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2020
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Contents
2
Chapter 1
Révisions algèbre linéaire MPSI
Dans toute ce chapitre, K désigne le corps R , C ou Q et E, F désigneront des espaces vectoriels sur le corps K.
∀ λ ∈ K, ∀ (x, y) ∈ E 2 , x + λy ∈ F
Définition 2
• Si f est un automorphisme bijectif, on dit que c’est un automomorphisme. L’ensemble des auto-
morphismes est appelé groupe linéaire et est noté GL(E)
3
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Remarque 1
{ ∑
n }
vect(x1 , x2 . . . , xn ) = x ∈ E ∃ (λ1 , λ2 , . . . , λn ) ∈ K , x =
n
λ i xi
i=1
{∑
n }
= λi xi (λ1 , λ2 , . . . , λn ) ∈ K n
i=1
c’est un sous espace vectoriel de E appelé sous espace vectoriel engendré par la famille de vecteurs
(x1 , . . . , xn ) .
Définition 3
∑
n
∀ x ∈ E, ∃ (λ1 , λ2 . . . , λn ) ∈ K n | x = λ i xi
i=1
( )
Thèorème 1 théorème de la base incomplète
Proposition 1
dim E = n
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Remarque 2
Si dim E = n :
( )
Remarque 3 Cas d’une famille quelconque
• On dit que la famille (xi )i∈I est génératrice de E si tout vecteur de E s’exprime comme une
combinaison linéaire des vecteurs de cette famille, c’est-à-dire que ∀x ∈ E, ∃J ⊂ I avec J fini
tel que x est combinaison linéaire des vecteurs de (xi )i∈J ,on notera vect (xi )i∈I l’ensemble des
combinaisons linéaires de la famille (xi )i∈I .
• On dit que (xi )i∈I est une base de E si (xi )i∈I est à la fois libre et génératrice.
• En pratique
– Pour montrer que la famille (xi )i∈I est libre on montre que toute sous-famille de type
(xi1 , . . . , xin ) où n ∈ N∗ est libre.
– Pour montrer que la famille (xi )i∈I est génératice de E (ie : E = vect (xi )i∈I on montre que
: ∑n
∀x ∈ E ∃ n ∈ N∗ ∃(λi1 , . . . , λin ) ∈ Kn tel que : x = k=1 λik xik .
• Théoréme de la base incomplète Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie, G = (gi )i∈I
une famille génératrice finie de E et L = (gi )i∈J une sous-famille libre de G.
Proposition 2
• F ⊂ E ⇒ dim F ⩽ dim E.
• Si F ⊂ E et dim F = dim E alors F = E.
Proposition 3
• dim Kn [X] = n + 1
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Définition 4
Définition 5
F + G = {x ∈ E | ∃ (f, g) ∈ F × G, x = f + g}
Définition 6
Proposition 4
1. F ∩ G = {0}
Définition 7
∀ x ∈ E, ∃ ! (f, g) ∈ F × G, x = f + g
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Remarque 4
Un espace vectoriel a en général une infinité de supplémentaires. Ne pas confondre la notion de supplé-
mentaire avec celle de complémentaire.
Proposition 5
cqfd
Définition 8
Soit E de dimension finie et F un sous-espace vectoriel de E. On dit qu’une base de E est adaptée à
F si ses premiers éléments forment une base de F
Remarque 5
Remarque 6
Pour montrer que deux applications linéaires sont égales il suffi de montrer qu’elles coïncident sur les
éléments d’une base.
Définition 9
rg f = dim (Im f ) .
Si β = (e1 , . . . , en ) est une base de E et γ est une base quelconque de F , Im(f ) = vect{f (e1 ), . . . , f (en )}
on a aussi
rg f = dim(Im(f )) = dim vect{f (e1 ), . . . , f (en )} = rg (matβ,γ f )
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Remarque 7
Proposition 6
Remarque 8
( )
Thèorème 2 théorème du rang
Remarque 9
Thèorème 3
Soient E et F deux espaces vectoriels tel que dim E = dim F < +∞.
Soit f ∈ L(E, F ). :
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Remarque 10
Thèorème 4
Définition 10
Remarque 11
∑n
• k=1 Ei est l’image de l’application linéaire φ : E1 × E2 × · · · × En −→ E
(x1 , x2 , . . . , xn ) 7−→ x1 + x2 + · · · + xn
C’est donc un sous-espace vectoriel de E.
Définition 11
∑p
On dit que les sous-espaces E1 , E2 , . . . , En sont en somme directe, (ou encore que la somme i=1 Ei
est directe) si pour tout (x1 , x2 , . . . , xn ) ∈ E1 × E2 × · · · × En
x1 + x2 + . . . + xn = 0 =⇒ x1 = x2 = . . . = xn = 0
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Proposition 7
∑p ∑p
La somme i=1 Ei est directe si, et seulement si tout vecteur x de i=1 Ei se décompose de manière
unique comme somme d’éléments de E1 , E2 , . . . , En c’est-à-dire
∑
p
∀x ∈ Ei , ∃ ! (x1 , x2 , . . . , xn ) ∈ E1 × E2 × · · · × En , x = x1 + x2 + . . . + xn .
i=1
Remarque 12
Considérons l’exemple R2 = vect(1, 0) + vect(0, 1) + vect(1, 1). La somme n’est pas directe mais
vect(1, 0) ∩ vect(0, 1) = vect(1, 0) ∩ vect(1, 1) = vect(0, 1) ∩ vect(1, 1) = {0}
Proposition 8
( )
Corollaire 1 caractérisation en dimension finie
Remarque 13
Corollaire 2
⊕
n { ∑n { ∑n
dim
∑n E = i=1 dim Ei dim E∑= i=1 dim Ei
E= Ei ⇐⇒ ⇐⇒ n
i=1 i=1 Ei est directe E = i=1 Ei
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Corollaire 3
Thèorème 5
pi : x 7→ xi
⊕
, pi est le projecteur sur Ei parallèlement à j̸=i Ej et la famille de projecteurs (pi )1≤i≤q est dite famille
de projecteurs associée a cette somme directe ∑ ,elle peut être caractérisée par les propriétés
⊕q suivantes:
q
pi ◦ pi = pi , i ̸= j ⇒ pi ◦ pj = pj ◦ pi = 0, i=1 pi = I E , Im p i = Ei , ker p i = j=1|j̸=i Ej
( )
Thèorème 6 Dualité
• Si H est un hyperplan de E, alors ∃φ ∈ E ∗ \ {0} telle que H = ker φ. Toute forme linéaire φ telle
que H = ker φ s’appelle une équation de H.
⊕
• Si H est un hyperplan de E et x ∈/ H alors : E = H Kx .
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On considère dans R4 :
v1 = (1, 2, 0, 1) v2 = (1, 0, 2, 1) v3 = (2, 0, 4, 2)
w1 = (1, 2, 1, 0) w2 = (−1, 1, 1, 1) w3 = (2, −1, 0, 1) w4 = (2, 2, 2, 2).
Solutions :
1. v1 et v2 ne sont pas proportionnels, donc la famille (v1 , v2 ) est libre. En revanche, v3 = 2v1 et donc (v1 , v2 , v3 )
est liée.
2. Soit aw1 + bw2 + cw3 = 0. On trouve le système
a − b + 2c = 0
a − b + 2c = 0
2a + b − c = 0 3b − 5c = 0
⇐⇒
a+b = 0
2b − 2c = 0
b+c = 0 b+c = 0
Les deux dernières équations donnent immédiatement b = c = 0 et en revenant à la première on obtient aussi
a = 0. Ainsi, la famille (w1 , w2 , w3 ) est libre. Étudions maintenant aw1 + bw2 + cw3 + dw4 = 0. On trouve
le système
a − b + 2c + 2d = 0
a − b + 2c + 2d = 0
2a + b − c + 2d = 0 3b − 5c − 2d = 0
⇐⇒
a + b + 2d = 0
2b − 2c = 0
b + c + 2d = 0 b + c + 2d = 0
a + b + 2d = 0
−2b − 2d = 0
⇐⇒
c = b
2b + 2d = 0
La seconde et la dernière équation sont identiques, et on trouve que le système est équivalent à
a = b
b = b
c = b
d = −b
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Ainsi, w1 + w2 + w3 − w4 = 0 : la famille (w1 , w2 , w3 , w4 ) est liée. Bien sûr, on pouvait remarquer dès le
départ que w4 = w1 + w2 + w3 . . . .
3. On résoud toujours l’équation av1 + bv2 + cw1 + dw2 = 0 et on prouve que a = b = c = d = 0. Le détail des
calculs est laissé au lecteur courageux...
4. (a) (v1 , v2 , v3 ) est une famille génératrice de F mais ce n’est pas une base de F car elle n’est pas libre.
Puisque v3 est C.L de v1 et v2 , la famille (v1 , v2 ) engendre aussi F . Elle est libre : c’est une base de F .
(b) Puisque (v1 , v2 , w1 , w2 ) est une famille libre de 4 vecteurs dans un espace de dimension 4, c’est une base
de R4 . Si F0 est le sous-espace vectoriel engendré par w1 et w2 , alors F0 est un supplémentaire de F . En
effet, F ∩ F0 = {0}, puisqu’un élément x de F ∩ F0 s’écrit à la fois x = av1 + bv2 = av1 + bv2 + 0w1 + 0w2
et x = cw1 + dw2 = 0v1 + 0v2 + cw1 + dw2 ce qui entraine, par unicité de l’écriture dans une base,
a = b = c = d = 0 et x = 0. De plus, dim(F ⊕ F0 ) = dim(F ) + dim(F0 ) = 4, et donc F ⊕ F0 est un
sous-espace de R4 de dimension 4 : F ⊕ F0 = R4 .
5. En raisonnant comme à la question précédente, mais en utilisant cette fois le résultat de la question 2. on
trouve que (w1 , w2 , w3 ) est une base de G.
6. (a) Un système générateur de F + G est obtenu en faisant la réunion d’un système générateur de F et d’un
système générateur de G. La famille (v1 , v2 , v3 , w1 , w2 , w3 , w4 ) est donc un système générateur de F + G.
(b) D’après la question 3, (v1 , v2 , w1 , w2 ) est une famille libre. Puisqu’elle comporte quatre éléments, c’est
une base de R4 . Ainsi, le sous-espace vectoriel qu’elle engendre est égal à R4 . Or, on a vect(v1 , v2 , w1 , w2 ) ⊂
F + G, et donc F + G = R4 puisqu’il contient R4 (et est évidemment contenu dans R4 ).
7. (a) Puisque v1 et v2 sont dans F et que F est un espace vectoriel, v1 + v2 est dans F . De plus, v1 + v2 =
w4 ∈ G.
(b) Par le théorème des quatre dimensions, on a
Exercice 2
Soit (ϕλ )λ≥0 la famille de fonctions de C([0, 1], R) définie par ∀x ∈ [0, 1]ϕλ (x) = xλ . Montrer que
famille (ϕλ )λ≥0 est une famille libre de C([0, 1], R).
Solutions :
Méthode 1:
′
On considére l’application linéaire T définie par : T : C 1 (]0, 1], R) → C([0, 1], R), f 7→ x → xf (x). ∀λ ≥ 0 ,
T (ϕλ ) = λϕλ ainsi la famille (ϕλ )λ≥0 est une famille de vecteurs propres associés a des valeures propres deux a
deux distincts d’ou (ϕλ )λ≥0 est une famille libre.
Méthode 2 :
(par l’absurde).
Soit n ∈ N∗ et (λk )1≤k≤n tels que 0 ≤ λ1 < λ2 < .... < λn supposons que la famille (ϕλk )1≤k≤n est liée. alors
∑
n
il existe une famille non nulle de scalaires (αk )1≤k≤n tel que : αk ϕλk = 0.
k=1
∑
n
Soit m=inf{k ∈ [[0, n]];αk non nul }, alors αk ϕλk = 0 et donc pour tout x ∈]0, 1],
k=m
∑
n
αm + αk xλk −λm = 0, ,puis en tendant x vers 0, on obtient que :
k=m+1
αm = 0. ,ce qui est absurde , d’ou la famille (ϕλk )1≤k≤n est une famille libre de C([0,1]).
Enfin la famille (ϕλ )λ≥0 est une famille libre de C([0,1]).
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Exercice 3
Soit E un ev et f ∈ L(E). Montrer que f est une homothétie si et si ∀x ∈ E (x, f (x)) liée .
Solutions :
Si x est un vecteur non nul tel que (x, f (x)) est liée alors il existe un scalaire λx tel que f (x) = λx x. Si x = 0,
f (x) = 0 = 0x et encore une fois il existe un scalaire λx tel que f (x) = λx x.
Inversement, si pour tout x de E, il existe λx ∈ tel que f (x) = λx x, alors la famille (x, f (x)) est liée. Donc
Notons de plus que dans le cas oú x ̸= 0, la famille (x) est une base de la droite vectorielle Vect(x) et en
particulier, le nombre λx est uniquement défini.
Montrons maintenant que f est une homothétie c’est á dire montrons que : ∃λ ∈ / ∀x ∈ E, f (x) = λx.
Soient x0 un vecteur non nul et fixé de E puis x un vecteur quelconque de E.
1er cas. Supposons la famille (x0 , x) libre. On a f (x+x0 ) = λx+x0 (x+x0 ) mais aussi f (x+x0 ) = f (x)+f (x0 ) =
λx x + λx0 x0 et donc
Puisque la famille (x0 , x) est libre, on obtient λx+x0 − λx = λx+x0 − λx0 = 0 et donc λx = λx+x0 = λx0 . Ainsi,
pour tout vecteur x tel que (x, x0 ) libre, on a f (x) = λx0 x.
2ème cas. Supposons la famille (x0 , x) liée. Puisque x0 est non nul, il existe un scalaire µ tel que x = µx0 .
Mais alors
Finalement, il existe un scalaire k = λx0 tel que pour tout vecteur x, f (x) = kx et f est une homothétie. La
réciproque étant claire, on a montré que
Exercice 4
Solutions :
Remarquons que F = {AQ; Q ∈ R[X]}, ce qui permet facilement de prouver que F est un sous-espace vectoriel
de R[X]. D’autre part, prenons maintenant B ∈ R[X]. D’après la division euclidienne, il s’écrit de façon unique
sous la B = AQ + R, où Q ∈ R[X] et R ∈ Rd−1 [X], où d est le degré de d, c’est-à-dire de façon unique comme
la somme d’un élément de F et d’un élément de Rd−1 [X]. Ceci signifie exactement que F et Rd−1 [X] sont des
sous-espaces vectoriels supplémentaires de R[X].
Exercice 5
Soit E = D(R, R) l’espace des fonctions dérivables et F = {f ∈ E | f (0) = f ′ (0) = 0}. Montrer que F
est un sous-espace vectoriel de E et déterminer un supplémentaire de F dans E.
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Solutions :
̸ 0
Analysons d’abord les fonctions de E qui ne sont pas dans F : ce sont les fonctions h qui vérifient h(0) =
ou h′ (0) ̸= 0. Par exemple les fonctions constantes x 7→ b, (b ∈ R∗ ) ou les homothéties x 7→ ax, (a ∈ R∗ )
n’appartiennent pas à F .
Cela nous donne l’idée de poser { }
G = x 7→ ax + b | (a, b) ∈ R2 .
Montrons que G est un supplémentaire de F dans E.
Soit f ∈ F ∩ G, alors f (x) = ax + b (car f ∈ G) et f (0) = b et f ′ (0) = a ; mais f ∈ F donc f (0) = 0 donc b = 0
et f ′ (0) = 0 donc a = 0. Maintenant f est la fonction nulle : F ∩ G = {0}.
Soit h ∈ E, alors remarquons que pour f (x) = h(x) − h(0) − h′ (0)x la fonction f vérifie f (0) = 0 et f ′ (0) = 0
donc f ∈ F . Si nous écrivons l’égalité différemment nous obtenons
h = f + g,
ce qui prouve que toute fonction de E s’écrit comme somme d’une fonction de F et d’une fonction de G : E = F +G.
En conclusion nous avons montré que E = F ⊕ G.
Exercice 6
Solutions :
1. On peut commencer par remarquer que si f (x) = 0, alors f 2 (x) = 0 et donc on a toujours ker(f ) ⊂ ker(f 2 ).
C’est l’autre implication qui n’est pas toujours vraie.
Supposons donc ker(f ) = ker(f 2 ) et montrons que Im(f ) ∩ ker(f ) = {0}. Soit x ∈ Im(f ) ∩ ker(f ). Alors
y = f (x), et f (y) = 0. En particulier, f 2 (x) = 0, donc f (x) = 0, puisque ker(f 2 ) ⊂ ker(f ). Ainsi,
y = f (x) = 0, ce qui prouve une implication.
Réciproquement, supposons ker(f ) ∩ Im(f ) = {0} et montrons que ker(f 2 ) ⊂ ker(f ). Si x ∈ ker(f 2 ), alors
on a f (f (x)) = 0. Si on pose y = f (x), alors y ∈ ker(f ) ∩ Im(f ), et donc f (x) = y = 0, ce qui prouve que
x ∈ ker(f ).
2. D’après le théorème du rang, on a dim(Im(f )) + dim(ker(f )) = dim(E). Or, si ker(f ) ∩ Im(f ) = {0},
ker(f ) ⊕ Im(f ) est un sous-espace vectoriel de E de dimension dim(Im(f )) + dim(ker(f )) = dim(E) : il est
donc égal à E tout entier. On vient donc de prouver que
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Or, on a toujours Im(f 2 ) ⊂ Im(f ) puisque f 2 (x) = f (f (x)) pour tout x de E. Les deux sous-espaces sont
égaux. La réciproque se prouve exactement de la même façon. On remarque que dim(Im(f )) = dim(Im(f 2 ))
entraîne dim(ker(f )) = dim(ker(f 2 )) en utilisant le théorème du rang, et on utilise l’inclusion toujours vraie
ker(f ) ⊂ ker(f 2 ).
Exercice 7
Le but de cet exercice est l’étude de l’application ∆ définie sur R[X] par (∆P )(X) = P (X + 1) − P (X).
1. Question préliminaire : Soit (Pn ) une famille de R[X] telle que pour chaque n, deg(Pn ) = n.
Prouver que (Pn ) est une base de R[X].
2. Montrer que ∆ est une application linéaire. Calculer son noyau et son image.
3. Montrer qu’il existe une unique famille (Hn )n∈N de R[X] telle que H0 = 1, ∆(Hn ) = Hn−1 , et
Hn (0) = 0. Montrer que (Hn ) est une base de R[X].
4. Soit P ∈ Rp [X]. Montrer que P peut s’écrire
∑
p
P = (∆n P )(0)Hn .
n=0
∑n
5. Montrer que l’on a (∆n P )(0) = k=0 (−1)
n−k k
Cn P (k).
X(X−1)...(X−n+1)
6. Montrer que pour tout n, Hn = n! .
7. En déduire que, pour tout polynôme P de degré p, les assertions suivantes sont équivalentes :
i. P prend des valeurs entières sur Z.
ii. P prend des valeurs entières sur {0, . . . , p}.
iii. Les coordonnées de P dans la base (Hn ) sont des entiers.
iv. P prend des valeurs entières sur p + 1 entiers consécutifs.
Solutions :
1. Pour montrer que la famille est libre, il suffit de prouver que toute sous-famille finie est libre ou encore que,
pour tout p, la famille (P0 , . . . , Pp ) est libre. Imaginons que l’on ait une relation de liaison α0 P0 +· · ·+αp Pp =
0, où l’un au moins des αi est non nul. Soit q le plus grand des i pour lequel αi ̸= 0. Alors, le polynôme
α0 P0 + · · · + αq Pq est de degré q, et en même temps il est nul : c’est bien sûr une contradiction. La famille
(Pn ) est donc libre. D’autre part, fixons un p ≥ 0 et Q un polynôme de degré p. Puisque (P0 , . . . , Pp ) est une
famille libre de Rp [X] qui est de dimension p + 1, il en est une base. Ainsi, Q peut s’écrire α0 P0 + · · · + αp Pp ,
ce qui prouve que la famille (Pn ) est génératrice : c’est donc une base de R[X].
2. La linéarité ne pose pas de problèmes. D’autre part, si le terme dominant de P est αn X n , le terme dominant
de ∆(P ) est αn × nX n−1 . Ainsi, ∆P = 0 si et seulement P ∈ R0 [X] (ie si P est un polynôme constant).
D’autre part, posons pour n ≥ 0 Pn = ∆(X n+1 ). La famille (Pn ) est une famille de polynômes à degrés
étagés. En outre, cette famille est contenue dans Im(∆). On a donc, d’après le résultat de la question
préliminaire, R[X] = vect(Pn ; n ≥ 0) ⊂ Im(∆). Ceci prouve que ∆ est surjective.
3. On note E = {P ∈ R[X]; P (0) = 0}. E est un supplémentaire de R0 [X] dans R[X]. Ainsi, ∆ induit un
isomorphisme de E sur R[X]. On montre alors l’existence et l’unicité de Hn par récurrence sur n, le cas n = 0
étant donné par l’énoncé. Supposons (H0 , . . . , Hn−1 ) uniquement construits. Alors, la remarque précédente
fait qu’il existe un unique Hn de E tel que ∆(Hn ) = Hn−1 . On montre alors facilement par récurrence que
pour chaque n, deg(Hn ) = n (cela vient du fait que deg(∆(P )) = deg(P ) − 1 si P n’est pas un polynôme
constant. D’après le résultat de la question préliminaire, (Hn ) forme une base de R[X].
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4. Puisque (Hn ) est une base de R[X], et puisqu’en outre la famille (Hn ) est à degrés étagés, il existe des réels
α0 , . . . , αp tels que P = α0 H0 + · · · + αp Hp . Calculons ∆n (P ), sachant que ∆n (Hk ) = Hk−n si n ≤ k,
∆n (Hk ) = 0 sinon. On obtient donc :
∆n P = αn H0 + · · · + αp Hp−n .
5. On va montrer que
∑
n
(∆n P )(X) = (−1)n−k Cnk P (X + k),
k=0
l’évaluation en 0 faisant le reste. Notons T (P )(X) = P (X + 1); clairement, T k (P )(X) = P (X + k). Remar-
quons que ∆ = T − I. Puisque T et I commutent, il est légitime d’appliquer la formule du binôme, et on a
:
∑n
∆n = (−1)n−k Cnk T k .
k=0
Les calculs son effectués dans l’algèbre (L(R[X], +, ., o) des endomorphismes de R[X] . Il suffit
d’évaluer ceci en P pour obtenir le résultat annoncé.
6. Posons Qn = X(X−1)...(X−n+1)
n! . Il est clair que Q0 = 1, Qn (0) = 0, et un calcul quasi-immédiat montre que
∆Qn = Qn−1 . Ainsi, la famille (Qn ) satisfait les conditions uniques qui définissent la famille (Hn ). C’est
donc que Qn = Hn pour tout n.
7. Il est d’abord clair que i. =⇒ ii.. Que ii. entraîne iii. résulte du calcul de ∆n P (0) et de la décomposition
de P dans la base Hn . Remarquons d’autre part que si a est dans {0, . . . , n − 1}, Hn (a) = 0, et si a ≥ n,
Hn (a) = Can ∈ Z. Si a < 0, a s’écrit −b avec b > 0, et on a Hn (a) = (−1)k Cb+k−1 k
. La décomposition de P
dans la base Hn fait alors que P (a) ∈ Z pour tout a ∈ Z, et on a prouvé l’équivalence des 3 premiers points.
Enfin, il est clair que i. =⇒ iv. Si P prend des valeurs entières sur {a, . . . , a + p}, alors Q(X) = P (X + a)
prend des valeurs entières sur {0, . . . , p}, et par l’équivalence des 3 premiers points, Q prend des valeurs
entières sur Z tout entier. Il en est de même pour P .
Exercice 8
2. Montrer que, dans ce cas, on a Im(p + q) = Im(p) ⊕ Im(q) et ker(p + q) = ker p ∩ ker q.
Solutions :
(p + q)2 = p2 + p ◦ q + q ◦ p + q 2 = p + q
p ◦ q + q ◦ p = 0.
On a alors :
p ◦ q = p2 ◦ q = p ◦ (p ◦ q) = −p ◦ (q ◦ p) = −(p ◦ q) ◦ p = (q ◦ p) ◦ p = q ◦ p.
On obtient donc 2p ◦ q = 0, ce qui entraîne p ◦ q = 0 et par suite q ◦ p = 0.
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2. Prouvons d’abord que Im(p) et Im(q) sont en somme directe. En effet, si x ∈ Im(p) ∩ Im(q), alors x = p(x)
et x = q(x) d’où x = p(x) = p(q(x)) = 0.
D’autre part, il est clair que Im(p+q) ⊂ Im(p)+Im(q). Réciproquement, soit z = p(x)+q(y) ∈ Im(p)+Im(q).
Alors
p(z) = p2 (x) + p ◦ q(y) = p(x) et q(z) = q ◦ p(x) + q 2 (y) = q(y).
Ainsi, z = (p + q)(z) ∈ Im(p + q).
Enfin, on a toujours ker(p) ∩ ker(q) ⊂ ker(p + q). Réciproquement, si p(x) + q(x) = 0, alors puisque Im(p) et
Im(q) sont en somme directe, on a p(x) = 0 et q(x) = 0, d’où x ∈ ker(p) ∩ ker(q).
( )
Exercice 9 Polynômes d’interpolation de Lagrange
Comment déterminer les polynômes P qui prennent des valeurs données sur une famille (ai )ni=0
,(ai )0≤i≤n d’éléments de K distincts deux à deux?
En utilisant l’application linéaire
( )
u : P ∈ K[X] 7→ P (a0 ), . . . , P (an ) ∈ Kn+1
Le noyau de u est constitué des polynômes qui admettent ∏n pour racines les scalaires ai , i ∈ [[ 0, n ]]; ker u
est donc l’ensemble des multiples du polynôme N = i=0 (X −ai ). Puisque N est un polynôme de degré
n + 1, Kn [X] est un supplémentaire de (N ) = ker u, donc est isomorphe à Im u. Ainsi ( Im u est un sous-)
espace vectoriel de Kn+1 de dimension dim Kn [X] = n+1, donc Im u = Kn+1 et P 7→ P (a0 ), . . . , P (an )
réalise un isomorphisme de Kn [X] sur Kn+1 .
∏ X−a
Pour i ∈ [[ 0, n ]], on pose Li = j∈[[ 0,n ]]\{j} ai −ajj . Les Li sont sont des polynômes de degré n qui
vérifient
∀(i, j) ∈ [[ 0, n ]]2 , Li (aj ) = δij
∑n ∑n
Puisque i=0 λi Li (ak ) = i=0 λi δik = λk , la famille (L0 , . . . , Ln ) est une famille libre et maximale,
donc une base de Kn [X] et
∑
n
∀P ∈ Kn [X], P = P (ai )Li
i=0
( )−1 ∑
n
u|Kn [X] (λ0 , . . . , λn ) = λi Li
i=0
∑
n
u(P ) = (λ0 , . . . , λn ) ⇐⇒ ∃A ∈ Kn [X], P = λi Li + AN
i=0
Si Kn [X] et Kn+1 sont munies de leurs bases canoniques, déterminer la matrice de u|Kn [X] et son inverse.
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Exercice 10
1. (a) Montrer que les suites (Nk )k∈N et (Ik )k∈N sont respectivement croissante et décroissante pour
l’inclusion.
(b) Montrer que N et I sont stables par f .
(c) Montrer que ∀k ∈ N, (Nk = Nk+1 ) ⇒ (Nk+1 = Nk+2 ).
4. Pour k ∈ N, on pose dk = dim(Ik ). Montrer que la suite (dk − dk+1 )k∈N est décroissante.
Solutions :
2. (a) Notons tout d’abord que, pour tout entier naturel k, Nk ⊂ Nk+1 et Ik+1 ⊂ Ik . Si de plus, on est en
dimension finie, alors d’après le théorème du rang,
Nk = Nk+1 ⇔ Ik+1 = Ik ⇔ dimNk = dimNk+1 .
Donc A = B (éventuellement = ∅).
La suite des noyaux itérés ne peut être strictement croissante pour l’inclusion car alors la suite des
dimensions de ces noyaux serait une suite strictement croissante d’entiers naturels, vérifiant par une
récurrence facile dimNk ⩾ k pour tout naturel k, et en particulier dimNn+1 > dimE ce qui est exclu.
Donc il existe un entier k tel que Nk = Nk+1 . Soit p le plus petit de ces entiers k.
Par définition de p, Nk est strictement inclus dans Nk+1 pour k < p, puis Np = Np+1 et d’après 1)c)
pour tout entier naturel k supérieur ou égal à p on a Nk = Np (par récurrence sur k ⩾ p). Donc
A = {p, p + 1, p + 2, ...}.
Enfin, dim(N0 ) < dim(N1 ) < ... < dim(Np ) et donc dim(Np ) ⩾ p ce qui impose p ⩽ n.
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(a) Soit f de R[X] dans lui-même qui à un polynôme P associe sa dérivée P ′ . On vérifie aisément que
∀k ∈ N, Nk = Rk [X] et donc la suite des noyaux itérés est strictement croissante. La suite des Ik est
par contre constante : ∀k ∈ N, Ik = R[X]. Dans ce cas, A est vide et B = N.
(b) A un polynôme P , on associe le polynôme XP . Les Nk sont tous nuls et pour k ∈ N donné, Ik est
constitué des polynômes de valuation supérieure ou égale à k ou encore Ik = X k R[X]. Dans ce cas,
A = N et B = ∅.
(c) Soit f l’endomorphisme de R[X] qui à X n associe X n+1 si n n’est pas une puissance de 2 et 0 si n est
une puissance de 2 (f (1) = X, f (X) = 0, f (X 2 ) = 0, f (X 3 ) = X 4 , f (X 4 ) = 0, ...)
Soit k un entier naturel.
k
−1 k k
+1+2k −1 k+1 k k k+1
f2 (X 2 +1
) = X2 = X2 ̸= 0 et f 2 (X 2 +1
) = f (X 2 ) = 0.
Donc, pour tout entier naturel k, N2k −1 est strictement inclus dans Nk . A est vide.
k+1 k+1 k
Ensuite, X 2 ∈ I2k −1 mais X 2 ∈/ I2k . En effet, si l ⩾ 2k+1 + 1, f 2 (X l ) est ou bien nul ou bien de
k
degré supérieur ou égal à 2k + 2k+1 + 1 > 2k+1 et si l ⩽ 2k+1 , f 2 (X l ) = 0 car entre l et 2k + l − 1, il y a
une puissance de 2 (il y a 2k nombres entre l et 2k + l − 1, ensuite 2k + l − 1 < 2k + 2k+1 = 3 × 2k < 2k+2
et enfin l’écart entre deux puissances de 2 inférieures à 2k+1 vaut au maximum 2k+1 − 2k = 2k ) . Donc,
I2k contient le polynôme nul ou des polynômes de degré strictement supérieur à 2k+1 et ne contient donc
k+1
pas X 2 . Finalement, pour tout entier naturel k, I2k est strictement inclus dans I2k −1 et B est vide.
Exercice 11
Dans cet exercice, on suppose connue la propriété suivante : si E1 est un espace vectoriel et F1 est
un sous-espace vectoriel de E1 , alors il possède un supplémentaire. Soient alors E, F, G trois espaces
vectoriels, u ∈ L(F, G) et v ∈ L(E, G). Démontrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
1. Im(v) ⊂ Im(u);
2. Il existe w ∈ L(E, F ) tel que v = u ◦ w.
Solutions :
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• (2) ⇒ (1) : c’est l’inclusion facile. En effet, si x ∈ Im(v), alors x = v(y) = u(w(y)) et donc x ∈ Im(u).
• (1) ⇒ (2) : commençons par réfléchir à ce que l’on souhaite... Pour x ∈ E, on veut définir w(x) ∈ F tel
que u(w(x)) = v(x). Mais, puisque Im(v) ⊂ Im(u), alors il existe y ∈ E tel que v(x) = u(y). On a envie de
poser w(x) = y, ce qui donne la bonne factorisation. Le problème c’est que plusieurs y peuvent répondre à ce
problème... On va se simplifier la tâche en considérant F1 un supplémentaire de ker u dans F . Alors u|F1 est
un isomorphisme de F1 sur G. En particulier, on peut définir l’isomorphisme réciproque f : G → F1 vérifiant
u(f (x)) = x. On pose alors w(x) = f (v(x)). w est bien un élément de L(E, F ), et
Exercice 12
Solutions :
∑
p−1 ∑
p−1 ∑p−1 ∑
p−1
λk uk (x) = 0 ⇒ λk uk (x) = 0 ⇒ up−1−i ( λk uk (x)) = 0 ⇒ λk up−1−i+k (x) = 0
k=0 k=i k=i k=i
⇒ λi u p−1
(x) = 0 (car pour k ≥ i + 1, p − 1 − i + k ≥ p et donc up−1−i+k = 0)
⇒ λi = 0 (car up−1 (x) ̸= 0)
Page 21
Matrices et déterminants
I. Cours .
I.1 Les matrices .
I.1.a Calculs matriciels .
Généralités
Définition 1
Soient n, p ∈ N∗ .
• A ∈ Mn,p (K) est une matrice à n lignes et p colonnes , on peut écrire A = (ai,j )(i,j)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] ou
sous
forme d’un tableau rectangulaire
a1,1 a1,2 . . . a1,j . . . a1,p
a2,1 a2,2 . . . a2,j . . . a2,p
... ... ... ... ... ... ( ) ( )
A= ou. A = ai,j 1 ⩽ i ⩽ n ou ai,j .
ai,1 ai,2 . . . ai,j . . . ai,p 1⩽j⩽p
... ... ... ... ... ...
an,1 an,2 . . . an,j . . . an,p
On dit que A est de taille (n, p) . Les ai,j sont appelés coefficients de la matrices A .
• Attention les couples (i, j) est une variable muette on peut alors noté une matrice A =
(ai,j )(i,j)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] ou A = (ak,l )(k,l)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] ou bien A = (ax,y )(x,y)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] ....etc .
On notera T In (K) l’ensemble des matrices triangulaires inférieurs d’ordre n et à coefficients dans K.
Les matrices triangulaires supérieures
Soit A une matrice carré d’ordre n.On dit que A est supérieure si ses éléments en-dessous de la diagonale sont nuls,
Soit
a11 a12 ... a1p
a21 a22 ... a2p
A= .. .. .. ∈ Mn,p (K).
. . .
an1 an2 ... anp
On appelle matrice transposée de A la matrice tA de type (p, n) définie par :
a11 a21 . . .. an1
a12 a22 . . . an2
A= . .. ∈ Mp,n (K).
t
..
.. . .
a1p a2p ... anp
Autrement dit : Si A = (ai,j )(i,j)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] ∈ Mn,p (K) , alors
t
A = (aj,i )(i,j)∈[[ 1,p ]]×[[ 1,n ]] ∈ Mp,k (K). Ou encore la i-ème ligne de A devient la i-ème colonne de tA (et
réciproquement la j-ème colonne de tA est la j-ème ligne de A)
Une matrice carrée A d’ordre n est symétrique si elle est égale à sa transposée, c’est-à-dire si
t
A=A
.
ou encore si aij = aji pour tout i, j ∈ [[ 1, n ]]. Les coefficients sont donc symétriques par rapport à la
diagonale.
On notera Sn (K) l’ensemble des matrices symétriques d’ordre n.
Définition 4
Une matrice carrée A d’ordre n est antisymétrique si elle est égale à l’opposée de sa transposée, c’est-à-
dire si
t
A = −A,
.
ou encore si aji = −ai,j pour tout i, j ∈ [[ 1, n ]].
Remarquons que les éléments diagonaux d’une matrice antisymétrique sont toujours tous nuls.
On notera An (K) l’ensemble des matrices symétriques d’ordre n.
( )
Proposition 1 Structure d’espace vectoriel sur Mn,p (K)
1. On définit sur Mn,p (K) une addition et une multiplication externe comme suit :
∀A = (ai,j )(i,j)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] , B = (bi,j )(i,j)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] ∈ Mn,p (K), ∀λ ∈ K :
A + B = (ai,j + bi,j )(i,j)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] et λ.A = (λai,j )(i,j)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]]
∑
n ∑
p
4. ∀A = (ai,j )1⩽i⩽n ∈ Mn,p (K), A = ai,j Ei,j .
1⩽j⩽p i=1 j=1
Proposition 2
L’application transposition A 7→t A est un isomorphisme de l’espace vectoriel Mn,p (K) vers l’espace vecto-
riel Mp,n (K) , en particulier ∀A, B ∈ Mn,p (K), ∀α ∈ K :
• t(A + B) =t A +t B .
• t(αA) = αtA
• t(tA) = A
1. L’ensemble Dn (K) des matrices diagonales d’ordre n est un sous-espace vectoriel de dimension n de
Mn (K) de plus (E1,1 , . . . , En,n ) est une base de Dn (K).
2. L’ensemble T Sn (K) des matrices triangulaires supérieurs d’ordre n est un sous-espace vectoriel de
n(n + 1)
dimension de Mn (K) de plus {Ei,j |1 ⩽ i ⩽ j ⩽ n} est une base de T Sn (K).
2
3. L’ensemble T In (K) des matrices triangulaires inférieures d’ordre n est un sous-espace vectoriel de
n(n + 1)
dimension de Mn (K) de plus {Ei,j |1 ⩽ j ⩽ i ⩽ n} est une base de T In (K).
2
4. L’ensemble Sn (K) des matrices symétriques d’ordre
. n est un sous-espace vectoriel de dimension
n(n + 1)
de Mn (K) de plus {Ei,j + Ej,i |1 ⩽ i ⩽ j ⩽ n} est une base de Sn (K).
2
5. L’ensemble An (K) des matrices antisymétriques d’ordre n est un sous-espace vectoriel de dimension
n(n − 1)
de Mn (K) de plus {Ei,j − Ej,i |1 ⩽ i < j ⩽ n} est une base de An (K).
2
⊕
6. Mn (K) = Sn (K) An (K)
La somme , le produit par un scalaire d’une matrice diagonale , triangulaires sup , triangulaire
inf , symétrique , antisymétrique est respectivement une matrice diagonale , triangulaires
sup , triangulaire inf , symétrique , antisymétrique
Produit matricielle
( )
Définition 5 Produit de deux matrices
Soient A = (aij ) ∈ Mn,p (K) une matrice de type (n, p) et B = (bij ) ∈ Mp,q (K) une matrice de type (p, q).
Alors le produit C = (cij ) = AB ∈ Mn,q (K) est une matrice de type (n, q) dont les coefficients cij sont
définis par : .
∑
p
∀(i, j) ∈ [[ 1, n ]] × [[ 1, q ]], cij = aik bkj
k=1
↓
c1,1 .................. c1,q
a1,1 ··· a1,k ··· a1,p . ..
.. .. .. .. .
. . .
ai,1 c ci,q
··· ai,k ··· ai,p
−→ i,1 ··· ci,j ···
..
.. ..
. . . .. ..
. .
an,1 ··· an,k ··· an,p
cn,1 .................. cn,q
Soit A = (aij )(i,j)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] ∈ Mn,p (K) il est trés commode d’adopter La notation suivante :
• ∀λ ∈ K, [λA]i,j = λ [A]i,j .
∑
p
• [A × B]i,j = [A]i,k × [B]k,j
k=1
( )
Proposition 4 Récapitulatif important des produits matriciels à apprendre
1 0 0
.. .. ..
. . .
1. La base canonique (e1 , . . . , en ) de Mn,1 (K) s’écrit (0 , . . . , 1 i-éme , . . . ,
0) , de plus :
. . .
.. .. ..
0 0 1
(te1 , . . . ,t en ) = ((1, . . . , 0), . . . , (0, . . . , 1)) est la base canonique de M1,n (K) et de Kn .
( )
x1
2. Pour tout X = . ∈ Mp,1 (K) et pour tout A = (aij )(i,j)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] ∈ Mn,p (K)
..x
p
∑p
• AX = j=1 xj Cj avec (C1 , . . . , Cp ) sont les vecteurs colonnes de A.
∑
.
• Si (e1 , . . . , ep ) est la base canonique de Mp,1 (K) , ∀j ∈ [[ 1, p ]], Aej = Cj j-éme colonne de A.
• Si (f1 , . . . , fn ) est la base canonique de M1,n (K) , ∀i ∈ [[ 1, n ]], fi A = Li i-éme ligne de A.
• ∀ (i, j) ∈ [[ 1, n ]] × [[ 1, p ]], fi Aej = aij
3. Si de plus n = p
• ∀(i, j, k, l) ∈ [[ 1, n ]]4 ,Eij Ekl = δjk Eil
• AEij = (δlj aki )(k,l)∈[[ 1,n ]]2 et Eij A = (δki ajl )(k,l)∈[[ 1,n ]]2
• Si D = diag(λ1 , λ2 , . . . , λn ) une matrice diagonale .
AD = (λj aij )(i,j)∈[[ 1,n ]]2 et DA = (λi aij )(i,j)∈[[ 1,n ]]2
• A ∈ Mn (K) est une matrice triangulaire supérieure si, et seulement si
∀i, ∈ [[ 1, n ]], Aei ∈ vect (e1 , . . . , ei ).
4. ∀A, B ∈ Mn,p (K), A = B ⇔ ∀X ∈ Mn,p (K) AX = BX.
1. (Mn (K), +, ×) est un anneau , de plus la matrice identité In est son élément neutre pour la multi-
plication .
4. Soient A et B deux éléments de Mn (K) qui commutent, c’est-à-dire tels que AB = BA. Alors,
pour tout entier p ∈ N∗ , on a les formules du binôme
. :
p ( )
∑ p
(A + B)p = Ap−k B k
k
k=0
∑
p−1
Ap − B p = (A − B)( Ak B p−1−k )
k=0
∑
p−1
In − A = (In − A)(
p
Ak )
k=0
Proposition 6
1. L’ensemble Dn (K) des matrices diagonales d’ordre n est un sous anneau commutatif de l’anneau
(Mn (K), +, ×), de plus :
∀D = diag(λ1 , λ2 , . . . , λn ), D′ = diag(λ′1 , λ′2 , . . . , λ′n ) ∈ Dn (K).
• AB est une matrice triangulaire supérieurs dont les termes de la diagonale sont
a11 b11 , . . . , aii bii , . . . , ann bnn .
• ∀k ∈ N Ak est une matrice triangulaire supérieurs dont les termes de la diagonale sont
ak11 , . . . , akii , . . . , aknn .
3. On a des résultats identique pour l’ensemble T In (K) des matrices triangulaires inférieurs .
( )
Définition 7 Matrice d’une application linéaire
Soient B = (e1 , . . . , ep ) une base de E,C ′ = (f1 , . . . , fn ) une base de F . et u ∈ L(E, F ) une application
linéaire de E dans F . On appelle matrice de u dans les bases B de E et C de F la matrice :
Remarque 2
Application du calcul matriciel aux applications linéaires Dans tout ce paragraphe E , F et G désignent
trois K-espaces vectoriels de dimension finies tel que :
• dim(E) = p ∈ N∗ , dim(F ) = n ∈ N∗ et dim(G) = m ∈ N∗ .
Soient
u ∈ L(E, F ) , x ∈ E et y ∈ F
tel que : A = mate,f (u) = (ai,j ) ∈ Mn,p (K) et X = mate (x) =
x1 y1
x2 y2
.. ∈ Mp,1 (K) et Y = matf (y) = . ∈ Mn,1 (K) Alors :
. ..
xp yn
a11 x1 +a12 x2 +a13 x3 + ··· +a1p xp = y1
···
a21 x1 +a22 x2 +a23 x3 + +a2p xp = y2
.. ... .. .. .
. . . . = ..
u(x) = y ⇔ AX = Y ⇔
a i1 x1 +ai2 x2 +ai3 x3 + ··· +aip xp = yi
.. .. .. .. .
. . . . = ..
an1 x1 +an2 x2 +an3 x3 + ··· +anp xp = yn
Thèorème 2
Thèorème 3
1. Pour tout u ∈ L(E, F ) et v ∈ L(F, G), on a mate,g (v ◦ u) = matf,g (v) × mate,f (u) (bases organisées
en Chasles inversé )
Soit A ∈ Mn,p (K) une matrice on appelle application linéaire canoniquement associée à A ,
l’application linéaire définie par :
Si de plus n = p , fA ∈ L(Mn,1 (K)) est dit endomorphisme canoniquement associé à la matrice carrée A.
.
Noter que la matrice de l’application linéaire canoniquement associée à A dans les bases canoniques de
Mp,1 (K) et Mn,1 (K) est la matrice A.
Par abus de notations en identifiant Mn,1 (K) à Kn et Mp,1 (K) à Kp on pose parfois :
fA : Kp −→ Kn
∈ L(Kn , Kp )
X 7−→ AX
Proposition 8
( )
Définition 10 Noyau , image et rang d’une matrice
• Image de A l’ensemble .
ImA = {AX ∈ Mn,1 (K)|X ∈ Mp,1 (K)} = Im(fA ) = Vect(C1 , . . . , Cp )
• On appelle rang de la matrice A, le rang de la famille de vecteurs (C1 , . . . , Cp ) dans lespace Mn,1 (K)
. On a alors : rg(A) = dim(ImA) = rg(fA ) = dim Vect(C1 , . . . , Cp ).
Remarque 3
Les colonnes de A engendrent l’image, les lignes de A. donnent un système d’équations du noyau.
( )
A B
Matrice par blocs Une matrice M ∈ Mn,p (K) peut s’écrire sous la forme de “blocs” par M = où
C D
A ∈ Mq,l (K), B =∈ Mq,p−l (K), C =∈ Mn−q,l (K) et D ∈ Mn−q,n−l (K).
Remarque 4
Proposition 10
Exemple 1
Définition 11
Proposition 11
1. La matrice de passage d’une base e vers une base e′ est inversible et son inverse est égale à la matrice
de passage de la base e′ vers la base e :
( e ′ )−1
Pee′ =
. Pe
Proposition 12
1. Soit x ∈ E tel que : X = mate (x) (matrice dans l’ancienne base ) et X ′ = mate′ (x) (matrice dans la
nouvelle base ) , alors :
X = P × X ′ et X ′ = P −1 × X (Faites attention. à l’ordre ).
2. Soit F = (u1 , . . . , uk ) ∈ E k une famille de vecteurs de E tel que :A = mate (F) et A′ = mate′ (F) ,
alors :
A = P × A′ et A′ = P −1 × A
( )
Thèorème 4 Formule de changement de base
Soient
• E, F deux K espaces vectoriels de dimensions finies.
Alors :
B = Q−1 AP et A = QAP −1
Soient
• E un K espace vectoriel de dimension finie.
• A = mate (u) (matrice dans l’ancienne base ) et B = mate′ (u) (matrice dans la nouvelle base).
Alors :
B = P −1 AP et A = P BP −1
Thèorème 5
( )
Définition 12 Matrices équivalentes
Remarque 5
.
L’équivalence des matrices est une relation d’équivalence sur Mn,p (K).
Thèorème 6
( )
Ir 0r,p−r
1. Si M ∈ Mn,p (K), M est équivalentes à la matrice Jr = où r = rg(M ).
0n−r,r 0n−r,p−r
2. Deux matrices de Mn,p (K) sont équivalentes si et seulement si elles ont le même rang.
.
3. Si M ∈ Mn,p (K) alors rg(M ) = rg( M
t
Définition 13
Soient A, B ∈ Mn (K). On dit que A est semblable à. B s’il existe P ∈ Gln (K) tel que B = P −1 AP .
Elles représentent donc la matrice d’un même endomorphisme f dans des bases différentes.
Définition 14
Proposition 13
∗
1. Tr ∈ (Mn (K)) .
Proposition 14
Définition 15
Proposition 15
Définition 16
Soit n ∈ N∗ .
. noté Sn des bijections de {1..n} dans {1..n}.
on désigne par groupe symétrique d’ordre n l’ensemble
Tout élément de Sn est appelé permutation.
Remarque 7
( )
Sn , ◦ est un groupe d’élément neutre id[[ 1,n ]] . .
On représente une permutation par la liste des éléments de {1..n} en dessous de laquelle on indique l’image de chaque
élément.ainsi σ ∈ Sn est représentée par :
( )
1 2 ... ... ... n
σ= .
σ(1) σ(2) . . . . . . . . . σ(n)
Définition 17
Définition 18
Soit p ∈ [[ 2, n ]] .On dit qu’un élément σ de Sn est un p-cycle si elle a pour support un sous-ensemble
{a1 , a2 , . . . , ap } de [[ 1, n ]] et tel que
Thèorème 7
Pour n ⩾ 2, toute permutation de Sn se décompose de façon unique en produit de cycles à supports deux
à deux disjoints . .
On dit que les cycles engendrent le groupe symétrique (Sn , ◦).
Pour n ⩾ 2.
( )
1. Tout p-cycle a1 a2 ··· ap se décompose en produit de transpositions , de plus :
( )
a1 a2 · · · ap = (a1.ap−1 )(a1 ap−2 ) . . . (a1 a3 )(a1 a2 )
( )
Définition 19 signature d’une permutation
Soit σ ∈ σ ∈ Sn où n ⩾ 2.
On dit qu’un couple (i, j) ∈ [[ 1, n ]]2 est une inversion de σ lorsque : i < j et σ(i) > σ(j).
On note I(σ) le nombre d’inversions de la permutation σ , et on définit la signature de la permutation σ
par :
.
ε(σ) = (1)I(σ) ∈ {1, −1}
( )
Thèorème 8 Fondamentale
Remarque 8
Applications multilinéaires
Proposition 17
Définition 21
2. f est dite alternée si elle s’annule dés que deux variables sont égales c’est-à-dire pour tout
(x1 , . . . , xn ) ∈ E n
Proposition 18
( )
Définition 22 formule de Leibniz
Thèorème 9
• Notamment, dete est l’unique forme n-linéaire alternée telle que dete (e) = 1.
Corollaire 3
1
On a alors dete′ (e) = dete (e′ ) d’où
.
1
dete′ = dete (e′ ) dete
Proposition 20
( )
Thèorème 10 caractérisation des bases
dim E = n. .
la famille (x1 , x2 , . . . , xn ) est une base si, et seulement si dete (x1 , x2 , . . . , xn ) ̸= 0.
Corollaire 4
dim E = n. .
la famille (x1 , x2 , . . . , xn ) est liée si, et seulement si dete (x1 , x2 , . . . , xn ) = 0.
Thèorème 11
Soit f ∈ L(E).
Pour toute base e = (e1 , e2 , . . . , en ) et e′ = (e′1 , e′2 , . . .. , e′n ) de E on a
( ) ( )
dete f (e1 ), f (e2 ), . . . , f (en ) = dete′ f (e′1 ), f (e′2 ), . . . , f (e′n )
Définition 23
Proposition 21
( )
Corollaire 5 caractérisation des automorphismes
Remarque 11
( ) ( )
. K ∗, × .
det est alors un morphisme du groupe GL(E), ◦ vers
Proposition 22
Définition 24
On appelle déterminant de la matrice carrée A le déterminant de ses vecteurs colonnes dans la base
canonique de Mn,1 (K) ou Kn . On le note det A. Si A = (ai,j ) 1⩽i⩽n ,
1⩽j⩽n
Proposition 23
Corollaire 6
( )
Proposition 24 caractérisation des matrices inversibles
Thèorème 12
Détermination pratique d’un déterminant Le calcul de déterminant de vecteurs dans une base ou d’un endo-
morphisme revient à calculer le déterminant d’une matrice carrée que, dans cette section, nous appellerons simplement
déterminant.
Définition 25
( )
Thèorème 13 développement suivant une colonne
Corollaire 7
∏
n
Si A = (ai,j ) 1⩽i⩽n est une matrice triangulaire de M. n (K) alors det A = akk .
1⩽j⩽n k=1
Définition 26
On appelle comatrice de A ∈ Mn (K) la matrice notée comat A ∈ Mn (K) formée des cofacteurs de A
. est (−1)i+j ∆ où ∆ est le mineur d’ordre (i, j)
c’est-à-dire la matrice dont le coefficient d’indice (i, j) i,j i,j
de A.
Proposition 25
Soit A ∈ Mn (K). On a .
A.t comat A = t
comat A.A = (det A)In
Corollaire 8
1 t
Soit A ∈ GLn (K), A−1 = comat A. .
det A
Corollaire 9
• On peut développer suivant une ligne et une colonne par les relations
∑
n ∑
n
i+j
det A = ai,j (−1) ∆i,j = ai,j (−1)i+j ∆i,j
i=1 j=1
Solutions :
On vérifie facilement que A2 − 3A + 2I3 = 0. On réécrit ceci en :
( )
−1
A(A − 3I3 ) = −2I3 ⇐⇒ A (A − 3I3 ) = I3 .
2
−1
Ainsi, A est inversible et son inverse est 2 (A − 3I3 ).
Exercice 14
Solutions :
1. On sait que
X n = (X 2 − 3X + 2)Qn (X) + an X + bn ,
où an X + bn est le reste dans la division euclidienne de X n par X 2 − 3X + 2. Pour trouver la valeur de an et
bn , on évalue l’égalité précédente en les racines de X 2 − 3X + 2, c’est-à-dire en 1 et 2. On trouve le système :
{
an + bn = 1
2an + bn = 2n
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Exercice 15
Solutions :
Le noyau de f est donc la droite vectorielle de vecteur directeur (−4, 1, 3) noter que :
−4f (e1 ) + f (e2 ) + 3f (e3 ) = 0. Par le théorème du rang, Im(f ) = vect((f (e1 ), f (e2 ), f (e3 )) est de dimension 2.
De plus, f (e1 ) = (1, −1, 0) et f (e2 ) = (1, 2, 3) sont clairement indépendants. Donc (f (e1 ), f (e2 )) est une base de
Im(f ).
Exercice 16
Soit u l’application linéaire de R3 dans R2 dont la matrice dans leur base canonique respective est
( )
2 −1 1
A= .
