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Chapitre II : La théorie de la demande et de l’offre

MICROECONOMIE 1
Dr. Jonas Bertin MALOU
jonas.malou@uam.edu.sn

Licence 1/Haute Ecole d’Economie et de Gestion (HEEG)

Objectif(s) spécifique(s) :

• Étudier l’offre et la demande ainsi que leurs représentations graphiques


• Calculer le prix et la quantité d’équilibre
• Maîtriser les notions d’élasticités
MICROECONOMIE 1 – Chapitre II : Le marché : l’équilibre du marché

Chapitre II : Le marché : l’équilibre du marché


Quel est le mécanisme de coordination qui fait que des millions de consommateurs
et de centaines de producteurs qui ne se consultent pas systématiquement vont
finalement prendre des décisions cohérentes. Ce problème est celui de l’équilibre
des marchés.
Un marché est un lieu réel (exemple : la Bourse) ou fictif (exemple : le marché de
l’automobile) où sont confrontées toutes les offres et toutes les demandes d’un bien
ou d’un service. Le marché est en équilibre quand l’offre est égale à la demande et
qu’il n’existe plus de forces agissant dans un sens ou un autre pour modifier l’offre
ou la demande.
L’objet de ce chapitre est de préciser les conditions d’existence même du marché,
à savoir la présence simultanée d’une offre et d’une demande. Il vise à familiariser
le lecteur avec la représentation graphique de ce que l’on appelle communément «
la loi de l’offre et de la demande ». Il s’agit d’acquérir dès à présent quelques notions
et principes de raisonnement permettant d’utiliser cette représentation graphique
afin de comprendre plus facilement les mécanismes économiques en jeu.

I. L’offre et la demande de marché en équilibre partiel


1.1 La demande de marché en équilibre partiel
Considérons le marché d'un bien 1. Le comportement du consommateur
consistant à maximiser son utilité sous la contrainte de son revenu permet de définir
les fonctions de demandes individuelles. Plus précisément, la fonction de demande
en bien 1 d'un consommateur dépend du prix du bien 1, du prix des autres biens
et de la richesse w de ce consommateur : Q 1 ( p o , w). Pour isoler l'effet d'une
variation du prix du bien 1 sur la demande en bien 1 d'un consommateur, on
raisonne comme si les prix des autres biens ne variait pas. De même, on considère
que le revenu est fixe : on raisonne "toutes choses égales par ailleurs" (ceteris
paribus). On obtient donc, pour chaque niveau de prix p du bien 1, une certaine 1

quantité Q désirée par le consommateur pour ce bien : Q p .


( )
1 1 1

Cette relation prix-quantité définit la fonction de demande individuelle1.


Lorsque l'on agrège les demandes individuelles, on obtient la fonction de demande
agrégée ou demande de marché pour le bien 1. Supposons qu'il y ait N
consommateurs i = 1,..., N demandant le bien 1. La demande agrégée en bien 1 est
une fonction du prix p qui
1 se définit comme la somme des demandes
i

individuelles Q ( p ) en bien 1 :
1 1
N
D( p ) = å Q ( p )
i

1 1 1
i =1

1.2 Effet substitution et effet revenu

1
Les fonctions de demande sont généralement des fonctions décroissantes, sauf dans le cas des biens Giffen.

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1.2.1 Revenu réel et revenu nominal


Si le revenu dont dispose le consommateur est un des éléments essentiels dans la
décision de consommer, encore faut-il préciser s’il s’agit du revenu nominal ou du
revenu réel. Pour cela, il faut faire intervenir et prendre en compte l’évolution des
prix. Si les prix sont stables, il n’y a pas d’inflation : revenu réel et revenu nominal
se confondent. Par contre, s’il y a inflation ou déflation, revenu réel et revenu
nominal se différencient.
• Le revenu réel est alors égal au revenu nominal majoré ou diminue du taux
d’inflation ou de déflation. Si les prix baissent, le revenu réel sera supérieur
au revenu nominal. À l’inverse, si les prix augmentent, le revenu réel sera
inférieur au revenu nominal.
• La modification du prix d’un bien X aura donc des conséquences sur le
revenu réel du consommateur de X. En d’autres termes, le pouvoir d’achat
du consommateur sera valorisé si le prix de X baisse et minoré si le prix de
X augmente. L’ensemble de ces phénomènes est connu sous le nom d’effet
prix.
L’intérêt de cette distinction est de montrer que l’effet prix se décompose en un
effet de substitution et un effet de revenu. L’effet de substitution met l’accent sur la
substituabilité des produits capables de satisfaire le même besoin, par exemple le
choix entre 2 biens X et Y. L’effet revenu entend raisonner à partir du pouvoir
d’achat disponible et de son évolution. Enfin, l’analyse de l’effet prix permet de
mettre en évidence une nouvelle classification des biens, distinguant les biens
normaux et les biens inférieurs.

