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INTRODUCTION

1) Définition de l’économie industrielle


Elle est définie de 4 façons : objet, période, perspective, utilité.
L’économie industrielle étudie le fonctionnement des marchés et des industries et la
manière dont les firmes sont en concurrence. Cela revient à étudier les stratégies des
firmes, la structure du marché et les interactions entre les firmes.

Dans l’objet, il y a deux dimensions


 Structure du marché : nombre d’acteurs, les interactions entre la
demande et l’offre, qui passent par les caractéristiques des biens. Par
exemple : réseau.
 Comportement ou interactions des firmes : relation entre les offreurs.
Exemple : structure utilisée pour augmenter le profit.

La différence, c’est de lier les deux dimensions essentielles de l’objet dans la


définition de l’économie industrielle. D’où la question : comment les structures du
marché influencent les comportements (et inversement) ?

On parle de l’économie industrielle au sens du marché, et s’applique à tous les


secteurs ; c’est l’économie du marché. Le marché appartient aux branches ou filières
qui appartiennent aux secteurs.

Définition du marché : c’est l’ensemble des firmes qui produisent des produits et
services qui sont plus ou moins substituables. Si leurs produits sont substituables, ce
que les firmes sont en concurrence. Alors, comment définir la substituabilité ?

MICROECONOMIE : toujours avoir un raisonnement en équilibre partiel. Donc tout


ce qui se passe en … ou en aval n’est pas pris en compte. Pas d’existence d’externalité.
Et tous les outils habituels de l’économie sont utilisés.

- Objet : différence entre l’économie industrielle et la microéconomie standard ?


Deux grandes différences : en économie industrielle, on étudie essentiellement
le monopole imparfait ou la concurrence imparfaite. Par contre pour la
microéconomie standard, on entend le monopole parfait et concurrence parfaite.
Et toutes les situations où on se situe entre les deux, c’est de l’économie
industrielle.

Qu’est-ce qui arrive sur le marché lorsque les firmes font face à des « SUNK
COASTS » (coûts irrécupérables) ?

- Période : L’économie industrielle va principalement insister sur les variables


non-tarifaires (sauf le prix), alors que dans la microéconomie, il n’y a qu’une
variable qui change (prix). On dit que l’économie industrielle est l’étude de la
concurrence hors prix.
- Perspectives :
 L’économie positive cherche à expliquer « ce qui est ». Exemple :
pourquoi vendre des bundles ?
 L’économie normative cherche à expliquer « ce qui devrait être ».
Exemple : est-ce bien pour les consommateurs ?
- Utilité : 2 utilités :
 L’économie industrielle aide à la prise des décisions par des acteurs
privés eux-mêmes. Exemple : quelle gamme des produits offrir ? Faut-il
lancer ces produits ou pas ?
 L’économie industrielle est utile pour le pouvoir public, notamment les
autorités de régulation. Exemple : ARCEP. L’économie industrielle va
aider les politiques publiques à détecter des comportements illégaux sur
le marché.

Autrement, l’économie industrielle développe des approches à la fois réaliste et


détaillée du fonctionnement des marchés et des décisions des entreprises.

2) Historique : 4 grandes étapes :

2.1) Précurseurs = Pères fondateurs :


 Alfred MARSHALL (économiste anglais : 1842-1924) : c’est le premier à
étudier l’économie industrielle. Il s’est intéressé des effets des structurelles
industrielles sur le système productif. La grande question, c’était sur l’économie
d’échelle. Il faisait la différence entre … interne et externe. Pour lui, il n’y avait pas
des décisions d’échelle. Plus on produisait, plus on …. Le problème pour lui c’était le
monopole : est-ce que l’augmentation des entreprises ne provoqueraient pas le
monopole ? De là ont apparu la loi « TRUST » et « ANTI-TRUST » (1890).
 Johan ROBINSON (1930-1983, anglaise) : elle travaille aussi sur le
travail et le monopole. Mais elle va plus s’intéresser sur la rémunération des facteurs.
Elle fait un lien sur le monopole et la rémunération des facteurs. Pour elle, plus le
monopole est fort, plus la firme aura tendance à exploiter ses travailleurs. Elle aussi
travaille sur les fonctions de coûts.
 Edward CHAMBERLIN (USA, 1895-1967) : le premier à s’intéresser sur
la concurrence imparfaite. Il va étudier la concurrence monopolistique : un marché où
les producteurs atteignent le monopole alors qu’ils sont en concurrence, mais c’est
partiel. Et comment explique-t-il cette situation de monopole ? c’est parce qu’il y a
différenciation des produits. Et les firmes arrivent à se différencier par la publicité.

2.2) Ecole de Harvard (appelée aussi Ecole structuraliste : est-ce qu’il est
impossible d’inférer des comportements illégaux à partir des certaines caractéristiques
observables du marché ? Pour arriver à répondre à cela, ils développent un
paradigme appelé 𝑆 → 𝐶 → 𝑃 ) : se situe dans la continuité des travaux de
Chamberlain. Les deux auteurs connus : Edward MASON (1899-1992) et J. BAN
(1912-1991).

L’école de Harvard est essentiellement composée des juristes.


Objectif : fournit à la politique publique des aides à la décision c’est-à-dire la décision
des juges = décision publique.

Cette structure :
𝑆𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 → 𝐶𝑜𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑒𝑚𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑖𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑐𝑖𝑡é, 𝑎𝑐𝑞𝑢𝑖𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛, 𝑓𝑢𝑠𝑖𝑜𝑛, … →
𝑃𝑒𝑟𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑛𝑐𝑒 ∶ 𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠, 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡 𝑟é𝑎𝑙𝑖𝑠é, … (La structure du
marché induit les Comportements. Et ces derniers ont un effet sur la Performance) :
est à la base de l’économie industrielle. Donc il y a une causalité qui va de S à P. Le
problème, la dimension « → » de causalité peut être questionnée, notamment les
comportements des firmes peuvent influencer la structure du marché : 𝐶 → 𝑆 .
2.3) Ecole de Chicago : autour de plusieurs auteurs de l’université de Chicago :
G. STRIGLER (1911-1991), R. POSTUER (1939), S. PELIZMAN (1940). Ce qui
distingue cette école de Harvard est que la concurrence est un processus dynamique
c’est-à-dire la situation des combinaisons productives les plus efficaces. Si on doit
étudier le marché tel que présenté par l’Ecole de Harvard, il faut le faire sur un
processus dynamique et prendre du temps. Ici, on renverse en grande partie la chaine
𝑃 → 𝐶 → 𝑆 . Donc, la seule étude de la structure ne permet pas de comprendre le
marché. En plus, certains éléments de la structure peuvent être le résultat d’une
recherche de l’efficacité par les firmes.

2.4) Nouvelle Economie Industrielle : tirée des travaux de TIROLE.


C’est plus un ensemble d’acteurs plutôt qu’une école, qui prennent en compte 3
éléments, mais ne cherchent pas la causalité. Ils cherchent plutôt l’interaction entre les
3 éléments :

Le grand apport de cette Nouvelle Economie Industrielle : analyse des conflits


stratégiques entre les firmes (beaucoup des théories de jeux non coopératifs). L’idée
c’est de prendre en compte la dynamique des comportements et l’asymétrie de
l’information.

Dans le cours, on va traiter 2 éléments : STRUCTURE DU MARCHE et


COMPORTEMENTS STRATEGIQUES

Bibliographie
- Tirole, Théorie de l’organisation industrielle, Economic
- Belle flamme + Peitz, IO, C/VP
- CHARLTON + PERLOFF, Economie Industrielle, DE BOECK
CHAPITRE I. STRUCTURES DU MARCHE
1. Introduction
On peut définir la structure du marché (ou le type des marchés) à parti du nombre
d’acheteurs et du nombre des vendeurs ; c’est juste une approximation.

Nombre d’acheteurs Type d marché Nombre de vendeurs


Beaucoup Monopole 1
Beaucoup Duopole 2
Beaucoup Oligopole Quelques
Beaucoup Concurrence Beaucoup
Quelques Oligopsone Beaucoup
2 Duopsone Beaucoup
1 Monopsone Beaucoup
1 Monopole bilatérale 1
Références : deux : concurrence parfaite et monopole. On les utilise parce que ce sont
les deux situations extrêmes en terme de pouvoir de marché des producteurs
(vendeurs), minimum en concurrence.

