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Université Mohammed V de Rabat

Ecole Normale Supérieure

SYSTEME D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG)

COURS ET TRAVAUX PRATIQUES

Préparé par Pr. ALLAOUI Abdelhamid


Table des matières

1- Introduction ..................................................................................................................................... 3
2- SIG : introduction, définitions, et concepts ..................................................................................... 3
3- Structure d’un SIG........................................................................................................................... 5
4- Entrée des données au SIG .............................................................................................................. 6
5- Manipulation et Analyse des données au SIG ................................................................................. 8
6- Modes de données dans les SIG ...................................................................................................... 9
6-1. Mode vecteur : ........................................................................................................................... 10
6-2. Mode raster ................................................................................................................................ 11
7- Sortie des données au SIG ............................................................................................................. 12
8- Projections et systèmes de coordonnées ........................................................................................ 13
8.1- la forme de la terre ..................................................................................................................... 13
8.2- Coordonnées géographique et datum ......................................................................................... 14
8.3- Représentation plane de la terre ................................................................................................. 16
8.4- Modèles de projection ................................................................................................................ 17
8.4.1- les projections coniques ...................................................................................................... 17
8.4.2- les projections cylindriques ................................................................................................. 18
8.4.3- Les projections azimutales .................................................................................................. 19
8.5- Coordonnées et projections utilisées au Maroc .......................................................................... 19
8.5.1- Historique : .......................................................................................................................... 19
8.5.2- Les Systèmes de projection en vigueur au Maroc : ............................................................. 20
8.5.3- La projection conique conforme de Lambert : .................................................................... 20

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1- Introduction

Les systèmes d’information géographique (SIG) intègrent progressivement l’héritage de la


production cartographique classique, ils sont souvent assimilés ou réduits à des outils de
cartographie assistée par ordinateur. Ils reposent nécessairement sur la technologie
informatique, ils sont aussi parfois assimilés à des ordinateurs spécialisés, à leurs
périphériques et à leurs données. La dimension technique, économique et sociale des SIG va
bien au-delà de ces aspects concrets et visibles de leurs activités, et il est important de
recadrer celles-ci en rappelant les concepts généraux qui sont à la base des SIG.
Vue son importance et sa présence dans la vie professionnelle et dans le parcours académique
notamment en géologie de l’ingénieur, géographie, environnement … ce cours vient
d’intégrer les étudiants à l’utilisation approfondie de différentes éléments de cet outil et seront
capables de:
- Comprendre la notion de l’information géographique numérique ;
- Comprendre les concepts de bases des SIG ;
- Découvrir les fonctionnalités des SIG ;
- Utiliser efficacement les outils SIG de traitements de données urbaines mis à leur
disposition dans le cadre de leur vie professionnelle ;
- Découvrir la variété de domaines d’application ;
- Pratiquer sur le logiciel SIG.

2- SIG : introduction, définitions, et concepts

Le système d’information géographique est un concept apparu dans les années 1960 et 1970
et connu plusieurs définition selon le domaine d’application : SIE: Environnementaux, SIR:
Routier, SIRH: Ressources humaines... Généralement nous pouvons définir le système
d’information géographique comme un système informatique permettant à partir de diverses
sources, de rassembler et organiser, de gérer, d’analyser et de combiner, d’élaborer et de
présenter des informations localisées géographiquement contribuant notamment à la gestion
de l’espace. Le SIG est un système qui permet la gestion de base de données pour la saisie, le
stockage, l’extraction, l’interrogation, l’analyse et l’affichage de données localisées sous la
direction de l’utilisateur.
Nous pouvons dire que le SIG est un système composé d’un ensemble d’équipements
informatiques, de logiciels et de méthodologies pour la saisie, la validation, le stockage et

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l’exploitation de données, dont la majorité est spatialement référencée, destinée à la
simulation de comportement d’un phénomène naturel, à la gestion et l’aide à la décision.

