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Chapitre 1 : Comment un marché concurrentiel fonctionne-

t-il ?

Les marchés sont les lieux où se déroulent les échanges économiques. Sur les
marchés concurrentiels, les échanges se réalisent grâce au prix d'équilibre. Les
changements de l'offre et de la demande modifient l'équilibre du marché. Ce
marché est en situation de concurrence pure et parfaite lorsque le consommateur
et le producteur tirent des avantages de ces échanges.

I- Le fonctionnement des marchés et leurs degrés de


concurrence
Les marchés ont un fonctionnement qui repose sur des règles précises. On les
classe selon leur degré de concurrence.

A- Le fonctionnement des marchés


Les marchés sont les lieux réels ou fictifs où se déroule l'échange marchand (biens
et services, travail, capitaux). Les marchés reposent sur des règles et des
institutions qui permettent de fixer leur bon fonctionnement. Comme le marché
organise lui-même une grande partie des échanges, on dit qu'il est également une
institution (ensemble des règles et organisations qui encadre et coordonne des
interactions).
Les marchés peuvent prendre plusieurs formes, mais les économistes les
regroupent sous trois principales catégories :
 Le marché des biens et services où s'échange l'essentiel des productions
économiques ;
 Le marché du travail où s'échange l'offre de travail des ménages contre une
rémunération de la part des entreprises ;
 Le marché des capitaux où s'échangent des produits financiers : monnaies,
obligations, actions boursières.

Les règles qui régissent un marché sont nombreuses. Elles peuvent porter sur : Les
droits de propriété, La monnaie, Les normes sanitaires ou techniques, Les lieux
d'échange, etc.

B- Les différents degrés de concurrence des marchés


On distingue différentes structures de marché selon leur degré de concurrence, du
moins concurrentiel au plus concurrentiel : le monopole, l'oligopole, la concurrence
monopolistique et le marché parfaitement concurrentiel.

II- La fixation du prix sur un marché concurrentiel


Sur un modèle en concurrence pure et parfaite, la fixation du prix d'équilibre
dépend avant tout de la demande et de l'offre. Certains éléments peuvent faire
varier le prix.

A- Le modèle de la concurrence pure et parfaite et ses conditions

Le modèle de la concurrence pure et parfaite est le modèle théorique dans lequel


les prix ne sont déterminés que par les mécanismes de l'offre et de la demande et
par le libre jeu de la concurrence. Il nécessite cinq conditions.
 L'atomicité de marché : Un grand nombre d'offreurs et de demandeurs sont
présents sur le marché. Aucun agent ne peut influencer les prix par sa seule
action. On dit alors que les agents sont preneurs de prix (price taker).
 L'homogénéité des produits : Sur un marché, les productions ne se
différencient que par le prix.
 La libre entrée et sortie du marché : Il n'y a pas de barrières (technique,
commerciale, financière) à l'entrée ou à la sortie.
 La parfaite mobilité des facteurs de production : Les agents, les biens et
les capitaux circulent sans entrave (financière, géographique, etc.) et de manière
instantanée.
 La transparence du marché : Toute l'information disponible est connue de
tous, en temps réel et sans coût, c'est-à-dire que chacun doit connaître tous les
prix que pratiquent les offreurs pour un même produit.

Dans la réalité, les marchés ne sont jamais en situation de concurrence pure et


parfaite car cela nécessite des conditions qui sont rarement réunies. Même si la
concurrence pure et parfaite n'existe pas dans la réalité, c'est un modèle théorique
utile en économie pour mieux comprendre le fonctionnement des marchés
concurrentiels, notamment le mécanisme de l'offre et de la demande.

B- Parvenir à l'équilibre concurrentiel


La confrontation de la demande et de l'offre mène à un prix qui permet d'équilibrer
les quantités demandées et les quantités offertes. On parle de prix et de quantité
d'équilibre.

1- La loi de la demande
La demande correspond à la quantité de biens ou services que les acheteurs sont
prêts à acquérir pour un certain prix. La demande pour un bien est normalement
une fonction décroissante de son prix. En effet, plus le prix d'un produit est élevé,
moins les consommateurs sont prêts à l'acheter.
On peut représenter graphiquement la demande par une droite décroissante.
Exemple : Si le prix d'un stylo est de 3 euros et qu'un individu est prêt à en
acheter 5 à ce prix, la demande est de 5 stylos.
2- La loi de l'offre
L'offre correspond à la quantité de biens ou services que les vendeurs souhaitent
vendre à un prix donné. Lorsque le prix d'un bien augmente, il devient plus
rentable de le produire et de le vendre. Les producteurs en offrent plus sur le
marché.
On peut représenter graphiquement l'offre par une droite croissante.

