UNIVERSITE GASTON BERGER

INSTITUT POLYTECHNIQUE DE SAINT-LOUIS

ING2, Cours : Eco Ges

Chapitre 2 : Organisation de l’économie

Introduction
Dans toutes les économies du monde ; l’activité économique est organisé selon une certaine
logique. On distingue généralement deux grandes types d’organisations qui mènent les
activités il y a d’abord le marché qui peut être distingués en plusieurs sous-organisations ;
on parle de structure de marché. Les marchés peuvent aussi organisés en fonction du
nombres d’acteurs. Les marchés peuvent être classés selon ce qui est échangé. Dans ce
cas, on peut distinguer de façon classer les marchés suivants : marché des biens et
services, le marché du travail, marché de la monnaie, marché des capitaux. Il y ensuite
l’Etat qui a le rôle de réguler l’activité mais aussi conduire les activités de productions et
de consommations.

I. Les différentes structures de marché

Dans la conduite des activités, on distingue deux grands acteurs économiques : le
producteur et le consommateur. Le premier offre des biens et services et les seconds
demandent ces biens et services. Pour offrir et demander le bien, chacun de ces acteurs se
réfère au prix. Pour l’offreur, plus le prix est élevé plus il aura tendance à offrir et pour le
demandeur, plus le prix est faible, plus il aura tendance à demander. Ainsi, on peut dire
l’offre est une fonction croissante du prix alors que la demande est une fonction
décroissante du prix. La rencontre entre l’offre et la demande aboutit à la détermination
d’u prix et d’une quantité d’équilibre

1. Marché de concurrence pure et parfaite

Le fonctionnement d’un marché de concurrence pure et parfaite est supposé reposer sur
des échanges volontaires effectués à un prix donné. Dans ce contexte, il est caractérisé par
les propriétés suivantes.
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a. Propriétés d’un marché de concurrence pure

L’atomicité des acteurs : Il doit exister une multitude d’offreurs et de demandeurs, de telle
façon qu’aucun d’entre eux ne puisse influencer la détermination du prix du bien (le prix
est une variable endogène au système économique mais exogène à chaque agent).

L’homogénéité du produit : Les produits disponibles sur le marché doivent être

parfaitement identiques. Sont considérées comme concurrentes les firmes qui offrent un
produit ou un bien de même nature (identiques ou fortement substituables). Par
conséquent, chaque consommateur est prêt à acheter le bien chez n’importe quel
producteur.

La fluidité : Il faut qu’il y ait une libre entrée et une libre sortie du marché. Tout agent
doit pouvoir, à tout moment et sans contrainte, formuler une offre et une demande.

Ces trois premières conditions définissent la concurrence pure, deux autres sont
nécessaires pour qu’elle soit parfaite.

La transparence de l’information : Les offreurs et les demandeurs disposent d’une

information parfaite et gratuite sur les conditions du marché et notamment sur les prix
des biens. Ainsi, lorsqu’une firme pratique un prix supérieur à celui qui a été fixé par le
marché, elle perd automatiquement sa clientèle.

1. Maximisation profit et quantité optimale

Rappelons que le profit de l’entreprise j est déterminé par la différence entre son chiffre
d’affaires ou sa recette totale (RTj) et ses coûts de production CTj. Ainsi nous avons, avec
Qoj comme l’offre de l’entreprise j :
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Qoj∗ (p) est la fonction d’offre concurrentielle de l’entreprise et elle indique le niveau de
production qu’elle est prête à proposer sur le marché pour chaque niveau de prix p. La
fonction d’offre doit satisfaire la condition suivante :

Rm = p = Cm

avec Rm comme étant la recette marginale.

2. Le monopole

Un marché est en situation de monopole lorsqu’une entreprise est l’unique producteur

d’un bien demandé par un grand nombre d’acheteurs. Cette entreprise est alors la seule
source du produit et, désignée sous le terme de monopole, elle peut décider du prix de
vente de son produit. En outre, le bien produit par le monopole n’a pas de substitut proche.
Dans le domaine de la distribution de l’électricité au Sénégal, par exemple, la SENELEC
constitue un monopole.