Un système d’information géographique peut être aussi définir par les questions auxquelles il
apporte des réponses ou qui font les objectifs du SIG: Où ? Quoi ? Comment ? Quand ? Et
si?
Où ? : Cet objet, ce phénomène, où se trouve-t-il ?
 Plus généralement, où se trouvent tous les objets d'un même type ? Cette interrogation
permet de mettre en évidence la répartition spatiale d'un objet.
Quoi ? : À cet endroit, que trouve-t-on ?
 Que trouve-t-on à cet endroit ? Il s'agit de mettre en évidence tous les objets ou
phénomènes présents sur un territoire donné.
Comment ? : Quelles relations existent ou non entre ces objets ?
 C'est la problématique de l'analyse spatiale.
Quand ? A quel moment des changements sont intervenus?
 Quels sont l'âge et l'évolution de tel objet ou phénomène ? C'est la problématique de
l'analyse temporelle.
Et si ? Que se passerait-il si tel scénario d'évolution se produisait ?
 Quelles conséquences affecteraient les objets ou phénomènes concernés du fait de leur
localisation ? par exemple : Si l'autoroute s'élargi, quelles sont les populations qui
risquent d'être le plus touchées (population à moins de 300 mètres de l'autoroute) ?

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Nous pouvons résumer les fonctionnalités du système d’information géographique en
répondant à 5 actions connus par les 5 A du SIG :
1. Abstraction: modélisation de l'information, c’est aussi d’identifier de manière la plus
exhaustive les éléments du monde réel devant être étudiés ;
2. Acquisition: récupérer l'information existante, alimenter le système en données,
3. Archivage: stocker les données de façon à les retrouver et les interroger facilement,
4. Analyse: réponses aux requêtes, cœur même du SIG,
5. Affichage: restitution graphique.

En d’autres termes, un SIG est un environnement informatisé d’analyse d’une information


spatiale numérisée.
3- Structure d’un SIG

La structure d’un SIG est résumée autour des fonctionnalités d’un objet à représenter :
l’acquisition des données géographiques d’origines diverses, la gestion pour le stockage et la
recherche des données, l’analyse spatiale pour le traitement et l’exploitation et enfin la
présentation des résultats sous forme cartographique.

Afin de faciliter ces tâches d’analyse et affichage des données, l’outil SIG nous permet de :
 Disposer les objets dans un système de référence géographique, de les convertir d’un
système à un autre ;
 Rapprocher entre elles deux cartes (deux plans) de sources différentes, de faciliter leur
superposition ;
 Corriger certains contours de la moins fiable en reprenant les coordonnées
correspondantes de la plus fiable ;

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 Extraire tous les objets géographiques situés à une distance donnée, d’un carrefour,
d’une route ou des rives d’un lac ;
 Extraire tous les objets situés dans un périmètre donné ;
 Fusionner tous les objets ayant une caractéristique commune, par exemple les
parcelles adjacentes ayant la même densité de surface bâtie ;
 Déterminer, sur un réseau, l’itinéraire le plus court pour aller d’un point à un autre.

4- Entrée des données au SIG

L’étape d’entrée des données est plus importante et formée la clé des autres étapes qui
suivent, pour cela un certain nombre de questions se posent : Comment l’information
contenue dans une carte peut elle être stockée dans un ordinateur? Quelles sont les données
traitées par les SIG ? La section suivante apporte les réponses aux différentes questions
posées et met le point sur les modes d’acquisition de données dans un SIG.
D’abord nous commençons par l’acquisition des données qui sont dans la pratique, des
données géographiques proviennent de sources différentes, ont des modes d’acquisition
différents, sont sus des médias différents, on dit qu’elles sont multisources. Certaines données
sont directement mesurées sur le terrain (levés topographiques) ou captées à distance (système
de positionnement Global (GPS), photos aériennes, images satellitaires), ou saisies à partir de
cartes ou de plans existants, ou récoltées par des organismes de production de données et
ensuite importées. Il s’agira d’intégrer ces données hétérogènes, car de qualité, de fiabilité, de
précision et d’extensions spatiales bien différentes. Nous présentons dans ce qui suit les
principales méthodes d’acquisition de données.
Après l’acquisition de ces données, l’étape suivante est l’entrée ou la numérisation de ces
données, soit par :
- La numérisation (digitalisation ou vectorisation) permet de récupérer la géométrie des
objets disposés sur un plan ou une carte préexistante ;

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- La photo aérienne est utilisée de façon systématique pour constituer les cartes à
moyenne échelle ;

- La télédétection est un moyen très commode de créer les données à introduire dans les
SIG.