Tout le monde s’accorde pour dire que la demande du consommateur est sensible
au prix et à sa variation. Nous distinguerons donc, suite à une variation de prix, un
double effet : effet de revenu et effet de substitution. L’effet prix est ainsi la
résultante d’un effet de substitution et d’un effet revenu.

1.2.2. Effet de substitution et effet revenu


Imaginons maintenant que seul le prix du bien X baisse. Le consommateur
connaîtra alors deux effets.
– Comme le prix du bien Y n’a pas varié, le rapport des prix s’est modifié.
De manière relative, le bien Y est devenu plus cher. Par conséquent, le
consommateur aura tendance à acheter davantage le bien dont le prix a baissé. Ceci
décrit l’effet de substitution.
– Comme le revenu du consommateur n’a pas changé, la baisse du prix du bien X
provoque un accroissement relatif du revenu, c’est-à-dire une augmentation du
pouvoir d’achat du consommateur. Ce dernier n’est pas obligé de diriger la totalité
de ce supplément de pouvoir d’achat vers X : il peut s’en servir pour consommer
à la fois plus de biens X et plus de biens Y, ou encore uniquement plus de biens
Y. Cela dépend de ses préférences. Ceci décrit l’effet de revenu.

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Graphiquement, cela se matérialise par le passage à un niveau de satisfaction


supérieur, la droite de budget ayant pivoté vers la droite du fait de la baisse du prix
de X. Il est clair que si le prix de X avait augmenté, la droite de budget aurait pivoté
vers la gauche.
Il est commode de décomposer le passage de A à C en deux évolutions successives
:
– de A à B : il s’agit de l’effet de substitution de Hicks ;
– de B à C : il s’agit de l’effet de revenu.
L’effet total (effet-prix) correspond au passage de A à C.

Il existe une autre technique permettant de distinguer effet de substitution et effet


total ; il s’agit de la méthode de E. Slutsky.

Graphique 1 :

1.3 L’offre de marché en équilibre partiel


Pour chaque niveau de prix p 1, les entreprises offrant le bien 1 vont déterminer la
quantité qu'elles souhaitent vendre de manière à maximiser leurs profits. Cela
définit la fonction d'offre individuelle en bien 1. Supposons que M entreprises
j = 1,..., M offrent le bien 1. L'offre agrégée (ou de marché) en bien 1 est une

fonction (croissante) du prix p qui


1 se définit comme la somme des offres
j

individuelles Q ( p ) en bien 1 :
1 1

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M
O( p ) = å Q ( p )
j
*
1
j =1
1 1
p
Le prix d'équilibre 1 est, par
définition, le prix qui permet à l'offre et à la demande de marché de s'égaliser :
* *
O( p ) = D( p )
1 1

Application :
Soit une entreprise produisant un bien X, la fonction d’offre de l’entreprise est :
Q O
= 3P
,
Et la fonction de demande est : Q D
= 81 - 6 P
.
1. Etablir sur deux graphiques séparés la fonction d’offre et la fonction de demande.
2. Déterminer les conditions d’équilibre de ce marché graphiquement et
algébriquement.
Correction :
1. Fonction de demande
81
Q = 81 - 6 P P= = 13,5
D , Si P = 0 Q = 81 ; Si Q = 0 6 .
Graphique 2 :

Fonction d’offre
Q O
= 3P
, Si P = 0 Q = 0 ; Si P = 10 Q = 30
Graphique 3 :

2. Algébriquement, on peut obtenir les conditions d’équilibre en égalisant


Demande et Offre soit :
Q D =Q Û , 81 - 6 P = 3P , soit encore : 9 P = 81 et P = 9 , pour une quantité offerte
O

et consommée de Q = 3x9 = 27 .

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Graphiquement, voir ci-dessus, l’équilibre est obtenu à partir de l’intersection des


fonctions de demande et des fonctions d’offre (E).

