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Royaume du Maroc

Université Ibn Zohr


Ecole Supérieur de Technologie
Agadir

Filière:
Techniques de commercialisation et de communication

Cours: Economie Générale:


Niveau: Première Année Chapitre II: la fonction de la demande
Professeur: M. Lahcen BENBIHI

Année universitaire: 2019/2020

1. La courbe de la Consommation-revenue
A. la fonction de la demande

La quantité demandée d’un bien ou d’un service  Lorsque le revenue varie, le prix étant constant, la ligne de budget
représente le nombre d’unités de ce bien ou service se déplace à droite si le R augmente et à gauche si le R diminue.

consommées au cours d’une période de temps  Sur chaque ligne existe un point d’équilibre qui maximise la
satisfaction .
donnée par une personne (demande individuelle) ou
 Si on joint ces points on obtient la courbe de consommation-
par l’ensemble des consommateurs de ce
Revenue
bien/service (demande du marché). Il s’agit donc Cette courbe a l’allure de la courbe d’Engel qui montre la
d’un flux. variation de la consommation d’un bien suite à la variation du
revenu.

1
1. La courbe de la Consommation-revenue 2. La courbe de consommation-Prix

 Si le revenue nominal reste constant et les prix varient on a:


Chemin d'expansion du revenu
Y (Courbe de consommation - revenu)
 Les prix de deux biens varient proportionnellement, la droite de
budget se déplace parallèlement.
• Une hausse des prix : déplacement à gauche
• Une baisse des prix : déplacement à droite
P'' Dans ce cas le prix relatif varie.
P'
 Soit les deux prix varient dans des proportions différentes (100%
 U=18
pour Px et 50% de Py)
P Soit l’un des deux prix varie et l’autre reste constant , dans ce dernier
 U=15 cas la ligne de budget pivote à gauche ou à droite du prix constant.
U=10 Si Py constant et Px baisse, on passe de X1 à X2 à X3.
X

2. La courbe de consommation-Prix 3. Les hypothèses de la courbe de la demande

La variation de prix modifie la structure de


consommation et d’affectation des ressources.  Le consommateur est rationnel
 Les biens sont divisibles et homogènes
Y
Chemin d'expansion du prix  Le consommateur est bien informé sur les biens et les
(Courbe de consommation – prix) prix
P
 Toutes les autres variables sont constantes à

P'' l’exception du prix
P'
 
U=20
 Le bien est normal ( ni inférieur pain ni supérieur.
U=15
U=10
X1 X2 X3
X

2
4. Déplacement sur la courbe de demande et
3. La loi de la demande déplacement de la courbe

 Lorsque le prix baisse la quantité demandé augmente et  Le déplacement le long de la courbe signifie la
inversement si le prix augmente, la quantité demandée diminue.
variation de la quantité demandé suite à la variation
 Des exceptions:
des prix.
• L’effet veblen: pour les bien supérieurs, lorsque le prix baisse
la demande baisse (voiture de luxe…..)  Le déplacement de la courbe signifie le changement
• L’effet Giffen: pour les biens inférieurs, si le prix diminue la de la quantité , pour un prix donné suite à la variation
demande se porte sur d’autres biens. d’autres variables: revenu, gout, prix d’autre
• Les réactions spéculative: une augmentation du prix d’un biens,….etc.
bien peut entrainer une augmentation de la demande de crainte
d’une nouvelle augmentation du prix.  Ainsi si le revenu augmente (diminue) la courbe se
déplace à droite (à gauche).

3. Déplacement sur la courbe de la demande 4. Facteurs influençant la demande individuelle -


et déplacement de la courbe
→ Le prix du bien/service lui-même
 Le déplacement le long de la courbe signifie la  Une augmentation du prix du bien entraîne, généralement,
variation de la quantité demandé suite à la variation une diminution de la quantité demandée du bien/service
du prix. considéré. A l’inverse, une baisse de prix provoque un
accroissement de la quantité demandée. Cette réaction peut
 Le déplacement de la courbe signifie le changement être plus ou moins forte (cf. notion d’élasticité-prix)
de la quantité pour un prix donné, suite à la variation → Le revenu de l’individu (R): La réaction de l’individu à
d’autres variables: revenus; gout; prix d’autres biens. une variation de son revenu dépend de la nature du
 Ainsi si le revenu augmente (diminue) la courbe se bien/service considéré. Généralement, une hausse du revenu
provoque un accroissement de la quantité demandée (et
déplace à droite (à gauche). inversement). On parle alors de bien normal.
Dans certains cas particuliers, une hausse du revenu peut
susciter une diminution de la quantité demandée. On parle
dans ce cas, on parle de bien inférieur

3
4. Facteurs influençant la demande individuelle - 4. Facteurs influençant la demande individuelle -

→ Le prix des autres biens →Goût et préférences individuelles (G): Les préférences
 Biens/services substituables : ce sont des biens ou des individuelles peuvent être influencées par la mode, la
services qui permettent de satisfaire le même besoin publicité ou des informations transmises par les médias
sans être pour autant parfaitement homogènes. Dans ce notamment
cas, si le prix d’un bien « Y » substituable augmente, la
quantité demandée du bien « X » augmente. Px

 Biens/services complémentaires : il s’agit de biens ou de


services qu’il faut consommer ensemble pour satisfaire
un besoin déterminé. Dans ce cas, si le prix d’un bien
« W » complémentaire à « V » augmente, la quantité
demandée du bien « V » diminue
 Qx

5. Dérivation de La fonction de demande B. La demande Totale de marché et son


Individuelle élasticité
Px
1. la demande de marché
 C’est la somme des demandes individuelles. Elle peut
être schématisé comme suit: Demande de
Marché

Prix

Qx P1 E’2 P1 E’2 P1 E’2

Q1 Quant Quant Q3 = Q1 + Q2
Quantité
ité Q2 ité

4
2. l’élasticité 2. l’élasticité
Introduction Introduction
P Une variation de prix –
P
deux variations de quantités Les acheteurs des deux marchés ne réagissent pas de la
même façon à une variation de prix. Les consommateurs du
20 graphique de gauche sont moins sensibles aux variations de
prix que ceux du graphique de droite.
B B
15 15
A A Problème : quelle est le degré de sensibilité de la
10 10 demande suite à une variation du prix?.