- Importer des données, c’est une façon de réduire les coûts de saisie et de récupérer des
données existantes et de les convertir au format SIG.

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5- Manipulation et Analyse des données au SIG

Après l’étape de saisir des données, on passe à l’étape d’analyse et traitement pour qu’elles
soient prêt à utiliser. Généralement pour qu’un objet spatial soit bien décrit et prêt à être
utilisé par un SIG, trois informations doivent être fournies:
 sa position géographique dans l’espace
 sa relation spatiale avec les autres objets spatiaux : topologie
 son attribut, c’est à dire ce qu’est l’objet avec un caractère d’identification (code)
Les systèmes d’information géographique permettent de traiter les données spatiales et
associées.

Pour les données spatiales sont caractérisées par :


 La localisation : des coordonnées par rapport à une échelle graphique de référence.
 La forme: point, ligne, surface.
 La taille: longueur, périmètre, surface
Ainsi les données associées des entités géographiques permettent de compléter la
représentation géométrique de l’entité spatiale. Chaque élément de l’espace reçoit un code
d’identification (ID) qui peut être numérique ou littéral. Ce code constitue en quelque sorte
une étiquette caractérisant le point, la ligne ou le polygone. Nous parlons donc de :
Données de classification: Ces données permettent de ranger le point isolé, la ligne ouverte
ou la ligne fermée, dans une catégorie: limite administrative, contour de parcelle, bordure de
trottoir, arbre d’alignement, conduite de réseau d’eau...
Données d’identification: Ces données permettent d’individualiser chaque objet figurant sur
le plan: nom propre de l’objet, par exemple nom de la commune ou numéro permettant de
l’identifier: numéro de parcelle, numéro de vanne...

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Données attributaires: Ces données viennent apporter une information supplémentaire,
propre à chaque objet identifié: le propriétaire de la parcelle, le diamètre de la conduite
d’eau...

6- Modes de données dans les SIG


La reprise de documents cartographiques existants sur support papier en vue de les introduire
dans un SIG, pouvait recourir à des techniques différentes: la digitalisation et le balayage
électronique par exemple. On parle ici de deux modes de données : cartographiques
numériques de type vecteurs et des données de type rasters.

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6-1. Mode vecteur :
Ce mode répond au souci de représenter un objet de manière aussi exacte que possible. Pour
transformer un objet réel en une donnée à référence spatiale, on décompose le territoire en
couches thématiques (relief, routes, bâtiments…) structurées dans des bases de données
numériques.
Les données spatiales sont généralement intégrées dans un SIG sous forme de couches. Une
couche informatique est un plan sur le quelle est représenté un ensemble d’entités
géographiques indiquant un thème donné.
Chaque couche représente un sous ensemble thématique. C’est un espace à cartographier où
on regroupe les éléments géographiques du même thème.
Exemple, tous les éléments indiquant la topographie (courbes de niveau, points cotés,…) sont
représentés sur une seule couche. Les éléments indiquant l’hydrographie (cours d’eaux
temporaires, ou pérennes, les lacs…), sont représentés sur une autre couche…

Les données descriptives (qualitatives ou quantitatives) en relation avec les différentes entités
géographiques sont organisées selon un mode relationnel. Ce mode consiste à placer les
données dans des tableaux où les différentes colonnes constituent un ensemble d’attributs,
sont donc la base de données.
C’est une variable qui renseigne sur une caractéristique d’une entité. L’attribut correspond au
champ. Dans une table de géologie, les attributs des différents affleurements peuvent être la
lithologie, l’étage, les fossiles… (La lithologie est l’attribut qui se compose des marnes,
calcaire, grès, schiste, …)

