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DIMANCHE 18 FÉVRIER 2024

DONNER LA VIE À LA VIE

« Pourquoi suis-je né, si ce n’est pour être spectateur de


la peine et de la souffrance ? » (Jr 20.18)
Dans de nombreux films ou séries de fiction, il n’est pas rare de
voir évoluer des personnages qui s’autorisent des écarts, des audaces,
des interdits en se justifiant par ce refrain : « On n’a qu’une vie, donc,
profitons ! » Et c’est vrai que nous n’avons qu’une vie, que nous
n’aurons d’autres contemporains que ceux qui partagent notre temps.
Si le chrétien parle d’une autre vie, une vie après, une vie future, au-
delà d’ici et de maintenant, il ne peut pourtant vraiment l’imaginer
qu’à partir de ce qu’il sait de la vie connue de ce côté-ci de l’Éternité.
Mais sa vision est imparfaite parce que l’autre vie est surtout une vie
autre, autrement, dans un temps totalement différent et largement
inconnu, voire inconcevable pour le moment. Il est donc surtout
important de vivre le présent, sans évasion dans le passé et sans fuite
vers l’avenir. Les Israélites se retrouvent, un jour et pour des
décennies, en exil. Jérusalem est tombée ; les ennemis ont gagné et une
bonne partie du peuple est en déportation. Là, le désespoir est total,
l’amertume à son comble et sans doute la colère contre Dieu gronde.
Or, le prophète Jérémie écrit à ces exilés et il les encourage, contre
toute attente, à vivre positivement leur terrible présent. Sa leçon est
la suivante : il faut accueillir la vie dans son actualité, la vivre
totalement et s’y investir avec une vraie densité. Pareil accueil ne va
pas de soi. Il demande la prise de conscience du réel dans lequel il faut
être, évoluer et construire, bâtir et même engendrer, c’est-à-dire oser
investir l’avenir en s’y projetant. De toute évidence, l’exil d’Israël à
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Babylone est une image de notre passage sur terre où nous ne sommes
qu’éphémères en terre étrangère, inconnue, peut-être même hostile.
Mais c’est ici et maintenant que nous vivons, et c’est dans cette vie-là
– aucune autre, même fantasmée – que nous devons être lumière pour
tous.

LE CŒUR DE L'HOMME MÉDITE SA VOIE, MAIS C'EST


L'ÉTERNEL QUI DIRIGE SES PAS.

C'est dans notre nature humaine d'élaborer des plans, des


pensées et des objectifs pour l'avenir. Mais nous devons réaliser que
Dieu est le seul à savoir vraiment ce qui est le mieux pour nous.
Lorsque vous avez des projets que vous aimeriez réaliser, ou des
mesures à prendre concernant une décision particulière, assurez-vous
de vous adresser à Dieu en premier.

Mon Dieu, je remets entre tes mains tous mes plans, mes rêves
et mes aspirations. Ce ne sont que des produits de mes pensées ; ce que
je veux vraiment, c'est ce que Tu veux pour moi, car je sais que c'est ce
qui sera vraiment le mieux pour moi. Au nom de Jésus, j'ai prié. Amen.

L’Église fête ce jour :

SAINT SIMÉON DE CLOPAS


SIMÉON FILS DE CLOPAS (Συμεὼν ὁ τοῦ Κλωπᾶ),
Shiméon ou Simon, parfois orthographié Siméon fils de Cléophas
(mort crucifié en 107/108), fut le deuxième chef de l'Église de
Jérusalem après la chute de Jérusalem, d'environ 73 jusqu'à sa mort.
Le précédent dirigeant connu du mouvement est Jacques le Juste
mort vers 61/62 et dont Flavius Josèphe mentionne la condamnation,
puis la lapidation. La tradition chrétienne retient que l'apôtre Simon-

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Képhas (Simon-Pierre) aurait lui aussi exercé cette fonction, sans que
l'on puisse déterminer si cela a eu lieu avant ou après Jacques le
Juste. Toutefois, l'apôtre Pierre ne figure dans aucune liste
ecclésiastique antique, qui toutes donnent Jacques comme premier
évêque de Jérusalem et Siméon de Clopas comme deuxième. La
prééminence de Jacques est confirmée par les épîtres de Paul et les
Actes des Apôtres, ainsi que plusieurs autres sources chrétiennes
antiques.

