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Systèmes d’information géographique

et gestion durable de l’eau

Geographic information systems and sus-


tainable water management

1 SIG et gestion durable de l’eau


Cet ouvrage, réalisé dans la perspective du IIIème Forum Mondial sur l’Eau (Kyoto, 16-23 mars 2003) est le résultat d’un partenariat

entre l’Institut des Sciences et Techniques de l’Equipement et de l’Environnement pour le Développement (ISTED), du Conseil National

de l’Information Géographique (CNIG) et de la Direction de la Recherche et des Affaires Scientifiques et Techniques du ministère

de l’Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer (DRAST/METLTM).

Sa réalisation a été menée à bien par un comité de pilotage réunissant, Gilles ANTIER, directeur des Affaires internationales de

l’IAURIF, Josette LE-FOLL-PICOU, chargée de mission à la Direction des Affaires économiques et internationales (DAEI) du ministère

de l’Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer, et, Patrice GEIGER, chargé de mission au Conseil national

de l’information géographique (CNIG), sous la direction de Veronica RENGIFO, chargée de mission au pôle «Ville» de l’ISTED.

This publication, prepared for the forthcoming IIIrd World Water Forum (Kyoto, 16-23 March 2003) is the result of a partnership
between the Institut des Sciences et Techniques de l’Equipement et de l’Environnement pour le Développement (ISTED), the Conseil

National de l’Information Géographique (CNIG – National Council for Geographic Information) and the Directorate of Research,

Science and Engineering of the Ministry of Public Works, Transport, Housing, Tourism and the Sea (DRAST/METLTM).

It has been drawn up by a Steering Committee consisting of the following members: Gilles ANTIER, Director of International Action,

IAURIF, Josette LE-FOLL-PICOU, Task Officer, Department of Economic and International Affairs, Ministry of Public Works, Transport,

Housing, Tourism and the Sea, and Patrice GEIGER, Task Officer, National Council for Geographic Information, under the direction

of Veronica RENGIFO, Task Officer, «Cities Department», ISTED.

SIG et gestion durable de l’eau 2


Editorial

L
'eau est au centre des débats pour son rôle essentiel dans la satisfaction des besoins
vitaux humains élémentaires comme la santé ou l’alimentation. Pour faire avancer le
développement et faire disparaître la pauvreté, les Nations unies ont fixé, parmi les
objectifs du millénaire à atteindre d’ici 2015, celui d’assurer la durabilité des ressources
écologiques. L’annonce faite au Sommet du Développement Durable de Johannesburg
(26 août - 4 septembre 2002) de réduire de moitié la part de la population qui n’a pas
accès à l’eau potable et à l’assainissement montre bien le défi auquel sont confrontés les
gouvernements. En effet, encore un habitant sur cinq n’a pas accès à l’eau potable et presque
un habitant sur deux ne dispose pas de moyens d’assainissement convenables1. Ce sont
néanmoins deux composantes incontournables dans l’accès aux services essentiels.

La gestion des ressources en eau est une responsabilité qui doit être partagée par tous. La
création d’un environnement propice qui permette une approche holistique et intégrée des
ressources, la fourniture de services adéquats pour améliorer les conditions de vie des êtres
humains, la disponibilité d’eau douce, la protection des écosystèmes ou encore la gestion
des risques liés à l’eau comme les inondations ou la pollution, sont autant d’éléments qui
nous concernent et de défis à relever au 21ème siècle2.

Le troisième Forum Mondial sur l’Eau qui se tiendra à Kyoto du 16 au 23 mars 2003, est
l’occasion de prendre part à un dialogue mondial sur les solutions à adopter pour une gestion
plus durable de la ressource en eau. Celle-ci repose autant sur des considérations politiques,
financières et institutionnelles que techniques. L’information géographique est au cœur des
évolutions technologiques qui peuvent apporter une réponse aux besoins en matière de
données dans le domaine de l’eau. C’est pourquoi, l’ISTED et le CNIG3, avec le concours
de la Direction de la Recherche et des Affaires Scientifiques et Techniques du ministère
de l’Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer, ont décidé de
consacrer ce volume à la place que peuvent avoir les systèmes d’information géographique
pour l’amélioration des conditions de la gestion de l’eau.

3 SIG et gestion durable de l’eau


L’élaboration de systèmes d’information implique une collaboration de partenaires divers
du secteur public (collectivités locales, services décentralisés de l’Etat…) et privé (bureaux
d’études, entreprises…) nécessaire à la gestion intégrée des bassins. Les applications sont
autant d’outils pour la mise en œuvre de politiques de protection, de suivi et de prospective.
L’expérience française dans ces domaines est variée et nous avons choisi de présenter ici un
recueil qui montre des réalisations concrètes qui peuvent être une contribution à la réflexion
sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication au service
de l’environnement et du développement durable.

Jean-Pierre DUFAY
Président du pôle «Ville»,
ISTED

SIG et gestion durable de l’eau 4


Editorial

T
he key role played by water in meeting vital elementary human needs, such as health
or food, has placed it at the centre of debate. To advance development and eradicate
poverty, the United Nations have set millennium goals to be achieved by 2015, which
include the sustainability of ecological resources. The announcement made at the Sustainable
Development Summit in Johannesburg (26 August – 4 September 2002), which aims to halve
the proportion of the population without access to drinking water and sanitation, clearly
demonstrates the challenge facing governments. One in five people lacks access to drinking
water and nearly one in two does not have proper sanitation facilities.1 Yet they are two key
components of access to essential services.

The management of water resources is a responsibility that must be shared by all. The creation
of a favourable environment that will enable a holistic, integrated approach to resources,
the provision of adequate services to improve mankind’s living conditions, the availability of
fresh water, the protection of ecosystems or the management of water-related hazards such
as floods or pollution, are all matters of concern to us and challenges to be tackled in the
21st century2.

The third World Water Forum to be held from 16 to 23 March 2003 in Kyoto is the opportunity
to take part in a global dialogue on solutions to be adopted for more sustainable management
of water resources. The considerations underlying this management are as much political,
financial and institutional as technical. Geographic information is high on the agenda of
technological developments able to respond to needs for data on water. It was for this reason
that ISTED and CNIG3, with the help of the Directorate of Research, Science and Engineering
of the Ministry of Public Works, decided to devote this volume to the role that geographic
information systems can play in improving conditions of water management.

5 SIG et gestion durable de l’eau


The development of information systems involves the collaboration of partners from the public
sector (such as local authorities or decentralized State departments) and the private sector
(consultants, contractor companies, etc.) which is necessary for the integrated management
of basins. The applications are all tools for the implementation of protection, monitoring and
long-range planning policies. French experience in these fields is diverse and we have chosen
to present here a collection of practical achievements that can provide input for work and
discussion on the use of new information and communication technologies dedicated to the
environment and sustainable development.

Jean-Pierre DUFAY
President of the «Cities Department»,
ISTED

1 The Human Development Report of the United Nations Development Programme (UNDP) announces figures for 2000 of

1.1 billion people without access to drinking water and 2.4 billion without any form of sanitary facilities.

SIG et gestion durable de l’eau 6


Introduction
SIG : de l’information géographique au développement durable

Aborder l’eau dans une perspective à long terme implique une approche complexe prenant
en compte différentes dimensions. Une dimension socio-économique pour optimiser la gestion
de l’eau dans tous les secteurs d’activité économique ; sociale pour permettre un accès
égal pour tous à la ressource ; environnementale car la politique de l’eau doit être intégrée
dans une perspective plus large comme celle de l’aménagement du territoire, de la gestion
des risques ou des mesures de protection des écosystèmes ; enfin, politique en impliquant
l’ensemble des partenaires, bénéficiaires et usagers dans la décision. Cette vision holistique
est indispensable pour agir en faveur de la préservation et de la prise en compte la mieux
adaptée de ce milieu.

L’eau s’inscrit dans un système complexe dont la bonne gestion dépend des moyens de
connaissance et d’accès à l’information. L’utilisation des technologies de l’information et de la
communication offre un vaste panorama de possibilités pour établir de nouvelles approches
pour la collecte et l’utilisation des données sur l’eau, tout en révolutionnant l’efficacité de
l’information et le rapport coût-efficacité des programmes de données. A cet égard, les
systèmes d’information géographique (SIG), qui allient la cartographie et la gestion de
base de données, offrent des représentations optimisées et individualisées de ce milieu où
les acteurs sont nombreux.

Les systèmes d’information géographique permettent de relever le défi de la connaissance


de la ressource tant du point de vue quantitatif que qualitatif. Par exemple, l’accès à des
informations sur l’hydrographie et le milieu aquatique d’un cours d’eau superposées à des
informations comme les réseaux de communication existants facilite l’étude du milieu naturel
et de sa réponse face à l’activité humaine. Les organismes de gestion de bassin peuvent
aussi disposer d’éléments pour définir des solutions techniques, planifier et programmer
à moyen et long terme, informer et sensibiliser. Les SIG, qui concernent autant les eaux
superficielles que souterraines, participent, de cette façon, à la protection et à la restauration
de la ressource en eau, à la gestion de sa qualité en surveillant l’état de son exploitation ou

7 SIG et gestion durable de l’eau


en optimisant les réserves en eau potable en milieu urbain dans un souci de transparence
et d’accessibilité.

Les systèmes d’information géographique et les outils de modélisation cherchent à représenter


au mieux une réalité, soit en reconstituant les relations spatiales, soit en traduisant des évolutions
temporelles entre les objets. L’intégration de la vision cartographique permet en outre, d’avoir,
pour un problème donné, des points de repère qui rendent l’outil vivant et convivial pour en
faire un moyen d’information pour tous et également un élément incontournable pour l’aide
à la décision dans ces cas aussi diversifiés que la gestion d’un parc marin au Honduras ou
les aménagements hydro-agricoles au Sénégal.

Ainsi, en intégrant des informations cartographiques et des données sur le milieu naturel,
humain, économique, industriel… les systèmes d’information géographique apportent des
réponses aux enjeux locaux de la gestion et de la planification du territoire, tout en prenant
en compte les risques environnementaux. L’information géographique et la production,
consultation ou exploitation de données cartographiques sont primordiales pour les
différents acteurs qui interviennent sur la problématique des risques environnementaux.
Ces données sont utiles dans les différentes phases de la gestion du risque pour permettre
d’établir des plans de prévention des risques, délimiter des zones réglementaires, définir des
plans d’intervention, protéger et réduire les impacts, mobiliser des équipes d’intervention,
procéder à des évaluations économiques, appréhender la vulnérabilité. Plus généralement,
elles contribuent à améliorer des politiques de prévention et de gestion de crise. Par exemple,
ces données sont importantes pour projeter des scénarios d’urbanisation et d’aménagement
sur l’hydrographie d’un bassin versant.

L’association d’informations géographiques, techniques et économiques est ainsi rendue


possible et permet de mettre en regard les informations nécessaires à la gestion des réseaux
d’adduction d’eau, de faciliter les interventions de maintenance ou encore de prévoir les
extensions nécessaires du réseau face à la croissance démographique et urbaine. Il est dès
lors possible d’optimiser le service de distribution en vue de permettre un rendement élevé
d’une ressource limitée et coûteuse à produire et à distribuer. L’utilisation des SIG rend plus
aisée une gestion qui combine à la fois les aspects de maintenance, de renouvellement du
réseau, d’amélioration de la gestion commerciale et d’optimisation des plans d’investissement
de renouvellement ou de réhabilitation du réseau.

SIG et gestion durable de l’eau 8


Les SIG offrent donc la possibilité de disposer de données historiques et actualisées sur la
qualité de la ressource, sa disponibilité, sa gestion dans le cadre des réseaux d’adduction
d’eau ou de situations de risque, et de les optimiser en les alliant à la cartographie. Or, les
résultats de cet outil ne peuvent être fiables que si la qualité des données est vérifiée.

Les différentes études de cas présentées rendent compte de la diversité des utilisations
appliquées à la gestion de l’eau. Ainsi, est abordé l’apport que peuvent avoir les SIG pour
la gestion des ressources en eau en France comme à l’étranger (Russie, Uruguay, Honduras).
La question de grande actualité du risque et des moyens de prévenir les impacts négatifs
des catastrophes naturelles par des moyens d’alerte et d’anticipation en vue de protéger
les populations, a aussi toute sa place dans la discussion. Enfin, la question de l’accès à
l’eau potable pour tous est abordée à travers le regard porté aux réseaux pour veiller à la
qualité de sa distribution. Tous ces éléments montrent que les SIG sont des outils performants
qui offrent de nouvelles et riches perspectives pour tous les processus de gestion et pour la
conduite de la politique de l’eau.

François PERDRIZET Michel BARBIER


Directeur, Président,
Direction de la Recherche Conseil National de
et des Affaires Scientifiques et Techniques l’Information Géographique
Ministère de l’Equipement, des Transports,
du Logement, du Tourisme et de la Mer

9 SIG et gestion durable de l’eau


Introduction

GIS: From geographic information to sustainable development

The mainstreaming of water into a long-term perspective requires a complex approach that
takes different dimensions into account. A socio-economic dimension to optimize water
management in all sectors of economic activity; a social dimension to provide equal access
for all to the resource; an environmental dimension because a water policy must be integrated
into a more broad-based perspective such as that of land use planning, hazard management
or ecosystem protection measures; and lastly a political dimension involving all partners,
beneficiaries and users in decision-making. Such a holistic vision is essential in order to take
action conducive to the preservation and the most appropriate handling of this medium.

Water forms part of a complex system for which means of knowledge and information access
are a vital part of good management. The use of information and communication technologies
offers a vast range of possibilities for establishing new approaches to the collection and use
of water data while revolutionizing information efficiency and the cost-benefit ratio of data
programmes. In this respect, geographic information systems (GIS) which combine mapping
and database management, offer optimized, individualized representations of this medium,
where there are many actors.

Geographic information systems enable the challenge of resource knowledge to be met both
from a quantitative and a qualitative point of view. For instance, access to information on
hydrography and the aquatic environment of a river, superimposed on information such as
existing communication systems, facilitates study of the natural environment and its response
to human activity. Basin management organizations can thus be provided with input for
defining technical solutions, planning and programming on a medium and long-term basis,
and for information and awareness-raising actions. As a result, GIS systems, which concern
both surface and subsurface water, participate in the protection and restoration of the water
resource, and in the management of water quality by monitoring the status of use and by
optimizing drinking water reserves in urban areas, in the interests of transparency and
accessibility.

SIG et gestion durable de l’eau 10


Geographic information systems and modelling tools aim to create the best possible
representation of reality either be reconstructing spatial relations or by determining time trends
between objects. Furthermore, the integration of the cartographic vision provides landmarks
for a given problem and creates a dynamic, user-friendly tool that is not only a means of
information for all but also an essential decision-aid component in cases as diverse as the
management of a marine park in Honduras or irrigation schemes in Senegal.

By integrating mapping information and data on the natural, human, economic and industrial
environment, geographic information systems provide a response to local management and
land use planning challenges while taking into account environmental hazards. Geographic
information and the generation, consultation or use of mapping data are essential to
practitioners dealing with environmental hazard problems. These data are useful for the
different phases of hazard management to draw up risk prevention plans, determine regulatory
areas, prepare response plans, protect against and reduce impacts, mobilize response
teams, make economic assessments, identify vulnerability and thereby make improvements
to policies and to crisis management. These data are important, for instance, for projecting
urbanization and planning scenarios onto the hydrography of a catchment basin.

It is thus possible to associate geographic, technical and economic information in order to


match up the information required for the management of water supply networks, facilitate
maintenance work, or make provision for the network extensions required to cope with
demographic and urban growth, by monitoring consumption to predict its patterns of change.
In this way, the water supply service can be optimized towards providing high output of
a limited resource that is costly to produce and distribute. The use of GIS thus facilitates
management able to combine the aspects of maintenance, network renewal, improvement
of commercial management and optimization of investment plans for network renewal or
rehabilitation.

The potential of GIS systems is used to provide historical and actual data on the quality
and availability of the resource and its management in water supply networks or in hazard
situations, and to optimize these data by linking them with mapping. However, the results of
this tool can only be reliable if the quality of the data is verified.

The case studies presented here reflect the diversity of uses applied to water management.
They address the contribution of GIS to the management of water resources both in France

11 SIG et gestion durable de l’eau


to protect populations is also of vital importance. Lastly, the question of access to drinking
water for all is addressed through network appraisals with a view to ensuring the quality of the
water supply. These are thus the elements which demonstrate that GIS systems are tools offering
rich new prospects for all water policy management and implementation processes.