D Solution : il faut une mesure de la sensibilité de la demande


D indépendante des unités de mesure de prix et de quantité :
35 40 Qté 20 40 Qté Les élasticités

Comment expliquer ce phénomène?

2. L’élasticité de la demande 2.1 l’élasticité Directe:


 Q Ad
2.1 l’élasticité Directe:
Q Ad  Q Ad P A
 mesure la variation relative, en pour-cent, de la A
e Pd  
quantité demandée d’un bien/service suite à une  PA  P A Q Ad
modification relative de son prix PA
Elle permet de mesurer la « sensibilité » des  Élasticité de la demande par rapport au prix
consommateurs aux modifications du prix
en cas de demande continue
Calcul de l’élasticité
dQ P
% de variation de la quantité demandée Ep d  
Ed = dP Q
% de variation du prix

5
2.1 l’élasticité Directe:…suite 2.1 l’élasticité Directe:…suite
Prix
 Pour les biens normaux, la quantité et le prix varient en sens inverse L’élasticité le long d’une
Élasticité > 1 courbe de demande
donc Ed < 0
linéaire
 La valeur absolue de Ed varie de 0 à l’infinie.
P1
 Si = 0 : VQ est constante quelque soit la variation de prix
 Si 0 < < 1 : la demande est inélastique la Q varie moins que P
Élasticité = 1
 Si > 1 : la demande est élastique; une petite variation du prix P2
entraine une grande variation de la demande.
Élasticité < 1
P3

Quantité
0 Q1 Q2 Q3

2.1 l’élasticité Directe:…suite 2.2 Calcul de l’élasticité prix


Le boucher décide d’augmenter les prix de la viande de bœuf, il
 Si l’élasticité donne des informations sur les dépenses de constate immédiatement qu’il en vend moins.
consommateur, elle en est de même pour la recette de vendeur. Sa fille, étudiante en EST, calcule l’élasticité - prix de la demande
 Si │Ed│ > 1: de viande de bœuf ?

• Si Prix augmente Dépense diminuent


Viande Période 1 Période 2 Elasticité prix
• Si le Prix diminue Dépenses augmentent de la demande
 Si │Ed│ < 1:
Prix au Kg 17.05 € 17.26 €
• Si Prix augmente Dépenses augmentent
• Si le Prix diminue Dépenses diminuent
 Si │Ed│ = 1:
Demande 1528,4 Kg 1524,4 Kg
• Quelque soit la variation du prix les dépenses restent inchangées

Évaluez-vous aussi- le niveau de cette élasticité.


Cette information peut-elle servir le boucher dans son activité ? En quoi ?

6
2.2 Calcul de l’élasticité prix 2.3 l’élasticité d’arc:

Le directeur d’un complexe cinématographique, connaissant l’élasticité


prix de la demande de place de cinéma (-1.3 ; on admettra que l’élasticité  Elle est calculée pour une courbe de demande dont
prix est constante), décide d’augmenter le prix du ticket de 2.5 %. ignore l’équation.
Ticket de cinéma Semaine 1 Semaine 2 Elasticité – Prix
 Elle se définit comme :
Prix du ticket 8.00 €

Places vendues 1352 -1,3

Chiffre d’affaires 10816

Combien de places va-t-il vendre pendant la semaine 2 ?


En terme de chiffre d’affaires, a-t-il fait un bon choix ?

2.3 l’élasticité d’arc: 2.4 L’élasticité prix croisée

Prix Qté Élasticité  Mesure de la sensibilité de la quantité demandée d’un


10$ 1
?
bien (X) aux variations du prix d’un autre bien (Y)
9$ 2
8$ 3
?
%Q Q / Q Q P
7$ 4

Ec    
6$ 5 x x x x y
? xy

%P P / P P Q
5$ 6
4$ 7 y y y y x
3$ 8 ?
2$ 9
1$ 10 ?

7
2.4 L’élasticité prix croisée 2.4 L’élasticité prix croisée

Exemple de calcul
 Supposons que Py affecte Qx de la façon suivante:  Biens substituts Ecxy  0
Py1 = 10$  Qx1 = 100
Py2 = 11$  Qx2 = 107
 Biens complémentaires Ecxy  0
 Biens indépendants Ec xy = 0

Ecxy 
Q2  Q1 / Q1  107  100 / 100  0,7 compléments
indépendants
substituts
P2  P1 / P1 11  10 / 10 0

2.5 L’élasticité revenu 2.5 L’élasticité revenu

 Mesure la sensibilité de la quantité demandée d’un Exemple de calcul


bien à une variation de revenu des consommateurs
 Supposons que R affecte Qx de la façon suivante:
%Q Q / Q Q R R1 = 30 000$  Q1 = 100
ER     R2 = 33 000$  Q2 = 105
% R R / R R Q
 Cette élasticité revenue permet d’expliquer la lois d’ENGEL
• La part des dépenses alimentaires est élevée lorsque le R est Q  Q /Q 105100/100
ER    0,5
2 1 1

faible. Mais cette part croit moins proportionnellement que le R. R  R  / R 3300030000 / 30000
2 1 1

8
2.5 L’élasticité revenu 2.5 L’élasticité revenu

Classification des ER
 Si nous reprenons la formule de l’ER:
 ER = VC/ VR* R/C
 Avec :  Bien normal 0  ER  1
C: Consommation ; VC : variation de Consommation
R: Revenu; VR : variation de revenu.  bien de luxe ER  1
VC/VR : propension marginale à consommer : Pmc
C/R : propension moyenne à consommer : PMC
Donc ER : Pmc/ PMC  Bien inférieur ER  0
ER est généralement positive (exception des biens
inférieurs)

B. La demande à l’Entreprise Recette totale et élasticité

La demande à l’entreprise détermine la recette de celle-ci, et


Demande élastique: une réduction de 1 % du prix
on distingue entre plusieurs types de recettes : augmente les ventes de plus que 1 % et la recette
 Recette totale RT totale augmente.
C’est le chiffre d’affaire de l’entreprise: RT = P*Q Demande à élasticité unitaire : une réduction de 1
 Recette moyenne RM % du prix augmente les ventes de 1 % et la recette
C’est le chiffre d’affaire moyen: RM = RT/Q totale ne change pas.
 Recette marginale Rm
C’est le supplément de recette réalisé suite à la vente d’une
unité supplémentaire.
Rm = ΔRT/ΔQ

9
Recette totale et élasticité Test de la recette totale
Demande inélastique : une réduction de 1 % du prix Si une réduction de prix augmente la recette totale, la
augmente les ventes de moins que 1 % et la recette demande est élastique.
totale diminue.