Eusèbe de Césarée ledit « cousin germain de Jésus », fils de


Clopas (Hist. Eccl. 4, 22, 4), celui-ci étant selon lui le frère de Joseph, le «
père » de Jésus, dans un passage qui est une citation de l'historien
Hégésippe (Hist. Eccl. 3, 11, 32). Siméon paraît donc être l'un des cousins
de Jésus, et de ses autres frères dont Jacques le Juste, auquel il a
succédé à la tête de la communauté nazôréenne (judéo-chrétienne).
On ne sait si sa mère est Marie la femme de Clopas et donc s'il est le
frère de Jacques le Mineur et de Joset mentionnés dans les évangiles,
ou s'il est seulement leur demi-frère (par leur père : Clopas).

Un texte attribué à Hippolyte de Rome indique que Siméon de


Clopas aurait lui aussi été surnommé « le Zélote », tout comme les
apôtres Jude et Simon. Sur cette base, certains auteurs modernes
émettent l'hypothèse qu'il ait pu être le « frère » de Jésus appelé
Simon le Zélote. Toutefois, aucun auteur ne semble faire cette
supposition dans les premiers siècles du christianisme, malgré les
nombreux débats concernant les « frères » de Jésus qui ont lieu à
partir du IV° siècle et lorsque cette identification semble apparaître
au VIII° siècle, celle-ci est contestée. C'est un saint chrétien aussi
bien dans les Églises orientales qu'occidentales.

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MESSE
PREMIER DIMANCHE DU CARÊME
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INTROÏT – Psaume 90, 15-16
Le Père parle de Jésus, son Fils incarné, et de tous ceux qui sont dans l’épreuve.
INVOCÁBIT me, et ego exáudiam eum : IL m’invoquera et moi je l’exaucerai ; je le
erípiam eum, et gorificáco eum : délivrerai et je le glorifierai : je le
longitúdine diérum adimplébo eum. comblerai de longs jours.
Ps. Qui hábitat in adiutório Altísssimi, in Psaume : Celui qui habite sous la
protectióne Dei caeli commorábitur. protection du Très-Haut reposera à
l’ombre du Dieu du ciel.
V. Glória Patri. V. Gloire…

COLLECTE
DEUS, qui Eccldésiam tuam ánnua Ô DIEU, qui purifiez chaque année votre
quadagesimáli observatióne puríficas : Église par l’observance du Carême ;
praesta famíliae tuae; ut, quod a te accordez à votre famille d’accomplir par ses
obtinére abstinéndo nítitur, hoc bonis bonnes œuvres ce qu’elle s’efforce d’obtenir
opéribus exsequátur. Per de vous par l’abstinence. Par…

ÊPITRE de Saint Paul aux Corinthiens II. 6, 1-10


FRATRES : Exhortámur vos, ne in FRÈRES, nous vous exhortons à ne pas
vácuum grátiam Dei recipiátis. Ait enim : recevoir en vain la grâce de Dieu ; car il a
Témpore accépto exaudívi te, et in die dit : Je t’ai exaucé au temps propice ; au
salútis adiúvi te. Ecce nunc tempus jour du salut je t’ai aidé. Voici maintenant
acceptábile, ecce nunc dies salútis. Némini le moment favorable, voici maintenant le
dantes ullam offensiónem, ut non jour du salut. Ne donnons sujet de
vituperétur ministérium nostrum : sed in scandale à personne, pour que notre
ómnibus exhibeámus nosmetípsos sicut ministère ne soit pas décrié. Mais en toutes
Dei minístros in multa patiéntia, in choses, montrons que nous sommes
tribulatiónibus, in necessitátibus, in ministres de Dieu : par une grande
angústiis, in plagis, in carcéribus, in patience dans les tribulations, dans la
seditiónibus, in labóribus, in vigíliis, in nécessité, dans la détresse, sous les coups,
ieiúniis, in castitáte, in sciéntia, in dans les prisons, dans les séditions, dans
longanimitáte, in suavitáte, in Spíritu les travaux, dans les veilles, dans les
Sancto, in caritáte non ficta, in verbo jeûnes. Montrons-le par la chasteté, par la
ceritátis, in virtúte Dei, per arma iustítiae science, par la longanimité, par la
a dextris et a sinístris : per glóriam et douceur ; par l’Esprit Saint, par une
ignobilitátem : per infámiam et bonam charité sincère, par la parole de vérité, par
famam : ut sductóres, et veráces : sicut qui la puissance de Dieu, par les armes de la
ignóti, et cógniti : quasi moriéntes, et ecce justice, d’attaque ou de défense ; dans
vívimus : ut castigáti, et non mortificáti : l’honneur et dans l’ignominie, dans la