3 2 −3
Solutions :
1. Notons P la matrice de passage de (e1 , e2 , e3 ) à (e′1 , e′2 , e′3 ) et Q la matrice de passage de (f1 , f2 ) à (f1′ , f2′ ).
Alors on a :
0 1 1 ( )
1 1 1
P = 1 0 1 et Q = .
2 1 −1
1 1 0
on a det(P ) = 2 ̸= 0 et det(Q) = −1 2 ̸= 0 d’où :
La famille (e′1 , e′2 , e′3 ) est une base de R3 et (f1′ , f2′ ) est une base de R2 .
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2. Si B est la matrice de u dans les nouvelles bases, alors la formule du changement de base nous dit que
B = Q−1 AP . Or, ( )
−1 1 1
Q =
1 −1
de sorte que ( )
−1 3 6
B= .
1 3 −4
Exercice 17
Soit M ∈ Mn (C).
1. Montrer que si rg(M ) = 1, il existe deux vecteurs X et Y tels que M = XY t .
2. Montrer que si rg(M ) = 2, il existe deux couples de vecteurs indépendants (X, Z) et (Y, T ) tels
que M = XY t + ZT t .
3. Généraliser aux matrices de rang k.
Solutions :
λ1 µ1
.. , alors XY t est la matrice
Le point de départ de l’exercice est le suivant. Si X = ... et Y = .
λn µn
λ1 Y t
..
XY t = . = (λi µj )(i,j)∈[[ 1,n ]]2 .
λn Y t
1. Puisque le rang
de M est égal à 1, alors une des lignes de M , disons Lp , est telle que Li = λi Lp pour tout i.
λ1
Posons X = ... et Y tel que Y t = Lp . Alors on vérifie facilement que M = XY t .
λn
2. Puisque le rang de M est égal à 2, on peut sélectionner deux lignes Lp et Lq telles que, pour chaque i, on
t t
a Li = λi Lp + µi Lq , et les lignes Lp et Lq sont indépendantes. On
posealors Y = Lp, T = Lq (le couple
λ1 µ1
.. ..
(Y, T ) est bien constitué de deux vecteurs indépendants) et X = . , Z = . . Les vecteurs X et
λn µn
Z sont aussi indépendants. En effet, on a (λp , µp ) = (1, 0) et (λq , µq ) = (0, 1). Si aX + bZ = 0, en étudiant
la p-ième ligne, on trouve a = 0, et en étudiant la q-ième ligne, on trouve b = 0.
3. Clairement, la même méthode prouve que si le rang de M vaut k, il existe deux couples de k vecteurs
indépendants (X1 , . . . , Xk ) et (Y1 , . . . , Yk ) tels que
M = X1 Y1t + · · · + Xp Ypt .
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Exercice 18
Solutions :
1. (a) Soit y ∈ Im(p). Alors y = p(x). On en déduit p(y) = p(p(x)) = p(x) = y. Prouvons maintenant que
ker(p) et Im(p) sont en somme directe. Si y ∈ ker(p) ∩ Im(p), alors y = p(y) = 0. Pour prouver que les
deux sous-espaces sont supplémentaires, il y a deux alternatives :
• la première est d’utiliser le théorème du rang (le faire!). Cette méthode suppose néanmoins que E
est de dimension finie, ce que l’on ne suppose pas à ce moment de l’exercice.
• la seconde est de faire à la main! Prenons donc x ∈ E, et posons y = x − p(x). Il est clair que
x = p(x) + y, et comme p(y) = 0, y ∈ ker(p).
(b) Considérons une base de E formée par la réunion d’une base de Im(p) et d’une base de ker(p) (on obtient
bien une base de E car les sous-espaces sont supplémentaires). Alors la matrice de p dans cette base a
exactement la forme voulue. La trace de p (ie la trace de cette matrice) vaut donc le nombre de vecteurs
dans une base de Im(p), donc la dimension de Im(p), c’est-à-dire encore le rang de p.
2. Il est clair que Im(pj ) = Ej ⊂ ker(pi ) ce qui prouve que pi ◦ pj = 0. D’autre part, si x ∈ Ei , on a
p1 (x) + · · · + pi (x) + · · · + pn (x) = 0 + · · · + x + · · · + 0 = x.
On a p1 + · · · + pn = IdE sur chaque Ei , donc sur tout l’espace par ”recollement”. En outre, le calcul de la
trace du projecteur à l’aide de la trace de sa matrice dans cette base montre que cette trace vaut exactement
le nombre de vecteurs d’une base de Im(p), c-est-à-dire exactement le rang de p.
Exercice 19
Soit n ≥ 1. Pour (i, j) ∈ {1, . . . , n}2 , on note Ei,j la matrice dont tous les coefficients sont nuls, sauf le
coefficient situé à la i-ième ligne et à la j-ième colonne qui vaut 1.
1. Soit A ∈ Mn (R). Calculer AEi,j et Ei,j A.
2. En déduire quelles sont les matrices de Mn (R) qui commutent avec toutes les matrices de Mn (R).
Solutions :
1. On effectue les produits comme d’habitude. Notant A = (ak,l ), toutes les colonnes de AEi,j sont nulles sauf
la j-ième. Le terme à la l-ième ligne et à la j-ième colonne de AEi,j est égal à al,i . On a donc
0 . . . a1,i . . . 0
.. ..
. a2,i .
AEi,j = .
. .. .
.. .. .
0 . . . an,i . . . 0
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De même, on obtient
0 ... ... 0
.. ..
. .
Ei,j A =
aj,1 aj,2 ... aj,n
. ..
.. .
0 ... ... 0
où la seule ligne non-nulle est la i-ième.
2. Remarquons d’abord que A ∈ Mn (R) commute avec tous les éléments de Mn (R) si et seulement si AEi,j =
Ei,j A pour tout i, j. L’implication directe est évidente. Réciproquement, si A commute avec tous les Ei,j ,
alors, comme (Ei,j )1≤i,j≤n est une base de Mn (R), toute matrice M ∈ Mn (R) s’écrit (de façon unique)
∑
n
M= αi,j Ei,j .
i,j=1
On a alors
∑
n
AM = αi,j AEi,j
i,j=1
∑n
= αi,j Ei,j A
i,j=1
= M A.
Ceci prouve bien que A commute avec toute matrice M . Maintenant, soit A une matrice qui commute avec
tous les Ei,j . Fixons i, j. On a AEi,j = Ei,j A. De la forme de ces deux matrices calculée à la question
précédente, on remarque qu’elles doivent avoir tous leurs coefficients nuls, sauf éventuellement celui situé à
l’intersection de la i-ième ligne et de la j-ième colonne. Ainsi, on obtient
• aj,k = 0 si k ̸= j. Puisque ceci est valable pour j arbitraire, la matrice A est diagonale.
• ai,i = aj,j , en identifiant les coefficients situés à l’intersection de la i-ième ligne et de la j-ième colonne
de respectivement AEi,j et Ei,j A. Puisque i et j sont quelconques, tous les coefficients diagonaux de A
sont égaux.
Ainsi, on vient de prouver que A = λIn pour un certain réel λ. Réciproquement, toute matrice de cette forme
commute avec les éléments de Mn (R).
Si on interprète ce calcul dans le langage des applications linéaires, on a prouvé que les endomorphismes d’un
espace vectoriel de dimension finie qui commutent avec tous les autres endomorphismes de cet espace sont
les homothéties.
Exercice 20
Soit f une forme linéaire sur Mn (C) telle que ∀(A, B) ∈ (Mn (C))2 , f (AB) = f (BA). Montrer qu’il
existe un complexe a tel que f = aTr.
Solutions : ∑
Soit f une forme linéaire sur Mn (C). Pour A = (ai,j )1⩽i,j⩽n , posons f (A) = 1⩽i,j⩽n αi,j ai,j où les αi,j sont
et
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Exercice 21
Solutions :
Soit H un hyperplan de Mn (R). H est le ∑ noyau d’une forme linéaire non nulle f .
Pour M = (mi,j )1⩽i,j⩽n , posons f (M ) = 1⩽i,j⩽n ai,j mi,j où les ai,j sont n2 scalaires indépendants de M et
non tous nuls. ∑n
ai,i
1er cas. Supposons qu’il existe deux indices distincts k et l tels que ak,l ̸= 0. Soit M = In − i=1 Ek,l .
∑ ak,l
n
M est
∑n
inversible car triangulaire à coefficients diagonaux tous non nuls et M est dans H car f (M ) = i=1 ai,i −
ai,i
ak,l i=1 = 0.
ak,l
0 1 0 ... 0
.. . . .. .. .
.
. . . ..
2ème cas. Si tous les ak,l , k ̸= l, sont nuls, H contient la matrice inversible ... ..
. 0 .
..
0 . 1
1 0 ... ... 0
Exercice 22
1. Soit E un espace vectoriel et f ∈ L(E). Montrer que f est une homothétie si et seulement si,
pour tout x ∈ E, la famille (x, f (x)) est liée.
2. Soit A ∈ Mn (K) de trace nulle. Montrer que M est semblable à une matrice n’ayant que des zéros
sur la diagonale.
Solutions :
1. Si f est une homothétie, alors (x, f (x)) est bien toujours liée. Réciproquement, l’hypothèse nous dit, que
pour tout x non-nul, il existe un scalaire λx tel que f (x) = λx x. On doit prouver qu’il existe un scalaire λ
tel que λx = λ pour tout x de E, ou encore que λx = λy quels que soient x et y non-nuls. Si la famille (x, y)
est liée, c’est clair, car y = µx et µλy x = λy y = f (y) = µf (x) = µλx x et on peut simplifier par µx ̸= 0. Si la
famille (x, f (x)) est libre, calculons f (x + y). D’une part,
d’autre part,
f (x + y) = f (x) + f (y) = λx x + λy y.
Puisque la famille (x, y) est libre, toute décomposition d’un vecteur à l’aide de combinaison linéaire de ces
vecteurs est unique. On obtient donc λx = λy = λx+y , ce qui est le résultat voulu.
2. On va raisonner par récurrence sur n, le résultat étant vrai si n = 1. Soit f l’application linéaire associée à
A dans la base canonique de Kn . Si f est une homothétie, alors A est diagonale et comme sa trace est nulle,
c’est la matrice nulle. Sinon, soit x ∈ Kn tel que (x, f (x)) est libre. Alors on peut compléter cette famille en
une base (x, f (x), e3 , . . . , en ). Dans cette base, la matrice de f est semblable à
0 ∗ ... ∗
1
N = 0 N ′ .
..
.
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Autrement dit, M est semblable à N . Puisque N est de trace nulle, N ′ est de trace nulle. On peut lui
appliquer l’hypothèse de récurrence : il existe Q ∈ GLn−1 (K) tel que Q−1 N ′ Q soit une matrice n’ayant que
des zéros sur la diagonale. Posons alors
1 ∗ ... ∗
0
P = 0 Q .
..
.
Alors, P est inversible, et on vérifie aisément que P −1 N P est une matrice n’ayant que des zéros sur la
diagonale. Ainsi, N , donc M , est semblable à une telle matrice.
Exercice 23
σ étant une permutation de {1, ..., n} donnée, on définit la matrice notée Pσ , carrée d’ordre n dont le
terme ligne i colonne j est δi,σ(j) (où δi,j est le symbôle de Kronecker. On note G l’ensemble des Pσ
où σ décrit Sn .
1. (a) σ et σ ′ étant deux éléments de Sn , calculer Pσ × Pσ′ .
(b) En déduire que (G, ×) est un sous-groupe de (GLn (R), ×), isomorphe à (Sn , ◦) (les matrices
Pσ sont appelées matrices de permutation ).
2. (Une utilisation des Pσ ) A étant une matrice carrée donnée, calculer APσ et Pσ A. Que constate-
t-on ?
Solutions :
1. (a) Soient σ et σ ′ deux éléments de Sn . Soit (i, j) ∈ {1, ..., n}2 . Le coefficient ligne i, colonne j de Pσ Pσ′
vaut
∑
n
δi,σ(k) δk,σ′ (j) = δi,σ(σ′ (j)) ,
k=1
et est donc aussi le coefficient ligne i, colonne j de la matrice Pσ◦σ′ . Par suite,
(b) Soit σ ∈ Sn . D’après a), Pσ Pσ−1 = Pσ◦σ−1 = PId = In = Pσ−1 Pσ . On en déduit que toute matrice Pσ
est inversible, d’inverse Pσ−1 . Par suite, G ⊂ GLn (R) (et clairement, G ̸= ∅).
Soit alors (σ, σ ′ ) ∈ (Sn )2 .
Pσ Pσ−1
′ = Pσ Pσ′ −1 = Pσ◦σ′ −1 ∈ G.
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2. Soit (i, j) ∈ {1, ..., n}2 . Le coefficient ligne i, colonne j de APσ vaut :
∑
n
ai,k δk,σ(j) = ai,σ(j) .
k=1
Ainsi, l’élément ligne i, colonne j, de APσ est l’élément ligne i, colonne σ(j), de A, ou encore, si j est un
élément donné de {1, ..., n}, la j-ème colonne de APσ est la σ(j)-ème colonne de A. Ainsi, si on note C1 ,...,Cn
les colonnes de A (et donc A = (C1 , ..., Cn )), alors APσ = (Cσ(1) , ..., Cσ(n) ). En clair, multiplier A par Pσ à
droite a pour effet d’appliquer la permutation σ aux colonnes de A (puisque Pσ est inversible, on retrouve le
fait que permuter les colonnes de A ne modifie pas le rang de A).
De même, le coefficient ligne i, colonne j, de Pσ A vaut
∑
n ∑
n
δi,σ(k) ak,j = δσ−1 (i),k ak,j = aσ−1 (i),j ,
k=1 k=1
(on a utilisé σ(k) = i ⇔ k = σ −1 (i)) et multiplier A par Pσ à gauche a pour effet d’appliquer la permutation
σ −1 aux lignes de A.
Exercice 24
1. Soit A ∈ Mn (K) de diagonale nulle. Montrer qu’il existe dans Mn (K) une matrice diagonale D
et une matrice X telles que DX − XD = A.
2. Pour tout n ∈ N∗ , montrer qu’à tout endomorphisme u de trace nulle d’un K-espace vectoriel E
de dimension n, on peut associer une base de E dans laquelle u est représenté par une matrice de
diagonale nulle.
3. Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie n > 0, et C(E) l’ensemble des commutateurs
de L(E) (i.e. l’ensemble des applications de la forme f g − gf ).
Montrer que C(E) est un sous-espace vectoriel de L(E) ; en donner une base.
Solutions :
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Exercice 25
Dans E = Rn , on considère l’hyperplan H d’équation x1 + ... + xn = 0 dans la base canonique (ei )1≤i≤n
de E. Pour σ ∈ Sn donnée, on considère l’endomorphisme fσ de E défini par : ∀i ∈ E, fσ (ei ) = eσ(i) .
1
∑
On pose alors p = n! σ∈Sn fσ . Montrer que p est une projection dont on déterminera l’image et la
direction.
Solutions :
Pour (x1 , ..., xn ) ∈ E, on pose φ((x1 , ..., xn )) = x1 + ... + xn . φ est une forme linéaire non nulle sur E et H est
le noyau de φ. H est donc bien un hyperplan de E.
Il est clair que, pour (σ, σ ′ ) ∈ Sn2 , fσ ◦ fσ′ = fσ◦σ′ . (L(E), +, .) est un espace vectoriel et donc, p est bien un
endomorphisme de E.
( )2
1 ∑ ∑
p2 = 2 fσ = fσ ◦ fσ′ .
n!
σ∈Sn (σ,σ ′ )∈(Sn )2
Mais, (Sn , ◦) est un groupe fini. Par suite, l’application Sn → Sn , injective (même démarche que dans
σ 7→ σ ◦ σ ′ ∑ ∑
l’exercice précédent ), est une permutation de Sn . On en déduit que, pour σ ′ donnée, σ∈Sn fσ◦σ′ = σ∈Sn fσ .
Ainsi, en posant q = n!p.
1 ∑ ∑ 1 ∑ 1 1
p2 = 2
( fσ◦σ′ ) = 2 q = 2 .n!q = q = p.
n! ′ n! ′ n! n!
σ ∈Sn σ∈Sn σ ∈Sn
p est donc une projection. Déterminons alors l’image et le noyau de p. Soit i ∈ {1, ..., n}.
1 ∑ 1 ∑
p(ei ) = fσ (ei ) = eσ(i) .
n! n!
σ∈Sn σ∈Sn
Maintenant, il y a (bien sûr) autant de permuations σ telles que σ(i) = 1, que de permutations σ telles que
n = (n − 1)!. Donc,
σ(i) = 2,... ou de permutations σ telles que σ(i) = n, à savoir n!
1 n! ∑ 1∑
n n
∀i ∈ {1, ..., n}, p(ei ) = ek = ek .
n! n n
k=1 k=1
1
∑n
Posons u = n k=1 ek . D’après ce qui précède,
∑
n ∑
n ∑
n
p(x) = 0 ⇔ xk p(ek ) = 0 ⇔ ( xk )u = 0 ⇔ xk = 0 ⇔ x ∈ H.
k=1 k=1 k=1
Exercice 26
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Solutions :
Nous allons procéder par récurrence sur n. On commence par remarquer que, pour n = 2, on a V (α1 , α2 ) = α2 −α1 .
Cette formule est vraie pour n = 2, et supposons là vraie au rang n − 1. Si deux des αi sont égaux, la formule est
trivialement vraie, les deux termes étant égaux à 0. On suppose donc que les αi sont tous distincts, et on considère
P (x) = V (α1 , . . . , αn−1 , x). Le développement de ce déterminant par rapport à la dernière colonne prouve que
P est un polynôme de degré exactement n − 1, et de coefficient dominant V (α1 , . . . , αn−1 ). Or, si x = αi , avec
i ≤ n − 1, le déterminant possède deux colonnes identiques et est donc nul. Ces valeurs sont donc les racines de P
(il y en a exactement n − 1), et P se factorise sous la forme :
Exercice 27
Soit A = (ai,j ) ∈ Mn (R). On note A(x) la matrice dont le terme général est ai,j + x.
1. Montrer que la fonction x 7→ det(A(x)) est une fonction polynômiale de degré inférieur ou égal à
1.
α1 a ... a
.. ..
b α2 . .
.. .
.. ..
. . . a
b ... b αn
Solutions :
1. Retranchons la première colonne à toutes les autres colonnes. Alors le déterminant de A(x) est égal au
déterminant d’une matrice dont la première colonne est constituée par des termes du type ai,1 + x et tous les
autres coefficients sont des constantes (ne dépendent pas de x). Si on développe ce déterminant par rapport
à la première colonne, on trouve que
∑
n
det(A(x)) = (−1)i (ai,1 + x) det(Ai )
i=1
De même, on a
∏
n
D(−b) = (αi − b).
i=1
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Exercice 28
a b 0 ... 0
.. ..
c a b . .
∆n = .. .. .. .
0 . . . 0
.. .. .. ..
. . . . b
0 ... 0 c a
Solutions :
b 0 ...
c a b 0 ...
∆n+2 = a∆n+1 − c ..
. .
0 c a b
.. .. ..
0 0 . . .
On développe encore le second déterminant par rapport à la première ligne, et on trouve le résultat demandé
:
∆n+2 = a∆n+1 − bc∆n .
2. On va procéder par récurrence double. Précisément, on va prouver par récurrence sur n ≥ 1 l’hypothèse Hn
suivante :
(n+1)an (n+2)an+1
Hn : ”∆n = 2n et ∆n+1 = 2n+1 .”
3a2
Puisque ∆1 = a et ∆2 = a2 − bc = 4 , H1 est vraie. Supposons l’hypothèse vraie au rang n et prouvons-la
(n+2)an+1
au rang n + 1. On a directement ∆n+1 = 2n+1 . De plus,
Exercice 29
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Solutions :
Effectuons le calcul demandé. On obtient que la k-ième colonne de AM est égale à la k-ième colonne de M
P (x) = a1 + a2 x + · · · + an xn−1 ,
Exercice 30
Solutions :
) (
X Y
1. (a) Ici D est inversible. Nous aurons à envisager des matrices de la forme : N = où X, Y , Z et
Z T
T sont des matrices carrées d’ordre n. Rappelons que pour une telle matrice, si Y = 0 ou Z = 0, alors
det N =(det X det T . )
AX + BZ AY + BT
MN = , donc en prenant X = D, Y = 0, Z = −C et T = D−1 , on obtient,
CX + DZ CY + DT
compte tenu de CD = DC :
( ) ( )
D 0 AD − BC BD−1
N= et M N = ,
−C D−1 0 In
d’où det N = 1 et det M = det(AD − BC).
(b) Ici D n’est pas inversible.
( dispose des)deux polynômes de K[X] : P = det M (X) et Q = det(A(D − XIn ) − BC), où M (X) =
On
A B
.
C D − XIn
Comme C et D − tIn commutent pour tout t ∈ K, ce qui précéde montre que P et D prennent les mêmes
valeurs en tout point de K qui n’est pas valeur propre de K. Il en résulte que P = Q, et en particulier
que P (0) = Q(0).
2. Il suffit d’utiliser det M = det tM .
Exercice 31
( )
1
Soit A = ai +bj où a1 ,..., an , b1 ,...,bn sont 2n réels tels que toutes les sommes ai + bj soient
1≤i,j≤n
non nulles. Calculer detA (en généralisant l’idée du calcul d’un déterminant de Vandermonde par
l’utilisation d’une fraction rationnelle) et en donner une écriture condensée dans le cas ai = bi = i.
Page 54
MP2-AGADIR Préparation Algèbres:générale -linéaires – bilinéaires et EVN. 2020
Solutions :
Si deux des bj sont égaux, det(A) est nul car deux de ses colonnes sont égales. On suppose dorénavant que les bj
sont deux à deux distincts. Soient λ1 ,..., λn , n nombres complexes tels que λn ̸= 0. On a
1 ∑n
detA = det(C1 , ..., Cn−1 , λj Cj ) = detB,
λn j=1
∑n λj (X−a1 )...(X−an−1 )
où la dernière colonne de B est de la forme (R(ai ))1≤i≤n avec R = j=1 X+bj . On prend R = (X+b1 )...(X+bn ) .
2
R ainsi définie est irréductible (car ∀(i, j) ∈ [1, n] , ai ̸= −bj ). Les pôles de R sont simples et la partie entière
de R est nulle. La décomposition en éléments simples de R a bien la forme espérée. Pour ce choix de R, puisque
R(a1 ) = ... = R(an−1 ) = 0, on obtient en développant suivant la dernière colonne
1
∆n = R(an )∆n−1 ,
λn
avec
et d’autre part,
∏ ∏
n−1 ∏
n ∏
n−1
1 ∏
n
Van(1, 2, ..., n) = (j − i) = (j − i) = (n − i)! = k!.
i=1 j=i+1 i=1
n!
1≤i<j≤n k=1
Donc,
∏n 3
( k=1 k!)
∀n ≥ 1, Hn = ∏2n
n! × k=1 k!
2 .
Page 55
Concours National Commun – Session 2016 – Filière MP
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des raisonnements
constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier de rappeler avec précision
les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale sur sa copie et
poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.
Le sujet de cette épreuve est composé d’un problème.
Durée : 4 heures
Problème
Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2, on désigne par E = Mn (R) l’espace vectoriel des matrices
carrées d’ordre n à coefficients réels et on note par E ∗ = L (E, R), le R-espace vectoriel des formes linéaires
sur E, (une forme linéaire sur E est une application linéaire de E sur R). On rappelle qu’un hyperplan de E
est un sous-espace vectoriel supplémentaire à une droite vectorielle dans E. La matrice transposée de M est
notée tM . Si M ∈ E, on note Vect(M ) le sous-espace vectoriel de E engendré par M . On désigne par In la
matrice unité de Mn (R) et pour tout s ∈ N, on note [[1, n]] = {1, ..., s}.
On définit l’application trace, notée Tr, de E vers R comme suit, pour tout M = (mi,j )1≤i,j≤n ∈ E,
n
P
Tr(M ) = mk,k .
k=1
L’objet du problème est de montrer, dans la partie V, que tout hyperplan vectoriel de E contient au moins une
matrice inversible et dans la partie VI, que tout hyperplan vectoriel de E qui est muni d’un produit scalaire,
contient au moins une matrice orthogonale.
Partie I
Étude de quelques propriétés de l’application trace
1. (a) Montrer que Tr est une forme linéaire.
(b) Montrer que pour tous éléments A et B de E, Tr(AB) = Tr(BA) = Tr((tA)(tB)).
(c) Déterminer la dimension de ker Tr.
(d) Montrer que E = ker Tr ⊕ Vect(In ).
(e) Vérifier que ker Tr est un hyperplan de E qui contient au moins une matrice inversible.
2. Soit ϕ l’application qui, à toute matrice M de E associe ϕ(M ) = M + Tr(M )In .
(a) Montrer que ϕ est un automorphisme de E.
(b) i. Déterminer E1 (ϕ) = {M ∈ E; ϕ(M ) = M }.
ii. Montrer que En+1 (ϕ) = {M ∈ E; ϕ(M ) = (n + 1)M } = Vect(In ).
iii. En déduire que ϕ est diagonalisable et déterminer les valeurs propres de ϕ.
3. Soit J une matrice non nulle de E dont la trace est nulle. On considère ψ l’endomorphisme de E qui, à
toute matrice M de E associe ψ(M ) = M + Tr(M )J.
(a) Vérifier que le polynôme X 2 − 2X + 1 est un polynôme annulateur de ψ.
(b) Montrer que 1 est la seule valeur propre de ψ.
(c) ψ est-il diagonalisable ? Justifier la réponse.
Partie II
Un premier résultat préliminaire
Soient F et G deux espaces vectoriels de dimensions respectivement finies p ∈ N∗ et m ∈ N∗ . Soit u une
application linéaire de F vers G, de rang r tel que r ∈ N. Mm,p (R) désigne l’espace vectoriel des matrices à
coefficients réels, à m lignes et p colonnes.
1. Soit F1 un supplémentaire de ker u dans F , on considère l’application v : F1 → Im(u) telle que
x 7−→ v(x) = u(x). Montrer que v est un isomorphisme.
2. On suppose que 0 < r < min(p, m) et on note B = (e1 , ..., ep ) une base de F , telle que (e1 , ..., er ) soit
une base de F1 et (er+1 , ..., ep ) une base de ker u. On pose, pour tout entier naturel i ∈ [[1, r]], εi = v(ei ).
(a) Montrer qu’il existe une famille (εr+1 , ..., εm ) de vecteurs de G, telle que la famille C = (ε1 , ..., εm )
soit une base de G.
(b) Déterminer MatB,C (u), la matrice de u relativement aux bases B et C .
3. En déduire que pour toute matrice M de Mm,p (R), si 0 < r = rg(M ) < min(m, p), alors il existe
deux matrices
inversibles
S et T respectivement de Mm (R) et Mp (R) telles que M = SJm,p,r T −1 avec
Ir 0
Jm,p,r = ∈ Mm,p (R) et Ir la matrice identité de Mr (R).
0 0
4. Quelle est la forme de la matrice Jm,p,r , dans chaque cas suivant, ( 0 < r = p < m), ( 0 < r = m < p ), (
0 < r = m = p) ? Justifier la réponse.
Partie III
Un deuxième résultat préliminaire
Soit L un espace vectoriel sur R de dimension finie s( s ∈ N∗ ). Notons L∗ = L (L, R) l’espace des formes
linéaires de L. Soit B = (l1 , ..., ls ) une base de L. On note, pour touti ∈ [[1, s]], li∗ la forme linéaire sur L définie
1 si i = j
de la façon suivante, pour tout entier j ∈ [[1, s]], li∗ (lj ) = δij où δij = , le symbole de Kronecker.
0 sinon
1. Montrer que B ∗ = (l1∗ , ..., ls∗ ) est une famille libre de L∗ .
X s
2. Soit x ∈ L tel que x = xi li , montrer que, pour tout j ∈ [[1, s]], lj∗ (x) = xj .
i=1
3. En déduire que B est une famille génératrice de L∗ .
∗
4. En déduire la dimension de L∗ .
Partie IV
Une caractérisation d’une forme linéaire sur E
Soit A une matrice de E, on définit l’application φA de E vers R, de la façon suivante, pour tout M de E,
φA (M ) = Tr(AM ).
1. Vérifier que φA est une forme linéaire sur E.
2. Soit h l’application définie de E vers E ∗ par A → h(A) = φA .
Soit (i, j) ∈ [[1, n]] × [[1, n]], une matrice élémentaire Ei,j = (ek,l )1≤k,l≤n ∈ Mn (R) est définie comme suit,
pour tout couple d’entiers (k, l) ∈ [[1, n]] × [[1, n]], ek,l = δki δlj , ( δki ( resp. δlj ) est le symbole de Kronecker
qui est défini dans la partie III).
(a) Vérifier que h est une application linéaire.
(b) i. On pose A = (ak,l )1≤k,l≤n ∈ Mn (R) et soit (i, j) ∈ [[1, n]] × [[1, n]], calculer φA (Ei,j ) en fonction
des coefficients de la matrice de A.
ii. En déduire que h est injective.
Partie V
Tout hyperplan de E contient au moins une matrice inversible
Soit H un hyperplan de E.
1. Montrer que pour toute matrice A non nulle de E qui n’appartient pas à H, on a E = H ⊕ Vect(A).
2. Montrer qu’il existe une matrice B de E telle que H = ker(φB ).
0 ... ... 0 1
1 0
.. .. ..
3. On note r = rg(B) et on considère la matrice de E, P1 = . . .
0
. . . .. ..
. . . . . .
. .
0 ... 0 1 0
(a) Montrer que P1 est une matrice inversible.
ri,i = 1 si 1 ≤ i ≤ r
(b) On suppose que 0 < r < n et on note Rr = (ri,j )1≤i,j≤n , avec . Montrer
ri,j = 0 sinon
que P1 appartient à ker(φRr ).
4. En déduire que tout hyperplan H de E contient au moins une matrice inversible.
Partie VI
Tout hyperplan de E contient au moins une matrice orthogonale
L’espace vectoriel E étant muni du produit scalaire défini comme suit, pour toutes matrices M et N de E,
(M |N ) = Tr(tM N ). On rappelle que le groupe orthogonal et l’espace vectoriel des matrices symétriques de
E sont notés respectivement On = {M ∈ E; tM M = In } et Sn = {M ∈ E; tM = M }.
Soit N un élément de On , on définit l’application θN de E dans lui-même comme suit, pour tout P de E,
θN (P ) =t N P N .
1. On pose A = (ai,j )1≤i,j≤n et B = (bi,j )1≤i,j≤n deux éléments de E.
n Pn
(a) Montrer que (A|B) = ai,j bi,j .
P
i=1 i=1
(b) Vérifier que tout hyperplan de E est l’orthogonal d’une matrice Y non nulle, cet hyperplan sera
noté HY .
(c) Montrer que pour toute matrice orthogonale N de E, θN est un automorphisme d’algèbres de E.
(d) Vérifier que pour toutes matrices N1 et N2 orthogonales de E, θN1 ◦ θN2 = θN2 N1 et (θN1 )−1 = θtN1 .
2. Montrer que pour toute matrice orthogonale N de E, θN est une bijection de On sur lui-même.
3. Montrer que pour toute matrice orthogonale N de E, θN est une bijection de Sn sur lui-même.
4. Soit Y une matrice non nulle de E, P un élément de E et N une matrice orthogonale de E, montrer que
la matrice P appartient à HY si et seulement si θN (P ) appartient à HθN (Y ) .
1
5. On suppose dans cette question que n est pair. Soit Y un élément non nul de E. On pose Ys = (Y +tY ).
2
(a) Montrer que On ∩ Sn ∩ HY = On ∩ Sn ∩ HYs .
(b) Montrer qu’il existe une matrice orthogonale U de E telle que Y 0 = θU (Ys ) soit diagonale.
0 ... 0 1
..
. ... ... 0
(c) On considère la matrice suivante Q = . de E, vérifier que Q ∈ On ∩ Sn ∩ HY .
0 . . . . . . ..
0
1 0 ... 0
F IN DE L’ ÉPREUVE
Page 60
C ONCOURS N ATIONAL COMMUN - S ESSION 2016 - F ILIÈRE MP
Épreuve de mathématiques II
Correction
Partie I
Étude de quelques propriétés de l’application trace
1. (a) ∀A, B ∈ E, ∀λ ∈ R, on a tr(A + λB) = tr(A) + λ tr(B), donc l’application tr est linéaire.
n
X
(b) Posons A = (aij )1≤i,j≤n , B = (bij )1≤i,j≤n et C = AB = (cij )1≤i,j≤n avec cij = aik bkj . On a
k=1
n
X n X
X n n X
X n
tr(AB) = cii = aik bki = bki aik = tr(BA).
i=1 i=1 k=1 k=1 i=1
E = ker(tr) ⊕ Vect(In ).
6 j sont
(e) Les matrices élémentaires Eij avec i = toutes éléments de ker(tr) et par combinaison
linéaire la matrice
0 1 0 ... 0
0 0 1 . . . 0
M = ... ... .. . . ..
. . .
0 0 0 . . . 1
1 0 0 ... 0
appartient à ker(tr). M est inversible, car par exemple égale à la matrice de passage de la base
canonique (e1 , e2 , ..., en ) de Rn à la base (en , e1 , ..., en−1 ).
2. (a) Il est clair que ϕ est un endomorphisme de E, de plus si ϕ(M ) = 0, alors M = − tr(M )In donc
mij = 0 pour i 6= j et ∀i, mii = − tr(M ), d’où tr(M ) = −n tr(M ) ou encore tr(M ) = 0 = mii
et ceci pour tout i.
Finalement M = 0 et par conséquent ϕ est endomorphisme injectif, donc est un automor-
phisme de E.
(b) i. ϕ(M ) = M si, et seulement si, tr(M ) = 0, donc E1 (ϕ) = ker(tr).
tr M
ii. ϕ(M ) = (n + 1)M si, et seulement si, tr(M )In = nM ou encore M = In donc mij = 0
n
tr M
pour i 6= j et mii = , donc nécessairement m11 = m22 = ... = mnn pour tout i. D’où
n
M = λIn avec λ ∈ R. Donc En+1 (ϕ) ⊂ Vect(In ). L’inclusion réciproque est évidente. D’où
En+1 (ϕ) = Vect(In ).
iii. D’après les deux questions précédentes 1 et n + 1 sont des valeurs propres de ϕ dont
les sous-espaces propres sont E1 (ϕ) et En+1 (ϕ) et comme E1 (ϕ) = ker(tr) et En+1 (ϕ) =
Vect(In ), alors les sous-espaces propres sont supplémentaires ( la question 1. d) de la
partie I ), donc ϕ est diagonalisable.
ψ 2 (M ) = ψ(M )+tr(M )ψ(J) = M +tr(M )J+tr(M )J+tr(M ) tr(J)J = ψ(M )+tr(M )J = 2ψ(M )−M,
Partie II
Un premier résultat préliminaire
1. Il est clair que v est linéaire, de plus si x ∈ F1 tel que v(x) = 0, alors u(x) = 0, donc x ∈ ker u ∩ F1 =
{0}, donc x = 0. D’autre part dim F1 = dim Im(u), donc v est un isomorphisme.
2. (a) Puisque v est un isomorphisme la famille (ε1 , ..., εr ) est une base de Im(u). D’après le théo-
rème de la base incomplète, il existe des vecteurs (εr+1 , ..., εn ) telle que la famille (ε1 , ..., εr , εr+1 , ..., εm )
soit une base de G.
(b) Relativement aux bases précédentes, la matrice de u est de la forme :
Ir 0
MatB,C (u) = .
0 0
3. Notons u l’endomorphisme canoniquement associé à M . D’après ce qui précède il existe une base
B de Rp et une base C de Rm telles que
Ir 0
MatB,C (u) = .
0 0
Partie III
Un deuxième résultat préliminaire
s
X s
X
1. Soit λ1 , λ2 , ..., λn des scalaires réels tels que λi li∗ = 0, donc ∀j ∈ [[1, s]], 0 = λi li∗ (lj ) = λj ,
i=1 i=1
donc la famille (l1∗ , l2∗ , ..., ls∗ ) est libre.
s
X s
X
2. Par linéarité, ∀k ∈ [[1, s]], lk (x) = lk∗ xj lj = xj lk∗ (lj ) = xk .
j=1 j=1
s
X
3. Soit l une forme linéaire et x = xi li un élément de L. On a :
i=1
s
X s
X s
X
l(x) = xi l(li ) = li∗ (x)l(li ) = αi li∗ (x)
i=1 i=1 i=1
en posant αi = l(li ). Nous voyons donc que les s formes linéaires l1∗ , l2∗ , ..., ls∗ engendrent L∗ et
comme elles sont libres, ces formes linéaires décrivent une base de L∗ .
4. D’après ce qui précède, L∗ = Vect(l1∗ , l2∗ , ..., ls∗ ), d’où dim L∗ = s = dim L.
Partie IV
Une caractérisation d’une forme linéaire sur E
1. L’application φA est clairement linéaire, c’est une conséquence de la linéarité de l’application trace..
2. (a) Soient A et B de E et λ ∈ R. Pour tout M ∈ E, on a :
Partie V
Tout hyperplan de E contient au moins une matrice
inversible
1. Soit ϕ une forme linéaire non nulle telle que H = ker ϕ. Il suffit donc de montrer que les deux sous-
espaces H et Vect(A) sont supplémentaires puisque la somme des dimensions est égale celle de E.
Soit M ∈ H ∩ Vect(A), alors il existe λ ∈ R tel que M = λA et ϕ(M ) = 0. D’où ϕ(λA) = λϕ(A) = 0,
comme ϕ(A) 6= 0, donc λ = 0 et par conséquent M = 0.
2. Il existe une matrice B telle que pour toute matrice M , on ait ϕ(M ) = tr(BM ) = φB (M ) ( d’après
la question 2.c) de la partie IV ). Donc H = ker ϕ = ker(φB ).
3. (a) P1 est inversible, c’est la matrice de passage de la base canonique (e1 , e2 , ..., en ) de Rn à la base
(e2 , e3 , ..., en , e1 ).
(b) On vérifie facilement que tr(Rr P1 ) = 0 ( Rr P1 a sa diagonale nulle ).
4. B est équivalente à Rr : P BQ = Rr , où P et Q sont inversibles. On a donc, pour toute matrice M ,
Si on trouve Y inversible telle que tr(Rr Y ) soit de trace nulle, on a gagné (on pose M = Q−1 Y P −1
qui reste à la fois dans GLn (R) et dans l’hyperplan H ). Pour cela, on peut par exemple poser
Y = P1 .
Partie VI
Tout hyperplan de E contient au moins une matrice
orthogonale
n
X n
X
1. (a) Posons C = tAB = (cij )1≤i,j≤n avec cij = aki bkj . D’où (A|B) = tr(tAB) = cii =
k=1 i=1
n X
X n
aki bkj .
i=1 k=1
(b) Soit H un hyperplan de E, donc il existe une matrice B telle que H = ker(φB ), donc il suffit
de prendre Y = tB.
(c) On peut vérifier facilement que ∀P1 , P2 ∈ E et ∀λ ∈ R, on a :
θN (λP1 + P2 ) = λθN (P1 ) + θN (P2 ),
et
θN (P1 P2 ) = θN (P1 )θN (P2 ),
de plus
θN (In ) = tN In N = In .
Enfin, θN (P ) = tN P N = 0 si, et seulement si, P = 0, car N est inversible.
En conclusion, θN est un automorphisme d’algèbres.
(d) On a, pour tout P ∈ E, θN1 ◦ θN2 (P ) = θN1 (tN2 P N2 ) = tN1 (tN2 P N2 )N1 = t(N2 N1 )P (N2 N1 ) =
θN2 N1 (P ) donc θN1 ◦ θN2 = θN2 N1 . En particulier, θN1 ◦ θtN1 = θtN1 N1 = θIn = IdE , donc
(θN1 )−1 = θtN1 .
2. Soit P une matrice orthogonale. On a :
(θN (P ))−1 = (tN P N )−1
= N P −1 N
t
t
= N tP N
t
= (θN (P ))
et donc θN (P ) est orthogonale. De plus θN (P ) = P 0 est équivalent à θtN (P 0 ) = P , il en résulte que
θN est une bijection de On sur lui-même .
3. Soit P une matrice symétrique. On a :
t tt
(θN (P )) = ( NPN)
t
= N tP N
t
= NPN
= θN (P )
et donc θN (P ) est symétrique. De plus θN (P ) = P 0 est équivalent à θtN (P 0 ) = P , il en résulte que
θN est une bijection de Sn sur lui-même .
4. On a
(θN (Y )|θN (P )) = tr(t(tN Y N )(tN P N ))
= tr(tN tY N tN P N )
= tr(tN tY P N )
= tr(tY P )
= (Y |P )
Donc (θN (Y )|θN (P )) = 0 si, et seulement si, (Y |P ) = 0, c’est-à-dire P ∈ HY si, et seulement si,
θN (P ) ∈ HθN (Y ) .
5. (a) Soit M ∈ On ∩ Sn . Puisque M est symétrique, on a les égalités :
(Y |M ) = −(tY |M )
On ∩ Sn ∩ HY = On ∩ Sn ∩ HYs .
(b) La matrice Ys étant symétrique réelle, donc elle est diagonalisable dans une base orthonormée
( théorème spectral ), autrement dit il existe une matrice orthogonale U telle que tU Ys U =
θU (Ys ) = Y 0 soit diagonale.
n X
X n
(c) Il est clair que Q est orthogonale et symétrique, de plus (Q|Y 0 ) = (Q)ij (Y 0 )ij = 0 ( les
i=1 j=1
deux diagonales de Q et de Y 0 ne se coupent pas, car n est pair ), donc
Q ∈ On ∩ Sn ∩ HY 0 .
et par conséquent U QtU ∈ On ∩Sn ∩HYs = On ∩Sn ∩HY , c’est-à-dire θtU (Q) ∈ On ∩Sn ∩HY .
(e) La matrice θtU (Q) répond à la question.
(a) Soit f l’endomorphisme canoniquement associé à Y ( Y donc la matrice de f dans la base
canonique de Rn ). Donc, si U est une matrice orthogonale, θU (Y ) est la matrice de f dans une
autre base orthonormée. Donc pour trouver une telle matrice U il suffit de faire un change-
ment des éléments de la base en permutant les vecteurs de la base de tel manière à avoir
(b) Si dn,n = 0, alors tous les éléments diagonaux de U sont nuls, dans ce cas on peut prendre la
matrice In qui est orthogonale.
(c) i. On a t 0 0
t P 0 P 0
Pα Pα = tA = In .
0 α 0 Aα
Donc Pα est orthogonale.
ii.
2p−1
X
(Pα |D) = (−1)k εk dkk + (ε2p d2p,2p + ε2p+1 d2p+1,2p+1 ) cos α
k=1
+(ε2p+1 d2p+1,2p − ε2p d2p,2p+1 ) sin α
2p−1
X
= (−1)k |dkk | + (|d2p,2p | + |d2p+1,2p+1 |) cos α
k=1
+(ε2p+1 d2p+1,2p − ε2p d2p,2p+1 ) sin α
Il suffit donc de prendre a = |d2p,2p | + |d2p+1,2p+1 | > 0, b = ε2p+1 d2p+1,2p − ε2p d2p,2p+1 et
2p−1
X
c= (−1)k |dkk |.
k=1
√ c
iii. Si |c| ≤ a, alors nécessairement |c| ≤ a2 + b2 , et donc l’équation sin (α + β) = √
a + b2
2
en α admet des solutions dans R.
iv. Montrons la propriété par récurrence sur p. Pour p = 1, l’inégalité devient
a1 ≤ a2 + a3
ce qui est bien vérifie, car (an )n est positive et croissante. Supposons la propriété vraie à
l’ordre p. Alors
2p+1
X 2p−1
X
(−1)k−1 ak = (−1)k−1 ak − a2p + a2p+1
k=1 k=1
≤ a2p + a2p+1 − a2p + a2p+1
≤ 2a2p+1
≤ a2p+2 + a2p+3
donc l’inégalité est vraie à l’ordre p + 1. Elle est donc vraie pour tout p ∈ N∗ .
v. D’après la question iii.
2p−1
X
|c| = (−1)k |dkk | ≤ |d2p,2p | + |d2p+1,2p+1 | = |a|
k=1
I. Rappel de cours .
I.1 Groupes
Définition : Structure de groupe : Soit G un ensemble et ∗ une loi de composition interne sur G.
On dit que (G, ∗) a une structure de groupe lorsque :
• ∗ est une lci sur G ;
• ∗ est associative ;
• ∗ admet un élément neutre eG ∈ G ;
• tout élément x ∈ G doit admettre un symétrique pour ∗ dans G.
Si de plus, ∗ est commutative, on dira que (G, ∗) est un groupe commutatif ou abélien.
• ∀x ∈ H, x−1 ∈ H
• ∀x, y ∈ H, x ∗ y ∈ H.
OU
• eG ∈ H
• ∀x, y ∈ H, x ∗ y −1 ∈ H
Définition / Théorème : groupe produit : Soit (G, ∗) et (G′ , •) deux groupes (resp. commutatifs).
En définissant dans G × G′ la loi □ par :
Morphisme de groupe Soient (G, ⋆) et (H, ⋄) deux groupes et f une application de G dans H. f est un
morphisme de groupe si
∀(x, y) ∈ G2 , f (x ⋆ y) = f (x) ⋄ f (y)
Dans ce cas, ker f = {x ∈ G, f (x) = eH } est un sous-groupe de G et Im f = {f (x), x ∈ G} est un sous-groupe de
H.
67
MP2-AGADIR Préparation Algèbres:générale -linéaires – bilinéaires et EVN. 2020
Définition : sous-goupe engendré : Soit (G, ∗) un groupe et A une partie de G. On appelle sous-groupe
engendré par A, noté Gr(A) ou < A > , le plus petit sous-groupe (au sens de l’inclusion) contenant A.
Si A = ∅, ⟨A⟩ = {e}.
Si A ̸= ∅, ⟨A⟩ = {a1 × a2 × . . . × ap | p ∈ N∗ , ∀i ∈ [[ 1, p ]], ai ou a−1
i ∈ A}
Une partie A d’un groupe (G, ×) est dite génératrice de G si ⟨A⟩ = G.
Un groupe G est dit monogène si ∃x ∈ G; G = ⟨{x}⟩ = {xk | k ∈ Z} et G est dit cyclique s’il est monogène et fini.
Générateurs de (Sn , ◦) (Sn , ◦) est un groupe non commutatif dés que n ≥ 3 est fini de cardinal n! et est engen-
dré par les cycles et aussi par les transposition {(i , j) |1 ≤ i < j ≤ n}.
Groupe (Z/nZ, +)
1. Si n ∈ N et a ∈ Z, on note a la classe de congruence de a modulo n définie par :
a = {b ∈ Z | b ≡ an} = {a + kn, k ∈ Z}
Il y a autant d’éléments dans Z/nZ que de restes possibles dans la division euclidienne par n, c’est-à-dire n.
Ordre d’un élément Soit (G, ·) un groupe de neutre e. Soit a ∈ G. Soit < a > le groupe engendré par a (des
puissances de a). Alors :
• ou bien ∀k ∈ N∗ ; ak ̸= e : on dit que a est d’ordre infini.
– Card (< a >) = ∞ ;
– an = e ⇔ n = 0 ;
{ }
– < a >= ak , |, k ∈ Z isomorphe a (Z, +).
• ou bien ∃k ∈ N∗ ; ak = e , alors ∃!n ∈ N⋆ tel que : < a > est isomorphe à (Z/nZ, +): on dit que a est d’ordre
n et noté o(a) .
– Card (< a >) = n ;
({ })
– n = M in k ∈ N⋆ /ak = 0 ;
{ }
– < a >= e, a1 , a2 , . . . , an−1 .
– si a est d’ordre fini alors ∀k ∈ Z, ak = e ⇒ o(a) divise k
– Si G est fini alors l’ordre de tout élément de G divise le cardinal de G (∀a ∈ G, o(a)|CardG), ie
∀a ∈ G, aCardG = e.
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• 1 A ∈ A′ ;
• ∀a, b ∈ A′ ,
1. a + (−b) ∈ A′ ;
2. a · b ∈ A′ .
Morphisme d’anneau : Soit (A, +, ·) et (A′ , ⊕, ⊗) deux anneaux. Soit f : A → A′ une application. On dit que
f est un morphisme de l’anneau (A, +, ·) dans l’anneau (A′ , ⊕, ⊗) lorsque :
• f (1A ) = 1A′ ;
• ∀a, b ∈ A,
1. f (a + b) = f (a) ⊕ f (b) ;
2. f (a · b) = f (a) ⊗ f (b).
Identités remarquables dans un anneau Si a et b sont deux élément permutables de l’anneau (A, +, ×), on
a ∀n ∈ N :
n (
∑ ) n (
∑ )
n n k n−k n n
(a + b) = a b = (a + b) = an−k bk
k k
k=0 k=0
∗
et ∀n ∈ N : ∑n−1
an − bn = (a − b)( k=0 an−1−k bk )
En particulier, ∀a ∈ A et ∀n ∈ N∗ :
(n−1 ) (n−1 )
∑ ∑
1 − an = (1 − a) ak = ak (1 − a)
k=0 k=0
Anneau intègre Un anneau commutatif (A, +, ×) est dit intègre s’il n’est pas réduit au singleton {0} et si,
∀(x, y) ∈ A2 ,
x × y = 0 =⇒ x = 0 ou y = 0
• U (A × B) = U (A) × U (B)
• si f : A → B est un isomorphisme d’anneaux alors : U (B) = f (U (A)).
Corps Un anneau commutatif (A, +, ×) est un corps s’il n’est pas réduit au singleton {0} et si tout élément non
nul de A admet un inverse pour × dans A (ie : A⋆ = A − {0A } ).
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Définition : anneaux principal: un anneau commutatif (A, +, ×) est dit anneau principale si, et seulement si
tout idéal de (A, +, ×) est principal ( ie : I es un idéal de (A, +, ×) si, et seulement si ∃a ∈ A; I = (a) ) .
Définition : notion de divisibilité : Soit (A, +, ×) un anneau commutatif intègre . Soient a, b ∈ A. On dit
que b divise a ou que a est un multiple de b que l’on écrit b|a lorsque : ∃k ∈ A tel que a = b × k ou encore a ∈ bA.
Propriété : noyau d’un morphisme d’anneau : Soit Φ un morphisme d’anneau de A vers A′ . Soit Ker Φ =
{x ∈ A / Φ(x) = 0A′ }. Alors Ker Φ est un idéal de l’anneau A.
Proposition : intersection et somme de deux idéaux : Soient I et J deux idéaux d’un anneau A. Alors :
• I ∩ J est un idéal de A. C’est le plus grand idéal (au sens de l’inclusion) inclus dans I et dans J .
• I + J = {a + b / a ∈ I, b ∈ J } est un idéal de A, c’est le plus petit idéal (au sens de l’inclusion) contenant
à la fois I et J et doonc I ∪ J .
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i=1
non nuls, alors :
∏r ( )
1
φ(n) = n 1−
i=1
pi
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Définition : Soit (A, +, ×, ·) une algèbre. On dit que (A′ , +, ×, ·) est sous algèbre de A si A′ est à la fois un
sous-anneau et un sous-espace vectoriel de A. Autrement dit :
• A′ ⊂ A ;
• ∀x, y ∈ A′ , ∀α ∈ K,
1. x + y ∈ A′ ;
2. x × y ∈ A′ ;
3. α · y ∈ A′ ;
• 1 A ∈ A′ .
Définition : Soit φ : A → B où A et B sont deux K-algèbres. On dit que φ est un morphisme d’algèbre si c’est
à la fois un morphisme d’anneau et une application linéaire. Autrement dit : ∀x, y ∈ A, ∀α ∈ K,
• φ(x + y) = φ(x) + φ(y) ;
• φ(x × y) = φ(x) × φ(y) ;
• φ(α · x) = α · φ(x) ;
• φ(1A ) = 1A′ .
Correction
1. Déjà (xy)mn = xmn y mn = (xm )n (y n )m = e.e = e d’où o(xy)|mn . Soit p = o(xy) tel que (xy)p = e, alors
e = (xy)mp = xmp y mp = y mp , et donc mp est divisible par l’ordre de y , c’est-à-dire n. Comme m et n sont
premiers entre eux alors d’après le théorème de Gauss n divise p. Un raisonnement semblable à partir de
(xy)np = e conduit à : m divise p. Finalement m|p et n|p donc mn|p car m et n sont premiers entre eux d’où
:o(xy) = mn .
Voici un contre exemple dans le cas où m et n ne sont pas premiers entre eux : dans le groupe (Z/12Z, +) :
2̄ est d’ordre 6, 4̄ est d’ordre 3, mais 2̄ + 4̄ = 6̄ est d’ordre 2 ̸= 3 × 6.
( )
1 n
2. A est d’ordre 4, B est d’ordre 3, (AB) = n
n’est jamais la matrice identité pout n ≥ 1.
0 1
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Exercice 33
( )
1 2 3 4 5 6 7
1. Soit σ = .
3 5 6 7 1 2 4
Correction
1. (a) On cherche l’orbite de 1. On trouve 3,6,2,5. 4 n’est pas dans l’orbite de 1, on cherche son orbite. On
trouve 7. Tous les éléments de {1, . . . , 7} étant couverts, la décomposition de σ en produit de cycles à
supports disjoints est
σ = (1 3 6 2 5) ◦ (4 7).
(b) La signature du 5−cycle (1 3 6 2 5) est (−1)5−1 = 1. La signature de la transposition (4 7) est -1. La
signature de σ est donc 1 × (−1) = −1.
(c) On va décomposer chaque cycle intervenant dans la décomposition de σ en produit de transpositions.
Pour (4 7), c’est déjà fait! Pour le 5-cycle, on a tout simplement
(1 3 6 2 5) = (1 3) ◦ (3 6) ◦ (6 2) ◦ (2 5),
d’où
σ = (1 3) ◦ (3 6) ◦ (6 2) ◦ (2 5) ◦ (4 7).