François PERDRIZET Michel BARBIER


Director, President,
Directorate of Research, National Council
Science and Engineering for Geographic Information
of the Ministry of Public Works, Transport,
Housing, Tourism and the Sea

SIG et gestion durable de l’eau 12


Sommaire

LA CONNAISSANCE ET LA GESTION DE LA RESSOURCE 17

• BD Carthage, un référentiel spatial de l’eau en France 19


Etienne MARCHAND - OIEau

• SIGMA, une gestion géographique du bassin 21


Nathalie SIEFERT - Agence de l’eau Rhin-Meuse

• ADES, la banque d’accès aux données sur les eaux souterraines 25


Laurence CHERY – BRGM

• Approche cartographique des périmètres de protection des captages d’eau potable 29


Guy TATEZ - Agence de l’eau Artois Picardie

• Avantage d’un SIG pour la modélisation 31


François LAMY - Agence de l’eau Seine-Normandie

• Système d’information sur le bassin hydrographique de la rivière Oka, Okarbis 35


Denis CARRA - BCEOM

• La gestion des ressources en eau à Montevideo 39


Agnès CABAL - SOGREAH

• Un programme de gestion environnementale pour la création 41


du parc marin des îles de la Bahía
Luc DUCOURNAU - SAFEGE

LA GESTION DU RISQUE 45

• Types d’information et outils pour les systèmes d’information géographique 47


et la gestion des crues
Jean Michel ROQUES - SCOT SA

• S.I.G. et risques hydrologiques 49


Avancées et limites de l’usage des SIG pour l’étude des bassins versants et la
détermination du risque
Fabrice RODRIGUEZ – LCPC et Jean-Claude DEUTSCH – CEREVE

• CALYPSEAU, cartographie, modélisation et analyse des risques 53


Eric GILBERT - BCEOM

13 SIG et gestion durable de l’eau


• Observatoire du Val de Saône 55
Agnès CABAL, SOGREAH

• Atlas des zones inondables pour la prévention des crues : 57


le Plan Loire Grandeur Nature
Alain GAUTHERON, DIREN Centre

• Evaluation des risques de pollution accidentelle 61


La protection des ressources en eau potable dans le Lot et Garonne
Marguerite ZAFFIRO, Général Infographie

• SPOT, des satellites au service de l’environnement 63


Laurent FRESH, SPOT Image

LA GESTION DES RÉSEAUX 65

• L’eau potable à Alger 67


Ange CHAZE, BRL Ingénierie

• Les SIG pour l’aide à l’exploitation des services de distribution d’eau 69


Exemple de cartographie et mise à jour des plans des réseaux pour la connaissance
et la gestion au quotidien du réseau
Jean Lucien SELIGMANN, SEURECA

• Système d’information et de gestion numérique de l’environnement 73


Jean-Luc COMBRISSON, SIARCE

• Atlas des aménagements hydro-agricoles dans le département de Dagana, 75


Delta du Sénégal
Jacques PARNOT, BDPA

• Systèmes d’information et périmètres irrigués 79


Les exemple du Mali, et du Nigéria
Michel PASSOUANT, CIRAD

• La gestion du réseau d’eau potable et d’assainissement. 83


Le cas des eaux de Marseille
Frédéric ROUAS, Groupe Eaux de Marseille

• Le système de gestion des réseaux de la Lyonnaise des Eaux France 85


Philippe POUYET, APIC

• Sigles 88

• Tableaux des organismes 90

SIG et gestion durable de l’eau 14


Contents

KNOWLEDGE AND WATER RESSOURCE MANAGEMENT 17

• BDCARTHAGE, a spatial reference system for water in France 23


Etienne MARCHAND, OIEau

• SIGMA, geographic basin management 23


Nathalie SIEFERT, Rhin-Meuse Water Agency

• ADES, databank for access to groundwater data 28


Laurence CHERY, BRGM

• A cartographic approach to water catchment protection zones 33


Guy TATEZ, Picardie water Agency

• Advantages of a GIS for modelling 33


François LAMY, Seine Normandie Water Agency

• The OKA River Basin Information System OKARBIS 37


A pilot integration of GIS and water-related data for water management in Russia
Denis CARRA, BCEOM

• Water resource management in Montevideo 40


Agnès CABAL, SOGREAH

• An environmental management programme for creation 43


of the marine park of the Bahía Islands
Luc DUCOURNAU, Jacques GRELOT, Isabelle VALADE - SAFEGE

HAZARDS MANAGEMENT 45

• Types of information and tools for geographic information systems and flood management 51
Jean Michel ROQUES, SCOT SA

• GIS and hydrological hazards 51


Advances and limits in the use of GIS for studying catchment basins
and determining flood hazard
Fabrice RODRIGUEZ, LCPC, and Jean Claude Deutsch, CEREVE

• Calypseau, mapping, modelling and hazard analysis 54


Eric GILBERT, BCEOM

15 SIG et gestion durable de l’eau


• Val de Saône observatory 56
Agnès CABAL, SOGREAH

• Atlas of flood-risk areas for flood prevention: the Plan Loire Grandeur Nature 59
Alain GAUTHERON, Regional Department for the Environment

• Accidental pollution risk assessment 62


Protection of drinking water resources in Lot et Garonne
Marguerite ZAFFIRO, Générale d’Infographie

• Spot, satellites dedicated to the environment 64


Laurent FRESH - Spot Image

NETWORK MANAGEMENT 65

• Drinking water in Algiers 72


Ange CHAZE – BRL Ingénierie

• GIS for operation support of water distribution services 71


Examples of mapping and updating water network plans for knowledge
and daily management
Jean Lucien SELIGMAN, SEURECA

• Digital environmental information and management system 78


Integration of underground networks, the case of drainage
Jean-Luc COMBRISSON, General Manager of SIARCE

• Atlas of hydro-agricultural schemes in the Département of Dagana in the Senegal Delta 78


JACQUES PARNOT, BDPA

• Information systems and irrigation areas 82


The examples of Mali and Nigeria
Michel PASSOUANT, CIRAD

• Drinking and drainage water management: the case of Eaux de Marseille 84


Frédéric ROUAS, Eaux de Marseille

• The network management system of Lyonnaise des Eaux France 87


Philippe POUYET, APIC.

• GIS institutions 96

SIG et gestion durable de l’eau 16


LA CONNAISSANCE
ET LA GESTION DE LA RESSOURCE

KNOWLEDGE AND WATER RESSOURCE MANAGEMENT

AFIGEO

17 SIG et gestion durable de l’eau


IAURIF

SIG et gestion durable de l’eau 18


LA BDCARTHAGE, UN RÉFÉRENTIEL SPATIAL
DE L’EAU EN FRANCE
Etienne MARCHAND, Office Internationale de l’Eau, e.marchand@oieau.fr

L a BDCARTHAGE, référentiel des eaux


superficielles en France, est un
outil d’échange de données pour la
gestion quantitative et qualitative de
la ressource en eau en France.
OIEau

Les origines du référentiel Durable et les agences de l’Eau, pour La BDCARTHAGE s’appuie donc
la réalisation de la BDCARTHAGE, la sur des données cartographiques de
Avec 525000 kms de cours d’eau de BD CARTO est une base de données la BD CARTO® et complète cette
plus de 1 km qui irriguent les 550000 de l’Institut Géographique National dernière par des informations de codi-
kms du territoire métropolitain, soit (IGN). Elle est une description sous fication hydrographique. En effet, les
une densité moyenne de 1 km de forme numérique du territoire national cours d’eau de la BD CARTO® sont
cours d’eau par kms, il est apparu conçue pour une échelle de base allant représentés comme une succession de
indispensable de disposer d’un outil du 1/50000e au 1/100000e. Sa précision tronçons linéaires avec les attributs
d’échange, aux échelons départe- décamétrique, et l’information com- qui les caractérisent (largeur, naviga-
mentaux, régionaux et nationaux, de plète et structurée qu’elle présente, lui bilité, nom des cours d’eau, code du
données pour la gestion quantitative et confèrent un rôle de référentiel national plan d’eau traversé, classe de visua-
qualitative de la ressource en eau. homogène, adapté aux besoins des uti- lisation,...) tout comme les plans d’eau
lisateurs d’information géographique et les zones humides sont représentés
Fruit de la volonté nationale1, la Base à l’échelle nationale, régionale ou par une juxtaposition de polygones
de Données sur la CARtographie départementale. fermés. Or, pour identifier un cours
THématique des AGences de l’eau
et du ministère de l’Environnement, OIEau
BDCARTHAGE, est un système de
repérage spatial des milieux aquatiques
superficiels pour la France métropol-
itaine. Elle est le résultat de l’apport de
différents partenaires, la BD CARTO
de l’IGN, la codification des zones et
cours d’eau par les agences de l’eau
et la consolidation du référentiel et
diffusion par l’Office International de
l’Eau (OIEau).

La BD CARTHAGE, un
référentiel hydrographique
Acquise, en partie2, par le ministère
de l’Ecologie et du Développement

19 SIG et gestion durable de l’eau


d’eau en tant qu’élément d’un réseau à l’échelle 1/50000e et organisées en • gestion de la police des eaux,
lié aux autres éléments du réseau, cette couches correspondant aux thèmes • suivi de la qualité des eaux,
représentation géographique s’avérait auxquels ces objets appartiennent. • suivi des usages et des rejets,
insuffisante. • études relatives au milieu aqua-
tique,
Utilisations du référentiel • suivi des SDAGE et des SAGE,
La codification hydrographique portail d’accès aux données …
de la BDCARTHAGE Les données de la BDCARTHAGE La BD CARTHAGE, en évolution
sont superposables avec d’autres permanente, vient de faire l’objet
La codification hydrographique de la données géoréférencées et permettent d’un nouvel accord entre le ministère
BDCARTHAGE s’appuie sur le dé- ainsi de bâtir des systèmes d’informa- de l’Ecologie et du Développement
coupage du territoire en environ 6000 tion géographique cohérents avec ceux Durable et l’Institut Géographique
zones hydrographiques. Ces dernières d’autres organismes qui utiliseraient le National. La nouvelle convention vise
sont assimilables à des bassins versants même référentiel. à assurer la convergence des deux réfé-
élémentaires. Ce sont les subdivisions La BDCARTHAGE® est également rentiels (BDCARTHAGE® et thèmes
les plus fines d’entités plus vastes qui cohérente avec les autres thèmes de hydrographiques de la BD CARTO®) en
les regroupent : les sous-secteurs, les
secteurs et enfin les régions hydrogra-

OIEau
phiques.

La codification porte aussi sur les cours


d’eau, subdivisés en tronçons, les plans
d’eau, les zones humides et la ligne
littorale, et permet de positionner les
événements sur ces éléments par une
coordonnée curviligne : le PK (Point
Kilométrique).
Le code hydrographique, identifiant
unique sur l’ensemble du territoire
français, comporte 8 caractères dont :
• les 4 premiers font référence à une
surface (la zone hydrographique),
• les 3 suivants identifient le cours
d’eau dans la zone hydrogra-
phique,
• le dernier identifie le milieu aqua-
tique codifié (cours d’eau naturel,
bras d’un cours d’eau, voie d’eau
artificielle, plan d’eau, zone hu-
mide, ligne littorale).

Les thèmes fournis en structuration


la BD CARTHO® (routes, voies fer- un référentiel hydrographique national
topologique (modèle points - arcs -
rées, occupation des sols …) et avec unique, conservant l’appellation BD
polygones) sont :
les autres thèmes nationaux (Corine Carthage. La mise à jour de la «troi-
• l’hydrographie
Land Cover, Référentiel Hydrogéo- sième version» de la BD CARTHAGE
• l’hydrographie linéaire,
logique). sera assurée conjointement par les
• l’hydrographie de texture,
agences de l’Eau (pour la collecte et le
• les zones hydrographiques (bassins
En tant que référentiel des eaux super- contrôle des évolutions) et l’IGN pour
versants),
ficielles en France métropolitaine, la leur intégration qualifiée. ■
• les objets hydrographiques isolés,
BDCARTHAGE est à la base de nom-
• l’hydrographie zonale,
breuses applications et utilisations :
• les laisses de bord de mer,
• périmètres de protection des plans
• les franchissements
d’eau,
• les unités administratives.
• plans d’épandage sur les terres
agricoles, 1. Voir circulaires interministérielles du 28 mai
Le thème Réseaux de communication et du 15 novembre 1968 mises à jour par la
• schémas directeurs à vocation pis- circulaire n˚91-50 du 12 février 1991
(routes et voies ferrées) est fourni en
cicole, 2. Sept thèmes de la BD CARTO ont été
format dessin.
• inventaire et localisation des ouvra- achetés par le Ministère, à savoir les unités
ges, administratives, le réseau routier, le réseau
Les données géométriques, point, li- ferré, l’occupation du sol, la toponymie, les
• zones inondables, équipements et les cours d’eau.
gnes ou polygones qui représentent les
• zones sensibles ou vulnérables,
objets du référentiel, sont numérisées
SIG et gestion durable de l’eau 20
SIGMA : UNE GESTION GÉOGRAPHIQUE DU
BASSIN
Nathalie SIEFERT, Agence de l’Eau Rhin-Meuse, siefert@eau-rhin-meuse.fr
Frédéric LAPUYADE, Agence de l’Eau Rhin-Meuse, lapuyade@eau-rhin-meuse.fr

A fin de valoriser l’information


géographique disponible et faciliter
son utilisation, l’agence de l’eau Rhin-
Meuse, a mis en place un système
fédérateur où tous les agents participent
à la mise à jour du patrimoine commun
d’informations. Le projet a été baptisé,
SIGMA, Système d’Information
Géographique Multithématique pour
l’agence.
IAURIF

L
a lutte contre la pollution très différentes qui sont à la fois liées Toutes ces stations sont géoréférencées
des eaux, la protection et à la connaissance du milieu naturel et à et les fichiers peuvent donc être
la restauration des ressources l’activité de l’agence, notamment aides aisément exploités sous SIG.
en eau (rivières et nappes) et des et redevances.
milieux aquatiques naturels font Ces données peuvent être visualisées via
partie des missions de l’agence de l’eau Traditionnellement, les agences se sont un outil unique. Mais pour le moment
Rhin-Meuse. Pour les actions d’intérêt beaucoup investies dans les SIG, elles les seules applications capables de
commun au bassin (études, recherches, ont d’ailleurs participé à l’élaboration compiler ce type d’informations sont
ouvrages…) dont elle a la charge, il de la BD CARTHAGE® qui est le thè- les SIG, outils destinés à un public
faut connaître le milieu naturel, définir me hydrographie de la BD CARTO® d’initiés donc restreint.
les solutions techniques, planifier, de l’IGN. Au fil du temps toutes les
programmer, suivre les interventions, données géographiques ont été digitali- Les métiers de l’agence peuvent être
informer, sensibiliser. sées et depuis la rédaction du SDAGE, classés en trois types correspondant à
la totalité des cartes produites le sont des demandes bien précises en terme
Pour cela, l’agence dispose d’un sys- sous SIG. L’agence dispose donc d’information géographique :
tème d’information qui fonctionne aujourd’hui d’un référentiel stable et
principalement avec des applications abondant aussi bien au niveau adminis- • les chargés d’affaires : ils cons-
orientées «métier» et donc essen- tratif que sur le milieu naturel. tituent le relais entre l’agence et
tiellement monothématiques. Les l’extérieur pour tous acteurs dans
gestionnaires disposent donc géné- L’agence héberge les données issues le domaine de l’eau.
ralement d’outils dédiés permettant des réseaux de mesure. Grâce à une • les spécialistes techniques : ils
une alimentation régulière du système cogestion Etat/agence, on dispose disposent de compétences tech-
d’information. Cependant le besoin aujourd’hui pour le bassin Rhin-Meu- niques spécifiques pour répondre
d’accéder à l’information par l’entrée se d’un suivi très précis et historique au besoin de connaissance et de
géographique, a mené l’agence à mettre du milieu naturel (qualité des eaux compréhension du milieu naturel.
en place un nouveau projet de SIG. superficielles/qualité et quantité des • le personnel administratif.
eaux souterraines). Près de 700 sta-
tions de mesure sont ainsi définies Toutes ces personnes ont besoin d’in-
La gestion du bassin rhin-meuse et comportent des mesures sur le formations spatialisées mais elles ne
milieu naturel (voir http://www.eau- possèdent pas le même niveau de con-
Depuis sa création, l’agence crée et rhin-meuse.fr/berm/htm : banque de naissance du bassin, les mêmes compé-
gère des données très nombreuses et l’eau). tences en informatique et en SIG.

21 SIG et gestion durable de l’eau


Il est donc devenu indispensable de but de familiariser les utilisateurs sélection de plusieurs couches
mettre à leur disposition une appli- à la consultation géographique des dépendantes d’une même théma-
cation qui leur permette d’avoir accès données. Il s’agissait donc d’un outil tique. Le but ici est de proposer
de façon simple à l’information géo- simple proposant les fonctions indis- aux utilisateurs une arborescence
graphique disponible à l’agence, de pensables d’affichage de cartes, d’in- structurée en fonction des grandes
réaliser des requêtes et de créer leur terrogation, de requête sur la donnée et thématiques de l’agence afin de
propre cartographie sans connaissance d’impression de documents. faciliter l’accès aux différentes
particulière, la mise en place d’un couches d’information.
nouveau SIG pour l’agence de l’eau Grâce à l’expérience de ce premier
Rhin-Meuse - les choix techniques. outil, un cahier des charges a pu être Afin d’avoir un système fiable à long
mis au point pour la réalisation d’une terme et maintenu, le choix a été fait
Le projet a débuté par un audit des be- nouvelle version de SIGMA qui intègre d’associer à chaque donnée présente
soins réalisé auprès d’un échantillon des fonctionnalités supplémentaires. dans SIGMA un fichier de méta-don-
représentatif des métiers de l’agence Les points suivants sont à noter : nées qui identifie les caractéristiques de
qui a permis de dresser un bilan des la donnée mais aussi un interlocuteur
données existantes. Le pilotage du • Au vu de la multiplicité des cou- «interne» garant de la fourniture à
projet est assuré par un comité de pi- ches SIG à mettre à disposition, un l’atelier SIG des informations con-
lotage, comportant des représentants principe a été adopté : réaliser un cernant sa mise à jour.
de chaque unité de l’agence, et par un applicatif «conteneur» indépendant
chef de projet «utilisateur» chargé du de la donnée à mettre à disposition L’objectif de SIGMA est donc de four-
côté fonctionnel/audit et rationalisation donc non spécifique. nir aux utilisateurs de l’agence de l’Eau
des besoins, ainsi qu’un chef de projet • L’application SIGMA permet de Rhin-Meuse un outil convivial et vivant
«SIG» chargé de la traduction des be- façon simplifiée l’accès à la par- qui réponde à leurs besoins de visua-
soins en terme de fonctionnalités et de tie thématique de l’observatoire lisation dans l’espace géographique
la réalisation informatique de l’outil. de l’eau (volet professionnel), les sans formation spécifique. La mise en
adresses Internet (URL) étant dé- ligne via un système simple de toutes
Etant donné le nombre très important finies dynamiquement en fonction les couches d’information de l’agence
de personnes concernées par le projet, des actions de l’utilisateur. permettra une meilleure diffusion des
il était indispensable de trouver une • SIGMA interroge directement les données disponibles mais aussi favo-
solution simple à mettre en œuvre bases de données sous ORACLE risera un échange entre les personnes
à l’échelle de toute l’agence. La so- qui contiennent les référentiels de qui gèrent la donnée et ceux qui l’ex-
lution web s’est vite imposée par son données. Ceci permet de présenter ploitent. Dans le futur la composante
côté pratique et convivial car aucune des informations toujours à jour géographique pourrait ainsi devenir
installation n’est réalisée sur le poste par rapport à la base ORACLE une clé d’entrée privilégiée du système
client. En intranet la rapidité d’accès source. d’information de l’agence. ■
est suffisante pour permettre un accès • Des cartes IGN scannées sont
fluide à l’utilisateur. également disponibles dans un but
de localisation. Un principe d’orga-
La première version de SIGMA a été nisation thématique par hiérarchie
développée en interne et avait pour a été adopté afin de permettre la