1.4. L’équilibre de l’offre et de la demande


Le marché d’un bien (ou d’un service) réalise la confrontation des offres et des
demandes individuelles et conduit à la détermination d’un prix unitaire. Examinez
comment les choses se passent dans une vente aux enchères, dans une foire aux
bestiaux où éleveurs et maquignons négocient de gré à gré, ou encore dans un
marché au cadran (voir les différents sites internet sur ces marchés).
Graphique 4 : La confrontation de l’offre et de la demande sur le marché d’un bien

La courbe d’offre globale correspond à l’agrégation des offres individuelles. Elle


exprime la relation qui s’établit entre les quantités offertes globalement et le prix
unitaire du bien.
Généralement, cette courbe d’offre est croissante : plus le prix est élevé, plus la
production est rentable et plus les quantités offertes par les producteurs (i.e. les
entreprises) ont tendance à augmenter.
N.B. : l’exception à cette courbe est constituée par le monopole.
La courbe de demande globale correspond à l’agrégation des demandes
individuelles. Elle exprime la relation qui s’établit entre les quantités demandées
globalement et le prix unitaire du bien. Très généralement, cette courbe est
décroissante : les quantités demandées augmentent si le prix baisse.
N.B. : l’exception (très rare) est constituée par les biens de Giffen.
L’équilibre de marché, E, est défini par l’intersection des courbes d’offre et
de demande. Pour un prix de marché P , les quantités offertes sont strictement
e

égales aux quantités demandées, soit Q e .


Cet équilibre résulte d’un processus d’ajustement progressif.
- Si le prix se situe à P1 , les quantités offertes excéderont les quantités
demandées, aussi les entreprises, n’arrivant pas à vendre, devraient initier un

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mouvement de baisse des prix et de réduction de la production qui,


logiquement, devrait se stabiliser en E.
- Inversement, si le prix se situe à P 2 , les quantités demandées seront
supérieures aux quantités offertes, ce qui devrait conduire les entreprises à
augmenter leur prix de vente et leur production jusqu’à atteindre un
équilibre en E.
Nous verrons que cet équilibre peut être plus ou moins stable.
L’objet d’une grande partie de la microéconomie sera de voir ce qui se cache
derrière les courbes et le point d’intersection de ce graphique.

II. Les déplacements de l’offre et de la demande et équilibre de marché dans le


temps
2.1 Les déplacements de l’offre et de la demande
Le graphique 5 montre qu’une modification des variables autres que le prix (et
influant sur les offres et les demandes) se traduit par un déplacement des
courbes d’offre et de demande d’un bien. On parle à ce propos d’analyse en
statique comparative.
Graphique 5 : Le déplacement des courbes d’offre ou de demande

Ainsi, l’offre d’un bien peut s’accroître, pour un même niveau de prix, à la suite
d’innovations, d’abaissement des prix des facteurs de production, de conditions
climatiques favorables, de l’ouverture des frontières à la concurrence extérieure
(arrivée de l’offre étrangère), etc.
Également, la demande d’un bien peut s’accroître, pour un même niveau de prix,
à la suite de l’augmentation des revenus des consommateurs, de l’augmentation du
nombre de consommateurs (croissance démographique), de l’ouverture des
frontières des pays étrangers (arrivée de la demande étrangère), d’une augmentation
des prix des biens substituables, etc.
Il est donc essentiel de ne pas confondre un mouvement le long de la courbe avec
le déplacement de la courbe. C’est-à-dire qu’il convient de bien distinguer :
- l’évolution des quantités demandées (ou offertes) sous l’influence d’une
modification du prix - toutes choses restant égales par ailleurs (les autres
variables restent fixes) - représentée par la courbe proprement dite de
demande (ou d’offre) ; et

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- l’évolution de la demande (ou de l’offre) dans son ensemble - les choses ne


restant pas égales par ailleurs (les variables autres que le prix du bien se
modifient) - représentée par le déplacement de la courbe.

2.2 L’importance du temps dans les équilibres de marché (le temps de réponse)
Un équilibre de marché peut être apprécié au cours de 3 périodes de temps :
- Instantanément : les quantités offertes restent invariables ; les entreprises
peuvent, tout au plus, jouer sur leurs stocks disponibles de produits finis.
- A court terme : les quantités offertes ne peuvent varier que par une
mobilisation plus ou moins importante de facteurs de production variables
[le nombre d’entreprises et leurs équipements (machines, installations,
bâtiments) restent fixes].
- A long terme : les quantités offertes peuvent varier sous l’effet d’une
modification du nombre d’entreprises et de leurs équipements (aucun
facteur ne reste fixe).
L’offre est toujours plus élastique à long terme qu’à court terme et, a fortiori,
qu’instantanément.
Le graphique 5 montre qu’une modification de la demande aura des
conséquences différentes sur l’équilibre de marché, selon qu’elle s’exerce
instantanément, à court terme, ou à long terme.
Graphique 6 : L’influence du temps sur l’équilibre de marché

III. Les notions d’élasticité


Une courbe de demande ou d’offre indique que les quantités demandées ou
offertes varient avec le prix. Nous verrons également que, pour un bien de
consommation, ces quantités varient avec le revenu des consommateurs. Bien
entendu, le degré de ces variations diffère d’un bien à un autre. Les notions
d’élasticité permettent de mesurer cette sensibilité plus ou moins grande des
quantités demandées (ou offertes) par rapport au prix ou au revenu.