On peut alors retrouver que la signature de σ est égale à −1.
(d) On remarque que σ 10 = Id (l’ordre de σ valant le ppcm de 2 et 5, soit 10). Ainsi, σ 2010 = (σ 10 )201 = Id.
Ainsi, σ 2015 = σ 5 = (4 7).
2. On commence par la détérmination du support de τ στ −1 .
Soit k ∈ {1, . . . , n} , k appartient au support de τ στ −1 si et si :τ στ −1 (k) ̸= k, ce qui entraine que
:στ −1 (k) ̸= τ −1 (k), alors τ −1 (k) ∈ {a1 , . . . , ap } , d’où supp(τ στ −1 ) = {τ (a1 ) τ (a2 ) . . . τ (ap )}.
Exercice 34
Un élément x d’un anneau A est dit nilpotent s’il existe un entier n ≥ 1 tel que xn = 0. On fixe x, y
deux éléments nilpotents qui commutent
1. Montrer que xy est nilpotent.
2. Montrer que x + y est nilpotent.
Correction
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1 − xp = (1 − x)(1 + x + · · · + xp−1 ).
1 = (1 − x)(1 + x + · · · + xn−1 )
(vu)n+1 = v(uv)n u = v × 0 × u = 0.
Exercice 35
√ √
On considère Z[ 2] = {a + b 2; a, b ∈ Z}.
√
1. Montrer que (Z[ 2], +, ×) est un anneau.
√ √
2. On note N (a + b 2) = a2 − 2b2 . Montrer que, pour tous x, y de Z[ 2], on a N (xy) = N (x)N (y).
√ √
3. En déduire que les éléments inversibles de Z[ 2] sont ceux s’écrivant a + b 2 avec a2 − 2b2 = −
+ 1.
Correction
√
1. Il suffit de prouver que c’est un sous-anneau de (R, +, ×). Mais Z[ 2] est
√ √ √
• stable par la loi + : (a + b 2) + (a′ + b′ 2) = (a + a′ ) + (b + b′ ) 2.
• stable par la loi × : √ √ √
(a + b 2) × (a′ + b′ 2) = (aa′ + 2bb′ ) + (ab′ + a′ b) 2
.
√ √
• stable par passage à l’opposé −(a + b 2) = −a + (−b) 2.
√ √
De plus, 1 ∈ Z[ 2], ce qui achève la preuve du fait que Z[ 2] est un sous-anneau de R.
√ √
2. Posons x = a + b 2 et y = a′ + b′ 2. En tenant compte de la formule pour le produit obtenue à la question
précédente, on a
D’autre part,
√
1 a−b 2 + √
√ = 2 = − (a − b 2)
a+b 2 a − 2b 2
√ √
ce qui montre que a + b 2 est inversible, d’inverse −+ (a − b 2).
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Exercice 36
∏
Soit K un corps fini. Calculer x∈K ∗ x
Correction
Dans le produit, on regroupe chaque élément avec son inverse. Ceci est possible s’ils sont distincts, et dans ce
cas, on peut simplifier le produit xx−1 = 1. On en déduit que
∏ ∏ ∏
x= x= x.
x∈K ∗ x=x−1 x2 =1
Or, dans un corps K, l’équation x2 = 1 a pour solution 1 et −1. Si ces deux nombres sont distincts, alors le
produit vaut −1. Si ces deux nombres sont égaux, alors le produit de ces deux nombres vaut 1 = −1 également.
Finalement, dans tous les cas, on a bien ∏
x = −1.
x∈K ∗
Exercice 37
Soit P ∈ Cn [X] admettant n racines simples α1 , . . . , αn . Soient A1 , . . . , An les points du plan complexe
d’affixe respectives α1 , . . . , αn .
3. En déduire que B est un barycentre de la famille de points (A1 , . . . , An ), avec des coefficients
positifs. Interpréter géométriquement cette propriété.
Correction
1. On va étudier séparément les parties polaires relatives à chaque racine. On peut factoriser P en P (X) =
(X − αj )Q(X), soit en dérivant P ′ (X) = Q(X) + (X − αj )Q′ (X). On trouve alors
P ′ (X) 1 Q′ (X)
= + .
P (X) X − αj Q(X)
Or, αj n’est pas racine de Q, donc Q′ /Q n’admet pas αj pour pôle et X−α 1
j
est la partie polaire de P ′ /P
relative à a. En résumé, la décomposition en éléments simples recherchée est
P′ ∑ p
1
= .
P j=1
X − αj
ce qui correspond bien au résultat souhaité. On vient donc de prouver que toute racine de P ′ est dans
l’enveloppe convexe des racines de P . Ce résultat s’appelle le théorème de Lucas, il est aussi valide si les
racines de P ne sont pas simples. La preuve est similaire, si ce n’est que la décomposition en éléments simples
de P ′ /P est plus difficile à obtenir. C’est un bon exercice!
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Exercice 38
Soit n ≥ 2.
1. Démontrer que Sn est engendré par les transpositions (1 2), (1 3), . . . , (1 n).
2. Démontrer que Sn est engendré par les transpositions (1 2), (2 3), . . . , (n − 1 n).
3. (a) On considère la transposition t = (1 2) et le cycle c = (1 2 3 . . . n). Calculer ck tc−k .
(b) En déduire que Sn est engendré par t et c.
Correction
1. Puisque les transpositions engendrent Sn , il suffit de démontrer que toute transposition (i j), avec i < j, s’écrit
comme produit des transpositions (1 k). Mais si i = 1, c’est déjà fait, et si 1 < i, on a (i j) = (1 i)◦(1 j)◦(1 i).
2. On va utiliser la question précédente et démontrer que toute transposition (1 k) s’écrit comme produit de
transpositions de la forme (i i + 1). On procède par récurrence finie sur k ∈ {2, . . . , n}, la propriété étant
vraie si k = 2. Supposons la propriété vraie au rang k. Pour la prouver au rang k + 1, il suffit d’écrire que
(1 k + 1) = (k k + 1) ◦ (1 k) ◦ (k k + 1).
3. (a) On va prouver par récurrence finie sur k ∈ {0, . . . , n − 2} que ck ◦ t ◦ c−k = (k + 1 k + 2). La propriété
est vraie si k = 0. Supposons la prouvée au rang k. Alors
Exercice 39
Correction
ϵn = −ϵn−2 .
En particulier, ϵn = ϵn−4 pour n ≥ 4, et il suffit donc de regarder la congruence modulo 4 de n pour trouver la
valeur de ϵn . On en déduit que
ϵ4k+1 = ϵ1 =1
ϵ4k+2 = ϵ2 = −1
ϵ4k+3 = ϵ3 = −1
ϵ4k+4 = ϵ4 =1
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Exercice 40
On dit qu’un polynôme P ∈ C[X] de degré n est réciproque s’il s’écrit P = an X n + · · · + a0 avec
ak = an−k pour tout k dans {0, . . . , n}.
(1)
1. Soit P ∈ C[X] de degré n. Démontrer que P est réciproque si et seulement si P (X) = X n P X .
P = a2n (X 2 + b1 X + 1) . . . (X 2 + bn X + 1).
Correction
1. Soit P = an X n + · · · + a0 , alors ( )
1
X Pn
= a0 X n + · · · + an .
X
Ainsi, si P est réciproque, on a bien X n P (1/X) = P (X). Réciproquement, si X n P (1/X) = P (X), alors on
a nécessairement a0 = an , a1 = an−1 , etc... Donc P est réciproque.
2. Soient P et Q réciproques, de degrés respectifs n et m. Alors
On en déduit que
On évalue en 1, et on trouve
P ′ (1) = −P ′ (1)
et donc P ′ (1) = 0. On en déduit que 1 est racine au moins double.
(c) On utilise encore le résultat de la première question, et on remarque que P (−1) = −P (−1) puisque le
degré de P est impair. Donc P (−1) = 0.
(d) On raisonne exactement comme deux questions plus haut.
5. On va procéder par récurrence sur n, le cas n = 1 étant trivial. Supposons donc que le résultat a été démontré
pour tout polynôme réciproque de degré 2n, et prouvons-le pour un polynôme réciproque P de degré 2n + 2.
Soit α une racine de P . Alors, on sait que α ̸= 0 et que α−1 est aussi racine de P . Si α ̸= 1, −1, α−1 ̸= α
et on peut factoriser P par (X − α)(X − α−1 ). Or, il est facile de vérifier que (X − α)(X − α−1 ) s’écrit
(X 2 + bn+1 X + 1). D’autre part, si α = 1 ou α = −1, alors α est racine de multiplicité au moins deux, et on
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peut factoriser par (X − α)2 . Un tel polynôme s’écrit encore (X 2 + bn+1 X + 1). Donc, dans tous les cas, en
P
notant Q = X 2 + bn+1 X + 1, on a Q|P et P , Q réciproques. On en déduit que Q est réciproque, de degré
2n, donc par l’hypothèse de récurrence s’écrit
P
= a2n+2 (X 2 + b1 X + 1) . . . (X 2 + bn X + 1).
Q
On remultiplie par Q, et on a bien prouvé que le résultat est vrai au rang n + 1.
Si maintenant P est réciproque de degré impair 2n + 1, alors −1 est racine de P et P se factorise par le
P
polynôme réciproque Q = X + 1. Donc Q est réciproque de degré pair 2n, donc s’écrit a2n+1 (X 2 + b1 X +
2
1) . . . (X + bn X + 1). Ainsi, tout polynôme réciproque de degré impair 2n + 1 se factorise en
Exercice 41
Correction
On écrit que P (p/q) = 0 et on met tout au même dénominateur en multipliant par q n . On trouve
soit q|an pn , soit, puisque p ∧ q = 1, q|an . Si le polynôme X 5 − X 2 + 1 admet une racine rationnelle p/q, alors p|1
et q|1, et donc p = − + 1 et q = + 1. Autrement dit, les seules racines rationnelles possibles sont 1 et −1. Or, elles ne
−
sont pas racines de Q. Donc Q n’admet pas de racines rationnelles.
Exercice 42
Soit p un nombre premier impair que l’on écrit sous la forme p = 2s × d + 1. Soit a ∈ {1, . . . , p − 1}.
On définit une suite récurrente (bi ) en posant
i
bi = ad×2 .
Correction
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3. Posons = sup{j ≥ 0; bj n’est pas congru à 1} modulo p. Un tel nombre existe car b0 n’est pas congru à 1
modulo p (l’ensemble que l’on considère est non vide), et pour tout j ≥ s, bj ≡ 1 [p] (l’ensemble est majoré
par s, et même par s − 1). Ainsi, on a i ∈ {0, . . . , s − 1}. D’autre part, b2i = bi+1 ≡ 1 [p]. D’après le résultat
de la première question, bi ≡ 1 [p] ou bi ≡ −1 [p]. La première possibilité est exclue par définition de i. Donc
bi ≡ 1 [p].
4. Soit p un entier impair dont on souhaite tester s’il est premier. On le factorise sous la forme p = d×2s +1. Pour
différentes valeurs de a, on calcule la suite bi donnée par l’énoncé. Si b0 ̸= 1 et pour tout i ∈ {1, . . . , s − 1},
bi n’est pas congru à −1 modulo p, alors on est sûr que p n’est pas premier. C’est le test de (non-)primalité
de Miller-Rabin.
Exercice 43
Correction
1. Puisque H est un sous-groupe de (R, +) non réduit à {0}, il possède un élément h ̸= 0. Puisque −h est
aussi élément de H, H possède toujours un élément strictement positif. Autrement dit, G est une partie de
R non-vide et minorée : G admet une borne inférieure.
2. Si α ∈/ H, alors, par définition de la borne inférieure, pour tout ϵ > 0, il existe un élément β ∈]α, α + ϵ[.
Prenons ϵ = α. Alors β − α ∈ H, car (H, +) est un groupe. De plus, β − α > 0. On a donc β − α ∈ G.
Mais on a aussi β − α ≥ α, puisque α est la borne inférieure de G, ce qui contredit que β est dans l’intervalle
]α, 2α[.
On a donc α ∈ H, et puisque (H, +) est un groupe, on a automatiquement αZ ∈ H. Si l’inclusion était
stricte, on pourrait trouver x ∈ H\αZ. Soit k ∈ Z tel que
On a alors
x − kα ∈ H et 0 < x − kα < α,
contredisant à nouveau la définition de α.
3. Il s’agit de prouver que, pour tout a ∈ R et tout ϵ > 0, il existe h ∈ H∩]a − ϵ, a + ϵ[.
• Si 0 ∈]a − ϵ, a + ϵ[, alors puisque α = 0, il existe h ∈ H dans ]0, a + ϵ[, donc dans ]a − ϵ, a + ϵ[.
• Sinon, puisque (H, +) est un groupe et est donc symétrique par rapport à 0, on peut supposer que
]a − ϵ, a + ϵ[⊂]0, +∞[. Soit β ∈ H tel que 0 < β < ϵ. On introduit
A = {n ∈ N; nβ ≤ a − ϵ}.
Alors A est une partie de N non-vide (elle contient 0) et majorée. Soit N son plus grand élément, et
posons h = (N + 1)β. Puisque N + 1 n’est pas élément de A, on a h > a − ϵ. De plus,
h ≤ N β + β ≤ a − ϵ + ϵ ≤ a < a + ϵ.
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Exercice 44
Ad = {1 ≤ k ≤ n; k ∧ n = d} .
Correction
1. Tous les nombres compris entre 1 et p, sauf p lui-même, sont premiers avec p puisque p est premier. Donc
ϕ(p) = p − 1.
2. Le pgcd de k et de pα n’est pas égal à 1 si et seulement si k est un multiple de p. Il suffit donc de compter le
nombre de multiples de p qui sont inférieurs ou égaux à pα et de retrancher ce nombre à pα . Un tel nombre
s’écrit p × l avec p × l ≤ pα , soit l ≤ pα−1 . On obtient donc
ϕ(pα ) = pα − pα−1 .
3. k est premier avec n si et seulement si sa classe est inversible dans l’anneau Z/nZ. Ainsi, ϕ(n) désigne le
nombre d’éléments inversibles de Z/nZ.
4. D’après le théorème chinois, les anneaux Z/nmZ et Z/nZ × Z/mZ sont isomorphes. Le groupe de leurs
éléments inversibles sont également isomorphes. D’autre part, pour deux anneaux A et B, il est facile de
prouver que (A × B)∗ = A∗ × B ∗ . Ainsi,
∗ ∗ ∗
(Z/nmZ) et (Z/nZ) × (Z/mZ)
sont isomorphes et ont donc le même nombre d’éléments. En calculant ce nombre d’éléments, on trouve :
ϕ(nm) = ϕ(n)ϕ(m).
ϕ(n) = ϕ (pα 1
) . . . ϕ (pα r
)
( α11 α1 −1
)r ( r αr −1
)
= p1 − p1 × · · · × pαr − pr
( ) ( )
1 1
= n 1− ... 1 − .
p1 pr
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Exercice 45
Soit p un nombre premier impair. On rappelle que le groupe G = (Z/pZ)∗ est cyclique, c’est-à-dire
qu’il existe x0 ∈ G tel que {xs0 ; s ≥ 0} = G.
1. Soit x ∈ G. Que vaut xp−1 ?
p−1
2. En déduire que si k est un carré dans Z/pZ, ie s’il existe l tel que k = l2 , alors k 2 = 1.
3. Prouver la réciproque.
4. Soit x ∈ G. Que peut valoir x(p−1)/2 ?
Correction
1. Il s’agit simplement d’une application du petit théorème de Fermat qui dit que si a∧n = 1, alors an−1 ≡ 1 [n].
On peut aussi utiliser le théorème de Lagrange et dire que l’ordre de x divise l’ordre du groupe, ici p − 1.
2. On écrit k = l2 et on a k (p−1)/2 = lp−1 = 1.
3. Soit x0 un élément générateur de G. Il existe s tel que k = xs0 . Il suffit de montrer que s est pair : en effet,
écrivant s = 2t, on obtient k = (xt )2 . Or,
s(p−1)
k (p−1)/2 = x0 2
= 1.
Comme x0 est d’ordre p − 1 puisqu’il engendre G qui est de cardinal p − 1, p − 1 divise s(p − 1)/2. Autrement
dit, il existe u ∈ Z tel que s(p − 1)/2 = u(p − 1). Ceci prouve que s = 2u, donc que s est pair.
4. Soit y = x(p−1)/2 . Alors y 2 = 1, et donc (y − 1)(y + 1) = 0. Puisque Z/pZ est un anneau intègre, on en
déduit y = 1 ou y = −1. On a donc x(p−1)/2 ∈ {−1, 1} (en prenant ces représentants modulo p).
Exercice 46
Le but de cet exercice est de montrer qu’il n’existe pas d’entier n ≥ 2 tel que n divise 2n −1. On raisonne
par l’absurde et on supposons qu’un tel entier n existe. On note p le plus petit diviseur premier de n
Montrer que p ≥ 3.
.On note m l’ordre de la classe de 2 dans (Z/pZ)∗ .
1. (a) Montrer que m|p − 1.
(b) Montrer que m|n.
(c) Conclure.
Correction
1. Si 2|n, alors 2|2n − 1 et donc 2n − 1 est pair, ce qui n’est pas le cas.
2. (a) Puisque p est premier, (Z/pZ)∗ est un groupe de cardinal p−1. D’après le théorème de Lagrange, l’ordre
de tout élément divise p − 1. Donc m|p − 1.
(b) Par hypothèse, 2n ≡ 1 [n] ce qui entraîne 2n ≡ 1 [p], ou encore 2n = 1 dans Z/pZ. n est donc un
multiple de l’ordre de 2, ou encore m|n.
(c) Puisque p est le plus petit facteur premier de n, on a n ∧ (p − 1) = 0. Ainsi, m|pgcd(p − 1, n) = 1, et
donc m = 1. C’est absurde puisque 2 ̸= 1 dans Z/pZ, p ≥ 3. Il est donc impossible que n divise 2n − 1.
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Exercice 47
Le but de cet exercice est de démontrer le théorème de Wilson : un entier n ≥ 2 est premier si et
seulement si (n − 1)! ≡ −1 [n].
1. Soit p ≥ 2 premier. Combien de solutions l’équation x2 = 1 admet-elle de solutions dans Z/pZ?
2. Soit p ≥ 2 premier. Montrer que (p − 1)! = −1 [p].
3. Soit n ≥ 2 un entier tel que n divise (n − 1)! + 1. Montrer que pour tout a ∈ {1, . . . , n − 1}, a est
inversible dans (Z/nZ, ×). En déduire que n est premier.
Correction
1. L’équation x2 = 1 est équivalente à (x − 1)(x + 1) = 0, ce qui est équivalent à dire, puisque Z/pZ est un
corps, x = 1 ou x = −1.
2. Travaillons dans Z/pZ. Tout élément de {1̄, . . . , p − 1} est inversible et son inverse est différent de lui-même,
sauf pour 1̄ et −1 d’après la question précédente. Dans le produit 2̄ × · · · × p − 2, on peut donc regrouper
chaque élément avec son inverse, et on trouve que
1̄ × · · · × p − 1 = 1̄ × p − 1 = −1
Exercice 48
Soit n ≥ 3 un entier.
n−2
1. Soit a un entier impair. Montrer que a2 ≡ 1 [2n ].
( )∗
2. Le groupe Z/(2n Z) est-il cyclique?
Correction
1. On procède par récurrence sur n et on écrit a = 2k+1. Pour n = 3, on a (2k+1)2 = 4k 2 +4k+1 = 1+4k(k+1).
Or, k(k + 1) est un nombre pair car ou bien k, ou bien k + 1 est pair. Ainsi, 4k(k + 1) est divisible par 8 et
n−2
a2 ≡ 1 [8]. Supposons maintenant le résultat établi au rang n, c’est-à-dire que a2 = 1 + u2n . On met tout
au carré et on trouve :
(n+1)−2
a2 = (1 + u2n )2
= 1 + 2u2n + u2 22n
= 1 + 2n+1 (u + u2 2n−1 )
G = {x; 1 ≤ x ≤ 2n , x ∧ 2 = 1} .
Mais dans {1, . . . , 2n }, il y a exactement 2n−1 éléments impairs. Le cardinal de G est donc égal à 2n−1 . Or,
pour g = a ∈ G, la question précédente nous dit que
{g k ; k ≥ 0} = {g k ; 0 ≤ k < 2n−2 }.
Ce dernier ensemble comporte au plus 2n−2 éléments, et g n’est pas un élément cyclique de G. G n’est donc
pas cyclique.
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( )
Exercice 49 Nombres de Mersenn , Fermat
1. Soient a > 2 et n > 2 deux entiers. Si an − 1 est premier, montrer que a = 2 et que n est premier.
2. Soit n ∈ N∗ . Si 2n + 1 est premier, montrer que n est une puissance de 2.
Correction
Exercice 50
1. Pour tout entier naturel n non nul, on note σ(n) la somme des diviseurs de n. Exprimer σ(n) en
fonction des termes intervenants dans la décomposition de n en facteurs premiers.
Montrer que
n ∧ m = 1 =⇒ σ(mn) = σ(m)σ(n)
2. On dit qu’un entier naturel non nul n est parfait s’il est égal à la somme de ses diviseurs propres
(i.e. σ(n) = 2n). Si 2p − 1 est un nombre premier, montrer que n = 2p−1 (2p − 1) est parfait.
3. Réciproquement, démontrer qu’un nombre parfait pair n est de la forme 2p−1 (2p − 1), où 2p − 1
est nécessairement un nombre premier.
Correction
∑ ∑ ∑ ∑ ∑ ∑
d’où σ(nm) = d | nm d= u | n et v | m uv = u|n v|m uv =
v = σ(n)σ(m).
u|n u v|m
∑α α+1
Si p est premier, les diviseurs de p sont les p avec 0 ≤ β ≤ α donc, σ(p ) = β=0 pβ = 1−p
α β
1−p .α
αk ∏k α +1
pi i −1
On trouve, si n = pα
1 . . . pk , σ(n) =
1
i=1 ( p1 −1 ).
Remarque : on ne connait aucun nombre parfait impair, on ne sait même pas s’il en existe. On sait juste que s’il en
existe, ils ont plus de 300 chiffres, plus de 8 facteurs premiers distincts, dont au moins un est supérieur à 100110).
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III. Problème 2 :
∗
L’ensemble des entiers naturels sera noté N, celui des entiers relatifs Z. On notera (Z/nZ) l’ensemble des
éléments de Z/nZ inversibles pour la multiplication.
Étant donnés deux entiers relatifs a et b, le plus grand diviseur commun de a et b sera noté PGCD (a, b) ou
pgcd ab. On rappelle que pgcd a0 = a.
a est dit premier avec b si pgcd ab = 1.
a ≡ b mod n signifie que a est congru à b modulo n, c’est-à-dire que n divise (b − a).
{ }
Un groupe (G, ×) est dit cyclique s’il existe un élément a de G et un entier naturel p tel que G = 1, a, a2 , a3 , . . ., ap ,
où ak = a × a × . . . × a (k termes) ; a est alors un générateur de (G, ×).
Pour un entier naturel n supérieur ou égal à 2, on notera respectivement :
Sn l’ensemble des entiers strictement positifs, inférieurs ou égaux à n, et premiers avec n.
Dn l’ensemble des diviseurs de n, entiers positifs (en particulier, 1 appartient à Dn ).
∑
La notation désignera une somme étendue à tous les éléments d de Dn .
d∈Dn
Enfin, on notera ϕ(n) le cardinal de Sn .
La première partie du problème a pour but d’établir une identité due à Euler concernant la fonction ϕ, à l’aide
d’un raisonnement probabiliste.
Dans la deuxième partie, on étudie le groupe des éléments inversibles pour la multiplication dans Z/nZ, et on
montre que, si n n’a qu’un seul diviseur premier, alors ce groupe est cyclique.
La troisième partie introduit la notion de nombres pseudo-premiers forts et se propose d’en donner une carac-
térisation algorithmique sur une calculatrice programmable.
Enfin, la quatrième partie a pour objet l’étude de nombres appelés nombres de Carmichaël, présentant des
similarités avec les nombres premiers, et se termine par la présentation d’un test probabiliste pour la détection de
nombres premiers.
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Partie I
1. On considère dans cette question un univers probabilisé (Ω, B, P ). L’événement contraire d’un événement E
sera noté E.
(a) Soient A1 et A2 deux événements indépendants de cet univers ; montrer que A1 et A2 sont indépendants.
(b) Généralisation : soit k un entier naturel non nul et A1 , A2 , …, Ak k événements mutuellement indépen-
dants de Ω.
i. Montrer que A1 , A2 , …, Ak sont indépendants.
ii. Montrer par récurrence que A1 , A2 , …, Ak sont indépendants.
Dans toute la suite de cette partie, n désigne un entier naturel supérieur ou égal à 2 et X une variable aléatoire
sur Ω, prenant ses valeurs dans l’ensemble {1, . . ., n} de manière équiprobable, c’est-à-dire telle que pour tout
1
i = 1, . . ., n, on a P (X = i) = .
n
2. On considère l’événement A1 : “X est multiple de 2” et l’événement A2 : “X est multiple de 5”.
(a) On suppose que n = 100.
Calculer les probabilités des événements A1 et A2 . A1 et A2 sont-ils indépendants ?
(b) On suppose maintenant que n = 101. Reprendre les questions du (a) dans ce cas.
∏
k
3. On suppose que la décomposition en facteurs premiers de n s’écrit n = pα
i , où les αi sont des entiers
i
i=1
supérieurs ou égaux à 1.
Enfin, pour i entier naturel, 1≤i≤k, Ai désigne l’événement “X est divisible par pi ”.
(a) Soit A l’événement : “X est premier avec n” ; exprimer P (A) à l’aide de n et ϕ(n).
1
(b) Montrer que P (Ai ) = pour tout entier i, 1≤i≤k.
pi
(c) Montrer que les (Ai )1≤i≤k sont mutuellement indépendants.
(d) Exprimer A à l’aide des Ai .
( )
∏
k 1
(e) En déduire que ϕ(n) = n 1− (E).
i=1 pi
4. On se propose de retrouver l’égalité précédente (E) par une autre méthode ; soient p et q deux entiers naturels
premiers entre eux.
{
Spq → {0, . . ., p − 1} × {0, . . ., q − 1}
On considère l’application h : où a (resp. b) est le reste de la division
r 7→ (a, b)
euclidienne de r par p (resp. par q).
(a) Montrer que h(Spq ) est inclus dans Sp × Sq .
(b) Montrer que h est injective.
(c) Justifier l’existence de deux entiers α et β de Z tels que : αp + βq = 1.
Soit (a, b) un couple de Sp × Sq . On note x = αpb + βqa ; montrer que x ≡ a mod p et x ≡ b mod q.
En déduire que l’image de h est Sp × Sq , puis que ϕ(pq) = ϕ(p)ϕ(q).
(d) À l’aide d’une récurrence sur le nombre de diviseurs premiers de n, retrouver alors l’égalité (E).
5. Identité d’Euler :
(a) Soit d un diviseur de n et a un entier naturel non nul ; montrer que PGCD (a, n) = d si, et seulement si,
n
il existe un entier k premier avec tel que a = kd. En déduire le nombre des entiers a tels que 1≤a≤n
d
et PGCD (a, n) = d.
(b) Pour tout entier d diviseur de n, on note Cd l’événement “PGCD (X, n) = d”.
Exprimer P (Cd ) à l’aide de n, d et de la fonction ϕ.
∑ 1 (n)
(c) En déduire que ϕ = 1 (rappel : Dn note l’ensemble des diviseurs de n dans N).
d∈Dn n d
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n
(d) Montrer que l’application u qui, à tout diviseur d de n associe u(d) = est une bijection de Dn dans
∑ d
lui-même. Montrer que ϕ(d) = n (identité d’Euler).
d∈Dn
Partie II
n étant toujours un entier supérieur ou égal à 2, l’objet de cette partie est l’étude du groupe noté ((Z/nZ)∗ , ×)
des éléments de Z/nZ inversibles pour la multiplication.
On rappelle que cet ensemble est composé des classes modulo n des nombres premiers avec n. On pourra donc
remarquer que ϕ(n) = card ((Z/nZ)∗ ).
La classe d’un entier a sera notée ȧ.
1. Soient a et b deux éléments d’un anneau commutatif (A, +, ×) et n un entier naturel non nul. Montrer que
bn − an est divisible par b − a.
Donner le quotient de bn − an par b − a sous forme de somme.
2. Montrer que (Z/nZ, +, ×) est un corps si, et seulement si, n est premier.
3. Factorisation de polynômes.
(a) Soit P un polynôme de degré k supérieur ou égal à 1, à coefficients dans Z/nZ, où n est un entier
premier.
Montrer que P admet au plus k racines (on pourra raisonner par récurrence sur k).
(b) Déterminer, dans Z/6Z, les racines du polynôme P (X) = X 2 − X. Que peut-on en conclure ?
(c) Trouver, dans Z/6Z[X], deux factorisations distinctes de X 2 − X sous la forme (X − ȧ)(X − ḃ).
4. On rappelle que si x est élément d’un groupe fini G, l’ordre de x est le plus petit entier naturel k non nul tel
que xk = 1, où 1 désigne l’élément neutre de G.
(a) Soit
{ x un élément } de G, groupe fini de cardinal n ; montrer que, si k est l’ordre de x, alors l’ensemble
1, x, . . ., xk−1 est un sous-groupe de G.
En déduire que l’ordre de x divise le cardinal de G, et que xn = 1.
(b) Si p est un entier naturel premier et x un entier naturel non divisible par p, montrer que xp−1 − 1 est
divisible par p.
On suppose dans cette sous-partie que n est un entier premier supérieur ou égal à 3. Si d est un entier naturel
non nul et strictement inférieur à n, on note ζ(d) le nombre des éléments de ((Z/nZ)∗ , ×) d’ordre d.
∑
1. Montrer que ζ(d) = n − 1.
d∈Dn−1
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C) Cas n = pα .
On suppose maintenant que n s’écrit sous la forme n = pα , où p est un entier premier, et α un entier naturel
supérieur ou égal à 2.
D’après la partie II B), il existe donc un entier b, dont la classe ḃ est d’ordre p − 1 dans ((Z/nZ)∗ , ×).
1. Montrer que l’un au moins des deux entiers bp−1 ou (b + p)p−1 n’est pas congru à 1 modulo p2 : on notera c
l’un des nombres b ou b + p de façon à ce que cp−1 ne soit pas congru à 1 modulo p2 .
r
2. Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel r, il existe un entier k, premier avec p tel que cp (p−1)
=
1 + kr × pr+1 . En déduire que ċ appartient à (Z/nZ)∗ .
3. Soit r l’ordre de ċ dans ((Z/nZ)∗ , ×).
(a) Expliquer pourquoi r divise pα−1 (p − 1) et pourquoi (p − 1) divise r.
(b) En déduire qu’il existe un entier naturel β inférieur ou égal à α − 1 tel que r = pβ (p − 1).
(c) Montrer finalement que β = α − 1 et que ċ est un générateur de ((Z/nZ)∗ , ×).
4. Application : Déterminer un générateur de ((Z/7Z)∗ , ×) puis un générateur de ((Z/49Z)∗ , ×).
Partie III
Dans toute cette partie, p désigne un entier impair supérieur ou égal à 3, et on notera (p − 1) = q × 2s , où q est
un entier naturel impair et s un entier naturel supérieur ou égal 1.
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Partie IV
A) Nombres de Carmichaël
L’objet de cette aprtie est la caractérisation de certains nombres, appelés nombres de Carmichaël.
On rappelle que pour tout entier naturel premier p, et tout a entier premier avec p, ap−1 ≡ 1 mod p.
La réciproque n’est pas vraie ; un nombre n est appelé nombre de Carmichaël si :
a) n n’est pas premier
b) pour tout nombre a premier avec n, an−1 est congru à 1 modulo n.
1. Montrer que si n = p1 × p2 × . . . × pk où p1 , p2 , …, pk sont des nombres premiers deux à deux distincts tels
que (pi − 1) divise (n − 1) pour tout i de {1, 2, . . ., k}, alors n est un nombre de Carmichaël.
Montrer en particulier que 561, 10585 sont des nombres de Carmichaël.
2. Dans toute cette question, on suppose que n est un nombre de Carmichaël et l’on désire établir la réciproque
du résultat obtenu en question 1.
(a) On suppose tout d’abord que n est une puissance de 2, n = 2α , où α est un entier ≥2.
Quel est le cardinal de (Z/nZ)∗ ? En déduire que pour tout entier a impair a(2α − 1) ne peut être
congru à 1 modulo n sauf si a est congru à 1 modulo n ; que peut-on conclure ?
(b) On suppose désormais que n admet au moins un facteur premier impair p1 et l’on note p1 , p2 , …, pk les
∏
k
facteurs premiers de n ; la décomposition de n est alors n = pα
i .
i
i=1
∗
i. Soit ω un entier dont la classe modulo pα 1 est un générateur de ((Z/p1 Z) , ×) ; ω existe d’après la
1 α1
partie II. À l’aide de la bijection définie dans la question I.4, montrer qu’on peut trouver un entier
t tel que :
t ≡ ω mod pα 1 et, pour tout i (s’il en existe) tel que 2≤i≤k„ t ≡ 1 mod pi .
1 αi
B) Le test de Miller-Rabin
1. Soit n un nombre non premier et qui ne soit pas non plus un nombre de Carmichaël.
Montrer qu’il existe au moins un entier a inférieur à n et premier avec n tel que n ne soit pas a-ppf.
2. En fait, on peut démontrer et l’on admettra que, pour tout nombre n non premier, l’ensemble des classes
des entiers naturels a strictement inférieurs à n tels que n soit a-ppf est inclus dans un sous-groupe strict de
((Z/nZ)∗ , ×).
Le test de Miller-Rabin est alors le suivant : étant donnés un nombre impair n et un entier k, on effectue k
épreuves indépendantes ; l’épreuve n¡i (i = 1, . . ., k) consistant à choisir un entier ai de manière équiprobable
parmi {1, 2, 3, . . ., n − 1} et à tester la propriété “n est ai -ppf”.
• Si, pour l’un des ai , n n’est pas ai -ppf, n est composé.
• Si n est pseudo-premier fort pour tous les ai , alors n est déclaré premier.
On suppose que n est composé (c’est-à-dire non premier) ; par quelle valeur (en fonction de k), peut-on
majorer la probabilité de déclarer n premier ?
Corrigé du problème 2 :
Page 88
Capes Externe de Mathématique 2003
Corrigé de l’épreuve d’algèbre
PARTIE I
1.b.I Notons B1 = A1 et Bi = Ai pour i ∈ [[2, n]], et soient i1 , i2 , . . . , ik tels que 1 ≤ i1 < i2 < . . . < ik ≤ n. Si
i1 6= 1, on a :
P (Bi1 ∩ Bi2 . . . ∩ Bik ) = P (Ai1 ∩ Ai2 . . . ∩ Aik ) = P (Ai1 )P (Ai2 ) . . . P (Aik ) = P (Bi1 )P (Bi2 ) . . . P (Bik )
Si i1 = 1, on sait que Ai1 , et également Bi1 , est indépendant de Ai2 ∩ . . . ∩ Aik . On en déduit :
P (Bi1 ∩ Bi2 . . . ∩ Bik ) = P (Bi1 )P (Ai2 ∩ . . . ∩ Aik ) = P (Bi1 )P (Ai2 ) . . . P (Aik ) = P (Bi1 )P (Bi2 ) . . . P (Bik ).
Card(Sn ) φ(n)
P (A) = = .
n n
3.b Comme il existe exactement n/pi multiple de pi compris entre 1 et n, nous avons :
n/pi 1
P (Ai ) = = .
n pi
3.c Le même argument qu’en b prouve que pour tout d ∈ Dn , la probabilité de l’événement “d divise X” est
égale à 1/d. Pour 1 ≤ i1 < i2 < . . . < im ≤ k, les pi étant des nombres premiers distincts, un entier est
divisible par pi1 , pi2 , . . . pik si et seulement s’il est divisible par d = pi1 pi2 . . . pim . On en déduit :
1 1 1 1 1
P (Ai1 ∩ Ai2 ∩ . . . ∩ Aim ) = P (d | X) = = = ... = P (Ai1 )P (Ai2 ) . . . P (Aim )
d pi1 pi2 . . . pim pi1 pi2 pim
3.d Un entier i ≥ 1 admet avec n un diviseur commun non trivial si et seulement s’il admet un diviseur commun
premier. A est donc le complémentaire de la réunion des Ai , d’où :
[ \
A= Ai = Ai .
1≤i≤k 1≤i≤k
4.a Soit r ∈ Spq et (a, b) = h(r). Comme r est premier avec pq, il l’est aussi avec p. Nous avons ensuite
1 = r ∧ p = p ∧ a (c’est le principe de l’algorithme d’Euclide), donc a ∈ Sp . Par symétrie, b ∈ Sq .
4.b Soient r1 et r2 deux éléments de Spq tels que h(r1 ) = (a, b) = h(r2 ). Nous en déduisons que p et q divisent
r1 − r2 , i.e. que p ∨ q divise r1 − r2 . Comme p ∧ q = 1, p ∨ q = pq ; d’autre part, |r1 − r2 | < pq, donc r1 = r2
et h est injective.
4.c p et q sont premiers entre eux, donc le théorème de Bézout assure l’existence de α et β. Nous avons ensuite :
Notons y l’unique élément de [[1, pq]] congru à x modulo pq. Supposons que y et pq ne soient pas premiers
entre eux : ils possèdent donc un diviseur premier commun z. Comme z divise pq et est premier, il divise soit
p, soit q. Sans perte de généralité, nous supposerons que z divise p. Comme il divise également y, il divise
x (qui est congru à y modulo pq, donc modulo p) : nous en déduisons que p divise x − αpb = βqa. Comme
p est premier avec a (a ∈ Sp ), avec q (c’est l’hypothèse initiale) et avec β (car nous avons une relation de
Bézout entre p et β), le lemme de Gauss montre que p divise 1, cas trivial que l’on peut exclure (si p = 1,
2
h est clairement bijective de Sq sur {0} × Sq ). Ainsi, y est élément de Spq et h(y) = (a, b) : l’image de h
contient Sa × Sb .
Nous avons ainsi démontré que h réalisait une bijection de Spq sur Sp × Sq , ce qui donne :
4.d Si n s’écrit pα avec p premier et α ∈ N∗ , les entiers de [[1, n]] non premiers avec n sont exactement les pα−1
multiples de p. Nous en déduisons :
1
φ(pα ) = pα − pα−1 = pα (1 − ).
p
Soit k ≥ 2 et supposons que la relation (E) soit vérifiée pour tout entier possédant k − 1 facteurs premiers
distincts. Si n est un entier se décomposant sous la forme
k
Y
n= pα
i
i
i=1
Qk−1
où les pi sont des entiers premiers distincts et les αi des entiers naturels non nuls, i=1 pα αk
i et pk sont
i
Réciproquement, supposons qu’un tel entier existe. Comme d divise n et a, il existe u tel que a ∧ n = ud.
On en déduit que ud divise n et a, donc que u divise n/d et k : ceci impose u = 1 et a ∧ n = d.
Les entiers a compris entre 1 et n tels que a ∧ n = d sont donc les entiers de la forme kd avec k premier avec
n/d et kd ≤ n : il en existe φ(n/d).
φ(n/d)
5.b Nous en déduisons que P (Cd ) = .
n
5.c Les évènement Cd , pour d décrivant Dn , forment un système complet d’évènements de Ω, ce qui donne :
X X 1
1= P (Cd ) = φ(n/d).
n
d∈Dn d∈Dn
5.d Si d ∈ Dn , n/d est également un diviseur de n compris entre 1 et n : l’application u est donc à valeur dans
Dn . Comme u est injective et que Dn est fini, u est une bijection de Dn sur lui-même. Par changement de
variable, nous obtenons l’identité d’Euler :
X X X
φ(d) = φ(u(d)) = φ(n/d) = n.
d∈Dn d∈Dn d∈Dn
3
PARTIE II A
2 Si n n’est pas premier, il existe a, b ∈ [[2, n − 1]] tels que ab = n : on en déduit que ȧ × ḃ = 0̇ avec ȧ et ḃ non
nuls ; l’anneau Z/nZ n’est donc pas intègre : ce n’est pas un corps.
Supposons que n est premier et soit ȧ un élément non nul de Z/nZ. Comme n est premier, a et n sont
premiers entre eux (les seuls diviseurs de n sont 1 et n, et n ne divise pas a). Le théorème de Bézout affirme
qu’il existe u, v ∈ Z tels que au + vn = 1, ce qui donne ȧ × u̇ = 1̇ : ȧ est inversible et Z/nZ est un corps.
3.a C’est un résultat général sur les polynômes : si k = 1, la propriété est claire (un polynôme de degré 1 admet
exactement une racine) ; supposons que k soit un entier au moins égal à 2 et que la propriété demandée soit
vraie pour les polynômes de degré k − 1. Fixons P ∈ Z/nZ[X] de degré k. Si P n’admet pas de racine, il
admet bien au plus k racines ; sinon, soit a une racine de P . La division euclidienne de P par X − a s’écrit
P = (X − a)Q + P (a) = (X − a)Q (l’existence de la division euclidienne dans K[X] est vérifiée dès que K
est un corps commutatif). Comme Q est de degré k − 1, il a au plus k − 1 racines et P a au plus k racines.
3.b Il suffit de calculer P (ȧ) pour a = 0, 1, 2, 3, 4, 5 : les racines de P sont 0̇, 1̇, 3̇ et 4̇. Comme P est de degré 2,
cela prouve que Z/6Z n’est pas un corps.
4.a Notons H l’ensemble des xi pour i décrivant Z. H est clairement non vide (il contient 1), stable par produit
et par passage à l’inverse : c’est un sous-groupe de G. Sii ∈ N, on peut écrire la division euclidienne de i
q
par k : i = qk + r avec 0 ≤ r ≤ k − 1. On a donc xi = xk xi = xi , et donc {1, x, x2 , . . . , xk−1 } = H est un
sous-groupe de G.
H est de cardinal k (si xi = xj avec 0 ≤ i ≤ j ≤ k − 1, xj−i = 1 avec 0 ≤ j − i < k, donc i = j par minimalité
de k). Le théorème de Lagrange assure donc que k divise n.
4.b Comme p est premier, Z/pZ est un corps et ẋ est un élément non nul de ce corps. Il appartient donc au
∗
groupe mutiplicatif (Z/pZ) , qui est de cardinal p − 1. On en déduit que l’ordre de ẋ divise p − 1, i.e. que
p−1
(ẋ) = 1̇, soit encore xp−1 ≡ 1 mod p : p divise xp−1 − 1.
PARTIE II B
∗
1 Comme l’ordre d’un élément de (Z/)Z est un diviseur de n − 1, on obtient une partition :
[
(Z/nZ)∗ = {ȧ ∈ (Z/nZ)∗ , ordre(ȧ) = d}
d∈Dn−1
4
et donc X
n − 1 = Card (Z/nZ)∗ =
ζ(d).
d∈Dn−1
2.a Comme ȧ est d’ordre d, les éléments ȧi , pour i compris entre 0 et d − 1, sont deux à deux distincts ; ces
éléments étant d’autre part racines de X d − 1̇ qui est de degré d, ils constituent l’ensemble des racines de
X d − 1̇ (Z/nZ est un corps). On en déduit que X d − 1̇ est scindé sur Z/pZ, avec :
2.b Soit u le PGCD de k et d (u ≥ 2). On peut écrire k = uv et d = uw avec v, w entiers, w < d. On a alors :
w v
ȧk = ȧuvw = ȧd = 1̇
2.c L’énoncé est mal posé : il y a un moment où l’on doit cesser de supposer que ȧ existe. Deux cas sont à
étudier :
• s’il existe un élément ȧ d’ordre d, les autres éléments d’ordre d sont nécessairement de la forme ḃ = ȧk
avec k ∈ [[1, d]] (d’après (a)) et vérifiant k ∧ d = 1 (d’après (b)). Il existe donc au plus φ(d) éléments
d’ordre d, soit ζ(d) ≤ φ(d) ;
Ceci impose que l’on ait ζ(d) ≤ φ(d) pour tout diviseur d de n − 1.
En particulier, il existe un élément ḃ d’ordre n − 1 (ζ(n − 1) = φ(n − 1) ≥ 1 car 1 est premier avec n − 1) ;
∗
l’ensemble {1̇, ḃ, . . . , ḃn−2 } est donc de cardinal n − 1 : c’est le groupe (Z/nZ) tout entier, qui est donc
cyclique.
PARTIE II C
et donc (p − 1)pbp−2 est divisible par p2 : comme p est premier avec p − 1, ceci impose que p divise bp−2 :
c’est absurde.
2 Pour r = 0, nous avons cp−1 ≡ bp−1 ≡ 1 modulo p, donc il existe k0 ∈ Z tel que cp−1 = 1 + k0 p. Si k0 n’était
pas premier avec p, il serait divisible par p (p est premier) et cp−1 serait congru à 1 modulo p2 , ce qui n’est
pas le cas.
5
r
Soit r ≥ 0 et supposons qu’il existe un entier pr premier avec p tel que cp (p−1) = 1 + kr pr+1 . Nous avons
alors :
p p
p
r
pr+1 (p−1)
X
p (p−1)) r+1 p r+1
c = c = (1 + kr p ) = 1 + pkr p + kri pir+i
i
i=2
Pp p
Posons donc kr+1 = kr + i=2 kri p(i−1)r+i−2 .
i
p
• pour i = 2, kri p(i−1)r+i−2 = p p−1 2 r
2 kr p est multiple de p ;
i
p
• pour i ≥ 3, kri p(i−1)r+i−2 l’est encore car (i − 1)r + i − 2 ≥ i − 2 ≥ 1.
i
On en déduit que kr+1 est un entier congru à kr modulo p, donc premier avec p.
∗
3.a Notons a l’ordre de ċ dans (Z/nZ) . a divise l’ordre φ(n) = pα−1 (p − 1) de ce groupe. D’autre part, ca est
également congru à 1 modulo p, donc ba ≡ ca ≡ 1 mod p : on en déduit que l’ordre de ḃ dans (Z/pZ)∗ divise
a, c’est-à-dire que p − 1 divise a.
3.b Nous pouvons écrire a sous la forme pβ q avec 0 ≤ β et q premier avec p. Comme a divise pα−1 (p − 1), β est
inférieur ou égal à α − 1 et q divise p − 1. D’autre part, p − 1 divise pβ q et est premier avec p : le lemme
de Gauss assure donc que p − 1 divise q : ceci prouve donc que p − 1 = q, ce qui donne bien l’expression
cherchée.
β
3.c Comme cp (p−1) = 1 + kβ pβ+1 , nous en déduisons que kβ pβ+1 est congru à 0 modulo pα , ce qui impose
β + 1 ≥ α (car p ne divise pas kβ ). Ainsi, β = α − 1 et ċ est d’ordre φ(n) : c’est un générateur de (Z/nZ)∗ .
4 On peut choisir b = 3 (32 et 33 ne sont pas congrus à 1 modulo 7, donc ḃ est d’ordre 6 dans (Z/7Z)∗ ). Comme
36 n’est pas congru à 1 modulo 49, c = 3 convient : 3̇ est un générateur du groupe multiplicatif (Z/49Z)∗ .
PARTIE III
1.a Notons x la classe de a modulo p. Comme xp−1 = 1, x(p−1)/2 est racine du polynôme X 2 − 1 : ce polynôme
(sur le corps commutatif Z/pZ[X]) a pour seules racines 1 et −1, donc a(p−1)/2 est congru à 1 ou à p − 1
modulo p.
1.b Soit a un entier premier avec p et supposons qu’il n’existe pas d’entier r compris entre 0 et s − 1 tel que
r s−1
aq×2 soit congru à p − 1 modulo p. En particulier, a(p−1)/2 = aq×2 n’est pas congru à p − 1 modulo 1,
s−2
donc il est congru à 1 modulo p d’après le (a). Si s ≥ 2, on en déduit que aq×2 a un carré égal à 1 modulo
p et n’est pas congru à p − 1 modulo p : il est donc congru à 1 modulo p. Une récurrence immédiate permet
s−s
d’arriver à aq×2 congru à 1 modulo p : l’entier a vérifie donc Ha (p).
2 Par contraposée : supposons que p est a-ppf. Si aq est égal à 1 modulo p, il existe un entier v tel que
aq + vp = 1 et a ∧ p = 1 par le théorème de Bézout. Sinon, il existe un entier r compris entre 0 et s − 1 et
r
un entier v tel que −aq×2 + v = 1, ce qui donne encore une relation de Bézout entre a et p : a ∧ p = 1.
6
• on commence par calculer q et s ;
• on initialise une variable booléenne bool, qui prend la valeur true si b vaut 1 ou p − 1 et false sinon.
• on initialise un compteur r à la valeur 1 (on a déjà testé le cas r = 0, et on va étudier ensuite la valeur
r = 1) ;
• tant que bool est faux et que r n’a pas atteint la valeur s, on remplace b par b2 et on donne à bool la
r
valeur true si b vaut p − 1, i.e. si l’on a trouvé un r tel que aq×2 soit congru à p − 1 modulo p ;
ppf := proc(a,p)
local q,s,b,bool;
q := p-1;
s := 0;
while q mod 2=0 do
q := q/2;
s := s+1;
od;
b := a;
for i from 2 to q do
b := b*a mod p
od;
bool := (b=1)or(b=p-1);
r := 1;
while (not bool) and (r<s) do
b := b^2 mod p;
bool := (b = p-1)
r := r+1;
od;
bool;
end;
exponentiation := proc(a,q,p)
local b;
if q=1 then
a mod p
elif q mod 2 = 0 then
b := exponentiation(a,q/2,p);
b*b mod p;
else
b := exponentiation(a,(q-1)/2,p);
a*(b*b mod p) mod p
fi;
end:
7
p 49 91 111 121 135 1225
a 30 74 28 94 43 999
500 = 1, 501 = 50, 502 = 256, 503 = 458, 504 = 460, 505 = 560
PARTIE IV A
560 et 10585 sont des nombres de Carmichaël car 561 = 3 × 11 × 17 et 10585 = 5 × 29 × 73, avec 2, 10, 16
diviseurs de 560 et 4, 28, 72 diviseurs de 10584.
α−1
2.a Ce cardinal est φ(n) = 2α−1 . On en déduit que pour a impair, i.e. pour a premier avec n, a2 est congru
à 1 modulo n, ce qui donne dans Z/nZ :
α−1
+2α−1 −1 α−1 α−1 α−1
1̇ = ȧn−1 = ȧ2 = ȧ2 ȧ2 −1
= ȧ2 −1
On en déduit que l’ordre de ȧ divise à la fois 2α−1 et 2α−1 − 1 : il est donc égal à 1 et a ≡ 1 modulo n.
Comme ceci doit être vérifié pour tout entier a impair, ceci impose n = 2 : c’est absurde car n est non
premier. Nous avons donc montré qu’il n’existait pas de nombre de Carmichaël de la forme 2α .
2.b.(I) Comme pα α2 αk
1 , p2 , . . . , pk sont deux à deux premiers entre eux, la question I 4) (et une récurrence élémentaire)
1
prouve que l’application h : Sn → Spα1 1 × Spα2 2 . . . Spαk qui à un entier r associe la suite (r1 , r2 , . . . , rk ) où
k
ri est le reste de la division euclidienne de r par pα i , est bijective. L’élément (ω, 1, 1, . . . , 1) admet donc un
i
antécédent t par h. Comme t est premier avec chaque pα i , il est également premier avec n, et donc t
i n−1
≡1
mod n, puisque n est un nombre de Carmichaël.
En particulier, pα
1
1 −1
est un diviseur commun à n et à n − 1 : il est donc égal à 1, ce qui prouve que α1 = 1,
puis que p1 − 1 divise n − 1.
2.b.(III) Ainsi, p1 − 1 est un nombre pair (car p1 est impair) qui divise n − 1 : on en déduit que n est impair : tous
les pi sont impairs. Par symétrie, le résultat démontré avec p1 est valable pour tous les facteurs premiers
8
impairs de n, i.e. pour tous les pi : n s’écrit p1 p2 . . . pk où les pi sont des nombres premiers impairs tels que
pi − 1 divise n − 1 pour tout i.
3 Soit n un nombre de Carmichaël et supposons que n = p1 p2 avec p1 , p2 nombres premiers impairs tels que
p1 > p2 . Alors il existe un entier q tel que (p1 −1)q = p1 p2 −1. Comme p1 (q−p2 ) = q−1 ≥ 0, q ≥ p2 . En posant
q = p2 +r, nous obtenons (p1 −1)r = p2 −1. Si r était non nul, nous aurions p2 −1 = (p1 −1)r ≥ p1 −1 > p2 −1 :
absurde. Nous en déduisons que r = 0, puis que p2 = 1 : c’est encore absurde. Un nombre de Carmichaël est
donc produit d’au moins trois nombre premiers impairs distincts.
Nous allons cherché un nombre de Carmichaël de la forme n = 5 × 17 × p. Il faut donc trouver un nombre
premier p, distinct de 5 et 17 tel que 4, 16 et p − 1 divisent 85p − 1. Si un tel p existe, il doit exister k ∈ Z
tel que 85p − 16k = 1 : p est donc de la forme −3 + 16q avec q ∈ Z. Pour q = 1, nous obtenons p = 13 et on
vérifie facilement que 12 divise 5 × 13 × 17 − 1. L’entier 1105 est donc un nombre de Carmichaël multiple de
85, et c’est clairement le plus petit.
PARTIE IV B
1 Comme n n’est pas premier, ni de Carmichaël, il existe un entier naturel a premier avec n tel que an−1
n’est pas congru à 1 modulo n : les calculs se faisant modulo n, on peut supposer que a < n. En écrivant
n − 1 = q × 2s (avec s ≥ 0 et q impair) et en notant x la classe de a modulo n, nous avons :
s
• xq 6= 1 car sinon, xn−1 = (xq )2 = 1 ;
r 2s−r−1
• pour r tel que 0 ≤ r < s, xq×2 6= −1 car sinon, xn−1 = (xq × 2r )2
= 1.