SAFEGE

SIG et gestion durable de l’eau 22


BDCARTHAGE, A SPATIAL REFERENCE SYSTEM FOR WATER IN FRANCE
Author: Etienne MARCHAND, International Water Office (OIEau), e.marchand@oieau.fr

BDCARTHAGE, a thematic mapping coding information representing geographical information systems


database for water agencies and wat-ercourses, water tracts and that are consistent with those of
the Ministry of the Environment, a wetlands. other organizations using the same
frame of reference for surface water reference system. This database can
in France, is a data exchange tool Since geographical representation be used as a surface water reference
for quantitative and qualitative proved inadequate, hydrographic system for many applications relating
management of French water coding was developed to identify to protected zones of water tracts,
resources. a watercourse as a network element farmland spreading schemes,
linked to other network elements. inventories and map referencing
It is a spatial referencing system The territor y represented in BD of works, flood risk areas, master
of surface water environments in Carthage was then divided into plans for fish-farming purposes,
metropolitan France. It is based hydrographic zones grouping a water quality monitoring, water use
on mapping data from the BD series of sub-sectors on which events and discharge monitoring, water
CARTO database of the French can be located by coordinates. This
National Geographic Institute provides information on a given point
(IGN), which provides an area relevant to the hydrographic zone, its
description in digital form and hydrography and water environment,
full, well-structured information, to and information on communication
form a coherent national frame of networks, for instance.
reference. BDCarthage, completes These data can be superimposed with
BD CARTO with hydrographic other georeferenced data to build

SIGMA: GEOGRAPHIC BASIN MANAGEMENT


Nathalie SIEFERT, Rhin-Meuse Water Agency, siefert@eau-rhin-meuse.fr and
Frédéric LAPUYADE, Rhin-Meuse Water Agency, lapuyade@eau-rhin-meuse.fr

The Rhin-Meuse Water Agency, to its use, the Rhin-Meuse Water Agency part of the water observatory, query
fulfil its protection and restoration has set up a federative system in which databases containing data reference
mission for water resources and all the staff are involved in updating systems and consult maps for map
natural aquatic environments, the common information resources. referencing purposes. Reliability of
manages a large amount of varied This project, called SIGMA, is a the system is ensured by associating
information to provide knowledge multi-thematic geographic information a metadata file to identify data
of the natural environment, define system for water agencies. characteristics and an internal
technical solutions, plan, programme, contact to guarantee the provision
inform and foster awareness. It was decided to set up an Intranet of information.
ser vice for the many people
The Agency’s commitment to the concerned by the project, to provide It is thus a lively, user-friendly tool,
creation of databases such as BD them with quick and easy access. accessible to everyone and designed
Carthage, has now provided a Based on an initial tool that offered to meet display requirements in a
rich, stable reference system on the essential functions of map geographic data space.
both administrative aspects and the display, querying, interrogating and
natural environment. To maximize printing-out of documents, additional
the potential of the geographic functionalities were integrated. It is
information on hand and facilitate thus possible to access the thematic

23 SIG et gestion durable de l’eau


Barrage à Ouagadougou (Burkina Faso)

Villes en développement

SIG et gestion durable de l’eau 24


ADES : LA BANQUE D’ACCÈS AUX DONNÉES
SUR LES EAUX SOUTERRAINES
Laurence CHERY, Service Eau, BRGM, Orléans, l.chery@brgm.fr
Aline CATTAN, Direction de l’Eau, Ministère de l’Ecologie et du développement durable,
aline.cattan@environnement.gouv.fr

BRGM
A DES est la banque
nationale d’Accès aux Données sur
les Eaux Souterraines.
Son double objectif est d’être à la fois
un outil de collecte et de conservation
des données sur les eaux souterraines,
et un guichet national d’accès aux
informations sur les eaux souterraines. Il
s’agit d’un outil privilégié1 pour répondre
aux enjeux locaux de la gestion des eaux
souterraines et à ceux de la Directive
Cadre européenne sur l’eau.
Conception générale de la banque ADES

Ades : un outil de communication • constituer un outil de collecte et lieux des données existantes dans le
de conservation des données sur domaine des eaux souterraines (type
Le Ministère de l’Ecologie et du les eaux souterraines, de données, format de stockage, banca-
Développement Durable (Direction • répondre aux enjeux locaux de ges- risation, gestion, archivage…), visait à
de l’Eau) a initié un projet en 19982, tion des eaux souterraines, et à ceux répondre à l’acquisition, le contrôle, la
pour la mise en place d’une banque de la directive cadre sur l’eau gestion et la diffusion des données.
de données sur les eaux souterraines, • assurer une large diffusion d’in-
ADES. La maîtrise d’œuvre a été formations sur l’état des eaux Chaque acteur a un rôle bien précis et
confiée au BRGM, sous l’égide souterraines et leur évolution vers le choix du circuit de données entre les
d’un comité de pilotage regroupant un large ensemble de partenaires et fournisseurs et la banque ADES est
la direction de l’Eau du ministère vers le grand public, laissé aux acteurs locaux du système.
de l’Ecologie et du développement • permettre les traitements néces-
durable, les DIREN de bassin, les saires à l’action de chacun des Ainsi, le fournisseur de données est
agences de l’eau, la DGS et ses partenaires et mettre à disposition responsable d’un réseau, d’un point ou
services, l’OIEau, et un représentant des fonctions de calculs statisti- d’un paramètre sur un point. Il alimente
des DRIRE. ques pour traiter les résultats de régulièrement la banque, actualise les
mesure, données. Il veille à la qualité des infor-
ADES, rassemble sur un site internet • offrir aux différents producteurs de mations fournies sur ADES.
public des données quantitatives données des outils pour gérer leurs
et qualitatives relatives aux eaux données propres, L’utilisateur, quant à lui, peut con-
souterraines. Elle constitue une banque • être un guichet national d’accès aux sulter, visualiser un groupe de données
de référence pour les eaux souterraines, informations sur les eaux souter- sur un point ou un réseau de mesure.
en favorisant l’utilisation de formats raines, Il a la possibilité d’importer les outils
de données et de logiciels communs • respecter des principes de transpa- informatiques de traitement ou les
par les producteurs et utilisateurs de rence et d’accessibilité aux données données qui l’intéressent.
données sur les eaux souterraines. sur les eaux souterraines.
Elle a vocation, grâce à l’ensemble Enfin, les animateurs et l’adminis-
de ses partenaires, à devenir un trateur de données veillent à la mise
outil de communication précieux en Une interface pour la gestion à jour régulière des données d’ADES.
facilitant les échanges de données et et la diffusion des données Ils assurent le lien entre les produc-
en favorisant la mise à disposition de teurs et les utilisateurs. Ils gèrent les
l’information au profit de tous. La conception de la banque et son accès des différents fournisseurs. Ils
Cette banque, nouvel apport au Réseau architecture, élaborées par le BRGM, assurent l’information et organisent la
National des Données sur l’Eau, a été selon les attentes des différents parte- formation des partenaires à l’utilisation
conçue et réalisé pour : naires potentiels et d’après un état des de ces nouveaux outils.

25 SIG et gestion durable de l’eau


L’animation du dispositif, quant à elle, tographiques. Elle permet également souterraines mis en place à la
est assurée : de faire des requêtes personnalisées et demande du ministère chargé de
• à l’échelle nationale : par la Di- d’accéder aux autres sites de diffusion l’Environnement, par les agences
rection de l’Eau et l’opérateur de la de données. de l’eau et les directions régionales
banque, de l’environnement (protocole de
• pour chaque bassin : de façon con- ADES favorise l’utilisation de formats juillet 1999),
jointe, par la direction régionale de de données et de logiciels communs • les données de la base SISE-EAUX,
l’environnement déléguée de bassin, par les producteurs et utilisateurs de du ministère chargé de la Santé,
la direction régionale des affaires sa- données sur les eaux souterraines, et alimentées par le contrôle sanitaire
nitaires et sociales coordinatrice de donc facilite les échanges de données des directions départementales
bassin, et l’agence de l’eau, réunies entre partenaires en favorisant l’homo- des affaires sanitaires et sociales,
en cellule d’animation de bassin. généisation des formats de données. concernant les eaux souterraines
captées pour la production d’eau
La traçabilité des données du pro- potable (uniquement eaux brutes),
Un accès à de multiples réseaux ducteur à l’utilisateur, conformément • les réseaux des autres organismes
d’information aux préconisations du secrétariat chargés de missions publiques
d’administration nationale des données (DIREN, BRGM,..) à l’échelle
La banque ADES a pour objectif de relatives à l’eau (SANDRE), garantit de régions, de départements ou de
réunir et conserver un large ensemble un bon niveau d’informations pour une suivi d’aquifères,
de données quantitatives et qualitatives meilleure utilisation et interprétation
relatives aux eaux souterraines sur le des données consultées : origine des et, lorsque les maîtres d’ouvrage sont
territoire national. données, nature et objectif du réseau, partenaires de la banque :
indication du niveau de validité des • les réseaux des collectivités
Elle permet de connaître, de localiser données… territoriales
les réseaux et les stations de mesures • les réseaux privés (industriels).
et d’accéder aux résultats de mesures Les réseaux réunis sur ADES sont de
quantitatives (niveau des nappes) et différentes natures : des réseaux pa-
qualitatives (concentration de nom- trimoniaux, des réseaux thématiques, Les mesures quantitatives et
breux paramètres dans l’eau). Les in- des réseaux d’usage. Ils recouvrent qualitativesdeseauxsouterraines
formations régulièrement actualisées également des échelles variables.
sont disponibles par point et réseau de ADES permet une gestion et un
mesure, par bassin hydrographique, Actuellement, une centaine de réseaux traitement des données à partir de
région et département, par aquifère. est répertoriée dans ADES et sont con- logiciels mis à disposition : «Piez’eau»
ADES permet aisément d’établir des sultables : logiciel de traitement des données
statistiques mensuelles ou annuelles, • les réseaux nationaux et de bas- piézométriques et à terme l’outil SEQ-
des représentations graphiques et car- sin de connaissance sur les eaux eau (Système d’évaluation de la qualité

Exemples de chroniques piézométriques et de traitements statistiques

SIG et gestion durable de l’eau 26


des eaux prochainement à disposition de l’Ecologie et du Développement au niveau national, à travers la Direction
pour les eaux souterraines). Durable, le ministère de L’Emploi et de l’eau du Ministère de l’Ecologie, ou au
niveau de bassin, à travers l’agence de l’eau
de la Solidarité chargé de la Santé, ou la DIREN.
Pour les producteurs de données qui les agences de l’eau, les DIREN, et le 2. En février 1998, le comité de pilotage du
ne possèdent pas d’outil de gestion, groupement des DRIRE et BRGM, est Réseau National des Données sur l’Eau
un module local, gratuit, accessible un outil privilégié pour répondre aux (RNDE), s’est prononcé sur la mise au point
d’un outil de suivi des eaux souterraines res-
sur le site ADES, peut être installé enjeux locaux de la gestion des eaux pectant des spécifications communes et la
sur un poste local. Ce module local, souterraines et à ceux de la Directive Directive Cadre européenne sur l’eau, quant
MOLOSSE (Module Local de Cadre européenne sur l’eau. à elle, fixe les obligations en matière de suivi
Surveillance des Eaux Souterraines), des eaux souterraines.
version réduite d’ADES, permet de La banque ADES, produit du RNDE
stocker et de traiter hors-ligne les (Réseau National des Données sur
données propres des producteurs (mais l’Eau), a vocation à devenir, grâce
aussi celles des autres), et d’envoyer à l’ensemble de ses partenaires, un
vers ADES les mises à jours des bases outil de communication précieux en
des producteurs. facilitant les échanges de données et
en favorisant la mise à disposition de
Des formations à l’utilisation des outils l’information au profit de tous.
associés à ADES sont proposées aux
partenaires. Cet outil, d’accès libre et gratuit, sera
accessible par Internet à l’adresse
suivante :
Ades, un outil de communication http://ades.rnde.tm.fr. ■
pour tous

La banque d’accès aux données sur les 1. Pour tout renseignement complémentaire
eaux souterraines, ADES, fruit d’un sur l’accès ou la participation à cette base
travail collectif associant le ministère de données, les contacts peuvent être pris

Infrastructure générale de la banque ADES

27 SIG et gestion durable de l’eau


ADES: DATABANK FOR ACCESS TO GROUNDWATER DATA
Laurence CHERY, BRGM Water Department, Orléans, l.chery@brgm.fr
Aline CATTAN, Water Department, Ministry of Regional Planning and Environment aline.cattan@envir
onnement.gouv.fr

ADES is the national databank for that can be called up by many partners of quantitative and qualitative
access to groundwater data, which for their activities, and a national one- data on groundwater and can
collates quantitative and qualitative stop shop for access to information be used to provide periodical
groundwater data on a public on groundwater. It can be used to statistics, geographic and mapping
website. This information covers monitor the asset status of resources representations, and to access other
water networks, measurement points, under the groundwater policy and to data dissemination sites. By using
results of quantitative (piezometric) adopt a principle of transparency and generic software, it facilitates data
and qualitative measurements, accessibility to groundwater data at interchange between partners.
concentrations in waters with national level. It is thus a key instrument The data thus made available are
different parameters. It is designed for addressing the implications of local guaranteed through monitoring of
to become a communication tool groundwater management and those their traceability from producer to
that will facilitate data interchange of the European Framework Directive user.
and generalized availability of on Water.
information. This open access tool will be
The databank is designed to meet available free of charge via the
The two-fold purpose of this databank data acquisition, control, management Internet from:
is to serve as a tool for gathering and and dissemination requirements. It http://ades.rnde.tm.fr
storing information on groundwater, collates and stores a large amount

AFIGEO
SAFEGE

SIG et gestion durable de l’eau 28


APPROCHE CARTOGRAPHIQUE DES
PÉRIMÈTRES DE PROTECTION DES CAPTAGES
D’EAU POTABLE
Guy TATEZ, Agence de l’Eau Artois Picardie, g.tatez@eau-artois-picardie.fr

L ’agence de l’eau Artois Picardie, afin


de gérer la qualité de la ressource en
eau potable, a opté pour la protection
des points de prélèvement d’eau
destinés à la consommation humaine.
Afin de suivre l’état du captage de
l’eau potable et l’application des
diverses procédures de protection
réglementaire, l’administré peut disposer
d’informations tant quantitatives que
qualitatives relatives au captage, sa
localisation, ses caractéristiques, sa
gestion administrative et son état
d’exploitation ainsi que les dates de la
procédure, les débits autorisés et les
surfaces des périmètres. IAURIF

Périmètres de protection pour en pleine propriété par le proprié- L’accès aux données peut être varié.
la qualité de l’eau taire du captage Pour cela plusieurs options sont
• un périmètre de protection rap- offertes à l’utilisateur :
La protection des points de pré lè - prochée à l’intérieur duquel peu-
vements d’eau destinés à la consom- vent être interdits ou réglementés • L’écran de démarrage «Bassin
mation humaine relève de l’application toutes les activités, tous les dépôts Artois-Picardie». La consultation
du code de la santé publique. Elle se ou installations de nature à nuire des données relatives à la
distingue de celle, plus générale, sur la directement ou indirectement à la pro tec tion des captages
réglementation relative aux rejets et aux qualité de l’eau d’eau potable s’ef fec tue par
dépôts d’eau ou de matières polluées. • le cas échéant, un périmètre de département. La pos si bi li té est
En ce sens, elle constitue un moyen pro tec tion éloignée à l’intérieur offerte de sélectionner une entité
efficace et complémentaire pour faire duquel peuvent être réglementés géographique à partir d’une liste
obstacle à des pollutions susceptibles les activités, installations et dépôts ou directement sur une carte
d’altérer de façon notable la qualité de ci-dessus visés. pour avoir accès aux statistiques
la ressource en eau potable. sur l’ensemble des pro cé du res
du bassin Artois-Picardie avec
L’agence de l‘Eau a retenu, comme ac- La gestion informatique des péri- la ru bri que «état d’avancement
tion prioritaire, la mise en œuvre des mètresdecaptagesetl’accèsmul- global».
périmètres de protection autour des tiple aux données
captages destinés à l’alimentation en • L’écran de présentation du
eau potable du bassin Artois-Picardie. La zone de compétence du bassin Ar- département sélectionné. Une fois
tois-Picardie s’étend sur 4 départements. le choix du département effectué,
Le code de la santé publique1 prévoit, La localisation de chaque captage est l’option est offerte de «rechercher
autour de chaque captage destiné à effectuée à l’aide d’un GPS à la pré- la situation d’un captage», avec
l’alimentation des collectivités hu- cision du décimètre et est reportée dans l’accès aux données de la procédure
maines, la mise en place de deux ou un SIG (avec les coordonnées Lambert d’un captage précis situé dans le
trois périmètres de protection afin 2) avec pour référentiel, la BD-CARTO département sélectionné ; ou de
d’assurer la sauvegarde de la qualité de l’IGN. Les différents périmètres de connaître «l’état d’avan ce ment
des eaux : protection, quant à eux, sont digitalisés global», à partir des statistiques sur
• un périmètre de protection immé- à partir des plans cadastraux au 1/5000e l’ensemble des procédures à mener
diate où les terrains sont à acquérir ou des cartes au 1/25000e. dans le département sélectionné.

