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RAISONNEMENTS MATHEMATIQUES
2023 - 2024
ESATIC UP MATHS
Table des matières
NOTATIONS 4
INTRODUCTION 5
1 Ensembles 7
1.1 Définitions, Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Ecritures d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3 Diagrammes de Venn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.1 Représentation d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.2 Représentation de deux ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3.3 Représentation de trois ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.4 Inclusion, égalité, ensemble des parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.1 Inclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.4.2 Ensembles égaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4.3 Ensemble des parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.5 Opérations élémentaires dans les ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.5.1 Activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.5.2 Intersection d’ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.5.3 Réunion d’ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5.4 Différence de deux ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.5.5 Différence symétrique entre deux ensembles . . . . . . . . . . . 16
1.5.6 Le complémentaire d’un ensemble contenu dans un autre . . . . . 16
1.5.7 Propriétés des opérations élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.5.8 Produit cartésien d’ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.5.9 Partition d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2 Eléments de logique 24
2.1 Opérations logiques dans un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.1.1 Opérations logiques élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1
TABLE DES MATIÈRES
ESATIC 2 UP Maths
TABLE DES MATIÈRES
4.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.2.2 Exemples et contre-exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.2.3 Egalité de deux applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.2.4 Fonctions caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4.2.5 Image directe, Image réciproque . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
4.2.6 Composition des applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.2.7 Applications injectives, surjectives, bijectives . . . . . . . . . . . 56
4.2.8 Ensembles dénombrables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
4.2.9 Décomposition canonique d’une application . . . . . . . . . . . . 59
4.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
BIBLIOGRAPHIE 61
ESATIC 3 UP Maths
Notations
Notation Définition
N Ensemble des entiers naturels
Z Ensemble des entiers relatifs
R Ensemble des nombres réels
Im Image d’une application
◦ La composition des applications
∩ L’intersection
∪ L’union
6 = La non égalitïé
4
Introduction
Une théorie mathématique se présente sous la forme d’une suite d’énoncés (définitions
et propositions) tels que toute définition soit donnée au moyen de termes déjà définis et
que toute proposition soit démontrée à l’aide de propositions déjà admises. C’est cet ordre
logique dans les énoncés qui transforme une collection de résultats sans lien les uns avec
les autres en une théorie déductive : le premier essai de constitution d’une telle théorie
remonte à Euclides ou à ses prédécesseurs immédiats (III e et IV e siècles avant J.-C.).
Ces considérations appellent plusieurs remarques :
– Les définitions, les propositions et leurs démonstrations sont énoncées avec les mots
d’une langue (le grec pour Euclide, le français pour nous) en leur laissant leur ac-
ception courante si aucune confusion n’est à craindre, en précisant certains termes
dans le cas contraire.
– Les démonstrations sont effectuées à l’aide des règles de la logique. L’histoire de
la pensée montre, d’aîlleurs, que l’élaboration de la logique et la constitution des
premiers « Éléments » de Mathématiques se sont effectués conjointement et que,
à chaque moment de l’histoire où un souci de rigueur plus grand s’est manifesté
(XV II e siècle, fin du XIX e et début du XX e ), il y a eu action réciproque entre la
logique et les mathématiques (les mathématiciens étant enclins à penser que c’était
plutôt les progrès des mathématiques qui ont amené les progrès de la logique, mais
c’est peut-être un point de vue subjectif»..).
– Enfin l’image donnée plus haut d’une théorie mathématique est en partie fausse,
car au début il y a des termes primitifs que l’on ne définit pas et des propositions
primitives (axiomes) que l’on ne démontre pas ; termes et propositions constituant
ce que M. Daniel Lacombe a appelé le « domaine intuitif de base » de la théorie
considérée
Le souci toujours croissant de rigueur entraîne le recul de ce domaine dans le déroule-
ment historique des mathématiques. De même à une même époque, la nôtre par exemple,
ce domaine intuitif de base dans une théorie exposée à un auditoire (élèves, étudiants,
chercheurs) diminue lorsque la maturité intellectuelle de cet auditoire augmente.
L’un des soucis majeurs des mathématiciens a été de réduire le plus possible ce « résidu
Intuitif » ; en soulignant tout ce que peut avoir de trop nettement tranché le schéma suivant
5
INTRODUCTION
ESATIC 6 UP Maths
Chapitre 1
Ensembles
Remarque 1.1.1.
Si x est un point d’un ensemble A, on ecrit x ∈ A et on lit "x appartient à A" ou "x est
élément de A" ou "A contient x".
Si x n’est pas un point d’un ensemble A, on ecrit x ∈
/ A et on lit "x n’appartient pas à
A" ou "x n’est pas élément de A" ou "A ne contient pas x".
Remarque 1.1.2.
– Un ensemble peut être fini ou non.
– Les ensembles rencontrés dans la vie courante, si vastes soient-ils sont finis. En mathé-
matiques, nous considérerons des ensembles non finis appelés infinis.
– Un ensemble peut être concrêt ou imaginaire.
Remarque 1.1.3.
Un ensemble E est bien défini lorsqu’on possède un critère permettant d’affirmer pour
tout objet a, s’il appartient à l’ensemble E ou n’appartient pas à l’ensemble E.
Remarque 1.1.4.
Un même être mathématique ne peut être à la fois un ensemble et un élément de cet
ensemble, c’est-à-dire nous nous interdisons d’écrire a ∈ a.
7
ENSEMBLES
Exemples 1.1.1.
1 0, 1, 2, 3, · · · les entiers naturels forment un ensemble qui est noté N. N n’est pas
un ensemble fini.
2 L’ensemble des couleurs de l’arc-en-ciel est un ensemble fini.
3 L’ensemble de tous les points d’un plan,
4 L’ensemble des etudiants de l’ESATIC inscrits pour cette année universitaire :
5 L’ensemble des lettres de l’alphabet français.
6 La collection {∗, 1, ∗} n’est pas un ensemble.
Notation 1.1.1.
– L’ensemble qui n’a aucun élément est dit vide et est noté ∅ ou {}.
– Un ensemble qui n’a qu’un seul élément x est noté {x} et est appelé singleton.
– Un ensemble constitue de deux éléments s, x est noté {s, x}, ou {x, s} et est appelé
paire.
Exemple 1.2.1.
1 « Dans A il y a les éléments 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 » est une définition en extension. On
écrit :
A = {1; 2; 3; 4; 5; 6; 7}.
2 l’ensemble E de tous les entiers naturels inferieurs ou egaux à 6 est ecrit en exten-
sion :
E = {0, 1, 2, 3, 4, 5, 6}.