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Pour qu’ils soient enregistrés dans le fichier informatique de la base de données, les attributs
doivent être exprimés d’après des types préétablis selon qu’il s’agit de données exclusivement
numériques ou numériques et alphabétiques:
Les nombres sont exprimés selon plusieurs catégories (entiers, réels avec des décimales…)
avec des longueurs variables. Les caractères alphanumériques représentent des chiffres et des
lettres. Les types préétablis des données doivent être préparés lors de la structuration de la
base de données.
La fonction ou le langage SQL de son appellation anglaise "structured Query Language"
c'est-à-dire langage structuré de requête est un langage qui est développé pour gérer et
interroger les bases de données. Ce langage permet à l’utilisateur de modifier, sélectionner ou
créer des données.
Les avantages du mode vecteur sont:
- Une meilleure adaptation à la description des entités ponctuelles et linéaires ;
- Une facilité d’extraction de détails ;
- Une simplicité dans la transformation de coordonnées ;
Les inconvénients du mode vecteur sont:
- Les croisements de couches d’information sont délicats et nécessitent une topologie
parfaite ;
- Difficulté de représentation des phénomènes continus ;

6-2. Mode raster


Le mode raster est également appelé modèle matriciel. Contrairement au mode vecteur qui ne
décrit que les contours, le mode raster décrit la totalité de la surface cartographique point par
point. Il est utilisé principalement dans les systèmes à balayage (scanners, capteurs en
télédétection ...)
Dans ce modèle l’élément ponctuel est représenté par un carré, l’élément linéaire par une série
de carrés qui se succèdent, l’élément surfacique par un ensemble de carrés voisins dans deux
directions de l’espace.

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Raster = Matrice de pixels correspondant chacun à une valeur.
La résolution : La précision de l’information géographique dans ce modèle est liée au degré
de résolution (taille des pixels et nombre de pixels dans une surface donnée). Selon l’échelle,
le pixel peut avoir une taille de quelques m2 à plusieurs hectares. Chaque pixel contient une
seule valeur, ce qui entraîne souvent une perte de précision pour des résolutions faibles
puisque la limite entre deux classes de sols peut se situer au milieu d’un pixel.
Nous pouvons aussi définir la résolution d’une image par le nombre de pixel par pouce
(1pouce = 2.54cm) s’exprime par PPP (point par pouce) et dépend aussi de la taille de pixel.
 La résolution définit la netteté et la qualité d'une image. Plus la résolution est grande (c'est-
à-dire plus il y a de pixels dans une longueur de 1 pouce), plus votre image est précise dans
les détails. On parle donc de la taille de l’image en pixel.
Une image dont la définition est 1500x1000 correspond à une image de 1500 pixels en largeur
et 1000 pixels en hauteur.
NB : il faut prendre en considération que plus on augmente le nombre de pixels de l’image
plus sa taille augmente, à titre de comparaison, une image en 2500x1500 est vingt fois plus
lourde que la même image en 600x450. Pensez-y si vous souhaitez l’envoyer par courriel !
Les avantages du mode raster sont:
- Meilleure adaptation à la représentation des détails surfaciques ;
- Acquisition des données à partir d’un scanner à balayage ;
- Meilleure adaptation à certains types de traitements numériques: filtres,
classifications ;
Les inconvénients du mode raster sont:
- Mauvaise adaptation à la représentation des détails linéaires ;
- Obligation de parcourir toute la surface pour extraire un détail ;
- Impossibilité de réaliser certaines opérations topologiques, la recherche du plus court
chemin dans un réseau par exemple ;
7- Sortie des données au SIG

Après l’analyse et le traitement des données au SIG on arrive à l’étape d’affichage de ces
données. En effet, les approches ont mis en évidence le fait qu’un système d’information
géographique est un outil de gestion et d’aide à la décision. C’est un outil de gestion pour le
technicien qui doit au quotidien assurer le fonctionnement d’une activité.