29 SIG et gestion durable de l’eau


• L’écran de présentation des Il est néanmoins possible d’accéder • les DUP publiées aux hypothèques
captages du département, permet aux mesures qualitatives effectuées sur ne concernent que les procédures
quant à lui, de sélectionner un le forage grâce à l’accès «Données Qua- dont l’état parcellaire a été publié
captage précis du département litatives». Les principales informations à la conservation aux hypothèques.
ou d’effectuer un zoom avant de relatives à la procédure réglementaire de La procédure est alors complète.
sélectionner le forage, à partir protection du forage concernent les da- • les procédures en cours d’abandon,
d’une liste déroulante sous la tes de la procédure, les débits autorisés dans certains cas, la procédure met
carte. La liste et la carte, incluent et les surfaces des périmètres. A noter en évidence les difficultés de pro-
tous les captages du département que les surfaces sont approximatives. En téger un captage. Il peut alors être
qui servent ou ont servi à alimenter effet, elles sont issues de la digitalisation décidé d’abandonner le forage et
les collectivités en eau potable. des contours de périmètres et sont donc la procédure de protection ne peut
fournies à titre indicatif. D’ailleurs, la alors aboutir.
Sur la liste, les forages sont identifiés surface du périmètre immédiat ne figure
par leur indice national, tel qu’il est pas dans tous les cas (approximation Le graphe en camembert « protection
référencé au BRGM, leur commune trop importante). des forages » représente le pourcentage
d’implantation et leur maître d’ouvra- de forages classés en fonction de l’état
ge. A noter que le maître d’ouvrage Une procédure peut impliquer plusieurs de la procédure qui les implique.
n’est pas affiché pour l’ensemble des forages, dans ce cas, un menu présente
captages abandonnés. l’ensemble des ouvrages concernés. Le graphe en barres « avancement
des dossiers » permet d’évaluer pré-
A partir de cette liste, on peut accéder Le bouton de téléchargement déclenche cisément l’effort qu’il reste à fournir
directement aux données du captage le transfert des données affichées, elles afin de réaliser la protection de l’en-
sélectionné ou visualiser (en jaune) peuvent être retouchées par l’utilisateur semble des captages d’eau potable
sur la carte la localisation du point. sur son poste. protégeables.

Sur la carte, afin de situer le captage par La carte de situation, permet de lo- L’accès à ce site n’entraîne aucun trans-
rapport aux noms de commune, il est caliser le forage sélectionné et ses fert total ou partiel de propriété sur ces
nécessaire d’effectuer un zoom. éventuels périmètres de protection sur données et images dont l’utilisation est
une carte IGN. Ce forage est encadré, strictement limitée à un usage privé et
L’écran de zoom sur le département, a afin d’être différencié des autres points à des besoins internes.
pour finalité la sélection d’un captage de production d’eau potable qui pour- Est seule autorisée l’impression ponc-
afin d’accéder à ses données. Ainsi, raient figurer sur l’image. tuelle de sorties graphiques, limitée
il offre la possibilité de sélectionner à un usage privé, professionnel ou
un captage directement ou de se Les statistiques sur l’ensemble des documentaire et à un tirage de 100
déplacer dans le département afin de procédures à mener dans cette partie exemplaires d’une même carte au for-
sélectionner un forage qui ne figurerait géographique sont également dispo- mat inférieur à A5 ou 10 exemplaires
pas sur le zoom. nibles. au format supérieur ou égal à A4. Toute
diffusion sur un autre site «web» est
Deux moyens sont proposés à cet effet. Une procédure peut impliquer plusieurs strictement interdite. ■
directement sur la carte, ou à partir de captages s’ils sont relativement
la liste, la possibilité est donnée de proches. On traite alors l’ensemble des
sélectionner un forage («identifier un captages dans un même dossier. Ainsi,
captage»). On peut alors visualiser les statistiques peuvent être présentées
sur la carte la localisation du captage en terme de forages ou en terme de
sélectionné. L’autre possibilité donnée dossiers (1 dossier = 1 procédure).
est de naviguer dans le département Parmi l’ensemble des dossiers soumis
en cliquant dans la direction voulue, à procédure, on distingue :
autant de fois que cela est nécessaire • les procédures non engagées
avec le mode «recentrer la carte» pour • les procédures en cours, une
ensuite sélectionner un forage. procédure est considérée en cours,
dès son financement par l’agence
L’écran de données sur le captage sé- de l’eau et tant qu’elle n’a pas
lectionné, affiche les données relatives été Déclarée d’Utilité Publique
au captage d’eau potable sélectionné et (DUP).
sa situation vis-à-vis de la procédure de • les DUP prononcées concernent
protection réglementaire. Les principa- toutes les procédures qui ont été
les informations relatives au captage Déclarées d’Utilité Publique,
concernent sa localisation, ses carac- qu’elles aient été ou non
téristiques, sa gestion administrative publiées à la conservation des
et son état d’exploitation. hypothèques 1. article L20

SIG et gestion durable de l’eau 30


AVANTAGES D’UN SIG POUR LA MODELISATION
François LAMY, Agence de l’Eau Seine Normandie, lamy.francois@aesn.fr

L e développement de modèles
numériques a toujours été l’un
des axes majeurs du Programme
Interdisciplinaire de Recherche sur
l’Environnement de la Seine (PIREN-
Seine, Groupement de Recherche
CNRS). L’ objectif du programme est
de développer une vision d’ensemble
des transferts et des transformations
d’éléments biogènes et anthropogènes
dans le bassin versant de la Seine et
son hydrosystème. C’est ainsi que les
travaux du PIREN-Seine ont abouti
dernièrement à une nouvelle version
d’un modèle numérique1 qui calcule la
qualité des eaux de surface sur le réseau
hydrographique de la Seine en simulant
les principaux processus biologiques
intervenant dans le milieu naturel. IAURIF

T
outefois, il s’agit d’une pre- férents progiciels pour dépouiller les SIG et les modèles ont en commun
mière pour les gestionnaires, en résultats des simulations. le fait qu’ils cherchent à représenter
l’occurrence l’agence de l’Eau au mieux la réalité, d’où la complé-
Seine-Normandie, qui envisagent L’utilisation des techniques SIG est une mentarité et la cohérence des deux ap-
d’utiliser ce type de modèle de façon petite révolution dans le domaine de la proches. Si les équations des modèles
opérationnelle. En effet, depuis la modélisation environnementale car el- numériques traduisent la plupart du
parution de la Directive Cadre euro- les permettent de gérer de façon convi- temps les évolutions temporelles des
péenne sur l’eau, et l’obligation faite viale les interfaces entre l’utilisateur et objets, la vocation du SIG est de repré-
aux Etats d’atteindre dans un délai de le modèle. En amont du modèle, le SIG senter au mieux les relations spatiales
quinze ans un bon état de protection, permet d’automatiser la préparation des entre ces objets.
amélioration et restauration des mas- fichiers nécessaires aux simulations
ses d’eau, l’agence souhaite utiliser la sous réserve d’avoir bâti au préalable De tous temps, les cartes ont permis
modélisation pour optimiser et justifier la base de données géographiques cor- aux hommes de représenter ce qu’ils
sa politique d’intervention vis-à-vis des respondante. Mais le plus important est connaissent de leur environnement, que
résultats attendus sur le milieu. que l’interface homme-machine intègre ce soit pour la navigation ou faire des
la vision cartographique du problème plans de bataille. Il est donc naturel que
Cependant, le transfert d’outils de étudié, ce qui donne des points de re- les SIG réconcilient les gestionnaires
modélisation des chercheurs vers les père fondamentaux au gestionnaire en avec les modèles issus de la recherche.
gestionnaires ne serait pas envisa- charge de la gestion de la ressource. La Les outils d’aide à la décision qui vont
geable sans l’utilisation des nouvelles vision cartographique intervient dès la découler du mariage modèles et SIG
techniques des Systèmes d’Information conception de scénarios de simulation vont peu à peu se rapprocher de certains
Géographiques (SIG). Par le passé, (positionnement d’une nouvelle station jeux électroniques de stratégie dont sont
les concepteurs de ce type de modè- d’épuration, identification du milieu fervents les enfants et les adolescents
les étaient les seuls capables de s’en récepteur,…) jusqu’à la visualisation d’aujourd’hui. Alors les modèles, un
servir. Leur manipulation demandait des résultats. jeu d’enfant ? ■
souvent de connaître des langages in-
formatiques2 , de manipuler des fichiers Bien qu’issus de deux mondes diffé- 1. Seneque-V3.0
de données importants et d’utiliser dif- rents (cartographie et écologie), les 2. Fortran ou le C

31 SIG et gestion durable de l’eau


SCOT

Etapes de réalisation de la carte marine


SAFEGE

SIG et gestion durable de l’eau 32


A CARTOGRAPHIC APPROACH TO WATER CATCHMENT PROTECTION ZONES
Guy TATEZ, Artois Picardie Water Agency, g.tatez@eau-artois-picardie.fr

The Artois Picardie Water Agency using a GPS and then transferred into can be provided with both quanti-
has opted to manage the quality a GIS with BD-CARTO from IGN as tative and qualitative information on
of drinking water resources by the reference system. The protected the catchment, its location, charac-
protecting catchment points of areas are digitized using cadastral teristics, adminis-trative management
water for human consumption, in maps. and operating status together with
accordance with the provisions dates of protection procedure, per-
of the Public Health Code. The In order to monitor the catchment sta- missible flow rates and protection
Agency’s area of competence covers tus of the drinking water and the im- areas. It is also possible to locate
four départements (counties) and plementation of regulatory protection the catchment on a map and obtain
each catchment is map referenced procedures, members of the public statistical data.

SCOT

ADVANTAGES OF A GIS FOR MODELLING


François LAMY, Seine Normandie Water Agency, lamy.francois@aesn.fr

The PIREN-Seine interdisciplinary processes occurring in the natural tions from the geographic database
research programme on the River environment. and above all, will give the resource
Seine environment, aims to develop manager fundamental benchmarks
a comprehensive vision of transfers This tool is now operational and ena- by integrating a cartographic vision
and transformations of biogenic bles the agency to optimize and justify of a given problem.
and anthropogenic elements in the its action policy as regards the expec-
River Seine catchment basin and its ted environmental results since the pu- GIS systems and models aim to
hydrosystem. One of the priorities blication of the European Framework represent reality as perfectly as
has therefore always been the Directive on Water. GIS techniques possible, either through spatial relati
development of digital models. This were essential for transferring this tool ons between objects or through
has given rise to a new digital model to managers. These techniques will temporal change in these objects.
that calculates surface water quality enable user-friendly management of They are thus complementary to
in the River Seine water system user/model interfaces, automated each other and can be valuable
by simulating the main biological preparation of files required for simula- decision-aid tools.

33 SIG et gestion durable de l’eau


Lac de montagne en Bolivie

Villes en développement

SIG et gestion durable de l’eau 34


SYSTÈME D’INFORMATION SUR LE BASSIN
HYDROGRAPHIQUE DE LA RIVIÈRE OKA OKARBIS1
Denis Carra, BCEOM, d.carra@bceom.fr, Pierre LORILLOU, BCEOM, p.lorillou@bceom.fr,
Paul HAENER, OIEau, p.haener@oieau.fr

O KARBIS,
est un projet
d’intégration pilote
de SIG et de don-
nées pour la gestion
de l’eau en Russie.
OKARBIS, permet à
partir d’une évalua-
tion de l’ensemble
des interventions
dans le domaine
de l’eau, d’élaborer
des recommand-
ations pour une
gestion de l’eau,
économique-ment
et écologi-que-
ment rationnelle à
l’échelle du bassin
hydrographique.

A
u mois de mars 2000, l’Union porter un appui au développement du Gestion du bassin hydrographique
européenne a conclu un con- système d’information de l’OKA. Le • Etablir un plan de gestion du bas-
trat avec les organismes fran- prototype de ce système d’information sin hydrographique (River Basin
çais BCEOM, OIEau et Verseau, en vue pour le bassin de la rivière OKA a été Management Plan - RBMP) com-
d’apporter une assistance technique au intitulé OKARBIS v01. prenant :
ministère russe des Ressources Natu- • un diagnostic décrivant les
relles pour la mise en œuvre en Russie OKARBIS : outil de gestion écosystèmes et le réseau
d’un projet de gestion de l’eau, ayant intégrée des ressources en eau hydrographique ainsi que les
pour objet : contraintes d’origine humaine
• d’élaborer des recommandations vi- OKARBIS, en tant qu’outil de gestion qu’ils subissent ;
sant à améliorer les infrastructures intégrée des ressources en eau, combine • les objectifs pour le bassin,
institutionnelles et réglementaires des informations concernant l’état des qui s’inscrivent dans une
afin de permettre une gestion de ressources en eau avec des informations perspective à long terme (sur
l’eau économiquement et écologi- concernant les contraintes dues à l’usa- 10 à 20 ans) ;
quement rationnelle à l’échelle du ge de ces ressources. Par suite, afin de • les stratégies proposant des
bassin hydrographique; compiler ces informations et relier les actions élaborées à partir du
• d’appliquer ces recommandations données dispersées entre plusieurs mi- diagnostic qui permettraient
au bassin hydrographique de la nistères,3 une coopération a été établie de contribuer aux objectifs ;
rivière Oka, qui est l’un des deux avec le Centre du registre et du cadastre • Etablir un programme d’action
plus importants affluents de la et le ministère des Ressources Natu- quinquennal définissant les actions-
Volga2. relles en vue d’aider le département clés à mener dans le bassin dans le
Un des volets de cette dernière ac- du ministère pour la gestion du bassin cadre du RBMP ;
tivité prévoyait d’évaluer la gestion de la Moskva et de l’Oka (aussi appelé • Etablir des plans d’action com-
des données et de l’information par Moskva-Oka BVU) et désigné comme portant la conception détaillée et le
une analyse institutionnelle au niveau agence exécutive pour le bassin hy- coût des actions devant faire l’objet
de l’ensemble des intervenants dans le drographique de l’Oka, à réaliser les d’un accord de financement pour
domaine des données sur l’eau et d’ap- missions suivantes : l’année suivante.

35 SIG et gestion durable de l’eau


patible avec les mesures initiales
BCEOM OKARBIS
effectuées au moment de la création
de la base de données 2TP.

Dans cette perspective, les modules


SIG suivants ont été développés :

Requêtes sur le réseau hydrogra-


phique.
Les 2 principaux outils développés
Principe de liaison du système permettent de sélectionner le chemin
Fonctions opérationnelles OKARBIS:unSIGcommeinterface en aval et le réseau en amont à partir de
• Assurer le suivi des actions en cours d’une base de donnees n’importe quel point du réseau désigné
(état d’avancement de la mise en par l’utilisateur . Ces outils font appel à
application, étude d’impact...) ; Un ensemble de couches numérisées un dispositif de calcul de la topologie du
• Fournir des informations com- du SIG a été développé à l’échelle réseau en temps réel (à savoir, connecti-
plètes et vulgarisées aux acteurs 1/500000 e . Les données ont été vité, orientation). Le réseau est parcouru
concernés et ; numérisées à partir de feuillets en vérifiant la connectivité des segments
• Apporter un soutien aux organismes topographiques à l’échelle 1/500000e. ; de ce fait la topologie réseau de la cou-
exécutifs sous forme d’informations 4 zones MTU ont été nécessaires pour che est supposée parfaite.
sur la prévention de dégâts des eaux couvrir le bassin de l’OKA.
chargées en polluants. L’un des principaux problèmes tech- Etalonnage du réseau
Un ensemble de fonctionnalités a été
couverture MTU du bassin de l’OKA développé pour permettre un posi-
Dans cette optique, OKARBIS com-
prend deux volets principaux. tionnement curviligne sur le réseau.
Le premier est la base de données Ces fonctionnalités font appel à la
relationnelle conçue et mise en place capacité du SIG à gérer la segmen-
par l’OIEau, qui permet des liaisons tation dynamique au moyen d’un type
avec d’autres bases de données exis- spécifique d’objets linéaires appelés
BCEOM OKARBIS

tantes et organise les données de façon PolylineM. La structure des données


rationnelle en particulier autour du correspondante permet de stocker une
cadre référentiel (réseau hydrologique, troisième valeur (M) associée à chaque
utilisateurs/pollueurs, etc.), des ouvra- coordonnée XY. Dans le cas présent,
ges de captage et d’évacuation et les cette valeur correspond à la distance à
données qualitatives et quantitatives l’embouchure.
sur l’eau. niques liés à l’utilisation du SIG en
Le deuxième est le Système d’Infor- tant qu’interface de la banque de Les procédures ont été développées
mation Géographique (SIG) mis en données, réside dans le fait que les pour permettre l’étalonnage du réseau
place par le BCEOM, qui, par une informations localisantes ne sont pas en fonction des mesures SIG des lon-
liaison directe, permet d’afficher sur exprimées en coordonnées X/Y dans la gueurs des rivières ainsi que des infor-
des cartes les données traitées. base de données russe 2TP. En fait, les mations sur les distances fournies par
ouvrages de captages et d’évacuation le code 2TP.
De ce fait, les requêtes de la base des sont localisés en identifiant la rivière
données sont conçues pour répondre concernée et leur distance au confluent On a pu constater d’importantes
aux besoins d’informations tant statis- de cette rivière (à savoir au moyen d’un divergences entre le descriptif du
tiques que géographiques. système de coordonnées des abscisses réseau hydrographique tel que fourni
Les résultats des requêtes sont importés curvilignes). par la base de données 2TP (à savoir,
sous le SIG via l’ODBC. L’utilisateur les informations sur les distances des
peut à tout moment rafraîchir dyna- Afin de localiser ces données direc- confluents) et des distances calculées
miquement les tableaux du SIG après tement sur les couches cartographi- automatiquement par le SIG pour les
toute modification effectuée dans la ques et permettre d’échanger des couches numérisées des rivières.
base de données. Les informations re- informations entre le SIG et la base de Une procédure spécifique a donc
cueillies par une requête de la base de données, il a donc fallu : été mise au point afin d’établir un
données sont, soit reliées à la table des • établir la codification de la cou- étalonnage des distances qui serait
attributs du thème correspondant, soit che SIG des rivières issue de la conforme à la codification 2TP. Il est
utilisées pour créer un thème de locali- base de données 2TP, permettant à noter que l’étalonnage n’a pas d’in-
sation. Le flux de données entre la base l’identification de chaque rivière cidence sur la géométrie du réseau qui
de données et le SIG est bidirectionnel référencée de manière univoque ; reste inchangée (c’est-à-dire le réseau
étant donné que l’ODBC offre aussi la • établir un dispositif de mesure n’est pas déformé du fait du dispositif
possibilité d’exporter des données du (étalonnage du réseau ) le long de mesure curviligne).
SIG vers la base de données Access. du réseau hydrographique, com-