ESATIC 8 UP Maths
ENSEMBLES
Exemples 1.2.1.
– « Dans A il y a les nombres entiers de 1 à 7 » est une définition en compréhension. on
écrit :
A = {x|x est un nombre entier de 1 à 7}.
– L’ensemble P de tous les entiers relatifs pairs est ecrit en comprehension :
P = {2n, n ∈ Z}.
S = {3n , n ∈ Z}.
Exemple 1.3.1.
E = {c; t; r; p}
ESATIC 9 UP Maths
ENSEMBLES
Exemple 1.3.2.
A = {1; 4; 6} et B = {2; 3; 4; 5}
ESATIC 10 UP Maths
ENSEMBLES
Exemple 1.3.3.
A = {1; 2; 5; 7; 9}, B = {4; 5; 6; 7; 9; 10} et C = {1; 3; 6; 7; 8; 9; 10}
Placez les entiers de 0 à 12 sur le diagramme suivant :
A⊂B
ESATIC 11 UP Maths
ENSEMBLES
Exemples 1.4.1.
– L’ensemble des poulets est contenu dans celui des oiseaux.
– L’ensemble
cos x
; x ∈ R, n ∈ N
2+n
est contenu dans ] − 1, 1[.
– {∗} ⊂ {∗, M}, {M} ⊂ {∗, M}, {∗, } * {, M, O} et {, M, O} * {∗, }.
Remarque 1.4.1.
1 On convient que l’ensemble vide ∅ est contenu dans tout ensemble.
2 On a bien E ⊂ E.
3 Si E ⊂ F et F ⊂ G, alors E ⊂ G.
Exercice 1.4.1. Soit E l’ensemble {∗, M, O}. Trouver tous les sous-ensembles de E.
Exemple 1.4.2.
– Les ensembles A = {1; 2; 3; 4} et B = {3; 4; 2; 1} sont égaux.
– Les ensembles C = {1; 2; 3; 7} et D = {8; 4; 2; 1} ne sont pas égaux
Proposition 1.4.1.
Deux ensembles A et B sont égaux si et seulement si A est inclus dans B et B est inclus
dans A.
Remarque 1.4.2.
La méthode la plus courante pour montrer que deux ensembles sont égaux est d’ailleurs
de procéder par double inclusion, c’est à dire de montrer d’abord que A est inclus dans
B, puis que B est inclus dans A.
A ⊂ E ⇔ A ∈ P(E).
ESATIC 12 UP Maths
ENSEMBLES
Remarque 1.4.3.
– Soit E est un ensemble. Si card(E) = n, alors card(P(E)) = 2n .
– si a est élément de E (non vide) :
Formellement, x ∈ E ∩ F ⇔ (x ∈ E et x ∈ F ).
Exemple 1.5.1.
ESATIC 13 UP Maths
ENSEMBLES
Exemples 1.5.1.
1 Pour l’ activité 1.5.1 : A ∩ B = {· · · · · · · · · }.
2 si A = {2, 5, 7} et B = {1, 5, 7, 9}, on a A ∩ B = {5, 7}.
3 Soit A = {a; b; d; e; f ; g}, B = {a; d; g; i; j; k} et C = {b; e; f ; l; m}
A ∩ B ∩ C = ∅.
Remarque 1.5.1.
Soient A et B des sous ensembles d’un ensemble E. On a :
– A ∩ B = B ∩ A.
– A ∩ B ⊂ A et A ∩ B ⊂ B.
– A ∩ A = A, ∅ ∩ A = ∅.
– Si A ∩ B = ∅, on dit que A et B sont disjoints.
– Des ensembles A1 , A2 , · · · , An sont deux à deux disjoints si pour tous i et j dans
{1, 2, · · · , n},
i 6= j ⇒ Ai ∩ Aj = ∅.
– Notons que a ∈
/ A ∩ B signifie qu’on est dans l’une des 3 situations suivantes :
(1) a ∈
/ A et a ∈ B ou (2) a ∈
/ B et a ∈ A ou
(3) a ∈
/ A et a ∈
/ B.
Formellement, x ∈ E ∪ F ⇔ (x ∈ E ou x ∈ F ).
Exemple 1.5.2.
Exemples 1.5.2.
ESATIC 14 UP Maths
ENSEMBLES
A ∪ B ∪ C = {a; b; d; e; f ; g; i; j; k; l; m}.
Remarque 1.5.2.
Soient A et B des sous ensembles d’un ensemble E. On a :
– A ∪ B = B ∪ A.
– A ⊂ A ∪ B et B ⊂ A ∪ B.
– A ∪ A = A, ∅ ∪ A = A.
– A ∪ B = ∅ que si A = ∅ et B = ∅.
– Notons que a ∈/ A ∪ B signifie que : a ∈
/ A et a ∈
/ B.
x ∈ A \ B ssi (x ∈ A et x ∈
/ B).
Exemple 1.5.3.
Exemples 1.5.3.
– Pour l’ activité 1.5.1 : A\B = {· · · · · · · · · }
– Si A = {2, 5, 7} et B = {1, 5, 7, 9}, on a A \ B = {2} et B \ A = {1, 9}.
Remarque 1.5.3.
– Pour tout ensemble A, on a A \ ∅ = A, et A\A = ∅.
– De plus, pour tous ensembles A et B, on a A ⊂ B ssi A \ B = ∅.
ESATIC 15 UP Maths
ENSEMBLES
Exemple 1.5.4.
Exemples 1.5.4.
– Pour l’ activité 1.5.1 : A4B = {· · · · · · · · · }
– Si A = {2, 5, 7} et B = {1, 5, 7, 9}, on a A \ B = {2} et B \ A = {1, 9} donc
A4B = {1, 2, 9}.
Formellement, x ∈ E \ A ⇔ (x ∈ E et x∈
/ A).
ESATIC 16 UP Maths
ENSEMBLES
Exemple 1.5.5.
Exemples 1.5.5.
1 Soit E = {1, 2, 3, 4, 5}. Soit A = {2, 3}. On a CE (A) = {1, 4, 5}. Soit B = CE (A).
On a CE (B) = {2, 3} = A.
2 Soit E = R. Soit A = [0, 1]. On a
CR (A) = {x ∈ R, x ∈
/ [0, 1]} =] − ∞, 0[∪]1, +∞[.
Remarque 1.5.4.
Si A ⊂ E, on a :
– A ∩ CE A = ∅ et A ∪ CE A = E ;
– CE (CE A) = A ;
– CE E = ∅ ;
– CE ∅ = E.