Il n’existe aucune structure de marché où le producteur n’a moins de pouvoir de


marché. Pareil pour le monopole, où le vendeur n’a plus de pouvoir de marché.

Entre les deux références, il y a toutes les structures du marché. Cela va nous
permettre de caractériser le pouvoir du marché, soit par rapport à la concurrence, soit
au monopole.
A. Concurrence et Monopole
A.1. Concurrence parfaite : c’est juste un étalon, une référence. Plusieurs
postulats (conditions) dont 5 :
- Homogénéité des produits
- Transparence de l’information
- Fluidité du marché et parfaite mobilité des facteurs de production : libre entrée
et sortie
- Pas de coûts de transaction = Pas de coût à utiliser le marché
- Parfaite divisibilité de la production (postulat technique). On travaille sur des
fonctions continues (ex. 100,03).

Parfois, on rajoute « l’Atomicité » (grand nombre d’acteurs ou vendeurs). Grands


nombres d’acteurs ont eu à discuter et pensent que cela ne sert à rien. Les travaux de
PANZAR, BRUNOL, WILLIG, paradoxe de leur travail : « Sur beaucoup de marché,
des entreprises qui ne sont pas en situation de concurrence sur le marché se comportent
comme si elles étaient en concurrence ». R/ C’est parce qu’elles pourraient être
contestées par de nouveaux entrants. Donc ces acteurs vont inventer une nouvelle
définition du marché, « Marché contestable ». Ce qui caractérise ce marché est qu’il
peut être contesté. Ce qui compte ce n’est pas le nombre d’offreurs (nombre effectif),
c’est plutôt le nombre potentiel d’offreurs ; la possibilité que d’autres offreurs entre
sur le marché = contestabilité du marché. Voilà pourquoi on n’a pas besoin de cette
condition.

Conséquences de ces 5 conditions : les prix sont donnés, fixés indépendamment (Price
Taker) : personne n’influence le prix.

 Les comportements des offreurs


Le prix étant donné, la question pour les entreprises : quelle quantité produire ?
Objectif : maximiser le profit : 𝜋 = 𝑞𝑝 − 𝐶(𝑞)
Conditions du premier ordre :
Si 𝑝 > 𝐶𝑚 , augmentation de la quantité
Si 𝑝 < 𝐶𝑚 , baisse de la quantité
𝑝 = 𝐶𝑚 , 𝑞 ∗ , quantité optimale
Conditions du second ordre :

 Secteurs
On distingue deux cas : court terme et long terme
o A court terme : on a n entreprises qui ont un coût identique. Ce qui implique
que la courbe d’offre du secteur est égale à la somme horizontale des offreurs
des n entreprises.

o A long terme : s’il y a profit, cela conduira à l’entrée des entreprises, n


augmente. S’il y a perte, cela conduira à la sortie des entreprises, n diminue.
p si 𝐶𝑚 = 𝐶𝑉𝑀, 𝑝 = 𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 𝑑𝑒 𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒𝑡𝑢𝑟𝑒
On a la même quantité d’équilibre et le même prix à court terme. La courbe d’offre à
long terme est parfaitement élastique, cela reflète l’incapacité des entreprises à
influencer le prix. Et à ce niveau, il y a disparition du profit.

Il y a deux cas où il est possible que l’offre de la demande à long terme soit
croissante :

(1) Si l’augmentation de la production conduit à l’augmentation des prix des


facteurs. Exemple : Agriculture
(2) Coûts de production (fixes) sont différents entre les firmes
 Propriétés de la concurrence : deux grandes conséquences dans un marché en
concurrence :
Efficacité à l’équilibre : 1. Production (parce que les produits fabriqués les
sont au coût minimum), 2. Consommation (parce qu’il y a une correspondance
parfaite entre la valorisation des produits par les consommateurs et les prix
payés. Et ce prix, 𝑝𝑐 , est : 𝑝𝑐 = 𝐶𝑚 . Comme conséquence en terme de bien-
être, le surplus peut atteindre l’optimum de Pareto.

Conclusion sur la concurrence : les acteurs sont incapables d’influencer le prix (price
taker), ils n’ont pas de pouvoir de marché, que ce soit les producteurs sur les
consommateurs, : 𝑝 = 𝐶𝑚 .

A.2. Monopole
(a) Comportement du monopoleur
(a.1) Monopole monoproduit : price maker, demande exprimée est décroissante.
→ Pour maximiser le profit, le monopole peut fixer soit le prix, soit la quantité, mais
pas les deux à la fois.

Arbitrage : si le prix augmente, 1. Il y a effet valeur dans la recette totale, cela


augmente la recette totale

2. Il y a effet volume dans la recette totale, cela baisse


la recette totale.

Pour avoir ces informations de ces deux effets, le monopoleur va chercher à connaitre
l’élasticité-prix de la demande.

→ 𝑀𝑎𝑥 𝜋 = 𝑝(𝑞). 𝑞 − 𝐶 (𝑞) ∶ 𝑝∗ → 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚 = le profit du monopoleur est


maximum.

En concurrence, la 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚 = 𝑝, pareil en monopole. La différence est qu’en


monopole, c’est le monopoleur qui détermine le prix.

→ La fonction de profit doit être quasi-concave. La condition du second ordre est


vérifiée si la Recette totale est concave et le Coût total est concave.
1
𝑅𝑚 = 𝑝 ∗ (1 + ) Où e : élasticité-prix de la demande (N’oubliez
𝑒

pas que l’élasticité-prix de la demande est négative) :

 Si la demande est élastique (𝑒 < −1), la 𝑅𝑚 > 0


 Si la demande est inélastique (−1 < 𝑒 < 0), la 𝑅𝑚 < 0

1
Avec la condition d’équilibre, 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚 ⇒ 𝑝 ∗ (1 + ) = 𝐶𝑚 .
𝑒
𝑝−𝐶𝑚 1
L’égalité = s’appelle l’inverse de l’élasticité … c’est-à-dire un monopole qui
𝑝 𝑒

vend qu’un seul produit pratique une tarification tel que le taux de marge soit
inversement proportionnel à l’élasticité de la demande.
𝑝−𝐶𝑚
: c’est le taux de marge ou l’indice de Lerner (qui est la mesure du pouvoir du
𝑝

marché).
→ Plus l’élasticité est grande, le prix du monopole se rapproche du coût marginal,
donc du prix de la concurrence.
→ Plus l’élasticité est faible, cela signifie qu’il y a peu de substituts de produits
vendus. La demande va réagir faiblement aux variations de prix. Donc le prix du
monopole va s’éloigner du prix de la concurrence, donc du coût marginal.
(a.2) Monopole multiproduit : dépende des relations entre les deux biens :
 La situation où les deux biens sont indépendants. Si 𝑝𝐴 n’a pas d’incidence sur
la quantité de B (𝑞𝐵 ) et inversement : l’augmentation du prix d’un bien n’a pas d’effet
sur la consommation (quantité) de l’autre bien. C’est comme si on avait deux
monopoles, il faut choisir !
 La situation où les deux biens sont substituables, l’augmentation du prix d’un
bien a un effet sur la quantité de l’autre (l’augmentation de la quantité de l’autre) ;
dans ce cas :
𝑝 − 𝐶𝑚 1
= + 𝑇𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓
𝑝 𝑒
Cela signifie que le monopole fie un prix plus élevé que deux monopoles
indépendants. L’idée … prend en compte l’effet de concurrence dans son calcul c’est-
à-dire il internalise l’effet de substitution entre les deux biens. Un monopole biproduit
a plus de pouvoir du marché qu’un monopole monoproduit.
La situation où les deux biens sont complémentaires : le prix de A aura un
effet sur la quantité de B ; donc l’augmentation du prix d’un bien diminue la quantité
de l’autre bien. Dans ce cas :
𝑝 − 𝐶𝑚 1
= + 𝑇𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑓
𝑝 𝑒
Le monopole biproduit complémentaire fixe des prix plus faibles que deux monopoles
monoproduits. Il fixe le prix le plus faible parce qu’il prend en compte l’effet
d’entrainement entre les deux biens dans son calcul c’est-à-dire il internalise l’effet d
complémentarité entre les deux biens.