SIG et gestion durable de l’eau 36


Réalisation d’OKARBIS tage multilatéral des données. Dans vgorod. Le bassin hydrographique de la ri-
ce sens, un accord trilatéral entre le vière Oka recouvre 250000 km2 et compte
25 millions d’habitants (Moscou inclus).
A ce jour, OKARBIS permet la liaison ministère des Ressources naturelles
avec des données provenant de la base Russe, le Centre du registre foncier et 3. En Russie, les données sur l’état des res-
de données 2TP, puisque ces données du cadastre et, le Roshydromet permet- sources d’eau et les pressions exercées
sont disponibles au Moskva-Oka BVU. trait de mener une opération pilote de sur celles-ci peuvent être obtenues auprès
des ministères suivants: le ministère des
Des liens et des tables pour d’autres coopération. ■ ressources naturelles (MNR) pour les don-
données en provenance d’autres sour- nées sur l’utilisation de l’eau, le Service
ces sont également prévus. d’Hydrométéorologie et de Surveillance de
l’Environnement (Roshydromet) pour les
données sur l’état de l’eau, le Département
Il reste que les organismes précités 1. OKA River Basin Information System
de la surveillance sanitaire épidémiologi-
soient convaincus de la puissance du que du ministère de la Santé (Sanepidem,
2. La rivière Oka prend sa source dans le sud
système et de leur rôle comme futurs de l’Orel et coule sur 1500 km jusqu’à ce
Service de l’Etat,) et le Comité d’Etat à la
utilisateurs du fait d’organiser un par- statistique (Goskomstat).
qu’elle se jette dans la Volga à Nijny No-

THE OKA RIVER BASIN INFORMATION SYSTEM OKARBIS


A pilot integration of GIS and water-related data for water management in Russia
Denis CARRA, d.carra@bceom.fr

The development of a database • The database makes the links enable the downstream path and
for the evaluation of data and with other existing databases and the upstream network to be selected
information management, based organises data in a rational way from any point designated on the
on the institutional analysis of all based on the referential framework network. A set of functionalities
the stakeholders involved in the (the hydrological network, the was developed for cur vilinear
water data sector in Russia is one polluter/users etc.), intakes and positioning over the network. In
of the specific components of a discharges and data related to order to restore the discrepancies
water management project which water quality and quantity. between the description of the
aims to make recommendations for • The Geographic Information hydrographic network as provided
the improvement of the regulatory System (GIS) enables the by the 2TP database and the
and institutional infrastructure processed data to be displayed distances automatically computed
and to provide cost-efficient and on maps through a direct link. by the GIS, a specific procedure
environmentally effective water Queries are thus designed in the was developed to set up distance
management on the river basin Database for both statistical and calibration in compliance with the
scale. These recommendations are geographical information needs. 2TP codification.
to be applied to the River Oka Basin
and the OKA River Basin Information A set of GIS digitized layers was OKARBIS links up with the data
System prototype has been named developed at 1:500,000 scale. In available from the 2TP database,
OKARBIS v01. order to do so, data were digitized since these data are available at
from the 1:500,000 topographic the Moskva-Oka BVU. Links and
As an Integrated Water Resource sheets and 4 UTM zones were tables for other data from other
Management tool, OKARBIS needed to cover the OKA Basin. Since sources were also designed. The
required information on the status of the localization information is not above organizations must now
water resources to be combined with expressed in X/Y in the Russian 2TP be convinced that this system is
information on the pressure on the database, but by identifying the river very powerful and that they could
water resources. OKARBIS is therefore and the distance of infrastructure from become future users by organizing
the result of cooperation between the the confluence of the river (i.e. using multilateral sharing of data. As a first
Register and Cadastre centre and curvilinear abscissa co-ordinates), step, a trilateral agreement between
the Ministry of Natural Resources, it was necessary to codify the GIS the Ministry of Natural Ressources,
to support the Moskva-Oka BVU in layer of rivers derived from the 2TP the Centre for register and Cadastre
preparing a river basin management database, enabling the identification and Roshydromet could take the form
plan, a five year action programme of each river referenced in a univocal of a pilot cooperation operation.
and annual action plans listing key way, and to implement a measurement
actions based on a long term vision scheme (calibrate the network) along
for the basin. the hydrographic network, compatible
with the initial measurements made
OKARBIS is built on two main when setting up the 2TP database.
components: In order to do so, the GIS modules

37 SIG et gestion durable de l’eau


Victoria (Cameroun)

Villes en développement

SIG et gestion durable de l’eau 38


LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU À
MONTEVIDEO – URUGUAY
Agnès CABAL, Sogreah, agnes.cabal@sogreah.fr

A fin d’optimiser les réserves en eau


pour l’approvisionnement en eau
potable de la ville de Montevideo,
les pouvoirs publics ont entrepris des
travaux pour améliorer la gestion de
la ressource avec la mise en place d’un
réseau de mesures et un outil d’aide à la
décision pour une gestion en temps réél.
Cet outil, d’utilisation facile, basé sur la
simulation numérique des phénomènes
physiques, permet d’optimiser au
Sogreah

quotidien la stratégie d’utilisation des


différentes ressources.
SIG pour Montevideo

L’eau à Montevideo • l’organisation à mettre en place, de pompage et de manœuvre des


• aux travaux d’aménagement à vannes du barrage en fonction
réaliser, des observations en temps réel
• à la mise en place d’un réseau de collectées aux points clefs du
mesures adapté et un outil d’aide à système (niveaux, débits, salinité
la décision pour la gestion en temps de l’eau) ;
réel des ressources. • analyser l’influence des apports de
la rivière San José sur la qualité
de l’eau (salinité) au niveau de
Sogreah

Un outil de simulation pour la la station de pompage. La rivière


gestion des ressources San José est située en aval de la
station de pompage et représente un
L’outil de gestion des ressources complément éventuel des apports
L’approvisionnement en eau potable de en eau en période d’étiage remis à en eau du Río de la Plata ;
la Ville de Montevideo (URUGUAY) OSE, service d’assainissement et • utilisation facile de la part des
dépend d’une station de pompage d’approvisionnement en eau potable utilisateurs : outil de gestion
située sur le Rio San José. Ce dernier de la ville de Montevideo en Uruguay, convivial basé sur un S.I.G.
est alimenté par deux barrages et permet la réalisation des tâches
offre des possibilités de pompage suivantes : Pour cela les paramètres suivants ont
complémentaire dans sa partie avale • identifier et représenter les été pris en compte :
influencée par le Rio de la Plata (eau phénomènes physiques qui ont • l’évolution des niveaux d’eau dans
salée en période de remontée des eaux une influence sur le volume d’eau les trois réserves ;
de l’océan Atlantique dans l’estuaire disponible en amont et en aval de • la quantité et la qualité de l’eau
du Rio de la Plata). la station de pompage ; (risques de salinité) en aval de la
Le Rio San José est sujet à de longs • identifier et représenter les station de pompage ;
étiages, l’optimisation des réserves phénomènes physiques qui ont une • la probabilité d’occurrence des
en eau est donc primordiale pour influence sur la salinité provenant pluies pendant la période d’étiage
répondre à de longues périodes sans de l’aval ; ;
apport pluvial conséquent. Les besoins • élaborer une stratégie d’utilisation • l’évapotranspiration tout au long de
des gestionnaires, Obras Sanitarias des différentes ressources en la rivière et l’évaporation au niveau
del Estado (OSE), pour améliorer la période d’étiage, basée sur des des retenues ;
gestion de la ressource étaient à la fois données statistiques ; • les pertes d’eau par infiltration ;
relatifs, à : • optimiser au jour le jour l’opération • le temps de transfert des eaux

39 SIG et gestion durable de l’eau


entre les barrages et la station de nés à l’intérieur de l’outil d’aide à la écoulement en rivière en régime
pompage; décision afin de fournir des résultats permanent et en régime transitoire
• la demande en eau au niveau de la agrégés et facilement interprétables par à partir des équations de Barré Saint
station de pompage. l’utilisateur en charge de la gestion. Venant. Ce logiciel permet de si-
La prise en compte de l’ensemble de muler la présence de barrages, de
ces paramètres nécessite l’utilisation de L’outil de gestion est basé sur la si- seuils et de stations de pompage
plusieurs modèles mathématiques afin mulation numérique des phénomènes entre autres ;
de déterminer le plus précisément pos- physiques. Trois logiciels, conçus et • un logiciel de propagation de
sible, les prévisions d’apport au droit développés par SOGREAH, ont été pollution en rivière. Ce logiciel
de la station de pompage, les effets in- utilisés et intégrés dans l’outil : utilise les résultats d’écoulement
duits des pompages à l’amont comme à • un logiciel hydrologique permettant pour effectuer la convection et la
l’aval de la station, les prévisions de sa- d’évaluer le débit d’un bassin ver- diffusion de la salinité en fonction
linité à l’aval de la station et en déduire sant à partir d’une transformation des conditions hydrauliques du
les pompages possibles. L’ensemble de pluie-ruissellement ; système étudié. ■
ces modèles mathématiques réalisés et • un logiciel d’écoulement en surface
calés par SOGREAH ont été enchaî- libre permettant de simuler un

IAURIF

WATER RESOURCE MANAGEMENT IN MONTEVIDEO – URUGUAY


Agnès CABAL, Sogreah, agnes.cabal@sogreah.fr

To optimize the water reserves that of use of the different resources on a a strategy to be drawn up for the
supply the city of Montevideo with daily basis. use of resources during minimum
drinking water, the public authorities flow periods, by optimizing the
have started work on improving In minimum flow periods, the water pumping operation and dam gate
resource management, with the resource management tool can be manoeuvring according to real
implementation of a measurement used to identify and represent physical time observations. This genuine
network and a decision aid tool phenomena that affect the available decision aid tool is easy to use as
for real time management. This water volume and its salinity, together it provides results that can be easily
tool, based on digital simulation with the influence of water inflow from interpreted by the user in charge of
of physical phenomena, is user- the San José River on water quality at management.
friendly and optimizes the strategy the pumping station. It also enables

SIG et gestion durable de l’eau 40


UN PROGRAMME DE GESTION
ENVIRONNEMENTALE POUR LA CRÉATION DU
PARC MARIN DES ÎLES DE LA BAHÍA
Luc DUCOURNAU, SAFEGE, luc.ducournau@safege.fr, Jacques GRELOT, SAFEGE, jacques.grelot@safege.fr,
Isabelle VALADE, SAFEGE, isabelle.valade@safege.fr

P our la gestion environnementale


des îles de la Bahía, le
gouvernement hondurien a fait appel
à l’aide internationale afin de définir
un programme intégré de gestion
environnementale, associant à la fois
les préocupations pour la protection de
l’environnement et celles, économiques,
des secteurs productifs de l’île. Ainsi
un Système d’Aide à l’Information a
été mis en place, associant un SIG
qui permet non seulement de décliner
spatialement, aux diverses échelles,
les propositions de planification, les
principes de gestion et les diverses
SAFEGE
mesures clés proposées, mais aussi de
concerter l’ensemble des propositions
auprès des acteurs locaux et nationaux.
Néanmoins, les probabilités de dégra- solides) et par conséquence l’eu-
dations des écosystèmes récifaux sont trophisation des eaux douces et
accrues à cause de leur fragilité2, du côtières.
Les iles de la Bahia et leur développement non régulé de l’éco- • l’extension de l’érosion côtière et la
environnement nomie des îles3, et de la persistance sédimentation des milieux marins
d’une logique de «laisser-faire». Ceci côtiers dues à la construction d’in-
se manifeste par : frastructures inadaptées (marinas,
Les îles de la Bahía se situent dans • des problèmes de qualité et d’ap- murs, digues), la destruction de
la mer des Caraïbes, à 48 kilomètres provisionnement en eau potable : mangroves et le dragage (extraction
au Nord de la côte du Honduras. Cet eutrophisation des cours d’eau, in- de sable pour créer des plages arti-
archipel, composé de trois îles1, cons- trusion d’eau salée dans les nappes ficielles) .
titue l’extrémité sud de la barrière de aquifères aux ressources limitées, • une perte progressive de biodiver-
corail méso-américaine (qui s’étend demande chroniquement supérieure sité et de biomasse.
du Mexique au Honduras) et possède à la capacité d’alimentation. • une baisse du potentiel paysager,
des écosystèmes côtiers d’une richesse • la pollution des eaux (par l’absence donc potentiellement une réduction
remarquable : barrières de corail, man- de traitement des eaux usées, une de l’économie du tourisme.
groves, herbiers marins. gestion inadéquate des déchets • le déclin d’espèces récifales surex-
ploitées : langouste, lambis.
SAFEGE

Ces divers facteurs ont eu aussi des réper-


cussions sur l’apparition ou aggravation
de problèmes de société comme :
• le chômage et l’instabilité sociale
résultant du déclin des secteurs tra-
ditionnels liés à la pêche semi–indus-
trielle et à la difficulté d’adaptation
de ces professionnels à d’autres
secteurs économiques ;
• la destruction du patrimoine culturel
et dilution des structures sociales his-
toriques ;
• les conflits entre usagers des res-
sources naturelles, hégémonie
du secteur touristique quant aux
41 SIG et gestion durable de l’eau
schémas de régulation à appliquer La gestion environnementale de mesure…) avec la création d’un
à la pêche artisanale sur les zones et l’utilisation d’un système observatoire permanent des ressources
récifales ; d’informationetd’aideàladécision naturelles.
• la limitation drastique des options (SIAD)
de développement due à la perte de Les activités du SIAD ont ainsi été
capital naturel ; Le programme comprend la mise concentrées sur trois objectifs prin-
en place d’un système qui combine ci paux : l’ac qui si tion de données
Bien qu’étudiée ponctuellement depuis des bases de données et un système spatiales, l’organisation des données
une dizaine d’années, la gestion de ces d’in for ma tion géographique, qui alphanumériques et le traitement de
zones côtières est caractérisée par une permet de croiser des informations afin l’information. Des traitements spé-
compréhension limitée des acteurs lo- d’appréhender une gestion intégrée des cifiques à chaque contexte (analyse
caux qui n’ont jamais eu accès ni aux zones côtières et informer les acteurs. multicritère, croisement spatial, calcul
travaux scientifiques ni aux données statistique, modélisation, classifica-
recueillies dans leur propre territoire et La mise en place du SIAD, a d’abord tion) ont servi de support à l’analyse
dont la régulation et les modes de ges- fait l’objet, pour son alimentation d’un des équipes scientifiques.
tion introduits par l’état central, ont été diagnostic intégré de l’environnement
vécus par les acteurs locaux comme des ter res tre et marin de l’archipel sur Des études, pour connaître les inte-
contraintes imposées de l’extérieur. la base d’études sectorielles5, d’un ractions entre les différents diagnostics
tra vail car to gra phi que à partir de réalisés, ont été menés ensuite afin de
données spatiales6 pour mettre à jour faire apparaître des zones homogènes
Un programme de gestion des informations sur les formations qui serviraient de cadre de référence à
environnementalepourlesIlesde végétales, les marais de mangrove et la planification. Ce travail d’intégration
la Bahia les systèmes récifaux de l’archipel et complexe, a été rendu possible par
d’une collecte de nombreuses autres l’usage d’un SIG (la superposition
Face à l’enjeu de l’intégration des poli- informations (infrastructures et équi- de couches d’informations spatiales
tiques économiques et environne-men- pements, réseau hydrographique et légendées à différentes échelles, puis
tales pour le devenir de l’archipel, le bassins versants, sources de pollution, l’élaboration de cartes de synthèse par
gouvernement hondurien lance en 1998 activités économiques, caractéristiques zone) pour produire des cartes d’appui
un programme de gestion environnemen- sociales, caractéristiques des réseaux à la discussion et à la prise de décision.
tale pour les îles4, afin de : L’uti li sa tion
• développer l’information d’un SIG a
es sen tiel le pour les per mis en
pro ces sus de pri se de outre, de
décision ; res ti tuer les
• développer un système informations
d’aires pro té gées ma- scientifiques
rines et terrestres afin de aux ac teurs
contribuer à la sub sis - lo caux sous
tance de la biodiversité diverses
et des éco sys tè mes, et for mes : af-
au dé ve lop pe ment so- fiches sur les
cio-économique des îles ré sul tats des
de la Bahía ; diagnostics
• contribuer à l’amé lio - pour le grand
ration des moyens locaux pu blic, for-
et nationaux en terme de ma tion, res-
pla ni fi ca tion, de pro- titutions car-
tection et de gestion des tographiques
éco sys tè mes côtiers et pour né go -
marins ; cia tion avec
• établir un plan perma- des grou pes
nent et autosuffisant de d’acteurs
ges tion des res sour ces spécifiques,
naturelles ; sup port car-
• incorporer les commu- tographique
nau tés lo ca les et les pour pro-
usagers des ressources gram me vi-
dans le processus d’exé- déo. Les ac-
cution des activités et de teurs lo caux
gestion permanente des ont ain si pu
ressources naturelles. être associés

SIG et gestion durable de l’eau 42


à l’élaboration de la stratégie de gestion Au niveau de l’archipel : des mesures La mise en application de l’ensemble
de leurs ressources naturelles. principalement liées aux aspects de de ces plans conduit à la création d’une
régulation, dont l’objectif est de rendre organisation institutionnelle spécifique
Sur la base de la synthèse et de l’ana- compatibles des intérêts contradict- du parc marin îles de la Bahía.
lyse des différents diagnostics, un sché- oires et éclaircir les droits et devoirs
ma directeur a été alors conçu comme de chaque groupe d’acteur. Le SIG a permis de décliner spatiale-
un outil d’aide à la décision proposant ment, aux diverses échelles, les propo-
des objectifs, des principes de gestion Au niveau des zones homogènes : les sitions de planification, les principes de
et des mesures spécifiques, classées en grandes orientations de chaque secteur gestion et les diverses mesures clés pro-
trois grandes catégories : (développement urbain, protection de posées (voir figure suivante). Il devient
• mesures techniques : protection l’environnement, activités économi- un outil essentiel pour la phase finale du
de zones déterminées, construction ques) et les principes de gestion (au projet qui concerne la concertation de
d’ouvrage de protection, niveau municipal par exemple). l’ensemble des propositions auprès des
infrastructures spécifiques acteurs locaux et nationaux. ■
(dispositifs de concentration Au niveau de sites particuliers : les
de pélagiques par exemple), acteurs locaux de chaque zone, qui y ont
assainissement, signalisation des intérêts directs, ont alors les moyens 1 Roatan, Guanaja et Utila, respectivement de
marine,… ; de négocier et mettre en œuvre des 127, 56 et 41 KM2 .
• mesures transversales : mesures plans d’actions localisés pour des sites 2 Fragilité accrue par les épisodes de blan-
chissement de 1995 et 1998 (dus au réchauf-
communes aux trois îles qui particuliers comme Port Royal (zone de fement global des eaux), puis le passage du
dépassent l’échelle d’une zone pins endémiques) ou la réserve marine de cyclone Mitch en 1998, et les pollutions
mais qui, nécessairement, doivent West End - Sandy Bay (forte activité de d’origine anthropique (aménagements
être appliquées (renforcement tourisme balnéaire et de plongée). côtiers et eaux usées).
3 L’île assoie son économie sur la pêche
institutionnel, cadre légal, politique artisanale, le tourisme et l’immobilier.
de certification environnementale, Le schéma directeur est complété 4 Proyecto Manejo Ambiental de las Islas de
incitations financières,…) ; par des plans de gestion sectoriels la Bahía», PMAIB. Financé par un prêt de la
• mesures d’accompagnement : par type de ressource ou d’activité Banque interaméricaine de développement,
le projet comprend trois composantes : «eau
en appui à l’application des (lutte contre la pollution, gestion de la et assainissement», «cadastre» et «gestion
mesures précédentes (formation, pêche artisanale, gestion des bassins, des ressources naturelles». Cette dernière
communication, assistance aires protégées marines et terrestres). est attribuée, après concours international, à
technique, micro-crédits,…) et Ces plans permettent aux décideurs un consortium Franco-Hondurien mené par
la société SAFEGE.
participant au lancement du parc locaux et nationaux de mettre en œuvre 5 (récifs, mangrove, pêche artisanale, qualité
marin. de manière réellement opérationnelle des eaux, gestion des bassins, aspects légaux
(programmes et financements à 5 et socio-économiques),
Des instruments de gestion sont ans) les différentes stratégies de 6 images satellites, ortophotoplans, photo-
interprétation et recoupement terrain par
ainsi proposés à différentes échelles développement économique du schéma GPS.
géographiques. directeur.

