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Sous le nom de macroéconomie classique il est habituelle de designer un courant de pensée incarné au début
du XXème siècle par deux auteurs : A. Marshall (auteur anglais qui a mis en place le cadre d’analyse micro puis
macro) et A.C. Pigou.
La macro classique se présente comme la volonté d’appliquer certain principes issus de l’analyse micro au
domaine macro, l’économie est présentée comme un ensemble de marchés, les actions sont analysées à la
lumière du principe de rationalité et finalement les prix tiennent un rôle central dans l’ajustement des marchés.
I- la représentation de l’économie
Si on regarde comment la micro est construite, on s’aperçoit qu’il existe un marché pour chaque bien. L’analyse
retenue est fortement inspiré de cette fonction. On va donc se limiter a un certain nombre de marchés. La
macro classique décrit l’économie à travers une liste de 4 marchés : marché des biens et service, marché du
travail, marché monétaire et marché financier (des titres). Ce sont ces 4 marchés qui vont permettre de
comprendre le fonctionnement global de l’économie.
a) Le marché des biens et services renvoie a l’idée de production, la macro classique suppose qu’il
existe un seul bien homogène. Chaque firme fabrique le produit et l’adition des différentes offres individuelles
permet de définir une offre agrégée pour ce produit, et de la même façon, chaque consommateur demande
une certaine quantité de ce produit et l’addition des demandes individuelles conduit à une demande globale.
b) Le marché du travail, il permet de déterminer les échanges liés à la force de travail, le travail est
considéré comme le seul facteur de production et on suppose que le travail est homogène et les ménage qui
offre les force de travail, obtienne en retour une rémunération, le salaire.
c) Le marché monétaire, le marché de la monnaie, permet de déterminer les quantités de monnaie
offertes et demandés, le rôle de la monnaie dans l’économie est de faciliter les échanges et par conséquence,
les consommateurs afin de réaliser leurs transactions, demandent de la monnaie, il est supposé que la monnaie
est offerte par l’état. Cette monnaie va être demandé par les consommateurs afin de faire des transactions…
d) Le marché financier est le lieu où s’effectue les transactions portant sur les titres. Un titre est définie
comme document qui est l’objet de transaction est dont la possession confère un droit de créance. On peut
identifier deux catégorie de titres : les actions (titre qui représente une part du capital d’une firme, le détenteur
d’une action perçoit une rémunération, dividende, dont le montant dépend des résultats de la firme) et
l’obligation (titre représentatif d’un empreint a long terme, durée supérieur a 5ans, et la détention d’une
obligation donne droit à la perception d’une rémunération fixe, un intérêt, et au remboursement de la valeur de
l’emprunt à l’échéance fixé). L’ensemble des titres émis et proposé a la vente constituent l’offre de titre
provienne d’acteurs, l’état et les firmes. Et la demande de titre émane des consommateurs.
On se retrouve dans une situation ou on a une activité de production globale (qui est représenté par Y = fy (L))
et ce qui va être produit va dépendre uniquement de la quantité de travail qui est employé.
Si dF/dL > 0
Par conséquent
d²F/dL² < 0
Volet d’analyse lié a la demande de bien, pour les classiques, ne pas rendre compte de cet aspect de demande.
Il est supposé que toute production ferra l’objet d’une demande.
Le model classique considère que la demande de bien s’ajuste nécessairement à l’offre de bien, le niveau
d’activité définit comme le volume de production de bien et service est uniquement déterminé par des
caractéristiques liée à l’offre de bien.
Détermination du niveau des prix va découler de ce qui se passe sur le marché monétaire
L’objectif poursuivi par les consommateur/travailleurs, est de maximiser sa satisfaction. Et cette satisfaction est
évaluée par une fonction d’utilité qui dépend de 2 éléments : le montant de bien et service consommé et le
temps consacré aux loisirs.
Montant de bien et service consommé (quantité de consommation) : C
Fonction d’utilité : µ (C, H)
La fonction d’utilité est croissance avec la quantité de biens consommés et la quantité de temps de loisir.
Plus la consommation (de biens et services ou de loisirs) d’un individu est élevée, plus sa satisfaction est
grande.
