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ANNEE SCOLAIRE 2023-2024

III. LES MARCHES

Les agents économiques sont tous en relation les uns avec les autres. Ces relations se font
grâce aux différents marchés qui mettent en relation les besoins de certains agents avec l’offre
d’autres agents économiques. Les principaux marchés économiques sont :

1. Le marché des biens et des services


Il s’agit du lieu où on échange des biens et des services en fonction de leur prix. Les
demandeurs sont les ménages mais aussi les entreprises et les administrations ; les offreurs sont
essentiellement les entreprises et les administrations.
2. Le marché du travail
Sur ce marché, les ménages offrent leur capacité de travail tandis que les entreprises et
les administrations demandent du travail (attention, ici à ne pas confondre avec les offres
d’emplois qui viennent des entreprises). Le prix est le salaire.

3. Le marché monétaire
Les banques ont besoin de monnaie fiduciaire (billets) pour alimenter leurs réserves ; elles
peuvent se procurer cette monnaie contre un taux d’intérêt sur le marché monétaire.

4. Le marché financier
Lieu d’échange des titres (actions et obligations) à un certain prix.

LA STRUCTURE DES MARCHES

I. DEFINITION

Le marché est défini comme le lieu de rencontre de l’offre et de la demande d’un bien ou
d’un service, sur lequel se fixent les conditions de l’échange (prix et quantité).
Le marché à deux sens :

1. Au sens concret, c’est un lieu de rencontre réel (un endroit) de l’offre et de la demande
d’un bien ou d’un service, ou se déterminent le prix et les quantités. Ex : la bourse des valeurs,
un super marché.

2. Au sens abstrait, le marché est un lieu de rencontre fictif des acheteurs (demandeurs)
et des vendeurs (offreurs) pour échanger des biens et services à un certain prix. Ex : marché de
l’informatique, de télécommunication, de transport, des changes.

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II. LES COMPOSANTES DU MARCHE

1. La demande : Les économistes utilisent le concept de demande pour décrire la quantité d’un
bien ou d’un service que les acheteurs souhaitent acquérir pour chacun des prix possibles.
En règle générale, il existe trois concepts de la demande :
- La demande individuelle : c’est celle d’un consommateur type ;
- La demande du marché ou la demande totale : c’est celle de tous les consommateurs d’un
bien ;
- La demande à l’entreprise : c’est la partie du marché qui s’adresse à un producteur.
a. Fonction et loi de la demande
- La fonction de demande : c’est la relation entre la quantité demandée d’un bien et son

prix : QD = f (P)
- La loi de la demande : Plus généralement lorsque le prix d’un bien augmente, la
quantité demandée diminue. Ainsi, la demande est une fonction inverse du prix.
Graphiquement :

b. Les facteurs qui influencent la quantité demandée : La quantité que les


consommateurs désirent acheter d’un bien ou d’un service varie selon plusieurs facteurs, dont
les plus importants sont :
- Le prix du bien : la demande d’un bien peut être sensible à son propre prix. Cette
sensibilité est mesurée par le coefficient d’élasticité appelé « élasticité prix-directe ».
L’élasticité - prix directe (ou simple) mesure la variation relative de la quantité demandée
d’un bien (X) induite par une variation relative du prix de ce bien (X). Sa formule est la

suivante : E x / Px = %%DD XP x = DDPXx // PXx = DD PXx · PXx

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- Si Ex/Px > 0, X est un bien atypique (l'augmentation du prix de X entraine une

augmentation de la demande de X) ;

- Si Ex/Px < 0, X est un bien typique (l'augmentation du prix de X entraine une diminution

de la demande de X).

- Si Ex/Px = 0, demande rigide, c'est-à-dire que la demande ne réagit pas à la variation du

prix.