Nous en déduisons que p est a-ppf.
2 Notons F l’ensemble des a ∈ [[1, n − 1]] tels que n soit a-ppf. La probabilité de déclarer n premier est donc
k
égale à Card(F ) ∗
n−1 . Si H désigne le sous-groupe multiplicatif de (Z/nZ) engendré par F , nous avons :
φ(n) n−1
Card(F ) ≤ Card(H) ≤ ≤
2 2
∗
puisque H est un sous-groupe strict et que son cardinal divise le cardinal φ(n) du groupe (Z/nZ) . La
1
probabilité de déclarer qu’un entier est premier alors qu’il ne l’est pas est donc majorée par k .
2
9
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Page 98
Chapter 3
Réduction des endomorphismes et des matrices :
I. Rappel de cours .
K désigne un sous-corps de , en pratique K = où K = R.
Soient A, B ∈ Mn (K).
On dit que A et sont semblable si, et seulement si ∃P ∈ GLn (K) telle que A = P BP −1 .
Remarque 14
2. L’ensemble {P AP −1 | P ∈ GLn (K)} des matrices semblables a la matrice A ∈ Mn (K) est appelèe
classe de similitude de A.
Proposition 9
Soient A, B ∈ Mn (K).
A et B sont semblables si, et seulement si A et B sont les matrices d’un même endomorphisme dans
deux bases de Mn1 (K)
.
Proposition 10
Deux matrices semblables de Mn (K) ont la même trace et le même dèterminant , on dit que la trace
et le dèterminant sont des invariants de similitude.
Définition 13
99
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Remarque 15
Proposition 11
Soit u ∈ L(E)
Proposition 12
Remarque 16
( )
A B
det = det A det C.
0n−p,p C
Proposition 13
⊕
p
Soient E1 , . . . , Ep une famille de sous-espaces vectoriels de E tels que E = Ei . On note ni = dim Ei .
i=1
Soient u ∈ (E), B une base de E adaptèe à cette dècomposition.
Pour tout i, Ei est stable par u si, et seulement si MB (u) est diagonale par blocs pour le partage
(n1 , . . . , np ). Dans ce cas, on a :
M1 0
MB (u) = ...
0 Mp
où Mi = MBi (uEi ) ∈ Mni (K).
Remarque 17
∏p
Sous les notations de la proposition prècèdente , on a alors det M = i=1 det Mi .
Exemple 1
2. Une homothètie stabilise tous les sous-espaces vectoriels de E. La rèciproque est d’ailleurs vraie
(et constitue un exercice classique.)
3. ker f et Im f sont stables par f .
Page 100
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( )
Définition 14 ‘elèments propres d’un endomorphisme
• x{∈ E est appelé vecteur propre de u si x ̸= 0 et la droite vectorielle D = Kx est stable par u (ie
x ̸= 0E
: ).
∃λ ∈ K | u(x) = λx
• λ ∈ K est appelé valeur propre de u s’il existe un vecteur x non nul de E tel que u(x) = λx.
• Si λ est une valeur propre de u, on appelle sous-espace propre de u associé à λ, et on note Eλ (u)
le sous-espace vectoriel ker(u − λidE ) = {x ∈ E | u(x) = λx}.
• Le spectre de l’endomorphisme u est L’ensemble des valeurs propres de u il est notè SpK (u) .
Remarque 18
• Si x ̸= 0E et u(x) = λx, on dit que x est un vecteur propre associà à la valeur propre λ.
• Si λ est une valeur propre de u, Eλ (u) = {vecteurs propres associès à λ} ∪ {0E }
• Les vecteurs propres,les valeurs propres et le spectre d’un endomorphisme u sont appelès èlèments
propres de u.
Proposition 14
• Tout vecteur propre de uF est vecteur propre de u associè à la même valeur propre.
• Eλ (uF ) = F ∩ Eλ (u)
( )
Thèorème 7 Fondamental
Page 101
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Remarque 19
Soit λ ∈ Sp(u) alors Eλ (u) est stable par u et l’endomorphisme induit par u sur le sous espace propre
Eλ (u) est l’homothètie de rapport λ.
Proposition 15
Corollaire 4
Toute famille de vecteurs propres d’un endomorphisme associès à des valeurs propres deux à deux
distinctes est libre
Corollaire 5
( )
Définition 15 ‘elèments propres d’une matrice carrèe
• λ ∈ K est appelé valeur propre de M s’il existe un vecteur X non nul de Mn1 (K) tel que
M X = λX.
• Si λ est une valeur propre de M , on appelle sous-espace propre de M associé à λ, et on note
Eλ (M ) le sous-espace vectoriel ker(M − λIn ) = {X ∈ Mn1 (K) | M X = λX}.
• Le spectre de la matrice M est L’ensemble des valeurs propres de M il est notè SpK (M ) .
Remarque 20
Proposition 16
Page 102
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Remarque 21
λ ∈ Sp(u) ⇐⇒ ∃x ∈ E, x ̸= 0E | u(x) = λx
⇐⇒ ∃x ∈ E, x ̸= 0E | (u − λ idE )(x) = 0E
⇐⇒ ker(u − λ idE ) ̸= {0E }
⇐⇒ u − λ idE non injectif
⇐⇒ u − λ idE non bijectif
⇐⇒ det(u − λ idE ) = 0
2. Soit A ∈ Mn (K), λ ∈ K.
A ∈ Sp(A) ⇐⇒ A − λIn ∈
/ GLn (K)
⇐⇒ rg(A − λIn ) < n
( )
Définition 16 Polynôme caractèristique d’un endomorphisme
Exemple 2
Dèterminer les polynômes caractèristiques d’une homothètie , d’un projecteur et d’une symètrie de E
( )
Définition 17 Polynôme caractèristique d’une matrice
Soit A ∈ Mn (K).
On appelle polynôme caractéristique de A l’unique polynôme χA de K[X] définie par :
∀X ∈ K, χA (X) = det(XIn − A)
Remarque 22
Page 103
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Thèorème 8
2. Si A ∈ Mn (K), alors :
Proposition 17
Remarque 23
1. Si n = 2
χA = X 2 − Tr(A)X + det(A)
et
χu = X 2 − Tr(u)X + det(u)
.
2. Le
( spectre
) d’une matrice dèpend du corps de base par exemple en considèrant la matrice A =
0 −1
∈ M2 (K) ,SpC (A) = {i, −i} et SpR (A) = ∅.
1 0
3. A est inversible si et si 0 n’appartient pas au spectre de A.
Remarque 24
Page 104
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Proposition 18
∏
n
1. Soit u ∈ (E) tel que χu soit scindè sur K, c’est à dire χu (X) = (X − λi ). Alors :
i=1
∑
n
λi = Tr(u)
i=1
∏n
λi = det(u)
i=1
∏
n
2. Si A ∈ Mn (K) et χA scindè sur K, c’est à dire χA (X) = (X − λi ), alors :
i=1
∑
n
λi = Tr(A)
i=1
∏n
λi = det(A)
i=1
Proposition 19
2. χP −1 AP = χA et Sp(P −1 AP ) = Sp(A).
Définition 18
1. Si u ∈ (E), on appelle ordre de multiplicitè d’une valeur propre λ de u, et on note mλ , son ordre
de multiplicitè en tant que racine de χu
2. Si A ∈ Mn (K), on appelle ordre de multiplicitè d’une valeur propre λ de A, et on note mλ , son
ordre de multiplicitè en tant que racine de χA .
Remarque 25
∏
Soit u ∈ (E) tel que χu soit scindè sur K, alors χu (X) = (X − λi )mλ en particulier ;
λ∈Sp(A)
∑
mλ × λ = Tr(u)
λ∈Sp(u)
∏
λmλ = det(u)
λ∈Sp(u)
Page 105
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Thèorème 9
Soit u ∈ (E), F un sous-espace vectoriel de E stable par u. On note v l’endomorphisme induit par u
sur F . Alors :
χv | χu
( )
Thèorème 10 ordre de multiplicitè et dimension des sev propre
1 ⩽ dim Eλ (u) ⩽ mλ
Remarque 26
si λ est une valeur propre simple (de multiplicité 1 ) alors : dim Eλ (A) = mλ = 1.
Proposition 20
Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, E1 , . . . , Ep une famille de sous-espaces vectoriel tels
⊕p
que E = Ei est une somme directe stable par u alors :
i=1
∏
p
χu = χEi
i=1
Définition 19
Soit u ∈ L(E).
u est diagonalisable s’il existe une base de E dans laquelle la matrice de u est diagonale, c’est-à-dire
une base formée de vecteurs propres de u.
Page 106
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Remarque 27
Corollaire 6
( )
Thèorème 11 CNS de diagonalisabilité
Soit u ∈ L(E).
⊕
u diagonalisable ⇐⇒ Eλ (u) = E
λ∈Sp(u)
∑
⇐⇒ dim Eλ (u) = dim E
λ∈Sp(u)
{
χu scindé sur K
⇐⇒
∀λ ∈ Sp(u), dim Eλ (u) = m(λ)
Remarque 28
Les valeurs propres simples n’influent pas sur la diagonalisabilité d’un endomorphisme, de plus si ∃λ ∈
Sp(u), dim Eλ (u) < mλ , u est non diagonalisable .
Soit u ∈ L(E).
Soient E1 , . . . , Ep tel que :E = E1 ⊕ . . . ⊕ Ep avec ∀i ∈ [[ 1, p ]], Ei stable par u, et u induit sur Ei est
une homothétie.
Alors u est diagonalisable.
Remarque 29
Soit n ∈ N∗ .
Définition 20
A ∈ Mn (K) est dite diagonalisable dans Mn (K) si l’endomorphisme canoniquement associé à A est
diagonalisable.
Page 107
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Proposition 21
Soit A ∈ Mn (K).
A est diagonalisable dans Mn (K) si, et seulement si ∃P ∈ GLn (K) telle que P −1 AP = D est une
matrice diagonale (c’est-à-dire : A est semblable à une matrice diagonale ).
( )
Proposition 22 Condition suffisante de diagonalisabilité
( )
Proposition 23 CNS de diagonalisabilité
Soit A ∈ Mn (K).
∑
A diagonalisable ⇐⇒ dim Eλ (A) = n
λ∈SpK (A)
Pratique de la diagonalisation :
En pratique, pour déterminer si A est diagonalisable, on détermine les valeurs propres de A (souvent en calculant
χA , si possible sous forme factorisée).
• Trouver λ tel que rg(A − λIn ) < n.
• Chercher λ ∈ K tel que le système AX = λX possède une solution non nulle.
On détermine pour chaque valeur propre λ la dimension de Eλ (A), puis on conclut en les sommant ou en vérifiant
que dim Eλ (A) = m(λ).
Pour déterminer P telle que P −1 AP soit diagonale, on concatène les bases des différents sous-espaces propres. La
matrice diagonalisée de A est la matrice dont les éléments diagonaux sont les valeurs propres de A, répétées selon
leurs multiplicités.
On forme une matrice de passage P diagonalisant A en prenant pour colonnes les vecteurs propres de A. La matrice
diagonale D obtenue a pour coefficients diagonaux les valeurs propres respectives des colonnes formant P .
Remarque 30
On établira par la suite que ”toute matrice symétrique est orthogonalement diagonalisable ” (Théorème
spectral).
Définition 21
u ∈ (E) est dit trigonalisable s’il existe B base de E dans laquelle la matrice de u soit triangulaire
supérieure . Une telle base est dite base de trigonalisation de l’endomorphisme u.
A ∈ Mn (K) est dite trigonalisable si l’endomorphisme qui lui est canoniquement associé est trigonalis-
able, ou encore si il existe P ∈ GLn (K) telle que P −1 AP = T soit triangulaire supérieure.
Page 108
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Remarque 31
1. u diagonalisable =⇒ u trigonalisable.
2. Le premier vecteur d’une base de trigonalisation est un vecteur propre de l’endomorphisme.
3. Mat(e1 ,...,en ) (u) triangulaire supérieure ⇐⇒ Mat(en ,...,e1 ) (u) triangulaire inférieure
4. On a l’équivalence suivante :
( )
Thèorème 12 Fondamental : cns de trigonalisabilité
Corollaire 7
Soit A ∈ Mn (K) . u trigonalisable ⇐⇒ χA scindé sur K [X]. Ce qui est toujours le cas si K = C.
Définition 22
Soit u ∈ L(E).
f est dit nilpotant si il existe p ∈ N ∗ tel que :
up = 0̃
Le plus petit p vérifiant cette identité est appelé indice de nilpotence de u. On a la même définition
pour les matrices nilpotentes .
Page 109
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Exemple 3
( )
1 1
1. La matrice A = . est une matrice nilpotente d’indice 2.
−1 −1
2. Toute matrice triangulaire stricte est nilpotente.
Proposition 24
3. ∃ B base de E tel que : matB (u) soit une matrice triangulaire supérieur stricte , c’est à dire
triangulaire avec tous ces termes diagonaux nuls.
4. χu = X n est nilpotent
1. Soit u ∈ L(E)
∑n , on pose u = IdE et ∀k ∈ N, .u
0 k+1
= uk ◦ u .
Soit P = k=0 ak X k ∈ K [X] On définit le polynôme d’endomorphisme P (u) ∈ L(E) par :
∑
n
P (u) = ak uk .
k=0
∑n
2. Soient A ∈ Mn (K) ( n ∈ N∗ ) et P = k=0 ak X k ∈ K [X] .
On définit le polynôme de la matrice P (A) ∈ Mn (K) par :
∑
n
P (A) = a k Ak .
k=0
Exemple 4
∑n
Si P = k=0 ak X k ∈ K [X] et D = diag(λ1 , . . . , λn ) ∈ Mn (K) une matrice diagonale, alors P (D) =
diag(P (λ1 ), . . . , P (λn )).
On peut généraliser le résultat précédent comme suit :
Soit A ∈ Mn (K) une matrice diagonalisable alors , ∀P ∈ K[X], P (A) est diagonalisable au moyen de la
même matrice de passage car :
∃Q ∈ GLn (K); Q−1 AQ = D = diag(λ1 , . . . , λn ) matrice diagonale , d’où
Q−1 P (A)Q = P (D) = diag(P ((λ1 ), . . . , P (λn )) matrice diagonale .
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Proposition 25
(K[X], +, ., ×) → (L(E), +, ., ◦)
Soit u ∈ L(E) , Soit Φu : { ., alors :
P 7→ P (u)
1. Φu est un morphisme d’algèbre .
2. ker(Φu ) = {P ∈ K[X]; P (u) = 0L(E) } est un idéal de K[X] appelé idéal des polynômes annulateurs
de u.
3. Im(Φu ) est une sous-algèbre commutative de (L(E), +, ., ◦) , qu’on notera K[u] et qu’on appellera
sous-algèbre engendrée par u,en particulier
Proposition 26
2. ker(ΦA ) = {P ∈ K[X]; P (A) = 0n } est un idéal de K[X] appelé idéal des polynômes annulateurs
de A.
3. Im(ΦA ) est une sous-algèbre commutative de (Mn (K), +, ., ×) , qu’on notera K[A] et qu’on ap-
pellera sous-algèbre engendrée par A , en particulier
( )
Proposition 27 Définition du polynôme minimal πu
Soit u ∈ L(E) .
Si ker(Φu ) ̸= {0} (ie : ∃P ∈ K[X] − {0}; P (u) = 0 ) , alors il existe un unique polynôme unitaire noté :
πu tel que : ker(Φu ) = πu K[X] = (πu ) , de plus : πu est appelé polynôme minimal de u .
( Le polynôme minimal de u est l’unique générateur unitaire de l’idéal des polynômes annulateurs de u
.)
Thèorème 13
Proposition 28
Soit A ∈ Mn (K) .
Alors il existe un unique polynôme unitaire noté : πA tel que : ker(ΦA ) = πA K[X] = (πA ) , de plus :
πA est appelé polynôme minimal de la matrice A .
Page 111
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( )
Remarque 32 Technique
1. Sous réserve d’existence πu est l’unique polynôme unitaire P de K[X] tel que :
P (u) = 0
{ .
∀Q ∈ K[X] Q(u) = 0 ⇒ P |Q
3. Soient u, v ∈ L(E).
Si u ◦ v = v ◦ u alors : ∀P, Q ∈ K[X] P (u) ◦ Q(v) = Q(v) ◦ P (u).
Thèorème 14
1. Soit u ∈ L(E).
Si πu existe et d = deg(πu ) alors (id, , ud−1 ) est une base de K[u] et dim(K[u]) = d.
Sinon K[u] est de dimension infinie , deux polynômes en u sont égaux si et seulement s’ils ont
mêmes coefficients.
2. Soient A ∈ Mn (K) et d = deg(πA ) , alors : (In , , Ad−1 ) est une base de K[A] et dim(K[A]) = d.
Proposition 29
1. Si F est un sev stable par u et si u admet un polynôme minimal, alors uF aussi et πuF |πu .
2. Soit A ∈ Mn (K) et P ∈ GLn (K) alors :
πA = πt A = πP AP −1
Thèorème 15
( )
Thèorème 16 Le théorème de Cayley-Hamilton
Soient E un K-ev de dimension finie et u ∈ L(E) (resp. A ∈ Mn (K)). Soit χu le polynôme caractéris-
tique de u (resp. χA celui de A), alors :
χu (u) = 0L(E) (resp. χA (A) = 0n ) (ie : πu |χu (resp . πA |χA ) ).
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( )
Remarque 33 Matrice compagne d’un polynôme
∑n−1
Soit P (X) = X n − k=0 ak X k un polynôme unitaire de degrés n ∈ N∗ . la matrice
0 0 a0
1 0 ··· a1
CP = . . .
.. .. ..
0 ··· 1 an−1
est dite matrice campagne de P , car χCP (X) = P (X) en particulier : λ est une racine de P si, et
seulement si λ est une valeur propre de CP .
Corollaire 8
( )
Thèorème 17 théorème de décomposition des noyaux ou lemme des noyaux
Soit u ∈ L(E) .
1. Soit P, Q ∈ K[X] tels que P ∧ Q = 1. Soit u ∈ L(E). Alors :
4. On a les même résultats pour une matrice ( Il suffit de passer par l’endomorphisme canoniquement
associée ).
( )
Remarque 34 Généralisation hors programme
Soient P, QK[X], D = P ∧ Q et M = P ∨ Q.
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Exemple 5
Page 114
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( )
Proposition 30 Décomposition spectrale d’une matrice diagonalisable
Soit A ∈ Mn (K) une matrice diagonalisable et notons (λ1 , λ2 , . . . , λq ) ses valeurs propres distinctes et
P ∈ GLn (K) tel que :
λ1 In1
λ 2 I n2
−1
A=P
P .
λq I nq
Alors :
On1
∑q −1
1. A = i=1 λi P I ni P .
0nq
Décomposition spectrale de A
On1
∑q −1
2. A = i=1 λi Ai où Ai = P
Ini P
0nq
∑q
3. ∀k ∈ N∗ , Ak = λ i k Ai .
i=1
∑q
4. ∀ϕ ∈ K[X], ϕ(A) = i=1 ϕ(λi )Ai .
( )
Thèorème 19 Caractérisations de la diagonalisabilité et de la trigonalisabilité
Soit E un K-ev de dimension finie non nulle et u ∈ L(E). Il y a équivalence entre les assertions suivantes
:
1. u est diagonalisable
2. (u − λ1 id)(u − λp id) = 0 où λ1 , , λp sont les valeurs propres de u sans répétition
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Proposition 31
( )
Thèorème 20 Trigonalisation forte
soit E un ev de dimension finie non nulle, u ∈ L(E) trigonalisable, λ1 , , λp les valeurs propres de u de
multiplicitésm1 , , mp . Alorsil existe une base B dans laquelle la matrice de u est diagonale par blocs :
T1
T2
MatB (u) =
où Ti est une matrice triangulaire supérieure de taille mi ayant λi pour
Tp
unique valeur propre : Ti = λi Imi + Ni avec Nimi = 0.
( )
Exemple 6 Une trigonalisation plus commode
Nous avons établit que χA (X) = (X − 3)(X − 2)2 , on appliquant le lemme des noyaux et le théorème
de Cayley-Hamilton à l’endomorphisme
⊕ canoniquement associé à A on a
M3,1 (R) = ker(A − 3I3 ) ker(A − 2I3 )2 et puisque ,
dim ker(A − 2I3 )2 = 2 et dim ker(A − 2I3 ) = 1 alors ,
il existe u2 ∈ ker(A − 2I3 )2 − ker(A − 2I3 ),
de plus ((A − 2I3 )u2 , u2 ) est une base de ker(A − 2I3 )2 (elle est libre !!).
1
Or (u1 ) avec u1 = 1 est une base de ker(A − 3I3 ) d’où : B = u1 , (A − 2I3 )u2 , u2 ) est une base de
1
3 0 0
M3,1 (R) telle que : MatB (fA ) = 0 2 1 .si P est la matrice de passage de la base canonique à la
0 0 2
base B , D = P diag(3, 2, 2)P −1 matrice diagonalisable et
N = A − D matrice nilpotente d’indice 2 alors , A = D + N avec N D = DN
cette décomposition est dite Décomposition de Dunford de A , ∑1
elle est très utile pour calculer An avec n ∈ N à l’aide de la formule du binôme (An = k=0 Ckn N k Dn−k
).
Si E est de dimension 1
Tout endomorphisme de E est une homothétie.
Page 116
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Si E est de dimension 2
Soit u ∈ (E) telle que χu soit scindé sur K.
χu (X) = (X − λ)(X − µ)
Si λ ̸= µ : u est diagonalisable car possède 2 valeurs propres distinctes et ∃B base de E telle que :
( )
λ 0
MB (u) =
0 µ
= (X − λ)2 ): Soit (e1 ) base de Eλ (u) que l’on complète en (e1 , e2 ) base de E.
Si dim Eλ (u) = 1 , (π(u (X) )
λ a
On a alors M(e1 ,e2 ) (u) = avec a ̸= 0.
0 b
χu (X) = (λ − X)(b − X) donc b = λ. De plus, ae1 ∈ Eλ . On pose donc B = (ae1 , e2 ) et on a :
( )
λ 1
MB (u) =
0 λ
Si E est de dimension 3
Soit u ∈ (E) telle que χu soit scindé sur K.
Si χu possède 3 racines distinctes λ, µ, ν : u est diagonalisable car possède 3 valeurs propres distinctes et ∃B
base de E telle que :
λ 0 0
MB (u) = 0 µ 0
0 0 ν
Si dim Eµ (u) = 1 : Soient (e1 ) base de Eλ (u), (e2 ) base de Eµ (u), et (e1 , e2 , e3 ) base de E. On a alors
λ 0 a
M(e1 ,e2 ,e3 ) = 0 µ b .
0 0 c
χu (X) = (λ − X)(µ − X)2 = (λ − X)(µ − X)(c − X) donc c = µ.
dim Eµ (u) = 1
= 3 − rg(u − µ idE )
λ−µ 0 a
= 3 − rg 0 0 b
0 0 0
λ 0 a
Donc b ̸= 0, donc (e1 , be2 , e3 ) est une base de E et M(e1 ,be2 ,e3 ) (u) = 0 µ 1 .
0 0 µ
On pose (e′1 , e′2 , e′3 ) = (e1 , be2 , e3 ). On cherche t | u(e′3 + te′1 ) = µ(e′3 + te′1 ) + e′2 .
Page 117
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λ 0
a t t 0
0 a
1 0 = µ 0 + 1 =⇒ t =
µ
µ−λ
0 0
µ (1 1 0 )
a
On pose B = e1 , be2 , e3 + e1 et on a :
µ−λ
λ 0 0
MB (u) = 0 µ 1
0 0 µ
( )
Thèorème 21 Les classe de similitude dans le cas χu scindé : hors programme
Soit E un K-espace vectoriel de dimension 3 et u ∈ (E) telle que χu soit scindé sur K.
Alors il existe B une base de E telle que :
λ 0 0 λ 0 0 λ 1 0
MB (u) ∈ 0 µ 0 , 0 µ 1 , 0 λ 1
0 0 ν 0 0 µ 0 0 λ
Page 118
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Remarque 35
Pour répondre aux questions de type A et B sont elles semblables , que faire ?
• Ces matrices doivent avoir le même rang, la même trace, le mime déterminant, le même polynôme
caractéristique , des espaces propres de même dimension et le même polynôme minimal.
Ces dernières conditions sont nécessaires ( mais pas suffisantes. )
• On peut montrer qu’il s’agit des matrices d’un endomorphisme de Rn dans des bases différentes.
On raisonne alors par analyse et synthèse, en disant que A est la matrice dans la base canonique
et on cherche une base dans laquelle la matrice de f serait B.
• Utiliser les théorème de réduction : A et B sont-elles semblables à la même matrice diagonale(ou
triangulaire) ?
Solutions :
1. Soit f ∈ C 0 (R, R). Soit F une primitive de f sur R. Pour tout x ∈ R∗ , on a (ϕ(f ))(x) = F (x)−F (0)
x−0 .
F est continue sur R donc ϕ(f ) est continue sur R∗ . De plus, F étant dérivable en 0
F (x) − F (0)
lim (ϕ(f ))(x) = lim = F ′ (0) = f (0) = (ϕ(f ))(0).
x→0 x→0 x−0
x̸=0 x̸=0
Finalement ϕ(f ) est continue sur R. Ainsi, ϕ est une application de E dans E. La linéarité de ϕ est claire et
finalement
Page 119
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3. On cherche λ ∈ R et f continue sur R et non nulle telle que ∀x ∈ R, (ϕ(f ))(x) = λf (x). D’après la question
précédente, 0 n’est pas valeur propre de ϕ et donc nécessairement λ ̸= 0.
Pour x = 0, nécessairement f (0) = λf (0) et donc ou bien λ = 1 ou bien f (0) = 0.
∫x
On doit avoir pour tout x ∈ R∗ , f (x) = λx 1
f (t) dt. f est nécessairement dérivable sur R∗ . Pour tout
∫ x
0
x ∈ R , on a 0 f (t) dt = λxf (x) et par dérivation, on obtient pour x ∈ R∗ ,
∗
λ−1
∀x ∈ I, f (x) = λ(xf ′ (x) + f (x)) ⇒ ∀x ∈ I, f ′ (x) + f (x) = 0
λx
(λ−1) ln |x| λ − 1 (λ−1) ln |x|
⇒ ∀x ∈ I, e λ f ′ (x) + e λ f (x) = 0
λx
( λ−1 )′
⇒ ∀x ∈ I, |x| λ f (x) = 0
λ−1 1−λ
⇒ ∃K ∈ R/ ∀x ∈ I, |x| λ f (x) = K ⇒ ∃K ∈ R/ ∀x ∈ I, f (x) = K|x| λ .
1−λ 1−λ
1er cas. Si λ ∈] − ∞, 0[∪]1, +∞[ alors 1−λλ < 0 et donc limx→0 |x|
λ = +∞. La fonction x 7→ K|x| λ
ne peut donc être la restriction à I d’une fonction continue sur R que dans le cas K = 0. Ceci fournit
f/]−∞,0[ = 0, f/]0,+∞[ = 0 et f (0) = 0 par continuité en 0. Dons f est nécessairement nulle et λ n’est pas
valeur propre de ϕ dans ce cas.
2ème cas. Si λ = 1, les restriction de f à ] − ∞, 0[ ou ]0, +∞[ sont constantes et donc, par continuité de f
en 0, f est constante sur R. Réciproquement, les fonctions constantes f vérifient bien ϕ(f ) = f . Ainsi, 1 est
valeur propre de f et le sous-espace propre associé est constitué des fonctions constantes.
{
K1 x λ −1 si x ≥ 0
1
et de même si x < 0. Enfin, (ϕ(f ))(0) = 0 = λf (0). Finalement ϕ(f ) = λf . λ est donc valeur propre de ϕ
(K1 = K2 = 1 fournit une fonction non nulle) et le sous-espace
{ 1 −1 propre associé à λ est{ de dimension 2. Une
x λ si x ≥ 0 0 si x ≥ 0
base de ce sous-espace est (f1 , f2 ) où ∀x ∈ R, f1 (x) = et f2 (x) = .
(−x) λ −1 si x < 0
1
0 si x < 0
Finalement
Exercice 52
3 1 0
Soit A = −4 −1 0 .
4 8 −2
Page 120
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Solutions :
De plus, chacun des sous-espaces Ker(A + 2I) et Ker(A − I)2 étant stables par f , la matrice de f dans toute
base adaptée à cette décomposition est diagonale par blocs. Enfin, Ker(A − I) est une droite vectorielle
contenue dans le plan Ker(A − I)2 et en choisissant une base de Ker(A − I)2 dont l’un des deux vecteurs est
dans Ker(A − I), la matrice de f aura la forme voulue.
0 1 1 0 1 1
On a déjà choisi e1 = 0 et e2 = −2 puis on prend e3 = −1 . On note P = 0 −2 −1 .
1 −4 0 1 −4 0
−4 −4 1
P est inversible d’inverse P −1 = −1 −1 0 . On peut déjà affirmer que P −1 AP est de la forme
2 1 0
−2 0 0
0 1 × . Plus précisément
0 0 1
3 1 0 1 1 1
Ae3 − e3 = −4 −1 0 −1 − −1 = −2 = e2
4 8 −2 0 0 −4
Puis
0 1 1 (−2)n 0 0 −4 −4 1
An = P T n P −1 = 0 −2 −1 0 1 n −1 −1 0
1 −4 0 0 0 1 2 1 0
0 1 n+1 −4 −4 1 2n + 1 n 0
= 0 −2 −2n − 1 −1 −1 0 = −4n −2n + 1 0 .
(−2)n −4 −4n 2 1 0 −4(−2)n − 8n + 4 −4(−2)n − 4n + 4 (−2)n
Page 121
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2n + 1 n 0
∀n ∈, An = −4n −2n + 1 0 .
−4(−2)n − 8n + 4 −4(−2)n − 4n + 4 (−2)n
Exercice 53
iπ
Donner toutes les suites (xn ), (yn ) et (zn ) telles que : (on notera ω = e 3 )
xn+1 = xn + yn
∀n ∈ N, yn+1 = yn + zn
zn+1 = zn + xn
( 1 1 0:)
Solutions
Soit A = 0 1 1 . χA = (X − 2)(ω − X)(ω̄ − X) donc A est diagonalisable sur .
101
(1)
ker(A − 2I) = 1
1
(x) { (1−ω)x+y=0 { y=(ω−1)x { 2
y ∈ ker(A − ωI)si, etseulementsi (1−ω)y+z=0 si, etseulementsi z=(ω−1)2 x si, etseulementsi y=ω4 x donc
z z=ω x
( 1 ) (1−ω)z+x=0
Exercice 54
3 0 0
Résoudre dans M3 (R) l’équation X 2 = A où A = 8 4 0 .
5 0 1
Solutions :
Page 122
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√ √
2 0 0 3ε1 0 0 1/2 0 0 2 √3ε1 0 0 1/2 0 0
−16 1 0 0 2ε 0 8 1 0 = −16 8 1 0
√ 3ε1 2ε2 0
5 0 1 0 0 ε3 −5/2 0 1 5 3ε1 0 ε3 −5/2 0 1
√
√ 3ε1 0 0
= −8√ 3ε1 + 16ε2 2ε2 0 .
5( 3ε1 − ε3 )/2 0 ε3
0 1 0 ... 0
.. .. .. .. ..
. . . . .
.. ..
1. Soit Jn = . . 0 (de format n ⩾ 3). Diagonaliser Jn .
..
0 . 1
1 0 ... ... 0
Solutions :
1. Le polynôme χJn = X n − 1 qui est scindé à racines simples dans C et donc J est diagonalisable dans C.
Les valeurs propres de J sont à choisir parmi les racines n-èmes de 1 dans C. On pose ω = e2iπ/n . Vérifions
que ∀k ∈ [0, n − 1], ω k est valeur propre de J.
Soient k ∈ [0, n − 1] et X = (xj )1⩽j⩽n un élément de Mn,1 (C).
x2 = ω k x1 x2 = ω k x1
x2 = ω k x1
k
k 2
x3 = ω x2 x3 = (ω ) x1 x3 = (ω k )2 x1
JX = ω k X ⇔ .. ⇔ .. ⇔
. . ..
.
xn = ω xn−1
k
k n−1
xn = (ω ) x1
xn = (ω k )n−1 x1
x1 = ω k xn x1 = (ω k )n x1
et donc
1
ωk
(ω k )2
JX = ω k X ⇔ X ∈ Vect(Uk ) où Uk = .
..
.
(ω k )n−1
Donc ∀k ∈ [0, n − 1], ω k est valeur propre de J. Les valeurs propres de J sont les n racines n-èmes de 1.
Ces valeurs propres sont toutes simples. Le sous espace propre associé à ω k , 0 ⩽ k ⩽ n − 1, est la droite
vectorielle Dk = Vect(Uk ).
Soit P la matrice de Vandermonde des racines n-èmes de l’unité c’est-à-dire P = (ω (j−1)(k−1) )0⩽j,k⩽n−1
puis D = diag(1, ω, ..., ω n−1 ), alors on a déjà vu que P −1 = n1 P (exercice ??) et on a
Page 123
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( )
J = P DP −1 avec D = diag(ω j )1⩽j⩽n , P = ω (j−1)(k−1) 1⩽j,k⩽n et P −1 = 1
nP avec ω = e2iπ/n .
D’après 1), A = P × Q(D) × P −1 et donc A est semblable à la matrice diag(Q(1), Q(ω), ..., Q(ω n−1 )). Par
suite, A a même déterminant que la matrice diag(Q(1), Q(ω), ..., Q(ω n−1 )). D’où la valeur du déterminant
circulant de l’énoncé :
Exercice 56
Solutions :
Soit Anilpotente,alors elle est A est trigonalisable et Sp (A) = {0}. Donc il existe P ∈ GLn (C) telle que
0 ∗ 0 ∗
−1 . −1 . ( )
A=P .. P et pour tout i ∈ N, A = P
i .. P . On en déduit, Tr Ai = 0, pour tout
0 0 0 0
i ∈ N.
Réciproquement, raisonnons par l’absurde en supposant A non nilpotente.
Le polynôme caractéristique de A est scindé sur C, notons λ1 , . . . , λr les valeurs propres non nulles de A et
n1 , . . . , nr leur multiplicité respective.
La matrice A est semblable à la matrice triangulaire
λ1
.. ..
. .
λ ∗
1
. .
··· . ···
λr
M = ..
..
. .
λr
0 0
.
..
0
Page 124
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∏
Or le déterminant de la matrice carrée de gauche est λ1 · · · λr (λj − λi ) ̸= 0.
1≤i<j≤r
Donc nécessairement n1 = n2 = · · · = nr = 0 et la matrice A est semblable à une matrice triangulaire ne
comportant que des 0 sur la diagonale, donc elle est nilpotente et par conséquent A est elle-même nilpotente, ce
qui est absurde.
Exercice 57
Soit F = Mn (K) l’espace vectoriel sur K des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans K. Si i et
j sont des entiers compris entre 1 et n, on note par Fij l’élément de F dont le coefficient (i, j) est 1
et dont les autres coefficients sont nuls. Montrer que les Fij forment une base de F . Dimension de F ?
Soit D dans F et diagonale. Soient α et β dans K et soit l’endomorphisme Φ de F qui à la matrice
X fait correspondre la matrice Φ(X) = αXD + βDX. Calculer Φ(Fij ). Φ est il un endomorphisme
diagonalisable? Donner son polynôme caractéristique en fonction des coefficients de D et de α et β.
Solutions :
∑
∑ ∈ F, il est clair que X = 1≤i,j≤n xij Fij . C’est donc une famille génératrice. Elle est
Si X = (xij )1≤i,j≤n
indépendante, car si 1≤i,j≤n xij Fij est la matrice nulle, cela implique que xij = 0 pour tous i et j. C’est donc une
base de F . Elle est de taille n2 , donc F est de dimension n2 . Ensuite, si D = diag(d1 , . . . , dn ) et si X = (xij )1≤i,j≤n
alors le coefficient (i, j) de la matrice Φ(X) = αXD + βDX est (αdj + βdi )xij . Donc Φ(Fij ) = (αdj + βdi )Fij ,
ce qui est dire que Fij est un vecteur propre de Φ pour la valeur propre αdj + βdi . L’espace F admet donc
une base de vecteurs propres de Φ. D’après le cours, cela entraîne que Φ est diagonalisable. Si on le représente
dans la ∏base de vecteurs propres, le déterminant de Φ est donc le ∏ produit des éléments diagonaux, c’est à dire
n ∏n n ∏n
det Φ = i=1 j=1 (αdj + βdi ). Plus généralement det(Φ − λidF ) = i=1 j=1 (αdj + βdi − λ).
Exercice 58
Soit f l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base canonique est A. Trouver les sous espaces
stables par f dans chacun des cas suivants :
1 1 −1
1. A = 1 1 1
1 1 1
2 2 1
2. A = 1 3 1
1 2 2
6 −6 5
3. A = −4 −1 10 .
7 −6 4
Solutions :
1−X 1 −1
1. χA = 1 1−X 1 = (1 − X)(X 2 − 2X) − (2 − X) + (2 − X) = −X(X − 1)(X − 2).
1 1 1−X
On est dans le cas d’une matrice diagonalisable avec 3 valeurs propres simples.
Recherche des droites stables. Dans chacun des cas, les droites stables sont les droites engendrées par
des vecteurs propres. On obtient immédiatement les 3 droites stables : E0 = Vect(e1) où e1 = (1, −1, 0),
E1 = Vect(e2 ) où e2 = (1, −1, −1) et E2 = Vect(e3 ) où e3 = (0, 1, 1).
Recherche des plans stables. Soit P un plan stable par f . La restriction de f à P est un endomorphisme
de P et on sait de plus que le polynôme caractéristique de f/P divise celui de f . f/P est diagonalisable car f
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l’est car on dispose d’un polynôme scindé à racines simples annulant f et donc f/P . On en déduit que P est
engendré par deux vecteurs propres indépendants de f/P qui sont encore vecteurs propres de f . On obtient
trois plans stables : P1 = Vect(e2 , e3 ), P2 = Vect(e1 , e3 ) et P3 = Vect(e1 , e2 ).
2−X 2 1
2. χA = 1 3−X 1 = (2 − X)(X 2 − 5X + 4) − (−2X + 2) + (X − 1) = (1 − X)((X − 2)(X −
1 2 2−X
4) − 2 − 1) = (1 − X)(X 2 + 6X − 5) = −(X − 1)2 (X − 5). Puis E1 est le plan d’équation x + 2y + z = 0 et
E5 = Vect((1, 1, 1)).
On est toujours dans le cas diagonalisable mais avec une valeur propre double.
Les droites stables sont E5 = Vect((1, 1, 1)) et n’importe quelle droite contenue dans E1 . Une telle droite est
engendrée par un vecteur de la forme (x, y, −x − 2y) avec (x, y) ̸= (0, 0).
Recherche des plans stables. Soit P un plan stable par f . f est diagonalisable et donc f/P est un
endomorphisme diagonalisable de P . Par suite, P est engendré par deux vecteurs propres indépendants
de f . On retrouve le plan propre de f d’équation x + 2y + z = 0 et les plans engendrés par (1, 1, 1) et
un vecteur quelconque non nul du plan d’équation x + 2y + z = 0. L’équation générale d’un tel plan est
(−a − 3b)x + (2a + 2b)y + (b − a)z = 0 où (a, b) ̸= (0, 0).
6−X −6 5
3. χA = −4 −1 − X 10 = (6−X)(X 2 −3X+56)+4(6X+6)+7(5X−55) = −X 3 +9X 2 −15X−25 =
7 −6 4−X
−(X + 1)(X 2 − 10X + 25) = −(X + 1)(X − 5)2 .
E−1 = Vect(10, 15, 4) et E5 = Vect((1, 1, 1)). On est dans le cas où A admet une valeur propre simple et une
double mais n’est pas diagonalisable. Les droites stables par f sont les deux droites propres.
Recherche des plans stables. Soit P un plan stable par f . Le polynôme caractéristique de f/P est unitaire
et divise celui de f . Ce polynôme caractéristique est donc soit (X − 1)(X − 5) soit (X − 5)2 .
Dans le premier cas, f/P est diagonalisable et P est nécessairement le plan Vect((10, 15, 4)) + Vect((1, 1, 1))
c’est-à-dire le plan d’équation 11x − 6y − 5z = 0.
Dans le deuxième cas, χf/P = (X − 5)2 et 5 est l’unique valeur propre de f/P . Le théorème de Cayley-
Hamilton montre que (f/P − 5Id)2 = 0 et donc P est contenu dans Ker(f − 5Id)2 . Ker(f − 5Id)2 est le
plan d’équation x = z qui est bien sûr stable par f car (f − 5Id)2 commute avec f .
1 3 −7
005684 Soit A = 2 6 −14 . A est de rang 1 et donc admet deux valeurs propres égales à 0 . TrA = 0 et
1 3 −7
donc la troisième valeur propre est encore 0. Donc χA = −X 3 . A est nilpotente et le calcul donne A2 = 0. Ainsi,
si X est une matrice telle que X 2 = A alors X est nilpotente et donc X 3 = 0.
Réduction de A. A2 = 0. Donc ImA ⊂ KerA. Soit e3 un vecteur non dans KerA puis e2 = Ae3 . (e2 ) est une
base de ImA que l’on complète en (e1 , e2 ) base de KerA.
(e1 , e2 , e3 ) est une base de M3,1 (C) car si ae1 + be2 + ce3 = 0 alors A(ae1 + be2 + ce3 ) = 0 c’est-à-dire ce2 = 0
et donc c = 0. Puis a = b = 0 car la famille (e1 , e2 ) est libre.
0 0 0
Si P est la matrice de passage de la base canonique de M3,1 (C) à la base (e1 , e2 , e3 ) alors P −1 AP = 0 0 1 .
0 0 0
3 −7 0
On voit peut prendre P = −1 −14 0 .
0 −7 1
2
Si X = A, X commute avec A et donc X laisse stable ImA etKerA. On en déduit que Xe2 est colinéaire
a 0 d
à e2 et Xe1 est dans Vect(e1 , e2 ). Donc P −1 XP est de la forme b c e . De plus, X est nilpotente de
0 0 f
polynôme caractéristique
(a − λ)(c − λ)(f − λ). On a donc nécessairement a = c = f = 0. P −1 XP est de la forme
0 0 b
a 0 c .
0 0 0
2
0 0 b 0 0 0
Enfin, X 2 = A ⇔ a 0 c = 0 0 1 ⇔ ab = 1.
0 0 0 0 0 0
0 0 a1
Les matrices X solutions sont les matrices de la forme P a 0 b P −1 où a est non nul et b quelconque.
0 0 0
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14 −7 0
1
On trouve P −1 = 49 −1 −3 0 puis
−7 −21 49
1
3 −7 0 0 0 a 14 −7 0
1
X= −1 −14 0 a 0 b −1 −3 0
49
0 −7 1 0 0 0 −7 −21 49
−7a 0 a − 7b
3
14 −7 0
1 − 14 0 − 1 − 14b
= −1 −3 0
49 a
−7 −21 49
−7a 0 −7b
−2a − 3
7a +b a− 9
7a + 3b 3
a − 7b
=
− 4a +
1
7a + 2b1 2a + 3
7a + 6b − a1 − 14b ∗
, (a, b) ∈ C × C.
−2a + b a + 3b −7b
Exercice 59
1 0 −1
Commutant de 1 2 1 .
2 2 3
Solutions :
1 0 −1 1−X 0 −1
Soit A = 1 2 1 . χA = 1 2−X 1 = (1 − X)(X 2 − 5X + 4) − (−2 + 2X) = (1 −
2 2 3 2 2 3−X
X)(X 2 − 5X + 4 + 2) = −(X − 1)(X − 2)(X − 3).
A est à valeurs propres réelles et simples. A est diagonalisable dans R et les sous-espaces propres sont des
droites.
Si M est une matrice qui commute avec A, M laisse stable ces droites et donc si P est une matrice inversible
telle que P −1 AP soit diagonale alors la matrice P −1 M P est diagonale. Réciproquement une telle matrice commute
avec A.
Exercice 60
0 1 0
Résoudre dans M3 (C) l’équation X 2 = 0 0 1 .
0 0 0
Solutions :
0 1 0
Posons N = 0 0 1 . On a N 2 = E1,3 et N 3 = 0. Si X ∈ M3 (C) est une matrice carrée vérifiant
0 0 0
X 2 = N , alors X 6 = 0. Donc X est nilpotente et, puisque X est de format 3, on sait que X 3 = 0. Mais alors
N 2 = X 4 = 0 ce qui n’est pas . L’équation proposée n’a pas de solution.
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Exercice 61
4. Trouver les valeurs propres d’une matrice de pemutation (on pourra utiliser le résultat hors pro-
gramme : toute permutation se décompose de manière unique à l’ordre près des facteurs en produit
de cycles à supports disjoints).
Solutions :
1. Soit σ ∈ Sn .
∑ ∑
det(Pσ ) = σ ′ ∈Sn ε(σ ′ )pσ′ (1),1 . . . pσ′ (n),n = σ ′ ∈Sn ε(σ ′ )δσ′ (1),σ(1) . . . δσ′ (n),σ(n) = ε(σ),
∀σ ∈ Sn , det(Pσ ) = ε(σ).
2. (a) Soit (σ, σ ′ ) ∈ Sn2 . Soit (i, j) ∈ [1, n] . Le coefficient ligne i, colonne j, de la matrice Pσ × Pσ′ vaut
2
∑n
k=1 δi,σ(k) δk,σ ′ (j) .
Dans cette somme, si k ̸= σ ′ (j), le terme correspondant est nul et quand k = σ ′ (j), le terme correspon-
dant vaut δi,σ(σ′ (j)) . Finalement, le coefficient ligne i, colonne j, de la matrice Pσ × Pσ′ vaut δi,σ(σ′ (j))
qui est encore le coefficient ligne i, colonne j, de la matrice Pσ◦σ′ .
∀(σ, σ ′ ) ∈ Sn2 , Pσ × Pσ′ = Pσ◦σ′ .
(b) Montrons que G est un sous-groupe du groupe (GLn (R), ×). G contient In = PId et d’autre part, G est
contenu dans GLn (R) d’après 1).
(G, ×) est un sous-groupe de (GLn (R), ×).
Par suite, si C1 ,…, Cn désignent les colonnes de la matrice A, la matrice APσ est la matrice dont les colonnes
sont Cσ(1) ,…, Cσ(n) .
4. Commençons par trouver le polynôme caractéristique d’un cycle c de longueur ℓ (1 ⩽ ℓ ⩽ n). Soit fc
l’endomorphisme de E = R( n
) la base canonique de R . Il existe une base de E dans
de matrice Pc dans n
Jℓ 0ℓ,n−ℓ
laquelle la matrice de fc est où la matrice Jℓ est la matice de l’exercice ??. Le polynôme
0n−ℓ,ℓ In−ℓ
caractéristique χPc de Pc est donc (−1)n (X − 1)n−ℓ (X ℓ − 1) (voir exercice ??).
Soit maintenant σ ∈ Sn . On note fσ l’endomorphisme de E = Rn de matrice Pσ dans la base canonique de
Rn . σ se décompose de manière unique à l’ordre près des facteurs en produit de cycles à supports disjoints,
ces cycles commutant deux à deux.
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Posons donc σ = c1 ◦ ... ◦ cp , p ⩾ 1, où les ci , 1 ⩽ i ⩽ p, sont des cycles à supports disjoints, et no-
tons
ℓi la longueur du cycle ci , 1 ⩽ i ⩽ p. Il existe une base de E dans laquelle la matrice de fσ est
Jℓ1 0 ... 0
.. .. .
0
. . ..
où k = n − ℓ1 − ... − ℓp est le nombre de points fixes de σ.
. ..
.. . J ℓp 0
0 . . . 0 Ik
Le polynôme caratéristique cherché est donc χPσ = (−1)n (X ℓ1 − 1) . . . (X ℓp − 1)(X − 1)n−ℓ1 −...−ℓp . On en
déduit immédiatement les valeurs propres de Pσ .
Exercice 62
1. ′
x = x + 2y − z
y′ = 2x + 4y − 2z
′
z = −x − 2y + z
2. ′
x = y+z
y′ = −x + 2y + z
′
z = x+z
Solutions :
1. Introduisons la matrice
1 2 −1
A= 2 4 −2 ,
−1 −2 1
′
x (t)
de sorte que le système s’écrit X ′ = AX avec X(t) = y ′ (t) . Le polynôme caractéristique de A est
z ′ (t)
X 2 (X − 6). 0 est valeur propre double, mais A est de rang 1 et donc ker(A) est de dimension 2. Une base de
ker(A) est donnée par les vecteurs u1 = (1, 0, 1) et u2 = (2, −1, 0). D’autre part, une base de ker(A − 6I) est
donné par u3 = (1, 2, −1). Les solutions sont donc données par les triplets s’écrivant
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Exercice 63
Soit A la matrice
2 0 1
1 −1 −1 .
−1 2 2
1. Calculer le polynôme caractéristique de A.
2. En déduire la valeur de exp(tA).
3. Résoudre le système différentiel
′
x1 (t) = 2x1 (t) + x3 (t)
x′ (t) = x1 (t) − x2 (t) − x3 (t)
2′
x3 (t) = −x1 (t) + 2x2 (t) + 2x3 (t)
Solutions :
∑
+∞
t2 2
exp(tN ) = tn N n = I3 + tN + N .
n=0
2
3. Soit X(t) = (x1 (t), x2 (t), x3 (t)). Alors X(t) = exp(tA)X(0). En notant X(0) = (a, b, c), on trouve
Exercice 64
Soit A ∈ Mn (R).
1. Discuter le rang de Comat(A) en fonction du rang de A.
Solutions :
1. • Si A est inversible, la formule de Cramer tCom(A)A = det(A)In prouve que Com(A) est inversible.
• Si le rang de A est inférieur ou égal à n-2, puisque la comatrice est fabriquée à partir de déterminants
extraits d’ordre n − 1, la comatrice est nulle.
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Exercice 65
( )
B 0
Soit A, B, C trois matrices carrées telles que A =
0 C
Alors A est diagonalisable si, et seulement si B et C et dans ce cas : πA = πB ∨ πC .
Solutions :
En effet si A l’est alors elle annule le polynôme scindé à racines simples πA . Mais
( ) ( )
πA (B) 0 0 0
πA (A) = =
0 πA (C) 0 0
D’où πA (B) = πA (C) = 0 et par suite B et C sont diagonalisables puis qu’annulent un polynôme scindé à
racines simples de plus πB ∨ πC |πA .
Réciproquement : Si B et C sont diagonalisable πB ∨πC scindé à racines simple annule A , d’où A est diagonalisable
de plus πA |πB ∨ πC .
Dans ce cas : πA = πB ∨ πC .
Exercice 66
( )
A A
Déterminer les matrices A ∈ Mn (R) telles que la matrice B = soit diagonalisable.
0 A
Solutions :
Supposons que B soit diagonalisable. Alors il existe un polynôme scindé à racines simples, noté P , tel que
P (B) = 0. Calculons P (B). On montre facilement par récurrence sur n que
( n )
A nAn
Bn = .
0 An
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soit encore
XU (X)P (X) + V (X)XP ′ (X) = X.
On évalue cette égalité en A, et puisque P (A) = 0 et AP ′ (A) = 0, on trouve
0+0=A
et donc A doit être la matrice nulle. Réciproquement, si A est la matrice nulle, B est clairement diagonalisable.
Exercice 67
Soit f un endormorphisme d’un R−espace vectoriel E de dimension finie. Montrer qu’il existe toujours
une droite ou un plan de E stable par f
Solutions :
∏
l ∏
m
Pf (X) = (X − αi )ni (X 2 + aj X + bj )qj .
i=1 j=1
Si cette factorisation possède un facteur de degré 1, l’endomorphisme possède un vecteur propre u, et la droite
vectorielle vect(u) convient. Sinon, d’après le théorème de Cayley-Hamilton :
(f 2 + a1 f + b1 Id)q1 ◦ · · · ◦ (f 2 + am f + bm Id)qm = 0.
La composée d’applications bijectives étant bijective, une des applications que l’on compose au moins n’est pas
bijective. On en déduit par exemple que f 2 + a1 f + b1 Id n’est pas une bijection. Soit u dans le noyau de cette
application. Alors vect(u, f (u)) est un plan stable, car f 2 (u) = −a1 f (u) − b1 u. Remarquons qu’un endomorphisme
sur un R−espace vectoriel n’admet pas forcément une valeur propre, comme le prouve l’endomorphisme :
( )
0 1
.
−1 0
Exercice 68
Solutions :
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Exercice 69
Soit E un espace vectoriel de dimension finie sur K = R ou C et soit u ∈ L(E). Démontrer que u est
diagonalisable si et seulement si tout sous-espace de E possède un supplémentaire stable par u.
Solutions :
Commençons par prouver le sens direct. Soit n = dim E et soit B une base de E constituée de vecteurs propres
pour u. Soit F un sous-espace vectoriel de E de dimension p < n et soit (u1 , . . . , up ) une base de F . Alors, par
le théorème de la base incomplète, il existe des vecteurs (ep+1 , . . . , en ) de B tels que (u1 , . . . , up , ep+1 , . . . , en ) soit
une base de E. Soit G = vect(ep+1 , . . . , en ). Alors G est stable par u et c’est un supplémentaire de F .