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quasi tristes, semper autem gaudéntes : bonne et la mauvaise renommée. On nous
sicut egéntes, multos autem traite comme des séducteurs, quand nous
locupletántes : tamquam nihil habéntes, et sommes véridiques ; comme des inconnus,
ómnia possidéntes. quand nous sommes bien connus ; comme
près de mourir quoique bien en vie ; comme
châtiés, mais non mis à mort ; comme
tristes quoique débordants de joie ; comme
des pauvres quand nous faisons tant de
riches ; comme n’ayant rien, et possédant
tout.
GRADUEL – Psaume 90, 11-12
ANGELIS suis Deus mandávit de te, ut DIEU a ordonné à ses anges de te garder
custódiant te in ómnivus viis tuis. en toutes tes voies.
V. In mánibus portábunt te, ne unquam V. Ils te porteront sur leurs mains, de peur
offéndas ad lápidem pedem tuum. que tu ne heurtes ton pied contre la pierre.
TRAIT – Psaume 90, 1…16
QUI hábitat in adiutório Altíssimi, CELUI qui habite sous la protection du
protectióne Dei caeli commorábitur. Très-Haut sera à l’ombre du Dieu du ciel.

V. Dicet Dómino : Suscéptor meus es tu, et V. Il dira au Seigneur : Vous êtes mon
refúgium meum: Deus meus, sperábo in protecteur et mon refuge, mon Dieu en qui
eum. j’espèrerai.

V. Quóniam ipse liberávit me de láqueo V. Car c’est lui qui m’a délivré du filet des
venántium, et a verbo áspero. chasseurs et des paroles amères.
V. Scápulis suis obumbrábit tibi, et sub
pennis eius sperábis. V. Il te couvrira de ses ailes, et sous ses
ailes tu espèreras.
V. Scuto circúmdabit te véritas eius : non
timébis a timóre noctúrno. V. Sa vérité t’entourera comme un
bouclier, tu ne craindras pas les terreurs
de la nuit.
V. A sagítta volánte per diem, a negótio
perambulánte in ténebris, a ruína et V. Ni la flèche qui vole pendant le jour, ni
daemónio meridiámo. l’ennemi qui rôde dans les ténèbres, ni
l’ennemi qui attaque en plein midi.
V. Cadent a látere tuo mille, et decem mília
a dextris tuis: tibi autem non V. Il en tombera mille à ta gauche, dix
appropinquábit. mille à ta droite ; et toi, tu ne seras pas
atteint.
V. Quóniam in me sperávit, liberábo eum:
prótegam eum, quóniam cognóvit nomen V. Car Dieu a ordonné à ses anges de te
meum. garder en toutes tes voies.
V. In mánibus portábunt te, ne unquam
offéndas ad lápidem pedem tuum. V. Ils te porteront sur leurs mains, de peur
que tu ne heurtes ton pied contre la pierre.

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V. Super áspidem et basilíscum ambulábis, V. Tu marcheras sur l’aspic et le basilic, et
et conculcábis leónnem et dracónem. tu fouleras aux pieds le lion et le dragon.

V. Quóniam in me sperávit, liberábo eum : V. Parce qu’il a espéré en moi, je le


prótegam eum, quóniam cognóvit nomen délivrerai ; parce qu’il a connu mon nom, je
eum. le protègerai.

V. Incovábit me, et ego exáudiam eum: V. Il m’invoquera et moi, je l’exaucerai ; je


cum ipso sum in tribulatióne. suis avec lui dans la tribulation.

V. Erípiam eum, et glorificábo eum: V. Je le délivrerai et je le glorifierai ; je le


longitúdine diérum adimplébo eum, et comblerai de longs jours, et je lui
osténdam illi salutáre meum. manifesterai mon salut.

