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                                  Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ?

"Sous le capitalisme, les gens ont davantage de voitures. Sous le socialisme,


les gens ont davantage de parkings."
Winston CHURCHILL

Introduction :

En seconde nous avons vu que le marché, par son système de prix, est relativement efficace pour
produire des richesses. Pour comprendre comment fonctionnent les échanges entre agents
économiques, les économistes utilisent des modèles. Nous allons dans ce chapitre nous intéresser au
modèle du marché. Comment se fixent les prix ? Comment les producteurs décident de la quantité à
produire ? Qui supportent réellement les taxes ? Qu’est-ce que le surplus du consommateur et celui du
producteur ? Nous allons voir, comment fonctionne un marché concurrentiel, à partir de modèles issus
de la microéconomie.

I Comprendre la notion de marché


A Le marché est une institution

Le marché est un terme qui recouvre plusieurs réalités, au sens courant le marché est un lieu
où se rencontre des vendeurs (offre) et des acheteurs (demande). Il existe de nombreux types
de marchés (physique, numérique, local, national, international etc.). De manière plus générale
les économistes appellent "marché" un système d’échange où la confrontation de l’offre et de
la demande permet de déterminer un prix et une quantité d’équilibre. On retiendra trois
grands types de marchés (typologie des marchés) : le marché du travail, le marché des biens
et services et le marché des capitaux (actions, devises, obligations etc.).
Quelque que soit le type de marché (même les marchés illégaux), des règles sont nécessaires à
son fonctionnement. Les institutions sont indispensables. Aucun marché ne pourrait
fonctionner sans droits de propriétés. Il faut donc des institutions comme la police, la justice…
qui garantissent son fonctionnement. L’institutionnalisation du marché désigne le fait que
progressivement au fil des siècles des règles de fonctionnement sont venues encadrer le
fonctionnement des différents marchés (droits du travail, droit commercial, etc.).

BLes différents niveaux de concurrence


Les économistes ont conçu un modèle pour comprendre comment se déterminent les prix sur
un marché. Il s’agit d’un modèle donc d’une représentation simplifiée de la réalité. Cette
simplification est volontaire, en effet en éliminant un certain nombre d’éléments cela permet
de se concentrer sur les mécanismes basiques et d’en saisir le fonctionnement. Et c’est à l’aune
de ce modèle simplifié que nous pouvons comprendre la réalité. De la même manière qu’une
carte routière permet de se diriger (car elle est simplifié), les modèles permettent de
comprendre une réalité plus complexe.
Pour fonctionner, le modèle du marché implique cinq hypothèses. Quand les cinq hypothèses
sont effectives on parle de concurrence pure et parfaire (CPP) et aucun acteur n’est alors en
mesure d’influencer le marché, on dit que les intervenants sont price taker (preneur de prix).

Voici les cinq hypothèses :

-Atomicité : Un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs.


-Homogénéité : Les produits sont similaires, pas de marques, etc.
-Transparence : L’information est disponible en permanence et pour tout le monde (pas de
brevets etc.).
-Libre circulation : Les facteurs de productions (travail et capital) peuvent librement circuler.
-Fluidité : Libre entrée, pas de barrières à l’entrée, toutes les entreprises peuvent produire le
bien ou le service en question.

Il existe très peu de marché qui sont dans une situation de CPP, en revanche les marchés des
matières premières et surtout des actions s’en rapprochent beaucoup.
Dans la réalité la réalité les entreprises essayent de s’éloigner de la CPP afin de ne plus être
price taker. Elles peuvent jouer sur l’homogénéité en proposant un produit différent (couleurs,
qualité, brevet, innovation, marketing), on parle de concurrence monopolistique. Par exemple
Nike peut vendre ses chaussures air max bien plus chère que la concurrence car le
consommateur considère qu’elles sont différentes des chaussures concurrentes. Nike a donc
une forme de monopole dans un marché concurrentiel. Une entreprise peut aussi jouer sur
l’hypothèse de transparence et déposer un brevet ou garder le secret pour être seule le
marché (Microsoft). Dès lors qu’un entreprise à la possibilité de fixer son prix on dit qu’elle est
price maker.
La forme la plus éloignée de la CPP est le monopole (un seul vendeur). L’oligopole quant à lui
désigne une situation avec quelques vendeurs. Généralement la situation du monopole
entraine des prix plus élevés que la situation concurrentielle. Dans le cas du monopole il existe
deux situations, soit les entreprises se font la concurrence sur les prix et dans ce cas les prix
sont bas, soit elles se mettent d’accord (ce qui est interdit) pour ne pas baisser les prix et dans
ce cas les prix sont élevés.

II La représentation graphique de l’offre et de la demande


A          L’équilibre sur un marché concurrentiel

La demande est une fonction décroissante des prix


La courbe de la demande représente les souhaits des acheteurs, c’est une représentation agrégée de la
demande, c’est à dire qu’on additionne les quantités souhaitées par tous les acheteurs à chaque niveau
de prix. Pour les biens normaux quand les prix augmentent les quantités souhaitées diminuent, la droite
est décroissante. Par exemple si le prix d’un bien passe de 10 euro à 15 euro la quantité souhaitée va
baisser, dans l’exemple de 70 Tonnes à 50 Tonnes. L’inverse est vrai quand les prix baissent la quantité
souhaitée augmente.

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