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Le SIG doit aussi être un outil d’aide à la décision pour le décideur (directeur, administrateur)
qui doit bénéficier de sa puissance et disposer des cartes de synthèses pour prendre les
meilleures décisions.
Selon nos objectifs nous pouvons réaliser à l’aide de l’outil SIG :
- Des plans aident à la gestion foncière et cadastrale
- Des plans urbains, de transport, de réseaux, …
- Des plans d’études d’impact
- Des plans d’études d’ingénierie routière
- Des plans aident à la gestion des ressources naturelles
Par la suite nous allons développer ce volet notamment dans les séances de TP.

8- Projections et systèmes de coordonnées


Le but d’étudier les systèmes de coordonnées est d’associer à tout point de la surface terrestre
un point unique sur une carte (représentation plane). Alors comment nous pouvons le faire
sachant que la forme de la terre est difficile à représenter ? Et quelle est donc la forme réelle
de la terre ?

8.1- la forme de la terre


D’une manière générale nous pouvons soupçonner que la forme de la terre est sphérique ou
ellipsoïdale afin de trouver des formes géométriques faciles à représenter et décrire
mathématiquement. Par contre la forme la plus proche de la terre est sous forme d’un géoïde.
Le géoïde est une des représentations de la terre qui se rapproche le plus de la réalité. C’est
une surface équipotentielle du champ de pesanteur terrestre proche du niveau moyen des
mers. C’est la forme qu’aurait la terre si elle était recouverte par les océans. C’est la surface
de référence pour les mesures précises d'altitude qui est l'éloignement d'un point par rapport
au géoïde.

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Par la suite les représentations et les calculs vont considérer la forme de l’ellipsoïde.
L’ellipsoïde est une sphère aplatie aux pôles définit par son centre son demi grand axe a et son
demi petit axe b.
Où a et b permettent de calculer son coefficient d'aplatissement f= (a-b)/a

De nombreux ellipsoïdes ont été définis pour approcher au mieux la surface de la Terre.
Certains ellipsoïdes sont à référence locale : en fonction de la zone sur laquelle on travaille,
on choisit un système de coordonnées géodésique qui minimalise l’écart avec le géoïde
(Clarke 1880 pour l’Afrique et la France). D’autres ellipsoïdes sont à référence globale (ou
spatiale) : on peut les utiliser sur l’ensemble du globe (WGS84).

8.2- Coordonnées géographique et datum


Les coordonnées géographiques ou système de coordonnées géographique (SCG) utilise une
surface sphérique en trois dimensions pour définir des emplacements sur la terre. Un SCG est
souvent confondu avec un datum, lequel n’est en fait qu’une partie d’un SCG. « Un SCG
comprend une unité angulaire de mesure, un méridien principal et un datum (basé sur un
ellipsoïde) ». Un point est référencé d’après ses valeurs de longitude et de latitude. La
longitude et la latitude représentent des angles mesurés à partir du centre de la terre vers un
point de la surface terrestre. Les angles sont souvent mesurés en degrés.

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Dans le système sphérique, les " lignes horizontales " ou lignes Est-Ouest, sont des lignes de
latitude égale ou des parallèles. Les " lignes verticales " ou lignes Nord-Sud sont des
lignes de longitude égale ou des méridiens. Ces lignes ceinturent le globe et constituent
un réseau quadrillé appelé un graticule.

Méridien
Equateur principal

Parallèles (latitude) Méridiens (longitude) Graticule

Traditionnellement, les valeurs de latitude et de longitude sont mesurées en degrés


décimaux ou en degrés, minutes et secondes (DMS). Les valeurs de latitude sont
mesurées par rapport à l’équateur et sont comprises entre -90° au pôle Sud et +90° au
pôle Nord. Les valeurs de longitude sont mesurées par rapport au méridien principal
(entre 180° et -180°).

Définition d’un datum : on considère qu’un ellipsoïde représente approximativement la


forme de la terre. En effet, le datum définit la position de l’ellipsoïde par rapport au
centre de la terre. Un datum fournit un cadre de référence permettant de mesurer des
emplacements sur la surface de la terre. Il définit l’origine et l’orientation des lignes de
latitude et de longitude.

Le datum le plus récemment développé et le plus couramment utilisé est le WGS 1984. Il
sert de cadrer aux mesures des emplacements au niveau international.