ESATIC 17 UP Maths
ENSEMBLES
– E ∩ (F ∩ G) = (E ∩ F ) ∩ G,
– E4(F 4G) = (E4F )4G,
on dit que la réunion, l’intersection et la différence symétrique sont des opérations
associatives.
(iii) – E ∩ (F ∪ G) = (E ∩ F ) ∪ (E ∩ G),
– E ∪ (F ∩ G) = (E ∪ F ) ∩ (E ∪ G),
On dit que l’intersection et la réunion sont distributives l’une sur l’autre.
(iv) Si A et B sont deux parties de E, alors A ∩ B, A ∪ B, CE A, CE B, CE A ∪ B,
CE A ∩ B sont toutes des parties de E, et on a
Remarque 1.5.5.
Ces règles sont faciles à comprendre si on les visualise à l’aide de diagrammes.
Exemple 1.5.6.
Illustration de A ∪ B = A ∩ B
Exemple 1.5.7.
Illustration de A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C)
ESATIC 18 UP Maths
ENSEMBLES
E1 × E2 × · · · × En .
Exemple 1.5.8.
Si A = [2, 5] et B = [2, 4], le produit A × B est un sous ensemble de R2 qui peut être
représenté par le rectangle de la figure ci-dessous
ESATIC 19 UP Maths
ENSEMBLES
Exemples 1.5.6.
– Si A = {1, 2, 3} et B = {1, 7}, alors
A × B = {(1, 1), (1, 7), (2, 1), (2, 7), (3, 1), (3, 7)}
et
B × A = {(1, 1), (1, 2), (1, 3), (7, 1), (7, 2), (7, 3)}
– Si A = {saumon, poulet} et B = {banane, orange}, alors
Remarque 1.5.6.
Soit E un ensemble non vide.
1 On convient de noter E × E par E 2 , et plus généralement E
| ×E×
{z· · · × E} par
nf ois
E n.
2 E × F = ∅ ssi E = ∅ ou F = ∅.
3 A × B ⊂ E × P ssi A ⊂ E et B ⊂ P .
4 E × P 6= P × E, E * E × P . En particulier E * E 2 .
5 Si E et P sont des ensembles finis, on a
Card(E × P ) = Card(E).Card(P ).
Exemple 1.5.9.
ESATIC 20 UP Maths
ENSEMBLES
Exemple 1.5.10.
Si A ⊂ E, la paire {A, CE A} est une partition de E.
1.6 Exercices
Exercice 1.6.1.
ESATIC 21 UP Maths
ENSEMBLES
A ∪ B, B ∪ C, A ∩ B, D ∪ (A ∪ B) , A∆B∆C.
Exercice 1.6.7. Soient A, B, C des parties d’un ensemble E. Dire si les propositions
suivantes sont vraies. (Justifier vos réponses !)
1 A⊆B ⇔A∪B =B;
2 A⊆B ⇔A∪B =E;
3 A⊆B∩A⇒B ⊆A
4 A ∪ B ⊆ A ⇒ A ⊆ B.
5 A⊆B∩C ⇒A⊆B et A⊆C
6 A⊆B∪C ⇒A⊆B ou A ⊆ C.
7 A⊆B∩C ⇒A⊆B ou A ⊆ C.
ESATIC 22 UP Maths
ENSEMBLES
8 A⊆B∪C ⇒A⊆B et A ⊆ C.
9 B∩C ⊆A⇒B ⊆A et C ⊆ A.
Exercice 1.6.8. A, B et C désignent des parties d’un même ensemble E. Montrer que
(i) A = A.
(ii) A ∩ B = A ∪ B.
(iii) A ∪ A = E.
(iv) A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C).
Exercice 1.6.12.
1 ∀n ∈ N, An = {n, n + 2} et E = N,
2 ∀n ∈ N, An = {2n, 2n + 1} et E = N,
3 ∀n ∈ N, An = [2n, 2n + 1[ et E = R∗ ,
1 1
4 ∀n ∈ N∗ , An = , et E =]0, 1[.
n+1 n
ESATIC 23 UP Maths
Chapitre 2
Eléments de logique
24
ELÉMENTS DE LOGIQUE
A ⇔ B se traduit aussi
A est équivalent à B
A équivaut à B
A entraîne B et réciproquement
si A est vrai alors B est vrai et réciproquement
A est vrai si et seulement si B est vrai
pour que A soit vrai il faut et il suffit que B le soit
A est une condition nécessaire et suffisante pour B
P Q P et Q P ou Q P ⇒Q nonP (nonP ) ou Q P ⇔Q
V V V V V F V V
V F F V F F F F
F V F V V V V F
F F F F V V V V
ESATIC 25 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Exemple 2.3.1.
– Affirmer que tout élément x dans un ensemble E possède la propriété P s’ecrit :
∀x ∈ E tel que x verifie P .
– Affirmer qu’il existe un élément x au moins dans un ensemble E qui possède la propriété
P s’ecrit :
∃x ∈ E, x verifie P .
– Affirmer que pour toute serie du Bac, il y a eu au moins un admis, se note :
Les règles de calcul dans les ensembles correspondent aux règles de calcul logique :
ESATIC 26 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
ESATIC 27 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Remarque 2.5.1.
Comme pour les propriétés, à partir d’assertions ou de propositions, on peut definir de
nouvelles, par la négation nonP , la conjonction P et Q, la disjonction P ou Q, l’impli-
cation P ⇒ Q et l’equivalence P ⇔ Q. Ces nouvelles propositions sont definies par la
table de verite suivante :
P Q P et Q P ou Q P ⇒Q nonP (nonP ) ou Q P ⇔Q
V V V V V F V V
V F F V F F F F
F V F V V V V F
F F F F V V V V
b) Exemples
Exemple 2.6.1.
Montrer que si a, b ∈ Q alors a + b ∈ Q.
Exemple 2.6.2.
Montrer que si x < 1 alors |x − 4| > 3.
ESATIC 28 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Pour prouver une équivalence, on peut prouver séparément les deux implications, di-
recte et réciproque.
b) Exemples
Exemple 2.6.3.
Soit deux réels a et b. Montrer que :
(∀n ∈ N, (a × 2n + b × 3n = 0) ⇐⇒ (a = b = 0).
Démonstration. (a) Montrons que (a × 2n + b × 3n = 0) =⇒ (a = b = 0).
Supposons que ∀n ∈ N, a × 2n + b × 3n = 0. Et montrons qu’alors a = b = 0. Comme
a × 2n + b × 3n = 0 est vraie pour tout n ∈ N, l’égalité est en particulier vraie pour n = 0
et pour n = 1, ce qui donne
a × 20 + b × 30 = 0
et
a × 21 + b × 31 = 0
Autrement dit, a + b = 0 et 2a + 3b = 0. La première égalité implique que a = −b. En
remplaçant a par −b dans la deuxième, on obtient alors −2b + 3b = 0, c’est à dire b = 0.