(b) Origine des monopoles : il y a au moins 5 origines :


- La création d’un nouveau produit ou de meilleure qualité : au moins temporairement,
il n’y a pas de substitut proche du produit, la conséquence pour la demande. Ici, le prix
va s’écarter du coût marginal parce que l’entreprise a le pouvoir du marché

- La technologie : une technologie de production qui serait plus efficace. La


conséquence : le coût marginal de l’entreprise est plus faible.
- Privilège politique : décision publique c’est-à-dire l’Etat interdit l’entrée des …
- L’accès à un facteur de produit essentiel, cela renvoie à la question des contrats
d’exclusivité avec les fournisseurs

- Monopole naturel : dans certaines entreprises, il est plus efficient qu’une seule
entreprise produise sur le marché plutôt que plusieurs. On parle de monopole naturel,
parce que la recherche de la spontanéité mène à la recherche de monopole.

(c) Conséquences du monopole : on distingue deux choses : Effet en terme de bien-être


et …
Le monopole se traduit par deux choses :
- Prix en monopole est supérieur au prix en concurrence
- Quantité fournie en monopole est supérieure à la quantité offerte en
concurrence : 𝑞𝑚 < 𝑞𝑐 .
Ces deux choses traduites en monopole ont trois conséquences : en terme de transfert
de surplus, de perte sociale sèche (appelée aussi « Triangle d’Habberger ») et
d’optimalité parétienne.

Les trois pertes (perte sèche, perte de surplus du consommateur, perte de profit)
dépendent de l’élasticité de la demande. Plus la demande est …

Le monopole n’est pas un optimum parétien, mais peut-être une « amélioration de


l’optimum de Pareto ». Mais le monopole parfaitement discriminant est un « Pareto
optimum ». Du fait que la discrimination parfaite n’existe pas, donc le monopole n’est
pas un Pareto optimal.

La situation de monopole est une situation négative du point de vue de … (où il y a


perte de bien-être avec le monopole, où il y a inefficacité du monopole), à cause de 4
choses :

 Inefficience allocative : perte sociale sèche


 Inefficience productive ou Inefficience « X » (Leibenstein) : avec de la perte de
la pression concurrentielle, les coûts marginaux et les coûts moyens augmentent, c’est-
à-dire le monopole fait moins d’efforts qu’une entreprise en concurrence. L’idée ici est
la perte d’étalon : en monopole, on ne peut pas se comparer à d’autres entreprises
parce qu’on ne sait avec qui on est en ‘concurrence’.
 Inefficience dynamique (STIGLITZ) : toujours du fait de l’absence de l’idée
concurrentielle, le monopoleur est moins innovant, cela ralentit l’amélioration de la
qualité des produits, etc.
 Inefficience d’usage des ressources (Tullock) : le monopoleur a plus de profit, à
quoi peut-il l’utiliser ? Investissement dans la protection de la situation. A cela, il aura
besoin de la politique publique (Etat), c’est la théorie de la recherche de Rente.
(d) Monopsone : l’Etat est le seul qui emploi les chercheurs en sociologie. L’Etat est
en monopsone. Il va déterminer la quantité à acheter.
L’objectif : tant que la valeur d’une unité est supérieure au coût d’un chercheur, il
achète. Il faut que le bénéfice du recrutement soit supérieur au coût du recrutement. Il
arrête lorsque le bénéfice = coût.

Comme pour le monopoleur, le monopsoneur restreint ses achats de manière à


augmenter son profit (surplus). En monopsone, le pouvoir du marché est sa capacité à
fixer le prix en dessous du prix de la concurrence. On a la perte d’efficacité et la perte
sociale sèche.
B. CONCLUSION

Concurrence Monopole
Prix de concurrence Inférieur Prix de monopole
Quantité de concurrence Supérieure Quantité de monopole

Pouvoir du marché qui tend vers Inférieur Pouvoir du marché est


zéro (0), presque inexistant maximum

Entre les deux, on a tout un ensemble des solutions intermédiaires où la concurrence


est imparfaite et le monopole est imparfait.
Il y a un type d’activité pour lequel le monopole est souhaitable pour des externalités
élevées (hausse du prix, quantité faible), c’est pour restreindre la production. Mais, il y
a un cas où on peut l’étendre : cas des monopoles « criminels » ou de « drogues ».
CHAPITRE II. ENTRE CONCURRENCE ET MONOPOLE : CONCURRENCE
IMPARFAITE
1) Entreprise dominante avec frange concurrentielle

On a deux types d’entreprises : une entreprise dominante et un ensemble de firmes qui


produisent un produit similaire, mais preneuses de prix.

En concurrence monopoliste, toutes les entreprises ont un pouvoir du marché, alors


qu’en frange concurrentielle, il n’y a qu’une entreprise qui a le pouvoir du marché.
Exemple : Nutela, Coca-cola

Description : - Entreprise dominante, ses choix ont une influence sur le prix et la
quantité ; cette entreprise est faiseuse de prix. La règle qu’elle doit suivre : 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚 .

- Frange concurrentielle : entreprises preneuses de prix (décidées par l’entreprise


dominante). La règle : 𝐶𝑚 = 𝑝. Cette frange concurrentielle a un effet sur l’entreprise
dominante parce qu’elle limite le pouvoir du marché de la dominante, sans l’éliminer.
Collectivement, elles peuvent avoir un pouvoir de marché dominant, mais
individuellement très faible.

Déterminants de la concurrence
- L’entreprise peut avoir des coûts de production inférieurs. Pourquoi ?
 Meilleure technologie, cela lui permet de produire à des coûts inférieurs
 Son ancienneté sur le marché, son apprentissage sur le marché :
« Learnig by doing »
 Elle bénéficie d’économie d’échelle
- L’entreprise a un produit qui apparait supérieur par les consommateurs. Cette
différenciation peut reposer sur la qualité du produit ou la réputation de
l’entreprise.
- L’entreprise dominante peut être un Cartel d’entreprise : quelques entreprises
qui coordonnent pour dominer le marché et les autres sont des franges
concurrentielles.

Equilibre sur le marché


On distingue deux situations : Sans et Avec Entrée de nouvelles firmes sur le marché.
Hypothèses : Nombre d’entreprises fixe, la domination s’explique par des coûts plus
faibles, l’entreprise dominante connait sa demande et la production de la frange en
réaction du prix du marché (les entreprises de la frange n’ont pas d’arbitrage car elles
sont price taker).

Le problème : prendre en compte la réponse de la demande au prix comme au


monopole et également les effets de l’offre de la frange sur les variations du prix.
Donc l’entreprise dominante pour fixer le prix, prend en compte le niveau de
production de la frange.

1. Sand Entrée

 Plus le coût et le prix de la firme dominante sont élevés, plus la frange récupère
une partie importante du marché.
 Plus le coût et le prix de la firme dominante sont bas, la frange produit moins.

2. Avec Entrée
Cela va augmenter la taille de la frange, l’entreprise dominante ne peut plus fixer de
prix …. Le choix final sur le prix dépend du coût relatif ( ) . Si le coût relatif est élevé,
l’entreprise dominante ne va pas laisser entrer de nouvelles firmes dans la fixation de
son prix : le prix relatif est fixé au seuil de rentabilité de la frange ; donc, plus d’entrée
de nouvelles firmes. Elle va fixer le prix au coût moyen minimum de la frange :
𝑃𝑟𝑖𝑥 = 𝑆𝑒𝑢𝑖𝑙 𝑑𝑒 𝑅𝑒𝑛𝑡𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒

= 𝑀𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑑𝑢 𝐶𝑜𝑢𝑡 𝑀𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒


Si le coût est faible, 𝑃𝑟𝑖𝑥 = 𝑆𝑒𝑢𝑖𝑙 𝑑𝑒 𝐹𝑒𝑟𝑚𝑒𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒
= 𝑀𝑖𝑛𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑑𝑢 𝐶𝑜𝑢𝑡 𝑀𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝐹𝑟𝑎𝑛𝑔𝑒
Dans ce cas, le coût marginal de l’entreprise dominante est <<<< du coût marginal
de la frange.

CONCLUSION
C’est plus intéressant d’être une entreprise dominante plutôt qu’appartenir à la frange.
La présence de la frange limite le pouvoir du marché de l’entreprise dominante.