(∂µ)/ (∂C) > 0 ; (∂µ)/ (∂H) > 0 ;
(∂²µ)/ (∂C²) < 0 ; (∂²µ)/ (∂H²) < 0
(∂α)/(∂C) = [(∂µ)/(∂C)]- ʎp = 0
ʎ= [(∂µ)/(∂C)]/p = [(∂µ)/(∂H)]/w
Finalement, il reste à faire émerger une offre de travail globale puisque tous les agents sont supposés similaires
leurs décisions serons similaires.
La procédure d’agrégation ne modifie donc pas la forme de la fonction d’offre de travail individuelle autrement
dit, l’offre de travail globale (=agrégée= N°) est une fonction croissante du niveau de salaire réel.
N°=F(0)(w/p)
[∂F(0)]/[∂(w/p)] > 0
b- La demande de travail
On étudie les comportements de deux membres de travail émanent des firmes, on suppose que toutes les
firmes sont identiques et on étudie le comportement d’un agent représentatif.
Nous souhaitons déterminer comment la demande de travail individuelle est affectée par une variation du
salaire, supposons que le salaire augmente, et que (∂Fi) / (∂Li) = w/p soit vérifié, il convient d’élever la
productivité marginale du travail, et puisque celle-ci est décroissante, il faut réduire la quantité de travail
utilisée.
La demande de travail d’une firme est donc décroissante avec le salaire réel. Puisque toute les firmes sont
similaires, leurs décisions sont similaires, par conséquent, la fonction de demande du travail globale est
décroissante avec le niveau du salaire réel.
V- Le marché de la monnaie
Il s’agit d’un marché un peu particulier car l’offre de monnaie est gérée par un seul acteur : l’Etat.
L’offre de monnaie est supposée gouvernée exclusivement par l’Etat et à ce titre, on la considère comme
exogène (offre qui a une quantité fixe M°).
La demande de monnaie provient des agents privés et, dans la théorie classique, les individus ne conservent
pas la monnaie pour le seul « plaisir » de la détenir. Autrement dit, les agents économiques demandent de la
monnaie exclusivement pour financer leurs transactions. Cette hypothèse fonde la théorie quantitative de la
monnaie.
Donc, selon cette théorie, la quantité de monnaie en circulation dans l’économie est proportionnelle au niveau
de l’activité économique. La théorie quantitative de la monnaie est formulée de la manière suivante, par I.
Fischer (1911).
Fischer suppose que T est proportionnel au volume de la production, et est donc déterminé par le
fonctionnement réel de l’économie. Fischer suppose également que V est déterminé de manière exogène par
des facteurs institutionnels.
Le raisonnement de Fischer s’appuie sur l’égalité suivante :
L’équation des échanges : M°V = pT.
Dans cette égalité, le terme de droite correspond à la valeur des transactions, et cette valeur doit
nécessairement être égale au produit de gauche afin que les transactions soient réalisées. Puisque V et T sont
déterminés, Fischer en déduit que le niveau des prix P dépend de la quantité de monnaie en circulation.
Si on suppose que le marché de la monnaie est à l’équilibre, il vient immédiatement que la demande de
monnaie est égale à ((T / V)*p).
Cette approche, par Marshall et Pigou, suppose que la demande de monnaie formulée par chaque agent est
proportionnelle à son revenu.
La demande de monnaie individuelle est déterminée par le besoin de l’agent d’effectuer des transactions et ce
volume de transaction désiré est proportionnel à son revenu. En raisonnent au niveau agrégé, il vient que la
demande monnaie global est proportionnel au revenu nominal.
Le marché de la monnaie est l’endroit où l’offre globale de monnaie et la demande globale de monnaie se
confrontent.
a- L’offre de capitaux
Dans la théorie classique, la monnaie à pour seule fonction le financement des transactions. Pour cette
raison, les consommateurs doivent détenir un stock de monnaie, en revanche, la monnaie n’est pas détenue
pour elle-même. L’épargne est alors entièrement affectée à la demande de titres.
Autrement dit, à chaque période, les consommateurs partagent leur revenu entre le financement de la
consommation et l’épargne. Ce partage s’interprète comme un arbitrage entre une consommation présente et
une consommation future.
On considère un consommateur représentatif vivant entre deux périodes : une période actuelle (0) et une
période future (1).
Afin de tenir compte de la dimension inter-temporelle, supposons que la fonction de la consommation de
l’agent dépend des quantités des biens et services consommés en période 0 et en période 1.