Comme a = −b, on en conclut que a = b = 0.
a × 2n + b × 3n = 0 × 2n + 0 × 3n = 0 + 0 = 0.
D’où le résultat.
Exemple 2.6.4.
Soit f : R −→ R une fonction. Montrer que " f est une fonction à la fois paire et impaire"
⇐⇒ " f est la fonction nulle".
Pour montrer que r est vraie, il suffit de montrer que : "p ou q" est vraie et que les
implications p⇒ r et q ⇒ r sont vraies.
ESATIC 29 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
b) Exemples
Exemple 2.6.5.
Montrer que pour tout x ∈ R, |x − 1| ≤ x2 − x + 1.
x2 − x + 1 − |x − 1| = x2 − x + 1 − (x − 1)
= x2 − 2x + 2
= (x − 1)2 + 1 > 0
Exemple 2.6.6.
Etude du comportement vers +∞ de la fonction réelle fn (x) = xn sinx.
Démonstration.
• Si n est strictement positif, alors toutes les fonctions fn se comportent de la même
manière, elles oscillent entre −∞ et +∞.
• si n est strictement négatif, alors les fonctions fn tendent vers 0.
• si n = 0, alors f0 oscille entre −1 et 1.
Il est parfois utile, quand le nombre de cas est fini, d’étudier toutes les possibilités et
de ne retenir que celles qui conviennent. Ce raisonnement très courant en arithmétique,
qui est une variante de la disjonction des cas , est l’élimination des cas .
b) Exemples
Exemple 2.6.7.
(
xy = 1 (1)
résoudre dans Z :
3x + y = 4. (2)
ESATIC 30 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Démonstration.
Dans Z, 3x + y = 4 revient à étudier une infinité de cas : on ne peut pas faire un raison-
nement par élimination des cas . Par contre, dans Z, xy = 1 revient à étudier 2 cas :
le cas : x = −1, y = −1 et le cas : x = 1, y = 1.
On peut donc faire ici un raisonnement par élimination des cas . En remplaçant x
par −1 et y par −1 dans (2), on obtient −4 = 4, ce qui est impossible. (−1; −1) n’est
donc pas solution du système. En remplaçant x par −1 et y par −1 dans (2), on obtient
4 = 4. (1; 1) est solution du système. Le système a donc une solution (x; y) = (1; 1).
b) Exemples
Exemple 2.6.8.
Soit n ∈ N. Montrer que si n2 est pair alors n est pair.
Démonstration. Nous supposons que n n’est pas pair. Nous voulons montrer qu’alors n2
n’est pas pair. Comme n n’est pas pair, il est impair et donc il existe k ∈ N tel que
n = 2k + 1. Alors n2 = (2k + 1)2 = 4k 2 + 4k + 1 = 2α + 1 avec α = 2k 2 + 2k ∈ N. Et
donc n2 est impair. Conclusion : nous avons montré que si n est impair alors n2 est impair.
Par contraposition ceci est équivalent à : si n2 est pair alors n est pair.
Exemple 2.6.9.
Soit a ∈ R. Montrer que si ∀ > 0, |a| ≤ ε, alors, a = 0.
Démonstration. On va procéder par contraposée en prouvant que : Si a 6= 0 alors ∃ > 0,
tel que |a| > .
Soit a 6= 0. Posons = |a|
2
. Alors > 0 et on a bien |a| > ..
Exemple 2.6.10.
1 1
Montrer que si x et y sont des réels distincts de 1, et si x 6= y, alors x−1
6= y−1
.
Démonstration. La contraposée de l’énoncé est : « si x et y sont des réels distincts de 1,
1 1
et si x−1 = y−1 alors x = y ». Ceci est vrai, car
1 1
= =⇒ x − 1 = y − 1
x−1 y−1
=⇒ x = y.
ESATIC 31 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Remarque 2.6.1.
"Si j’ai faim, alors je mange" est logiquement équivalent à la phrase "Si je ne mange
pas, alors je n’ai pas faim". Attention ! il ne faut jamais dire que la contraposée de
A ⇒ B ≥ est non(A) ⇒ non(B) . Avec l’exemple précédent, on obtiendrait la
proposition "Si je n’ai pas faim alors je ne mange pas" qui ne dit pas la même chose que
la proposition "si j’ai faim alors je mange".
Le raisonnement par l’absurde est un autre type de raisonnement très utile pour rédiger
proprement certains exercices. Afin de montrer qu’une proposition est vraie, on suppose
par l’absurde qu’elle est fausse et on raisonne jusqu’à amener une contradiction. On peut
alors dire que la proposition que nous avons supposée est vraie.
Autrement dit Pour démontrer qu’une proposition P est vraie, on peut supposer que P est
fausse et on cherche une contradiction.
b) Exemples
Exemple 2.6.11.
Montrons que ∀x ∈ N ; x + 1 6= x + 2.
Exemple 2.6.12.
a b
Soient a, b ≥ 0. Montrer que si b+1
= a+1
alors a = b.
a b
Démonstration. Nous raisonnons par l’absurde en supposant que b+1 = a+1 et a 6= b.
a b 2 2 2 2
Comme b+1 = a+1 alors a(1 + a) = b(1 + b) donc a + a = b + b d’où a − b = b − a.
Cela conduit à (a − b)(a + b) = −(a..b). Comme a 6= b alors a − b 6= 0 et donc en divisant
par a − b on obtient a + b = −1. La somme des deux nombres positifs a et b ne peut être
a b
négative. Nous obtenons une contradiction. Conclusion : si b+1 = a+1 alors a = b.
Exemple 2.6.13.
√
Soit a ∈ R+ . Montrer l’unicité de a.
√ √
Démonstration. Soient x et y deux nombres positifs distincts tels que x = a et y = a.
Ce qui donne x2 = a et y 2 = a donc x2 − y 2 = 0. Par suite, (x + y)(x − y) = 0.
Donc x + y = 0 soit x = −y ce qui est impossible car x et y sont positifs et distincts ou
x − y = 0 soit x = y : contraire aux hypothèses. D’où l’unicité.
ESATIC 32 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Exemple 2.6.14.
√ √ √
Soient a et b deux nombres strictement positifs. Montrer que a + b 6= a+ b.
√ √ √
Démonstration. Supposons que a + b = a + b. En elevant au carre : On a a + b =
√ √ √ √ √ √
a + b + 2 a × b soit a × b = 0 donc a = 0 ou b = 0. En élévant au carré, on
√ √ √
obtient a = 0 ou b = 0 ce qui est contraire à l’énoncé, d’où a + b 6= a + b.