2) Oligopole Non-Coopératif : Modèle Statique


Oligopole : la structure du marché la plus fréquente en économie.
Oligopole non-coopératif : les entreprises ne s’entendent pas. Il existe un seul modèle
de concurrence, de monopole mais plusieurs modèles d’oligopole non-coopératif. Et
ces modèles étudient le comportement de quelques firmes qui agissent
indépendamment les unes des autres, mais sont conscientes de leur interdépendance,
de leur coexistence. Cela signifie que chaque firme doit prendre en compte les effets
de décision des autres entreprises et les autres entreprises doivent prendre en compte
ces décisions, c’est ce qu’on appelle « interactions stratégiques ».

En situation d’oligopole, chaque firme influence sur le prix du marché, donc chaque
firme a une influence sur son profit et celui de ses concurrents.
Hypothèses de départ
- Les consommateurs n’ont pas d’influence sur le prix
- Les produits sont homogènes
- Pas d’entrée pour une nouvelle firme
- Pouvoir du marché : 𝑝𝑟𝑖𝑥 > 𝐶𝑚
- On fixe soit le prix, soit la quantité, mais pas les deux à la fois
L’idée générale : chaque entreprise maximise son profit compte tenu du comportement
des autres entreprises (𝑅𝑚 = 𝐶𝑚 ).

Pour les oligopoles non-coopératifs, on a soit des modèles statiques, soit des modèles
dynamiques. On peut changer des modèles compte tenu du prix et de la quantité sur la
durée des interactions…

Les trois modèles non-coopératifs connus : Modèle de COURNOT (statique, et ce qui


le différencie, c’est la variable stratégique. Pour Cournot, c’est la quantité. Et pour
Bertrand, c’est le prix), Modèle de BERTRAND et Modèle de STACKELBERG
(modèle dynamique).

A. Modèle de Cournot (mathématicien et ingénieur français, compétition ou


concurrence par les quantités)

Aucune entente entre les firmes, chaque entreprise doit choisir sa quantité à produire.
5 hypothèses : (cas de n = 2)
- Pas d’entrée
- Homogénéité des produits
- Une seule période
- La demande est linéaire
- Le coût marginal est constant et identique
Q/ Quelle stratégie pour déterminer la quantité à maximiser le profit ?
R/ La stratégie dépendra de la quantité produite de l’autre entreprise :
𝑄1 (𝑝) = 𝑄𝑇 (𝑝) − 𝑄2 𝑜ù 𝑄1 (𝑝) 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒 𝑟é𝑠𝑖𝑑𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒
𝑄1 = 𝑄 − 𝑄2 : L’entreprise 1 est en monopole, la règle à suivre pour maximiser son
profit est 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚 . Ce qui implique que 𝑄1∗ = 𝑓(𝑄2 ) ∶ fonction de réaction optimale
de l’entreprise 1 et 𝑄1∗ 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑖𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡.

𝑄2 = 𝑄 − 𝑄1 : L’entreprise 2 est en monopole, la règle : 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚 : 𝑄2∗ = 𝑔(𝑄2 ).


Equilibre à la Cournot (cas particulier de l’Equilibre de Nash) : chaque firme
maximise son profit compte tenu de la quantité produite par l’autre. Convergence vers
l’équilibre ? Stable ? Oui, si on s’écarte de l’équilibre, on y reviendra.

On peut lever 2 hypothèses :


- Nombre d’entreprises : la production par entreprise baisse si le nombre
d’entreprises augmente, le prix diminue. Mais les deux effets sont décroissants (non
linéaires), le profit de l’entreprise et le profit total baisse, le surplus du consommateur
augmente.

Conclusion : avec l’augmentation du nombre d’entreprises, l’équilibre de Cournot se


rapproche de l’équilibre de concurrence. La situation de concurrence et celle de
monopole sont des cas particuliers de l’équilibre de Cournot (avec 𝑛 → ∞ ∶
𝑐𝑜𝑛𝑐𝑢𝑟𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒, 𝑛 → 1 ∶ 𝑚𝑜𝑛𝑜𝑝𝑜𝑙𝑒 𝑒𝑡 𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑖𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 [1, ∞] ∶ 𝐶𝑜𝑢𝑟𝑛𝑜𝑡).

- Coûts non identiques : si le coût relatif de l’entreprise 1 par rapport à


l’entreprise 2 est plus efficace, l’entreprise 1 fait plus de profit. Le profit d’équilibre de
la firme augmente quand l’entreprise devient relativement plus efficace que les autres.

Conclusion : Markup de l’entreprise (Profit unitaire = Prix – Coût marginal) dépend


de la part du marché, e l’élasticité de la demande (moins la demande est élastique, plus
mon markup sera élevé).

Propriétés de l’équilibre de Cournot :


𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑢𝑟𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 < 𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝐶𝑜𝑢𝑟𝑛𝑜𝑡 < 𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑜𝑝𝑜𝑙𝑒 : l’équilibre de
Cournot est une situation intermédiaire entre la concurrence et le monopole. Le
surplus du consommateur est l’inverse de la relation du prix de Cournot :

𝑆𝑢𝑟𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑢𝑟𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 > 𝑆𝑢𝑟𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝐶𝑜𝑢𝑟𝑛𝑜𝑡 > 𝑆𝑢𝑟𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑜𝑝𝑜𝑙𝑒


B. Modèle à la Bertrand (Compétition par les prix) : les entreprises fixent les prix
plutôt que les quantités. Ce modèle est la formation du prix sur un marché
oligopolistique.
Hypothèses :
- Duopole
- Parfaitement substituabilité des produits (les produits sont parfaitement
homogènes)
- Pas d’entrée pour les autres entreprises
- Une période
- Un coût constant et identique
- Même demande pour les entreprises
Entreprise 1 : 𝑝1 > 𝐶𝑚 → 𝑞1
Entreprise 2 : 𝑝2 = 𝑝1 − 𝐸𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑐𝑖𝑡é → 𝑞2 = 𝑞
Entreprise 1′ : 𝑝1′ = 𝑝2 − 𝐸𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑐𝑖𝑡é → 𝑞1 = 𝑞

𝑝 = 𝐶𝑚 ∶ 𝐶𝑂𝑁𝐶𝑈𝑅𝑅𝐸𝑁𝐶𝐸 !
𝑝 = 𝐶𝑚 ∶ C’est l’équilibre de Bertrand ou Equilibre de Nash en Prix. Et cet équilibre
est unique et stable.

Propriétés de l’équilibre : l’équilibre de Bertrand correspond à l’équilibre de la


concurrence parfaite. C’est ce qu’on appelle le paradoxe de Bertrand (l’idée qu’il suffit
de deux entreprises pour arriver à une situation concurrentielle où le 𝑝 = 𝐶𝑚 . Donc il
suffit de rajouter une entreprise en monopole pour basculer à la concurrence : 1+1 =
Concurrence).

Solutions au paradoxe (si une des 4 hypothèses est levée, il n’y a plus de paradoxe)
- Différenciation des produits : si on relâche l’hypothèse d’homogénéité, les
consommateurs ne sont plus indifférents quant à l’origine du produit, donc chaque
entreprise a un pouvoir de marché 𝑝1 > 𝐶𝑚 . On n’arrivera plus au cas où 𝑝 = 𝐶𝑚 .
- Plusieurs périodes : interactions répétées, concurrence en dynamique. Il faut
tenir compte des effets de court terme et de long terme sur des stratégies de prix. [La
baisse des prix simultanées appelée la « Guerre de prix »].
- Existence de contraintes dans les capacités de production : la meilleure des
stratégies n’est pas de baisser la production en dessous du concurrent.
- Information imparfaite : il faut connaitre la stratégie du concurrent en matière
de prix. Le résultat de l’équilibre du marché : 𝑝 > 𝐶𝑚 .

Pour les 4 cas d’hypothèses, on a du profit et le : 𝒑 > 𝑪𝒎 .