Si une réduction de prix diminue la recette totale, la


Test de la recette totale : L’élasticité- demande est inélastique.
prix de la demande peut être évaluée en
observant le changement de la recette Si une réduction de prix ne change pas la recette
totale qui résulte d’une variation de prix. totale, la demande est élastique unitaire.

25.00 Demande élastique

20.00 Test de la recette totale


15.00 Élasticité unitaire
Prix

12.50
10.00
 Pour ce qui est de la relation de E et RT elle peut être
Demande inélastique résumé comme suit :
5.00
 Si │Ed│> 1
0
350.00
25 50 – Si VP < 0 VRT > 0
312.50 Maximum – Si VP > 0 VRT < 0
300.00
Recette totale

250.00
Recette totale
 Si │Ed│< 1
200.00 Demande – Si VP < 0 VRT < 0
inélastique, une
150.00 Demande élastique,
réduction de prix – Si VP > 0 VRT > 0
une réduction de prix
100.00 augmente la recette
totale.
diminue la recette totale.
 Si │Ed│= 1
50.00
Quantité – Si VP < 0 VRT = 0
0 25 50 – Si VP > 0 VRT = 0

10
Le surplus de consommateur Le surplus de consommateur

Le producteur qui détiendrait


 C’est l’avantage net dont bénéfice le consommateur une position dominante sur ce
en payant un prix sur le marché inférieur à celui qu’il marché pourrait chercher à pratiquer
est disposé à payer. PA des prix différents sur toutes ses
 Le surplus des consommateurs représente la différence, unités vendues pour maximiser
son profit (discrimination par les prix)
pour toutes les unités achetées, entre le prix
maximum que les consommateurs seraient prêts à
payer et le prix effectivement payé (déterminé par le P1
marché)

Q1 QAd

LA THEORIE DU PRODUCTION

Travaux dirigés

11
Chapitre 3:La théorie de la production: Que cherchons-nous à comprendre?
Thèmes abordés
Le comportement du producteur
 La production à court terme:
 La productivité moyenne et la productivité Objectif ultime du producteur :
marginale. maximiser ses profits sous sa contrainte de coûts
 L’évolution de la production
 L’évolution des rendements Il faut donc comprendre:
 La production à long terme:
 Les isoquants  Comment le producteur prend ses décisions: quels facteurs de
production à employer et en quelles quantités afin de minimiser
 Le TMST les coûts?
 La droite d’isocoût
 L’équilibre du producteur  Comment les coûts varient en fonction de la production?
 La nature des rendements d’échelle

Introduction
A. Les facteurs de production

 Production: c’est l’activité humaine qui permet la  Les facteurs naturels (sol et sous sol ): bien qu’ils soient hétérogènes,
création des biens et services destinés à la satisfaction en théorie économique on fait l’hypothèse de l’homogénéité des
facteur naturels.
des besoins.
 Le travail: ce sont les capacités physique et mentales consacrées à la
 La production est une activité technique: production.
combinaisons des facteurs de productions (capital ,  Le capital: ce sont les équipements et les machines qui permettent la
travail…) production des biens et services.
 Elle est aussi une activité sociale Le capital est un stock variable. Il s’use au cours de processus de
production. Il est renouvelé par période. On considère aussi que le
capital est homogène.

12
B. Les possibilité de production B. Les possibilité de production

 Soit une entreprise qui peut produire deux biens X et  Comme l’entreprise emploie efficacement les ressources dont elle
Y. elle peut produire X sous Y (point B) soit y sous X dispose :
(point A) soit les deux selon plusieurs combinions • Les points C et D montrent qu’ils sont accessibles mais les ressources ne
sont pas pleinement utilisée.
(points C, D, E, F)
• Le point F est inaccessible, il dépasse les ressources de l’entreprise.
Y
• Les points A, B et E sont accessibles, et les ressources sont pleinement
utilisées .
F
A E La courbe sur laquelle sont située forme la frontière des possibilité
de production.
D
Si une autre courbe, pour les mêmes ressources est située à gauche cette
dernière sera une frontière des possibilités de production de sous
emplois.
C
X
De même on peut considérer une courbe située à droite de la première
avec une surexploitation des ressources.

I. La fonction de la production 2. La production à court terme


 Soit une fonction de production ne comprenant que deux facteurs L
 Elle exprime la relation entre les combinaisons d’inputs et les et K.
outputs c-à-d entre les facteur de production et la production.
• Q = f(X1, X2, ……,Xn)
 Seul un facteur de production varie (L) tandis que l’autre est
maintenu constant (K)  K est fixe.
1) Les hypothèses de la fonction de la production:  Les capacités de production sont constantes.
Variation de l’utilisation des capacités de production.
• L’homogénéité des facteurs de production
Q  f (K,L)
• La divisibilité des facteurs de production  la seule manière d’augmenter la production est d’augmenter L.
• L’adaptabilité ↓
• La fonction de production est continue monotone Combien de travailleurs embaucher? Quelle quantité produire?
admettant des dérivés partielles de 1 ér et de 2 éme Pour pouvoir répondre à ces questions, il faut déterminer comment la
ordre. production augmente (ou diminue) quand le nombre de travailleurs
augmente (ou diminue).

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2. La production à court terme 2. La production à court terme
L K PT PM Pm Remarques:
 PT: production totale au cours d’une période à l’aide des
(Q) (Q/L ΔQ/ΔL
facteurs de production. ) • La production totale (PT) augmente
 PM: PT / L production par unité de facteur variable (ici L est 0 10 0 - - avec le nombre de travailleurs.
variable) 1 10 10 • Au début, la production totale
• PM peut être physique ( quantité de blé ) et peut être en valeur 2 10 30 augmente rapidement
en la multipliant par le prix. 3 10 60
 Pm : variation de la production total suite à la variation du 4 10 80
• Ensuite la croissance est plus lente.
facteur variable. 5 10 95 • Elle atteint un plafond à 112 unités
6 10 108 lorsque la firme emploie 7 ou 8
travailleurs.
7 10 112
f ( L) Q Pm = f’(L)
PM   8 10 112 • Elle baisse lorsque la firme augmente
L L Pm = ΔQ / ΔL 9 10 108 encore le nombre de travailleurs
10 10 100