An environmental management programme for creation of the


marine park of the Bahía Islands
Luc DUCOURNAU, Jacques GRELOT, Isabelle VALADE - SAFEGE - luc.ducournau@safege.fr

For environmental management of and a geographic information system, entire archipelago. This scheme is
the Bahía Islands, the Honduran which enables information to be completed by sectoral management
Government appealed for crossed to provide an accurate picture plans enabling local and national
international aid to define an of integrated management of coastal decision-makers to implement
integrated environmental mana- zones and inform the relevant actors. operational strategies for economic
gement programme that would Integration of the data was facilitated development of the master plan.
combine environmental protection by using a GIS to produce maps
concerns and the economic concerns on which to base discussions and The GIS has thus given a spatial
of the Island’s production sectors. An decisions, thus providing feedback dimension to planning proposals,
Information Aid System (SIAD) was on scientific information to local management principles and the key
thus set up, which associated a GIS actors. On the basis of an analysis of proposed measures.
not only to present various scales the different diagnoses made possible
of spatial planning, principles of by the tool, a master plan defined
management and key measurements objectives, management principles
but also to consult with local and and management measures specific
national actors on all proposals. to a given area or domain or to the

SIAD is a system combining databases 43 SIG et gestion durable de l’eau


Guana (Côte d’Ivoire)

Villes en développement

SIG et gestion durable de l’eau 44


LA GESTION DU RISQUE

HAZARDS MANAGEMENT

AFIGEO

45 SIG et gestion durable de l’eau


SCOT

SOGREAH

SIG et gestion durable de l’eau 46


TYPES D’INFORMATION ET OUTILS POUR LES
SYSTÈMES D’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE
ET LA GESTION DES CRUES
Jean-Michel ROQUES, SCOT SA, jmr@scot.cnes.fr

P our bien appréhender et gérer les


diverses composantes du risque, la
production, consultation ou l’exploitation
de données cartogra-phiques est
primordiale, tant pour étudier/visualiser
l’aléa que pour en estimer ou tenter
d’en diminuer l’impact sur les zones
vulnérables. Ainsi, les besoins en
information géographique interviennent
à chaque phase de la gestion des crues
en apportant des informations aux
différents acteurs qui interviennent
autour de la problématique des risques
environnementaux et des crues en
particulier.

L
es crues, qu’il s’agisse d’inon-
SCOT

dations de plaine ou de crues


éclairs en zone de relief, sont
parmi les risques naturels, l’un des plus
coûteux à la communauté. Cette notion
de risque recouvre en fait deux notions: En phase de prévention, les données trie…). Ceci pose d’ailleurs le problè-
l’aléa lui-même (inondation, crue éclair) cartographiques aux différentes échel- me du partage et de l’échange de ces
qui en est la source, et la vulnérabilité les servent à établir les plans d’expo- données entre les différents acteurs qui
socio-économique des zones exposées sition au risque, à délimiter des zones n’utilisent pas tous les mêmes logiciels
à l’aléa, laquelle quantifie le degré du réglementaires, à définir des plans ni les mêmes structures de données.
risque. Pour bien appréhender et gérer d’intervention, à faire les études de
les diverses composantes du risque, la vulnérabilité ou à simuler des impacts En phase de crise, où il s’agit de pro-
production, consultation ou l’exploi- d’évènements potentiels. Le recueil de téger / réduire des impacts ou de sau-
tation de données cartographiques est données relatives à des évènements ver des vies humaines, l’information
primordiale, tant pour étudier / visua- antérieurs est, en règle générale, une nécessaire est principalement d’ordre
liser l’aléa que pour en estimer ou ten- nécessité pour établir les cartes d’ex- tactique et destinée à la sécurité civile:
ter d’en diminuer l’impact sur les zones position aux risques. L’occupation du topographie du terrain, routes barrées
vulnérables. Depuis une quinzaine d’an- sol, les données topographiques, les ou susceptibles de l’être, réseaux hy-
nées, les SIG , systèmes informatiques données socio-économiques, ainsi que drographiques, de drainage ou d’eaux
dédiés à la manipulation des données des informations sur les infrastructures usées, schémas techniques industriels,
géographiques sont devenus des outils ou la population sont ainsi rassemblées données sur les établissements réper-
incontournables. dans des SIG pour mener des analyses toriés (fréquentation, plans d’accès ou
et pour préparer les systèmes d’aide à d’évacuation…). Les SIG, en tant que
l’intervention. Pour intégrer, croiser composante d’outils d’aide à la dé-
Les SIG et les phases de la et analyser les différentes couches et cision, utilisés par la cellule technique
gestion des crues informations localisées nécessaires, de gestion de crise, jouent un rôle fon-
ainsi que pour produire les cartes spé- damental pour produire des cartes «à
Comme pour les autres risques natu- cifiques, les outils SIG sont largement la volée», les diffuser vers les équipes
rels, la gestion des crues est tradition- utilisés par les différents organismes terrain, et informer les autorités de
nellement décomposée en trois phases, impliqués dans les questions de pré- l’avancement des opérations.
prévention, crise, et post-crise. Les vention (sécurité civile, collectivités
besoins en information géographique locales, administrations en charge de Enfin, en phase de post-crise quand
interviennent dans chacune de ces trois l’équipement, de l’environnement, de vient l’heure du bilan, l’information
phases de façon distincte : l’agriculture et des forêts, de l’indus- est recueillie sur le terrain ou à l’aide

47 SIG et gestion durable de l’eau


d’images prises par satellite ou par textes. Les capacités topologiques de les bidimensionnels hydrologiques ou
avion. Ainsi, on reportera sur des ces outils permettent de réaliser des hydrauliques et sont de plus en plus
cartes les laisses de crues délimitant analyses de réseau, des croisements utilisés comme outils de pré-traitement
les zones touchées, les digues rom- spatiaux et analyses statistiques spa- ou de post-traitement dans la mise en
pues, les niveaux d’eau ainsi que les tialisées sur les données informatives. œuvre de ces modèles.
vitesses d’écoulement atteintes loca- En pré-traitement, les informations
lement, les éventuels glissements de Les SIG raster quant à eux, gèrent des topographiques (ex : les digues et
terrain Ces informations sont autant données ponctuelles rattachées à des levées de terrain, l’occupation du sol,
de données nécessaires à l’évaluation «grilles» matricielles. Ces outils raster les réseaux de drainage, les routes) re-
économique des dommages, à l’ana- proposent des fonctions de traitement portées dans le SIG seront directement
lyse et à l’amélioration future des plans d’images satellite ou avion permettant transposés dans les modèles hydrau-
de prévention, ou bien encore à l’amé- d’extraire de façon plus ou moins liques comme objets ou paramètres de
lioration des modèles de prévision des automatisée l’occupation du sol et les la modélisation (seuils, coefficients de
systèmes d’alerte de crue. éléments topographiques qui seront rugosités, éléments linéaires) grâce à
ensuite reportés comme autant d’objets des passerelles développées entre les
Les outils vecteurs. Outre le traitement d’images, deux produits.
ils permettent principalement d’effectuer En post-traitement on utilisera, en
Les SIG actuels peuvent être classés en des analyses spatiales sophistiquées particulier, les capacités d’interpola-
deux types : les SIG vecteur et les SIG utilisant plusieurs couches combinées. tion de ces outils pour visualiser et,
raster. Plusieurs éditeurs aujourd’hui Ainsi, avec de tels outils, on pourra ana- les extensions de zones de crue dans
proposent l’intégration de ces deux lyser les modèles numériques de terrain les lits majeurs.
technologies dans le même produit. Les (pentes et expositions, limites de partage
outils ou langages de développement des eaux dans les bassins versants, cal- Ainsi, depuis environ 15 ans les SIG
associés permettent de réaliser des cul d’écoulements distribués), et réaliser viennent suppléer le travail autrefois
extensions applicatrices et des passe- des interpolations spatiales de pluies ou fait à la main sur des cartes d’état
relles vers d’autres logiciels dédiés à hauteurs d’eau observées. L’analyse dis- major parfois obsolètes. En intégrant
la gestion des crues. tribuée d’un bassin versant à partir du des fonctionnalités à la fois très so-
modèle numérique de terrain, associée phistiquées et simples d’emploi pour
Les SIG vecteur sont les mieux connus à l’occupation du sol et la pédologie visualiser, analyser et diffuser les don-
du public. Ils gèrent les objets dessinés permet, en l’absence de données d’ob- nées territorialisées de toute nature, les
dans les cartes en y associant des don- servation d’estimer les hydrogrammes systèmes d’information géographique
nées informatives stockées dans une unitaires dans les parties amont des sont devenus des outils incontournables
base de données. Les objets dessinés bassins. pour les différents acteurs intervenant
dans les cartes sont instanciés à partir autour de la problématique des risques
des entités topologiques de base de ces Les SIG raster et/ou vecteur s’interfa- environnementaux et des crues en par-
systèmes : points, lignes, polygones ou cent assez facilement avec des modè- ticulier. ■

SCOT

SIG et gestion durable de l’eau 48


S.I.G. ET RISQUE HYDROLOGIQUE
AVANCÉES ET LIMITES DE L’USAGE DES SIG POUR L’ÉTUDE
DES BASSINS VERSANTS ET LA DÉTERMINATION DU RISQUE
D’INONDATION
Fabrice RODRIGUEZ, Laboratoire central des ponts et chaussées (LCPC), fabrice.rodriguez@lcpc.fr,
Jean Claude DEUTSCH, Centre d’enseignement et de recherche, l’eau, la ville et l’enseignement (CEREVE),
jcd@cereve.enpc.fr

L ’information géographique et
le développement des outils
informatiques sont un moyen pour
étudier le comportement hydrologique
d’un bassin versant, prévenir et
anticiper les crues mais aussi projeter
différents scénarios d’urbanisation et
des aménagements particuliers sur une
zone urbaine donnée.

L
a notion de bassin versant est
fondamentale en hydrologie.
Elle représente un territoire
dont la connaissance des limites va
permettre de déterminer les débits
ruisselés ou évacués. L’information
géographique est donc essentielle. Par CEPAL
ailleurs le développement des outils
informatiques pour la gestion de l’eau de mesures hydrologiques longues Les crues et la prévention des
durant ces vingt dernières années, a rarement disponibles. risques
conduit naturellement les spécialistes
à s’intéresser à l’usage des SIG. Par ailleurs, l’utilisation d’un SIG Nombreuses sont les applications
permet une modélisation spatiale- des Modèles Numériques de Terrain
Nombreux sont les exemples qui ment distribuée du ruissellement et (MNT) aux problèmes des crues et
illustrent les avancées qu’ont permis de l’évacuation des eaux pluviales à la prévention du risque inondation
ces outils, dont il faut aussi préciser urbaines. Ainsi, il est possible d’es- comme en témoigne quelques unes des
les limites d’utilisation. timer l’influence d’un certain nombre études présentées ci-dessous.
de paramètres sur ce phénomène : le
La détermination des zones inondables type d’urbanisation, le phasage de Ainsi le problème de la qualité des
peut se faire à l’aide de Modèles l’urbanisation, la longueur des canali- données, crucial dès qu’il s’agit de
Numériques de Terrain (MNT). sations, les équipements de stockage. prévoir les conséquences d’une catas-
On peut ainsi déterminer, pour un Cet outil apporte une vision extrême- trophe naturelle telle une inondation,
cours d’eau donné, des relations ment précise de ce qui se passe, mais est étudié à travers la notion de qualité
entre débit et surfaces inondées. nécessite une actualisation fréquente des modèles numériques de terrain uti-
Cette information est importante, des données qui coûte cher et donc lisés pour l’hydrologie appliqués à la
mais elle ne permet pas à elle seule difficile à réaliser. caractérisation du régime de crues des
de déterminer la vulnérabilité des bassins versants1.
territoires touchés, et par conséquent Dans les deux cas, l’intérêt principal
les dommages occasionnés par la réside dans la possibilité de pouvoir Les risques d’inondation dans une
crue. Par ailleurs, rattacher les limites comparer l’impact de scénarios dif- région économiquement très active,
de zones inondées dues à une crue de férents (phénomènes naturels à diffé- comme celle du bassin de la Moselle,
fréquence d’occurrence donnée est une rentes fréquences, ou configuration de affluent du Rhin souvent sujet à de
opération, dans certains cas, osée, car terrains contrastés), sur la manière dont fortes crues, posent des problèmes aux
dépendant de la connaissance de séries les eaux s‘écoulent. administrations locales et régionales et

49 SIG et gestion durable de l’eau


justifient le développement d’un SIG. manente est un obstacle lorsque l’on détermination des temps de transfert
Celui-ci est mis en place par le CE- souhaite déterminer le comportement de l’eau sur le réseau hydrographique,
MAGREF, dans le cadre d’un projet hydrologique des bassins versants ur- et la réponse hydrologique du bassin
européen2, sur la base de données ERS bains. Une connaissance géographique versant à une pluie impulsionnelle.
et Spot, et de Modèles Numériques de et physique détaillée de la ville est un Cette approche permet au chercheur de
Terrain. atout pour la modélisation hydro- mieux appréhender le comportement
logique en milieu urbain. L’accès à hydrologique d’un bassin versant non
L’estimation des risques d’inondation cette connaissance est de plus en plus jaugé, à partir de l’exploitation des
d’une zone urbanisée a entre autres facilité dans les villes, grâce aux Sys- banques de données urbaines ; cette
pour objectif de définir la structure tèmes d’Information Géographiques démarche rend envisageable la modé-
d’un système d’information associant (SIG) dont disposent les collectivités lisation hydrologique spatialisée des
un MNT adapté à une modélisation hy- locales et qui permettent de gérer et bassins versants urbains.
draulique des écoulements de surface d’exploiter les données urbaines.
et une base de données permettant une Du point de vue opérationnel, les mo-
estimation objective de la vulnérabilité Un exemple est l’analyse hydrologique dèles de conception et de simulation
aux inondations3. de la ville de Nantes qui a été menée des réseaux d’assainissement, utilisés
en exploitant la banque de données par les collectivités locales, peuvent ti-
La Prévention et Anticipation des urbaines de la communauté urbaine rer profit de ces applications, puisqu’ils
Crues au moyen de TEchniques Spa- de Nantes, qui s’appuie sur le ca- sont alimentés par les données géogra-
tiales (PACTES)4 avec un SIG a pour dastre. L’exploitation de ces données phiques relatives aux zones étudiées.
ambition, à la fois de vérifier l’intérêt géographiques est réalisée à l’aide du L’intérêt de l’utilisation des SIG réside
de l’utilisation des techniques spatiales SIG Mapinfo. La distribution spatiale également dans la possibilité de proje-
pour la gestion du risque inondation, et de caractéristiques pertinentes en hy- ter différents scénarios d’urbanisation
de permettre à un organisme local de la drologie est déterminée à l’échelle de et des aménagements particuliers sur
sécurité civile d’échanger des données et la parcelle cadastrale (surface, coeffi- une zone urbaine donnée, et de tester
des informations sur les caractéristiques cient d’imperméabilisation, pente), et leur influence sur le comportement
de crues grâce aux échanges avec les le réseau hydrographique urbain est hydrologique du bassin versant. ■
autres partenaires du projet. modélisé à partir de la voirie et du
réseau d’assainissement ; ce réseau
1 Thèse, Julie Charleux-Demargne (Uni-
Modélisation des eaux de représente les chemins d’écoulement versité de Marne-la Vallée, Sciences de
ruissellement urbaines de l’eau pluviale depuis chaque par- l’Information Géographique, 2001.
celle jusqu’à l’exutoire. 2 NOAH : Nouvelles Opportunités pour
La ville est un milieu qui ne cesse l’Altimétrie en Hydrologie
3 Projet d’étude du CEMAGREF.
de se transformer ; la pression anth- Les applications hydrologiques 4 Projet de recherche et de développement
ropique se traduit par des constructions déduites de cette analyse sont la dé- national dénommé « PACTES », dont le
qui affectent non seulement la surface termination automatique des bassins maître d’ouvrage est le CNES ; basé sur un
du milieu urbain, mais également le versants urbains, l’estimation cadas- SIG de Géoconcept.
proche sous-sol. Cette évolution per- trale du taux d’imperméabilisation, la

Isochromes
(iso-temps de
transfert à
l’exutoire) du
bassin desRenards
(Nantes)

banque donnnées urbaines - Nantes banque donnnées urbaines - Nantes

SIG et gestion durable de l’eau 50


TYPES OF INFORMATION AND TOOLS FOR GEOGRAPHIC INFORMATION SYSTEMS AND FLOOD
MANAGEMENT
Jean Michel ROQUES, SCOT SA, jmr@scot.cnes.fr

There are two types of GIS. Vector-


Cartographic data generation, used by bodies involved in hazard type systems that manage objects
consultation and processing are prevention. drafted on maps, by linking with
essential to good identification and them informative data stored in
management of risk components, In a crisis phase, in which the aim a database. The topological
whether for studying/displaying a must be to protect from or reduce capabilities of these tools are used
hazard or trying to reduce its impact impacts and save human lives, the to perform network analysis, spatial
on vulnerable areas. information requirement is mainly of cross-referencing and spatialized
a tactical nature for civil protection statistical analysis on the informative
Geographic information is thus purposes. The GIS is then used as a data. Raster GIS systems manage
required at each stage of flood decision aid tool component by the point data attached to matrix
management to brief the people crisis management technical unit and “grids”. Besides image processing,
who deal with environmental plays a key role by generating maps they are mainly used for making
hazard problems, and with floods “on the fly”, disseminating them to field sophisticated spatial analyses. Raster
in particular. crews and informing the authorities on and/or vector GIS systems interface
the progress of operations. quite easily with two-dimensional
At the prevention stage, cartographic hydrological or hydraulic models
data at different scales are used to In the post-crisis phase, when it is and are increasingly used as
draw up hazard exposure plans, time to take stock of the situation, the pre-processing or post-processing
delimit regulatory zones, draw up information collected in the field or tools in the implementation of these
action plans, make vulnerability derived from pictures taken from a models.
studies or simulate impacts of satellite or a plane, will be used for
potential events. Thus to integrate, an economic assessment of damage,
cross and analyse the required analysis and future improvement of
spatially-referenced layers and prevention plans or the improvement
information, and to generate of predictive models of flood alert
specific maps, GIS tools are widely systems.