Réciproquement, on construit par récurrence sur p ≤ n une famille libre (e1 , . . . , ep ) de vecteurs propres de u. Le
cas p = n donnera la base voulue. Construisons d’abord e1 . Soit H n’importe quel hyperplan de E. Il possède
un supplémentaire stable, autrement dit il existe e1 ∈ E tel que vect(e1 ) est stable par u. Ainsi, e1 est un vecteur
propre de u. Supposons (e1 , . . . , ep ) construits, avec p < n, et construisons ep+1 . Soit H un hyperplan de E
contenant (e1 , . . . , ep ). Il possède un supplémentaire stable par u. Autrement dit, il existe ep+1 ∈ / H qui est un
vecteur propre de u. La famille (e1 , . . . , ep ) étant libre par hypothèse de récurrence, et le vecteur ep+1 n’étant pas
dans H, la famille (e1 , . . . , ep+1 ) est bien une famille libre de vecteurs propres de u.
Exercice 70
Solutions :
4. Procédons de proche en proche. Soit e1 un vecteur non-nul de E. f (e1 ) n’est pas lié à e1 , puisque f est sans
valeur propre. On choisit ensuite e2 ∈
/ vect(e1 , f (e1 )). Il faut prouver que f (e2 ) ∈
/ vect(e1 , f (e1 ), e2 ). Mais si
tel était le cas, on aurait
et en remplaçant f (e2 ) par ae1 + bf (e1 ) + ce2 , on trouverait que la famille (e1 , f (e1 ), e2 ) est liée. On continue
ainsi pour construire e3 , etc... La matrice résultante est diagonale par blocs, les n blocs sont ceux apparus à
la question 1.
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Exercice 71
( )
λ1 λ2
Soit A ∈ Mp (R) diagonalisable, et Λ = diagonalisable.
( ) λ3 λ4
λ1 A λ2 A
Montrer que B = est diagonalisable
λ3 A λ4 A
Solutions :
( ) ( ) ( )
u 0 0
Soit u un vecteur du noyau de A. On a alors B =B = . On constate que k vecteurs indépendants
0 u 0
de ker A permettent d’obtenir 2k vecteurs indépendants de ker B.
Soit maintenant u un vecteur propre de A associé à une ( valeur
) propre π non nulle. On cherche des vecteurs
αu
propres de B associés à une valeur propre c sous la forme , on est alors conduit au systéme
βu
{
α λ1 + βλ2 = πc α ( )
c α
αλ3 + βλ4 = π β, ce qui montre que est vecteur propre de Λ associé à la valeur propre πc .
β
Soit alors ((α1 ,( )2 , β2 )) une
β1 ), (α ( base ) de vecteurs
( ) propres(de Λ, ) associée
( aux ) valeurs
( )propres ρ1 et ρ2 .
α1 u α1 u α2 u α2 u α1 u α2 u
On a alors : B = ρ1 π , et B = ρ2 π , et et sont indépendants.
β1 u β1 u β2 u β2 u β1 u β2 u
On constate qu’on obtient ainsi 2p vecteurs propres linéairement indépendants, donc B est diagonalisable.
Exercice 72
Solutions :
1. Si P est nul ou constant, c’est trivial. Soit donc P de degré supérieur ou égal à 1. D’aprés le théoréme de
d’Alembert, P : xP (x) est surjective.
Soit π une valeur propre de P (u). Alors (P − π)(u) n’est pas injective.
∏k ∏k
On peut écrire P − π = a i=1 (X − λi )αi avec a ∈∗ . Donc i=1 (u − λi Id)αi n’est pas injective.
Donc il existe i ∈ 1, k tel que (u − λi Id) n’est pas injective. Alors P (λi ) = π.
Réciproquement, si x est un vecteur propre de u associé à la valeur propre λ, P (u)(x) = P (λ)x.
Donc le spectre de P (u) est {P (λ), λ ∈ Sp(u)}.
2. u2 étant diagonalisable, on a E = ker u2 ⊕ ker(u2 − λ1 Id) ⊕ · · · ⊕ ker(u2 − λp Id), où les λi sont tous non nuls,
et deux à deux distincts.
Pour i ∈ 1, p, soit αi tel que αi2 = λi . (X − αi ) et (X + αi ) étant premiers entre eux, le théoréme de
décomposition des noyaux donne : ker(u2 − λi Id) = ker(u2 − αi Id) ⊕ ker(u2 + αi Id), donc :
De cela, on déduit que si ker u ⊊ ker u2 , la somme des sous-espaces propres de u est différente de E. Donc :
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MP2-AGADIR Préparation Algèbres:générale -linéaires – bilinéaires et EVN. 2020
III. Problème 3 :
Page 135
E3A 2002 MP Maths 3 page 1
Épreuve de Mathématiques 3 MP
durée : 4 heures
Problème
Préliminaires (définitions et rappels).
• Dans tout le problème E désigne un espace vectoriel de dimension finie sur le corps C des
nombres complexes. On note n sa dimension et on suppose n > 2. On note L(E) son algèbre
d’endomorphismes.
• Soit u ∈ L(E). Si B est une base de E, on note M at(u, B) la matrice de u sur la base B.
• Soit u ∈ L(E). Pour tout entier naturel p non nul. on note up = u . . ◦ u}. On pose u0 = Id.
| ◦ .{z
p f ois
• Soit P ∈ C[X] et u ∈ L(E) ; on notera P (u) l’application linéaire définie par :
X X
∀q ∈ N, P (u) = ak uk si P (X) = ak X k .
06k6q 06k6q
• Soit u ∈ L(E). On appelle commutant de u l’ensemble C(u) des endomorphismes qui commutent
avec u ; on a :
C(u) = {v ∈ L(E), u ◦ v = v ◦ u} .
On rappelle que C(u) est un sous-espace vectoriel de L(E).
• On dit qu’un endomorphisme u ∈ L(E) est nilpotent si et seulement si il existe un entier naturel
non nul p tel que up = 0. Dans ce cas, le plus petit entier p vérifiant up = 0 est appelé indice de
nilpotence de u.
• On note Mn (C) l’algèbre des matrices carrées à n lignes et n colonnes et à coefficients dans le
corps des nombres complexes C.
Partie 0. Un exemple.
Dans cette partie, on considère la matrice M de Mn (C) telle que : M est diagonale et ses coefficients
diagonaux sont les n entiers consécutifs 1, 2, . . .. n. Ainsi, on a :
1 0 0 . . 0
0 2 0 0 . .
0 0 . 0 . .
M =
. 0 . . . .
. . . . . 0
0 . . . 0 n
On note C(M ) le sous-espace vectoriel formé par les matrices de Mn (C) qui commutent avec M .
1. Démontrer que C(M ) est l’ensemble des matrices diagonales.
2. En déduire la dimension de C(M ).
E3A 2002 MP Maths 3 page 2
E = E1 ⊕ E2 .
Corrigé du problème 3 :
Page 140
CORRIGÉ de l’épreuve de MATHS 3 de E3A - 2002 - Filière MP
Partie 0. Un exemple.
1. M a pour terme général mi,j = i δi,j . Soit A ∈ Mn(C) de terme général ai,j .
Xn Xn
A ∈ C(M ) ⇐⇒ A M = M A ⇐⇒ ∀ (i, k) ∈ [[1; n]]2, ai,j mj,k = mi,j aj,k
j=1 j=1
n
X n
X
⇐⇒ ∀ (i, k) ∈ [[1; n]]2, j ai,j δj,k = i δi,j aj,k ⇐⇒ ∀ (i, k) ∈ [[1; n]]2, k ai,k = i ai,k
j=1 j=1
⇐⇒ ∀ (i, k) ∈ [[1; n]]2, (i 6= k =⇒ ai,k = 0) ⇐⇒ A est diagonale.
2. On sait d’autre part que chaque Eλi (u) est stable par u, ce qui autorise à considérer l’endomorphisme ui induit par u
sur Eλi (u). ui n’est autre que l’homothétie de rapport λi de Eλi (u).
p
M
3. Soit B une base adaptée à la somme directe E = Eλi (u).
i=1
• Si v ∈ C(u), comme chaque Eλi (u) est stable par v, on sait que B = M at(v, B) est diagonale par blocs de la forme
V1 0 ... 0
.. .
0
V2 . ..
B= . avec Vi ∈ Mni (C).
.. .. ..
. . 0
0 . . . 0 Vp
V1 0 . . . 0
.. .
0 V
. ..
• Réciproquement, supposons que B = M at(v, B) soit de la forme B = . . 2 . avec Vi ∈ Mni (C).
.. .. .. 0
0 . . . 0 Vp
B étant en particulier une base de vecteurs propres de u, alors A = M at(u, B) est diagonale et on peut la décomposer
D1 0 . . . 0
. ..
0 D2 . . .
en blocs sous la forme A = . .. .. avec Di = λi .Ini (puisque ui est une homothétie).
.. . . 0
0 . . . 0 Dp
Comme ∀ i ∈ [[1; p]], Di Vi = (λi .Ini ) Vi = Vi (λi .Ini ) = Vi Di , alors A B = B A, donc u ◦ v = v ◦ u, d’où v ∈ C(u).
m02rm3ca.tex - page 1
4. Par l’isomorphisme v 7−→ M at(v, B) de L(E) dans Mn(C), on obtient que C(v) a la même dimension que le sous-espace
vectoriel de Mn (C) constitué des matrices ayant la forme de B.
X p
Ces matrices dépendent de (ni )2 coefficients arbitraires, donc peuvent s’écrire comme combinaison linéaire de
i=1
p
X p
X
2
(ni ) matrices Ej,k de la base canonique de Mn (C). Donc dim C(u) = (ni )2.
i=1 i=1
p
X
5. Comme ∀ i ∈ [[1; p]], (ni )2 ≥ ni , alors dim C(u) ≥ ni = dim E = n (en effet u étant diagonalisable, n est égal à la
i=1
somme des dimensions des sous-espaces propres de u).
6. Soit B une base quelconque de E. L’endomorphisme u de E représenté dans la base B par la matrice M de la partie
0 est tel que dim C(u) = dim C(M ) = n.
2. On remarque d’abord que puisque G est un supplémentaire de Ker u, alors dim G = n − dim (Ker u) = rg u = r, donc
il est légitime de noter (e01 , . . . , e0r ) une base de G
On sait que u induit un isomorphisme ũ de G sur Im u. Ainsi l’image de la base (e01 , . . . , e0r ) de G est une base de
Im u.
x −→ u(x)
Redémontrons le théorème d’isomorphisme utilisé ci-dessus. Considérons ũ : qui est linéaire.
G Im u
. Ker ũ = Ker u ∩ G = {0}, donc ũ est injective.
. Im u = u(E) = u(G + Ker u) = u(G) + u(Ker u) = u(G) = ũ(G), donc ũ est surjective, donc bijective.
m02rm3ca.tex - page 2
n n2
En posant fn (x) = 2 x2 − 2 n x + n2 , alors fn0 (x) = 2 (2 x − n), donc fn admet un minimum pour x = égal à .
2 2
n2
Ainsi dim C(u) ≥ .
2
a b c
2. La décomposition en éléments simples dans C(X) de F (X) est de la forme : F (x) = + + .
X − 1 (X − 2)2 X − 2
1
. On multiplie par X − 1, puis on remplace X par 1, ce qui donne : = a + b × 0 + c × 0, donc a = 1.
(1 − 2)2
1
. On multiplie par (X − 2)2, puis on remplace X par 2, ce qui donne : = a × 0 + b + c × 0, donc b = 1.
2−1
. Pour X := 0, on trouve que c = −1.
1 1 1 1 3−X
Donc F (X) = + − = + .
X − 1 (X − 2)2 X − 2 X − 1 (X − 2)2
Ainsi 1 = (X − 1) (X − 2)2 F (X) = (X − 2)2 + (X − 1) (3 − X), donc V (X) = 1 et U (X) = 3 − X.
m02rm3ca.tex - page 3
6. Détermination de C(u).
(a) ∗ Si v ∈ C(u), alors v commute avec tout polynôme en u, donc en particuler avec d = −u 2 +4 u−2 Id et w = u2 −3 u+2 Id.
∗ Si v commute avec d et avec w, alors v commute avec u = d + w.
Ainsi : v ∈ C(u) ⇐⇒ v ∈ C(d) et v ∈ C(w).
(b) w est un polynôme en u, donc E1 = Ker (u − Id) et E2 = Ker (u − 2 Id) sont stables par w.
De plus w = (u − 2 Id) ◦ (u − Id), d’où E1 = Ker (u − Id) ⊂ Ker w, donc la restriction de w à E1 est nulle.
En outre, ∀ x ∈ E2 = Ker (u2 −4 u+4 Id), w(x) = (u2 −3 u+2 Id)(x) = (u2 −4 u+4 Id)(x)+(u−2 Id)(x) = (u−2 Id)(x),
donc w et u − 2 Id) coïncident sur E2.
En se plaçant sur une base B = “B1 ∪ B200 adaptée à la somme directe
E=E 1 ⊕ E2 , alors w admet dans cette base une
0 0 l n1
représentation matricielle diagonale par blocs de la forme W = 0 N l n2 où l’on sait que N est la matrice
↔ ↔
n1 n2
dans la base B2 de l’endomorphisme w2 induit sur E2 par w, donc aussi par u − 2 Id.
In1 0
Puisque u = d + w, il en résulte que M at(u, B) = .
0 I n2 + N
Remarque : puisque w 2 = 0, on a N 2 = 0.
(c) On a Ker w2 = E2 ∩ Ker (u − 2 Id) = Ker (u − 2 Id) car Ker (u − 2 Id) ⊂Ker (u − 2 Id)2 = E2.
Donc rg N = rg w2 = dim E2 − dim (Ker w2) = n2 − dim Ker (u − 2 Id) .
(d) ∗ Si v commute avec v stabilise E1 = Ker (u − Id) et E2 = Ker (u − 2 Id), alors M at(v, B) est diagonale par
u, alors
V1 0
blocs de la forme . En traduisant que M at(u, B) et M at(v, B) commutent, on trouve que V2 N = N V2 .
0 V2
V1 0
∗ Réciproquement si M at(u, B) est de la forme avec V2 N = N V2 , on constate immédiatement que
0 V2
M at(u, B) et M at(v, B) commutent, donc u et v commutent, d’où v ∈ C(u).
(e) ∗ Si u est diagonalisable, alors u − 2 Id l’est aussi et on sait l’endomorphisme w2 induit sur E2 par u − 2 Id est
diagonalisable. Donc N = M at(w2 , B2) est diagonalisable. Or N est nilpotente, donc ses valeurs propres sont toutes
nulles (car si N X = λ.X et X 6= 0, alors 0 = N 2 .X = λ2 .X, donc λ = 0).
Ainsi N est semblable à la matrice diagonale nulle, donc N = 0.
∗ Si N = 0, alors w = 0, donc u = d est diagonalisable.
De la caractérisation obtenue au (d), on déduit que dim C(u) = n21 + p2 + (n2 − p)2 .
Fin du corrigé
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IV. Problème 4 :
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Notations et dénitions
Dans tout le problème, K désigne R ou C, N désigne l'ensemble des entiers naturels et n est un entier naturel.
On note K [X] le sous-espace vectoriel de K[X] des polynômes de degré inférieur ou égal à n à coecients dans K et,
pour n > 1, M (K) la K-algèbre des matrices carrées de taille n à coecients dans K. La matrice unité est notée I
n
Pour toute matrice A de M (K), on note A la transposée de la matrice A, rg(A) son rang, tr(A) sa trace,
>
χ = det(XI − A) son polynôme caractéristique, π son polynôme minimal et sp(A) l'ensemble de ses valeurs
n
propres dans K.
A n A
Dans tout le problème, E désigne un espace vectoriel sur le corps K de dimension nie n supérieure ou égale à 2, et
L(E) est l'algèbre des endomorphismes de E. On note f un endomorphisme de E.
On note f = Id et ∀k ∈ N, f = f ◦ f .
0
E
k+1 k
K[f ] la sous-algèbre commutative de L(E) constituée des endomorphismes Q(f ) quand Q décrit K[X].
0 1 m 0 E 1 m
De même, on utilise les notations suivantes, similaires à celles des matrices, pour un endomorphisme f de E :
rg(f ), tr(f ), χ , π et sp(f ).
f f
Enn, on dit que f est si et seulement s'il existe un vecteur x dans E tel que (x , f (x ), . . . , f (x )) soit n−1
une base de E.
cyclique 0 0 0 0
I.A.
Soit M ∈ M (K). n
1. Montrer que M et M ont même spectre. >
... ..
1 0 . . . . . . 0 −a1
.. . . . . . . . . . .. ..
0 1 −a2
CQ =
..
...
1 0 −an−2
0 . . . . . . 0 1 −an−1
1/4
Centrale MP Mathématiques 1 Calculatrices autorisées 2019
7. Montrer que si f est cyclique, alors (Id, f, f , . . . , f ) est libre dans L(E) et le polynôme minimal de f est
2 n−1
de degré n.
I.D. Application à une démonstration du théorème de Cayley-Hamilton
8. Soit x un vecteur non nul de E. Montrer qu'il existe un entier p strictement positif tel que la famille
2
(x, f (x), f (x), . . . , f (x)) soit libre et qu'il existe (α , α , . . . , α ) ∈ K tel que :
p−1
0 1 p−1
p
12. Montrer que f est cyclique si et seulement si r = n. Préciser alors la matrice compagnon.
II.B.
Dans cette sous partie II.B, on suppose K = C.
On suppose que (Id, f, f , . . . , f ) est libre et on se propose de montrer que f est cyclique.
2 n−1
où les λ sont les p valeurs propres deux à deux distinctes de f et les m de N leurs ordres de multiplicité respectifs.
k k
∗
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16. Montrer, avec l'hypothèse proposée, que pour tout k ∈ [[1, p]], on a ν = m . k k
17. Expliciter la dimension de F pour k ∈ [[1, p]], puis en déduire l'existence d'une base B = (u , . . . , u ) de E dans
laquelle f a une matrice diagonale par blocs, ces blocs appartenant à M (C) et étant de la forme
k 1 n
mk
... ..
λk 0 ... ... ... 0
... ..
1 λk
.. . . . . . . . . . . . . ..
0 1 λk
..
... . . . λ 0
k
0 ... ... 0 1 λk
On pose x = u + u + · · · + u
0 1 m1 +1 . m1 +···+mp−1 +1
18. Déterminer les polynômes Q ∈ C[X] tels que Q(f )(x ) = 0. 0
19. Justier que f est cyclique.
III. Endomorphismes commutants, décomposition de Frobenius
n−1
X
g(x0 ) = λk f k (x0 )
k=0
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Dans cette partie, on suppose que K = R et que E est un espace euclidien. Le produit scalaire de deux vecteurs x, y
de E est noté (x|y) et on désigne par O(E) le groupe des isométries vectorielles de E.
On dit qu'un endomorphisme est s'il existe une base orthonormale de E dans laquelle la matrice de f
est de la forme C (matrice compagnon).
orthocyclique
4/4
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Corrigé du problème 4 :
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I.A.
1. On a χ donc
M = det(XIn − M) = det (XIn − M)> = det(XIn − M> ) = χM>
sp(M) ⇔ χ sp
∀λ ∈ K, λ ∈ M (λ) = 0 ⇔ χM> (λ) = 0 ⇔ λ ∈ M>
Pour montrer que M est diagonalisable, on utilise l'implication précédente en remarquant que M = M>
>
.
On a bien montré que M est diagonalisable si et seulement si M est diagonalisable
>
... .. a
−1 X ... ... 0 a1
.. . . . −1 X a n−2
0 . . . . . . 0 −1 X + a
On eectue alors les opérations élémentaires pour i allant de n − 1 à 1 : L ←− L + XL :
n−1
i i i+1
.. . . . . . . . . . .. ..
0 −1
χCQ (X) =
.. . . . −1 0 X2 + an−1 X + an−2
0 ... ... 0 −1 X + an−1
On développe ensuite selon la première ligne pour obtenir :
. ..
−1 0 ... ... 0
0 −1 . .
χCQ (X) = (−1)n+1 Q(X) .. . . . . . . . . . .. = (−1)n+1 Q(X)(−1)n−1
.. . . . −1 0
0 ... ... 0 −1
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..
...
0 1 0 ... 0
..
... ...
0 0 1
4. On a .
>
(CQ ) =
0
0 ... 0 1
−a0 −a1 . . . −an−1
On a χCQ> = χCQ = Q
ainsi
Q(λ) = 0 .
x1
Soit .. ,
x2
X = ∈ Mn,1 (K)
xn
x2 = λx1
x2 = λx1
2
.. ..
x3 = λx2 x3 = λ x1
(CQ )> X = λX ⇐⇒ ⇐⇒
xn = λn−1 x1
xn
= λx n−1
n−1 )x = λn x
−a x −. . . − a
(−a − a λ − . . . − a
0 1 n−1 xn = λxn 0 1 n−1 λ 1 1
On suppose qu'il existe une base B = (e , e , . . . e ) de E dans laquelle la matrice de f est de la forme
B Q
⇐
C , où Q est un polynôme unitaire de degré n
: 0 1 n−1
f est cyclique si et seulement s'il existe une base B de E dans laquelle la matrice de f
est de la forme C où Q est un polynôme unitaire de degré n
Q
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Ainsi K = d'où n =
n > >
E C λ Q dim E C λ Q
sp λ∈ (f ) sp( ) λ∈ CQ>
or d'après 1 : sp C = sp (C ) = sp (f )
Q λ Q Q
>
Comme f est cyclique, ceci nous fournit x ∈ E tel que B = (x, f (x), . . . , f (x)) soit une base de E
i=0
n−1
9. On a f Vect(x, f (x), f (x), . . . , f (x)) = Vect(f (x), f (x), f (x), . . . , f (x)) car f linéaire
2 p−1 2 3 p
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10. Je note alors f˜ l'endomorphisme induit par f sur Vect(x, f (x), f (x), . . . , f (x)) 2 p−1
D'après ce qui précède B = x, f (x), f (x), . . . , f (x) est une base de Vect(x, f (x), f (x), . . . , f
2 p−1 2 p−1 (x))
f˜ f˜ f
11. En reprenant les notations précédentes, on a Q(f )(x) = 0 et il existe P ∈ K[X] tel que PQ = χ
Ainsi χ (f ) = P(f ) ◦ Q(f ) donc χ(f )(x) = P(f ) [Q(f )(x)] = P(f )(0) = 0 car P(f ) linéaire
f
donc π = X
f f f
n
d'où r = n
⇐ : On suppose que r = n donc f = 0 et f 6= 0 n n−1
Ainsi (x, f (x), . . . , f (x)) est une famille libre composée de n vecteurs de E et dim E = n
n−1
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0 ... ... ... 0 0
... ..
1 0 ... ... 0 0
..
... 1
0 0
0 ... ... 0 1 0
II.B.
13. Pour k ∈ [[1, p]], (f − λ Id ) et f commutent car C[f ] est une algèbre commutative
mk
1 p
ainsi pour tout p ∈ N, (f − λ Id) (x) = ϕ (x) par récurrence immédiate sur p
k k k k
p p
donc ϕ (x) = 0, comme c'est vrai pour tout x ∈ F , on conclut que ϕ est un endomorphisme nilpotent de F
k k
mk
15. D'après le cours, l'indice de nilpotence de ϕ , endomorphisme de F est majoré par dim F
k k k k
ainsi ν 6 dim(F )
k k k
k k
On a P(f ) = Id
p
Y
(X − λi )νi (f ) ◦ (f − λk )νk
i=1
i6=k
donc P(f ) = 0
k 1 p
or d = X ν d'où n 6 X ν
p p
i i
donc n 6 X ν 6 X m = n
p p
k k
i=0
ainsi les inégalités sont des égalités et pour tout k ∈ [[1, p]], on a ν = m
k=0
k k
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k k
k=1 k=1
Comme à la question précédente, on obtient : ∀k ∈ [[1, p]], ν = m = dim (F ) k k k
1 0 . . . ..
0 0 ... ... ... 0
. . . .
.
. . . . . . . 0 0
.
0 ... ... 0 1 0
En notant f l'endomorphisme
k induit par f sur F , k
. ..
λ 0 ... ... ... 0
.
k
.
... ..
1 λ k
. . . . . . . λ 0
. k
0 ... ... 0 1 λ
En concaténant les bases B pour k allant de 1 à p
k
ainsi B = (u , . . . , u ) est une base de E dans laquelle f a une matrice diagonale par blocs de formes voulues
1 n
Remarque : pour la suite on peut démontrer que pour une telle base on a nécessairement :
∀k ∈ [[1, p]], (f − λ Id) (u ) = 0 puis
k
mk
m1 +···+mk−1 +1
puis pour tout P ∈ C[X], on a P(f )(u ) ∈ F car F est stable par combinaison linéaire.
m1 +···+mk−1 +1 k k
m1 +···+mk−1 +1 k k
Et ainsi P(f )(x ) = X P(f )(u ) est la décomposition de P(f )(x ) sur F ⊕ · · · ⊕ F
p
0 m1 +···+mk−1 +1 0 1 p
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20. L'application g 7−→ f ◦ g − g ◦ f est un endomorphisme de L(E) dont le noyau est C(f )
Ainsi C(f ) est un sous-espace vectoriel de L(E)
De plus, soit g et h ∈ C(f ). On a (g ◦ h) ◦ f = g ◦ f ◦ h = f ◦ (g ◦ h)
ainsi C(f ) est stable par ◦ et il est clair que Id ∈ C(f )
Ainsi C(f ) est une sous-algèbre de L(E)
III.A. Commutant d'un endomorphisme cyclique
22. Il sut d'établir que les applications linéaires g et X λ f coïncident sur la base (x , f (x ), . . . , f .
n−1
k n−1 (x
k 0 0 0 ))
Soit i ∈ [[0, n − 1]]. En utilisant 21 et le fait que l'algèbre K[f ] est commutative
n−1 n−1
!
X X
i i i k
λk f k f i (x0 )
g f (x0 ) = f (g(x0 )) = f λk f (x0 ) =
k=0 k=0
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donc g = X λ f et g ∈ K[f ]
n−1
k
k
La réciproque vient du fait que K[f ] est une algèbre commutative et que K [X] ⊂ K[X] et f ∈ K[f ].
On conclut que
n−1
g ∈ C(f ) si et seulement s'il existe un polynôme R ∈ K [X] tel que g = R(f ) n−1
Quitte à réduire le nombre, on peut supposer qu'aucun F n'est inclus dans la réunion des
autres. Cela nous fournit x ∈ F qui n'est dans aucun des F pour i > 2.
Méthode 1 : i
La droite ane y + Kx est donc incluse dans F ∪ · · · ∪ F et contient une innité d'éléments
1 1 1 1 2 r
Comme G est un K−espace vectoriel de dimension nie, on peut munir G d'une norme.
1 j
Méthode 2 :
De plus les notions topologiques sur G sont indépendantes du choix de la norme car dim G < +∞.
Comme les F sont des sous-espaces de G de dimensions nies, ce sont des fermés de G.
Soit i ∈ [[1, r]]. Comme F 6= G, cela nous fournit e ∈ G \ F .
i
Soit x ∈ F . On a alors : ∀p ∈ N , x + e 6∈ F
i i
∗ 1
i p i
On pose V = \ Ω
i
i j
On montre par récurrence nie que les V (1 6 i 6 r) sont des ouverts non vides de G
j=1
Pour l'hérédité, Ton suppose pour i < r que V est un ouvert non vide
1 1
Pour r = 2, il existe une preuve classique purement algébrique. Pour le cas général, la preuve
doit utiliser le fait que K est inni.
Remarque :
En eet, si jeSprendsS le corps K = Z/2Z, E = K , F = Vect ((1, 0)), F = Vect ((0, 1)) et F = Vect ((1, 1)).
2
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Pour P ∈ I et Q ∈ K[X], on a QP ∈ I
x
car (QP)(f )(x) = (Q(f ) ◦ P(f )) (x) = Q(f ) (P(f )(x)) = 0 car Q(f ) ∈ L(E)
x x
d'où I est un idéal de K[X] comme π ∈ I , cet idéal est non réduit à {0}
ce qui nous fournit π ∈ K[X] unitaire (donc non nul) tel que I = (π ) = {π
x f x
f,x P | P ∈ K[X] }
On remarque que : ∀x ∈ E, π |π
f,x x f,x
f,x f
On note x = u et on a ker(π (f )) = E
0 f,ui0
donc π = π Finalement
f,x1 f
f,x1 f
∀P ∈ K[X], P(f )(x1 ) = 0 ⇐⇒ πf |P
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donc u = 0
d−2 1
Soit x ∈ Ker(Ψ ).
1 1
30. De la question précédente, on montre que Ψ est surjective de E vers K et que ker(Ψ) T E = {0}. d
Ainsi dim (E ) = d = rg (Ψ) et dim(E) = dim (ker(Ψ)) + rg(Ψ) = dim (ker(Ψ)) + dim (E )
1
donc E = E ⊕ Ker(Ψ)
1 1
1
Le théorème de la division euclidienne nous fournit Q et R ∈ K[X] tel que deg(R) < d et X = Qπ + R. i
f
1 ψ1
On a ∀x ∈ G , P (f )(x) = 0
1 f ψ1 1 1 1
1 1
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Hérédité : Soit k ∈ N . ∗
E = E ⊕ ··· ⊕ E ⊕ G ;
pour tout 1 6 i 6 k, l'endomorphisme ψ induit par f sur le sous-espace vectoriel E est cyclique;
1 k k
si on note P le polynôme minimal de ψ , alors P divise P pour tout entier i tel que 1 6 i 6 k − 1
k i
∀x ∈ G , P (f )(x) = 0
i i i+1 i
k k
Si dim G = 0, on s'arrête et on pose r = k
Sinon, on applique 24 à 30 à l'endomorphisme induit par f sur G
k
∀x ∈ G , P (f )(x) = 0
k+1 k+1 k+1 k
k+1 k+1
On a ainsi la construction voulue au rang k.
Cette construction algorithmique s'arrête car à chaque étape dim(E ) 6 1 et donc r 6 dim(E).
car (dim G ) est une suite à valeurs dans N strictement décroissante.
Conclusion : k
On en déduit qu'il existe r sous-espaces vectoriels de E, notés E , . . . , E , tous stables par f , tels que : 1 r
E = E ⊕ ··· ⊕ E ;1 r
pour tout 1 6 i 6 r, l'endomorphisme ψ induit par f sur le sous-espace vectoriel E est cyclique;
i i
si on note P le polynôme minimal de ψ , alors P divise P pour tout entier i tel que 1 6 i 6 r − 1.
i i i+1 i
De plus on montre facilement que Λ est injective et que Λ (C(ψ ) × · · · × C(ψ )) ⊂ C(f )
1 r
Ainsi dim (C(f )) > dim (C(ψ ) × · · · × C(ψ )) = dim (C(ψ )) + · · · + dim (C(ψ ))
1 r
dim (C(ψ1 )) + · · · + dim (C(ψr )) = dim (E1 ) + · · · + dim (Er ) = dim (E1 ⊕ · · · ⊕ Er ) = dim(E) = n
Ainsi la dimension de C(f ) est supérieure ou égale à n
33. On note d = deg (π ). D'après le cours, on a dim (K[f ]) = d
or K[f ] = C(f ) et dim C(f ) > n donc d > n.
f
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Si θ 6≡ 0 [π], alors il existe θ ∈ ]0, π[ tel que R(θ ) soit semblable à R(θ ).
2
0 0 0
D'après le cours sur la réduction des automorphismes orthogonaux, il existe une base orthonormale B, p, q
et r ∈ N et θ , . . . , θ ∈ ]0, π[ tels que la matrice de f dans B soit diagonale par blocs de la forme :
diag (I , −I , R (θ ) , . . . , R (θ )).
1 r
on a ainsi χ = χ × χ × χ × · · · × χ = (X − 1) (X + 1) Y X − e X − e
r
p q iθi −iθi
f Ip (−Iq ) R(θ1 ) R(θr )
Quitte à réordonner les vecteurs de la base, on peut supposer que 0 < θ 6 θ 6 · · · 6 θ < π
i=1
ainsi p est la multiplicité de 1, q est la multiplicité de −1 dans χ et les θ , . . . , θ sont donnés dans l'ordre par
1 2 r
Ainsi comme χ = χ , on pourra trouver B base orthonormée telle que M (f ) ait la même forme diagonale
f
0 0
par blocs.
f f0 B0
... ..
1 0
... ... 0 −a1
.. . . . . . . . . . .. ..
0 1 −a2
MB(f ) = CQ = = (C1 | · · · |Cn )
.. ... 1
0 −an−2
0 ... ... 0 1 −an−1
où C , . . . , C désigne les colonnes de la matrice.
Comme f ∈ O(E), B est orthonormée, alors M (f ) ∈ O(n)
1 n
d'où (C , . . . , C ) est une base orthonormée de R muni du produit scalaire usuel noté h·, ·i
B
n
... ..
1 0 ... ... 0 0
ainsi a et
.. . . . . . . . . . .. ..
0 1 0
∈ {−1, 1} MB (f ) = CQ =
0
..
... 1
0 0
0 ... ... 0 1 0
Ainsi d'après 3, on a n n
χf ∈ {X − 1, X + 1}
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On considère alors l'unique endomorphisme g ∈ L(E) tel que M (g) = C fourni par le cours.
f 1 n−1 n
donc g est un endomorphisme de E qui envoie la base orthonormée B sur la base orthonormée F
Ainsi g ∈ O(E) et χ = χ = χ = Q = χ et f ∈ O(E).
g MB (g) CQ f
Alors la question 34 nous fournit les deux bases orthonormées respectivement B et B pour lesquelles
respectivement f et g ont la même matrice notée M. Ainsi il existe P ∈ O(n) matrice de changement de
f g
36. Comme f est nilpotent, le cours nous fournit une base B = (e , . . . , e ) telle que M (f ) soit triangulaire s s
supérieure.
s 1 n Bs
Comme le sous-espace des matrices triangulaires supérieures est stable par produit;
alors la matrice M (f ) = P M (f )P est triangulaire supérieure.
−1
37. ⇐= On suppose que f est de rang n − 1 et que ∀x, y ∈ (ker f ) , (f (x)|f (y)) = (x|y).
:
⊥
La question précédente nous fournit une base orthonormée B = (e , . . . , e ) tel que A = M (f ) soit
triangulaire inférieure.
1 n B
Je note A = (C | . . . |C ) en colonnes.
Comme f est nilpotente, alors χ = X d'après le cours
1 n
n
Ainsi pour tout i, j ∈ [[1, n − 1]], par calcul dans une base orthonormée on a :
n n 1 n−1
.
0
. .
0
.
.
. .
On a donc C = . et C = . avec a ∈ {−1, 1} car a = hC , C i = 1
2
. .
n n−1 n−1 n−1 n−1 n−1
.
0
0
an−1
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..
0
..
... ..
a1 0 ... ... 0 0
..
... a
n−2 0 0
0 ... ... 0 an−1 0
et on vérie facilement que ∀x, y ∈ (ker f ) , (f (x)|f (y)) = (x|y) par calcul dans la base orthonormée B
Xn n 1 n−1
⊥
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V. Problème 5 :
Page 165
Concours National Commun – Session 2017 – Filière MP
Problème
Soit (A, +, ×, .) une K-algèbre, c’est-à-dire (A, +, ×) est un anneau et (A, +, .) est un K-espace vecto-
riel, tel que ∀α ∈ K, ∀(x, y) ∈ A2 , (α.x)×y = x×(α.y) = α.(x×y), avec K = R ou K = C. Soit k.k une
norme sur A, k.k est appelée une norme sous-multiplicative de la K-algèbre A, si pour tout (x, y) ∈ A2 ,
kx × yk ≤ kxkkyk. Dans tout le problème n et p désignent des entiers naturels non nuls, on rappelle
que, Mn,p (K) est l’ensemble des matrices à coefficients dans K ayant n lignes et p colonnes. Si n = p,
alors Mn,p (K) est noté Mn (K) et on rappelle aussi que Mn (K), muni de ses opérations usuelles, est
une K-algèbre. Pour toute matrice A de Mn (K), on note A0 = In et ∀n ∈ N, An+1 = AAn , où In est
la matrice identité de Mn (K). GLn (K) désigne le groupe des matrices inversibles de Mn (K).
Partie I
Etude de quelques normes sur Mn (K)
On définit sur Mn (K) la norme notée k.k∞ , telle que ∀A = (ai,j )1≤i≤n, 1≤j≤n ∈ Mn (K),
kAk∞ = max (|ai,j |).
1≤i≤n, 1≤j≤n
1. Montrer que ∀(A, B) ∈ (Mn (K))2 , kABk∞ ≤ nkAk∞ kBk∞ .
2. Soit N une norme sur Mn (K).
a) On pose (Eij )1≤i≤n, 1≤j≤n la base canonique de Mn (K). Ã !
P
Soit X = (xi,j )1≤i≤n, 1≤j≤n ∈ Mn (K). Montrer que N (X) ≤ N (Eij ) kXk∞ .
1≤i≤n, 1≤j≤n
b) i) Montrer que N est une fonction continue de Mn (K) muni de la norme k.k∞ vers R
muni de la valeur absolue.
ii) On pose S∞ = {X ∈ Mn (K); kXk∞ = 1}. Montrer qu’il existe X0 ∈ S∞ tel que pour
tout X ∈ S∞ , N (X0 ) ≤ N (X).
iii) En déduire qu’il existe α > 0 tel que pour tout X ∈ Mn (K), αkXk∞ ≤ N (X).
c) En déduire que toutes les normes de Mn (K) sont équivalentes.
Partie II
Suites de matrices
On rappelle que si (Am )m∈N est une suite d’éléments de Mn,p (K) et si A ∈ Mn,p (K), la suite (Am )m∈N
converge vers A si la suite réelle (kAm − Ak)m∈N converge vers 0, où k.k est une norme donnée sur
Mn,p (K), on écrit dans ce cas lim Am = A.
m→+∞
1. Soit (Am )m∈N est une suite d’éléments de Mn,p (K) et soit A ∈ Mn,p (K), on pose pour tout
(m)
m ∈ N, Am = (ai,j )1≤i≤n, 1≤j≤p et A = (ai,j )1≤i≤n, 1≤j≤p .
Montrer que la suite (Am )m∈N converge vers A si, et seulement si, pour tout (i, j) ∈ N × N;
(m)
1 ≤ i ≤ n, 1 ≤ j ≤ p, la suite (ai,j )m∈N converge vers ai,j .
µ ¶
(m)
En cas de convergence, on écrit lim Am = lim ai,j .
m→+∞ m→+∞
1≤i≤n, 1≤j≤p
à !
α
1 −m
2. Soit α un réel, on pose pour tout m ∈ N∗ , Am = α .
m 1
a) Montrer que ∗ , il existe C ∈ R et θ ∈ [− π , π ] tels que,
à pour tout m ∈ N ! m m 2 2
cos θm − sin θm
Am = Cm
sin θm cos θm
b) Déterminer lim Am
m.
m→+∞
Partie III
Séries de matrices
P
m
Soit (Am )m∈N une suite d’éléments de Mn,p (K), on pose pour m ∈ N, Sm = Ak . On dit que la
k=0
série de terme général Am converge si la suite (Sm )m∈N des sommes partielles converge, sinon la série
P
+∞
est dite divergente. En cas de convergence, la limite de la suite (Sm )m∈N se note Ak .
k=0
On dit que la série de terme général Am est absolument convergente, si la série numérique de terme
général N (Am ) converge, avec N une norme définie sur Mn,p (K).
(m)
1. Soit (Am )m∈N est une suite d’éléments de Mn,p (K), on pose pour tout m ∈ N, Am = (ai,j )1≤i≤n, 1≤j≤p .
Montrer que la série de terme général Am converge si, et seulement si, pour tout (i, j) ∈ N × N;
(m)
1 ≤ i ≤ n, 1 ≤ j ≤ p, la série de terme général ai,j converge. En cas de convergence, on écrit
µ +∞ ¶
P
+∞ P (m)
Am = ai,j .
m=0 m=0 1≤i≤n, 1≤j≤p
2. Montrer que toute série absolument convergente de Mn (K) est convergente.
P m P m
+∞
3. Soit A une matrice non nulle de Mn (K) telle que A converge, montrer que A est
m∈N m=0
inversible et déterminer
à son
! inverse.
4 5
4. On pose B = 3 −6 .
5 7
3 −6
P
a) Montrer que B m est convergente et déterminer sa valeur.
m∈N
P
+∞
b) En déduire l’inverse de Bm.
m=0
Partie IV
Exponentielle d’une matrice
1
1. Montrer que, pour toute matrice A de Mn (K), la série de terme général m! Am , m ∈ N, est
convergente. Par la suite, on appelle l’exponentielle d’une matrice A de Mn (K), la matrice notée
P 1 m
+∞
exp(A), telle que exp(A) = m! A .
m=0
Dans toute la suite du problème, on note exp l’application définie sur Mn (K).
2. Soit S une matrice de Mn (K) telle que S 2 = In . Déterminer exp(S) en fonction de In et de S.
3. a) Soit (A, B) ∈ (Mn (K))2 tel que AB = BA. Montrer que exp(A + B) = exp(A) exp(B).
b) En déduire que si A ∈ Mn (K), alors exp(A) est une matrice inversible et déterminer son
inverse en fonction de A.
4. On note, pour tout (βi )1≤i≤n ∈ Kn , diag (βi )1≤i≤n , la matrice diagonale (ai,j )1≤i≤n, 1≤j≤n de
Mn (K), telle que pour tout i, 1 ≤ i ≤ n, ai,i = βi .
a) Montrer que ∀(αi )1≤i≤n ∈ Kn , exp (diag(αi )1≤i≤n ) = diag (eαi )1≤i≤n
b) Montrer que ∀A ∈ Mn (K), ∀P ∈ GLn (K), exp(P −1 AP ) = P −1 exp(A)P .
c) Soit T = (ti,j )1≤i≤n, 1≤j≤n ∈ Mn (K) une matrice triangulaire supérieure, montrer que
exp(T ) = (t0i,j )1≤i≤n, 1≤j≤n est aussi une matrice triangulaire supérieure telle que
∀i ∈ {1, . . . , n}, t0i,i = eti,i .
d) Soit A ∈ Mn (C), montrer que det(exp(A)) = eT r(A) , où T r(A) désigne la trace de la matrice
A.
4 1 1
5. Soit A = 6 4 2 , pour tout réel t, déterminer exp(tA).
−10 −4 −2
Partie V
Application aux systèmes différentiels linéaires
Soit M ∈ Mn (K) et I un intervalle non trivial de R.
1. Montrer que la fonction f : I → Mn (K) définie par f (t) = exp(tM ) est de classe C 1 sur I et que
∀t ∈ I, f 0 (t) = M f (t) = f (t)M .
2. Soient t0 ∈ I, A ∈ Mn (K) et B : I → Mn,1 (K)) une fonction continue. On considère le système
différentiel suivant (S): Y 0 = AY + B.
a) Montrer, en utilisant un changement de variable convenable, que:
Y 0 (t) = AY (t) + B(t) ⇔ (exp(tA))z 0 (t) = B(t)
b) En déduire que les solutions du système différentiel (S) sont exactement les applications de
la forme: Z t
∀t ∈ I, Y (t) = exp ((t − u)A) B(u)du + (exp(tA))v,
t0
où v est un paramètre arbitraire de Kn .
3. On suppose, dans cette question, que A est une matrice diagonalisable de Mn (K) dont les valeurs
propres sont λ1 , λ2 , . . . , λn (non nécessairement distinctes) et soit (V1 , V2 , . . . , Vn ) une base formée
de vecteurs propres telle que pour tout i, 1 ≤ i ≤ n, Vi est associé à λi .
Montrer que la solution générale du système différentiel homogène Y 0 = AY est de la forme
Y (t) = α1 exp(λ1 t)V1 + . . . αn exp(λn t)Vn , où (α1 , . . . , αn ) ∈ Kn .
0
4x(t) + y(t) + z(t) = x (t)
4. Résoudre le système différentiel suivant 6x(t) + 4y(t) + 2z(t) = y 0 (t) , avec la condition
−10x(t) − 4y(t) − 2z(t) = z 0 (t)
initiale suivante x(0) = 1, y(0) = 2 et z(0) = 3.
Partie VI
Toute matrice antisymétrique réelle est diagonalisable sur C
1. Soit N ∈ Mn (C), on suppose que N est nilpotente d’indice s, où s est un entier naturel non nul.
a) Montrer que (In , N, . . . , N s−1 ) est une famille libre.
b) Pour tout nombre complexe λ et pour tout réel t, exprimer exp(t(λIn + N )) en fonction de
P tk k
s−1
λ, t et k! N .
k=0
2. Soit A ∈ Mn (C) qui admet λ ∈ C comme unique valeur propre.
a) Montrer que N = A − λIn est nilpotente.
b) Montrer que les solutions du système différentiel X 0 = AX sont toutes bornées sur R si, et
seulement si, λ est imaginaire pur et A = λIn .
3. Soit A ∈ Mn (C), dont le polynôme caractéristique est Q = (X − λ1 )n1 . . . (X − λq )nq , les
λ1 , . . . , λq sont deux à deux distincts, q ∈ N∗ , n1 , n2 , . . . , nq sont des entiers naturels non nuls.
Soit f l’endomorphisme de Cn canoniquement associé à A.
a) Montrer qu’il existe une base de Cn dans laquelle la matrice de f est diagonale en q blocs.
b) Montrer que les solutions de X 0 = AX sont bornées sur R si, et seulement si, λ1 , . . . , λq
sont imaginaires purs et A est diagonalisable.
4. Montrer que toute matrice antisymétrique réelle est diagonalisable sur le corps des nombres
complexes C, et que ses valeurs propres sont imaginaires pures.
Partie VII
Quelques transformations induites par l’exponentielle matricielle
Soit M ∈ Mn (K), on dit que M est une matrice unipotente si M = In + N , avec N une matrice
nilpotente. On note Nn (K) l’ensemble des matrices nilpotentes de Mn (K) et Un (K) l’ensemble des
matrices unipotentes de Mn (K). Pour toute matrice N de Nn (K), on défini la fonction notée ln, par
P (−1)k−1 k
+∞
ln(In + N ) = k N .
k=1
1. Soit N une matrice nilpotente de Mn (K) d’indice de nilpotence s ≥ 2.
a) Montrer qu’il existe deux polynômes P et Q de même degré r tels que,
exp(N ) = P (N ) et ln(In + N ) = Q(N ).
b) Montrer qu’au voisinage de 0, P (Q(x)) = 1 + x + ◦(xr ) et Q(P (x) − 1) = x + ◦(xr ).
c) Montrer que exp est une application bijective de l’ensemble Nn (K) vers l’ensemble Un (K)
et déterminer sa bijection réciproque.
2. On pose V = {αIn + N ; α ∈ C et N ∈ Nn (C)} et W = {β(In + N ); β ∈ C∗ et N ∈ Nn (C)}.
a) Montrer que exp est une application surjective de V vers W .
b) exp est-elle injective de V vers W ? Justifier votre réponse.
3. On note Sn (R) le sous ensemble de Mn (R) constitué par les matrices symétriques et Sn++ (R) le
sous ensemble de Mn (R) constitué par les matrices symétriques définies positives c’est -à- dire
les matrices symétriques M de Mn (R) qui vérifient ∀X ∈ (Mn,1 (R)) \ {0}, t XM X > 0.
Montrer que exp est une application surjective de Sn (R) vers Sn++ (R).
FIN DE L’ÉPREUVE
Corrigé du problème 5:
Partie I
Étude de quelques normes sur Mn (K)
1. ∀A, B ∈ Mn (K), ∥AB∥∞ ≤ ∥A∥∞ ∥B∥∞
∑
n ∑
n
Pour tous i, j, (AB)i,j = ai,k bk,j , donc |(AB)i,j | ≤ |ai,k ||bk,j | ≤ n∥A∥∞ ∥B∥∞
k=1 k=1
et la passage au max entraine que ∥AB∥∞ ≤ n∥A∥∞ ∥B∥∞ .
∑
2. (a) N (X) ≤ N (Ei ) ∥X∥∞ .
j
1≤i,j≤n
∑
Soit X = xi,j Eij , du fait que ∀i, j, |xi,j | ≤ ∥X∥∞ , on obtient,
i,j
∑ ∑
N (X) ≤ |xi,j |N (Eij ) ≤ N (Eij ) ∥X∥∞ .
i,j 1≤i,j≤n
∑
Posons pour la suite k = N (Eij ).
1≤i,j≤n
(b) i. N : (Mn (K), ∥.∥∞ ) −→ (R, |.|) est continue.
Soit X, Y ∈ Mn (K), |N (X) − N (Y )| ≤ N (X − Y ) ≤ k∥X − Y ∥∞ , donc N est k−lipchitzienne et
par suite elle est continue.
ii. Existence de X0 tel que ∀X ∈ S∞ , N (X0 ) ≤ N (X).
L’application N est continue sur la sphère S∞ qui est compacte comme fermé borné en dimension
finie, donc N est bornée et atteint sa borne inférieure sur S∞ , ce qui assure l’existence de X0 ∈ S∞
tel que min N (X) = N (X0 ), et par suite ∀X ∈ S∞ , N (X) ≥ N (X0 ).
X∈S∞
iii. Existence de α > 0 tel que α∥.∥∞ ≤ N . ( )
X X
Soit X ∈ Mn (K) non nul, alors ∈ S∞ , donc N ≥ N (X0 ) et par suite
∥X∥∞ ∥X∥∞
∀X ∈ Mn (K) \ {0}, N (X) ≥ N (X0 )∥X∥∞ inégalité encore vérifiée pour X = On .
α = N (X0 ) est strictement positif du fait que ∥X0 ∥∞ = 1.
(c) Toutes les normes sont équivalentes sur Mn (K).
Soit N une norme sur Mn (K), on vient de montrer que α∥.∥∞ ≤ N ≤ k∥.∥∞ , donc toute norme N est
équivalente à ∥.∥∞ et par transitivité, toutes les normes seront équivalentes sur Mn (K).
3. (a) Existence de β > 0 tel que N (AB) ≤ nβ∥A∥∞ ∥B∥∞ .
N ∼ ∥.∥∞ , donc ∃β > 0 tel que N ≤ β∥.∥∞ , ce qui donne par l’inégalité de la question 1,
∀A, B ∈ Mn (K), N (AB) ≤ β∥AB∥∞ ≤ nβ∥A∥∞ ∥B∥∞ .
(b) Existence de α.
De la question c, qui précède, on α∥.∥∞ ≤ N , donc avec l’inégalité précédente, on aura ∀A, B ∈ Mn (K),
β
N (AB) ≤ n 2 N (A)N (B).
α
(c) Existence de γ > 0 tel qie γN est une norme sous-multiplicative.
nβ
Le réel γ = 2 répond à la question.
α
4. (a) i. Existence de ∥A∥.
L’application X 7−→ AX est continue comme application linéaire en dimension finie, donc ∃k > 0 tel
N (AX)
que ∀X ∈ Mn (K), N (AX) ≤ kN (X), donc l’application X 7−→ est bornée sur Mn (K)\{0},
N (X)
ce qui assure l’existence de ∥A∥.
ii. ∥A∥ = sup N (AX).
X/N (X)=1
Notons SN la sphère unité associée à N .
L’inclusion SN ⊂ Mn (K) \ {0} entraine que sup N (AX) ≤ ∥A∥.
X∈SN
X N (AX)
Réciproquement si X ∈ Mn (K) \ {0}, Y = ∈ SN , donc = N (AY ) ≤ sup N (AX),
N (X) N (X) X∈SN
ce quin donne par passage au sup, ∥A∥ ≤ sup N (AX).
X∈SN
Page 170
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Partie II
Suites de matrices
(m)
1. (Am )m converge vers A ssi, (ai,j )m converge vers ai,j pour tous i, j.
(m) (m)
lim Am = A ssi, ∥Am − A∥∞ −→ 0 ssi, max |ai,j − ai,j | −→ 0 ssi, ∀i, j, |ai,j − ai,j | −→ 0 ssi, ∀i, j,
i,j
(m)
ai,j −→ ai,j .
2. (a) Existence de C√ m et θm .
α2 1 α2 /m2 π π 1
On pose Cm = 1 + 2 , on a 2 + 2
= 1, donc ∃θm ∈] − , [ tel que = cos(θm ) et
m C
( m C m ) 2 2 Cm
α/m cos(θm ) −sin(θm )
= sin(θm ), d’où Am = Cm = Cm R(θm )
Cm ( sin(θ m) cos(θm ))
cos(θ) −sin(θ)
où on a posé pour θ ∈ R, R(θ) =
sin(θ) cos(θ)
(b) La limite de (Am
m )m . ( ) ( )
m α2 α2 1 α
Am
m = C m
m R(mθ m ), or Cm
m
= exp ln(1 + ) = exp( +o( )) −→ 1 et θ m = arcsin ∼
2 m2 2m m mCm
α
m −→ R(α).
∼ α, donc par continuité des fonctions cosinus et sinus, on obtient Am
Cm
Partie III
Séries de matrices
∑ ∑ (m)
1. Am converge ssi, ∀i, j, ai,j converge.
∑
m ∑m
(m)
Sm = Ak , donc ∀i, j, (Sm )i,j = ai,j et la question 1 de la partie II assure l’équivalence
∑ k=0 ∑ (m)
k=0
Am converge ssi, ai,j pour tous i, j.
m m
Page 171
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∑
4. (a) Convergence de B m est valeur de sa somme.
m ( ) ( ) ( ) ( )
1 1 1 1 1 1
χB = (X − 1/2)(X + 1/3), de plus B et B =− , donc
1 2 1 ( 2 3 )2
1 1
B = P.diag(1/2, −1/3).P −1 et par suite B m = P.diag ( )m , (− )m .P −1 et par continuité de
2 3 ( )
∑ 3 13/4 −5/4
−1
l’application M 7−→ P M P , la série B converge de somme P.diag(2, ).P −1 =
m
.
4 5/2 −1/2
m
∑
+∞
(b) Inverse de la série Bm.
m=0( )
−9/4 5/4
Son inverse est In − B = .
−5/2 3/2
Partie IV
Exponentielle d’une matrice
∑ 1
1. La série Am est convergente.
m
m!
1 m 1 ∑ 1
∥.∥ est sous-multiplicative, donc ∀m ≥ 1, ∥ A ∥≤ ∥A∥m et lasérie ∥A∥m converge vers e∥A∥ ,
m! m! m
m!