Q
D
2. La production à court terme 112
PT
C
Remarques:

Q
PT  f ( L) 60 B
1. PM = Pm au point où PM atteint
son maximum
A  B : La production 2. Pm = 0 quand PT atteint son
112 augmente plus rapidement Maximum
D
que le nombre de travailleurs. 3. Si Pm > PM, alors PM
L
0 augmente
4. Si Pm < PM, alors PM diminue
5. Si Pm = PM, alors ΔPM =0
B  D : La production 6. De 0 au point E: les
60 B
augmente moins rapidement 30 rendements sont croissants: c’est
Ph croissance que le nombre de travailleurs. Pm
E
la zone d’incitation.
Croissante Ph. 20 7. Entre E et Pm=0 : les
PM
Croissance rendements sont décroissants:
Décroissante 10 zone rationnelle ou économique.
8. au-delà de Pm=0: les
A 0 3 4 8
L rendements sont négatifs: zone
0 3 8 L non économique

14
Fig. 6.3
Remarques :
2.1la loi des rendements décroissants
Loi des rendements marginaux décroissants
À court terme, si on combine un facteur de production variable (L) 1- La loi des rendements marginaux décroissants n’est pas liée à la
à un facteur de production fixe (K), il existe un point au-delà qualité du travailleur. Les rendements sont décroissants parce que
duquel la production totale va croître à un rythme sans cesse l’utilisation du facteur fixe est limitée, et non pas parce que les travailleurs
décroissant (i.e contribution additionnelle suscitée par l’ajout sont moins bons.
de facteurs variables est de plus en plus faible 2- La loi des rendements marginaux décroissants s’applique pour un
 la productivité marginale diminue). niveau donné de technologie. Les améliorations technologiques amènent
un déplacement vers le haut de la fonction de production. Ceci signifie
 Lorsque la quantité d’un facteur est fixe est celle d’un que l’on peut produire davantage avec le même nombre de travailleurs.

autre est fixe, a un moment donné. PT

 PM et Pm commence à décroître. y3

y2
 PT augmente à un taux croissant puis à un taux y1
Q3

Q2

décroissant et baisse lorsque la Pm est négative Q1

L1 L2 L3 L

Tab. 6.1

3. La production à long terme Pour autant que ces facteurs soient mesurables, divisibles et
substituables entre eux, on peut imaginer une multitude de
combinaisons possibles entre des unités du facteur capital et des
Dans le long terme les facteurs de production varient. unités du facteur travail, pour un même niveau de production.
K
L’entreprise utilise beaucoup de capital et peu de travail ou 16
15
250
220
951
841
2029
1801
3410
3000
5025
4498
6800
8112
8615
7823
10450 12300 14160 15700 16736 17330 17700 17900 18000
9510 11292 12928 14417 15100 16714 17400 17543 17621

l’inverse. 14
13
193
167
737
640
1585
1380
2686
2349
3991
3505
5451
4810
7016
6224
8637
7707
10265 11849 13342 14642 15852 16771 17400 17700
9220 10124 12179 13545 14782 15852 16714 17330

Puisque les deux facteurs de production K et L sont variables:


12 142 549 1200 2029 3000 4192 5451 6800 8171 9570 10952 12300 13545 14692 15700 16536
11 120 464 1008 1728 2600 3601 4705 5890 7131 8404 9686 10952 12179 13342 14417 15382
10 99 386 841 1447 2186 3000 3991 5021 6112 7246 8404 9570 10724 11849 12928 13941
9 81 314 688 1200 1801 2515 3316 4192 5128 6112 7131 8171 9220 10265 11292 12300
8 54 250 549 951 1447 2029 2686 3000 4192 5021 5890 6800 7707 8637 9570 10495
7 49 193 424 737 1200 1585 2107 2686 3316 3991 4705 5451 6224 7016 7823 8637
6 36 142 314 549 841 1200 1585 2029 2515 3000 3601 4192 4810 5451 6112 6800
5 25 99 220 386 593 841 1126 1447 1801 2186 2600 3000 3505 3991 4498 5021
4 16 64 142 250 356 549 737 951 1200 1447 1801 2029 2349 2686 3000 3410

Ceci signifie que la production peut être réalisée avec 3


2
9
4
36
16
81
36
142
64
220
99
314
142
424
193
549
250
688
314
841
386
1008
464
1200
549
1380
640
1585
737
1801
841
2029
951

différentes combinaisons de K et L
1 1 4 9 16 25 36 49 64 81 99 120 142 167 193 220 250
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

T
Dans
Nous ce tableau
pouvons des
observer combinaisons
qu'une techniques
même production des
( ex. facteurs
: 250 unités de
)
L'ensemble
production,
peut ondes
être réalisée peutcombinaisons qui en
voir les quantités
de différentes façons, procurent
produites un bien,
d'un
combinant mêmeces
volume deles
productions
différemment production
résultent
facteurs K se
des trouve
différentes
et T . sur une courbe
combinaisons appelée
possibles des
facteurs.
Q  f (K, L) Ainsi, en combinant 4 unités de travail avec 4 unités de capital,

ISOQUANT
la production s'élève à 250 unités ; en combinant 16 unités de
.
travail avec 14 unités de capital, la production s'élève à 17.700
unités...

15
3.1 . Les isoquants

K
16 250 951 2029 3410 5025 6800 8615 10450 12300 14160 15700 16736 17330 17700 17900 18000
15 220 841 1801 3000 4498 8112 7823 9510 11292 12928 14417 15100 16714 17400 17543 17621 Les isoquants (iso produits)
14
13
12
193
167
142
737
640
549
1585
1380
1200
2686
2349
2029
3991
3505
3000
5451
4810
4192
7016
6224
5451
8637
7707
6800
10265 11849 13342 14642 15852 16771 17400 17700
9220
8171
10124 12179 13545 14782 15852 16714 17330
9570 10952 12300 13545 14692 15700 16536
K Soit la fonction de production : Q = f(k,L)
11 120 464 1008 1728 2600 3601 4705 5890 7131 8404 9686 10952 12179 13342 14417 15382