GIS AND HYDROLOGICAL HAZARDS


ADVANCES AND LIMITS IN THE USE OF GIS FOR STUDYING CATCHMENT BASINS AND
DETERMINING FLOOD HAZARD
Fabrice RODRIGUEZ, Laboratoire central des ponts et chaussées (LCPC), fabrice.rodriguez@lcpc.fr,
Jean Claude DEUTSCH, Centre d’enseignement et de recherche, l’eau, la ville et l’enseignement (CEREVE),
jcd@cereve.enpc.fr

The catchment basin, which is an flood-risk areas, study hydrological Information Systems (GIS) are used
essential concept in hydrology, is behaviour of a catchment basin, and for spatial modelling of rainwater
an area in which knowledge of prevent and anticipate floods, but run-off and drainage, which enables
the limits enables runoff flows or also to plan different urbanization an estimation to be made of the
drained flows to be determined. scenarios and special facilities for effects of various parameters on this
Knowledge of these limits is thus an urban area and to test their effect phenomenon. However, although
essential for determining flood-risk on the hydrological behaviour of a these instruments can be used to
areas. Geographic information catchment basin. compare the impacts of different
and the development of applied scenarios on water flow patterns, the
informatics tools are instrumental in Among the instruments used, digital availability of information resources
enhancing this knowledge. terrain models (DTM) determine the to feed these instruments raises some
relations between flow and flooded questions on the quality of the data
The development of computer tools surface areas, but not the vulnerability and their updating.
for water management provides of affected areas or the damage
the means not only to determine caused by a flood. Geographic

51 SIG et gestion durable de l’eau


Gare de yaounde (Cameroun)

Villes en développement

SIG et gestion durable de l’eau 52


CALYPSEAU, CARTOGRAPHIE, MODELISATION
ET ANALYSE DES RISQUES
Eric GILBERT, BCEOM, e.gilbert@bceom.fr

C alypseau est un outil performant qui


associe la cartographie, la
modélisation et l’analyse des risques
pour en faire un élément de l’aide à la
décision pour l’aménagment. Il permet
de visualiser les différentiels entre
plusieurs scénarios, de façon à faire un
choix rapide vers la solution technique
de prevention du risque globalement
la moins contraignante ainsi que de
simuler les processus d’inondations
dans l’espace et dans le temps…
IAURIF

Le droit à l’information des L’analyse des risques liés aux mathématique (hauteur, vitesse d’écou-
citoyens inondations lement, durée d’inondation), et d’en
permettre la valorisation pour l’analyse
La loi du 22 juillet 1987 relative à Les moyens de calculs informatiques des risques (matériels, humain, finan-
la prévention des risques majeurs actuels ont conduit à développer des mo- cier) liés aux inondations, l’application
pré ci se que «les citoyens ont un dèles hydrauliques performants capables SIG Calypseau a été développée.
droit à l’information sur les risques de représenter finement dans l’espace et
majeurs aux quels ils sont soumis dans le temps les nombreux paramètres Calypseau permet en effet de réaliser
(...). Ce droit s’applique aux risques qui caractérisent le processus d’écou- :
technologiques et aux risques naturels lement des crues et leurs effets.
prévisibles» et, par là, rend obligatoire • le calcul et la cartographie de
la con nais san ce et l’évaluation du En matière d’inondation, les hauteurs l’aléa hydraulique (hauteurs
risque d’inondation. d’eau, les vitesses, les durées de sub- d’eau, vi tes ses d’écoulement,
mersion sont des données à références durée d’inondation) des crues de
L’évaluation du risque d’inondation spatiales, c’est-à-dire que les valeurs is- référence,
implique une réflexion hydraulique sues de la mise en oeuvre des modèles
globale conduite sur l’ensemble du mathématiques (modèles à mailles, à ca- • la cartographie du risque : La vul-
bassin versant concerné, de manière siers, modèles bi ou tri-dimensionnels) nérabilité, définie par les différents
à évaluer les risques et les enjeux n’ont de signification réelle qu’à l’en- types d’occupation du sol, associée
liés aux crues, porter ces risques à droit précis où elles s’appliquent. à l’aléa hydraulique permet de dé-
la connaissance des administrations, finir les zones de risque auxquelles
des collectivités locales et du public De surcroît, la reconstitution des crues vont s’appliquer les règlements
et rechercher les aménagements les par simulation à un pas de temps fin, d’urbanisme locaux.
plus adaptés pour réduire l’impact des conduit à générer une masse impor-
inondations. tante d’informations qui ne trouvait • l’évaluation du coût des dommages
pas sa pleine valorisation et expression engendrés par les crues testées. La
Pour cela il est nécessaire de mettre en dans l’interprétation cartographique vulnérabilité du site peut s’exprimer
place un modèle de prévision des crues classique. en termes économiques selon le type
opérationnel en temps réel, intégrant d’occupation du sol et les activités
un modèle hydrologique et un modèle C’est pourquoi, afin de fournir une qui sont touchées par la crue. Par
hydraulique et un système d’analyse et visualisation cartographique des in- croisement avec les niveaux d’aléas,
de restitution catographique (SIG). formations obtenues par modélisation CALYPSEAU permet d’estimer le

53 SIG et gestion durable de l’eau


coût des dommages de crues de Les données topographiques : Voici quelques exemples de données
différentes occurrences. Ces données servent en général à la fois utilisables :
à la modélisation mathématique et aux • P.O.S.1, cadastre,
Calypseau constitue donc un outil calculs nécessaires à la cartographie. • infrastructure, réseau hydrogra-
performant d’aide à la décision pour Elles doivent recouvrir l’ensemble du phique,
l’aménagment permettant de visualiser champ d’inondation afin de permettre • état d’occupation du sol,
les différentiels entre plusieurs la création d’un modèle numérique • activités liées au milieu.
scénarios de façon à converger de terrain fiable et représentatif de la
rapidement vers la solution technique réalité. CALYPSEAU permet donc la pro-
de prévention du risque globalement la Les données peuvent être intégrées à duction d’une cartographie du risque
moins contraignante. partir de bases de données existantes, d’innondation, concue comme l’abou-
de levés topographiques, de restitutions tissement d’une démarche technique de
De plus, à travers la visualisation dy- photogrammétriques ou saisies manuel- reconstitution des aléas hydrauliques
namique du déroulement de la crue, lement à partir de plans existants. (hauteurs d’eau, vitesses d’écoulement,
Calypseau est un outil de simulation durées de submersion) avec prise en
particulièrement didactique pour Les données liées au milieu : compte de la sensibilité des zones af-
l’analyse du processus d’inondation Suivant l’échelle de travail, la zone fectées par les crues pour en déduire les
dans l’espace et dans le temps. étudiée et l’exploitation ultérieure de risques humains et économiques. ■
la cartographie, le type de données
Calypseau combine deux types de utilisé peut être très variable d’une
1. POS : Plan d’occupation des sols
données numériques distinctes : étude à l’autre.

BCEOM

CALYPSEAU, MAPPING, MODELLING AND HAZARD ANALYSIS


Eric GILBERT, BCEOM, e.gilbert@bceom.fr

Flood hazard assessment involves capable of providing a detailed planning tool. It is used to display
global hydraulic study throughout the representation of the many parameters differentials between a number
catchment basin in order to assess that characterize the flood flow process of scenarios for quick choice of
flood-related hazards and their and its effects in space and in time. a technical solution with the least
implications, bring these hazards to From this model, a simulation-based constraints for hazard prevention,
the knowledge of national and local possible reconstruction of the floods and to simulate flooding processes
authorities and the general public, can be obtained, the potential of in space and time. It thus generates
and target the most appropriate which is maximized in a geographic flood risk mapping based on the
facilities to reduce the impact of information system application. reconstruction of hydraulic hazards
flooding. and the sensitivity of areas affected
Calypseau is an efficient tool that by floods.
Today’s computing methods are used combines mapping, modelling and
to develop efficient hydraulic models hazard analysis into a decision-aid

SIG et gestion durable de l’eau 54


OBSERVATOIRE DU VAL DE SAÔNE
Agnès CABAL, SOGREAH, agnes.cabal@sogreah.fr

L e développement durable de la
vallée de la Saône fait l’objet d’un
programme d’interventions dont la mise
en œuvre se fait dans le cadre d’un
contrat de vallée inondable. Le suivi
scientifique et technique des actions
se fait à travers l’Observatoire du Val
de Saône, qui contient d’une part une
base de données en ligne contenant
les indicateurs et d’autre part un
serveur géographique permettant la
consultation de cartes.
SOGREAH

L
e plan de gestion du Val de
Saône, document d’orientation
élaboré avec l’ensemble des
acteurs de la vallée, définit un cadre
d’interventions permettant un déve-
loppement durable de la Vallée de • Les milieux naturels tels que ha- d’utilisation ne nécessitant de connais-
la Saône. Ce document formule une bitats du lit mineur, habitats du sances en Systèmes d’Informations
centaine de mesures et préconisations champ d’inondation et bords de Géographiques, vulgarise l’emploi
multi-thématiques adaptées aux parti- Saône. de cartes thématiques basées sur des
cularités de la Saône et à ses 72500 ha informations géographiques.
de surfaces inondables. Sa mise en œu- L’Observatoire se décline sous la forme Il faut néanmoins souligner le travail
vre concrète, dans le cadre d’un contrat d’un site Internet grand-public avec une préalable de classification et de défi-
de vallée inondable – plan d’actions zone réservée pour les gestionnaires et nition des différents indicateurs relatifs
quinquennal – était prévu pour l’année maîtres d’ouvrage du bassin. à une problématique donnée.
2002. Le suivi scientifique et technique Certains indicateurs sont publiés sous En effet, les indicateurs d’état, de
des actions développées dans le cadre la forme de cartes interactives consul- pression ou de réponse d’un thème de
du contrat de vallée inondable s’ef- tables en ligne. La cartographie inte- l’observatoire doivent être à la fois :
fectuera au niveau de l’Observatoire ractive permet à un visiteur de l’Ob- • Compréhensibles pour un large
du Val de Saône par la publication et servatoire d’obtenir des informations public,
le suivi d’indicateurs d’état, de pres- tant au niveau de l’ensemble du Val de • Basés sur des mesures environne-
sion et de réponse se rapportant aux Saône, qu’au niveau de sa commune ou mentales durables,
différents domaines abordés dans le de son département. • Caractéristiques de la thématique et
contrat. Les gestionnaires pourront ainsi con- des enjeux pour le Val de Saône,
sulter le suivi des actions entreprises • Symptomatiques des actions envi-
Lagestiond’unevalléeinondable: dans le cadre du contrat de vallée sagées sur le Val de Saône.
l’accès à l’information inondable de leur commune.
L’ensemble de ces indicateurs a été
Tous les grands thèmes de gestion L’observatoire : un système défini sur la base d’informations envi-
d’une vallée inondable sont traités au généraliséd’accèsàl’information ronnementales ou administratives qui
niveau de l’Observatoire : seront mises à jour sur une base an-
• La préservation de la ressource en L’utilisation d’une cartographie «en li- nuelle. Les indicateurs agrégés seront
eau, souterraine et superficielle, gne» destinée à la fois à un large public calculés à partir de ces informations
• L’inondabilité de la vallée et les as- de riverains, décideurs et gestionnaires sous la forme d’indicateurs classiques
pects de prévision et information ; locaux à travers un navigateur Internet stockés dans une base de données avec
Prévention et Protection ; classique et donc avec une ergonomie une classification propre à chaque indi-

55 SIG et gestion durable de l’eau


cateur ou bien serviront à alimenter une
base d’informations géographiques et
seront présentés sous la forme de car-
tes thématiques avec leur classification
associée.

Le site de l’Observatoire du Val de


Saône est en cours de développement,
sa mise en service est prévue pour la
fin de l’année 2002. ■

SIG de la commune de Marnay (Val de Saône) SOGREAH

SOGREAH

VAL DE SAÔNE OBSERVATORY


Agnès CABAL, SOGREAH, agnes.cabal@sogreah.fr

Sustainable development of the The obser vator y covers the information systems. They thus
River Saône Valley is the purpose of conser vation of subsurface and popularize the use of maps based
an action programme implemented surface water resources, valley on geographic information. At the
under a Flood-risk Valley Contract. floodability, the prediction, information same time, managers can follow the
This document formulates a hundred and protection aspects and the natural progress of measures implemented
measures and recommendations environments. It is a public website under the Flood-risk Valley Contract
tailored to the specific features of with an area dedicated to basin for their commune. The Val de
the River Saône and its 72,500 ha managers and owners. Indicators, Saône Observatory website is in
of flood-prone land. Scientific and defined on the basis of environmental the process of development and is
technical monitoring of this action or administrative information, are due to be launched by the end of
is performed by the Val de Saône regularly updated and stored in a 2002.
Observatory, which has an on-line database or published in the form of
database containing Val de Saône interactive maps that can be consulted
indicators and a geographic server on-line and do not require any
for map consultation. specific knowledge of geographic

SIG et gestion durable de l’eau 56


ATLAS DES ZONES INONDABLES POUR LA
PREVENTION DES CRUES : LE PLAN LOIRE
GRANDEUR NATURE
Alain GAUTHERON, Direction Régionale de l’Environnement (DIREN)
alain.gautheron@centre.environnement.gouv.fr

E n 1994, un comité interministériel


a créé le «Plan Loire Grandeur
Nature» pour élaborer une vision
globale de l’aménagement du fleuve.
Pour mieux comprendre le comportement
de la Loire, un modèle hydraulique
mathématique à été réalisé. Par ailleurs,
une méthodologie a été mise au point
pour exploiter au mieux les données
disponibles et les représenter sur des
cartes, pour la réalisation d’un ensemble
d’atlas des zones inondables prévisibles
pour six scénarios de crue.