 ÉVANGILE selon saint Matthieu 4, 1-11


IN illo témpore : Ductus est Iesus in EN ce temps-là, Jésus fut conduit par
desértum a Spíritu, ut tentarétur a l’Esprit dans le désert pour y être tenté par
diábolo. Et cum ieiunásset quadragínta le diable. Après avoir jeûné pendant
diébus et quadragínta nóctibus, póstea quarante jours et quarante nuits, il eut
esúriit. Et accédens tentátor, dixit ei : Si faim. En s’approchant, le tentateur lui dit :
Fílius Dei es, dic ut lápides isti panes fiant. « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces
Qui respóndens, dixit : Scriptum est : Non pierres deviennent des pains ». Jésus lui
in solo pane vivit homo : sed in omni verbo, répondit : L’homme ne vit pas seulement
quod procédit de ore Dei. de pain, mais de toute parole qui sort de la
bouche de Dieu. »

Tunc assúmpsit eum diábolus in sanctam Alors le diable le transporta dans la ville
civitátem, et státuit eum super sainte et, l’ayant placé sur le pinacle du
pinnáculum templi, et dixit ei : Si Fílius Temple, lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu,
Dei es, mitte te deórsum. Scriptum est jette-toi en bas, car il est écrit : Il a ordonné
enim : Quia Angelis suis mandávit de te, et à ses anges de te soutenir de leurs mains,
in mánibus tollent te, ne forte offéndas ad de peur que tu ne heurtes ton pied contre
lápidem pedem tuum. Ait illi Iesus : la pierre. » Jésus lui dit : « Il est écrit
Rursum scriptum est : Non tentábis aussi : Tu ne tenteras pas le Seigneur ton
Dóminum Deum tuum. Dieu. »

Iterum assúmpsit eum diábolus in montem Le diable le transporta de nouveau sur une
excélsum valde: et osténdit ei ómnia regna montagne très élevée et, lui montrant tous
mundi, et glóriam eórum, et dixit ei : Haec les royaumes du monde avec leur gloire, il
ómnia tibi dabo, si cadens adoráveris me. lui dit : « Je te donnerai tout cela si, te
Tunc dicit ei Iesus : Vade, Sátana : prosternant, tu m’adores. » Alors Jésus lui
scriptum est enim : Dóminum Deum tuum dit : « Retire-toi, Satan, car il est écrit : Tu
adorábis, et illi soli sérvies. Tunc relíquit adoreras le Seigneur ton Dieu et tu ne
eum diábolus : et ecce Angeli accessérunt, serviras que lui seul. » Alors le diable le
et ministrábant ei. laissa ; et voici que des anges
s’approchèrent pour le servir.

HOMÉLIE
Voir à la fin de la Messe

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LITANIES DIACONALES

CREDO

OFFERTOIRE – Psaume 90, 4-5


SCÁPULIS suis obumbrábit tibi Dóminus, LE Seigneur te couvrira de ses ailes, et
et sub pennis eius sperábis : scuto sous ses ailes tu espèreras ; sa vérité
circúmdabit te véritas eius. t’entourera comme un bouclier.

SECRÈTE
SACRIFÍCIUM quadragesimális inítii NOUS immolons solennellement,
solémniter immolámus, te, Dómine, Seigneur, le sacrifice qui ouvre le Carême,
deprecántes: ut, cum epulárum restritióne vous suppliant pour qu’à la restriction sur
carnálium, a nóxiis quoque voluptátibus l’usage des viandes, nous joignions
temperémus. Per. l’abstention des plaisirs coupables. Par...

PRÉFACE DU CARÊME
Depuis le mercredi des Cendres jusqu’au samedi avant le dimanche de la Passion,
à moins que les fêtes occurrentes n’aient une préface propre.
VERE dignum et iustum est, aequum et IL est vraiment juste et nécessaire, c’est
salutáre, nos tibi semper et ubíque grátiasnotre devoir et notre salut, de vous rendre
ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens grâces toujours et partout, Seigneur, Père
aetérne Deus : saint, Dieu éternel et tout-puissant.
Par le jeûne corporel, vous réprimez les
Qui corporáli ieiúnio vítia cómpromis, vices, vous élevez l’âme, vous donnez
mentem élevas, virtútem largíris, et largement la vertu et ses récompenses, par
práemia: per Christum Dóminum le Christ notre Seigneur.
nostrum.
C’est par lui que les Anges louent votre
Per quem maiestátem tuam laudant majesté, que les Dominations l’adorent,
Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt que les Puissances la révèrent, que les
Potestátes. Caeli caelorúmque Virtútes, ac Cieux et les Vertus de cieux, ainsi que les
beáta Séraphim, sócia exsultatióne bienheureux Séraphins, la célèbrent dans
concélebrant. Cum quibus et nostras voces une même allégresse. À leurs chants nous
ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici vous supplions de laisser se joindre aussi
confessióne dicéntes... nos voix, pour proclamer dans une humble
louange…