F Un isoquant est le lieu des points représentatifs des


10 99 386 841 1447 2186 3000 3991 5021 6112 7246 8404 9570 10724 11849 12928 13941
5
9
8
81
54
314
250
688
549
1200
951
1801
1447
2515
2029
3316
2686
4192
3000
5128
4192
6112
5021
7131
5890
8171
6800
9220
7707
10265 11292 12300
8637 9570 10495 combinaisons de K et L qui permettent d’obtenir le
même niveau de production
7 49 193 424 737 1200 1585 2107 2686 3316 3991 4705 5451 6224 7016 7823 8637
6 36 142 314 549 841 1200 1585 2029 2515 3000 3601 4192 4810 5451 6112 6800
5 25 99 220 386 593 841 1126 1447 1801 2186 2600 3000 3505 3991 4498 5021
4 16 64 142 250 356 549 737 951 1200 1447 1801 2029 2349 2686 3000 3410
3 9 36 81 142 220 314 424 549 688 841 1008 1200 1380 1585 1801 2029
2 4 16 36 64 99 142 193 250 314 386 464 549 640 737 841 951
1 1 4 9 16 25 36 49 64 81 99 120 142 167 193 220 250
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16

T 3 D

2 A

ISOQUANT 17700
250
1200
3000
6800
12300
Q = 75
L
1 2 3

3.1. Les isoquants

K Il est donc possible de tracer


Mais une firme n’est pas limitée à un seul
K5 E niveau de production. une multitude d’isoquants.
Elle peut choisir entre un grand nombre de ISOQUANTS

niveaux de production 16
17700

14
12300
12 6800

Une carte d’isoquants 10


3000
Capital

K3
8
1200

A B C 6

4
250

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Travail

Q3 = 100
D Q2 = 75 Les isoquants n'envisagent que l'aspect technique des
K1
combinaisons de facteurs. Ils ne permettent pas de
Q1 = 55
L décider quel sera le volume de ces facteurs à
L1 L2 L3
employer car ils ne tiennent pas compte des coûts
des facteurs.

16
3.2. Les propriétés des isoquants 3.2 Les propriétés des isoquants (suite)
K
A
1. Chaque isoquant est associée à un niveau de production donné. 5. Les isoquants sont convexes par B
rapport à l’origine. La convexité
signifie qu’il n’y a pas parfaite C
2. Plus le niveau de production est élevé, plus l’isoquant D
correspondant est éloignée de l’origine substituabilité entre K et L, car la Pm PT = 100
des facteurs est décroissante. L

3. Les isoquants ont une pente négative : pour que le niveau de la 6. Les isoquants reflètent la loi des
production soit constant, quand le capital employé baisse, il faut rendements marginaux
utiliser plus de main-d’œuvre. décroissants. Pour K constant, K E
chaque unité supplémentaire de L
4. Les isoquants ne se coupent jamais (parallélisme) : permet d’augmenter PT de plus en
A B C
1. Si A = B et A= C plus faiblement. Également, pour L 3
alors B = C  impossible ! K constant, chaque unité PT=90

supplémentaire de K permet PT=75


D
d’augmenter PT de plus en plus PT=55
PT = 200 faiblement.
A C 1 2 3 L
PT = 100
B
L

3.3. Le Taux Marginal de Substitution


Technique TMST

Le TMSTLK mesure le nombre d’unités d’un facteur de production que l’on


doit ajouter ou retrancher afin de maintenir le niveau de production TMSTLK = - dK/ dL
constant, après avoir retranché ou ajouté une unité de l’autre facteur de TMSTLK = pente de la tangente en un point sur l’isoquant en valeur absolue
production. (Cas continu : cas où l’on connaît la fonction de production Q = f(K,L))

K
A
5 TMSTLK = - ΔK / ΔL K

TMSTLK = 2 (Cas discret i.e quand on ne


-2 possède pas la fonction de
production. On dispose
uniquement d’observations)
3 1 B A
C
2 TMSTLK = 2/3
-2/3
B
D
1 PT = 100
1
Q1 = 100
TMSTLK TMSTLK
L
1 2 3 4 5 L

17
a). Les propriétés du TMST

TMSTLK = - dK/ dL mais aussi


TMSTLK = PmL/PmK 1) L’augmentation d’un facteur de production nécessite la diminution de
K Preuve l’autre pour maintenir la production constante. Ainsi, on fait précéder le
De A vers B il y a perte de Q TMST d’un signe négatif afin que sa valeur soit toujours positive.
Perte = -K • PmK
De B vers C il y a gain de Q 2) Le TMST est une notion ponctuelle. Il se calcule pour un point bien
A
Gain = L • PmL précis de l’isoquant et change à tous les points.
Or, Perte = Gain puisque le niveau de
production reste constant
K 3) Le TMST correspond à la pente de la tangente à l’isoquant en valeur
► -K • PmK = L • PmL
► -K/ L = PmL /PmK
absolue.
C
Donc TMSTLK= PmL /PmK
B 4) Nous savons que les isoquants sont convexes par rapport à l’origine.
Q2 mais PmL = dQ/dL Ainsi, la pente de la tangente en un point de l’isoquant diminue (en
et Pmk = dQ/dK valeur absolue) lorsqu’on se déplace de gauche à droite le long de
l’isoquant. Puisque TMST = pente de la tangente à l’isoquant en
L Q1 Ainsi TMSTLK = (dQ/dL) / (dQ/dK)
valeur absolue, il s’ensuit qui le TMST diminue lorsqu’on se déplace
de gauche à droite le long de l’isoquant
L TMSTLK = PmL/Pmk = - dK/dL

Fig. 6.9
b. Des isoquants un peu particulières (suite)
b). Des isoquants un peu particulières

1) Fonction de production linéaire ►► isoquants linéaires. 2. Fonction de production de Leontief ►► isoquants en forme de L

K Chaque niveau de production


A Le taux auquel on peut
nécessite une combinaison
remplacer un facteur de K précise de K et L
production par un autre ne

varie pas lorsqu’on se déplace
B Il est impossible de remplacer
le long de l’isoquant Q3 un facteur de production par un
↓ C
Q2 autre. Ils doivent être employés
Les facteurs de production
B en proportions fixes
sont parfaitement
C K1 Q1 ↓
substituables A
Q1 Q2 Q3 Les facteurs de production sont

L de parfaits compléments
Le TMST est une constante
L1 L

18
3.4. Les rendements à l’échelle Que représentent les rendements à l’échelle?