Exemple 2.6.15.
x+1
Montrer que pour tout nombre réel x différent de −3, on a x+3
6= 1.
x+1
Démonstration. Soit x 6= −3 un réel. Par l’absurde, supposons que x+3 = 1. On a :
x + 1 = x + 3, par suite 1 = 3. Cette dernière égalité est absurde. D’où, on en déduit que
x+1
x+3
6= 1.
Remarque 2.6.2.
Dans la pratique, on peut choisir indifféremment entre un raisonnement par contraposi-
tion ou par l’absurde. Attention cependant de bien préciser quel type de raisonnement
vous choisissez et surtout de ne pas changer en cours de rédaction.
Pour infirmer une assertion, on peut utiliser un exemple ou un cas particulier qui la
contredit, qu’on appelle alors un contre-exemple.
Pour démontrer qu’une proposition du type ∃x ∈ E; P (x) est vraie, il suffit de
donner un exemple de x qui convient. En passant à la négation, pour démonter qu’une
proposition du type ∀x ∈ E; P (x) est fausse, il suffit de donner un exemple d’un
x qui ne convient pas. On appelle cela un contre exemple de la proposition P.
Le raisonnement par contre-exemple sert è montrer qu’un énoncé de la forme ∀x ∈
E, P (x) est un énoncé faux. Nous cherchons alors a trouver un élément x de E qui
ne vérifie pas P (x).
b) Exemples
Exemple 2.6.16.
Montrer que l’assertion suivante est fausse « Tout entier positif est somme de trois carrés
». (Les carrés sont les 02 , 12 , 22 , 32 , ... Par exemple 6 = 22 + 12 + 12 .)
ESATIC 33 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Exemple 2.6.17.
La somme des chiffres de 42 est un multiple de 6 et 42 est un multiple de 6 (idem pour 84).
Peut-on en déduire que si la somme des chiffres d’un nombre entier est un multiple de 6,
alors ce nombre est un multiple de 6 ?
Exemple 2.6.18.
Toute fonction f : R → R est-elle soit paire, soit impaire ?
Exemple 2.6.19.
Soit f (x) = x3 + x2 . Montrer que f n’est ni paire ni impaire.
La démonstration par récurrence s’utilise pour prouver des propositions dont l’énoncé
dépend d’un entier naturel n. Elle s’appuie sur une propriété (admise) particulière de l’en-
semble des entiers naturels N.
Le raisonnement par récurrence est un type de raisonnement très courant en mathéma-
tiques. Imaginez que vous êtes tout en bas d’un escalier infini dont les marches sont nu-
mérotées, disons à partir de 1. Imaginons que vous pouvez atteindre la marche numéro
1, et que, pour tout n ≥ 1, une fois arrivés sur la marche n, vous pouvez monter sur la
marche n+1. Ainsi, vous montez sur la marche 1, puis à partir de la marche 1 vous pouvez
aller sur la marche 2, à partir de la marche 2 sur la marche 3, etc. C’est alors assez intuitif
de penser que vous pouvez atteindre toutes les marches, et c’est exactement ce que dit le
principe de récurrence !
Plus précisément, le principe de récurrence permet de montrer qu’une assertion P (n), dé-
pendant de n, est vraie pour tout n ∈ N. La démonstration par récurrence se déroule en
trois étapes : lors de l’initialisation on prouve P (0). Pour l’étape d’hérédité, on suppose
n ≥ 0 donné avec P (n) vraie, et on démontre alors que l’assertion P (n + 1) au rang
suivant est vraie. Enfin dans la conclusion, on rappelle que par le principe de récurrence
P (n) est vraie pour tout n ∈ N.
ESATIC 34 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
b) Exemples
Exemple 2.6.20.
Montrer que pour tout n ∈ N, 2n > n.
Donc P (n + 1) est vraie. Conclusion. Par le principe de récurrence P (n) est vraie pour
tout n ∈ N, c’est-à-dire 2n > n pour tout ∈ N.
Exemple 2.6.21.
Démontrons par récurrence que, pour tout entier naturel n, l’entier n3 − n est divisible
par 3.
ESATIC 35 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Remarque 2.6.3.
– La rédaction d’une récurrence est assez rigide. Respectez scrupuleusement la rédac-
tion proposée : donnez un nom à l’assertion que vous souhaitez montrer (ici P (n)),
respectez les trois étapes (même si souvent l’étape d’initialisation est très facile). En
particulier méditez et conservez la première ligne de l’hérédité « Fixons n ≥ 0. Suppo-
sons que P (n) soit vraie. Nous allons montrer que P (n + 1) est vraie. »
– Si on doit démontrer qu’une propriété est vraie pour tout n > n0 , alors on commence
l’initialisation au rang n0 .
– Le principe de récurrence est basé sur la construction de l’ensemble N. En effet un des
axiomes pour définir N est le suivant : « Soit A une partie de N qui contient 0 et telle
que si n ∈ A alors n + 1 ∈ A. Alors A = N ».
b) Exemples
Exemple 2.6.22.
√
Déterminer les réels tels que 2 − x = x.
ESATIC 36 UP Maths
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(tout est légitime ici car x ∈ [0; 2]). Conclusion : la seule solution de l’équation est 1.
Exemple 2.6.23.
Soit a ∈ R et I = [−a, a]. Montrer que toute fonction f : I → R s’écrit comme la somme
d’une fonction paire et d’une fonction impaire.
Démonstration. Analyse : Soient g une fonction paire et h une fonction impaire telles
que f = g + h. On a alors que pour tout x ∈ I, f (x) = g(x) + h(x) et f (−x) =
g(−x) + h(−x) = g(x) − h(x). On a donc un système de 2 équations à 2 inconnues. Sa
résolution nous donne :
f (x) + f (−x)
g(x) =
2
f (x) − f (−x)
h(x) =
2
Bonus : Nous savons ici que nous avons unicité sous réserve d’existence car g et h
sont définis de manière unique par f .
Synthèse : Posons
f (x) + f (−x)
g(x) =
2
f (x) − f (−x)
h(x) =
2
On vérifie aisément que g est paire, que h est impaire et que f = g + h, ce qui permet de
conclure la preuve.
2.7 Exercices
Exercice 2.7.1. Parmi les assertions suivantes, lesquelles sont vraies, lesquelles sont
fausses et pourquoi ?
1 (2 < 3) et (2|4).
2 (2 < 3) et (2|5).
3 (2 < 3) ou (2|5).