3.1 Les types d’élasticités


On distingue plusieurs types d’élasticité :

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• Elasticité-prix (directe) de la demande : e p

% #$%&$'&() *+, -.$)'&'é, *+0$)*é+,


=
% 1$%&$'&() *+, 2%&3
dQ
Q dQ P
e p
=
dP
= x
dP Q
P
• Elasticité-prix croisée de la demande d’un bien i par rapport au prix d’un
bien j :
e P =% *+ 1$%&$'&() *+, -.$)'&'é, *+0$)*é+, *+ &
ij

% *+ 1$%&$'&() *+, 2%&3 *+ 4


dQ i

Q dQ P
e P = dP = dP x Q i i j

ij
j j i

P j

L’effet normal du prix sur la consommation étant négatif, ce calcul donne


nécessairement une élasticité négative. Cependant, par convention, on présente
souvent l’élasticité-prix en valeur absolue.
NB : élasticité-prix croisée est positive, les biens X et Y sont des biens
substituables.

• Elasticité-prix de l’offre :
e P =
% *+ 1$%&$'&() *+, -.$)'&'é, (55+%'+,
% *+ 1$%&$'&() *. 2%&3 *. 0$%67é
dQ
Q dQ P
e P
=
dP
= x
dP Q
P
Remarque :
L’élasticité n’a pas de dimension puisqu’elle consiste en un rapport des
pourcentages.
dQ
Q
e P
=
dP DQ
L’élasticité d’une courbe ( P ) ne doit pas être confondue sa pente ( DP )
sauf en cas de courbes parfaitement horizontales ou verticales.

• Elasticité-revenu de la demande : e R =
% *+ 1$%&$'&() *+, -.$)'&'é, *+0$)*é+,
% *+ 1$%&$'&() *. %+1+).
dQ
Q dQ R
e R
=
dR
= x
dR Q
R

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Elle permet de mettre en évidence et de distinguer les biens normaux des biens
inférieurs, les biens de première nécessité des biens de luxe.

3.2 Biens normaux et biens inférieurs


Les biens normaux sont ceux pour lesquels 𝐸9 est positive mais cependant
inférieure à 1 (0 < 𝐸<⁄9 < 1). Par contre, si revenu et quantité demandée évoluent
dans le même sens, l’augmentation de la quantité de bien consommé peut être
inférieure à celle du revenu (voir à ce sujet Engel), ou égale, ou plus que
proportionnelle. Ce type de bien est aussi appelé « bien prioritaire » ou « bien de
première nécessité ».
Les biens inférieurs sont ceux pour lesquels 𝐸9 est négative. Au fur et à
mesure que le consommateur voit son revenu augmenter, sa consommation change
et s’adresse à des biens de meilleure qualité ou différents des premiers qui ne lui
étaient pas accessibles, faute de revenu suffisant. Ainsi en est-il de la consommation
de pain qui diminue dans le temps au fur et à mesure que le revenu augmente.

3.3 Biens supérieurs et de luxe


Les biens supérieurs sont des biens dont la consommation augmente plus que
proportionnellement par rapport au revenu (𝐸<⁄9 > 1). Ce type de bien est parfois
appelé « bien de luxe ». Pour des raisons évidentes, mais opposées, les biens de
luxe ont une élasticité revenu élevé.

3.4 Biens de première nécessité


Les biens de première nécessité ont une élasticité revenu positive mais faible.
L’élasticité revenu permet donc de mieux connaître les goûts du consommateur
et, dans l’hypothèse où ses goûts sont stables, de mieux orienter et de mieux
prévenir la consommation.

Références :
AGHION P. & al. (2010). Microéconomie. Synthèse de cours et exercices corrigés.
éd. Pearson Education, 282 p.
GENEREUX J. (2019). Economie politique. 2 Microéconomie. 8e éd. Hachette
Supérieur, 159 p.
MEDAN P. (2020), TD Microéconomie, 6 ed. Dunod, 282 p.
VEDIE H.-L. (2011). Microéconomie en 24 fiches. 3e éd. Dunod, 153 p.
VERCHERAND J. (2016). Microéconomie : une approche critique – Théorie et
exercices. Ed. Peter Lang, 498 p.

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