Nous savons qu’à long terme tous les facteurs


de production sont variables La réaction de la production à un accroissement
↓ simultané de tous les facteurs de production (K et L)
On pourrait donc changer le niveau de production en changeant dans une même proportion
l’échelle de production, c’est-à-dire en faisant varier tous les
facteurs de production dans les mêmes proportions Les rendements à l’échelle peuvent être :

Question  Constants
À quel rythme la production augmente-t-elle si tous les facteurs de
production augmentent dans les mêmes proportions?  Croissants
La production va-t-elle augmenter proportionnellement, plus que
proportionnellement ou moins que proportionnellement ?  Décroissants

Réponse
Tout dépend des rendements à l’échelle

a. Les rendements à l’échelle constants b. Les rendements à l’échelle croissants

La production s’accroît proportionnellement à


l’augmentation des facteurs de production La production s’accroît plus que proportionnellement à
l’augmentation des facteurs de production
Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un
certain facteur t, la quantité produite est multipliée par t. Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production
K
La taille de la firme n’affecte pas la productivité des facteurs d’un certain facteur t, la quantité produite est
K
multipliée par plus que t

6
30
Comment expliquer les 4 Comment expliquer les rendements à
4 rendements à l’échelle constants? l’échelle croissants?
 30 
20 Il est en principe possible pour 20 Spécialisation de l’entreprise et
2
2 une firme de reproduire ce division des tâches.
qu’elle fait déjà 10 Raisons techniques.
10 L
L 0 5 10
0 5 10 15

19
3.5 Les formes algébriques des fonctions de
c. Les rendements à l’échelle décroissants production
• La production s’accroît moins que proportionnellement à
l’augmentation des facteurs de production
• Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un certain 1) La fonction de production linéaire :
facteurs t, la quantité produite est multipliée par moins que t
K • La taille de la firme réduit la productivité des facteurs Q = f(K, L) = aK + bL

Dans ce cas, les facteurs de production sont de parfaits substituts. Il y a une


relation linéaire parfaite entre les facteurs de production et la production totale
réalisée.
Comment expliquer les rendements à
4 l’échelle décroissants? Ex : Q = f(K,L) = 4K + L
18 
Complexification de la structure Cette expression mathématique signifie que K est 4 fois plus productif que L.
2 13 organisationnelle et problèmes de
10 gestion liés à la production à Si K = 5 et L = 2 alors Q = 4(5) + 1(2) = 22
grande échelle
0 5 10
L

Les formes algébriques des fonctions de production


(suite) II. L’Equilibre du Producteur
2. La fonction de production de Cobb-Douglas : L’objectif ciblé d’une entreprise est évidemment de

Q = f(K, L) = AKaLb
maximiser le profit !!!
Dans ce cas, la relation entre les facteurs de production et Q n’est pas linéaire
et. Cette fonction assume un certain degré de substituabilité entre les facteurs  Hypothèse :le prix est fixé par le marché
de production.
 La recette totale (chiffre d’affaires) croît
Ex : Q = f(K,L) = 2K1/2L1/2 avec les quantités vendues
Si K = 9 et L = 4 alors Q = 2(9)1/2(4)1/2  Le profit du producteur est évidemment la
Ainsi, 9K et 4L permettent de produire 12 unités différence entre les recettes et les coûts

20
1. Les iso-coûts 1. L’iso-coûts
 Le budget total de l’entreprise affecté à la production Supposons qu'une unité de capital coûte 5.000 DH et
K qu'une unité de travail ait un coût de 7.000 DH.
est réparti
7 entre les facteurs de production, on a donc: 16
15


(0,14) 14

C = P6L. L + PK . K d’où K = - (PL / PK). L + C / PK 13


12
70.000 DH
11

Ou
10
9 Il existe une infinité de
Si le producteur 8
5 possibilités entre ces
 B=P.L+P dispose de 70.000 DH
7

L K . K d’où PK K = B - PL . L et que toute la


6
5
4
deux points
4 production est réalisée 3

avec du capital (T = O),


Unités de capital (K)

2
1
il peut obtenir 14 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
3 unités de capital
Affectation des ressources à un seul facteur (10,0) T

2  Si le producteur dispose de 70.000 DH et que


toute la production est réalisée avec du travail (K
= O), il peut obtenir 10 unités de travail
1

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Pour une même dépense donnée, les diverses combinaisons possibles de facteurs de

ISOCOÛT.

production se retrouvent sur une droite appelée
Unités de travail (L)

2. L’égalisation des produits marginaux des


1. L’iso-coûts facteurs pondérés par leurs prix

 La combinaison optimale est obtenue au point de


Il est donc possible aussi de tracer une multitude d’iso-coûts. tangence entre un isoquant et un iso-cout.
 En ce point les pentes des deux courbes sont égales.
 Soit : f’L/ f’K = PL / PK
ISOCOUTS

16

14

12

10 110000
100000
Capital

90000
8 80000
70000
60000
6

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Travail

21
Comment produire
Exemple: 1.200 unités de 3. La courbe d’échelle ou sentier d’expansion
manière optimale ?

Combinons les isocoûts… … avec les isoquants.


K
16 = Sentier d’expansion de l’entreprise
15
Il est possible de produire
14
13
1.200 unités pour 80.000 € 20
12
11
18
10 80.000 16
9
8 70.000
14
7 12

Capital
7
6 60.000
5
1.200
10
4
3 8
2
1
6
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 4
5
T 2
Il n’est pas possible de La solution optimale se trouve au point 0
produire 1.200 unités de tangence : il est permis de 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
pour 60.000 € produire 1.200 unités pour 70.000 €,
avec 5 unités de Travail et 7 unités Travail
de Capital

2. La courbe d’échelle ou sentier d’expansion Les rendements sont Non


Non
Les rendements sont proportionnels
140
1400 0
proportionnels 140
14000

120
120

10 000 10000
100 100

80
Capital

80
Capital

6 000 6000
60 7000 60 10000

40 40 8000
50 00

20 2 000 30 00 20 2000 4000


1000 1000
0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 10 0 110 120 130 140 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140
T rava il T ravail

Isocoûts Isoquants
2.000 1.000 Isocoûts Isoquants Rendement
x 3 6.000 3.000 x 3 x 3 2.000 1.000
x 4
+ 67% 10.000 5.000 + 67% 6.000 4.000 Croissant
+ 40% + 40% + 67% 10.000 8.000 + 100% Croissant
14.000 7.000
+ 40% 14.000 10.000 + 25% Décroissant