C(0) (volume de consommation réalisée en période 0) et C(1) (volume de consommation réalisée en période 1)
La fonction d’utilité est u(C(0), C(1))
.r : taux d’intérêt
A(0) : le patrimoine dont hérite notre agent au début de sa vie, durant la période 0
W(0) : le revenu salarial de période 0
A(1) : le patrimoine qui est disponible par notre agent au début de la période 1
W(1) le revenu salarial de période 1
A(2) : le patrimoine qui est légué, transmis. C’est le patrimoine dont dispose l’agent en fin de période 1
Supposons qu’il n’y a pas d’inflations entre les deux périodes (le niveau des prix est le même en 0 et en 1).
Période 0 = A(0)(1 + r) + W(0) = pC(0) + A(1) et période 2 = A(1)(1 + r) + W(1) = pC(1) + A(2)
Les deux contraintes budgétaires ne s’exercent sous cette forme que si l’agent ne peut pas recourir au marché
financier. Dans le cas contraire, le consommateur a la possibilité d’épargner en période 0 afin de consommer
davantage en période 1 ou inversement, pour tenir compte de ses contraintes budgétaires inter-temporelles.
Afin de tenir compte du décalage temporel entre les deux périodes, il faut procéder à une actualisation, les
valeurs concernant le futur doivent être ramenées à une valeur actuelle concernant la période 0.
L’intuition est que le consommateur a une préférence pour le présent : 1€ disponible immédiatement à une
valeur supérieure à 1€ disponible dans une période future. A présent, étudions comment la décision de l’agent
est affectée par une variation du taux d’intérêt. Supposons que le patrimoine initial à 0 n’est pas affecté par
cette variation du taux d’intérêt.
La contrainte budgétaire dépend de l’intérêt, donc la modification du taux d’intérêt conduit à la définition d’une
nouvelle droite de contrainte budgétaire, et donc à une nouvelle solution. La nouvelle situation optimale pour
le consommateur est définie par la combinaison de deux effets (substitution et revenu).
Le prix du futur devient moins élevé suite à l’augmentation du taux d’intérêt, autrement dit 1€ dépensé en
période 1 est actualisé (= ramené en période 0) vaut moins avec le nouveau taux d’intérêt qu’avec l’ancien.
En conséquence, il est plus intéressant de consommer davantage en période 1 suite à l’augmentation du taux
d’intérêt, le consommateur est donc tenter de moins consommer en période 0.
Le deuxième effet est un effet de revenu, donc l’épargne réalisé en période 0 rapporte davantage, donc pour
financer le même montant de consommation, il est nécessaire de moins épargné et donc de consommer plus
en période 0.
Au total, l’effet de l’élévation du taux d’intérêt dépend du taux d’intérêt des deux effets. Il est traditionnel de
supposer que l’effet de substitution remporte sur l’effet de revenu. Autrement dit, l’augmentation du taux
d’intérêt provoque un report de la consommation vers la période 1, et donc un accroissement de l’épargne vers
la période 0. D’une manière générale, on suppose dans la macro-économie classique que l’épargne des
consommateurs est une fonction croissante du taux d’intérêt.
b- La demande de capitaux
Deux catégories d’agents (l’Etat et les firmes) ont un besoin de financement.
Les recettes de l’Etat sont composées de taxes exogènes, les dépenses de l’Etat sont également exogène.
Le besoin de financement des firmes sont liés aux investissements quelles réalisent. Les firmes doivent offrir
des titres afin de financer leur investissement. En conséquence, expliquer le besoin de financement des firmes
revient à expliquer les déterminants de ces investissements.
Présentons le calcul effectué par une firme lors de la décision de l’investissement : une firme qui projette de
réaliser un investissement, prend sa décision en se référant au critère du bénéfice actualisé. En effet, pour
déterminer si un investissement doit être réalisé, la firme doit arbitrer entre le coût de l’investissement et les
recettes attendues de l’investissement.
Considérons le cas d’une firme souhaitant mettre en œuvre lors d’une période 0, un investissement qui coûte
I(0), supposons que l’investissement sera utilisé pendant n périodes.
Observons que la valeur des recettes futures actualisées diminue lorsque le taux d’intérêt s’accroit.
Autrement dit, l’augmentation du taux d’intérêt rend certains investissements non profitables.