∑ 1
donc par comparaison la série Am est convergente comme série absolument convergente.
m
m!
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1
tm (∗∗) t
t1,1 (∗) m! 1,1 e 1,1 (⋄)
.. 1 m .. ..
Soit T = . , alors T = . , donc exp(T ) = . .
m!
O tn,n 1 m O etn,n
O t
m! n,n
(d) det(exp(A)) = etr(A) .
Soit A ∈ Mn (), alors A est trigonalisable dans et par suite ∃T = (ti,j )i,j triangulaire supérieure et
P ∈ GLn () tel que A = P T P −1 , donc exp(A) = P exp(T )P −1 d’où det(exp(A)) = det(exp(T )) =
∏n ∑n
eti,j = e i=1 ti,i = etr(T ) = etr(A) .
i=1
5. Calcul de exp(tA).
χA = (X − 2)3 , donc par Cayley-Hamilton A − 2I3 est nilpotente.
2 1 + 2t t t
t
exp(tA) = exp(2tI3 ).exp(t(A−2I3 )) = e2t (I3 +t(A−2I3 )+ (A−2I3 )2 ) = e2t 6t + 2t2 1 + 2t + t2 2t + t2 .
2!
−10t − 2t2 −4t − t2 1 − 4t − t2
Partie V
Application aux systèmes différentiels linéaires
4. Résolution du système.
′
Notre système est équivalent
Y (t) = AY (t), donc de solution
1 + 2t t t 1 1 + 7t
Y (t) = exp(tA)Y (0) = e2t 6t + 2t2 1 + 2t + t2 2t + t2 2 = e2t 2 + 16t + 7t2
−10t − 2t 2
−4t − t2
1 − 4t − t2 3 3 − 30t − 7t2
Partie VI
Toute matrice antisymétrique réelle est diagonalisable sur
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∑
s−1 k
t
(b) Expression de exp(t(λIn + N )) en fonction de λ, t et N k.
k!
k=0
∑
s−1 k
t
exp(t(λIn + N )) = exp(tλIn ).exp(tN ) = exp(tλ). N k.
k!
k=0
Partie VII
Quelques transformations induites par l’exponentielle matricielle
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s−1
o(xs−1 ), de plus eQ(x) = eln(1+x)+o(x ) = 1 + x + o(xs−1 ), d’où P (Q(x)) = 1 + x + o(xs−1 ).
- lim P (x) = 1, donc Q(P (x) − 1) = ln(P (x)) + o((P (x) − 1)s−1 ), or (P (x) − 1)s−1 ∼ xs−1 et
0
ln(P (x)) = ln(ex + o(xs−1 )) = x + ln(1 + e−x o(xs−1 )) = x + o(xs−1 ), d’où Q(P (x) − 1) = x + o(xs−1 ).‘
(c) exp est bijective de Nn (K) vers Un (K).
- L’application exp : Nn (K) −→ Un (K) est bien définie, en effet soit N ∈ Nn (K), alors
∑
s−1
1 k
exp(N ) = In + N = In + N ′ avec N ′ nilpotente comme somme de matrices nilpotentes qui
k!
k=1
commutent entre elles.
- La question précédente confirme que P (Q(X)) = 1 + X + X s−1 R(X) et Q(P (X) − 1) = X + X s−1 S(X)
avec R(0) = S(0) = 0, ce qui donne en remplaçant X par N , P (Q(N )) = In + N et Q(P (N ) − In ) = N .
- Soit M = In + N ∈ Un (K), alors exp(ln(M )) = exp(ln(In + N )) = P (Q(N )) = In + N = M .
- Soit N ∈ Nn (K), alors ln(exp(N )) = ln(exp(N ) − In + In ) = Q(P (N ) − In ) = N .
On conclut donc que exp est une bijection de Nn (K) vers Un (K) de bijection réciproque
∑
s−1
(−1)k
ln : Un (K) −→ Nn (K) définie par ∀M ∈ Un (K), ln(M ) = (M − In )k .
k!
k=1
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Chapter 4
Espaces vectoriels normés , espaces préhilbertiens réels ,espaces
euclidiens :
I. Rappel de cours .
I.1 Espaces vectoriels normés
Généralités
K désignera le corps R ou C, E et F des espaces vectoriels sur K.
Définition 24
• ∀ x ∈ E, N (x) = 0 =⇒ x = 0. (séparation)
• ∀ x ∈ E, ∀ λ ∈ K, N (λx) = |λ|N (x) (homogénéité)
• ∀ (x, y) ∈ E 2 , N (x + y) ⩽ N (x) + N (y). (inégalité triangulaire)
Définition 25
Un espace vectoriel
( muni
) d’une
( norme
) est appelé espace vectoriel normé.
On note souvent E, N ou E, ∥ ∥ pour désigner l’espace vectoriel normé E muni de la norme N .
Remarque 36
4.
∀ x, y ∈ E 2 , ∥x∥ − ∥y∥ ⩽ ∥x − y∥
176
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Définition 26
( )
Soient E, ∥∥ un evn,x ∈ E et A,B deux parties de E.
1. On appelle distance de x à la partie A le réel : d(x, A) = inf a∈A ∥x − a∥.
2. On appelle distance entre A et B le réel : d(A, B) = inf (a,b)∈A×B ∥a − b∥
Exemple 7
1. Si β = (e1 , . . . , en ) est une base de E, on définit plus généralement trois normes sur E par
v
u n
∑n
u∑
||x||1 = |xi | et ||x||2 = t |xi |2 et ||x||∞ = max |xi |
i∈[[ 1,n ]]
i=1 k=1
∑n
où x = i=1 xi ei .
2. Sur l’espace Mn,p (K) (n, p ∈ N∗ des matrices d’ordre (n, p) , on définit trois normes :
A = (ai,j )1⩽i⩽n ∈ Mn,p (K) :
1⩽j⩽p
v
u
∑
n u∑n ∑p ∑
p
u
||A||1 = max |ai,j | et ||A||2 = t |ai,j |2 et ||A||∞ = max |ai,j |
1⩽j⩽p 1⩽i⩽n
i=1 i=1 j=1 j=1
qui peut être aussi noté N∞ (f ) ,alors (B(X, F ), ∥∥∞ ) est un espace vectoriel normè ,
( ) ( )
4. On définit sur C [a, b], K trois normes usuelles:∀f ∈ C [a, b], K
Définition 27
Soit E un R espace vectoriel, on appelle produit scalaire sur E une forme bilinéaire, symétrique, définie
E × E −→ R
positive c’est-à-dire une application telle que:
(x, y) 7−→ (x| y)
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Définition 28
Plus généralement,
√ on dit que N est une norme euclidienne s’il existe un produit scalaire φ tel que
∀ x ∈ E, N (x) = φ(x, x).
( )
Thèorème 22 inégalités de Cauchy-Schwarz et triangulaire
Proposition 32
(Identité de polarisation)
• ( )
∥x + y∥2 + ∥x − y∥2 = 2 ∥x∥2 + ∥y∥2
.
( Identité du parallélogramme)
• On montre en exercice que toute norme vérifiant l’identité du parallélogramme est une norme
euclidienne.
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Exemple 8
Proposition 33
Soit (Ei , Ni )1⩽i⩽n (n ∏∈ N∗ ) une famille finie d’espaces vectoriels normés. Pour ∏n
n
X = (x1 , . . . , xn ) ∈ i=1 Ei on pose N∞ (X) = max1⩽i⩽ Ni (xi ) Alors N∞ est une norme de i=1 Ei
appelée norme produit .
Définition 29
Soient (un )n∈N ∈ E N une suite d’éléments d’un espace vectoriel normè (E, || ||) et ℓ ∈ E.
On dit que (un )n∈N converge vers ℓ pour la norme N si la suite réelle (∥un − ℓ∥)n∈N converge vers 0.
Avec quantificateurs ceci devient :
∀ ε > 0, ∃ N ∈ N : ∀ n ∈ N, n ⩾ N =⇒ ∥un − ℓ∥ ⩽ ε.
Proposition 34
Si une suite convergente (un )n∈N ∈ E N alors elle est bornée c’est à dire :
∃ M > 0, ∀ n ∈ N, ||un || ⩽ M.
( )
Proposition 35 l’evn (l∞ (E), N∞ )
l∞ (E) désigne l’ensemble des suites bornées de l’espace vectoriel normè (E, || ||) .
l∞ (E) est un espace vectoriel normè pour la norme N∞ définie par :
Proposition 36
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Proposition 37
Proposition 38
si (λn )n∈N est une suite de scalaires de Kconvergente vers λ et (xn )n∈N une suite de vecteurs de E
convergente vers x, alors (λn xn )n∈N converge vers λx.
Proposition 39
Soient (Ei , Ni )i∈[[ 1,p ]] (p ∈ N∗ ) une famille finie d’espaces vectoriels normés ,
∏p ∏p
(un ) = ((un , . . . , un∏ )) ∈ ( i=1 Ei )N une suites d’éléments de ( i=1 Ei , N∞ )
(1) (p)
p
et l = (l1 , . . . , lp ) ∈ i=1 Ei alors :
(i)
la suite (un ) converge vers l si, et seulement si ∀i ∈ [[ 1, p ]] , la suite (un ) converge vers li et dans ce
(1) (p)
cas :lim un = (lim un , . . . , lim un ).
( )
Définition 30 valeur d’adhérence d’une suite
exemple : : 1 et −1 sont des valeurs d’adhérence de la suite de terme général un = (−1)n , en effet :
Thèorème 23
∀ ε > 0, ∀ n ∈ N; ∃p ≥ n; ∥up − a∥ ≤ ε.
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Proposition 40
Soit (un )n∈N ∈ E N de limite ℓ ∈ E. Alors ℓ est l’unique valeur d’adhérence de(un ). (ie :toute suite
extraite converge vers ℓ)
. La réciproque est fausse.
Toute suite admettant deux valeurs d’adhérence est divergente .
Soient V une partie de E et a ∈ V ,on dit que V est un voisinage de a si, et seulement si il existe r ∈ R∗+
tel que :B(a, r) ⊂ V .
On notera Va l’ensemble des voisinages de a.
Proposition 41
Soit a ∈ E alors :
( )
Définition 32 ouvert et fermé
• On dit qu’une partie U de E est ouverte si U est un voisinage de chacun de ces points ,ce qui se
traduit par :
∀ a ∈ U, ∃ r > 0 | B(a, r) ⊂ U
Proposition 42
• Une union quelconque de parties ouvertes est encore une partie ouverte.
• Une intersection finie de parties ouvertes est encore une partie ouverte.
• Une union finie de parties fermées est encore une partie fermée.
• Une intersection quelconque de parties fermées est encore une partie fermée.
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Exemple 9
Définition 33
On dit que a ∈ E est adhérent à une partie A si toute boule ouverte de centre a rencontre A c’est-à-dire
∀ r > 0, A ∩ B(a, r) ̸= ∅.
A = {a ∈ E; ∀ r > 0, A ∩ B(a, r) ̸= ∅}
Définition 34
Exemple 10
x ∈ A ⇔ d(x, A) = 0
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Thèorème 24
( )
Thèorème 25 caractérisation séquentielle des points adhérents et d’un fermé
Définition 35
Soient A une partie non vide de E et a ∈ A On dit que a est un point intérieur d’une partie A si s’il
existe une boule ouverte de centre a incluse dans A c’est-à-dire
∃ r > 0, B(a, r) ⊂ A.
Remarque 37
◦
A⊂ A ⊂ A
Proposition 43
◦ c ◦
Soit A une partie de E alors : (A)c = Ac et A = Ac
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Proposition 44
Exemple 11
Définition 36
◦
On appelle frontière de A la partie férmèe Fr(A) = A\A
Inutitivement, il s’agit du « bord » de A (lorsqu’ il y en a un.) c’est-à-dire les points pouvant être « approchés »
à la fois par l’intérieur et par l’extérieur de cet ensemble.
Remarque 38
◦
Fr(A) = A ∩ (A)c
Définition 37
Remarque 39
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Exemple 12
E = R ,A = ]1, 3] et B = ]2, 3]
B n’est pas un ouvert de R mais B est un ouvert de R relativement à A car B = ]2, 4[ ∩ A .
B est un voisinage de 3 relativement à A mais ce n’est pas un voisinage de 3.
Définition 38
′ ′
Soient N et N deux normes sur un K-espace vectoriel E. On dit que N et N sont èquivalentes si, et
seulement si ′
∃α, β ∈ R∗+ ; ∀x ∈ E βN (x) ≤ N (x) ≤ αN (x)
′
(ie : les ensembles { NN′(x)
(x)
; x ∈ E − {0E }} et { NN ((x)
x)
; x ∈ E − {0E }} sont majorés .)
Remarque 40
( )
Thèorème 26 Caractérisation séquentielle de l’équivalence des normes
′
Soient N et N deux normes sur un K-espace vectoriel E.
′
1. ∃α ∈ R∗+ ; ∀x ∈ E N (x) ≤ αN (x) si, et seulement si
′
∀(xn ) ∈ E N lim N (xn ) = 0 ⇒ lim N (xn ) = 0
.
′
2. N et N sont équivalentes si, et seulement si
′
∀(xn ) ∈ E N lim N (xn ) = 0 ⇔ lim N (xn ) = 0
Remarque 41
1. Deux normes équivalentes ont les même suites convergentes avec la même limite.
′
N N
(ie :xn −−−−−→ a ⇔ xn −−−−−→ a).
n→+∞ n→+∞
′
2. Deux normes équivalents N et N définissent la même topologie : même ouverts ,même fer-
més,même intérieurs et même adhérences.
′
Car si βN ≤ N ≤ αN alors , ∀a ∈ E et r ∈ R∗+ ,
.
′
3. N et N ne sont pas équivalentes si, et seulement si
N (xn )
∃(xn ) ∈ (E − {0})N ; lim = +∞ ou 0
N ′ (xn )
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Thèorème 27
Dans un espace vectoriel normè de dimension finie toute les normes sont équivalentes.
Remarque 42
Les différentes notions topologiques sont invariantes par rapport au choix d’une norme en dimension
finie
Définition 39
Soient A ⊂ E et f ∈ F (A, F ).
On dit que f est k-lipschitzienne où lipschitzienne de rapport k sur I si
Exemple 13
Soient A une partie non vide de E et a ∈ E ,Montrer que les applications : x 7→ d(x, A) et x 7→ ∥x − a∥
sont 1-lipschitziennes .
Remarque 43
1. D’après l’inégalité des accroissements finis, toute fonction à dérivée bornée est
lipschitzienne.
√
√ x
2. x 7→ x est continue sur R+ mais n’y est pas lipschitzienne car −−−→ +∞, on ne peut donc
√ √ x x→0
pas avoir ∀x ∈ R+ , | x − 0| ⩽ k|x − 0|.
Définition 40
Remarque 44
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( )
Thèorème 28 Caractérisation séquentielle d’une limite
Méthode 1
Ce théorème est très utile pour montrer qu’une limite n’existe pas.
exemples :
(1)
• f (x) = sin x a-t-elle une limite en 0 ?
1
Soit un = . f (un ) = 0 et un −−−−−→ 0 .
nπ n→+∞
Donc si la limite existe, elle vaut zéro (car toute sous suite d’une suite convergente converge vers la même
limite).
1
Mais vn = −−−−−→ 0 et pourtant f (vn ) −−−−−→ 1 ̸= 0
2nπ + π2 n→+∞ n→+∞
• f: R −→ R
{
n’a pas de limite en 0
1 si x ̸= 0
x 7−→
0 si x=0
En effet considérons la suite définie par un = 0. On a alors f (un ) = 0 −−−−−→ 0.
n→+∞
Proposition 45
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Proposition 46
Soient (Fi , Ni )i∈[[ 1,p ]] (p ∈ N∗ ) une famille finie d’espaces vectoriels normés A ⊂ E ,a ∈ A,
∏p
f : A ⊂ E −→ i=1 Fi
x 7−→ f (x) = (f1 (x), . . . , fp (x))
∏p
une application et l = (l1 , . . . , lp ) ∈ i=1 Fi alors :
Proposition 47
Proposition 48
Définition 41
Soit f : A −→ F et a ∈ A.
On dit que f est continue au point a si, et seulement si lim f (x) = f (a)
x→a
c’est-à-dire lim ∥f (x) − f (a)∥ = 0.
x→a
Définition 42
Soit A ⊂ E. On dit que f : A −→ F est continue sur A si elle est continue en chaque point de A. On
note C(A, F ) ou C 0 (A, F ) l’ensemble des fonctions continues de A dans F .
Remarque 45
Deux normes équivalentes sur E d’une part et deux normes équivalentes sur F d’autre part définissent
les même applications continues .
Page 188
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( )
Thèorème 29 Caractérisation séquentielle de la continuité
f est continue en a si, et seulement si pour toute suite (un )n∈N de I tendant vers a, (f (un ))n∈N tend
vers f (a).
Proposition 49
Proposition 50
( )
Proposition 51 composition
Proposition 52
∑n
Soit F de dimension finie et β = (e1 , e2 , . . . , en ) une base de F . Notons f = i=1 fi ei .
f est continue A si, et seulement si ses applications coordonnées (les fi ) le sont.
Proposition 53
Soient (Fi , Ni )i∈[[ 1,p ]] (p ∈ N∗ ) une famille finie d’espaces vectoriels normés A ⊂ E,
∏p
f : A ⊂ E −→ i=1 Fi
x 7−→ f (x) = (f1 (x), . . . , fp (x))
une application
∏p alors :
f ∈ C(A, i=1 Fi ) si, et seulement si ∀i ∈ [[ 1, p ]], fi ∈ C(A, Fi ).
exemples :
Toute application f : A ⊂ E 7→ F lipschitzienne sur A est continue sur A.(si f est k-lipschitzienne il suffit de
prendre α = kε dans la définition de la continuité ).
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somme, produit et quotient de fonctions continues sur R2 \{(0, 0)} dont le dénominateur ne s’annule pas.
( )
Thèorème 30 continuité et topologie
Corollaire 9
Proposition 54
Alors f = g
Définition 43
Soit f : A ⊂ E 7→ F une application ,on dit que f est uniformément continue sur A si, et seulement si
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Remarque 46
( )
Thèorème 31 caractérisation séquentielle de l’uniforme continuité
Soit f : A ⊂ E 7→ F une application alors : f est uniformément continue sur A si, et seulement si
∀(xn ), (yn) ∈ AN , lim(xn − yn ) = 0 ⇒ lim(f (xn ) − f (yn )) = 0
Remarque 47
Le théorème précédent est très utile pour montrer qu’une application n’est pas uniformément continue
.
Exemple 14
Thèorème 32
Soit u ∈ L(E, F ) une application linéaire de E dans F ,alors u est continues sur E si, et seulement si
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Remarque 48
Soit u ∈ L(E, F )
2. u est non continue sur E si, et seulement si ∃(xn ) ∈ (E − {0E })N tel que :lim ∥u(x n )∥
∥xn ∥ = +∞.
Thèorème 33
( )
Thèorème 34 Continuité des applications multilinéaires en dimension finie
∗
∏n (Ei )i∈[[ 1,n ]] (n ∈ N ) une famille finie d’espaces vectoriels normés
Soient ∏n de dimensions finies et
f : i=1 Ei 7−→ F une application n-linéaire. f est alors continue sur i=1 Ei . Dit plus clairement :
exemples :
1. (A, B) 7→ AB est continue sur Mn (K) car bilinéaire en dimension finie. Notamment, si (An )n∈N et (Bn )n∈N
convergent vers A et B, alors (An Bn )n∈N converge vers AB.
2. Dans l’algèbre L(E) où E est de dimension finie, l’application (f, g) 7−→ f ◦ g est continue car bilinéaire en
dimension finie..
3. Si E est de dimension finie, l’application de K × E vers E définie par (λ, x) 7−→ λx est continue car bilinéaire
en dimension finie. .
On a plus précisément ∥λx∥ = |λ| ∥x∥.
4. Un produit scalaire est continue car d’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz ∀x, y ∈ E, |(x|y)| ≤ ∥x∥∥y∥.
5. On retrouve que (x1 , . . . xn ) 7−→ detβ (x1 , . . . xn ) est continue puisque n-linéaire en dimension finie.
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Remarque 49
Avec les mêmes démonstrations, toute application linéaires vérifiant ∀ x ∈ E, ∥f (x)∥ ⩽ k∥x∥, et toute
application n-linéaire ∏n
vérifiant une relation du type ∀ (x1 , . . . , xn ) ∈ i=1 Ei , ∥f (x1 , . . . , xn )∥ ⩽ k∥x1 ∥ . . . ∥xn ∥, est continue,
même en dimension infinie.
( )
Définition 44 Propriété de Bolzano-Weierstrass
Soit A une partie de E .On dit que A est une partie compacte de E si, et seulement si de toute suite
d’éléments de A on peut extraire une sous-suite convergente dans A.
Proposition 55
Proposition 56
( )
Thèorème 35 théorème de Bolzano-Weierstrass
Soient (E, ∥ ∥) un espace vectoriel normè de dimension finie et A une partie de E alors :
1. A est compacte ⇔ A est fermé et bornée
2. Une suite bornée de E converge si, et seulement si, elle possède une unique valeur d’ adhérence.
3. De toute suite bornée de E on peut extraire une sous-suite convergente .
Thèorème 36
Page 193
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Proposition 57
∏
p ∏
p
∀i ∈ [[ 1, p ]] Ai compacte de Ei ⇔ Ai est un compact de Ei
i=1 i=1
Thèorème 37
Remarque 50
( )
Thèorème 38 Image continue d’un compact
{
f est continue sur A
Soit f : A ⊂ E 7→ F une application . Si alors : f (A) est un compact de F .
A compact de E
L’image continue d’un compact est un compact.
Corollaire 10
{
f est continue sur A
Soit f : A ⊂ E 7→ R une application . Si alors : f est bornée sur A est atteint
A compact de E
ces bornes sur A.
(ie : ∃ a, b ∈ A ; f (a) = supx∈A f (x) et f (b) = inf x∈A f (x) en fait il s’agit d’un Max et d’un Min)
( )
Thèorème 39 théorème de Heine
Toute fonction continue sur un compact est uniformément continue sur ce compact .
Page 194
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Exemple 15
( )
Définition 45 Chemin
Soit A ⊂ E .
Un chemin dans A est une application continue de [0; 1] dans A : γ : [0; 1] → A continue. γ([0; 1]) est
appelé support du chemin.
( )
Définition 46 connexité par arcs
On dit qu’une partie A de E est connexe par arcs lorsque pour tous a, b ∈ A, il existe un chemin allant
de a à b, c’est-à-dire qu’il existe γ : [0; 1] → A tel que : γ(0) = a et γ(1) = b
( )
Proposition 58 partie convexe
Exemple 16
Thèorème 40
1. A est convexe
2. A est un intervalle
3. A est connexe par arcs
( )
Proposition 59 Recollement de chemins
Soient γ
1 , γ2 deux chemins dans A tels que γ1 (1) = γ2 (0).
a = γ1 (0)
Soient b = γ1 (1)
c = γ2 (1)
On peut alors définir un chemin γ, noté γ1 ∗ γ2 ainsi :
γ : [0; 1] → A
γ1 (2t) si 0 ≤ t ≤ 1
t 7→ 2
1
γ2 (2t − 1) si ≤ t ≤ 1
2
Page 195
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Proposition 60
{
A et B connexes par arcs
Soit A et B deux partie de E . Si Alors A ∪ B est connexe par arcs .
A ∩ B ̸= ∅
( )
Proposition 61 Ensemble étoilé
( )
Proposition 62 composantes connexes
Thèorème 41
Soit A une partie de E et f : A ⊂ E → F une application. Si f est continue sur A et A connexe par
arcs ,alors f (A) est connexe par arcs.
L’image continue d’une partie connexe par arcs est connexe par arcs.
( )
Corollaire 11 TVI
Soit A une partie de E et f : A ⊂ E → R une application. Si f est continue sur A et A connexe par
arcs ,alors f (A) est un intervalle.
Ce qui s’exprime par ∀a, b ∈ A, ∀λ ∈ [f (a), f (b)] , ∃c ∈ A ; f (a) = λ.
Exemple 17
Page 196
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Soit (u1 , u2 , . . . , un ) une famille libre de E, il existe une famille orthonormale (e1 , e2 , . . . , en ) de E telle
que : ∀ p ∈ [[ 1, n ]], vect{e1 , . . . , ep } = vect{u1 , . . . , up }.
( )
Proposition 63 Calculs dans une BON
Soit B = (e1 , e2 , . . . , en ) une base orthonormèe d’un espace euclidien (E, (| )) de dimension n ∈ N∗ ,alors
:
(e1 | x)
∑n
1. ∀x ∈ E , x = i=1 (ei | x) ei et M atB (x) = ... ∈ Mn,1 (R).
(en | x)
∑n
2. ∀x, y ∈ E, (x|y) = i=1 (ei | x) (ei | y) = t XY = t Y X. où X et Y désignent les matrices colonnes
constituées des coordonnées de x et y dans la base B.
3. Soit ((u1 , u2 , . . . , up ) ∈ E p une famille de p vecteurs de E,alors :
M atB ((u1 , u2 , . . . , up ) = ((ei |uj ))(i,j)∈[[ 1,n ]]×[[ 1,p ]] ∈ Mn,p (R).
( )
Thèorème 43 Théorème de projection
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( )
Thèorème 44 Théorème de projection
Soit F un sous-espace vectoriel de dimension finie de E tel que : dim(F ) = p ∈ N∗ , (e1 , e2 , . . . , ep ) une
base orthonormèe de F et ∥ ∥ la norme euclidienne associée au produit scalaire (|),alors :
1. ∀x ∈ E, d(x, F ) = ∥x−pF (x)∥, de plus pF (x) est l’unique élément y ∈ F tel que : d(x, F ) = ∥x−y∥
(c’est-à-dire :∀x, y ∈ E, y = pF (x) ⇔ y ∈ F et d(x, F ) = ∥x − y∥. )
2 2
2. ∀x ∈ E , ∥x∥2 = ||pF (x)|| + ∥x − pF (x)∥2 = ||pF (x)|| + d(x, F )2 .
exemples :
Soit H un hyperplan de E tel que : H = (Ra)⊥ ,alors: ∀x ∈ E
(a|x) (a|x)
PRa (x) = a, PH (x) = x − a
∥a∥ 2 ∥a∥2
(a|x) |(a|x)|
d(x, Ra) = ∥x − a∥, d(x, H) =
∥a∥ 2 ∥a∥
SH (x) = x − 2 (a|x) (a|x)
∥a∥2 a (réflexion par rapport a l’hyperplan H) SRa (x) = 2 ∥a∥2 a − x (retournement par rapport a la
droite Ra)
Thèorème 45
( )
Définition 47 Suites totales,bases hilbertiennes
Soit (en )n∈N une famille orthonormale dénombrable de E,on dit que la famille (en )n∈N est une famille
totale ou base hilbertienne de E si, et seulement si Vect{en |n ∈ N} est dense dans (E, ∥∥) munit de la
norme hilbertienne ∥∥ associée au produit scalaire (|) de E.
(c’est-à-dire Vect{en |n ∈ N} = E.)
( )
Remarque 51 Attention
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Thèorème 46
Soit (en )n∈N une famille totale de E , on note pour n ∈ N , pn la projection orthogonale sur Fn =
Vect(e0 , . . . , en ),alors :
1. ∀x ∈ E, lim ∥pn (x) − x∥ = 0 c’est-à-dire la suite (pn (x)n∈N ) converge vers x dans (E, ∥∥) munit
n→+∞
de la norme hilbertienne ∥∥ associée au produit scalaire (|) de E.
∑+∞
n=0 |(en |x)| = ∥x∥ .
2 2
2.
(égalité de Parseval )
Définition 48
Proposition 64
1. Si λ1 , λ2 ∈ Sp(u), et λ1 ̸= λ2 ,alors :
Les sous espaces propres Eλ1 (u) et Eλ2 (u) sont orthogonaux ( Eλ1 (u) ⊥ Eλ2 (u)),
(c’est-à-dire les sous espaces propres associées à des valeurs propres deux à deux distincts d’un
endomorphisme symétrique sont deux à deux orthogonaux) .
2. Si F est stable par u, alors F ⊥ est stable par u.
Proposition 65
( )
Thèorème 47 théorème de représentation de Riesz
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Proposition 66
Soit u ∈ L(E),alors :
u est symétrique si, et seulement si la matrice de u dans toute base orthonormèe de E est une matrice
symétrique .
c’est-à-dire u ∈ S(E) ⇔ ∀B bon de E MatB (u) ∈ Sn (R).
( )
Thèorème 48 Théorème Spectral
( )
Corollaire 12 Théorème spectral pour matrices symétrique
Soit A ∈ Sn (R) (n ∈ N∗ ) une matrice symétrique , alors A est diagonalisable au moyen d’une matrice
de passage orthogonale , en particulier :
Thèorème 49
Application du théorème spectral à l’étude des extremum d’une fonction de deux variable
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Thèorème 50
Définition 49
( )
Thèorème 51 caractérisation des endomorphismes orthogonaux
1. f ∈ O(E).
( )
2. ∀ (x, y) ∈ E 2 , f (x) f (y) = (x| y). On dit que « f conserve le produit scalaire ».
3. Pour toute base orthonormèe B, f (B) est une base orthonormèe . On dit que « f conserve les base
orthonormèe ».(ie: B ∈ On (R) )
4. Il existe une base orthonormèe B telle que f (B) est une base orthonormèe (ie: B ∈ On (R) ).
Définition 50
On appelle matrice orthogonale toute matrice A ∈ Mn (R) tel que: t AA = A t A = In .On note On (R)
l’ensemble des matrices orthogonales
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Proposition 67
1. A ∈ On (R).
2. A est inversible et A−1 = t A
3. Les colonnes de A forment une base orthonormée pour le produit scalaire canonique de Mn1 (R).
4. Les lignes de A forment une base orthonormée pour le produit scalaire canonique de M1n (R).
5. L’endomorphisme fA canoniquement associé à A est un automorphisme orthogonal de Mn1 (R)
munit de sa structure euclidienne canonique .
Proposition 68
P = P ass(B, B ′ ) ∈ On (R).
Proposition 69
Définition 51
L’ensemble des isométries vectorielles (resp. des matrices orthogonales) de determinant 1 est un sous
groupe de (O(E), o) (resp.(On (R), ×) ), est appelé groupe spécial orthogonal. Il est noté SO(E) ou
O+ (E) (resp.SOn (R) ou On+ (R) ).
On notera O− (E) = O(E) − O+ (E)
Définition 52
Soit β une base orthonormèe directe de E. Alors detβ (x1 , . . . , xn ) est appelé produit mixte des n
vecteurs (x1 , . . . , xn ). On le note [x1 , . . . , xn ] , le produit mixte ne dépend pas de la base orthonormèe
directe choisie.
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Proposition 70
de plus :
• x1 ∧ · · · ∧ xn−1 ∈ Vect(x1 , . . . , xn−1 )⊥ .
• (x1 , . . . , xn−1 ) est libre si, et seulement si x1 ∧ · · · ∧ xn−1 ̸= 0.
Thèorème 52
2. { ( ) }
cos(θ) − sin(θ)
SO(2) = A= , θ∈R
sin(θ) cos(θ)
{ ( ) }
− cos(θ) sin(θ)
O (2) = A= , θ∈R
sin(θ) − cos(θ)
( )
cos(θ) − sin(θ)
3. On note ∀θ ∈ R, R(θ) =
sin(θ) cos(θ)
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Définition 53
Soit ⃗u un vecteur unitaire de E on appelle rotation d’axe ∆ = R⃗u est d’angle θ ∈ [0, 2π[ l’unique
endomorphisme r(θ, ⃗u) de E tel que : pour toute base orthonormèe directe β = (⃗u, e2 , e3 ) commençant
par ⃗u
1 0 0
matβ r(θ, ⃗u) = 0 cos θ − sin θ
0 sin θ cos θ
Proposition 71
Soit r une rotation d’angle θ autour d’un vecteur, unitaire ⃗u. On note ∆ = R⃗u.
2. Tr(r) = 2 cos θ + 1.
( )
3. Si x ∈ ∆⊥ et ∥x∥ = 1 : cos θ = x| r(x) et sin θ = [x, r(x), ⃗u].
Notamment : pour tout x ̸∈ ∆, sin θ à le même signe que [x, r(x), ⃗u].
( )
Thèorème 53 Réduction des endomorphismes orthogonaux
Soit E un espace euclidien et u ∈ O(E) un endomorphismes orthogonal . Alors il existe des entiers
naturels p, q et r vérifiant p + q + 2r = n, et, si r ̸= 0, des réels θ1 , . . . , θr , éléments de ]0, 2π[ − {π} et
une BON B de E dans laquelle la matrice de u est diagonale par blocs de la forme :
Ip
−Iq
R(θ1 )
..
.
R(θr )
( )
cos(θi ) − sin(θi )
où pour tout i , R(θi ) = .
sin(θi ) cos(θi )
Page 204
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Exercice 73
Soit E un espace vectoriel normè de dimension finie muni d’une norme ∥ · ∥, et A une partie non vide
de E. On définit la distance d’un élément x0 de E à une partie A de E, notée d(x0 , A), par la formule
d(x0 , A) = inf ∥x − x0 ∥.
x∈A
1. Supposons A compact. Montrer que pour tout x0 ∈ E il existe y ∈ A tel que d(x0 , A) = ∥y − x0 ∥.
2. Montrer que le résultat est encore vrai si on suppose seulement que A est fermé. (On remarquera
que pour toute partie B de A on a d(x0 , B) ⩾ d(x0 , A).)
3. Montrer que l’application qui à x0 associe d(x0 , A) est continue sur E (sans aucune hypothèse sur
A).
4. En déduire que si A est un fermé de E et B un compact de E tels que A et B sont disjoints, alors
il existe une constante δ > 0 telle que
∥a − b∥ ⩾ δ ∀(a, b) ∈ A × B.
5. Montrer par un contre-exemple que le résultat est faux si on suppose seulement que A et B sont
deux fermés disjoints.
Correction
1. La fonction x 7→ ∥x − x0 ∥ est continue, à valeurs réelles. Elle atteint sa borne inférieure sur tout compact.
2. On fixe un point z ∈ A, et on pose B = A∩B(x0 , ∥x0 −z∥). Puisque B ⊂ A, il est clair que d(x0 , B) ≥ d(x0 , A).
Maintenant, si y ∈ B\A, on a ∥y − x0 ∥ ≥ ∥z − x0 ∥ ≥ d(x0 , B). Ceci prouve que d(x0 , A) = d(x0 , B).
Maintenant, B est fermé comme intersection de deux fermés, et est compact car il est aussi fermé. Il existe
y ∈ B ⊂ A tel que :
d(x0 , A) = d(x0 , B) = ∥y − x0 ∥.
Exercice 74
Soit E une partie compacte d’un espace vectoriel normé, et f : E → E une fonction continue vérifiant :
Montrer que f admet un unique point fixe (que l’on notera α).
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Correction
Soit la fonction continue ψ(x) = ∥f (x) − x∥, définie sur E, à valeurs dans R. Cette fonction admet un minimum
atteint en α. Supposons que α ̸= f (α). Alors :
ψ(f (α)) = ∥f (α) − f (f (α))∥ < ∥α − f (α)∥ = ψ(α),
ce qui contredit la définition de la borne inférieure. Donc f (α) = α. L’unicité est immédiate : si α et β sont deux
points fixes distincts, on a en effet :
∥β − α∥ = ∥f (β) − f (α)∥ < ∥β − α∥,
ce qui est absurde.
Exercice 75
Soit E = C ∞ ([0, 1], R). On considère l’opérateur de dérivation D : E → E, f 7→ f ′ . Montrer que, quelle
que soit la norme N dont on munit E, D n’est jamais une application linéaire continue de (E, N ) dans
(E, N )
Correction
Pour a ∈ R, la fonction fa (x) = eax est dans E, et elle vérifie Dfa = afa . Or, si D était continue pour la norme
N , il existerait une constante C > 0 telle que
N (D(fa )) ≤ CN (fa )
pour tout a ∈ R. On obtiendrait alors que, pour tout a ∈ R,
|a|N (fa ) ≤ CN (fa ) =⇒ |a| ≤ C.
C’est bien sûr impossible, et D n’est pas continue sur (E, N ).
Exercice 76
dont on admettra qu’il s’agit d’une norme sur E. Soit ϕ l’endomorphisme de E défini par
∫ x
ϕ(f )(x) = f (t)dt.
0
Correction
1. ϕ est clairement une application linéaire, et il faut juste rappeler que ϕ(f ), comme primitive d’une fonction
continue, est elle-même continue (donc C 1 ).
2. On a ∫ ∫
x 1
|ϕ(f )(x)| ≤ |f (t)|dt ≤ |f (t)|dt ≤ ∥f ∥1 .
0 0
On en déduit que ∫ 1
∥ϕ(f )∥1 ≤ ∥f ∥1 dt ≤ ∥f ∥1 .
0
Ainsi, ϕ est continue.
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∫x
3. On a ϕ(fn )(x) = 0
ne−nt dt = 1 − e−nx . En particulier, ∥fn ∥1 = ϕ(fn )(1) = 1 − e−n . De plus,
∫ 1
1 − e−n
∥ϕ(fn )∥1 = (1 − e−nx )dx = 1 − .
0 n
Passant à la limite dans cette inégalité, on conclut que ∥|ϕ∥| ≥ 1, ce qui prouve finalement que ∥|ϕ∥| = 1.
Exercice 77
2. Si A est compact et B fermé, montrer que A + B est fermé. Ce résultat subsiste-t-il si A est
seulement supposé fermé ?
Correction
∪
1. A + B = b∈B (A + {b}). Pour tout b ∈ B, il est clair que A + {b} est un ouvert de E (en effet, si B(x, ρ) ⊂ A,
alors B(x + b, ρ) ⊂ A + {b}). Donc, A + B, réunion d’ouvert, est un ouvert.
2. Soit (zn ) = (xn + yn ) une suite de A + B convergente dans E vers z, où (xn ) est une suite de A et (yn )
une suite de B. la compacité de A entraine l’existence d’une sous-suite (xϕ(n) ) de (xn ) convergeant dans A.
Notons x sa limite. Donc (yϕ(n) ) converge vers z − x, qui appartient à B car B est fermé.
Ainsi, z = x + y ∈ A + B, d’où le résultat.
Si on suppose seulement A fermé, le résultat est faux : par exemple, dans R, si x est irrationnel, Z et xZ sont
fermés, et on sait que Z + xZ est dense dans R. Si cet ensemble était fermé, il serait égal à R, or il n’a pas
la puissance du continu.
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( )
Exercice 78 Topologie matricielle
1. Montrer que GLn (R) est un ouvert de Mn (R), dense dans Mn (R).
2. Montrer
∀A, B ∈ Mn (R), com(AB) = com(A)com(B)
3. Montrer que Mn (R) \ GLn (R) est fermé mais non compact (pour n ⩾ 2).
4. Montrer que Sn (R) est fermé.
5. Soit p ∈ [0, n]. Montrer que l’ensemble des matrices de rang inférieur ou égal à p est un fermé de
Mn (R).
6. Montrer que l’ensemble des matrices diagonalisables dans Mn (C) est dense dans Mn (C). Peut-on
remplacer Mn (C) par Mn (R) ?
7. Montrer que l’ensemble des matrices stochastiques
∑n (matrices (ai,j )1⩽i,j⩽n ∈ Mn (R) telles que :
∀(i, j) ∈ [1, n]2 , ai,j ⩾ 0 et ∀i ∈ [1, n], j=1 ai,j = 1) est un compact convexe de Mn (R).
(a) Montrer que A est diagonalisable dans Mn (C) si et seulement si sa classe de similitude dans
Mn (C) (i.e. {P −1 AP ; P ∈ GLn (C)}) est fermée dans Mn (C).
(b) L’équivalence précédente subsiste-t-elle si l’on remplace C par R ?
Correction
1. Soit d : Mn (R) → R . On sait que l’application d est continue sur Mn (R) (muni de n’importe
M 7→ det(M )
quelle norme) et que R∗ est un ouvert de R en tant que réunion de deux intervalles ouverts.
Par suite, GLn (R) = d−1 (R∗ ) est un ouvert de Mn (R) en tant qu’image réciproque d’un ouvert par une
application continue.
Soit A ∈ Mn (R). Le polynômedet(A − xI) n’a qu’un nombre( fini
) de racines (éventuellement
( ) nul) donc pour
p entier naturel supérieur ou égal à un certain p0 , det A − p I ̸= 0. La suite A − p I
1 1
est une suite
p⩾p0
d’éléments de GLn (R) convergente de limite A. Ceci montre que l’adhérence de GLn (R) est Mn (R) ou encore
GLn (R) est dense dans Mn (R).
2. Puisque ∀A ∈ GLn (R) Com(A) = det(A)(t A−1 ) ,on montre par un calcul simple que :
∀A, B ∈ GLn (R), Com(AB) = Com(A)Com(B) .Puisque GLn (R)×GLn (R) est dense dans Mn (R)×Mn (R)
et les applications (A, B) 7→ Com(AB) et (A, B) 7→ Com(A)Com(B) sont continues en tant que composée
d’applications continues ,alors ∀A, B ∈ Mn (R), Com(AB) = Com(A)Com(B)
3. Mn (R) \ GLn (R) est fermé en tant que complémentaire d’un ouvert.
Soit n ⩾ 2. Les matrices Ap = pE1,1 , p ∈, sont non inversibles et la suite (Ap )p∈ est non bornée. Par suite
M n(R) \ GLn(R) est non borné et donc non compact.
4. Sn (R) est un sous espace vectoriel de l’espace de dimension finie Mn (R) et est donc un fermé de Mn (R).
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5. Soit A ∈ Mn (R) et p un élément fixé de [1, n − 1] (le résultat est clair si p = 0 ou p = n).
A est de rang inférieur ou égal à p si et seulement si tous ses mineurs de format p + 1 sont nuls .
Soient I et J deux sous-ensembles donnés de [1, n] de cardinal p + 1 et AI,J la matrice extraite de A de format
p + 1 dont les numéros de lignes sont dans I et les numéros de colonnes sont dans J.
Pour I et J donnés, l’application A 7→ AI,J est continue car linéaire de Mn (R) dans Mp+1 (R). Par suite,
l’application
fI,J : A 7→ det(AI,J ) est continue sur Mn (R). L’ensemble des matrices A telles que det(AI,J ) = 0 est donc
un fermé de Mn (R) (image réciproque du fermé {0} de R par l’application continue fI,J ) et l’ensemble des
matrices de rang inférieur ou égal à p est un fermé de Mn (R) en tant qu’intersection de fermés.
6. Soit A une matrice de Mn (C). Puisque A est trigonalisable, A s’écrit :
λ1 ...
0 λ2 . . .
−1
A=P 0 0 λ3 ∗ ... P .
.. .. .. ..
. . . . ∗
Dès que k est assez grand, les nombres λi + ki sont tous distincts (si λi = λj , c’est clair, et si λi ̸= λj , c’est
pas non plus très compliqué!). Donc les matrices Ak sont diagonalisables. Et elles tendent évidemment vers
A.
On ne peut remplacer Mn (C) par Mn (R).
( )
0 −1
Soient A = Supposons qu’il existe une suite de matrices diagonalisables (An ) convergeant vers
1 0
5an cn
A.On pose ∀ n ∈, An = . Pour n ∈ N , χAn = X 2 − (an + dn )X + (an dn − bn cn ) Scindé dans
bn d n )
R[X].
D’où le discriminant de χAn est ∆n = (an + dn )2 − 4(an dn − bn cn ) ≥ 0.En faisant tendre n vers +∞ on
obtient −4 ≥ 0, ce qui es absurde . On a montré que l’ensemble des matrices réelles diagonalisables dans R
n’est pas dense dans Mn (R).
7. Notons S l’ensemble des matrices stochastiques.
2
• Vérifions que S est borné. Soit A = (ai,j )1⩽i,j⩽n ∈ S. ∀(i, j) ∈ [1, n] , 0 ⩽ ai,j ⩽ 1 et donc ∥A∥∞ ⩽ 1.
Ainsi, ∀A ∈ S, ∥A∥∞ ⩽ 1 et donc S est borné.
• Vérifions que S est fermé.
2
Soit (i, j) ∈ [1, n] . L’ application fi,j : A 7→ ai,j est continue sur Mn (R) à valeurs dans R car linéaire sur
Mn (R) qui est de dimension finie. [0, +∞[ est un fermé de R car son complémentaire ] − ∞, 0[ est un ouvert
−1
de R. Par suite, {A = (ak,l )1⩽k,l⩽n / ai,j ⩾ 0} = fi,j ([0, +∞[) est un fermé de Mn (R) en tant qu’image
réciproque d’un fermé par une application continue.
∑n
Soit i ∈ [1, n]. L’ application gi : A 7→ j=1 ai,j est continue sur Mn (R) à valeurs dans R car linéaire sur
{ ∑n }
Mn (R) qui est de dimension finie. Le singleton {1} est un fermé de R. Par suite, A = (ak,l )1⩽k,l⩽n / j=1 ai,j = 1 =
gi−1 ({1}) est un fermé de Mn (R) en tant qu’image réciproque d’un fermé par une application continue.
S est donc un fermé de Mn (R) en tant qu’intersection de fermé de Mn (R).
En résumé, S est un fermé borné de l’espace Mn (R) qui est de dimension finie et donc S est un compact de
Mn (R).
2
• Vérifions que S est convexe. Soient (A, B) ∈ (S)2 et λ ∈ [0, 1]. D’une part, ∀(i, j) ∈ [1, n] , (1 − λ)ai,j +
λbi,j ⩾ 0 et d’autre part, pour i ∈ [1, n]
∑n ∑n ∑n
j=1 ((1 − λ)ai,j + λbi,j ) = (1 − λ) j=1 ai,j + λ j=1 bi,j = (1 − λ) + λ = 1,
ce qui montre que (1 − λ)A + λB ∈ S. On a montré que ∀(A, B) ∈ S 2 , ∀λ ∈ [0, 1], (1 − λ)A + λB ∈ S et
donc S est convexe.
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8. (a) On va prouver que l’intérieur de l’ensemble des matrices diagonalisables D de Mn (C) est l’ensemble des
matrices diagonalisables dont toutes les valeurs propres sont disjointes. Pour cela, on va démontrer deux
choses :
i. Soit M une matrice diagonalisable ayant deux valeurs propres égales. Alors M n’est pas dans
l’intérieur de D. Autrement dit, on peut trouver une suite de matrice (Mp ) qui converge vers M
et qui ne sont pas diagonalisables. Soit P une matrice inversible telle que M = P DP −1 où D est
diagonale,
λ 0 ... 0
.
0 λ
0..
.
D= .
0 0 . . . .
.
0 ... 0 λn
Alors, posons
λ 1/p . . . 0
..
0 λ 0 .
D=
..
0 ..
0 . .
0 ... 0 λn
(on peut toujours s’arranger pour que ce soient les deux premières valeurs propres qui sont égales).
Alors la suite (Mp ) définie par Mp = P Dp P −1 converge vers M et chaque Mp n’est pas diagonalis-
able. Sinon, Dp serait diagonalisable, ce qui n’est pas le cas.
ii. Soit M une matrice diagonalisable dont toutes les valeurs propres sont distinctes. Son polynôme
caractéristique χM est scindé à racines simples. Par continuité de A 7→ χA et des racines d’un
polynôme en fonction de ses coefficients, il existe un voisinage V de M tel que, pour tout A ∈ V , le
polynôme χA est scindé à racines simples. Autrement dit, A est diagonalisable. Un voisinage de M
est contenu dans D, donc M est dans l’intérieur de D.
Montrons que l’adhérence de D est T , ensemble des matrices trigonalisables.
On vérifie rapidement que toute matrice trigonalisable est limite d’une suite de matrices diagonalisables,
en ajoutant sur la diagonale des réels tendant vers 0 et rendant les valeurs propres de la matrice toutes
distinctes.
De plus, T est fermé. En effet, soit (Ak ) une suite d’éléments de T , convergeant vers Λ ∈ Mn (R). Le
polynôme caractéristique Rk de Ak est scindé sur R. On va montrer que cette suite converge vers un
polynôme R scindé, qui se trouvera être le polynôme caractéristique de Λ.
L’application qui à une matrice associe son polynôme caractéristique est continue, ce qui assure la
convergence de (Rk ), vers le polynôme caractéristique de Λ.
Les suites de coefficients des polynômes Rk sont bornés, car convergentes. Les relations entre coefficients
et racines nous permettent d’affirmer que les suites des racines des Rk comptées avec leurs ordres de
multiplicité sont convergentes. Donc R est scindé sur R.
(b) Soient A et B deux matrices réelles diagonalisables.
Soient γ1 : [0, 1] → Mn (R) et
t 7→ (1 − t).A + t.0 = (1 − t)A
γ2 : [0, 1] → Mn (R) .
t 7→ tB
Soit enfin γ : [0, 1] → Mn (R) .
[ ]
γ1 (2t) si t ∈ 0, 12
t 7→
γ (2t − 1) si t ∈ [ 1 , 1]
2 2
γ1 est un chemin continu joignant la matrice A à la matrice nulle et γ2 est un chemin continu joignant
la matrice nulle à la matrice B. Donc γ est un chemin continu joignant la matrice A à la matrice
B. De plus, pour tout réel t ∈ [0, 1], la matrice γ1 (t) = (1 − t)A est diagonalisable (par exemple,
si A = P diag(λi )1⩽i⩽n P −1 alors (1 − t)A = P diag((1 − t)λi )1⩽i⩽n P −1 ) et de même, pour tout réel
t ∈ [0, 1], la matrice γ2 (t) = tB est diagonalisable. Finalement γ est un chemin continu joignant les deux
matrices A et B diagonalisables dans R, contenu dans l’ensemble des matrices diagonalisables dans R.
On a montré que
l’ensemble∆ des matrices diagonalisables dans R est connexe par arcs.
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9. (a) Supposons A non diagonalisable dans Mn (C). Il existe donc une valeur propre complexe λ pour laquelle
la dimension du sous espace propre soit strictement inférieure
à l’ordre de multiplicité
de λ. Il existe un
λ 1 × ··· ×
0 λ × · · · ×
.. .. ..
élément de la classe de similitude de A qui s’écrit T = . 0 . . .
. . . .
.. .. .. ..
0 0 × ··· ×
Considérons la suite de matrices Ak = Diag( 21k , 1, . . . , 1)T Diag(2k , 1, . . . , 1). Chacune de ces matrices
est dans la classe de similitude de A et on vérifie que pour tout entier k Ak est obtenue à partir de T en
divisant les n − 1 derniéres colonnes de la premiére ligne par 2k . Par suite (Ak ) est une suite convergente
de Mn (C). Notons E sa limite.
On contrôle que rg(E − λIn ) < rg(A − λIn ) = rg(T − λIn ), ce qui assure que E n’est pas dans la classe
de similitude de A.
Donc la classe de similitude de A n’est pas fermée si A n’est pas diagonalisable.
Supposons maintenant A diagonalisable, et montrons que sa classe de similitude est fermée. nous aurons
besoin du lemme suivant : pour p entier naturel donné, l’ensemble des matrices de Mn (C) est fermé
dans Mn (C) (il suffit de montrer que son complémentaire est ouvert, comme image réciproque d’un
ouvert par une application continue).
Soit (Nk ) une suite d’éléments de la classe de similitude de A qui converge vers N . Chacune de ces
matrices a les mêmes valeurs propres que A, et le lemme précédent nous permet de constater que les
espaces propres de N sont de même dimensions que ceux de A. Ainsi, N est diagonalisable dans Mn (C),
et est dans la classe de similitude de A. Par suite, la classe de similitude de A est fermée.
(b) Non. Pour cela, il faut se rappeler que deux matrices semblables dans Mn (C) le sont aussi dans Mn (R).
( )
0 −1
Alors la matrice A = . C’est une matrice diagonalisable dans M2 (C), sans l’être dans M2 (R).
1 0
A l’aide de la propriété rappelée ci-dessus, on constate que la classe de similitude de A est fermée dans
M2 (R) alors que A n’est pas diagonalisable dans M2 (R).
Exercice 79
Correction
∑n n(n−1)···(n−k+1) k ∑n k−1 Ak
Constatons que (I + A n
n) = k=0 k!nk
A = k=0 (1 − n1 )(1 − n2 ) · · · (1 − n ) k! .
Donc
A n ∑
n
1 k − 1 Ak ∑
+∞
Ak
∥eA − (I + ) ∥ = ∥ (1 − (1 − ) · · · (1 − )) + ∥
n n n k! k!
k=0 k=n+1
∑
n
1 k − 1 ∥Ak ∥ ∑
+∞
∥Ak ∥
⩽ (1 − (1 − ) · · · (1 − )) +
n n k! k!
k=0 k=n+1
∥A∥ n
= e∥A∥ − (1 + ) [n → ∞]0
n
Exercice 80
Soit E un espace euclidien, et (e1 , . . . , en ) une famille de n vecteurs de E de norme 1 tels que, pour
tout x ∈ E, on a
∑
n
∥x∥2 = ⟨x, ek ⟩2 .
k=1
Correction
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On va prouver que la famille est libre et génératrice. D’une part, si on applique l’égalité avec ej , on obtient :
∑
1=1+ ⟨ek , ej ⟩2 .
k̸=j
Ainsi, pour tout k ̸= j, on a ⟨ek , ej ⟩ = 0, et la famille est orthogonale. Ainsi, c’est une famille libre. De plus, elle
est génératrice. Prenons en effet x ∈ E, et posons
∑
n
y= ⟨x, ek ⟩ek .
k=1
On va prouver que x = y. Pour cela, on remarque que, puisque la famille est orthogonale, on a ⟨x, ek ⟩ = ⟨y, ek⟩.