4 (2 < 3) et (non(2|5)).
5 (non(2 < 3)) ou (2|5).
6 ((2 < 3) et (2|4)) ou (3|6).
ESATIC 37 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Exercice 2.7.2. Soit n un entier quelconque. Parmi les phrases suivantes, lequelles tra-
duisent correctement l’implication
ESATIC 38 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Exercice 2.7.6.
1 Indiquez par oui ou par non si les énoncés sont des propositions. Dans le cas où ce
sont des propositions, trouvez leur valeur de vérité.
a Si 2 est plus grand que 3 alors l’eau bout à 100˚C.
b Le cube de 16.
2 Ecrire à l’aide de quantificateurs les propositions suivantes et donner les valeurs
de vérité.
a Le carré de tout réel est positif.
b Certains réels sont strictement supérieurs à leur carré.
3 Soit p : "un nombre se termine par 2", et q :" un nombre est pair". Traduire en
mots :
a p⇒q
b non (p ⇒ q)
4 Enoncer la négation des affirmations suivantes en évitant d’employer l’expression
< il faut que >
a Le nombre 552 n’est pas divisible par 3 mais il est divisible par 7 ;
b Ce quadrilatère n’est ni un triangle ni un losange
c Si Yao ne va pas travailler ce matin il aura un blâme
ESATIC 39 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
(P ou Q) et (P ⇒ R) et (Q ⇒ R) ⇒ R.
Exercice 2.7.9. Nous suspectons trois élèves, Anita, Bernard et Christophe d’avoir dérobé
du matériel dans un laboratoire de Physique. Nous possédons les informations suivantes
à leur sujet :
• Si Christophe n’est pas coupable alors Bernard est coupable,
• Si Anita n’est pas coupable alors Christophe est coupable,
• Si Christophe est coupable alors Anita l’est aussi,
• Si Anita est coupable alors Bernard ne l’est pas.
Les assertions suivantes sont-elles vraies ou fausses ?
• C : "Christophe est coupable",
• B : "Bernard est coupable",
• A : "Anita est coupable",
• D : "Anita ou Bernard est coupable".
ESATIC 40 UP Maths
ELÉMENTS DE LOGIQUE
Exercice 2.7.10.
Ecrire les contraposées des implications suivantes et les démontrer. n est un entier naturel,
x et y sont des nombres réels.
1 n premier ⇒ n = 2 ou n est impair ;
2 xy 6= 0 ⇒ x 6= 0 et y 6= 0 ;
3 x 6= y ⇒ (x + 1)(y − 1) 6= (x − 1)(y + 1).
Exercice 2.7.11.
Démontrer que pour tout n ∈ N,
1 n3 − n est divisible par 6,
2 n5 − n est divisible par 30,
3 Soit 4 divise n2 , soit 4 divise n2 − 1.
Exercice 2.7.12.
1 En utilisant le raisonnement par contre-exemple, répondre à la question : Si la
somme des chiffres d’un nombre entier est multiple de 6, alors ce nombre est-il
lui-même toujours multiple de 6 ?
2 En utilisant le raisonnement par disjonction des cas, démontrer que n(2n+1)(7n+
1) est divisible par 2 et 3
ESATIC 41 UP Maths
Chapitre 3
Remarque 3.1.1.
La relation binaire « vide » correspond au sous-ensemble ∅ de E × F .
42
RELATIONS BINAIRES DANS UN ENSEMBLE
Exemples 3.1.1.
1 E = {∗, ♣, ♦, ♥}, la partie
R = {(∗, ∗), (♥, ♦), (♦, ♦), (∗, ♣), (♥, ♣)} ⊂ E × E
(a, b) ∈ S si a2 + b ≥ 1.
R = {(a; M ath); (a; P hys); (b; Inf o); (c; Ang); (d; Ang); (e; M ath); (e; Ang)}.
S = {(b; a); (a; a); (c; a); (a; d); (d; c)}.
Exemple 3.1.1.
On a par rapport aux relations 1 et 2 ci-dessus : ∗R∗, ∗R♣ et 1S3, 3S(−6). (∗, ♦) ∈
/ R,
on dira que ∗ n’est pas en relation avec ♦, et on ecrira ∗ 6 R♦.
Remarque 3.1.2.
Une relation binaire R sur un ensemble E est définie lorsqu’on sait quand un point x de
cet ensemble et en relation avec un point y de l’ensemble.
ESATIC 43 UP Maths
RELATIONS BINAIRES DANS UN ENSEMBLE
Exemple 3.2.1.
Soit A = {1, 3, 6, 9, 11}, B = {2, 4, 7, 9, 12} et la relation "est plus petit que", le gra-
phique cartésien est :
E = {x1 , · · · , xn } F = {y1 , · · · , yp }
ri,j étant l’élément se trouvant sur la iime ligne et la j ime colonne, les lignes étant numé-
rotées du haut vers le bas et les colonnes de la gauche vers la droite. La matrice R est
appelée la matrice d’adjacence ou d’incidence de la relation R.
ESATIC 44 UP Maths
RELATIONS BINAIRES DANS UN ENSEMBLE
Exemple 3.2.2.
Soit E = {e1 , e2 , e3 }, B = {f1 , f2 , f3 , f4 } et la relation
Exemple 3.2.4.
Pour E = {1, 2, 3} et R = {(1; 1); (2; 2); (3; 3); (1; 2); (1; 3); (2; 3)}, on a le diagramme
sagittal suivant
ESATIC 45 UP Maths
RELATIONS BINAIRES DANS UN ENSEMBLE
xRy ⇒ yRx.
(xRy et yRx) ⇒ x = y.
Relation transitive : On dit que R est transitive si pour tout triplet (x, y, z) ∈ E ×E ×E,
les relations xRy et yRz impliquent la relation xRz :
Exemples 3.3.1.
Sur l’ensemble Z, on considère les relations R1 , R2 , R3 , R4 et R5 défines par :
ESATIC 46 UP Maths
RELATIONS BINAIRES DANS UN ENSEMBLE
Exemples 3.4.1.
1) (R, ≤) usuel
2) L’ensemble des mots ecrits avec l’alphabet français muni de l’ordre lexicographique.
3) R2 avec la relation ≺ définie comme suit :
(a, b) ≺ (a0 , b0 ) si a ≤ a0 et b = b0
Exemple 3.4.1.
Les exemples 1) et 2) sont des relations d’ordre total.
∀a ∈ A, a ≺ e.
∀a ∈ A, s ≺ a.
3 On dit que A est majorée (resp. minorée) dans E si A admet un majorant (resp.
minorant) dans E.
.
Remarque 3.4.1.