C. Cournot ou Bertrand ?
QUANTITE PRIX
Fixer les quantités de production Fixer le prix en tenant compte de la
réaction de la concurrence
Déterminer les quantités produites Tous les clients sont servis au même prix
Il est plus facile de modifier le prix que Il est plus facile de modifier la quantité
la quantité que le prix
Pour trancher entre les deux modèles (soit Cournot, soit Bertrand), il y a des
indicateurs (ou faisceaux) qu’on peut utiliser, il y en a de deux ordres :

 Capacité de production : lorsque cet ajustement est facile (peu couteux), la


meilleure représentation, c’est Bertrand. Lorsque l’ajustement est difficile,
c’est le modèle de Cournot qui est meilleur pour représenter un marché.
 Différenciation des produits : si elle est forte, c’est Bertrand. Si elle est faible,
c’est Cournot.
- Le prix à la concurrence de Cournot est supérieur au prix à la concurrence à la
Bertrand.
- La quantité à la concurrence de Cournot est inférieure à la quantité à la
concurrence à la Bertrand.
- Le profit à la concurrence de Cournot est supérieur au profit à la concurrence à
la Bertrand.
3) Oligopoles non-coopératifs : Modèle dynamique
Modèle à choix séquentiel : H. STACKELBERG (1934) : on va travailler sur un
modèle en quantité. Mais le modèle s’applique autant à la quantité qu’au prix, différent
du modèle statique.

Point de départ : il y a une entreprise qui décide de la quantité avant les autres, appelée
« Leader en quantité ».
Et les entreprises qui suivent, ayant connaissance de la décision du leader, sont
appelées « Followers ». Exemple : Marché en innovation

Nous allons raisonner en duopole : Leader et follower. Le leader fixe sa capacité en


anticipant les réactions (même hypothèses) du suiveur (follower). L’entreprise leader
est capable de déterminer la production totale associée à tout niveau de production
choisie. En tant que leader, il a un avantage de savoir ce que le suiveur va réagir, ce
qu’on appelle « Avantage du first-mover ». La décision du leader : 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚 , sous la
contrainte de la réaction du follower. Dans le cas du follower, connaissant la quantité
du leader, il fixe sa quantité en égalisant 𝑅𝑚𝑓 = 𝐶𝑚𝑓 . C’est dans la recette marginale
du follower (𝑅𝑚𝑓 ) que s’y trouvera la quantité du leader :

∆𝑙
𝑅𝑚𝑓 = 𝑝 ∗ (𝑄𝑙 + 𝑄𝑓 ) + ∗ 𝑄𝑓
∆𝑓
Si 𝑄𝑓 augmente, p baisse (diminution de la recette) : effet prix.

Si 𝑄𝑓 augmente, ‘toutes choses égales par ailleurs’ (augmentation de la recette) : effet


volume.
Ainsi, la fonction de réaction du follower est : 𝑄𝑓∗ = 𝑔(𝑄𝑙 ) ⟹ 𝑄 = 𝑄𝑙 + 𝑄𝑓 (𝑄𝑙 ).
Ce qui implique que le profit du leader est supérieur au profit du follower.
Par rapport au modèle statique (de Cournot), le profit du leader est supérieur au profit
statique et le profit du follower est inférieur au profit statique ; c’est pareil pour le
modèle à la Bertrand.

Autres modèles en dynamique : deux types


- Lorsqu’il y a plusieurs périodes (‘Théorie des jeux’) : « Capacité de
production pris prix » : l’équilibre du jeu est un équilibre à la Cournot.
- Lorsqu’il y a libre entrée des entreprises : là, il y a équilibre à la Cournot et à la
Bertrand (Cournot ≡ Bertrand), les firmes entrant volent une partie du marché,
capturent une partie de la clientèle des entreprises qui étaient déjà présentes avec deux
effets :
 Effet positif (effet concurrentiel) : le prix baisse, la quantité augmente
 Effet négatif (effet d’efficacité) : le coût moyen de production augmente, les
entreprises sont en phase de l’économie d’échelle et donc la production par
entreprise baisse.

Ainsi, de ces deux effets, le nombre d’entreprises effectif est supérieur au nombre
socialement optimal (principe d’externalité).

4) Comparaison des structures du marché


Structures de Prix Production Production Profit Profit Surplus du
marché Entreprises Industries Entreprises Industries consommateur
Monopole 1 1 1 1 1 5 1 1 1 1 1 5

Duopole de 2⁄ 2 2⁄ 4⁄ 4 0,44 2 0,89 2 1,778 4


3 3 3
Cournot
Duopole de Tend vers 1 2 1 Tend vers 0 Tend vers 4 2
Bertrand 0 4 0 4
Stackerberg 1⁄ 1 (pour L) et 3⁄ 1⁄ (pour 3⁄ 3 2,25 3
3 1⁄ (𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐹) 2 2 4
(Leader et 3 L) et
2
Follower) 3 1⁄ (𝑝𝑜𝑢𝑟 𝐹)
4
Concurrence Tend vers Tend vers 0 2 2 Tend vers 0 Tend vers 4 1
0 5 pour n ↑ 5 5 0 5

En concurrence, il y a plusieurs producteurs par contre, en duopole de Bertrand, il y en


a deux.
CHAPITRE III. MESURES DE LA STRUCTURE DU MARCHE

La différence de la structure et de la performance vient du pouvoir du marché (celui-ci


influence le prix de tel sorte que le 𝑝 > 𝐶𝑚 ), pour que l’entreprise réalise des profits).

Comment mesurer le pouvoir du marché ? Etapes :


1) Définir le marché : Q/ Quel est le marché ?
Définir le marché, c’est identifier les contraintes concurrentielles qui pèsent sur les
firmes. Il y a deux méthodes principales pour définir le marché :

1.1) Les substituts : cela revient à définir le marché pertinent et cette définition
s’appuie sur le rapport de substitution entre les produits. Il faut trouver le degré de
substituabilité entre les produits, donc il faut calculer l’élasticité-prix croisé :
∆𝑄𝐴 /𝑄𝐴
𝜀𝐴⁄ = >0
𝑃𝐵 ∆𝑃𝐵 /𝑃𝐵
1.2) Test du monopole hypothétique : c’est un élément additionnel du premier ; un
marché pertinent est le plus petit groupe des produits dans une zone géographique tel
qu’un monopoleur hypothétique pourrait tirer bénéfice d’une petite et significative
augmentation non transitoire du prix (SSNP : Small and Significant Non-Transitory
increase in Prices).

Limites : - L’information : il faut connaitre les élasticités-prix et il y a pleins de


marchés dont on ne connait le prix

- La demande : on définit le marché que par la demande et non par l’offre.

2) Evaluer le pouvoir du marché


Le pouvoir du marché est la capacité d’accroitre le prix au-delà du niveau de
concurrence parfaite. On a deux méthodes pour calculer ce pouvoir du marché :

𝑝−𝐶𝑚
2.1) Indice de Lerner (L) : 𝐿 = : différence entre le prix et le coût marginal en
𝑝

pourcentage du prix.

𝑆
En concurrence, L = 0 car p = 𝐶𝑚 . En monopole, L = 1⁄𝑒. A la Cournot, L = 𝑖⁄𝑒 où
𝑆𝑖 est la part du marché de l’entreprise i.
Limites de l’indice de Lerner : - C’est une définition qui est statique et non
dynamique sur l’état du marché.

- L’information, il faudra connaitre le coût marginal


de l’entreprise, et ce n’est pas facile !

2.2) Indice de concentration : pour pouvoir avoir une approximation du pouvoir du


marché. Il y a une corrélation forte entre la concentration et le pouvoir du marché.

Il y a deux indices pour mesurer le pouvoir du marché :


𝑞𝑖
- Ration de concentration : 𝐶𝑅𝑚 = ∑𝑚
𝑖=1 𝑆𝑖 ∗ 100 𝑜ù 𝑆𝑖 = , on prend en
𝑄

compte les m premières entreprises sur les n entreprises sur le marché.

Si 𝐶𝑅𝑚 → 𝑣𝑒𝑟𝑠 100, la concentration est forte.


Limites de ce ratio
 Le choix est discriminatoire : c’est nous qui prenons en compte le nombre
d’entreprises à mesurer pour la concentration
 On ne sait rien sur les n-m autres entreprises
 On ne peut pas faire des comparaisons entre les marchés, parce que tout dépend
du nombre m choisi
 On n’a pas d’informations d’hétérogénéité des 𝑆𝑖
Exemple :
M1 M2
S1 15% 45%
S2 15% 5%
S3 15% 5%
S4 15% 5%

CR4 (de deux entreprises M1 et M2) = 60%


- Indice Herfindhal (HHI) ou Hirschman : c’est une meilleure mesure par rapport
au ratio de concentration car elle prend en compte le nombre d’entreprises et la
dispersion des parts des marches. En pourcentage, cet indice est compris entre 0 et
1002 : 0 < HNI < 1002 .