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Un datum local aligne son ellipsoïde de façon à l’adapter précisément à la surface de la
terre dans une zone particulière. Un point sur la surface de l’ellipsoïde est mis en
correspondance avec une position particulière sur la surface de la terre. Ce point est
également désigné sous le nom de point d’origine du datum.

Les coordonnées du point d’origine sont fixes et tous les autres points sont calculés
d’après ce point d’origine. L’origine du système de coordonnées d’un datum local ne se
trouve pas au centre de la terre. Le centre de l’ellipsoïde d’un datum local est décalé par
rapport au centre de la terre.

8.3- Représentation plane de la terre


Toute représentation sur une surface bidimensionnelle de la Terre, s'obtient par une
projection, opération cartographique permettant de représenter l'ellipsoïde terrestre sur une
surface plane, dite plan de projection, suivant certaines règles géométriques. Or, de cette
projection dépend de l'ensemble de la carte. Le fait de projeter une chose courbée sur un plan,
entraîne des déformations. Aucune représentation en plan n'est donc conforme à la réalité.

Ainsi, il existe 2 types de déformations (Altérations):


 celle des longueurs, qui entraîne une variation de l'échelle de la carte d'un point à un
autre ;
 celle des angles, le passage de la sphère au plan entraînant une déformation des angles,
des formes, des surfaces et des directions.
Pour réduire ces altérations, on distingue deux types de projections :
- les projections conformes qui permettent la conservation des rapports d’angles sur la
carte par rapport à la Terre ;
- et les projections équivalentes qui assurent la conservation des rapports de surfaces.

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8.4- Modèles de projection
Il existe trois grands modèles de projection :
- les projections coniques
- les projections cylindriques
- les projections azimutales

8.4.1- les projections coniques


La surface de projection est un cône tangent. La projection conique la plus simple est tangente
au globe le long d’une ligne de latitude. Cette ligne est appelée le parallèle standard. Les
méridiens sont projetés sur la surface conique et se rejoignent au sommet, ou point, du cône.

Les lignes parallèles de latitude sont projetées sur le cône en anneaux. Le cône est ensuite
découpé le long d’un méridien pour obtenir la projection conique finale, qui a des lignes
droites convergentes pour les méridiens et des arcs concentriques pour les parallèles. Le
méridien se trouvant à l’opposé de la ligne de découpe devient le méridien central.

Ces projections sont appelées aussi projections sécantes et sont définies par deux parallèles
standard. Il est également possible de définir une projection sécante par un parallèle standard
et un facteur d’échelle.

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8.4.2- les projections cylindriques
Tout comme les projections coniques, les projections cylindriques peuvent également avoir
des cas tangents ou sécants. La projection de Mercator est l’une des projections cylindriques
les plus courantes et l’équateur constitue généralement sa ligne de tangence. Les méridiens
sont projetés de façon géométrique sur la surface cylindrique et les parallèles sont projetés de
façon mathématique. Cela produit des angles de carroyage de 90 degrés.

Le cylindre est découpé le long d’un méridien pour obtenir la projection cylindrique. Les
méridiens sont également espacés, alors que l’espacement entre les lignes parallèles de
latitude augmente vers les pôles. Dans toutes les projections cylindriques, les lignes de
tangence ne sont pas déformées et sont donc des lignes d’équidistance. D’autres propriétés
géographiques varient selon la projection spécifique.

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8.4.3- Les projections azimutales
Les projections azimutales ou planaires projettent les données cartographiques sur une surface
plane touchant le globe. Ce type de projection est généralement tangent au globe en un point.
Le point de contact peut être le pôle Nord, le pôle Sud, un point sur l’équateur ou tout autre
point intermédiaire. Ce point définit l’aspect et le point central de la projection. Le point
central est défini par une longitude centrale et une latitude centrale. Un aspect peut être
polaire, équatorial ou oblique.