22
4. l’élasticité par rapport à l’échelle et les
élasticités partielles

 L’élasticité par rapport à l’échelle mesure la sensibilité de la


production aux variation relatives des quantités de facteurs

Chapitre IV: La théorie des couts de


Calcul de l’élasticité
production et la fonction d’offre.
% de variation de la quantité Produite
Ed =
% de variation des quantités des fac

1. L’évolution des couts de production à court


I. Les coûts de production à terme
 Pour produire l’entreprise achète des machines, matières premières,
engager des travailleurs…….
 Il sen suit un certain nombre de couts.
 Les couts de fonctions: charges liées aux différentes fonctions de A court terme la structure de l’entreprise reste
l’entreprise (fonction administrative. Production, commerciale, inchangée, les quantités des facteurs L et surtout K ne
financière…….) varient pas.
 Le cout d’opportunité; c’est le manque à gagner lorsque l’entreprise
procède à la production d’un bien X plutôt que Y qui aurait donner plus de Plusieurs couts sont à distinguer
de profit.
Il ne s'agit pas d’une dépense effectuée mais d’une opportunité ratée par
l’entreprise.
 Les couts de production sont des dépenses liées aux inputs qui doivent être
gérés de façon rationnelle.

23
1.1 Les couts fixes et les couts variables

a) Le couts total (CT) : c’est la dépense totale liée à la production.


 La courbe de coût total indique les quantités de facteurs nécessaires à toute Coût total = Coût fixe total + Coût variable total
production donnée puisqu’elle donne la somme totale que l’entreprise doit
dépenser pour se procurer les facteurs de production nécessaires.
 Le cout total se décompose en cout fixe total (CFT) et en cout total CT = CFT + CVT
variable (CFV).
 Le cout fixe ne varie pas quelque soit le niveau de la production (
frais d’assurances, amortissement des immobilisations, le loyer frais
de publicité…)
 Les couts variable: ce sont des couts dont le montant varie avec les
quantités produites, c’est-à-dire qui deviennent importants lorsque la
production augmente et qui diminuent lorsqu’ on réduit la
production, on distingue :
• Les couts variables proportionnels: qui varient proportionnellement avec
la production (frais de matières premières, d’énergie…)
• Les couts variables non proportionnels ou cout directe qui obéissent à la
loi des rendements décroissants: ils sont constitués par les salaires des
travailleurs de production.

c) Le coût marginal
b) cout Moyen:
 le coût marginal est le coût supplémentaire induit par la production d’une unité
 b) cout Moyen: supplémentaire.
Le coût moyen indique pour chaque niveau de production possible, le coût unitaire du  De combien augmente mes coûts de production si j’accrois la production d’une
produit, c’est-à-dire le coût total divisé par la production obtenue. unité, ou combien me coûtera la production d’une unité supplémentaire ?
Le coût fixe moyen diminue de plus en plus lorsque la production augmente.
Variation du coût total
CT Coût marginal 
production d' une unité supplémentaire
 Coût moyen (CM) = --------
Q
ΔCT
CF CV  Coût marginal (Cm) = -------- (cas discret)
 Coût moyen (CM) = -------- + -------- ΔQ
Q Q
CT
 Coût marginal (Cm) = Cm  (cas continu)
 Coût moyen (CM) = CFM + CVM
Y

Exemple : la 9ème unité coûte 230 € à produire


Le CM représente donc le coût total de chaque unité produite.

24
Exemple: Exemple: compléter le tableau suivant et représenter les
courbes du CT, CMT, CMV et Cm Quantité CF CV CT Cm CFM CVM CTM
0 50 0 50 - - - -
Quantité CF CV CT Cm CFM CVM CTM 1 50 50 100 50 50 50 100
0 50 0 2 50 78 128 28 25 39 64
1 50 50 3 50 98 148 20 16.7 32.7 49.3
2 50 78 4 50 112 162 14 12.5 28 40.5
3 50 98 5 50 130 180 18 10 26 36
4 50 112 6 50 150 200 20 8.3 25 33.3
5 50 130 7 50 175 225 25 7.1 25 32.1
6 50 150 8 50 204 254 29 6.3 25.5 31.8
7 50 175 9 50 242 292 38 5.6 26.9 32.4
8 50 204 10 50 300 350 58 5 30 35
9 50 242 11 50 385 435 85 4.5 35 39.5
10 50 300
11 50 385

Fig. 7.1
$
CT
400
CVT
Cm
300 CM

CVM

175

100
Coûts

CFT
Remarques:
50

Q
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Cm < CVM  CVM diminue z
$/Q
Cm = CVM  CVM est minimum
Cm Cm > CVM  CVM augmente
y
75

CTM Cm < CTM  CTM diminue


50
Cm = CTM  CTM est minimum CFM
CVM
25
Cm > CTM  CTM augmente
Output (Q)

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Q

25
Le Cm est d’abord décroissant, atteint un minimum puis augmente

Pourquoi?
 La courbe de coût marginal coupe la courbe de coût ↓
moyen en son minimum À cause de la loi des rendements marginaux décroissants!

Nous savons que : Cm = ΔCT/ΔQ


• Si le coût marginal est inférieur au coût moyen, le coût Comme à court terme K est fixe tandis que L est variable, une variation dans le coût
moyen décroît total est forcement attribuable à une variation
de la quantité de facteur L utilisée.
• Si le coût marginal est supérieur au coût moyen, le coût
moyen croît ΔCT = PL ΔL
Divisons par ΔQ des deux côtés :
• Si le coût marginal est égal au coût moyen, le coût moyen ΔCT/ΔQ = PL ΔL/ΔQ
Puisque ΔCT/ΔQ = Cm et que PmL = ΔQ / ΔL
stagne
Alors,
Cm = PL / PmL

Le Cm est inversement proportionnel à la productivité marginale


L. BENBIHI

Explication de relation entre la production Courbes des coûts


d’une firme et ses coûts à court terme
Coût Coût
Produit total, marginal et moyen fixe variable Coût
total total total
Produit marginal Travail Production
Travail Produit total
(chandails
(chandails par (travailleurs (chandails (CFT) (CVT) (CT)
(travailleurs travailleur Produit moyen par jour) par jour) (dollars par jour)
par jour) par jour)
additionnel) (chandails
par travailleur)
a 0 0 25 0 25
a 0 0
………..4 b 1 4 25 25 50
b 1 4 4.00
………..6 c 2 10 25 50 75
c 2 10 5.00 d 3 13 25 75 100
d 3 13 ………..3
4.33 e 4 15 25 100 125
e 4 15 ………..2
3.75 f 5 16 25 125 150
f 5 16 ………..1
3.20