Si HNI = 1002 → Monopole


Si HNI =0 → Concurrence parfaite
1002
HNI = → Même part du marché
𝑛

HNI augmente, si le nombre d’entreprises diminue, pour une dispersion donnée


HNI diminue, si la dispersion augmente, pour un nombre d’entreprises données
Avec cet indice, on peut encore comparer les marchés entre-eux. C’est l’indice le plus
utilisé aujourd’hui.

On utilise l’indice de concentration car c’est une bonne mesure de la part du marché,
et beaucoup plus facile à mesurer.
Conclusion

Ces structures du marché sont déterminées par le pouvoir du marché.


Il faut mettre tout un ensemble de stratégies (=comportement (C)) pour pouvoir
augmenter son pouvoir du marché, donc d’augmenter leur profit.
PARTIE II. COMPORTEMENTS ET STRATEGIES DES FIRMES
Introduction
Leur objectif final est d’augmenter leur profit. Par stratégies et comportements, les
firmes cherchent à écarter le prix du coût marginal c’est-à-dire les entreprises
cherchent à être en situation d’oligopole au minimum, et en monopole au maximum.
La structure du marché peut s’expliquer par les comportements des firmes. Il y a deux
grands types des stratégies pour arriver à ses fins : Stratégies autorisées et légales. On
va chercher à savoir quelles sont les sources du pouvoir des marchés que les
entreprises peuvent détenir. On peut relier ces différents comportements par « Mix
marketing = Politique marketing », pour obtenir le pouvoir du marché. On peut relier
ces stratégies par les 3 P : PRODUIT, PRIX, PUBLICITE.

En économie industrielle, le produit correspond à la différenciation. Le prix, appelé


« Stratégie tarifaire », segmente le marché en proposant différents prix à différents
types de clientèle. La publicité, c’est plus une question de l’information, donne une
information aux clients.

La publicité est persuasive et complémentaire (associer le produit avec la publicité,


avec les valeurs partagées par les clients).

Il y a d’autres stratégies qu’on appelle stratégies d’investissement (qui n’apparaissent


pas dans le mix marketing).

Trois chapitres : 1. Stratégie différenciation


2. Stratégies tarifaires
3. Autres stratégies
CHAPITRE IV. STRATEGIE DIFFERENCIATION
Introduction
Les consommateurs sont indifférents à la provenance des biens (homogène
indifférence) ; donc les biens sont des substituts parfaits. En réalité, les biens sont
différenciés aux yeux des consommateurs ; ils sont alors dans ce cas des substituts
imparfaits. Les consommateurs considèrent les marques comme des substituts
imparfaits, ce qui leur donne une part du marché.

Cette différence dépend exactement des préférences des consommateurs


(différenciation = hétérogénéité des consommateurs).

- Différenciation horizontale : repose sur les différences des goûts


- Différenciation verticale : repose sur une différence de qualité
C’est la capacité à classer les biens par les consommateurs. Il y a plusieurs sources de
différenciation :

 Produit lui-même : la forme du produit, la fiabilité, tout ce qui tourne


autour de lui-même
 Services associés : le mode de commande, le délai de livraison,
d’installation
 Personnel de vente
 Point de vente
Toutes ces sources de différenciation sont la perception des consommations. Toutes,
ce sont rangées par un positionnement du produit. Le consommateur doit pouvoir
percevoir ces produits.

La différenciation est liée avec deux éléments :


1) Consommateur : la différenciation est créée par les consommateurs. Il suffit que
les consommateurs pensent que ce produit existe. Le consommateur a toujours raison
en matière de différenciation.
2) Effets prix : caractéristiques des biens ⇒ plus ou moins le pouvoir du marché.
SANS DIFFERENCIATION AVEC DIFFERENCIATION
Biens sont substituables Biens sont moins substituables
Préférence sur les biens Préférences sont des attributs des biens
caractéristiques
Arbitrage sur un panier Arbitrage sur les caractéristiques
- Effets sur la différenciation : plus un produit est différencié, plus l’entreprise
détient le pouvoir du marché, du fait d’une situation assimilable à une situation de
monopole. La pente de la droite va dépendre de la simibuité des produits.
 S’il y a beaucoup de concurrence et des produits semblables, et dans ce cas la
demande est horizontale. Par conséquent, toutes ces entreprises vendent au même
prix : 𝑝 = 𝐶𝑚 .
 S’il y a une entreprise qui produit un produit qui est perçu comme différent, les
substituts sont imparfaits, et on est dans le cas d’une demande décroissante.

Il y a moins à avoir une stratégie tarifaire : 𝑝 > 𝐶𝑚 . Plus l’entreprise arrive à


différencier son produit, plus elle va protéger sa demande des décisions des autres
entreprises. Plus il est différent, plus la demande a une pente, plus l’entreprise se
rapproche du monopole.

- Modélisation de la différenciation : il y a deux grands modèles :


a) Modèle à consommateur et à entreprise représentatifs
Une demande par produit et les consommateurs sont identiques. Ils vont consommer
chaque … pour chaque produit. La demande qui va s’exprimer à une entreprise dépend
du prix des biens des autres entreprises. C’est le modèle … monopolistique, le
consommateur consomme tous les biens.

b) Modèles spatiaux à localisation


Les consommateurs ont des préférences différentes. Chaque consommateur a une
préférence pour les produits pour une certaine caractéristique. La demande pour
chaque marque dépend de la proximité ou du degré de différenciation avec les autres.
Si les marques sont proches, les produits de deux entreprises seront considérés comme
similaires et substituables : situation de concurrence. La demande d’une marque est
influencée par le prix de l’autre marque.

Si les produits sont éloignés, la demande pour une marque ne dépend pas du prix des
autres. Les choix des consommateurs sont des choix binaires.

Section 1 : MODELE DE CONCURRENCE MONOPOLISTIQUE


Ici, il y a des caractéristiques sur le marché, une concurrence grâce à la substuabilité
des produits et un côté du monopole. La principale conséquence est que chaque
entreprise fait face à une demande décroissante. Les entreprises ont des capacités de
pouvoir du marché.

𝑀𝑎𝑥 ∶ 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚
Si 𝜋 > 0, il y a des entrées sur le marché. Mais la demande 𝐷𝑖 et donc sa crecette
marginale va dépendre des quantités produites 𝑞𝑖 et 𝑞𝑗≠𝑖 . La quantité de l’entreprise i
ne dépend pas de la demande totale. La demande de chaque entreprise est … à cause
de la différenciation des produits. Cela rend difficile la modélisation. On va faire pour
une entreprise représentative.

1. Equilibre à Court terme de la Caractéristique monopolistique


On considère que le coût marginal est constant. L’entreprise va maximiser son profit
en fonction de sa demande 𝑑𝑖 , en égalisant 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚 , avec 𝑅𝑚 = 𝑓(𝑑𝑖 ).

𝑃𝐶 < 𝑃𝑐𝑚 < 𝑃𝑚𝑜𝑛𝑜𝑝

𝑞𝐶 > 𝑞𝑐𝑚 > 𝑞𝑚𝑜𝑛𝑜𝑝


2. Equilibre à Long terme de la Caractéristique monopolistique
Pour une entreprise représentative, les entreprises réalisent un profit supérieur à zéro
(positif).

𝜋𝑖 > 0, entrée de nouvelles entreprises, 𝑑𝑖 va diminuer (déplacement vers …, la pente


sera de plus en plus horizontale).

𝜋𝑖 𝑣𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑣𝑒𝑟𝑠 0. Il y a 3 conditions à l’équilibre à LT :


- 𝑑𝑖 est déterminée par 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚
- ∑𝑛𝑖=1 𝑞𝑖 = ∑𝑛𝑖=1 𝑑𝑖
- Plus d’entrées et de sorties sur le marché, 𝑅𝑚 = 𝐶𝑚 ⇔ 𝜋 = 0
(Les deux premières conditions sont aussi des conditions de l’équilibre à Court terme).
Les profits ont … mais on n’est pas à l’optimum de Pareto. Le prix est plus faible que
celui du monopole, la quantité est supérieure que celle du monopole.
La particularité de la … est que l’équilibre se trouve sur la partie décroissante du coût
moyen. Donc plus l’entreprise produit, plus le coût moyen diminue ⇒ efficacité
productive, il y a une capacité excédentaire.
3. Nombre de variétés en Concurrence monopolistique (variété = marque)
Le nombre de variétés ou de marques dépend du coût fixe (plus le coût fixe est élevé,
moins il y aura de variétés), entrant d’une nouvelle marque ou variété sur les autres
(effet de bordure : nombre des variétés va augmenter. On peut dans ce cas estimer le
nombre de variétés optimal. On aura soit trop de variétés, soit pas assez).