8.5- Coordonnées et projections utilisées au Maroc

8.5.1- Historique :
La première infrastructure géodésique marocaine a été mise en place par la France durant la
période du protectorat .Elle est passée par les étapes suivantes :
- Entre 1907 et 1924, il y a eu la mise en place d’une géodésie expédiée dans l’oriental et la
région de Casablanca qui servait comme base pour une cartographie de reconnaissance.
- A partir de 1924, La géodésie s’est caractérisée par l’extension du réseau de triangulation de
1er ordre et sa densification.
- La diversité des systèmes de coordonnées. Après l’indépendance et plus particulièrement en
1975,
- Compensation du réseau de 1er ordre en un seul bloc ce qui a révélé une discordance de
l’ordre du mètre par rapport aux premières déterminations. En 1983-84, il y a eu
détermination de 28 stations Doppler en collaboration avec la DMA (Defense Mapping
Agency des USA).
- L’année 1995 s’est marquée par la détermination de 12 stations GPS absolues uniformément
reparties sur le territoire en collaboration avec la DMA ( Defense Mapping Agency des USA).
- En gravimétrie, des campagnes ont été réalisée en 1987 (4000 points levés) suivies par la
détermination de trois stations absolues en 1993 en collaboration avec la DMA (El Fettah
2003).

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8.5.2- Les Systèmes de projection en vigueur au Maroc :
 Projection conique conforme de Lambert en quatre zones
 Projection UTM dans le sud pour des fins cartographiques
Ces systèmes de projection basés sur le datum Géodésique suivant :
- Ellipsoïde de référence: Clarke 1880 dont les paramètres sont les suivants
 Demi grand axe a=6378249,145 m
 Demi petit axe b= 6356514,869m
 Aplatissement f=1/293,465 où f= (a-b)/a
- Point fondamental : Merchich (près de Casablanca) ayant pour coordonnées :
 ϕ= 33° 26’ 59.672 Nord (37gr 1665’’654)
 λ = 7° 33’ 27.295 Ouest (8gr 3973’’ 133)
 h = 243,42m.

8.5.3- La projection conique conforme de Lambert :


Paramètres de la projection Lambert Maroc Zone 1 :

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Latitude origine : 33° 18'0".00 Nord

Longitude origine : 5° 24'0".00 Ouest

1er standard parallèle : 31°43'30".00 Nord

2ème standard parallèle : 34°51'57".60 Nord

Constante X : 500000.00 m

Constante Y : 300000.00 m

Facteur d’échelle à l’origine : 0.999625769

Paramètres de la projection Lambert Maroc Zone 2 :

Latitude origine : 29°42'0".00 Nord

Longitude origine : 5°24'0".00 Ouest

1er standard parallèle : 28°05'52".80 Nord

2ème standard parallèle : 31°16'30".00 Nord

Constante X : 500000.00 m

Constante Y : 300000.00 m

Facteur d’échelle à l’origine : 0.999615569

Paramètres de la projection Lambert Maroc Zone 3 :

Latitude origine : 26°06'0".00 Nord

Longitude origine : 5°24'0".00 Ouest

1er standard parallèle : 24°29'52".80 Nord

2ème standard parallèle : 27°41'02".40 Nord

Constante X : 1200000.00 m

Constante Y : 400000.00 m

Facteur d’échelle à l’origine : 0.999616304

Paramètres de la projection Lambert Maroc Zone 4 :

Latitude origine : 22°30'0".00 Nord

Longitude origine : 5°24'0".00 Ouest

1er standard parallèle : 20°53'52".80 Nord

2ème standard parallèle : 24°05'02".40 Nord

Constante X : 1500000.00 m
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Constante Y : 400000.00 m

Facteur d’échelle à l’origine : 0.999616437

Le tableau suivant résume les paramètres des quatre zones du Maroc :

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TP
TP1 : découvrir Arcgis, importation des données (cartes, plans, données alphanumériques),

géo-référencement et digitalisation ;

TP2 : affichage des données, mise en page et exportation des cartes ;

TP3 : analyse des données ;

TP4 : TIN et MNT ;

TP5 : exportation d’un bassin versant ;

TP6 : outils de conversion (kml, kmz, CAD, …) ;

TP7 et TP8 : mini projet et examen.

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