26
Produit moyen et marginal
Coûts totaux et coûts moyens 6

PM
4
Coût Coût Coût Coût Coût Pm
Pm  Pm 
fixe variable Coût Coût
total total
fixe variable total
total marginal moyen moyen moyen
2  et
Pm
Cm :
et
Cm  :
et
Cm  :
Courbes
Travail Production
PM  et
CVM
0 1.5
rising
PM 
2.0
PM 
et du produit
CVM 
(travailleurs (chandails (CFT) (CVT) (CT) (Cm) (CFM) (CVM) (CTM) 12 et
CVM et courbes

Coûts moyen et marginal


par jour) par jour) Pm Maximum et
(dollars par jour) PM Maximum et
9 Cm minimum CVM minimum de coût
a 0 0 25 0 25 — — — Cm
6.25
b 1 4 25 25 50 6.25 6.25 12.50 6
4.17 CVM
c 2 10 25 50 75 2.50 5.00 7.50
8.33
d 3 13 25 75 100 1.92 5.77 7.69 3
12.50
e 4 15 25 100 125 1.67 6.77 8.33
25.00
f 5 16 25 125 150 1.56 7.81 9.38
0 6.5 10 Travail

1. L’évolution des couts de production à long


à terme
En long terme , il n’ya pas de facteurs fixe. L’entreprise pour  Graphiquement, les courbes de couts de LT sont des
maximiser son profit (minimiser ses couts) ajoute des courbes en U
combinaisons des facteurs pour chaque niveau de  appelées courbes enveloppes.
production.  A long terme, le cout est une juxtaposition des couts
 A LT, les capacités de production changent, donc la a court terme
dimension de l’entreprise change aussi.  Le CMLT mesure le CM minimal supporte par
 Il y a une relation entre les coûts et les rendements l’entreprise selon la quantité produite quand tous les
d’échelle inputs varient

27
Supposons qu’une firme puisse choisir entre 3 tailles d’usine : relation entre la production d’une firme et ses
$

CTM1
coûts à long terme
CTM2

CTM3

Coûts de long terme


Le coût de long terme est le coût de production lorsque
Q
la firme utilise de manière efficiente économiquement
Q1 Q2 les quantités de travail et de capital.
La firme doit choisir le CTM le plus faible au niveau
de production visé

Pour une production inférieure à Q1 : CTM1 Les coûts de long terme dépendent de la fonction de
Pour une production entre Q1 et Q2 : CTM2
Pour une production supérieure à Q2 : CTM3 production de la firme.
L. BENBIHI

II. Maximisation du profit et fonction


d’offre
CMLT = coût unitaire le plus faible d’un niveau de production donné, quand tous les  L’offre de l’entreprise correspond à l’ensemble des couples
facteurs de production sont variables.
liant la quantité offerte à chaque niveau de prix.
 Le prix est donné. Aucune firme ne peut le modifier. Le
marché est donc de concurrence pure et parfaite.
 A chaque prix, on sait que la quantité produite sera telle que
Cm=p.
 Donc, la courbe de Cm donne la quantité qui est produite à
chaque niveau de prix.

La courbe d’offre correspond exactement à la courbe de coût


marginal dans sa partie croissante.
La courbe de CMLT enveloppe les courbes de CMCT

28
1. La courbe de l’offre de la firme
1. La courbe d’offre
Cm CM

Prix
Prix (p)

Fonction d’offre
CVM O

p P2
Déplacement le long de la
r courbe: si P augmente alors Q
pr P1 augmente
f
pf

Output (Q ) Q1 Q2 Quantité
qf qr

3. Le déplacement de la courbe de l’offre


2) les déterminants de l’offre La courbe d’offre
La quantité offerte dépend:  Une augmentation de P
O O’
du prix du bien/service considéré l’offre entraine le
déplacement de la courbe
du prix des biens intermédiaires nécessaires à la vers la droite
production
• La courbe d’offre P2
des prix des facteurs de production utilisés augmente
(notamment le travail et le capital) P1
• Pour chaque niveau de P,
de la technologie les quantités offertes
sont plus grandes

Q1 Q2 Q3 Q

29
3. Le déplacement de La courbe d’offre 4. L’élasticité prix de l’offre

 Une diminution de l’offre P


O’ O  Mesure de la sensibilité de la quantité offerte
entraine un déplacement aux variations de prix du bien
de la courbe de l’offre vers
l’gauche.
• La courbe d’offre
%Q Q/ Q Q P
P2
diminue

• Pour chaque niveau de P, P1


Ep    
les quantités offertes
sont plus petites %P P/ P P Q
Q3 Q1 Q2 Q

Ep de l’offre: cas discret 5) L’offre du marché

 Qo = 10P + 50 L'offre du marché est l'ensemble des offres des


 Calculons Ep si le prix varie entreprises.
de 10 à 11
P1 = 10  Q1 = 150
P2 = 11  Q2 = 160

Ep 
 Q  Q  / Q  160 150 /150  0,6667
2 1 1

 P  P  / P 1110 /10
2 1 1

Ep 
Q 2  Q1  / Q

160  150  / 310  0, 6774
ARC
P 2  P1  / P 11  10  / 21

30
6) Le surplus du producteur Surplus du producteur
Chaque point le long de la fonction d’offre représente Prix
Le surplus du producteur représente la différence entre le prix auquel
le producteur était prêt à vendre un bien et le prix obtenu (le prix
le prix minimum exigé par le producteur pour chaque 10 d'équilibre). Il est matérialisé par la zone en vert sur le graphique ci-
unité produite. dessous.
Offre : Q = f (P)

Le surplus du producteur est la différence entre le 7
prix obtenu par le producteur sur le marché et le prix
minimum qu’il aurait exigé pour chacune des unités
5
vendues.
↓ Surplus
Graphiquement, il est représenté par toute la surface Producteur
au-dessus de l’offre et au-dessous du prix.

Quantité
Le surplus du producteur est une mesure du bien-être 0
Q0
des producteurs, et non une mesure des profits.

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