Section 2 : DIFFERENCIATION ET CONSOMMATION : Modèles spéciaux

Espace de des caractéristiques des produits

Comment les entreprises déterminent leur différenciation ? Et … les consommateurs ?


La localisation des espaces caractéristiques définit le produit proche. Quels sont les
substituts des produits ? On définit le pouvoir du marché en déterminant la satisfaction
des consommateurs en même temps.

Pour modéliser, il y a deux types de … de l’espace des caractéristiques :

1. Modèle à la HOTTELING (Modèle en Segment)

Modèle de localisation spatiale des entreprises. On fait une analogie dans la dimension
géographique des produits. On peut avoir plusieurs dimensions. Pour simplifier, on
étudier sur une seule dimension.

Hypothèses :

- Caractéristiques unique et quantifiable


- Deux entreprises
- Le prix est hexogène (variable = quantité des caractéristiques)
- Consommation : quantité idéale et optimale. Chaque consommateur est
représenté par sa quantité optimale
- Les consommateurs sont équi-représentés sur l’espace (segment) des
caractéristiques.

Exemple : voiture particulière → Puissance

Ils vont faire leur choix en minimisant entre optimum A et B : Pouvoir du marché de B
est supérieur au Pouvoir du marché de A.

Imaginons que les entreprises peuvent changer la caractéristique du


produit (=modification des localisations). Le résultat est qu’on a une concentration de
deux entreprises sur la variété médiane, et la différenciation est infinitésimale.
L’équilibre de NASH n’est pas un optimum de Pareto. Les entreprises ne se
différencient pas assez à l’équilibre.

Extensions du modèle de HOTTELING

Les prix sont exogènes, c’est la principale limite du modèle.

Les entreprises fixent le prix et non la localisation, et vont arbitrer sur le prix. Cela
modifie l’arbitrage du consommateur. Ce dernier arbitre entre le prix payé et la perte
payée du fait de la quantité caractéristique. Cet arbitrage est pris en compte par les
autres lorsqu’elles cherchent à définir le prix, 𝑫 ← (𝒑𝒓𝒊𝒙, 𝒅𝒊𝒔𝒕𝒂𝒏𝒄𝒆).

Le pouvoir du marché de l’entreprise dépend du degré de différenciation des biens


(entre A et B). Plus on se rapproche dans l’espace caractéristique, le pouvoir du
marché diminue. Le prix augmente avec la différenciation. C’est donc un Duopole à la
Bertrand avec différenciation : 𝑃𝑟𝑖𝑥 > 𝐶𝑚 .

Si A et B se rapprochent, P = 𝐶𝑚 (Prix est égal au coût marginal).

Extension : les deux entreprises fixent le prix et la localisation

Elles peuvent modifier à la fois, le prix et les caractéristiques de la localisation. Dans


ce cas, il n’y a plus d’équilibre.

Avec une concurrence par le prix, on a un effet d’incitation à différencier pour réduire
l’intensité de la concurrence.
Fonction d’utilité = quadratique, et on a un équilibre avec différenciation maximum
qui est excessif, en pourcentage à l’optimum.

2. Modèle de SALOP (Modèle en cercle, 1979)

On peut travailler sur des caractéristiques qui ne sont mesurables (pas besoin de les
quantifier). L’idée est que les consommateurs sont repartis sur … du cercle et la
localisation c’est la préférence. Tous les consommateurs achètent la même quantité
(ex. pantalon) et ce qui change c’est leurs caractéristiques (ex. couleur). Et le cercle
décrit toutes les caractéristiques du produit (du pantalon).

⇒ 𝑈(𝑡, 𝑡 ∗ ) où t : caractéristique du consommateur, 𝑡 ∗ : caractéristique préférée,


𝑈(𝑡, 𝑡 ∗ ) : la fonction d’utilité

⇒ 𝑈(𝑡, 𝑡 ∗ ) = 𝑈 − 𝐶 |𝑡 − 𝑡 ∗ | où |𝑡 − 𝑡 ∗ | : distance entre les deux produits

L’objectif du consommateur : Max 𝑈(𝑡, 𝑡 ∗ ) – P. Le meilleur produit est celui qui offre
la différence entre le prix et 𝑈(𝑡, 𝑡 ∗ ). Il existe un bien substituable indifférencié (ex.
Jogging). Mais pour que le consommateur préfère le pantalon au jogging, il faut que :
utilité qu’il retire de la consommation du pantalon par prix soit supérieure. L’utilité du
jogging qu’il retire par le prix : U(pantalon) – prix ≥ U(jogging) – prix.

L’utilité du pantalon est maximum lorsque l’offre du pantalon correspond à sa couleur


préférée : 𝑡 = 𝑡 ∗ .
Condition ; U – p ≥ U ⇒ U – U ≥ 𝑝∗ (le prix qui vérifie cette condition est appelé
prix de réserve).

Le consommateur achète le pantalon que si la différence du surplus entre les deux


biens est positif : Max [(U – 𝑈) – 𝐶 |𝑡 − 𝑡 ∗ | − 𝑝] > 0.

Entreprise : Max 𝜋(𝑝, 𝑡) : le profit dépend du prix et de la variété.

⇒ Concurrence par le prix : - Choix variété (localisation)

La meilleure localisation d’une entreprise c’est d’être à équidistance de l’autre (du


concurrent).

1
La distance entre variété = . Plus il y a d’entreprises sur le marché, plus la distance se
𝑛

réduit.

- Prix : la fixation du prix dépend du nombre de


variétés c’est-à-dire du nombre de firmes.
 Le cas où il y a peu de firmes. Si l’entreprise augmente le prix, elle peut
perdre la part du marché. L’entreprise étant en monopole, si elle décide d’augmenter le
prix, les consommateurs vont être indifférents, donc choisir le jogging.
D’où, le cas où il y a peu de variétés, chaque monopoleur ne vend au consommateur
que le surplus associé au pantalon tant qu’il ne devient pas inférieur au surplus du
jogging. On a donc des zones de monopole.

 Le cas où il y a beaucoup d’entreprises, il y aura de zones de


chevauchement. Donc il y aura de zones de concurrence. Sa part du marché dans la
zone de chevauchement est inférieure à celle qu’elle a en dehors de cette zone. En
augmentant le prix, elle perd ses clients au profit de deux entreprises les plus proches
et un profit des biens substituables ; et on prend les zones de chevauchement. Au final,
la demande qui s’exprime au consommateur est coudée.

Si les coûts marginaux et les coûts fixes sont constants, on découle sur un équilibre de
NASH pour lequel il y a aucune entrée de nouvelles entreprises, et chaque entreprise
ne veut pas modifier son prix. Toutes les entreprises ont le même prix, d’une distance
1
de .
𝑛

3. Extensions de ces deux modèles


3.1. Libre entrée

Tant que le profit est supérieur à zéro (positif), on a des entrées d’entreprises. Et le
prix d’équilibre de long terme va dépendre des trois éléments : coût marginal, degré
de différenciation et coût fixe.
Le coût fixe (CF) diminue avec l’augmentation de n et la différenciation augmente.
Avec l’augmentation d’entrées, le coût moyen augmente, on aura une perte d’efficacité
productive, il y a trop de variétés. Pour éviter l’entrée de nouvelles entreprises, c’est la
prolifération des variétés (produits) qui est la meilleure solution.