COMMUNION – Psaume 90, 4-5


SCÁPULIS suis obumbrábit tibi Dóminus, LE Seigneur te couvrira de ses ailes, et
et sub pennis eius sperábis : scuto sous ses ailes tu espèreras ; sa vérité
circúmdabit te veritas eius. t’entourera comme un bouclier.

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POSTCOMMUNION
TUI nos, Dómine, sacraménti libátio SEIGNEUR, que l’offrande sainte de votre
sancta restáuret : et a vetustáte purgátos, sacrement nous renouvelle ; et qu’après
in mystérii salutáris fáciat transíre nous avoir purifiés de ce qui est vieux, il
consórtium. Per Dóminum. nous fasse entrer dans la communion au
mystère du salut.

HOMÉLIE DU 1°DIMANCHE DE CARÊME

Nous devons vivre selon la Parole de Dieu.

Mais Jésus répondit : « Il est écrit : « L'homme ne vit pas seulement


de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » ».
(MATHIEU 4,1-11).

Chers frères, chères sœurs,


Aujourd'hui, dans la liturgie, nous accompagnons le
Carême de Jésus. C'est Jésus qui est allé dans le désert pour
jeûner, et dans son jeûne et dans son silence, dans sa
retraite spirituelle, il a été tenté. C'est Jésus qui nous
accompagne dans le désert, c'est lui qui nous conduit dans le
désert de la vie. Pour quelle raison ? Vaincre les tentations,
vaincre l'égoïsme, l'arrogance, l'orgueil de notre âme
humaine, et ne pas céder au mal. Par conséquent, le carême
est ce temps de grâce où nous tenons compagnie à Jésus
dans son carême.
L'observance du Carême du Seigneur est notre observance,
mais c'est le Seigneur qui nous tient compagnie, et Il nous
enseigne comment vaincre le tentateur et les tentations de la
vie.
Première chose : vivre de la Parole de Dieu, en être
pourvu, être rempli de la Parole, parce que nous ne vivons
pas seulement du pain, pas seulement du riz, pas seulement

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des haricots ou de la nourriture. Lorsque nous plaçons la
nourriture, lorsque nous plaçons les plaisirs, même nos
besoins humains au-dessus de notre vie spirituelle, nous
devenons esclaves, dépendants.
Regardez le nombre de personnes dans le monde qui
sont esclaves de leurs sentiments, affections, plaisirs,
besoins humains. Non ! Les besoins humains sont à
satisfaire avec la prudence qui s'impose, car quand on n'y
satisfait pas, ils nous font succomber, nous tombons dans la
gourmandise, nous tombons dans l'ivresse, l'orgueil, l'envie,
la jalousie, bref, les tentations nous font succomber ; plutôt
que de succomber, nous nous soumettons à eux et devenons
leurs esclaves, il faut donc vaincre la puissance du mal par la
force de la prière, il faut s'immerger avec intensité dans la
Parole du Seigneur notre Dieu.

Vivre par la Parole de Dieu, s'en nourrir, être rempli de la


Parole.

Nous devons vaincre la tentation d'adorer les idoles de


ce monde – et les idoles sont nombreuses ! Plusieurs fois
nous nous adorons et commettons l'idolâtrie, d'autres fois
nous adorons les gens et les plaçons au-dessus de Dieu ; à
d'autres, nous nous tournons vers des choses matérielles,
périssables. Regardez comme le dieu de l'argent adorait,
idolâtrait… Combien il nous asservit et asservit toute
l'humanité !
"Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul."
L'adoration est le moyen de libérer l'âme et le cœur des
impulsions des désirs terrestres. L'adoration nous amène à
purifier l'âme et le cœur, à rechercher le réconfort là où il n'y
a ni réconfort, ni guérison ni délivrance. Nous devons nous
tourner vers le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur. Il
faut vaincre la tentation de vivre dans la religion de la
facilité, où Dieu est à notre service et où tout est mécanisé : «
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Dieu doit me le donner ! ». Et quand Dieu ne donne pas : «
Pourquoi Dieu ne me donne-t-il pas ? Non ! Nous devons
vaincre cette tentation et nous mettre en présence du
Seigneur notre Dieu pour lui obéir, pour le servir avec
humilité de cœur. Vivons intensément notre Carême, luttant
contre les tentations qui nous font succomber, jour après
jour, pour fortifier notre âme pour la nouvelle vie que le
Seigneur nous a apportée.
Dieu vous bénisse puissamment !