Or,
∑n
∥x − y∥ =
2
⟨x − y, ek ⟩2 = 0.
k=1
Donc x = y. (e1 , . . . , en ) est donc une base orthonormale de E, qui est de dimension n (ceci n’était pas précisé au
début de l’énoncé).
( )
Exercice 81 Le théoréme de Courant-Fisher
Soit A une matrice symétrique réelle d’ordre n; on désigne par fA l’endomorphisme de Mn,1 (R) canon-
iquement associé à A; il défini, pour tout u ∈ Mn,1 (R), par fA (u) = Au.
1. Justifier qu’il existe une base orthonormée de l’espace euclidien (Mn,1 (R), (.|.)) formée de vecteurs
propres de fA .
Dans la suite, on note λ1 , λ2 , ..., λn les valeurs propres de fA rangées dans l’ordre croissant et on
désigne par (e1 , e2 , ..., en ) une base orthonormée de vecteurs propres associés:
Pour tout k ∈ {1, 2, ..., n}, on note Vk le sous-espace vectoriel de Mn,1 (R) engendré par les
vecteurs (e1 , e2 , ..., ek ), et Fk l’ensemble de tous les sous-espaces vectoriels de Mn,1 (R) qui sont
de dimension k.
Si v est un vecteur non nul de Mn,1 (R) on pose RA (v) = (Av|v) (v|v) =
(fA (v)|v)
(v|v) .
Correction
1. La matrice A est symétrique réelle, donc d’après le théorème spéctral, fA est diagonalisable dans une base
orthonormale de vecteurs propres.
2. Soit k ∈ {1, 2, ..., n}.
< Aek , ek >
(a) On a Aek = λk ek , donc RA (ek ) = = λk .
∥ek ∥2
∑
k
1.2.2 • Soit v ∈ Vk − {0}, alors ∃α1 , ..., αk ∈ R, tels que vk = αi ei , donc
i=1
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∑
k ∑
k ∑
k ∑
k
< Avk , vk >=< αi λi ei , αj ej >= λi αi2 ≤ λk αi2 = λk ∥vk ∥2 ,
i=1 j=1 i=1 i=1
ce qui donne: RA (vk ) ≤ λk .
• L’inégalité précédente montre que λk est un majorant, et puisque RA (ek ) = λk , ce majorant est atteint,
donc λk = max RA (u).
u∈Vk −{0}
i=k i=k
( )
Exercice 82 Hadamard
Correction
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∏n
∀(x1 , . . . , xn ) ∈ E n , |detB (x1 , ..., xn )| ⩽ k=1 ∥xk ∥ (inégalité de Hadamard).
Ensuite,
- si la famille (x1 , ..., xn ) est liée, on a l’égalité si et seulement si l’un des vecteurs xk est nul
- si la famille (x1 , ..., xn ) est libre, on a l’égalité si et seulement si ∀k ∈ [[ 1, n ]], |(xk |ek )| = ∥xk ∥∥ek ∥. Les cas
d’égalité
de l’inégalité de Cauchy-Schwarz étant connus, on a l’égalité si et seulement si ∀k ∈ [[ 1, n ]], xk est colinéaire
à ek
ou encore si et seulement si la famille (x1 , ..., xn ) est orthogonale.
En résumé, l’inégalité de Hadamard est une égalité si et seulement si la famille (x1 , ..., xn ) est orthogonale
libre ou si l’un des vecteurs est nul.
( )
Exercice 83 Déterminant de Gram (Voir CNC 2019)
Correction
1. Soit F = Vect(x1 , ..., xn ) et m = dimF . Soit B = (ei )1⩽i⩽m une base orthonormée de F puis M la matrice
de la famille (xj )1⩽j⩽n dans la base B .M = ((ei |xj )) est une matrice rectangulaire de format (m, n).
Soit (i, j) ∈ 1, m × 1, n. Puisque la base B est orthonormée, le coefficient ligne i, colonne j de la matrice
t
M M est
∑m ∑m ∑m
k=1 mk,i mk,j = k=1 (ek |xi )(ek |xj ) = (xi | k=1 (ek |xj )ek ) = (xi |xj ),
et on a donc
G(x1 , x2 , ..., xn ) = t M M .
Puisque rg(x1 , ..., xn ) = rgM , il s’agit de vérifier que rg(t M M ) = rgM . Pour cela, montrons que les matrices
M et t M M ont même noyau.
Soit X ∈ Mn,1 (R). X ∈ KerM ⇒ M X = 0 ⇒ t M M X = 0 ⇒ X ∈ Ker(t M M ) et aussi
Finalement, Ker(t M M ) = KerM et donc, d’après le théorème du rang, rg(x1 , ..., xn ) = rgM = rg(t M M ) =
rg(G(x1 , x2 , ..., xn )).
2. D’après 1),
(x1 , ..., xn ) liée ⇔ rg(x1 , x2 , ..., xn ) <⇔ rgG(x1 , x2 , ..., xn ) < n ⇔ G(x1 , x2 , ..., xn ) ∈
/ GLn (R)
⇔ γ(x1 , x2 , ..., xn ) = 0.
De plus, quand la famille (x1 , x2 , ..., xn ) libre, avec les notations de la question 1), on a m = n et la matrice
M est une matrice carrée. On peut donc écrire
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remarque :
γ(x1 , x2 , ..., xn ) = [x1 , x2 , ..., xn ]2
3. 1ère solution. Soit x un vecteur de E et pF (x) son projeté orthogonal sur F . Dans la première colonne de
γ(x, x1 , . . . , xn ), le théorème de Pythagore permet d’écrire (puisque x − pF (x) ∈ F ⊥ )
(x|x) ∥x − pF (x) + pF (x)∥2 ∥x − pF (x)∥2 + ∥pF (x)∥2
(x|x1 ) (x − pF (x) + pF (x)|x1 ) (pF (x)|x1 )
.. = .. = ..
. . .
(x|xn ) (x − pF (x) + pF (x)|xn ) (pF (x)|xn )
∥x − pF (x)∥2 (pF (x)|pF (x))
0 (pF (x)|x1 )
= .. + ..
. .
0 (pF (x)|xn )
Après avoir remplacé aussi en première ligne les (x|xi ) par (pF (x)|xi ), on obtient par linéarité par rapport à
la première colonne
Maintenant, pF (x) est dans F et donc la famille (pF (x), x1 , x2 , ..., xn ) est liée puis d’après la question 2)
γ(pF (x), x1 , x2 , ..., xn ) = 0. Il reste γ(x, x1 , x2 , ..., xn ) = γ(x − pF (x), x1 , x2 , ..., xn ) et en développant suivant
la première colonne, on obtient
Finalement
√
γ(x,x1 ,x2 ,...,xn )
∥x − pF (x)∥ = γ(x1 ,x2 ,...,xn ) .
∑n
2ème solution. Posons pF (x) = i=1 λi xi puis d = ∥x − pF (x)∥ de sorte que
D’autre part, pour chaque i ∈ 1, n, x|xi = (x − pF (x)|xI ) + (pF (x)|xi ) = (pF (x)|xi ). Par suite, les n + 1 réels
d2 , λ1 ,..., λn sont solutions du système d’équations linéaires
2
d + λ1 (x|x1 ) + . . . + λn (x|xn ) = ∥x∥2
λ1 (x1 |x1 ) + . . . + λn (x1 |xn ) = (x|x1 )
..
.
λ1 (xn |x1 ) + . . . + λn (xn |xn ) = (x|xn )
Le déterminant de ce système vaut γ(x1 , x2 , ..., xn ) > 0 et le système est de Cramer. Le déterminant associé
à d2 est γ(x, x1 , x2 , ..., xn ) et les formules de Cramer refournissent
γ(x,x1 ,...,xn )
d2 = γ(x1 ,...,xn ) .
Exercice 84
Soit E un espace vectoriel euclidien, et p un projecteur de E. Montrer que p est un projecteur orthogonal
si et seulement si pour tout x de E, on a ∥p(x)∥ ≤ ∥x∥.
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Correction
Supposons d’abord que p est un projecteur orthogonal. Pour tout x de E, x = p(x) + (x − p(x)), où p(x) ⊥
x − p(x). Le théorème de Pythagore donne alors ∥x∥2 = ∥p(x)∥2 + ∥x − p(x)∥2 , ce qui entraîne ∥p(x)∥ ≤ ∥x∥ pour
tout x de E. Réciproquement, supposons que pour tout x de E, ∥p(x)∥ ≤ ∥x∥, et supposons que p est le projecteur
sur F parallèmement à G. Prenons x dans F , et y dans G, et posons f (t) = ∥x + ty∥2 . Le développement de la
norme donne :
f (t) = ∥x∥2 + 2t(x, y) + t2 ∥y∥2 .
f est donc une fonction dérivable. En outre, p(x + ty) = x, et donc f (0) = ∥x∥2 ≤ ∥x + ty∥2 ≤ f (t). f atteint donc
son minimum en 0. On a donc f ′ (0) = 0, ce qui donne (x, y) = 0 : F et G sont orthogonaux, ce qui signifie que p
est un projecteur orthogonal.
Exercice 85
Soit E un espace vectoriel euclidien. Un endomorphisme symétrique u ∈ S(E) est dit positif si pour
tout x de E, (u(x), x) ≥ 0. Il est dit défini positif si pour tout x de E non nul, (u(x), x) > 0. On notera
S + (E) l’ensemble des endomorphismes symétriques positifs, et S ++ (E) l’ensemble des endomorphismes
symétriques définis positifs.
1. Soit u ∈ S(E). Montrer que u appartient à S + (E) si et seulement si ses valeurs propres sont
positives ou nulles. Donner une condition nécessaire et suffisante sur les valeurs propres de u ∈
S(E) pour que u ∈ S ++ (E).
Correction
1. Puisque u est symétrique, il existe une base orthonormée∑n B = (e1 , . . . , en ) de vecteurs propres, correspondant
aux valeurs propres λ1 , . . . , λn . Prenant x ∈ E, x = i=1 xi ei , on a
∑
n
(u(x), x) = λi x2i .
i=1
Si toutes les valeurs propres sont positives, on en déduit que cette quantité est positive. Réciproquement ,
∀i ∈ [[ 1, n ]] , (u(ei ), ei ) = λi ≥ 0 . Pour que u soit défini positif, il est nécessaire et suffisant que toutes les
valeurs propres de u soient strictement positives. Le raisonnement est identique.
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( )
Exercice 86 polynômes orthogonaux
Soient a, b ∈ R avec a < b et w :]a, b[→ R une fonction continue strictement positive.
On désigne par H = L2 (I), H est donc l’ensemble des fonctions continues de I dans R telles que : f 2
est intégrable sur I =]a, b[ H est muni du produit scalaire
∫ b
< f, g >= f (t)g(t)w(t)dt,
a
On désigne par E l’espace vectoriel R[X] et pour tout entier naturel n, En désigne le sous-espace
vectoriel Rn [X] des polynômes de degré inférieur ou égal à n.
Partie 2 – Étude des zéros Soit désormais (Pn )n≥0 un système orthogonal et k un entier naturel.
1. Justifier l’existence de deux entiers naturels p, q, de deux suites finies (ri )1≤i≤p et (sj )1≤j≤q de
réels de ]a, b[, de deux suites finies (αi )1≤i≤p et (βj )1≤j≤q d’entiers naturels > 0 avec αi impair et
βj pair, et de Q ∈ E sans racine dans ]a, b[ tels que
On désigne désormais par rk,1 < rk,2 < · · · < rk,k les racines de Pk . On les appelle les points de Gauss
du polynôme Pk .
1. Pourquoi cette suite ne dépend-elle que de w et pas du choix de la suite orthogonale ?
1. On rappelle que (Pn )n est un système orthogonal. Montrer qu’il existe trois réels αn , βn , γn tels
que XPn = αn Pn−1 + βn Pn + γn Pn+1 . (Partir de XPn .)
2. On suppose Pn unitaire pour tout n ∈ N. Montrer l’existence de deux suites r�elles (an )n≥2 et
(bn )n≥2 telles que pour tout entier n ≥ 2, Pn = (an + X)Pn−1 + bn Pn−2 .
Correction
Force du produit scalaire des polynômes orthogonaux :
∀P, Q, R ∈ R[X], < P Q, R >=< P, QR >=< Q, P R >,
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∥f − P ∥2 ≤ ϵ,
1. On désigne par r1 , . . . , rp (resp. s1 , . . . , sq ) les racines de Pk dans ]a, b[ de multiplicité impaire (resp. paire).
Donc
Pk = (X − r1 )α1 · · · (X − rp )αp (X − s1 )β1 · · · (X − sq )βq Q
où αi est la multiplicité de ri et βj la multiplicité de sj , et Q n’a pas de racines dans ]a, b[ par construction.
2. Puisque deg(X −r1 ) · · · (X −rp ) = p < k, on a (X −r1 ) · · · (X −rp ) ∈ Ek−1 et donc Pk ⊥ (X −r1 ) · · · (X −rp ).
3. Par l’absurde : avec les notations de la question précédente, cela revient à supposer que p < k. On a donc
∫ b
⟨Pk |(X − r1 ) · · · (X − rp )⟩ = P (t)(t − r1 ) · · · (t − rp )dt
a
∫ b
= (t − r1 )α1 +1 · · · (t − rp )αp +1 (t − s1 )β1 · · · (t − sq )βq Q(t)dt.
a
Or t 7→ Q(t) est continue positive et ne s’annule pas sur ]a, b[, donc est de signe constant sur [a, b]. De
plus t 7→ (t − r1 )α1 +1 · · · (t − rp )αp +1 (t − s1 )β1 · · · (t − sq )βq est positive car les exposants sont pairs. Donc
t 7→ (t − r1 )α1 +1 · · · (t − rp )αp +1 (t − s1 )β1 · · · (t − sq )βq Q(t) est une fonction de signe constant continue
d’intégrale nulle, donc nulle. Or le polynôme (X − r1 )α1 +1 · · · (X − rp )αp +1 (X − s1 )β1 · · · (X − sq )βq Q est de
degré k + p, donc non nul, ce qui est une contradiction.
4. Les racines de Pk et de λk Pk sont les mêmes.
∑
n
(XPn /Pk )
XPn = Pk
∥Pk ∥2
k=0
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2. Si Pn est unitaire, alors XPn aussi, et par comparaison des termes dominants dans l’égalité précédente, on a
γn+1 = 1. On pose alors an = βn−1 et bn = αn−1 .
( )
Exercice 87 Exemple de polynômes orthogonaux , opérateur symétriques
Soit n ∈ N∗ fixé et E = R2n [X], l’espace vectoriel réel des polynômes réels de degré inférieur ou égal à
2n; il est muni du produit scalaire défini par:
∫ 1
∀(P, Q) ∈ E 2 , ⟨P, Q⟩ = P (t)Q(t)dt
−1
(on ne demande pas de vérifier qu’il s’agit bien d’un produit scalaire).
Soit ∆ : E −→ E défini par:
où l’on note respectivement P ′ ou P ′ (X), ainsi que P ′′ ou P ′′ (X) les dérivées premières et deuxièmes
de P = P (X).
1. (a) Soit F = {P ∈ E/P (X) = P (−X)} et G = {P ∈ E/P (X) = −P (−X)}.
Montrer que F et G sont deux sous-espaces vectoriels de E supplémentaires et orthogonaux.
Préciser la dimension de F et de G.
(b) Vérifier que ∆ est un endomorphisme de l’espace vectoriel réel E.
(c) En considérant la matrice de ∆ relativement à la base canonique (1, X, . . . , X 2n ), déterminer
les valeurs propres de ∆. Préciser si ∆ est diagonalisable, et la dimension des sous-espaces
propres.
(d) Soit k ∈ [|0, 2n|], et on pose λk = k(k + 1).
Justifier l’existence d’un unique vecteur propre Pk de ∆ associé à λk , tel que Pk soit de degré
k et admette 1 comme coefficient de X k ?
(e) Montrer que pour tous P et Q dans E, on a: ⟨∆(P ), Q⟩ = ⟨P, ∆(Q)⟩ (ie:∆ est un opérateur
symétrique ).
2
En déduire que pour tout (k, h) ∈ [|0, 2n|] tel que k ̸= h, on a: ⟨Pk , Ph ⟩ = 0.
Que peut-on en déduire pour B = (P0 , P1 , . . . , P2n )?
(f) Montrer que (P0 , P2 , . . . , P2n ) est une base de F et (P1 , P3 , . . . , P2n−1 ) est une base de G.
2. On prend ici n = 1, et l’espace euclidien E = R2 [X], toujours muni du produit scalaire défini par:
∫ 1
∀(P, Q) ∈ E , ⟨P, Q⟩ =
2
P (t)Q(t)dt
−1
Correction
1. (a) F est l’ensemble des polynômes pairs de degré inférieur ou égal à 2n on peut donc écrire
( )
F = vect 1, X 2 , .., X 2k , .., X 2n
de même ( )
G = vect X, .., X 2k+1 , .., X 2n−1
On en déduit que ce sont deux sous espaces vectoriels de E. De plus on a
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La matrice est triangulaire supérieure, les valeurs propres sont alors les éléments de la diagonale. On a
donc
Sp (∆) = {k (k + 1) / k ∈ [[0, 2n]]}
Les valeurs propres sont 2 à 2 distinctes (la fonction k → k (k + 1) est trictement croissante sur IN ) on
en déduit que ∆ est diagonalisable et que les sous espaces propres sont tous de dimension 1.
(d) d’après le calcul précédent on a deg (∆ (P )) = deg (P ) pour deg (P ) > 0 et ∆ (1) = 0. De plus si a est le
coefficient dominant de P alors le coefficient dominant de ∆ (P ) est k (k + 1) a. Les polynômes associés
à la valeur propre de λk sont donc de degré k. Or l’espace propre associé à λk est de dimension 1 il
existe donc un unique polynôme unitaire qui engendre ce sous espace. On note Pk ce polynôme il est,
d’après ce qui précède, de degré k et de coefficient dominant 1.
(e) Soit (P, Q) ∈ E 2 , on a
∫ 1 (( ) )
⟨∆(P ), Q⟩ = t2 − 1 P ′′ (t) + 2tP ′ (t) Q (t) dt
−1
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On en déduit que F et G sont des sous espaces stables par ∆. La restriction de ∆ à l’un de ces sous
espace est alors diagonalisable. Comme les sous espaces propres de ∆ sont de dimension 1 on en
déduit, à l’aide des degrés, que ∀k ∈ [[0, n]] P2k ∈ F et ∀k ∈ [[1, n]] P2k−1 ∈ G. De plus la famille
(P0 , P2 , . . . , P2n ) est libre car orthogonale et dim (F ) = n + 1 donc (P0 , P2 , . . . , P2n ) est une base de F.
De même (P1 , P3 , . . . , P2n−1 ) est une base de G
2. On prend ici n = 1, et l’espace euclidien E = R2 [X], toujours muni du produit scalaire défini par:
∫ 1
∀(P, Q) ∈ E , ⟨P, Q⟩ =
2
P (t)Q(t)dt
−1
(b) d’après la question 1f ) on a G = vect (P1 ) c’est à dire G = vect (X) . De plus les polynômes X et 1 sont
orthogonaux, la porjection de A sur G est donc X
La distance de A à G est alors
(∫ ) 21
1 √
d (A, G) = ∥A − X∥ = ∥1∥ = dt = 2
−1
(c) l’application de L (E) dans lui même qui à h associe h ◦ ∆ − ∆ ◦ h est linéaire, donc C (qui est le noyau de
cette application) est un sous espace vectoriel de L (E) . Soit M la matrice de ∆ dans la base (P0 , P1 , P2 )
et H la matrice d’un endomorphisme h élément de C. On a
0 0 0
M = 0 2 0
0 0 6
On en déduit que H est aussi une matrice diaogonale. L’ensemble des matrices qui commutent avec M
est donc engendré par (E11 , E22 , E33 ) , il est donc de dimension 3.
Par isomorphisme on peut donc dire que C est un espace vectoriel de dimension 3.
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Exercice 88
Soient E un espace vectoriel euclidien de dimension finie non nulle, et A une partie convexe fermée et
non vide de E.
1. Soit x ∈ E. Montrer qu’il existe un unique élément p(x) ∈ A vérifiant, pour tout y ∈ A,
∥x − p(x)∥ ⩽ ∥x − y∥.
2. établir, pour x ∈ E et y ∈ A, (x − p(x)|p(x) − y) ⩾ 0.
3. Prouver que pour (x, y) ∈ E 2 , ∥p(x) − p(y)∥ ⩽ ∥x − y∥.
Correction
Si x ∈ E et si B est une partie non vide de E, notons d(x, B) = inf y∈B ∥x − y∥.
On en déduit que (1 − t)∥p(x) − y∥2 + 2(x − p(x)|p(x) − y) ⩾ 0, on en déduit le résultat en faisant tendre t
vers 1.
3.
∥x − y∥2 = ∥x − p(x) + p(x) − p(y) + p(y) − y∥2
= ∥p(x) − p(y)∥2 + ∥x − p(x) + p(y) − y∥2 + 2(x − p(x) + p(y) − y|p(x) − p(y))
Or le terme (x − p(x) + p(y) − y|p(x) − p(y)) = (x − p(x)|p(x) − p(y)) + (y − p(y)|p(y) − p(x)) est positif
d’aprés ce qui précéde, d’où le résultat.
Exercice 89
Soit E un espace préhilbertien réel. Une famille (xi )i∈I de vecteurs de E est dite obtusangle si et
seulement si ∀(i, j) ∈ I 2 , (i ̸= j) =⇒ ((xi |xj ) < 0).
1. Pour tout p ∈ N∗ , montrer que si (x1 , . . . , xp , xp+1 ) est une famille obtusangle, alors (x1 , . . . , xp )
est une famille libre.
2. Quel est le nombre maximum des vecteurs d’une famille obtusangle dans un espace euclidien de
dimension n ∈ N∗ .
Page 222
MP2-AGADIR Préparation Algèbres:générale -linéaires – bilinéaires et EVN. 2020
Correction
Remarquons que si une famille obtusangle contient plus de deux vecteurs, ils ne peuvent être nuls, et que toute
sous-famille d’une famille obtusangle est elle-même obtusangle.
2. Une famille obtusangle d’un espace euclidien ne peut contenir plus de n + 1 vecteurs.
Exercice 90
∑
Soit M = (mi,j )1⩽i,j⩽n une matrice orthogonale. Prouver que | i,j mi,j | ⩽ n.
Correction
M traduit un endomorphisme orthogonal m de Rn dans la base canonique (ei )1⩽i⩽n . On a mi,j = (ei |m(ej )),
donc
∑ ∑n ∑
n
| mi,j | = |( ei m( ej ))|
i,j i=1 j=1
∑ ∑
n ∑
n ∑
n
| mi,j | ⩽ ∥ ei ∥∥m( ej )∥ = ∥ ei ∥ 2 = n
i,j i=1 j=1 i=1
∑n
Remarque : on voit facilement que l’égalité est réalisée lorsque j=1 ej est vecteur propre de m, soit si toutes
les colonnes de M sont de somme 1 (ou −1)
Exercice 91
∑
Soit A dans Mn (R). On pose S(A) = i,j a2i,j .
Correction
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( )
Exercice 92 Iwasawa !
On note Tn l’ensemble des matrices carrées réelles d’ordre n triangulaires supérieures à éléments diag-
onaux dans R∗+ .
1. Soit E un espace euclidien de dimension n. Montrer qu’à toute base ϵ de E on peut associer une
unique base orthonormale b de E telle que Pϵb ∈ Tn .
2. Soit M une matrice réelle d’ordre n inversible. Montrer qu’il existe une unique T ∈ Tn telle que
T M soit orthogonale.
Correction
1. Il s’agit simplement de redémontrer le procédé d’orthonormalisation de Schmidt.
2. Ici E est Rn , muni de sa structure euclidienne canonique. On note c la base canonique, qui est orthonormale,
et ϵ la base quelconque définie par Pcϵ = M . D’aprés ce qui précéde, il existe une unique base b orthonormale
(i.e. telle que A = Pcb soit orthogonale) pour laquelle T = Pϵb appartient à Tn . On a A = Pcϵ Pϵb = M T .
Remarque : cette méthode fournit un calcul pratique de M −1 = T A−1 , avec A−1 = tA. Dans la pratique,
on n’utilise pas le procédé de Schmidt, pour des raisons de propagation des erreurs d’arrondis, mais une
récurrence conduisant à la décomposition de M sous la forme M = AR, avec A orthogonale et R triangulaire.
( )
Exercice 93 Voir CNC 2015
Correction
1. Munissons par exemple Mn (R) de la norme ∥∥∞:(ai,j )1⩽i,j⩽n 7→maxi,j |ai,j | .
Mn (R) étant de dimension finie, il suffit de prouver que On est à la fois fermé et borné.
• L’application A 7→ AtA est continue de Mn (R) dans Mn (R), comme composée de l’application linéaire
A 7→ (A, tA) et de l’application bilinéaire (B, C) 7→ BC, toutes deux continues.
Il en résulte que, image réciproque de {In } par cette application, On est un fermé de Mn (R).
∑n
• Soit P = (pi,j ) un élément de On . On sait que ∀i ∈ [[ 1, n ]], j=1 p2i,j = 1, donc ∀(i, j)[[ 1, n ]]2 , |pi,j | ⩽ 1,
et donc ∥P ∥∞ ⩽ 1. donc On est une partie bornée de Mn (R).
2. L’application A 7→ det A est continue de Mn (R) dans R. Pour A ∈ On , on sait que det A = 1 si A ∈ On , et
det A = −1 si A ∈ On \SOn .
Aucune de ces parties n’étant vide, On n’est pas connexe puisque son image par l’application det n’est pas
un intervalle de R.
Montrons que SOn est connexe par arcs, et donc connexe. Pour cela, il suffit de montrer qu’on peut joindre
toute A ∈ SOn à In par un arc continu contenu dans SOn .
Soit donc A ∈ SOn . L’étude de la réduction du groupe orthogonal ( nous apprend ) qu’il existe P ∈ SOn telle
−1 cos θi − sin θi
que P AP = B = Diag (Ip , M1 , . . . , Ml ), où p + 2l = n et Mi = , θi ∈ R.
sin θi cos θi
( tout t ∈ [0, 1], nous
A ) pouvons associer la matrice B(t) déduite de B en remplaçant chaque Mi par Mi (t) =
cos tθi − sin tθi
.
sin tθi cos tθi
Bien évidemment, B(t) ∈ SOn , et nous disposons donc d’une application γ : t 7→ B(t) continue de [0, 1] dans
SOn telle que In = B(0) et B = B(1), c’est un arc continu contenu dans SOn joignant In à B.
7 P M P −1 est continue car linéaire de SOn dans SOn . Donc ϕ ◦ γ est un arc
Enfin, l’application ϕ : M →
continu contenu dans SOn joignant In = ϕ(In ) à A = ϕ(B), ce qui termine de montrer que SOn est connexe
par arcs.
P ∈ \SOn étant donnée, l’application continue A 7→ P A est un homéomorphisme de SOn dans On \SOn , ce
qui prouve que On \SOn est aussi connexe par arcs.
En conclusion, les deux composantes connexes de On sont SOn et On \SOn .
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Concours National Commun – Session 2019 – MP
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision
des raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en
particulier de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale
sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.
Le sujet de cette épreuve est composé d’un exercice et d’un problème indépendants entre eux.
Exercice
(Noté sur 04 points sur 20)
3 1 −1
Soit A = 1 1 1 ∈ M3 (R) ; on note v l’endomorphisme de R3 canoniquement associé à A.
2 0 2
1.1. Calculer le polynôme caractéristique χA de la matrice A et en déduire que A possède une seule
valeur propre λ à préciser.
1.2. Déterminer Ker (v − λ idR3 ), le sous-espace propre de v associé à son unique valeur propre λ.
1.3. La matrice A est-elle diagonalisable dans M3 (R) ? Est-elle trigonalisable dans M3 (R) ?
1.4. On considère l’endomorphisme u = v − 2 idR3 et on pose e1 = (1, 0, 0).
1.4.1. Montrer que l’endomorphisme u est nilpotent.
1.4.2. Déterminer le noyau de l’endomorphisme u2 puis vérifier que e1 6∈ Ker u2 .
1.4.3. Montrer que la famille B = u2 (e1 ), u(e1 ), e1 est une base de R3 et écrire la matrice T de v
Problème
Déterminants de Cauchy et de Gram
Application au calcul de la distance à un sous-espace vectoriel
Pour tout p ∈ N∗ , on note Mp (R) l’espace vectoriel des matrices carrées d’ordre p à coefficients
réels ; la matrice identité de Mp (R) se notera Ip . Si M ∈ Mp (R), on note det M son déterminant et tM
sa transposée.
1ère Partie
Calcul du déterminant de Cauchy
On considère un entier n > 2 et deux suites finies (ak )16k6n et (bk )16k6n de réels telles que ai + bj 6= 0
pour tout couple (i, j) ∈ {1, . . . , n}2 . Pour tout entier m tel que 0 < m 6 n, le déterminant de Cauchy
d’ordre m, associé aux familles (ak )16k6n et (bk )16k6n , est le nombre, noté ∆m , égal au déterminant de
1
la matrice ai +bj .
16i,j6m
2.1. On suppose qu’il existe (i1 , i2 ) ∈ {1, . . . , n}2 , avec i1 6= i2 , tel que ai1 = ai2 . Justifier que ∆n = 0.
On suppose désormais que les réels a1 , . . . , an sont deux à deux distincts et on considère la fraction
rationnelle Qn−1
j=1 (X − bj )
R = Qn .
k=1 (X + ak )
n−1
Y n
Y
2.2. Justifier que les polynômes (X − bk ) et (X + ak ) de R[X] sont premiers entre eux.
k=1 k=1
2.3. Décomposition en éléments simples de la fraction R
2.3.1. Préciser les pôles de la fraction rationnelle R et vérifier qu’ils sont tous simples.
2.3.2. En déduire que la décomposition en éléments simples, dans R(X), de la fraction R est de la
n
X αk
forme R = en précisant les expressions des réels αk en fonction des ak et des bk .
X + ak
k=1
2.4. Application au calcul de ∆n
1 1 1
a1 +b1 ··· a1 +bn−1 a1 +bn
.. .. ..
2.4.1. Montrer que αn ∆n = . . . .
1 1 1
an−1 +b1 ··· an−1 +bn−1 an−1 +bn
R(b1 ) ··· R(bn−1 ) R(bn )
2.4.2. En déduire que αn ∆n = R(bn )∆n−1 .
Q
16i<j6n (aj − ai )(bj − bi )
2.4.3. Calculer ∆2 puis montrer que, pour tout n > 2, ∆n = Q .
16i,j6n (ai + bj )
2ème Partie
Matrice et déterminant de Gram
Expression de la distance euclidienne à un sous-espace vectoriel
Dans cette partie, E désigne un espace préhilbertien réel ; son produit scalaire sera noté ( . | . ) et la
norme associée se notera k.k. Si F est un sous-espace vectoriel de E, de dimension finie , pF désigne la
projection orthogonale sur F .
Soit p un entier > 2. Pour tout (u1 , . . . , up ) ∈ E p , on note G(u1 , . . . , up ) = (ui |uj ) 16i,j6p la matrice
de Mp (R) de terme général (ui |uj ). G(u1 , . . . , up ) s’appelle la matrice de Gram des vecteurs u1 , . . . , up ;
le déterminant de cette matrice, noté |G(u1 , . . . , up )|, s’appelle déterminant de Gram.
3.1. Cas p = 2
Soit (u1 , u2 ) ∈ E 2 . Justifier que |G(u1 , u2 )| > 0 et que |G(u1 , u2 )| = 0 si, et seulement si, la famille
(u1 , u2 ) est liée.
3.2. Vérifier que, pour tout (u1 , . . . , up ) ∈ E p , la matrice G(u1 , . . . , up ) est symétrique.
3.3. Cas d’une famille liée
Soit (u1 , . . . , up ) ∈ E p .
3.3.1. Soit i ∈ {1, . . . , p} et Xsoit (λj )j6=i une famille quelconque de p − 1 réels ; on pose wk = uk si
k ∈ {1, . . . , p} \ {i} et wi = ui + λj uj . Montrer que |G(w1 , . . . , wp )| = |G(u1 , . . . , up )|.
j6=i
3.3.2. En déduire que si la famille (u1 , . . . , up ) est liée, alors |G(u1 , . . . , up )| = 0.
3.4. Cas d’une famille libre
On considère ici une famille libre (u1 , . . . , up ) d’éléments de E et on note (e1 , . . . , ep ) une base ortho-
normée du sous-espace vectoriel Vect({u1 , . . . , up }). Soit B = bi,j 16i,j6p ∈ Mp (R) la matrice dont les
Xp
coefficients sont tels que, pour tout j ∈ {1, . . . , p}, uj = bk,j ek .
k=1
3.4.1. Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , p}, exprimer le produit scalaire (ui |uj ) à l’aide
des coefficients de la matrice B.
3.4.2. En déduire que G(u1 , . . . , up ) = tBB.
3.4.3. Montrer alors que |G(u1 , . . . , up )| > 0.
3.5. Application au calcul de la distance à un sous-espace vectoriel
On considère un sous-espace vectoriel F de E, de dimension finie n > 2, et on note (v1 , . . . , vn ) une
base quelconque de F .
Épreuve de Mathématiques II 2 /3 −→
Concours National Commun – Session 2019 – MP
3.5.2. En déduire que, pour tout x ∈ E, la distance du vecteur x au sous-espace vectoriel F , notée
d(x, F ), est donnée par : s
|G(v1 , . . . , vn , x)|
d(x, F ) = .
|G(v1 , . . . , vn )|
3.6. Un exemple de matrice de Gram
Soit n un entier naturel ≥ 2 ; on note (e1 , . . . , en ) la base canonique de Rn et < , > son produit scalaire
canonique. On note An la matrice de Mn (R) de terme général ai,j = min(i, j) pour (i, j) ∈ {1, . . . , n}2 ,
et on considère les vecteurs v1 , . . . , vn de Rn définis par :
k
X
∀ k ∈ {1, . . . , n}, vk = ei .
i=1
3ème Partie
Application au calcul d’un minimum
On note R[X] l’espace vectoriel réel des polynômes à coefficients dans R. Pour tout k ∈ N, l’élément
Xk de la base canonique de R[X] se notera Pk ; en particulier, P0 = 1.
Z 1
On considère l’application ( . | . ) définie sur R[X]2 par : (P |Q) = P (t)Q(t) dt, (P, Q) ∈ R[X]2 .
0
4.1. Montrer que ( . | . ) est un produit scalaire sur l’espace vectoriel réel R[X].
4.2. Calcul d’une distance
Soit p un entier > 2 et soit (nk )1≤k≤p une suite finie d’entiers naturels deux à deux distincts.
4.2.1. Pour tout (i, j) ∈ {1, . . . , p}2 , exprimer le produit scalaire (Pni |Pnj ) en fonction de ni et nj .
4.2.2. En utilisant les résultats de la première partie, exprimer le déterminant de la matrice de Gram
G(Pn1 , . . . , Pnp ) en fonction des entiers n1 , . . . , np .
4.2.3. Montrer que Pn1 , . . . , Pnp est une famille libre de R[X].
4.2.4. On note Wp le sous-espace vectoriel de R[X] engendré par la famille Pn1 , . . . , Pnp .
p
1 Y |nk − r|
Montrer que, pour tout entier naturel r, d(Pr , Wp ) = √ .
2r + 1 nk + r + 1
k=1
4.3. Application au calcul d’un minimum
Soit n un entier > 2 et soit ψ : Rn −→ R l’application définie par :
Z 1 2
n
∀ (a1 , . . . , an ) ∈ R , ψ(a1 , . . . , an ) = 1 − a1 t − · · · − an tn dt.
0
4.3.1. À l’aide d’une interprétation euclidienne, montrer qu’il existe un unique point (a1 , . . . , an ) de
Rn en lequel l’application ψ atteint son minimum, autrement dit :
ψ(a1 , . . . , an ) = inf ψ(x1 , . . . , xn )
(x1 ,...,xn )∈Rn
Fin de l’épreuve
Corrigé du problème 6 :
Page 229
Concours National Commun – Session 2019 – MP
Exercice
3 1 −1
Soit A = 1 1 1 ∈ M3 (R) ; on note v l’endomorphisme de R3 canoniquement associé à A.
2 0 2
1.1. Par définition du polynôme caractéristique, on a :
X −3 −1 1
χA (X) = det (XI3 − A) = −1 X −1 −1
−2 0 X −2
X −3 −1 0
= −1 X −1 X −2 C3 ← C3 + C2
−2 0 X −2
X −3 −1 0
= 1 X −1 0 L2 ← L2 − L3
−2 0 X −2
X −2 X −2 0
= 1 X −1 0 L1 ← L1 + L2
−2 0 X −2
X −2 0 0
= 1 X −2 0 C2 ← C2 − C1
−2 2 X −2
3
= (X − 2)
Donc Sp (A) = {2}, c’est-à-dire que A possède une seule valeur propre λ = 2
a
1.2. Soit x = (a, b, c) ∈ R3 et X = b , alors x ∈ ker (v − 2idR3 ) si, et seulement, si (A − 2I3 )X = 0. Or
c
a + b − c = 0
(A − 2I3 )X = 0 ⇐⇒ a−b+c =0
a =0
(
a=0
⇐⇒
b=c
x ∈ ker(u2 ) ⇐⇒ a + b − c = 0 ⇐⇒ c = a + b
N2
exp(A) = exp(2I3 + N ) = exp(2I3 ) exp(N ) = e2 I3 + N +
2
Problème
1ère partie
Calcul du déterminant de Cauchy
2.1. Si deux des ai sont égaux, ∆n est nul car il s’agit d’un détermiant d’une matrice dont deux de ses lignes
sont égales.
n−1
Y n
Y
2.2. Les deux polynômes (X − bk ) et (X + ak ) sont scindés et sans aucune racine commune, donc ils
k=1 k=1
sont premiers entre eux
n−1
Y
(X − bk )
k=1
2.3.1. La fraction rationnelle R = n est irréductible dont les pôles −a1 , · · · , −an qui sont deux
Y
(X + ak )
k=1
à deux distincts, donc ils sont simples
2.3.2. On a deg(R) = −1 < 0. Par le théorème de décomposition en éléments simples, il existe α1 , · · · , αn
n
X αk
tels que R = . Les pôles sont simples, donc
X + ak
k=1
n−1
Y n−1
Y
(−ak − bj ) (ak + bj )
j=1 j=1
αk = [(X + ak ) R]X=−ak = n = n
Y Y
(aj − ak ) (ak − aj )
j=1 j=1
j6=k j6=k
n
X
lignes L1 , · · · , Ln−1 et αi Li . D’une part
i=1
1 1 1
···
a1 + b1 a1 + bn−1 a 1 + bn
.. .. ..
. . .
det(Bn ) = 1 1 1
···
an−1 + b1 an−1 + bn−1 an−1 + bn
n n n
X αi X αi X αi
···
a
i=1 i
+ b1 a
i=1 i
+ bn−1 i=1 i
a + bn
1 1 1
···
a1 + b1 a1 + bn−1 a1 + bn
.. .. ..
= . . .
1 1 1
···
an−1 + b1 an−1 + bn−1 an−1 + bn
R(b1 ) ··· R(bn−1 ) R(bn )
D’autre part
n
!
X
det(Bn ) = det L1 , · · · , Ln−1 , α i Li
i=1
n
X
= αi det (L1 , · · · , Ln−1 , Li ) det est n-linéaire
i=1
n−1
X
= αn det (L1 , · · · , Ln−1 , Ln ) + αi det (L1 , · · · , Ln−1 , Li ) det est alternée
| {z }
i=1
=0
= αn ∆n
Par transitivité
1 1 1
···
a1 + b1 a1 + bn−1 a 1 + bn
.. .. ..
αn ∆n = . . .
1 1 1
···
an−1 + b1 an−1 + bn−1 an−1 + bn
R(b1 ) ··· R(bn−1 ) R(bn )
2.4.2. Comme b1 , · · · , bn−1 sont les racines de R, alors pour tout i ∈ [[1, n − 1]], on a R(bi ) = 0 et, par
suite,
1 1 1
···
a1 + b1 a1 + bn−1 a 1 + bn
.. .. ..
αn ∆n = . . .
1 1 1
···
an−1 + b1 an−1 + bn−1 an−1 + bn
0 ··· 0 R(bn )
1 1
···
a1 + b1 a1 + bn−1
αn ∆n = R(bn ) .. .. = R(bn )∆n−1
. .
1 1
···
an−1 + b1 an−1 + bn−1
2.4.3. • Calcul de ∆2 . On a :
1 1
∆2 = a1 + b1 a1 + b2
1 1
a2 + b1 a2 + b2
1 1
= −
(a1 + b1 )(a2 + b2 ) (a2 + b1 )(a1 + b2 )
a1 b1 + a2 b2 − a1 b2 − a2 b1
=
(a1 + b1 )(a2 + b2 )(a2 + b1 )(a1 + b2 )
(a2 − a1 ) (b2 − b1 )
=
(a1 + b1 )(a2 + b2 )(a2 + b1 )(a1 + b2 )
n n
Y Y
Y
(bn+1 − bk ) (an+1 − aj ) (aj − ai ) (bj − bi )
k=1 j=1 16i<j6n
∆n+1 = n+1
× n × Y
Y Y (ai + bj )
(bn+1 + ak ) (an+1 + bj )
16i,j6n
k=1 j=1
Y
(aj − ai ) (bj − bi )
16i<j6n+1
= Y
(ai + bj )
16i,j6n+1
2ème partie
Matrice et déterminant de Gram
(u1 |u1 ) (u1 |u2 ) 2
3.1. Soit u1 , u2 ∈ E, on a |G (u1 , u2 )| = = ku1 k2 ku2 k2 − (u1 |u2 ) est positif ou nul d’après
(u2 |u1 ) (u2 |u2 )
l’inégalité de Schwarz et il est nul si, et seulement si, la famille (u1 , u2 ) est liée.
3.2. G (u1 , · · · , up ) est symétrique car le produit scalaire l’est : ∀i, j ∈ [[1, p]] , (ui |uj ) = (uj |ui )
3.3.1. Rappelons que le déterminant d’une matrice ne change pas si on ajoute à une ligne ( colonne )
un combinaison linéaire des autres lignes ( colonnes ), alors, par bilinéarité du produit scalaire, on
obtient
p
X
|G(u1 , · · · , up )| = G(u1 , · · · , ui−1 , ui − λj uj , ui+1 , · · · , up )
j=1
j6=i
p
X
∀i, j ∈ [[1, p]] , (ui |uj ) = bk,i bk,j
k=1
3.4.2. Les deux matrices t BB et G(u1 , · · · , up ) sont carrées d’ordre p. Le coefficient ci,j de position de
(i, j) de la matrice t BB vaut
X p
ci,j = bk,i bk,j = (ui |uj )
k=1
Donc t BB = G(u1 , · · · , up )
3.4.3 D’après la question précédente 3.4.2., on a
La liberté de la famille (u1 , · · · , up ) montre que (u1 , · · · , up ) est une base de l’espace Vect(u1 , · · · , up )
et par conséquent B est inversible puisqu’il s’agit d’une matrice de passage. On conclut donc
|G(u1 , · · · , up )| = det (t BB) = det(B)2 > 0
3.5.1. Soit x ∈ E. Remarquons que pour tout vecteur y ∈ F on a : (y, x) = (y|PF (x)) et par le théorème
2 2
de Pythagore kxk2 = kPF (x)k + kx − PF (x)k , de sorte que
d(x, F ) = kx − PF (x)k
Or, d’après la question 3.5.1., |G(v1 , · · · , vn , x)| = kx − PF (x)k2 |G(v1 , · · · , vn )|, donc
s
|G(v1 , · · · , vn , x)|
d(x, F ) = kx − PF (x)k =
|G(v1 , · · · , vn )|
3ème partie
Application au calcul d’un minimum
Z 1
4.1. (P, Q) ∈ R[X]2 → P (t)Q(t)dt est bien définie.
0
Soient λ, µ ∈ R et P, Q, R ∈ R[X].
4.2.3. Puisque les ni sont deux à deux distincts, alors G Pn1 , · · · , Pnp > 0. Le résultat de la question
3.3.2 affirme, par contraposée, que Pn1 , · · · , Pnp est libre
4.2.4 Posons np+1 = r, alors
Y 2
(nj − ni )
16i<j6p+1
G Pn1 , · · · , Pnp , Pnp+1 = Y
(ni + nj + 1)
16i,j6p+1
Y p
2 Y 2
(nj − ni ) (np+1 − ni )
16i<j6p i=1
= Y × p+1 p
(ni + nj + 1) Y Y
16i,j6p
(ni + np+1 + 1) × (np+1 + nj + 1)
| {z } i=1 j=1
=|G(Pn1 ,··· ,Pnp )|
p
Y p
Y
2 2
Avec (np+1 − ni ) = (r − ni ) et
i=1 i=1
p+1
Y p
Y p
Y 2
(ni + np+1 + 1) × (np+1 + nj + 1) = (2np+1 + 1) (np+1 + nk + 1)
i=1 j=1 k=1
p
Y 2
= (2r + 1) (r + nk + 1)
k=1
Alors
p
Y 2
(r − nk )
G Pn1 , · · · , Pnp , Pnp+1 k=1
= p
G(Pn1 , · · · , Pnp ) Y 2
(2r + 1) (r + nk + 1)
k=1
On sait que d (1, F ) est atteinte en un unique point qui est le projeté orthogonal de 1 sur F ,
n 2
X
2 2
k1 − PF (1)k = d (1, F ) = inf 1− xk X k , (x1 , · · · , xn ) ∈ Rn
k=1
ψ(a1 , · · · , an ) = d(1, F )2
|G (P1 , · · · , Pn , P0 )|
=
|G(P1 , · · · , Pn )|
n
Y k2 1
= 2 = (n + 1)2
k=1
(k + 1)
IV. Problème 7 :
Page 238
MP2-AGADIR Préparation Algèbres:générale -linéaires – bilinéaires et EVN. 2020
Corrigé du problème 7 :
Page 243
E3A, 2007, MP, Mathématiques A
(5 pages )
Partie I
1) X 7−→ (F | X) est une forme linéaire sur Mn (R) et elle est non nulle car (F | F ) 6= 0 donc son noyau est
un hyperplan de Mn (R) et, ainsi, H est un hyperplan de Mn (R) .
n n P
n
Posons Y = tF X. On a ∀i ∈ [[1, n]]2 yii =
P P
2) fki xki donc (F | X) = fki xki donc , puisque fki = 1
k=1 i=1 k=1
n
P n
P n−1
P
pour i = k ou i = 1 ou i = n et fki = 0 sinon, on a (F | X) = xkk + xk1 + xkn .
k=1 k=2 k=1
3) Par définition de H, on a F ∈ H ⊥ donc, puisque Mn (R) est de dimension finie, on a Mn (R) = H ⊕ R.F .
Soit M ∈ Mn (R), on peut donc écrire M = N + λF avec N ∈ H et λF ∈ H ⊥ et, en prenant le
(F | M )
produit scalaire avec F , (F | M ) = (F | N ) + λkF k2 = λkF k2 donc λ = . On a donc
kF k2
∀U ∈ H, M − U = (N − U ) + λF avec N − U ∈ H. Donc le théorème de Pythagore donne kM − U k2 =
(F | M )2 |(F | M )|
kN − U k2 + λ2 kF k2 > λ2 kF k2 = donc d(M, H) = .
kF k2 kF k
n P
n √
kF k2 = 2
P
4) fki = n + 2(n − 1) = 3n − 2 donc kF k = 3n − 2 .
i=1 k=1
0 0 ··· 0 1
1 0 ··· 0 1
. . .. ..
5) a) B= . .
. . . . donc rg(B) = 2 .
1 0 ··· 0 1
1 0 ··· 0 0
1 0 ··· 0 0
1 0 ··· 0 1
. . .. ..
b) B2 = . . 2
. . . . donc rg(B ) = rg(B) = 2 .
1 0 ··· 0 1
0 0 ··· 0 1
c) D’après le théorème du rang, dim Ker(g) + dim Im(g) = n et si x ∈ Ker(g) ∩ Im(g), on a g(x) = 0E
2 2
et il existe y tel que x = g(y) donc g (y) = 0E . Ainsi y ∈ Ker(g2 ). Mais Ker(g) ⊂ Ker(g 2 ) et
2 2
dim Ker(g) = n − 2 = dim Ker(g ) puisque, selon [b], rg(g) = rg(g ) donc Ker(g ) = Ker(g). On a
donc y ∈ Ker(g) donc x = g(y) = 0E . Donc Ker(g) ⊕ Im(g) = R n .
E3A, 2007, MP, Mathématiques A 2/5
d) Prenons une base B = e1 , . . . , en−2 , en−1 , en adaptée
à la somme directe ci-dessus. On a g(ek ) = 0E
pour k ∈ [[1, n − 2]] et g(ek ) ∈ Im
! g = Vect en−1 n pour tout k et, notamment pour k ∈ {n − 1, n}.
, e
O O
Donc Mat(g, B) = avec B 0 ∈ M2 (R). De plus,
O B0
O
2 = rg(g) = rg (Mat(g, B)) = rg = rg ( O B ) = rg( tB 0 ) = rg(B 0 )
t 0
B0
6) D’après la formule du [3], il suffit de calculer (F | P ( tF )) = Tr tF P ( tF ) = Tr S( tF ) en no-
tant S(X) = XP (X). Or dim E0 (F ) + dim E2 (F ) + dim E1 (F ) = n donc E0 (F ) ⊕ E2 (F ) ⊕
E1 (F ) = R n c’est à dire que F est diagonalisable
donc tF également. Ainsi S( tF ) est semblable à
t
Diag S(1), . . . , S(1), S(0), S(2) donc Tr S( F ) = (n − 2)S(1) + S(0) + S(2) = (n − 2)P (1) + 2P (2).
(n − 2)P (1) + 2P (2)
√
Donc d P ( tF ), H = .
3n − 2
Partie II
1
∀n ∈ N, yn ∈ H et d(x0 , H) 6 kx0 − yn k < d(x0 , H) +
n+1
donc il existe une suite (yn )n∈N telle que ∀n ∈ N, yn ∈ H et lim kx0 − yn k = d(x0 , H) .
n→+∞
b) On a ∀n ∈ N, kyn k = kyn − x0 + x0 k 6 kyn − x0 k + kx0 k et la suite kx0 − yn k n∈N est bornée
puisqu’elle converge donc la suite kyn k n∈N est aussi bornée. Le théorème de Bolzano-Weierstrass donne
alors l’existence d’une suite (yϕ(p) )p∈N extraite de (yn )n∈N qui converge dans E. Mais, quand E est de
H est fermé. Comme ∀p ∈ N, yϕ(p) ∈
dimension finie, tous ses sous-espaces vectoriels sont fermés donc H,
on a z0 = lim yϕ(p) ∈ H. D’autre part, la suite kx0 −yϕ(p) k p∈N est extraite de la suite kx0 −yn k n∈N
p→+∞
E3A, 2007, MP, Mathématiques A 3/5
qui converge vers d(x0 , H) donc elle converge vers la même limite. Enfin, par continuité de la norme,
kx0 − yϕ(p) k −−−→ kx0 − z0 k et donc, par unicité de la limite, kx0 − z0 k = d(x0 , H).
p→+∞
Par définition, Ker h = h−1 {0R } et le singleton {0R } est un fermé de R. Or l’image réciproque d’un
2) a)
fermé par une application continue est un fermé donc si h est continue alors Ker h est fermé dans E .
b) Supposons que la forme linéaire h ne soit pas continue, on a non ∃ K > 0, ∀x ∈ E, |h(x)| 6 K kxk
soit ∀K > 0, ∃ x ∈ E, |h(x)| > K kxk. Appliquons ceci à K = n + 1 pour n ∈ N et notons xn un x ∈ E
vérifiant la propriété: on a donc |h(xn )| > (n + 1) kxn k. Ceci montre que h(xn ) 6= 0, on peut donc poser
h(xn ) kxn k
tn = xn . On a alors h(tn ) = = 1 et ktn k = 1 donc t −−−→ 0 .
< n+ 1 n E
h(xn ) h(xn ) |h(xn )| n→+∞
On a donc ∀n ∈ N, h(tn − t0 ) = h(tn ) − h(t0 ) = 1 − 1 = 0 donc ∀n ∈ N, tn − t0 ∈ H et tn − t0 −−−→ −t0
n→+∞
donc, puisque H est fermé, −t0 ∈ H. Mais ceci est faux car h(−t0 ) = −h(t0 ) = −1.
L’hypothèse de départ était donc fausse et on a bien si Ker h est fermé dans E alors h est continue .
2
c) H ⊃ H donc H 6= 0 et si (x, y) ∈ H et λ ∈ R, la caractérisation séquentielle de l’adhérence donne
l’existence de deux suites (xn )n∈N et (yn )n∈N telles que ∀n ∈ N, (xn , yn ) ∈ H 2 , lim xn = x, lim yn =
n→+∞ n→+∞
y et alors , par linéarité de la limite, x + λy = lim (xn + λyn ) avec ∀n ∈ N, xn + λyn ∈ H et donc
n→+∞
x + λy ∈ H. Donc H est un sous-espace vectoriel de E .
Partie III
1) Soit x ∈ H ⊥ . Par densité de H dans E, il existe une suite (xn )n∈N telle que ∀n ∈ N, xn ∈ H et
lim xn = x. On a donc ∀n ∈ N, (x | xn ) = 0. Mais, par continuité du produit scalaire, (x | xn ) −−−→
n→+∞ n→+∞
(x | x) donc (x | x) = 0 et donc x = 0E . Réciproquement 0E ∈ H ⊥ donc H ⊥ = {0E } .
2) H ⊕ H ⊥ = H ⊕ {0E } donc H ⊕ H ⊥ = H .