L’équilibre du monopole

Le monopole maximise le profit en jouant sur le prix et les quantités. Pour une fonction
de coût total C (q), le profit du monopoleur est donné par la relation,

π (q) = RT (q) − C (q).

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Le monopole est dit « price maker ». Son problème est de trouver le prix p qui maximise
son profit. Son programme s’écrit

max(RT (q) − C (q))

La condition du premier ordre de la maximisation du profit est donnée par l’égalité entre
la recette marginale et le coût marginal :

p(q∗) + p0 (q∗) · q∗ = Cm(q∗)

De cette relation le monopoleur trouve la quantité q∗ qui maximise le profit. Cette

production peut être écoulée au prix p∗. Ce prix se lit sur la demande du marché qui est
identique recette moyenne, en regardant le prix unitaire qui peut être obtenu pour une
production q∗.

La condition du second ordre donne : Rm0 (q∗) < Cm0 (q∗).

3. Le duopole

Il existe plusieurs formes de concurrence dans un marché de duopole. Les deux

concurrents peuvent jouer, généralement, sur deux variables : quantité et prix. Dans cette
section nous exposerons respectivement les caractéristiques, de la concurrence par les
quantités (décisions simultanées et décisions séquentielles) et de la concurrence par les
prix.

a. Le duopole de Cournot

Généralement, on pense que la concurrence se manifeste par la guerre des prix. C’est ce
qu’on imagine naturellement. Cependant, il y a une autre histoire : les entreprises peuvent
mettre sur le marché des quantités données. Par exemple, des pêcheurs arrivent le matin
avec leur poisson pour la vente à la criée. S’il y a peu de poisson, le prix sera élevé et s’il y
en a beaucoup, le prix sera faible. Ici, la variable stratégique de chaque pêcheur est la
quantité avec laquelle il va arriver. Ce type de concurrence a été étudié en premier par le
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mathématicien français Cournot en 1838 dans son ouvrage « Recherche sur les principes
mathématiques de la théorie de richesse ».

Le duopole de Cournot est un jeu à décisions simultanées ou les entreprises choisissent

simultanément les quantités1. L’information est parfaite (symétrique) et chaque
entreprise connait la fonction de coût de l’autre. Les firmes se font concurrence en fixant

leur niveau de production optimale compte tenu du concurrent. Notons p = p(Q) la fonction

qui indique pour chaque niveau de l’offre agrégée Q, le prix p permettant d’écouler cette

quantité. On suppose que la firme 1 produit q1 et la firme 2 produit q2. Alors la quantité

totale offerte sur le marché est Q = q1 + q2. Nous désignons aussi RT1 et C1 comme la

recette totale et le coût total de l’entreprise 1. Le profit de ce producteur s’écrit :

π1 = RT (q ) − C (q ) = p(q + q ) · q − C (q )
1 1 1 1 2 1 1 1

Nous remarquons que, l’entreprise 1 prend la production de l’entreprise 2, q2, comme

donnée. Nous devons déterminer la meilleure réponse de la firme1 par rapport à q2 . Elle

s’obtient en maximisant le profit par rapport à q1. D’où,

La fonction q qui ressortira de cette égalité entre la recette marginale et le coût

marginal se nomme fonction de réaction ou meilleure réponse de la firme 1 par rapport

à q2 point commun aux deux fonctions.

1
. Simultanément signifie que chaque firme n’a pas encore observé la quantité de l’autre firme au moment
de choisir le sien mais qu’elle l’anticipe.
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b. Le duopole de Stackelberg

L’économiste allemand, Heinrish von Stackelberg, s’est posé la question à savoir ce qui se
passerait si le marché est organisé de façon hiérarchique avec une firme dominante - le
leader -, qui choisit sa production en premier et que la seconde entreprise satellite adapte
son offre afin de maximiser son profit.

Dans une telle organisation du marché, la firme dominée choisit sa quantité à produire
en fonction de la décision d’offre du leader du marché, comme dans l’analyse de Cournot.
Décidant en premier de sa production, le leader va devoir choisir sa production en tenant
compte de la réaction prévisible du satellite.