3.2. Différenciation verticale

Contrairement à la différenciation horizontale, on peut hiérarchiser les biens, donc il y


a une variété qui est supérieure à l’entrée (à cause de la qualité). Cela donne un
pouvoir du marché aux firmes, donc le prix est supérieur au coût marginal (𝑝 > 𝐶𝑚 ).
Le prix de la qualité supérieure est supérieur au prix de la qualité inférieure. Cet écart
de prix augmente avec l’écart de qualité entre les deux produits. On a un équilibre de
NASH qui apparait : Ecart qualité haute et Ecart qualité basse. La différence est
maximale, donc il n’y a pas d’optimum social. On ne produit pas assez de bien de
qualité supérieure par rapport à ce qui serait souhaitable.
CHAPITRE V. STRATEGIES DE ¨PRIX

Première idée : voir comment les entreprises peuvent utiliser le prix pour accroitre leur
profit.

Deuxième idée : voir comment les entreprises peuvent utiliser le prix pour réduire ou
éliminer la concurrence.

On aura 4 points :

1. Discrimination par les prix : variante de politique de prix non conforme où


l’entreprise fait payer un prix variable pour le même bien à un autre consommateur.
1.1. Pourquoi c’est intéressant ? C’est une source du profit, parce qu’on fait payer
plus cher un consommateur qui valorise votre bien.
1.2. Condition de la discrimination : toute entreprise ne peut pas faire la
discrimination. Trois conditions de réussite :
- Avoir un pouvoir de marché pour fixer son prix au-dessous du coût marginal.
Son pouvoir du marché, 𝑝 = 𝐶𝑚 et ce prix serait pareil pour tous les clients.
- Information pour deux raisons : (* l’entreprise doit connaitre ou au moins
apprécier avec justesse ce que chaque consommateur doit payer : connaissance de la
demande ; * elle doit être capable de reconnaitre les consommateurs).
- Limiter ou empêcher la revente de mes biens ou de mes services. Sinon la
discrimination n’a plus d’intérêt. Il y a quelques facteurs :
 Type de produit (ou service) : c’est plus facile de faire la discrimination car
c’est plus difficile de vendre un service plutôt qu’un produit.
 Conditions de garantie : … de changement de propriétaire, la garantie ne
s’applique plus.
 Limiter certains usages de biens et services : un bien à plusieurs usages est plus
facile à revendre.
 Coûts de transaction peuvent être relativement élevés, et cela rend difficile de
trouver un acheteur et la revente est moins intéressante.
 Clause contractuelle
 Intervention publique
1.3. Différentes formes de discrimination : typologie de PIGOU (3 formes) :
a) Discrimination au 1er degré (appelée discrimination parfaite) en terme de
prix. L’entreprise vend de prix différents par unité et de prix différents par personne.
b) Discrimination au second degré (appelée les prix non linéaires) : les prix sont
différents par variété. Les individus qui consomment la même quantité paient le même
prix.
c) Discrimination au 3e degré : l’entreprise produit les biens selon les types de
personne et chaque unité de produit est vendue au même prix. C’est une différence par
personne.

La discrimination au 3e degré est la plus fréquente car elle demande moins


d’informations que la première discrimination. Pour la discrimination au 1er
degré, on a besoin d’informations non seulement d’unité mais aussi par personne.
Par contre la discrimination au 3e degré n’a besoin que des informations sur la
personne, et souvent appliquée sur un groupe de personne.

Discrimination du premier degré : la recette marginale se confond à la demande.


Cette discrimination parfaite nécessite une information parfaitement détaillée sur
chaque consommateur. Elle est essentiellement appliquée dans les transactions de gré
à gré, quand le vendeur peut se faire une idée de la disposition à payer du
consommateur. Elle est parfaite parce que le producteur gagne tout le surplus du
consommateur.
Discrimination du 3e degré (discrimination imparfaite) : différencier le prix selon le
groupe de consommateur. Et ce groupe se distingue par l’élasticité-prix différentes ou
particulières. Condition : un groupe ne doit pas revendre à un autre groupe. Cette
discrimination ressemble à un monopole bi-produit quand les groupes sont distincts
(biens sans liens).

1
Soient deux groupes : 𝑅𝑚1 = 𝐶𝑚1 ⟹ 𝑝1 (1 + ) = 𝐶𝑚
𝑒1

1
𝑅𝑚2 = 𝐶𝑚2 ⟹ 𝑝2 (1 + ) = 𝐶𝑚
𝑒2

Le profit du monopole discriminant est maximum lorsqu’il égalise sa recette marginale


sur chaque groupe de consommateur : 𝑅𝑚1 = 𝑅𝑚2 . Le prix payé par chaque groupe va
dépendre de son élasticité-prix. Le groupe dont la demande est moins sensible au prix
1
𝑝1 1+
𝑒1
va payer plus cher : 𝑅𝑚1 = 𝑅𝑚2 ⇒ = 1 : la demande la plus élastique a un prix
𝑝2 1+
𝑒2

plus faible que les autres.

1.4. Effets de la discrimination à Long terme (Effets au bien-être)


1.4.1. Discrimination du 1er degré : niveau du surplus ne change pas (monopole =
monopole discriminant), mais sa répartition change c.-à-d. le producteur capture tout le
surplus des consommateurs, d’où le profit du producteur augment et le surplus des
consommateurs est nul. Cela entraine un transfert du surplus des consommateurs vers
le surplus des producteurs. Pareto optimal ?
1.4.2. Discrimination du 3e degré : ses effets sur le bien-être sont difficiles à
déterminer. Son monopole …, cela dépend essentiellement de la forme des courbes de
la demande. On a deux formes d’inefficience :
- Inefficience classique du monopole : prix supérieure au coût marginal, les
quantités échangées sont restreintes, il reste une partie de demande qui n’est pas
servie parce que la discrimination du 3e degré n’est pas parfaite, donc il reste
des possibilités d’échange qui ne sont pas exploitées par les monopoleurs.
- Inefficience de l’usage des ressources par consommateur : la discrimination
induit des coûts par les … (coûts d’attente, coût de recherche, …). Ces coûts,
sans la discrimination, auraient été utilisés différemment. Il n’y a donc pas
d’effet final (effet final est inconnu).
2. Politique de prix Non linéaire (discrimination de degré 2) : le prix varie par
rapport au nombre d’unités que le consommateur achète. Cette discrimination
nécessite moins d’informations (pas besoin de connaitre les demandes individuelles ou
par groupe) par rapport à la discrimination de degré 1 et la discrimination de degré 3.
2.1. Tarif unique en deux parties : un montant forfaitaire + paiement à l’unité
(pour que cela fonctionne, il faut empêcher la revente). On a deux groupes de
consommateur, l’entreprise connait les demandes de chaque groupe. La seule difficulté
est que l’entreprise ne peut pas détecter à quel groupe le consommateur appartient.
Elle connait statistiquement leur demande (50, 50).
- Le 1er groupe apprécie beaucoup le produit, ils sont peu sensibles au prix
- Le 2e groupe apprécie peu le produit, ils sont très sensibles au prix

Si l’entreprise pouvait faire la discrimination du degré 1, elle proposerait F1 (forfait


pour le groupe 1) et F2 (forfait pour le groupe 2) de manière à capter chaque … de
chaque consommateur. Or l’entreprise ne peut que proposer un tarif en forfait et un
prix à l‘unité.

La difficulté de l’entreprise : forfait total (ou du marché) est inférieur au forfait du


groupe 1 (F1), sinon les consommateurs du groupe 1 ne vont pas consommer le bien.
La possibilité à faire payer un forfait est captée par la disponibilité à payer d’un
groupe.

 Pour la partie fixe de la tarification


- Le montant forfaitaire augmente avec la différence des consommations entre les
deux groupes (Forfait total augmente avec la différence des consommations
(moyennes et marginales) de deux groupes).
- Plus les individus sont sensibles au prix, plus l’entreprise aura tendance à
augmenter le forfait total (il augmente avec l’augmentation de l’élasticité-prix).
 Pour la partie variable de la tarification
- Le prix diminue avec l’élasticité-prix
- La partie prix augmente avec …

Selon la discrimination (tarification) en deux parties :

- Le profit en tarification en deux parties est supérieur au prix unique


- Le profit en tarification de deux parties est inférieur à la discrimination parfaite
- Le profit en tarification en deux parties est >< à la discrimination de degré 3
(pour deux tarifs variables). On ne sait pas entre discrimination de degré 3 et de
degré 2 où le profit est supérieur. Cela dépend du type de marché.
2.2. Le cas où l’entreprise propose deux tarifications en deux parties, les
consommateurs vont révéler leur groupe, leur type de catégorie des
consommateurs.

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