Les majorants et minorants n’existent pas toujours, s’ils existent ils ne sont pas uniques.
ESATIC 47 UP Maths
RELATIONS BINAIRES DANS UN ENSEMBLE
ESATIC 48 UP Maths
RELATIONS BINAIRES DANS UN ENSEMBLE
Exemples 3.4.3.
1 Dans (N∗ ; |), on considère A = {2; 3; 4; 5; 6; 7; 8; 9}, alors, 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 sont des
éléments maximaux de A et 2 ; 3 ; 5 et 7 sont des éléments minimaux de A.
2 Dans (N∗ ; |), on considère A = N∗ \{1}, alors les nombres premiers sont des élé-
ments minimaux de A. ils n’ont pas d’éléments « strictement inférieurs », c’est-à-
dire des éléments qui les divisent et en soient différents.
3 Dans P(E) ordonné par A ⊂ B, comme il y a un plus petit élément ∅ et un plus
grand E le seul élément minimal est ∅ et le seul élément maximal est E, Mais dans
P(E)\{∅} il n’y a pas de plus petit élément, les parties {x} à un seul élément sont
les éléments minimaux.
Dans P(E)\{∅; E} (ensembles des parties propres de E) il y a des éléments mini-
maux {x} et des éléments maximaux E − {x}.
Exemples 3.5.1.
1 Sur tout ensemble non vide E, la relation xRy si x = y est une relation d’equiva-
lence. (Cette relation est dite discrette).
2 Soit n ∈ Z. Sur Z l’entier n permet de définir une relation d’équivalence par :
(p, q) ∈ Z2 , pRq si q − p ∈ nZ
ESATIC 49 UP Maths
RELATIONS BINAIRES DANS UN ENSEMBLE
Exemple 3.5.1.
Soit x, y ∈ R et R la relation définie sur R par xRy si x2 = y 2 . R est une relation
d’équivalence et on a : x = {x, −x}
Lemme 3.5.1. Soit R une relation d’équivalence sur E. On a :
1 ∀x ∈ E, x ∈ x.
2 Soit (a, b) ∈ E 2 . Si a ∈ b, alors b ∈ a et a = b.
3 Soit (a, b) ∈ E 2 . On a soit a = b soit a ∩ b = ∅.
4 Les différentes classes d’équivalence forment une partition de l’ensemble E.
3.6 Exercices
Exercice 3.6.1.
Soit X = {1, 2, 3, 4}. Sur X on considère la relation R dont le graphe est l’ensemble G
suivant :
G = {(1, 1), (1, 2), (2, 1), (2, 2), (2, 4), (3, 4), (4, 2), (4, 3), (4, 4)}.
Exercice 3.6.2.
Sur l’ensemble Z des nombres entiers, on définit la relation binaire R suivante :
ESATIC 50 UP Maths
RELATIONS BINAIRES DANS UN ENSEMBLE
Exercice 3.6.3.
Dans N∗ , on définit une relation en posant
1 Montrer que est une relation d’ordre partiel sur N∗ . On considère dans la suite
de l’exercice que l’ensemble N∗ est ordonné par la relation .
2 N∗ possède-t-il un maximum ? un maximum ?
3 L’ensemble A = {4; 5; 6; 7; 8; 9; 10} possède-t’il un maximum ? un manimum ? une
borne supérieure ? une borne supérieure ?
4 L’ensemble A = {4; 5; 6; 7; 8; 9; 10} possède-t’il un élément maximal ? un élément
manimal ?
ESATIC 51 UP Maths
Chapitre 4
4.1.2 Notation
1 Si f = (E; F ; Γ) est une correspondance, on écrit xf y si (x; y) ∈ Γ.
2 Aussi, une correspondance f = (E; F ; Γ) est notée :
f :E → F
x 7→ f (x)
où f (x) est un élément de F tel que (x; f (x)) ∈ Γ. La correspondance f est notée
f
aussi E → F .
4.1.3 Exemple
Soit f : R → R ; x 7→ y, avec y est un réel tel que y 2 = x. On remarque que 0 possède une
unique image et que si x ∈ R∗+ , x possède deux images distinctes. Cependant, si x ∈ R∗− ,
x n’a pas d’image.
52
APPLICATIONS D’UN ENSEMBLE VERS UN AUTRE
4.2 Applications
4.2.1 Définitions
Définition 4.2.1.
On appelle application de A vers B, toute relation f de A vers B telle que :
à tout élément x ∈ A correspond un élément et un seul, bien déterminé y de B. On écrit
f
f : A → B ou, A → B.
1 A est appelé l’ensemble de départ de f .
2 B l’ensemble d’arrivé de f .
3 y est l’image de x par f et est noté f (x), et x est un antécédent de y.
Définition 4.2.2.
Soit f : A → B une application.
1 Si B ⊂ R, on parle d’application réelle,
2 Si A ⊂ R, on parle d’application à variables réelles.
Remarque 4.2.1.
1 Si A0 ⊂ A, alors f induit une application naturelle f 0 : A0 → B déflnie par :
ESATIC 53 UP Maths
APPLICATIONS D’UN ENSEMBLE VERS UN AUTRE
Exemple 4.2.1.
les applications f : R → R, x 7→ x2 et g : R → R+ , x 7→ x2 ne sont pas égales.
χA : E → R, x 7→ 1 si x ∈ A et x 7→ 0 si x ∈
/ A.
1 χA = χB ⇔ A = B.
2 χA∩B = χA χB .
3 χA∪B = χA + χB − χA χB .
4 χA = 1 − χA .
ESATIC 54 UP Maths
APPLICATIONS D’UN ENSEMBLE VERS UN AUTRE
Remarque 4.2.2.
1 Notons que f (A) ⊂ F .
2 Notons que f −1 (B) ⊂ E. Il est clair que f −1 (F ) = E.
3 On a f (A) = ∅ ssi A = ∅, alors que f −1 (B) = ∅ n’implique pas necessairement
que B = ∅.
Exemple 4.2.2.
π
Soit f = sin : R → R, x 7→ sin(x) ; alors Im f = [−1, 1] et f ([0, ]) = [0, 1].
2
Propriété 4.2.2. Soit A ; B deux parties de E et f : E → F une application.
1 f (∅) = ∅.
2 Si A ⊂ B, alors f (A) ⊂ f (B).
3 f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B). Plus généralement, si (Ei )i∈I est une famille de parties
S S
de E, alors f ( i∈I Ei ) = i∈I f (Ei ).
4 f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B). Plus généralement, si (Ei )i∈I est une famille de parties
T T
de E, alors f ( i∈I Ei ) ⊂ i∈I f (Ei ).