Exemple : Si le prix d'un stylo est de 3 euros et qu'un individu est prêt à en
vendre 5 à ce prix, l'offre est de 5 stylos.
3- Le prix et la quantité d'équilibre
Sur un marché en concurrence pure et parfaite, le prix et la quantité d'équilibre se
fixent de telle façon que l'offre est égale à la demande. On peut représenter
graphiquement le prix et la quantité d'équilibre au point de croisement des droites
d'offre et de demande.

C- Les variations de prix


Sur un marché concurrentiel, le prix peut varier si les déterminants de l'offre et de
la demande varient ou si une taxe forfaitaire est mise en place.

1- Les déterminants jouant sur l'offre


Lorsqu'un des déterminants de l'offre autre que le prix varie, la courbe d'offre se
déplace. Si l'offre baisse le prix augmente, si l'offre augmente le prix baisse. La
courbe d'offre se déplace.

Exemple : S'il pleut, l'offre de parapluies va augmenter car les entreprises vont
anticiper les besoins des consommateurs.
2- Les déterminants jouant sur la demande
Lorsqu'un des déterminants de la demande autre que le prix varie, la courbe de la
demande se déplace. Si la demande augmente le prix augmente. Si la demande
baisse le prix baisse. La courbe de demande se déplace.

Exemple : Lorsqu'il se met à faire froid, la demande de chocolat chaud dans les
cafés augmente.
III- La maximisation du profit du producteur et les notions de
surplus
Sur un marché concurrentiel, le producteur cherche à maximiser son profit. Sur un
marché à l'équilibre, les gains à l'échange, c'est-à-dire la satisfaction que le
consommateur et le producteur tirent de l'échange, sont également maximisés.

A- La maximisation du profit par le producteur


Les producteurs cherchent à maximiser leur profit, ils doivent donc produire des
unités qui coûtent moins que ce qu'elles rapportent. Pour cela, ils doivent s'assurer
que le coût marginal (coût de production d'une unité supplémentaire produite)
reste inférieur au prix de marché.

Le producteur produit donc la quantité qui égalise le coût marginal et le prix. La


courbe d'offre correspond à la courbe de coût marginal. La courbe d'offre est
croissante comme l'est la courbe de coût marginal.

B- Les notions de surplus


Les producteurs et les consommateurs se rencontrent quotidiennement pour
échanger leurs productions et satisfaire leurs besoins sur les différents marchés. La
concurrence pure et parfaite permet de maximiser la satisfaction que le
consommateur et le producteur tirent de l'échange. En effet, la somme des surplus
du consommateur et du producteur est maximisée à l'équilibre.

1- Le surplus du consommateur
Le consommateur achète un produit ou un bien tant que son utilité est supérieure
au coût de l'acquisition. Il existe donc un prix maximum qu'un consommateur est
prêt à payer pour se procurer un bien ou un service. Le coût d'acquisition, lui, est le
prix d'équilibre effectivement payé par le consommateur. L'écart entre les deux est
le surplus du consommateur.

Exemple : Une étagère est à 30 €. Le consommateur était prêt à la payer 40 €. Le


surplus du consommateur est de 10 €
2- Le surplus du producteur
Sur un marché concurrentiel, le producteur pourrait proposer un prix plus faible
que le prix d'équilibre. On appelle surplus du producteur l'écart entre le prix auquel
il était prêt à vendre le produit et le prix du marché.

Exemple : Une étagère est à 30 €. Le producteur était prêt à la vendre 20€. Le


surplus du producteur est de 10 €.
3- La maximisation du surplus total sur un marché concurrentiel à
l'équilibre
Le surplus total (ou gain total) est la somme des gains du consommateur et du
producteur. Sur un marché en concurrence pure et parfaite à l'équilibre, il est
maximisé.
Exemple : On reprend l'exemple de l'étagère à 30 €. Le consommateur était prêt à
la payer 40 €, son surplus est de 10 €. Le producteur était prêt à la vendre 20 €, le
surplus du producteur est de 10 €. Le surplus total est égal à la somme des gains
du consommateur et du producteur :10 + 10 = 20 \10 + 10 =20 €. Le gain total
est égal à 20 €.
Lorsque le prix et la quantité ne sont pas à l'équilibre, le surplus total est plus faible
qu'en situation d'équilibre.

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