3) Pour tout x ∈ E, il existe une suite (xn )n∈N telle que ∀n ∈ N, xn ∈ H et lim xn = x. On a, par
n→+∞
définition, 0 6 d(x, H) 6 kx − xn k car xn ∈ H et lim kx − xn k = 0 donc ∀x ∈ E, d(x, H) = 0 .
n→+∞
Partie IV
1) a) On a ∀x ∈ E, |h(x)| 6 ||| h ||| kxk donc, pour x = x0 − y, |h(x0 )| 6 ||| h ||| kx0 − yk. Or ||| h ||| =
6 0 car
|h(x0 )|
h est non nulle donc ∀y ∈ H, kx0 − yk > .
||| h |||
|h(x0 )|
b) La borne inférieure étant le plus grand des minorants, d(x0 , H) > .
||| h |||
c) Si d(x0 , H) = 0, l’inégalité ci-dessus donne h(x0 ) = 0 donc x0 ∈ H. La réciproque est évidente donc
d(x0 , H) = 0 ⇔ x0 ∈ H .
|h(w)|
d) α) Par caractérisation de la borne supérieure, ∀ε > 0, ∃ w 6= 0E , ||| h ||| >> ||| h ||| − ε. On
kwk
applique ceci à ε = n +1 pour n ∈ N et on note w un de ces w 6= 0 . On a ∀n ∈ N, ||| h ||| − 1 <
1 n E n+1
|h(wn )| |h(wn )|
6 ||| h ||| donc il existe (wn )n∈N telle que ∀n ∈ N, wn ∈ E \ {0E } et ||| h ||| = lim .
kwn k n→+∞ kwn k
h(x) h(x)
β) Puisque x0 ∈
/ H, on peut écrire tout x ∈ E sous la forme x = x0 + x − x0 = λx0 + y
h(x0 ) h(x0 )
avec λ ∈ R et y ∈ H (vérification immédiate). Ainsi ∀n ∈ N, ∃ (λn , yn ) ∈ R × H, wn = λn x0 + yn .
Erreur d’énoncé: la condition λn 6= 0 n’est, en général, pas vérifiée pour tout n ∈ N. Il suffit,
par exemple, de choisir w0 ∈ H pour avoir λ0 = 0 car l’écriture ci-dessus est unique puisque la somme
|h(wn )|
R.x0 ⊕ H est directe. On ne modifie pas la valeur de la limite de en modifiant la valeur de w0
kwn k
(ou d’un nombre fini de termes) donc [α] est toujours vérifié.
|h(wn )| |h(wn )|
Par contre, on a ∃ n0 , ∀n > n0 , λn 6= 0 car −−−→ ||| h ||| > 0 donc ∃ n0 , ∀n > n0 , >0
kwn k n→+∞ kwn k
h(wn )
donc ∀n > n0 , h(wn ) 6= 0 et donc λn = 6= 0.
h(x0 )
−yn
γ) D’une part, |h(wn )| = |λn h(x0 )+yn | = |λn | |h(x0 )| et, d’autre part, ∀n > n0 , kwn k = |λn | x0 − >
λn
−yn
|λn | d(x0 , H) car ∈ H. Donc, puisque kwn k = 6 0, |λn | =6 0 pour n > n0 et d(x0 , H) 6= 0 pour x0 ∈
/ H,
λn
on a
|h(wn )| |λn | |h(x0 )| λn | |h(x0 )| |h(x0 )|
∀n > n0 , = 6 = .
kwn k kwn k |λn | d(x0 , H) d(x0 , H)
|h(wn )| |h(x0 )|
En faisant abstraction de l’erreur d’énoncé signalée plus haut, on a bien ∀n > n0 , 6 .
kwn k d(x0 , H)
|h(x0 )| |h(x0 )|
e) En passant à la limite dans l’inégalité précédente, on obtient ||| h ||| 6 donc d(x0 , H) 6
d(x0 , H) ||| h |||
|h(x0 )|
et on a obtenu l’inégalité inverse au [c] donc d(x0 , H) = .
||| h |||
kuk∞
2) a) On a ∀n ∈ N, u n
n+1 6 et cette série majorante converge car c’est une série géométrique de raison
X u2 2n+1
1 n
2 donc 2n+1 n∈N
est absolument convergente .
car toutes les séries convergent. Donc h ∈ E ∗ . D’autre part, l’inégalité vue au [a] donne
∞ ∞ ∞ 1
X un X |un | X kuk∞ 2 = kuk
∀u ∈ E, |h(u)| 6 6 6 = kuk ∞ ∞
2n+1 1 − 21
n+1 n+1
n=0 n=0
2 n=0
2
|h(u)|
ce qui montre la continuité de h. De plus, ∀u 6= 0, 6 1 donc, en prenant la borne supérieure,
kuk∞
||| h ||| 6 1. Donc h est une forme linéaire continue et ||| h ||| 6 1 .
c) On a clairement vp ∈ E et kvp k∞ = 1. Or
p p 1
X 1 1X 1 1 1 − 2p+1 1
h(vp ) = = n = = 1 − p+1 > 0
n=0
2n+1 2 n=0 2 2 1− 1 2
2
|h(u)|
d) Supposons qu’il existe u 6= 0E tel que = ||| h ||| = 1 on a donc |h(u)| = kuk∞ et toutes les
kuk∞
∞ ∞ ∞
P |un | P kuk∞ P kuk∞ − |un |
inégalités du [b] sont des égalités. En particulier, n+1 = n+1 donc = 0
n=0 2 n=0 2 n=0 2n+1
kuk∞ − |un |
avec ∀n ∈ N, > 0 donc on a ∀n ∈ N, |un | = kuk∞ . Mais alors |un | −−−→ kuk∞ 6= 0 en
2n+1 n→+∞
contradiction avec le fait que u ∈ E donc lim |un | = 0.
n→+∞
|h(u)|
Donc il n’existe pas de u ∈ E \ {0E } tel que = ||| h ||| .
kuk∞
e) Il suffit d’utiliser le résultat du [II.a]: puisque h est continue, H = Ker h est fermé .
f) Soit x0 ∈ / H, si d(x0 , H) était atteinte alors ∃ z0 ∈ H, d(x0 , H) = kx0 − z0 k. Or, selon [1.e], d(x0 , H) =
|h(x0 )| |h(x0 )| |h(x0 ) − h(z0 )| |h(x0 − z0 )|
donc kx0 − z0 k = = et donc, puisque x0 − z0 6= 0E , = ||| h |||
||| h ||| ||| h ||| ||| h ||| kx0 − z0 k
ce qui est impossible vu [d]. Donc pour x ∈ / H, d(x, H) n’est jamais atteinte .
* * *
* *
*
MP2-AGADIR Préparation Algèbres:générale -linéaires – bilinéaires et EVN. 2020
V. Problème 8 :
Page 249
Les calculatrices sont interdites
****
N.B. : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté , à la précision et à la
concision de la rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il la signa-
lera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a
été amené à prendre.
****
Notations
Soit et des entiers supérieurs ou égaux à 1. On note le -espace vectoriel des
matrices à coefficients dans ayant lignes et colonnes. Lorsque , est noté plus
simplement et est muni de sa structure d’algèbre, représentant la matrice identité.
désigne l’ensemble des matrices inversibles de et l’ensemble des ma-
trices symétriques de
.
Tout vecteur de est identifié à un élément
de
de la ème ligne de soit . Dans toute la suite, nous noterons indifféremment
tel que l’élément
un
nulle de .
est muni de son produit# scalaire canonique noté ! " et de la norme associée notée ! ! ! ! .
Une matrice symétrique de est dite positive si et seulement si :
$ % & ' # (
$ % ) * + & ' # "
et définie positive si et seulement si :
On note , .- / 0 1
l’ensemble des matrices symétriques réelles positives et , .- - / 0 1 l’ensemble des
matrices symétriques réelles définies positives.
Partie I
/2 2 4=3 4 < 1 5 4 /2 6 . 7 8 / 0 1 1 9 : 5 , . / 0 1
I.1 Soit
a) ; / ; 2 4 1 9 ; <; 2 / 4 ; 4 1 2<; 4 / 2 ; 2 1 4
.
et . Etablir les égalités :
b)
c) ; 2 : 4< >2? : 4=@ < > : 2? 4@.
.
A // : 8 8 33 : 9 1 1 5 5 / , . . - / /0 0 1 1 C 1 9 3 .: 8 / B 0 1 : 39 5 8 , B . - / 0 1 5 ./ 0 1
I.2 Démontrer les propriétés suivantes :
AA D : 5 :6 9 . / 0 , 1 - 3 ; D D 5 , , - .-- / 0 1 : : 9 , - -
a) .
b) .
c)
: 5 , . /0 1 .
A<G 2E56 . 7 8 / 0 1 3 ; 2 : 2F<=G
:
I.3 a) Soit vérifiant :
propre de est nulle et en déduire .
b) Donner un exemple de matrice carrée
: . Montrer que toute valeur
A / : 8 3 : 9 1 5 / , . / 0 1 1 9 3 / : 8 J: 9 K L : 8 M : 9 5 , . - / 0 1 1
A / : 8 3 : 9 1 5 / , . / 0 1 1 9 3 / : 8 @ : 9 K L : 8 M : 9 5 , .- - / 0 1 1
et
d e
I.7 a) Soit et deux matrices diagonalisables de fg h i j
. Montrer que les matrices et d e
d e
commutent si et seulement si elles sont diagonalisables au moyen d’une même matrice de passage.
lmonp E
n q n v
t s u o
m l p
w E
n q n t s
b) On donne les matrices et suivantes :
z } z { k z } } z {}
nE n vérifient z } z { .
b) Montrer que les matrices z { ko nEn et z } ko }
Vérifient-elles z } } z }{ ?
E
Partie II
On se propose dans cette partie de caractériser de diverses manières la définie positivité d’une
z ~ g hi j
matrice symétrique réelle.
z
II.1 Soit . Montrer que les quatre propositions suivantes sont équivalentes :
a) est définie positive.
~ h i j z z k
g
b) Toutes les valeurs propres de sont strictement positives.
zd g e g
c) Il existe telle que
d) est positive et inversible.
.
g hi j
l n s
II.2 Soit et les matrices de données par :
n n . . . ...
n . . . . . . . . . ...
e g k m ... . . . . . . . . . n t | d g k w g q e g
.. .. ..
. n
n
F
. .
} g { q } }
d g k { { h { j g
ª ¤ ª °± ¡ ² ± £ ² ³ ´
. . . .
.. . . ..
. . .
³
orthogonale de Å sur Vect ¹ ¾ · ¸ ¸ ´ º ¾ ³ » ¼ ¾ ´ º ± Â ± ± Ã Ä ² ¢ © ¦ ¦ ¦ º
a) Justifier que ½ est ± une± base± de ³ . À Á ¦¦¦ ³´ º
.
qu’alors
peut s’écrire sous la forme Î Ï où Ï est une matrice triangulaire supérieure inversible et
de passage de la base canonique
oÐ
¶ µ Ï Ï . ® ´
e) Montrer que la matrice ¶ ÂÊ Ê Â ° admet une décomposition de la forme
¶définie
µ Ï positive.
Ï où Ï est une matrice triangulaire supérieure Ê Âr   ¤ et en déduire que ¶ est symétrique
Ö Ê ¤rÑ inversible
¤ ¤ º Ã
³ ¶ · ´ Ó º Û µ¶ È Þ Û È ª ¹ ¶ Þ ª ¹
Ý Â Ö ¤ Õ Ê Ô ¤ º
È ± ³ ´ ± ³ Ø ¢ Ù¢ ´ º ± ³ · ¢ ´ º
5
récurrence une suite de nombres réels å î÷ ü ç ä ý ü ÷ ý â et une suite de matrices å ÷ ó ü ò ç ÷ ä ý ü ý â comme suit. On
d) En gardant les notations de la question II.4 c) précédente, on peut alors construire par
ó ä ð ó ì î ä ð î ì ä ð ì ó êä ð ó ê ì ó ð î ä ó äê ù ä ä
pose d’abord :
à ü ð î ÷ü ü ü ð îü ü ü ü
ìö ì ì þ ù ö ì ó è ü ó ü ê ëì ó ä ó ê ù
Le processus s’arrête pour ð þ car ó â est alors d’ordre et on note ó â ð å î â ç .
Montrer que ó est définie positive si et seulement si tous ö les réels de la suite å î ü ç ä ý ü ý â sont
strictement positifs.
î
e) Soit ó ð
à å æ ç . Selon les notations précédentes, déterminer explici-
tement les réels î ä î î associés à cette matrice ó et en déduire que ó est définie positive si et
ì ì
seulement si :
ø îûñ î û ñ et î û
ì ñ
Fin de l’énoncé
MP2-AGADIR Préparation Algèbres:générale -linéaires – bilinéaires et EVN. 2020
Corrigé du problème 8 :
Page 255
Concours Commun Polytechnique
Filière PC
Concours 2003 math 1
PARTIE 1n n
1a) Si X = (xi )i=1 et Y = (yi )i=1 sont des éléments de Mn,1 (R) on a
n
X
t
XY =t Y X = xi yi
i=1
1c) Si on considère que ” t XY = hx, yi dans une base orthonormée” n’est pas un formule classique on refait le calcul
et X
t
X (SY ) = xi si,j yj = hX, SY i
(i,j)
t t t t
puis comme S est symétrique X (SY ) = X SY = (SX)Y = hSX, Y i
2a) On a : ∀X ∈ Mn,1 (R) ,t XS1 X ≥ 0 et t XS2 X ≥ 0 et donc en ajoutant t X (S1 + S2 ) X ≥ 0
¡ ¢2
(S1 , S2 ) ∈ Sn+ (R) ⇒ S1 + S2 ∈ Sn+ (R)
2b) idem car la somme d’un réel positif et d’un réel strictement positif est un réel strictement positif.
2
2c) On a : ∀X ∈ Mn,1 (R) , t X (t AA) X =t (AX)(AX) = hAX, AXi = kAXk ≥ 0 . Et donc
2
Réciproquement si λ est valeur propre de S et X un vecteur propre asocié.le calcul du 3a donne t XSX = λ kXk .
−→
comme on suppose t XSX ≥ 0 et que X 6= 0 on a bien λ ≥ 0
4b) deux matrices semblables ont même spectre . Donc si S 0 est symétrique réelle semblable à S symétrique positive
les valeurs propres de S (donc de S 0 ) sont toutes positives donc S 0 est positive.
5a) Sur Sn (R) la relation ≥ est bien :
• binaire
• réflexive : (0)n est bien positive donc S1 ≥ S1
m03pp1ca.tex - page 1
• antisymétrique : si S1 ≥ S2 et si S2 ≥ S1 les valeurs propres de S2 − S1 sont toutes à la fois positives et
négatives. S2 − S1 est donc diagonalisable ( car symétrique réel) ayant une seul valeur propre 0 donc c’est la
matrice nulle. . S2 = S1
5b) il suffit de prendre S1 = 0 et pour S2 une matrice symétrique ayant une valeur propre positive et une négative .
Exemple
0 0 0
0 1 0
0 0 −1
/ Sn++ (R)
5c) la relation > n’est pas réflexive car (0)n ∈
5d) On peut se douter (ou montrer) qu’une matrice de Sn++ (R) a des valeurs propres strictement positives.
On prend
donc S2 = 0 et S1 symétrique ayant des valeurs propres
positives
et ayant la valeur propre 0 . Par exemple
0 0 0 x 6= 0
S1 = 0 0 0 On a S1 6= (0) t XS1 X = z 2 ≥ 0 et si X = 0 t XS1 X = 0
0 0 1 0
6a) question de cours .On doit montrer x ∈ Eλ (u) ⇒ v(x) ∈ Eλ (u) . Donc u(x) = λx ⇒ u(v(x)) = λv(x). Or
u(v(x)) = (u ◦ v)(x)
= (v ◦ u) (x) par hypothèse sur u et v
= v(u(x)) = v(λ(x))
= λv(x) par linéarité de v
6b) L’endomorphisme induit par v diagonalisable sur un sous espace stable est lui même diagonalisable. Donc
l’endomorphisme vi est diagonalisable et il existe une base de Eλi (u) qui est une base de vecteurs propres de vi . u
étant diagonalisable E est somme directe des sous espaces propres .L’union des bases précédente est donc une base
de E . Par construction ces vecteurs sont des vecteurs propres de v et de u (car éléments des sous espaces propres)
. Dans cette base u et v sont donc simultanément diagonalisables.
7a) Si A et B commutent A et B sont diagonalisables au moyen d’une même matrice de passage . On prend la
question précédente avec A = M atC (u) et B = M atC (v) . P est alors la matrice de passage de C à B .
Réciproquement si A et B son diagonalisables au moyen d’une même matrice de passage . On a A = P DP −1 ,
B = P ∆P −1 et comme deux matrices diagonales commutent AB = BA = P (D∆) P −1
7b)
A est de rang 1 et E0 (A) est le
plan (x + y − z = 0) . Par la trace on en déduit que la troisième valeur propre est 3
1
puis on trouve E3 (A) = V ect 1
−1
Pour B le calcul du polynôme caractéristique en commençant par exemple par faire C2 +C3 − > C3 donne deux valeurs
propres 4(double)et 1(simple)
. Puis le calcul des sous espaces propres donne : E4 (B) est le plan −2x + y − z = 0
1
et E1 (B) = V ect 1 . On vérifie alors que E1 (B) ⊂ E0 (A) , E3 (A) ⊂ E4 (B) . Les trois droites E1 (B), E3 (A) ,
2
E0 (A) ∩E4 (B) sont trois droites de vecteurs propres communs qui engendrent l’espace . Une matrice de passage est
:
1 1 0
P = 1 1 1
−1 2 1
remarque : je ne pense pas que le passage par l’endomorphisme induit par v sur E0 (A) soit plus simple
8) S1 et S2 sont diagonalisables (symétriques réels) , et commutent . S1 et S2 sont donc diagonalisables avec une
même matrice de passage (S1 = P DP −1 , S2 = P ∆P −1 ). Cette matrice de passage diagonalise aussi S1 S2 = S2 S1 =
P D∆P −1 , la matrice diagonale semblable à S1 S2 étant le produit des deux matrices semblables à S1 et S2 . S1 et S2
étant positives ont toutes leurs valeurs propres positives. Les valeurs propres de S1 S2 sont donc aussi toutes positives
et S1 S2 est symétrique positive.(toujours 4a)
9a) Avec les notations précédentes (S1 = P DP −1 , S2 = P ∆P −1 ). On donc ∆ − D positives . Donc pour les termes
diagonaux δ i − di ≥ 0 et di ≥ 0 . La fonction carrée est croissante sur R+ donc ∀i , δ 2i ≥ d2i . ∆2 − D2 est donc
positive et S22 − S12 est une matrice symétrique semblable à une matrice symétrique positive donc est aussi positive.
S22 ≥ S12 ( cf 4b) µ ¶
1/2 −1
9b) On a S2 − S1 = de valeurs propres 0 et 5/2 réels positifs. La mtrice est positive est S2 ≥ S1
−1 2
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S1 de valeurs µ propres 0 et ¶
1 donc S1 ≥ 0
2 2 1/4 −2
et S2 − S1 = de déterminant −9/4 . Le produit des valeurs est négatif. L’une des valeurs propres es
−2 7
négatives.S22 − S12 n’est pas positive.
Partie II
1)
a ⇔ b : idem I4a
n
S étant symétrique réelle est diagonalisable dans une base orthonormée (Vi )i=1 : il existe D = diag(λk ) telle que ∀k
, SVk = λk Vk Pn
Si toutes les valeurs propres sont strictement positives on a alors pour toute matrice colonne non nulle X = k=1 yk Vk
* n n
+ n
X X X
t
XSX = hX, SXi = y k Vk , λk yk Vk = λk yk2 > 0
k=1 k=1 k=1
c ⇒ d si S =t M M avec M inversible , S est inversible (comme produit de matrices inversibles) et S est positive
d’après I2c
d ⇒ b : S est positive donc toutes les valeurs propres de S sont positives et S est inversible donc 0 n’est pas valeur
propre de S . Les valeurs propres de S sont donc strictement positives.
On a la chaı̂nes b ⇒ c ⇒ d ⇒ b et a ⇔ b donc l’équivalence des 4 propositions.
2a) A est bien une matrice symétrique.
n
Si X = (xi )ni=1 et Y = AX = (yj )j=1 on a :
y1 = 2x1 − x2
∀j ∈ [[2, n − 1]] , yj = −xi−1 + 2xi − xi+1
yn = −xn−1 + 2xn
On a donc
n
X n
X n
X n−1
X
t
XAX = xi yi = 2 x2i − xi−1 xi − xi xi+1
i=1 i=1 i=2 i=1
à n ! Ãn−1 ! n−1 n−1
X X X X
= x2i + x21 + x2i + x2n − xj xj+1 − xi xi+1
i=2 i=1 i=1 i=1
Ãn−1 !
n−1
X X n−1
X
= x2j+1 + x21 + x2i + x2n −2 xi xi+1
j=1 i=1 i=1
n−1
X ¡ 2 ¢
= x21 + x2n + xi+1 − 2xi xi+1 + x2i
i=1
n−1
X 2
= x21 + x2n + (xi − xi+1 )
i=1
2b pour toute colonne X on constate que t XAX est une somme de carrédonc est un réel positif. De plus la somme
x1 = 0
est nulle si et seulement si chaque terme est nul donc si et seulement si ∀i ∈ [[1..n−]] , xi+1 − xi = 0
xn = 0
Tous les xi sont donc nuls . Donc si X 6= (0) t XAX est strictement positif.
2c) Avec la matrice M du sujet notons S =t M M = (si,j ) on a en faisant le produit :
s1 = u21
i > 1 ⇒ si = u2i + vi−1
2
1 ≤ i ≤ n − 1 ⇒ si,i+1 = si+1,i = ui vi
|j − i| > 1 ⇒ si,j = 0
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On doit donc résoudre le système non linéaire
u21 = 2
i > 1 ⇒ u2i + vi−1
2
=2
1 ≤ i ≤ n − 1 ⇒ ui vi = −1
– p1 est la projection orthogonale sur V ect(U1 ) = V ect(V1 ) donc V2 = U2 − p1 (U2 ) est orthogonal à V1
– si V2 était nul , on aurait U2 = p1 (U2 ) ∈ V ect(U1 ) . Absurde car (U1 , U2 ) est libre
– (V1 , V2 ) est une famille orthogonale de vecteurs non nuls , c’est donc une famille libre.
– Enfin V ect(V1 , V2 ) ⊂ V ect(U1 , U2 ) par construction,et comme les deux familles de deux vecteurs sont
libres il y a égalité.
k−1
• On suppose que (Vi )i=1 est une famille orthogonale de vecteurs non nuls tels que V ect(Vi )k−1 k−1
i=1 = V ect(Ui )i=1
k
. Montrons que (Vi )i=1 est une famille orthogonale de vecteurs non nuls tels que V ect(Vi )ki=1 = V ect(Ui )ki=1 .
– par hypothèse de récurrence on doit seulement montrer que Vk est un vecteur non nul orthogonal à
V ect(Vi )k−1 k k
i=1 puis V ect(Vi )i=1 = V ect(Ui )i=1 .
– Par construction pk−1 est la projection orthogonale sur V ect(Vi )k−1 k−1
i=1 = V ect(Ui )i=1 donc Vk = Uk −
k−1
pk−1 (Uk ) est orthogonal à V ect(Vi )i=1
n
– Si Vk est nul alors Uk = pk−1 (Uk ) ∈ V ect(Ui )k−1
i=1 et la famille (Ui )i=1 est lié . Absurde
k
– Enfin par construction Vk ∈ V ec(Uk ) ⊕ V ect(Ui )k−1 k−1 k−1
i=1 = V ect (Ui )i=1 et V ect(Vi )i=1 = V ect(Ui )i=1 ⊂
k k k
V ect(Ui )i=1 . Donc V ect(Vi )i=1 ⊂ V ect(Ui )i=1 . Les deux familles étant libres de même cardinal , les
deux sous espaces sont égaux.
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en résolvant le système ligne par ligne et en choisissant pour a, d, f les racines carrées positives on obtient
2 −1 −1
T = 0 1 −1
0 0 1
On constate µque T¶ est inversible et donc d’après II 1 S est définie positive.
x
4a) Si X = on a t XA0 X = by 2 + 2cxy donc y = 0 ou by + 2cx = 0
y
4b)
• si A est définie positive les valeurs propres de A sont strictement positives (cf II 1). Leur somme (la trace) et
leur produit (le déterminant) le sont aussi. On a donc a + b > 0 et ab − c2 > 0. On en déduit que a + b et ab
sont strictement positifs donc a et b le sont.
2
• Si a > 0 et ab − c2 > 0 on a b > ca > 0 donc T r(A) > 0 et det(A) > 0 . La somme et le produit des valeurs
propres sont strictement positifs donc les valeurs propres sont strictement positives . D’après II 1 A est définie
positive.
4c) calcul par bloc :
µ ¶µ ¶ µ ¶
¡ t 0
¢ a t
V x ¡ t 0 t t 0 0
¢ x
x X = xa + X V xV + XS
V S0 X0 X0
= xax + xt X 0 V 0 + xt V X 0 +t X 0 S 0 S 0
= ax2 + x(t V X 0 +t X 0 V ) +t X 0 S 0 X 0
= ax2 + 2xt V X 0 +t X 0 S 0 X 0 car t V X 0 =t X 0 V d’après I 1a
µ ¶2
t
V X0 1 ¡t ¢2
= a x+ − V X 0 +t X 0 S 0 X 0
a a
µ ¶
0 2
t
VX 1 ¡t 0 t ¢
= a x+ − X V V X 0 +t X 0 S 0 X 0 d’après I 1 b
a a
"µ ¶ #
0 2
t
VX 1 t 0¡ ¢
= a x+ + 2 X −V t V + aS 0 X 0
a a
On vérifie que tous les produits matriciels ont un sens les matrices étant de tailles compatibles.
On en déduit donc :
³ t
´2
V X0
• si a > 0 et aS 0 − V t V définie positive , pour toute matrice colonne X ∈ Mn,1 (R) on a x + a ≥ 0 et
t 0 0 t 0 t t
X (aS − V V ) X ≥ 0 donc XSX ≥ 0 . De plus si XSX = 0 on a une somme nulle de réelles positives
donc chaque terme est nulle . En particulier t X 0 (aS 0 − V t V ) X 0 = 0 et donc X 0 = 0 car aS0 − V t V est définie
³ t 0
´2
positive on trouve alors x = 0 en reportant dans x + VaX = 0 . Donc X 6= 0 ⇒t XSX > 0 et S est définie
positive.
µ ¶
1
• Si S est définie positive alors a > 0 car pour X = , t XSX = a d’après le calcul précédent (avant la
(0)
division par a) et aS 0 − V t V est définie positive car pour toute matrice non nul X 0 ∈ Mn−1,1 (R)
µ ¶
t 0
¡ 0 t
¢ 0 2t 0
X aS − V V X = a XSX > 0 en prenant X =
X0
4d)
• Si S est définie positive la question précédente donne par une récurrence évidente que toutes les Si sont définies
positives et tous les ai positifs pour i < n . Enfin an > 0 comme valeur propre de la matrice Sn définie positive.
• Réciproquement si les (ai ) sont tous strictement positifs Sn = (an ) est définie positive . Sn est définie positives
et an−1 > 0 donc Sn−1 est définie positive et par récurrence si Si−1 est définie positive Si est définie positive
car ai−1 > 0 .
a d e µ ¶ µ ¶
d b f
4e) Si S = d b f on a a1 = a, V1 = , S10 = d’où
e f c
e f c
µ ¶
ab − d2 af − de
S2 =
af − de ac − e2
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S est donc définie positive si et seulement si a > 0 et S2 définie positive . Donc en utilisant II 4b si et seulement si
a > 0, ab − d2 > 0 et det (S2 ) > 0 or det (S2 ) = (ab − d2 )(ac 2
¯ − e ) − (af
2
¯ − de) = a det(S)
¯ ¯ ¯ a d e ¯
¯ a d ¯ ¯ ¯
S est définie positive si seulement si a> 0 , ¯¯ ¯>0,¯ d b f ¯>0
d b ¯ ¯
¯ e f c ¯
¯
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MP2-AGADIR Préparation Algèbres:générale -linéaires – bilinéaires et EVN. 2020
VI. Problème 9 :
Page 262
Concours National Commun – Session 2015 – MP
Les candidats sont informés que la qualité d,e la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier de
rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale sur sa copie et
poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.
On sait que toute matrice M , carrée réelle d’ordre n ≥ 2, dont le polynôme caractéristique est scindé sur R, à
racines simples, est diagonalisable ; c’est à dire que M est conjuguée à une matrice diagonale. On se demande ici si l’on
peut réaliser cette diagonalisation de manière continue ; autrement dit :
Peut-on choisir la matrice réelle coniuguant M à une matrice diagonale de façon à ce qu’elle dépende continûment
de M ?
Le but de ce problème est de démontrer que cela n’est pas possible sur tout l’ensemble des matrices
carrées réelles d’ordre n ayant n valeurs propres réelles deux à deux distinctes.
Notations et rappels
Soit n un entier ≥ 2 ; si p ∈ N∗ , on note Mn (R) l’espace vectoriel des matrices à coefficients réels, à n
lignes et p colonnes. Si p = n, Mn,p (R) est noté simplement Mn (R), c’est l’algèbre des matrices carrées réelles
d’ordre n ; In désignera la matrice identité de Mn (R) et GLn , (R) le groupe des matrices inversibles (groupe
linéaire).
Si A ∈ Mn (R), on note Tr(A) sa trace, det(A) son déterminant et χA son polynôme caractéristique ; il est
défini par :
∀λ ∈ R, χA (λ) = det(λIn − A).
Si p ∈ N∗ et M ∈ Mn (R), t M désigne la matrice transposée de M . Une matrice de Mn (R) est dite
symétrique si elle coïncide avec sa transposée. L’ensemble des matrices symétriques de Mn (R) se notera
Sn (R), c’est un sous-espace vectoriel de Mn (R).
Le produit scalaire canonique de Mn,1 (R) se notera < , > et la norme associée sera noté k.k2 ; il est défini
par (X, Y ) 7→< X, Y >:=t XY .
On note Un la partie de Mn (R) formée des matrices ayant n valeurs propres réelles deux à deux
distinctes.
Dans ce problème, l’espace vectoriel Mn (R) est muni de l’une de ses normes.
1ère Partie
Résultats préliminaires
1.1. Étude de l’ensemble U2
1.1.1. Montrer que U2 = {A ∈ M2 (R) ; (Tr(A))2 − 4 det A > 0}.
1.1.2. Montrer que les applications A 7→ Tr(A) et A 7→ det A, définies sur M2 (R) et à valeurs réelles, sont
continues.
1.1.3. Montrer que U2 est un ouvert non vide de M2 (R).
1 2
1.1.4. Dans le plan R2 , dessiner le graphe de la fonction x 7→x puis préciser, en l’hachurant sur le
4
même graphique, la partie de R correspondant à l’ensemble {(Tr(A), det A) ; A ∈ U2 }.
2
a b
1.1.5. On pose V2 = U2 ∩ ∈ M2 (R) ; b 6= 0 .
c d
Justifier que toute matrice de U2 est diagonalisable dans M2 (R) et construire une application
f : V2 7→ M2 (R) continue, à valeurs dans GL2 (R) et telle que, pour tout M ∈ M2 (R), la matrice
f (M )−1 M f (M ) soit diagonale.
1.2. Commutant d’une matrice diagonale
Soient α1 , ..., αn des réels deux à deux distincts et soit A ∈ Mn (R) la matrice diagonale de coefficients
diagonaux égaux à α1 , ..., αn respectivement : A = diag(α1 , ..., αn ).
1.2.1. On pose C (A) = {M ∈ Mn (R) ; M A = AM }. Montrer que C (A) est l’ensemble des matrices
diagonales de Mn (R).
1.2.2. Soient U, V ∈ GLn (R). Montrer que U AU −1 = V AV −1 si, et seulement si, la matrice V −1 U est
diagonale.
1.3. Une CNS de conjugaison à une matrice diagonale
Soit (M, P ) ∈ Mn (R) × GLn (R) et soit D ∈ Mn (R) une matrice diagonale. Montrer que P −1 M P = D si,
et seulement si, les coefficients diagonaux de D sont les valeurs propres de M et les vecteurs colonnes
de P sont des vecteurs propres de M .
2ème Partie
Quelques propriétés du groupe spécial orthogonal SOn (R)
On rappelle que On (R) = {A ∈ Mn (R) ; t
AA = In } et SOn (R) = {A ∈ On (R) ; det A = 1}.
2.1. Montrer que On (R) est un sous-groupe du groupe linéaire GL2 (R) et que SOn (R) est un sous-groupe
du groupe On (R).
a −b
2.2. Montrer que SO2 = ∈ M2 (R) ; a2 + b2 = 1 .
b a
2.3. Le groupe SO2 (R) est connexe par arcs
cos θ − sin θ
On définit l’application Φ : R → M2 (R) par : Φ(θ) = , θ ∈ R.
cos θ sin θ
2.3.1. Montrer que l’application Φ est continue.
2.3.2. Montrer que Φ(R) = SO2 (R).
2.3.3. Justifier que SO2 (R) est une partie connexe par arcs de M2 (R).
2.4. Le groupe SOn (R) est connexe par arcs pour n ≥ 3
2.4.1. Si U ∈ On (R) ; on rappelle qu’il existe une matrice P ∈ On (R), des entiers naturels p, q et r vérifiant
p + q + 2r = n, et, si r 6= 0, des réels θ1 , ..., θr , éléments de ]0, 2π[\{π}, tels que la matrice P −1 U P
soit diagonale par blocs de la forme
Ip
−Iq (0)
cos θk − sin θk
P UP =
−1 Φ(θ 1 ) avec Φ(θk ) =
, 1 ≤ k ≤ r.
.. sin θk cos θk
.
(0)
Φ(θr )
Montrer alors que U ∈ SOn (R) si, et seulement si, q est paire.
2.4.2. Soit U ∈ SOn (R)\{In }.
(i) Montrer qu’il existe P ∈ On (R), des entiers naturels p et s vérifiant p + 2s = n, et des réels
θ1 , ..., θr éléments de ]0, 2π[, tels que la matrice P −1 U P soit diagonale par blocs de la forme
Ip
Φ(θ1 ) (0)
cos θk − sin θk
P −1 U P = .. avec Φ(θ ) = , 1 ≤ k ≤ s.
k
. sin θk cos θk
(0)
Φ(θr )
(ii) Les notations étant celles de la question (i), on définit l’application Γ : [0, 1] 7→ Mn (R) par :
Ip
Φ(θ1 ) (0)
∀t ∈ [0, 1], Γ(t) = P
−1
. P
(0) . .
Φ(θr )
Montrer que Γ est continue, à valeurs dans SOn (R) puis que Γ(0) = In et Γ(1) = U .
2.4.3. En utilisant ce qui précède, montrer soigneusement que SOn (R) est une partie connexe par arcs de
Mn (R). Pour connecter deux matrices U1 et U2 dans SOn (R), on pourra d’abord commencer par
connecter chacune d’elles à la matrice In ,
2.6. Soit A ∈ Mn (R) une matrice quelconque.
2.5.1. Montrer que l’application M 7→t M , définie sur Mn (R), est continue.
2.5.2. Justifier que l’application U 7→ U −1 , définie sur SOn (lR), est continue.
2.5.3. En déduire que {U AU −1 ; U ∈ SOn (R)} est une partie connexe par arcs de Mn (R).
3ème partie
Non continuité de la diagonalisation dans tout l’ouvert U2
On suppose qu’il existe une application f2 : U2 → M2 (R) continue, à valeurs dans GL2 (R) et telle que,
pour tout M ∈ U2 , la matrice f2 (M )−1 M f2 (M ) soit diagonale.
3.1. On considère M ∈ U2 ∩ S2 (R) et on note C1 (M ) (resp. C2 (M )) la première (resp. la deuxième) colonne
de la matrice f2 (M ).
3.1.1. Montrer que C1 (M ) et C2 (M ) sont des vecteurs propres de M associés à des valeurs propres
distinctes et prouver qu’ils sont orthogonaux dans (M2,1 (R), <, >).
C1 (M )
3.1.2. Justifier que la matrice dont la première (resp. la deuxième) colonne est ( resp.
kC1 (M )k2
C2 (M )
) est orthogonale.
kC2 (M )k2
On note α(M ) le déterminant de la matrice décrite ci-dessus et g2 (M ) ∈ M2 (R) la matrice dont pre-
C1 (M ) C2 (M )
mière(resp. la deuxième) colonne est α(M ) ( resp. )
kC1 (M )k2 kC2 (M )k2
3.1.3. Vérifier que g2 (M ) ∈ SO2 (R).
On dispose ainsi d’une application g2 : U2 ∩ S2 (R) 7→ M2 (R) à valeurs dans SO2 (R).
3.1.4. Montrer que g2 est continue et que, pour tout M ∈ U2 ∩ S2 (R), la matrice g2 (M )−1 M g2 (M ) est
diagonale.
α 0
3.2. On considère une matrice diagonale B = ∈ M2 (R), avec α 6= β.
0 β
3.2.1. Montrer que l’ensemble SB = {U AU −1 ; U ∈ SO2 (R)} est une partie de U2 ∩ S2 (R).
Dans la suite de cette partie, on note h2 la restriction de g2 à SB = {U BU −1 ; U ∈ SO2 (R)}.
3.2.2. Montrer que, pour tout M ∈ SB , la matrice h2 (M )−1 M h2 (M ) est diagonale et est semblable à B.
Quelles en sont les valeurs possibles ?
3.2.3. En déduire que l’application M 7→ h2 (M )−1 M h2 (M ) est constante sur SB .
3.2.4. Montrer que l’on peut se ramener au cas où h2 (M )−1 M h2 (M ) = B, pour tout M ∈ SB .
3.3. On reprend les notations de la questions 3.2. précédente et on suppose désormais que, pour toute
matrice M ∈ SB , h2 (M )−1 M h2 (M ) = B.
3.3.1. Montrer que, pour tout U ∈ SO2 (R), la matrice h2 (U BU −1 )−1 U est diagonale puis justifier qu’elle
est égale à ±I2 .
3.3.2. Soient ϕ2 : SO2 (R) → SB × {−I2 , I2 } et ψ2 : SB × {−I2 , I2 } → SO2 (R) les applications définies
par : ϕ2 (U ) = (U BU −1 , h2 (U BU −1 )−1 U ) et ψ2 (M, D) = h2 (M )D.
Montrer que ϕ2 et ψ2 sont des bijections réciproques l’une de l’autre.
3.3.3. Montrer que l’application U 7→ Tr(h2 (U BU −1 )−1 U ), définie sur SO2 (R) et à valeurs réelles, est
continue et a pour ensemble image la paire {−2, 2}.
3.3.4. Trouver une contradiction et conclure qu’une telle application f2 n’existe pas.
4ème Partie
Non continuité de la diagonalisation dans tout l’ouvert Un pour n ≥ 3
Dans cette partie, on admet que Un est un ouvert de Mn (R) et on suppose qu’il existe une appli-
cation fn : Un → Mn (R) continue, à valeurs dans GLn (R) et telle que, pour tout M ∈ Un , la matrice
f2 (M )−1 M f (M ) soit diagonale.
4.1 On considère M ∈ Un ∩ Sn (R) et on note Ck (M ) la k-ième colonne de la matrice fn (M ), pour tout
k ∈ {1, ..., n}.
C1 (M ) Cn (M )
4.1.1. Montrer que Ia famille , ..., est une base orthonormée de l’espace eucli-
kC1 (M )k2 kCn (M )k2
dien (Mn,1 (R), <, >).
Dans la suite de cette partie,
on note α(M ) le déterminant, dans la base canonique, de la famille
C1 (M ) Cn (M )
, ..., et on désigne par gn (M ) ∈ Mn (R) la matrice dont la k-ième colonne vaut
kC1 (M )k2 kCn (M )k2
C1 (M ) Ck (M )
α(M ) si k = 1 et vaut ) si k ∈ {2, ..., n}.
kC1 (M )k2 kCk (M )k2
4.1.2. Justifier que gn (M ) ∈ SOn (R).
On dispose ainsi d’une application gn : Un ∩ Sn (R) → Mn (R) à valeurs dans SOn (R).
4.1.3. Montrer que gn est continue et que, pour tout M ∈ Un ∩ Sn (R), la matrice gn (M )−1 U gn (M ) est
diagonale.
4.2. On considère des réels α1 , ..., αn deux à deux distincts et on note A ∈ Mn (R) la matrice diagonale de
coefficients diagonaux égaux à α1 , ..., αn respectivement : A = diag(α1 , ..., αn ).
4.2.1. Montrer que l’ensemble SA = {U AU −1 ; U ∈ SOn (R)} est une partie de Un ∩ Sn (R).
Dans la suite de cette partie, on note hn la restriction de gn à SA = {U AU −1 ; U ∈ SOn (R)}.
4.2.2. Montrer que l’application M 7→ hn (M )−1 M hn (M ), définie sur SA , ne prend qu’un nombre fini de
valeurs. Combien exactement ?
4.2.3. Justifier alors que l’application M 7→ hn (M )−1 M hn (M ), définie sur SA , est constante.
4.2.4. Montrer qu’on peut se ramener au cas où hn (M )−1 M hn (M ) = A, pour tout M ∈ SA .
4.3. On reprend les notations de la questions 4.2. précédente et on suppose désormais que, pour toute
matrice M ∈ SA , hn (M )−1 M hn (M ) = A.
4.3.1. Montrer que, pour tout U ∈ On (R), hn (U AU −1 )−1 U est une matrice diagonale de SOn (R).
4.3.2. On note Dn l’ensemble des matrices diagonales de SOn (R). Montrer que Dn est fini et déterminer
son cardinal.
4.3.3. Soient ϕn : SOn (R) → SA × Dn et ψ2 : SA × Dn → SOn (R) les applications définies par :
ϕn (U ) = (U AU −1 , hn (U AU −1 )−1 U ) et ψn (M, D) = hn (M )D.
Montrer que ϕ2 et ψ2 sont des bijections réciproques l’une de l’autre.
4.3.4. Montrer que l’application U 7→ Tr(hn (U AU )−1 )−1 U ) définie sur SOn (R) et à valeurs réelles, est
continue et a pour ensemble image Tr(Dn ).
4.3.5. Trouver une contradiction et conclure qu’une telle application fn n’existe pas.
F IN DE L’ ÉPREUVE
Corrigé du problème 9 :
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Partie I
1.1.
1.1.1. A ∈ U2 si, et seulement, si χA admet deux racines distinctes. Avec χA = X 2 −
2
Tr (A) X + det(A) dont le discriminant ∆ = (Tr (A)) − 4 det(A), il vient que A ∈ U2
2
si, et seulement, si (Tr (A)) − 4 det(A) > 0
1.1.2. A 7−→ det(A) et A 7−→ Tr (A) sont des fonctions polynomiales en coefficients de A,
donc elles sont continues sur Mn (R)
1.1.3. Par les théorèmes généraux ϕ = Tr2 − 4 det est continue sur M2 (R) à valeurs dans
R, puisque U2 = ϕ−1 (]0, +∞[) est l’image réciproque d’un ouvert par une fonction
continue, donc il s’agit d’un ouvert de M2 (R).
2 0
U2 6= ∅, car ∈ U2
0 1
1
1.1.4. Notons C la courbe de l’application x 7−→ x2
4
1.1.5. – Une matrice de U2 est carrée et elle admet deux valeurs propres distinctes, donc elle
est diagonalisable. q
2
Tr (M ) − Tr (M ) − 4 det(M )
a b
– Soit M = ∈ V2 . Les valeurs propres de M sont λ1 =
c d 2
q
2
Tr (M ) + Tr (M ) − 4 det(M )
et λ2 = . Le système M X = λX, avec λ ∈ {λ1 , λ2 }
2
x
et X = ∈ M2,1 (R) fournit
y
(
ax + by = λx
b
⇐⇒ X ∈ Vect
cx + dy = λy λ−a
b b
Posons alors f (M ) = , on a bien f (M ) ∈ GL2 (R) et l’application
λ1 − a λ2 − a
f est continue car ses fonctions composantes sont continues. En outre
−1 λ1 0
f (M ) M f (M ) =
0 λ2
1.2.
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X
1.2.1. Soit M ∈ Mn (R), on pose M = mij Eij avec (Eij )16i,j6n est la base canonique
16i,j6n
de Mn (R). On a
X X
AM = αk mij Ekk Eij = αi mij Eij
16k,i,j6n 16i,j6n
et
X X
MA = αk mij Eij Ekk = αj mij Eij
16k,i,j6n 16i,j6n
2
Donc AM = M A équivaut à ∀i, j ∈ [[1, n]] , αi mij = αj mij équivaut à ∀i 6= j ∈
2
[[1, n]] , mij = 0. Ainsi C (A) est l’ensemble de matrices diagonales
1.2.2. L’égalité U AU −1 = V AV −1 équivaut à V −1 U A = AV −1 U ou encore équivaut à
V −1 U ∈ C (A). Avec C (A) égale l’ensemble des matrices diagonales
1.3. Notons Mi la ième colonne de M et posons D = diag (d1 , · · · , dn )
P −1 M P = D ⇐⇒ M P = P D
⇐⇒ ∀i ∈ [[1, n]] , [M P ]i = [P D]i
⇐⇒ ∀i ∈ [[1, n]] , M Pi = P Di
⇐⇒ ∀i ∈ [[1, n]] , M Pi = di Pi
⇐⇒ ∀i ∈ [[1, n]] , Pi −
→ de M associé à la vp d
vp i
Partie II
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a −b
a2 + b2 = 1 et M = . Mais l’égalité a2 + b2 = 1 assure l’existence d’un réel
b a
cos θ − sin θ
θ ∈ R tel que a = cos θ et b = sin θ et par suite M = = Φ (θ). On en
sin θ cos θ
déduit la deuxième inclusion SO2 (R) ⊂ Φ (R)
2.3.3. SO2 (R) = Φ (R) est l’image de R, qui est connexe par arcs, par une application
continue, donc c’est un connexe par arcs
2.4. Le groupe SOn (R) est connexe par arcs pour n > 3
2.4.1. U ∈ SOn (R) si, et seulement, si det(U ) = 1. Or
r
Y
det(U ) = det P −1 U P = det (−Iq ) det (Φ (θi )) = (−1)q
i=1
−I2 (0)
−I2
−Iq = ∈ Mq (R)
. ..
(0) −I2
−1 0
Puisque −I2 = = Φ (π), on prend alors φ1 = · · · = φ q2 = π et on
0 −1
change d’indice pour obtenir l’expression demandée
(ii) Il est clair que Γ à valeurs dans SOn (R) et que Γ(0) = In et Γ(1) = U . L’appli-
cation
Ip 0 ··· 0
.. ..
0 Φ (tθ1 ) . .
t ∈ [0, 1] 7−→
.
∈ SOn (R)
.. .. ..
. . 0
0 ··· 0 Φ (tθs )
est continue car ses composantes son continues à savoir les identités de R et les
fonctions t ∈ [0, 1] 7−→ cos (tθi ) et t ∈ [0, 1] 7−→ sin (tθi ). En outre
est continue, car c’est la restriction d’une application linéaire en dimension finie.
Ainsi par composition Γ est continue sur [0, 1]
2.4.3. Soient U1 , U2 , ∈ SOn (R).
– Si l’une des matrices U1 ou U2 égale In , c’est fini
– Sinon, soit Γ1 ( resp Γ2 ) le chemin défini auparavant joignant In et U1 ( resp In et
U2 ). On considère l’application Γ définie sur [0, 1] par
Γ1 (1 − 2t) si t ∈ [0, 12 ]
Γ(t) =
Γ2 (2t − 1) si t ∈ [ 12 , 1]
Γ est continue sur [0, 1] à valeurs dans SOn (R) et elle vérifie Γ(0) = U1 et Γ(1) = U2
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finie. De plus l’application (X, Y ) ∈ Mn2 (R) 7−→ XAY est bilinéaire en dimension
finie, donc elle est continue, puis par composition
est continue sur Mn (R). Puisque SOn (R) est connexe par arcs et pour tout U ∈
SOn (R), t U = U −1 , alors l’ensemble considéré est l’image d’un connexe par arcs par
une application continue donc il s’agit d’un connexe par arcs
Partie III
3.1.
3.1.1 D’après la question 1.3. les colonnes de f2 (M ) sont les vecteurs propres de M . Par
hypothèse les valeurs propres de M sont simples. Notons λi la valeur propre associé à
Ci (M ) où i ∈ {1, 2}. D’une part, on a
t
C1 (M ) M C2 (M ) = λ2 t C1 (M ) C2 (M )
Et d’autre part
t t
C1 (M ) M C2 (M ) = (M C1 (M ))C2 (M ) = λ1 t C1 (M ) C2 (M )
Donc U BU −1 ∈ S2 (R)
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−1
3.2.2. Le résultat de la question 3.1.4. affirme que la matrice h2 (M ) M h2 (M ) est dia-
−1
gonale. De plus la matrice M est semblable aux deux matrices B et h2 (M ) M h2 (M ),
−1 −1
alors par transitivité h2 (M ) M h2 (M ) et B sont semblables. La matrice h2 (M ) M h2 (M )
est diagonale dont les éléments de la diagonale sont α et β, doncil n’y a que deux
−1 β 0
valeurs possibles de h2 (M ) M h2 (M ) qui sont B et B ′ =
0 α
−1
3.2.3. L’application M 7−→ h2 (M ) M h2 (M ) est continue sur le connexe par arcs à valeurs
dans {B, B ′ }, avec B 6= B ′ , donc elle est constante, car sinon {B, B ′ } sera connexe
par arcs dans M2 (R), ce qui est absurde
β 0
3.2.4. Si la constante vaut B c’est fini, sinon h2 (M )−1 M h2 (M ) = . Dans un tel cas
0 α
la première ( resp deuxième ) colonne de h2 (M ) est un vecteur propre de M associé à la
valeur propre β (resp α), alors pour obtenir B il faut permuter les colonnes de h2 (M ).
C2 (M )
On redéfinit g2 (M ) comme étant la matrice dont la première colonne α(M )
k C2 (M)k
C2 (M ) C2 (M ) C1 (M )
et dont la deuxième colonne , avec α(M ) = det ,
k C2 (M ) k k C2 (M ) k k C1 (M ) k
3.3
−1
3.3.1. Soit U ∈ SO2 (R) et posons M = U BU −1 , la relation h2 (M ) M h2 (M ) = B donne
−1
h2 (M ) U BU −1 h2 (M ) = B, soit
−1 −1
h2 (M ) U B = Bh2 (M ) U
−1
La matrice B vérifie les conditions de la question 1.2. et h2 (M ) U une matrice com-
mutant avec B, donc d’après la question 1.2.1. la matrice h2 (M )−1 U est diagonale.
−1 −1 cos θ − sin θ
h2 (M ) U ∈ SO2 (R), alors il existe θ ∈ R tel que h2 (M ) U = et
sin θ cos θ
puisque elle est diagonale, alors sin θ = 0, soit θ ≡ 0 [π], en conséquence
−1
h2 (M ) U = ±I2
ϕ2 ◦ ψ2 (M, D) = ϕ2 (h2 (M ) D)
−1
= MB , h2 (MB ) h2 (M ) D
Avec
−1
MB = h2 (M ) DBD−1 h2 (M )
−1
= h2 (M ) Bh2 (M )
= M
Il vient que
−1
ϕ2 ◦ ψ2 (M, D) = M, h2 (M ) h2 (M ) D = (M, D)
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Partie IV
4.1.
4.1.1 D’après la question 1.3. les colonnes de fn (M ) sont les vecteurs propres de M . Par
hypothèse les valeurs propres de M sont simples. Notons λi la valeur propre associé à
Ci (M ) où i ∈ [[1, n]]. D’une part, on a pour tout i, j ∈ [[1, n]] tels que i 6= j :
t
Ci (M ) M Cj (M ) = λj t Ci (M ) Cj (M )
Et d’autre part
t t
Ci (M ) M Cj (M ) = (M Ci (M ))Cj (M ) = λi t Ci (M ) Cj (M )
Donc U AU −1 ∈ Sn (R)
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−1
4.2.2. Le résultat de la question 3.1.4. affirme que la matrice hn (M ) M hn (M ) est diago-
−1
nale. De plus la matrice M est semblable aux deux matrices B et hn (M ) M hn (M ),
−1
alors par transitivité hn (M ) M hn (M ) et B sont semblables. Donc il n’y a que
n! valeurs possibles de hn (M )−1 M hn (M ) qui sont diag ασ(1) , · · · , ασ(n) , avec σ
Ck (M )
matrice dont la ième colonne est le vecteur associé à la valeur propre αi ,
k Ck (M ) k
puis α(M ), comme auparavant, le déterminant de cette matrice construite et enfin
gn (M ) la matrice obtenue de cette dernière en multipliant sa première colonne par
α(M )
4.3
−1
4.3.1. Soit U ∈ SOn (R) et posons M = U AU −1 , la relation hn (M ) M hn (M ) = A donne
−1
hn (M ) U AU −1 hn (M ) = A, soit
−1 −1
hn (M ) U A = Ahn (M ) U
−1
La matrice A vérifie les conditions de la question 1.2. et hn (M ) U une matrice
−1
commute avec A, donc d’après la question 1.2.1. la matrice hn U AU −1 U est
diagonale.
( n
)
Y
4.3.2. Dn = diag (ε1 , · · · , εn ) , εi ∈ {−1, 1} et εi = 1 est un ensemble fini car
i=1
−→ {−1, 1}n
Dn
ϕ:
diag (ε1 , · · · , εn ) 7−→ (ε1 , · · · , εn )
ϕn ◦ ψn (M, D) = ϕn (hn (M ) D)
−1
= MA , hn (MA ) hn (M ) D
Avec
−1
MA = hn (M ) DAD−1 hn (M )
= hn (M ) Ahn (M )−1
= M
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Il vient que
−1
ϕn ◦ ψn (M, D) = M, hn (M ) hn (M ) D = (M, D)
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