5 f −1 (∅) = ∅.
6 f −1 (F ) = E.
7 Si A ⊂ B, alors f −1 (A) ⊂ f −1 (B).
8 f −1 (A ∪ B) = f −1 (A) ∪ f −1 (B). Plus généralement, si (Fi )i∈I est une famille de
parties de F , alors f −1 ( i∈I Fi ) = i∈I f −1 (Fi ).
S S
s ◦ (g ◦ f ) = (s ◦ g) ◦ f.
2 On a idF ◦ f = f et g ◦ idN = g.
ESATIC 55 UP Maths
APPLICATIONS D’UN ENSEMBLE VERS UN AUTRE
Exemples 4.2.1.
s : R → R, x 7→ x2 et v : R → R, x 7→ x + 2, on a s ◦ v : R → R, x 7→ (x + 2)2 et
v ◦ s : R → R, x 7→ x2 + 2.
Remarque 4.2.3.
La composition des applications n’est pas commutative, c’est-à-dire qu’on a pas toujours
g ◦ f = f ◦ g. En effet, soit E est un ensemble contenant deux éléments a et b distincts,
f, g : E → E telles que f (a) = b, f (b) = a et g(a) = b, g(b) = b, alors (g ◦ f )(a) = b
tandis que (f ◦ g)(a) = a.
Définition 4.2.8.
Soit une application f : E → F . f est dite injective si deux éléments distincts quel-
conques de E ont des images distinctes dans F . Autrement dit, si une égalité d’images
f (x) = f (x0 ) où x, x0 ∈ E entraine que x = x0 , ou encore si tout y ∈ F a au plus un seul
antécédent.
∀(x, x0 ) ∈ E 2 , on a f (x) = f (x0 ) ⇒ x = x0 .
En particulier f n’est pas injective signifie qu’il existe dans F un élément qui a moins deux
antécédents.
Remarque 4.2.4.
Si les ensembles E et F sont flnis et f : E → F est injective, alors nécessairement
card(E) ≤ card(F ).
En particulier toute application g : N → B ou B est un ensemble flni non vide est non
injective.
Définition 4.2.9.
f est dite surjective, si tout élément de F a au moins un antécédent dans E par f .
∀y ∈ F, ∃x ∈ E : y = f (x).
Remarque 4.2.5.
Si les ensembles E et F sont flnis et f : E → F est surjective, alors nécessairement
card(E) ≥ card(F ).
Définition 4.2.10.
f est dite bijective, si f est à la fois injective et surjective , ou encore si tout élément de F
a un antécédent et un seul dans E par f .
∀y ∈ F, ∃!x ∈ E : y = f (x).
ESATIC 56 UP Maths
APPLICATIONS D’UN ENSEMBLE VERS UN AUTRE
Exemple 4.2.3.
1 L’application f : R → R, x 7→ |x| n’est ni injective ni surjective tandis que
g : R → R+ , x 7→ |x| est surjective.
2 idE est une bijection.
3 Soit A une partie de E. L’application i : A → E, x 7→ x est une application
injective appelée injection canonique de A dans E. Si A 6= E, i n’est pas surjective.
Exemple 4.2.4.
Définition 4.2.11.
Soit f : E → F une application bijective. Alors on peut définir une application s : F →
E de la façon suivante : à tout y ∈ F , on associe son unique antécédent x dans E.
y 7→ x si y = f (x)
Proposition 4.2.2.
Soit f : E → F et g : F → E deux applications. Si f ◦ g = idF et g ◦ f = idE , alors f
et g sont bijectives, g = f −1 et f = g −1 .
Corollaire 4.2.1.
1 Si f : E → F est bijective, alors f −1 est bijective et
(f −1 )−1 = f.
ESATIC 57 UP Maths
APPLICATIONS D’UN ENSEMBLE VERS UN AUTRE
Exemples 4.2.2.
1 Soit a ∈ R∗ et b ∈ R. L’application f : R → R, x 7→ ax + b est bijective et
x−b
l’application réciproque de f est f −1 : R → R, x 7→ .
a
2 L’application réciproque de ln : R∗+ → R, x 7→ ln(x) est l’application exp : R →
R∗+ , x 7→ exp(x).
Exemples 4.2.3.
1 idA est bijective et (idA )−1 = idA .
2 f : R → R, x 7→ x + 2 est bijective et f −1 : R → R, x 7→ x − 2.
3 f : R → R, x 7→ −x est bijective et égale a sa propre bijection réciproque.
4 ln : R∗ → R est une bijection et ln−1 = exp.
5 cos : [0, π] → [−1, 1] est une bijection et cos−1 = arccos.
h π πi
6 sin : − , → [−1, 1] est une bijection et sin−1 = arcsin.
2 2
Propriété 4.2.4.
1 Toute partie non vide d’un ensemble dénombrable est encore dénombrable.
2 La réunion finie d’ensembles dénombrables est dénombrable.
3 Le produit cartésien de deux ensembles dénombrables est dénombrable. En parti-
culier Q est dénombrable.
ESATIC 58 UP Maths
APPLICATIONS D’UN ENSEMBLE VERS UN AUTRE
Exemple 4.2.5.
Soit f : R → R, x 7→ x2 . La décomposition canonique de f est
f = i ◦ f ◦ s, avec s est la surjection canonique s : R → R/R = {{x, −x}/x ∈ R}
, x 7→ x = {x, −x}, f est la bijection f : R/R → R+ , {x, −x} 7→ x2 et i est l’injection
canonique i : R+ → R, x 7→ x.
Remarque 4.2.6.
Notons que s est une application surjective, et i est injective. f est bijective
4.3 Exercices
Exercice 4.3.1.
On considère l’application g : N → N définie par g(n) = n(n+2) pour tout entier n ∈ N
1 g est-elle injective ?
2 g est-elle surjective ?
3 g est-elle bijective ?
4 Déterminer g({0; 1; 2; 3}) et g −1 ({0; 1; 2; 3}).
Exercice 4.3.2.
Soit f l’application de R2 vers R définie par :
∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) = x2 + y 2 − 2x − 4.
1 f est-elle injective ?
2 f est-elle surjective ?
3 f est-elle bijective ?
4 Déterminer f (R2 ).
ESATIC 59 UP Maths
APPLICATIONS D’UN ENSEMBLE VERS UN AUTRE
Exercice 4.3.3.
Soit E un ensemble.
On rappelle que pour tout A ∈ P (E), la fonction indicatrice de A est l’application
(
0 si x ∈ A
1A : A → {0; 1} , x 7−→
1 si x ∈ A
ESATIC 60 UP Maths
Bibliographie
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