I.T.E.

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PRIONS LE CHAPELET À MARIE :
Mystère Glorieux :
Comment se récite le chapelet ?
Au nom du Père+ et du Fils+ et du Saint-Esprit. + Dieu vient à mon aide.
Seigneur, à notre secours.

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, au Dieu qui est, qui était et qui
vient, pour les siècles des siècles. Amen.

Pour chaque dizaine, on énonce le "mystère", par exemple, pour le premier


mystère : La Résurrection de Jésus.

Après un bref temps de méditation, on récite un Notre Père, dix Je vous


salue Marie et un Gloria.

Pour chaque dizaine du chapelet, on peut ajouter une invocation.

À LA FIN DU ROSAIRE, ON PEUT RÉCITER LES LITANIES DE


LORETTE, OU UNE AUTRE PRIÈRE MARIALE.

Notre Père, qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que
votre règne vienne, que votre volonté soit faite, sur la terre comme au
ciel. Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien, pardonnez-nous
nos offenses, comme nous pardonnons aussi à tous-ceux qui nous ont
offensés, et ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-
nous du malin. Amen

Je vous salue, Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous,


vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos
entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous,
pauvres pécheurs, maintenant, et à l'heure de notre mort. Amen

Gloire au Père et au Fils at au Saint-Esprit. Comme il était au


commencement, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles.
Amen.

1° Mystère Glorieux : La Résurrection de Jésus.

« Le premier jour de la semaine, de grand matin, les femmes se


rendirent au sépulcre, portant des aromates qu'elles avaient préparés.
Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau. Elles

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entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus. Elles ne
savaient que penser, lorsque deux hommes se présentèrent à elles, avec
un vêtement éblouissant. Saisies de crainte, elles baissaient le visage
vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi
les morts ? Il n'est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24, 1-6).

Notre Père,
10 Je vous salue Marie (en méditant le mystère),
Gloire au Père.

2° Mystère Glorieux : L'Ascension du Seigneur au ciel.

« Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et


s'assit à la droite de Dieu » (Mc 16, 19).

Notre Père,
10 Je vous salue Marie (en méditant le mystère),
Gloire au Père.

3° Mystère Glorieux : La descente du Saint-Esprit au Cénacle.

« Quand arriva le jour de la Pentecôte, ils se trouvaient réunis


tous ensemble. Soudain, il vint du ciel un bruit pareil à celui d'un
violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie.
Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en
langues et qui se posa sur chacun d'eux. Alors ils furent tous remplis
de l'Esprit Saint : ils se mirent à parler en d'autres langues, et chacun
s'exprimait selon le don de l'Esprit » (Ac 2, 1-4).

Notre Père,
10 Je vous salue Marie (en méditant le mystère),
Gloire au Père.

4° Mystère Glorieux : L'Assomption de Marie au Ciel.

« Désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant


fit pour moi des merveilles » (Lc 1, 48-49).

Notre Père,
10 Je vous salue Marie (en méditant le mystère),
Gloire au Père.

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5° Mystère Glorieux : Marie est couronnée Reine du ciel et de la terre.

« Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le


soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne
de douze étoiles » (Ap 12, 1).

Notre Père,
10 Je vous salue Marie (en méditant le mystère),
Gloire au Père.

Litanies de Lorette ou « Salvé Régina »

Salut, ô Reine, mère de miséricorde : notre vie, notre douceur et


notre espérance, salut ! Enfants d'Ève, exilés, nous crions vers toi ;
vers toi, nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de
larmes.
Ô toi, notre avocate, tourne vers nous ton regard miséricordieux.
Et après cet exil, montre-nous Jésus, le fruit béni de tes entrailles, ô
Clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie !

Priez pour nous Sainte Mère de Dieu

Pour que nous soyons rendus dignes des promesses du Chris

+++ Dom António Maria MIRANDA+++

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