III. LES FORMES DE MARCHE

1. les marchés de concurrence pure et parfaite (CPP) : La CPP n'existe pas dans la réalité,
elle correspond toutefois à un schéma idéal que les économistes ont tracé. Cette notion ne doit
donc être conçue qu'en tant que base de raisonnement. Ce schéma idéal se caractérise par la
réunion simultanée de cinq conditions :
a. Atomicité du marché : Il y a une infinité de demandeurs et une infinité d’offreurs
(comme les atomes dans la matière) ; chaque agent est tellement petit dans la masse d’agents
qu’il n’a aucune influence individuelle sur le marché, il ne peut pas influencer le prix à lui seul.
Si l'on prend l'exemple du marché du transport, la concurrence pure et parfaite se
caractériserait par le fait qu'aucun transporteur ou groupes de transporteurs ne pourrait
prendre de décisions susceptibles de modifier sensiblement le tarif Ségou-Bamako.
b. L’homogénéité : Le bien vendu sur le marché est uniforme, quel que soit le vendeur ;
il n’y a pas de spécificité permettant d’identifier le producteur ou le vendeur. Par exemple, tous
les pains vendus sont identiques,
c. Fluidité : l’entrée et la sortie sont libres : Dans cette hypothèse l'accès des offreurs ou
des demandeurs sur un marché doit être totalement libre. Il n’existe aucune barrière (juridique,
technique, commerciale ou financière) empêchant de nouvelles firmes de pénétrer ou de sortir
sur le marché. Toute réglementation imposant des conditions préalables à l'exercice d'une
activité est donc exclue.
Exemple : l’ouverture d’une pharmacie est sujette à des contraintes sans lesquelles on devrait
pouvoir librement créer une pharmacie.
d. Transparence : La transparence d'un marché se caractérise par une parfaite circulation
de l'information sur les conditions du marché. Cela signifie qu'à tout moment, les acheteurs
doivent pouvoir connaître l'ensemble des prix pratiqués par les entreprises. De même, cela

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suppose que les producteurs puissent connaître à tout moment les conditions de prix et de
production de leurs concurrents.
e. Fluidité de l’offre et de la demande : Les agents et les biens doivent pouvoir librement
circuler. Dans l'absolu la concurrence parfaite suppose que n'importe quel acheteur ne soit pas
gêné par la distance géographique, les frais de transport, les habitudes commerciales, etc.... pour
entrer en contact avec n'importe quel vendeur.
Même si ce modèle est théorique et très éloigné de la réalité, notons tout de même que sur
le marché des capitaux la concurrence est presque parfaite. Par contre, sur le marché des biens
et des services ou sur le marché du travail, les lois du marché ne peuvent, tout au plus, que
refléter quelques tendances.

2. Le marché d’oligopole : Le marché d’oligopole est un marché caractérisé par la


présence d’un petit nombre d’offreurs qui font face à un grand nombre de demandeurs. Le
duopole est un cas d’oligopole avec seulement deux producteurs pour une multitude d’acheteurs
exemple : Orange et Malitel sur le marché de la télécommunication au Mali avant l’arrivée
de Télécel.
Dans un marché d’oligopole le prix et l’offre correspondent au niveau de CPP si les
oligopoleurs ne coopèrent pas. Par contre en cas de coopération entre les producteurs, le prix et
l’offre seront ceux du monopole.

3. Le marché de monopole : Le monopole est une situation de marché où la totalité de


l’offre est le fait d’un seul producteur qui fait face à un grand nombre de demandeurs exemple
cas de l’EDM.SA au Mali. En situation de monopole, le niveau de l’offre est inférieur à celui
de la CPP et le prix est supérieur à celui de la CPP. On dit que le monopoleur capture le surplus
du consommateur c’est pourquoi le monopole est considéré comme une situation sous optimale
d’un point de vue économique (débat).

4. Le monopsone : Le monopsone est l’inverse du monopole du point de vue de la


demande car il n’y a qu’un seul demandeur face à une multitude d’offreurs. Exemple le cas de
la CMDT et des cotonculteurs. En situation de monopsone, les producteurs sont dépourvus
face à l’acheteur qui fixe le prix du produit en manipulant la quantité demandée (c’est la CMDT
qui fixe le prix du coton). Le prix de monopsone est en principe celui de la CPP. Si le prix chute
en dessous du niveau de CPP, alors les producteurs subissent des pertes et se retireront du
marché (ce fut le cas des producteurs de coton entre 1999 et 2000).

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