DREIF

S
’il est un fleuve sous haute sur- de retour allant de 50 à 500 ans au Bec tion pour les services d’intervention
veillance, c’est bien la Loire. d’Allier, ont été envisagés comme pé- et pour restaurer la culture du risque.
Son enfoncement progressif a riode de référence. Pour répondre à cette demande, une
fortement modifié la propagation de ses Compte tenu de l’ampleur de la zone méthodologie a été mise au point pour
crues et il est au cœur de nombreuses étudiée, la modélisation s’est faite à exploiter au mieux les données dispo-
activités le long d’un parcours à travers l’échelle du 1/100000e. Outre un filaire nibles. Le principe de calcul des zones
milieux naturels, zones agricoles et vil- pour représenter les lignes d’eau dans inondables est relativement simple. Il
les. En 1994, un comité interministériel le cours du lit, des casiers d’environ 1 s’agit dans un premier temps de recons-
a créé le «Plan Loire Grandeur Nature» km2 ont été définis pour représenter les tituer la surface de l’eau à partir de don-
pour élaborer une vision globale de zones d’expansion des crues. Ils pren- nées historiques ou à partir des résultats
l’aménagement du fleuve. Une équipe nent en compte les grands éléments d’un modèle mathématique. On adopte
plu ri dis ci pli nai re s’est constituée 1 structurants du paysage (routes, che- la même démarche en ce qui concerne
et jouant avant tout un rôle d’appui mins, digues) et représentent une sorte la topographie du terrain à partir d’un
technique au service des intervenants de maillage vectoriel. modèle numérique de terrain (MNT).
locaux, elle a développé de fortes com- On soustrait ensuite les deux surfaces
pétences en matière de SIG. Si le modèle hydraulique retenu est bien pour déterminer les zones inondées
adapté à la dimension du secteur, notam- avec leur hauteur de submersion. On
De la crue à sa représentation ment en terme de temps de calcul et nous élimine ensuite les surfaces isolées qui
cartographique renseigne efficacement sur la gestion hy- ne sont pas en contact avec la rivière.
draulique des crues, il est plus difficile
Pour mieux comprendre le compor- de l’utiliser directement pour connaître
tement de la Loire, un modèle hy- la limite précise de l’inondation. En effet Lecalculdeszonesinondablesetleur
draulique mathématique a été réalisé. le modèle n’effectue qu’un calcul moyen représentation cartographique
L’équipe s’est concentrée tout d’abord, par section de rivière et par surface ho-
sur un tronçon de 450 km de fleuve al- mogène. A chaque casier correspond une La méthode utilisée s’appuie sur deux
lant de Nevers à Angers, soit 1500km2 hauteur d’eau. éléments :
de zones inondables qui représentent • l’adaptation de la représentation
600 km de digues, 300 000 habitants La cartographie des zones inondées cartographique du modèle ;
et 13500 entreprises. En outre, les cas en fonction de la crue est pourtant • l’identification des zones de cal-
les plus probables de crues de période très importante en terme d’organisa- culs

57 SIG et gestion durable de l’eau


Le premier consiste à adapter la re- surface hydrauliquement homogène.
présentation cartographique au phé- Cela revient à découper le MNT selon
nomène hydraulique. Par exemple, la les infrastructures pouvant faire obs-
remontée du niveau d’eau des affluents, tacle à l’écoulement (digues, routes en
sous l’influence du fleuve, sera repré- remblai, …).
sentée par un polygone car la surface
est presque horizontale, alors que la
rupture d’une digue sera représentée
par un axe d’écoulement et des sec- Coupe en travers type de la vallée
tions en travers portant le niveau d’eau
atteint. Cette démarche demande une est apportée aux confluences, afin
forte implication en terme d’analyse d’assurer la continuité entre les deux
et d’interprétation des résultats hy- calculs. De la même manière, un recou-
drauliques. vrement minimum est assuré entre les
différents tronçons de lit endigué.
Si le type de modèle utilisé est adapté
aux calculs hydrauliques sur l’en- Pour limiter les effets de bord, le
semble de la vallée, son utilisation calcul est effectué sur une zone plus
peut réserver des surprises pour une Représentation du modèle pour les calculs de large dépassant les levées. Cette zone
zones inondables. Adaptation de la représena-
cartographie des zones inondables à est ensuite découpée sur les limites
tion aux phénomènes hydrauliques.
une échelle locale. En effet, la cons- Source Abscisse- Minéa - Hydratec
réelles de la levée et des berges, au
truction du modèle revient à discrétiser droit des confluences.
l’espace afin de représenter au mieux
tous les phénomènes hydrauliques, tout La rupture topographique, et donc
en optimisant le temps de calcul. hydraulique, engendrée par les le-
vées n’est pas prise en compte par le
Si dans le domaine filaire du modèle les MNT. De plus les profils en travers
problèmes de représentation de la ligne représentant le lit endigué ne prennent
d’eau sont moindres, la présence des pas en compte toutes les variations de
casiers peut engendrer un phénomène largeur du lit.
de « marche d’escalier » indésirable
pour le calcul des zones inondables. Ces deux points entraînent des erreurs
lors de la création des modèles de Les trois stades de la cartographie des
zones inondables prévisibles (assemblage).
surface, notamment à l’interface entre
Zones d’eau modélisée et réelle
Pour le lit endigué, le lit mineur est
exclu du calcul. Le lit mineur est re-
présenté par un polygone qui est digi-
talisé à partir des berges figurant sur le
Scan25®. Aucun travail spécifique sur
ce lit, tel que la densification de profil
pour le MNT, n’est réalisé. En effet
cette partie du lit est très rapidement
inondée et est le siège de très peu
L’objectif est donc ici d’adapter la Problème de calcul des modèles de surface
d’enjeux. Les intérêts de représentation
représentation cartographique du (profils et levées)
sont donc minimes et les efforts sup-
modèle afin de générer une surface la plémentaires disproportionnés vis à vis
plus proche possible de la ligne d’eau le val et le lit endigué, c’est-à-dire la
des enjeux.
réelle. Pour ce faire, cette adaptation levée.
s’appuiera sur l’interprétation des Unatlasdeszonesinondablespour
phénomènes hydrauliques à partir des Pour résoudre au mieux ces incohé-
une vision du risque inondation
résultats du modèle, de l’allure géné- rences, les calculs seront donc réalisés
rale du MNT, mais aussi d’une bonne séparément pour les vals et pour les
L’étude a permis la réalisation d’un en-
connaissance du terrain. Un regard tronçons de lit endigué.
semble d’atlas de ces cartes de zones
critique des résultats hydrauliques est Si nécessaire, la même démarche est
inondables prévisibles pour six scéna-
nécessaire afin de sélectionner la forme appliquée pour des vals complexes, pos-
rios de crue pré calculés, correspondant
géométrique représentant au mieux le sédant des endiguements internes ou des
à des crues de plus en plus fortes. Les
phénomène. obstacles perturbant l’écoulement.
services d’annonce de crues pourraient
ainsi se référer à ces scénarios pour ren-
Le second principe est d’effectuer Les résultats des calculs seront ensuite
dre compte des atteintes envisagées, et
le calcul de la zone inondable par assemblés. Une attention particulière
ce en temps réel.

SIG et gestion durable de l’eau 58


un besoin opé- des données en terme de précision et
rationnel mais de visualisation du fond de plan.
l’utilisateur
doit intégrer Il ne s’agit pas d’établir une carto-
très rapidement graphie réglementaire. En effet les Plan
les incertitudes de Prévention des Risques (PPR) en
pour un usage Loire moyenne se basent sur les Atlas
optimal. des Zones Inondables élaborés dans le
L’objectif est milieu des années 90 par la DIREN
de fournir un Centre à partir des Plus Hautes Eaux
Zone de calcul et découpe de la zone réelle outil exploi- Connues (PHEC). ■
table pour les
Documents
Ces cartes seront diffusées aux ser- Communaux Synthétiques (DCS),
vices d’intervention au 1/50000e, sur les Plans de Secours Spécialisés Inon-
fond de plan IGN, accompagnées de dation (PSSI),… afin de donner une
nombreux commentaires notamment vision réactualisée du risque inon-
sur les incertitudes liées aux données, dation à partir des résultats de l’étude 1. Avec l’appui des services de l’Etat, de
l’Etablissement Public de la Loire (EPLoire,
pour une intégration dans leurs plans « Loire moyenne ». L’échelle retenue qui représente les collectivités locales) et de
de secours. Ces cartes correspondent à correspond à la limite d’exploitation l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne.

ATLAS OF FLOOD-RISK AREAS FOR FLOOD PREVENTION: THE PLAN LOIRE GRANDEUR NATURE
Alain GAUTHERON, Regional Department for the Environment
alain.gautheron@centre.environnement.gouv.fr

In 1994, an interministerial areas with relation to a flood, that six pre-computed flood scenarios,
committee launched the «Plan Loire a methodology was developed to corresponding to increasingly severe
Grandeur Nature» to create a global make the most of available data. It floods. The flood announcement
vision of River Loire development. uses background information or the services could thus refer to these
results of a mathematical model to scenarios to warn of expected
To better understand the behaviour reconstruct the water surface and damage in real time.
of the River Loire, a mathematical then a digital terrain model (DTM)
hydraulic model was built, based on to reconstruct the topography. By The aim is to provide a tool that
a study area of a 450 km stretch of subtracting the surfaces one from can be used for municipal synthetic
the River Loire, representing 1,500 another, the flooded areas and their documents and emergency flood
sq km of flood-prone areas, together depth of flooding are determined. plans to provide an updated vision
with data available on known The hydraulic phenomenon is then of flood hazard based on a study of
floods. This instrument is an efficient represented on maps to generate the River Loire middle reaches.
source of information on hydraulic the closest possible surface to the
flood management. However, it is actual water level. Calculations are
more difficult to use it directly to find then made from the hydraulic surface
out the exact flood line. to determine the flood-risk area as
accurately as possible.
It was for this reason, and to
meet the response ser vices’ The information obtained was used to
organizational requirement to be produce an atlas collection of maps
provided with mapping of flooded of foreseeable flood-risk areas for

59 SIG et gestion durable de l’eau


Inondation à Djibouti

Villes en développement

SIG et gestion durable de l’eau 60


EVALUATION DES RISQUES DE POLLUTION
ACCIDENTELLE
LA PROTECTION DES RESSOURCES EN EAU POTABLE DANS LE
LOT ET GARONNE
Marguerite ZAFFIRO - Générale d’Infographie, mzaffiro@gi-toulouse.com

A fin de garantir la sécurité de


l’approvisionnement en eau potable
dans le Lot-et-Garonne, l’évaluation
des risques de pollution accidentelle
est incontournable. Pour ce faire,
l’association d’un SIG à chacune des
étapes de l’étude technique pour
l’analyse des risques permet de croiser
des informations diverses pour définir
les actions préventives à mener.

Lot-et-Garonne, Conseil général, Infographie

L
’alimentation en eau potable de Lapréventiondesrisques,unoutil • inventaire des sites à risques et
la population lot et garonnaise de gestion études des produits afin de déduire
s’effectue principalement par les produits polluants susceptibles
des prélèvements de type forages Avec l’existence d’une activité indus- d’être déversés dans les cours d’eau
en nappes ou captages de sources. trielle de proximité des cours d’eau et de dresser un bilan des zones sen-
Cependant, certaines collectivités sont Lot, Gélise, Baïse et Gers, il est im- sibles rattachées aux cours d’eau
aussi alimentées par des prises d’eau portant de pouvoir garantir la sécurité par une prise en compte générale
en rivières. Onze sont disséminées le de l’approvisionnement en eau potable du milieu.
long du fleuve Garonne et des rivières de la population.
Lot, Gélise, Baïse, et Gers dont 5 • analyse des risques liés au transport
concentrées autour d’Agen. L’objectif de l’étude est donc d’in- fluvial, ferroviaire et routier afin
former les distributeurs et les traiteurs d’identifier les risques potentiels
Le Conseil Général du Lot-et- d’eau des produits toxiques qui seraient de pollution selon la nature des pro-
Garonne s’est engagé financièrement susceptibles d’atteindre leur station de duits véhiculés et la localisation des
et stratégiquement en faveur de la pompage et de prévoir ainsi la démar- lieux privilégiés où des accidents
protection des ressources en eau che à adopter en cas d’accident. peuvent intervenir.
potable en proposant aux collectivités
une maîtrise d’ouvrage déléguée pour A chaque phase de l’étude une com- L’outil SIG quant à lui est utilisé pour :
le montage des dossiers réglementaires posante SIG y est associée. L’étude • compiler et structurer les recueils
de mise en place de périmètre de comporte trois phases : de données dispersés auprès d’or-
protection. Toutefois, l’application ganismes tels que DRIRE, DDE,
de cette procédure aux prélèvements • historique et analyse des pollu- DDAF, Préfecture, DDASS .
superficiels requiert des études tions accidentelles afin de définir • réaliser les cartes thématiques pour
techniques préalables complexes. la répartition par type d’activité aider à l’analyse de l’étude et met-
Parmi ces études, une évaluation des de l’origine des pollutions et les tre en valeur les conclusions.
risques de pollution accidentelle est circonstances et conséquences des • préparer le socle d’informations
incontournable. accidents. pour alimenter dans le futur un

61 SIG et gestion durable de l’eau


centre d’intervention en cas d’ac- - thème industriel : industriels zones préférentielles de
cidents polluants. émetteurs avec les types de ruisselle-ment et zones
produits stockés et leurs rejets inondables, ou la mise en
Pour répondre à ces attentes, la métho- émis. évidence des itinéraires de
dologie de mise en oeuvre de l’outil - thème accident : accidents trafic importants et leurs
consiste à : recensés avec leur point points de coupure avec les
• définir avec l’ensemble des parte- d’impact et la pollution émise cours d’eau, ainsi que la
naires concernés (Conseil Général sur la prise d’eau ; part respective de chaque
et organismes départementaux), - intégrer les données catégorie polluante en sont
l’information nécessaire et suffi- référentielles exogènes quelques exemples,
sante à récolter pour chaque phase, telles que scan 25 IGN, - édition de cartes théma-
et l’exploitation attendue de cette BD Carto, (limites admi- tiques résultantes, comme
information récoltée ; nistratives, voies routières, par exemple celle qui met
• concevoir la structure de la base ferrées, fluviales), BD en évidence les contraintes
composée des thèmes et objets Carthage (réseau hydrogra- et sensibilités du milieu lié
suivants : phique, bassin versant, aux prises d’eau concernées
- thème administratif : stations d’épuration, prin- par l’étude.
commune, unité d’alimen- cipaux sites industriels),
tation communale : (tout ou - saisir dans le SIG les L’intérêt de structurer l’étude au travers
partie de commune alimentée informations récoltées sur d’un SIG permet de :
en eau par un même centre de le terrain, • faire vivre l’information en pour-
production). - analyser des éléments de suivant l’alimentation de la base.
- thème hydrographique : la base, en particulier pour • préparer le socle pour concevoir un
bassin versant, cours d’eau, l’étude des interactions outil informatique de gestion centra-
prise d’eau en rivière. géographiques environne- lisée à l’échelon départemental, des
- thème transport : voies mentales, dont le position- interventions en cas d’accident. ■
routières, ferrées, fluviales nement des sites à
avec une information sur le risques et de la pression
trafic et les points “noirs”. agricole par rapport aux
SPOT

Extraction d’information géo-


graphique de l’imagerie satellite

ACCIDENTAL POLLUTION RISK ASSESSMENT


PROTECTION OF DRINKING WATER RESOURCES IN LOT ET GARONNE
Marguerite ZAFFIRO, Générale d’Infographie, mzaffiro@gi-toulouse.com

To secure the drinking water supply technical study for risk analysis, from to the type of product carried. This
in Lot et Garonne, protected which to cross-reference information information, structured in a GIS, will
areas have been determined. This for guidance of preventive measures. be harnessed for use by crossing the
procedure has required preliminary Here the GIS is used to compile data, while continuing to provide
studies that include accidental and structure the collection of data input to the database, which will
pollution risk assessment. The aim dispersed among a number of bodies, form the core for the design of a
of the studies is to inform water and to produce thematic maps on data processing tool for response
distributors and engineers of toxic which to base a historical inventory management centralized at the
substances that might impact their and analysis of accidental pollution. département level in the event of
pumping station, and to provide and This will serve to break down pollution an accident.
establish a procedure to be followed episodes by type of activity, take stock
in the event of an accident. of hazardous sites, make studies of
products liable to be discharged into
To this end, a GIS can be integrated rivers, and analyse risks related to
into each of the stages of the river, rail and road transport according

SIG et gestion durable de l’eau 62


SPOT : DES SATELLITES AU SERVICE DE
L’ENVIRONNEMENT
Laurent FRESH, Spot image, laurent.fresh@spotimage.fr

G érer au quotidien le patrimoine


environnemental de notre planète
nécessite l’illustration d’outils
performants pour surveiller en
temps et en heure les interactions
entre le milieu humain et physique.
L’observation de la terre constitue
une source privilégiée d’information Projets de gestion
géographique, rendue possible grâce aux d’irrigation et de
satellites d’observation qui permettent bassins entretenus
par le bureau des
d’acquérir des images numériques, services d’appui
facilement intégrées dans un Système aux projets des
d’information géographique. Nations unies
SPOT

D
es conférences internationales Les risques d’inondation Spot Image opère, pour le compte de
sur l’environnement aux dé- la Charte Internationale, les satellites
crets réglementant les acti- L’observation de la Terre constitue Spot. Grâce à la mise en place d’un
vités industrielles, la nécessité de gé- une source privilégiée d’information système d’astreinte, Spot Image a la
rer notre planète comme un patrimoine géographique, indispensable dans de capacité de solliciter ses satellites 7
est désormais reconnue. Le problème nombreuses applications et tout par- jours sur 7 pour acquérir en urgence
n’est plus de savoir s’il faut agir pour ticulièrement dans le domaine de la des données en n’importe quel point
préserver l’environnement, mais de gestion des risques inondation. du globe.
savoir « comment agir ».
Qu’il s’agisse d’étudier des change- Les études menées avec les images
Trois satellites d’observation de la Ter- ments à long terme ou de surveiller Spot fournissent des cartes de risques
re Spot en orbite permettent d’acquérir, des situations et, en y ajoutant les informations socio-
chaque jour, des images sur n’importe qui évoluent économiques, des cartes de vulnérab-
SPOT

quel point de la planète. Ces images rapidement, ilité. Ces documents sont utilisés pour
numériques, source d’informations la répétitivité entreprendre les travaux de contrôle,
objectives, globales et actualisées, des passages simuler l’impact d’une catastrophe,
sont facilement intégrées dans les des satellites préparer des plans d’intervention et
systèmes d’information géographique Spot permet évaluer les dommages pour établir
(SIG). Elles sont indispensables dans de couvrir bangladesh des stratégies de réhabilitation.
des applications telles que la carto- jusqu’à onze
graphie, l’agriculture, l’aménagement fois une zone Recherche d’eau souterraine
du territoire, la défense, les réseaux donnée au cours de vingt six jours. Les besoins et les utilisations de l’eau
de téléphonie cellulaire, la gestion L’archive Spot, qui contient plus de 8 sont de plus en plus importants et di-
de l’environnement et des ressources millions d’images, renseigne sur les versifiés dans le monde. Face à des res-
naturelles. Les images Spot apportent conditions du milieu depuis 1986. sources devenue limitées, l’inventaire
en particulier une aide précieuse pour des ressources en eau apparaît comme
une meilleure connaissance et une Dans le cadre de la charte internationale l’outil pour une gestion optimale de ces
meilleure gestion des ressources en « Espace et Risques majeurs1 » signée ressources, de sa protection face aux
eau. Elles permettent d’obtenir à la par les principales agences spatiales, pollutions éventuelles et comme une
fois des informations détaillées sur une organisation opérationnelle a été aide à la sélection des sites : les images
un site donné, et une vue d’ensemble mise en place pour optimiser l’acqui- Spot permettent de choisir l’implanta-
d’une région, en mettant en évidence sition et la production des images satel- tion de forages grâce à l’analyse pré-
les interactions entre l’eau et le sol. lites en cas de catastrophes naturelles. cise d’éléments tels que la fracturation

63 SIG et gestion durable de l’eau


des roches ou la nature de la végétation lière. Un aménagement des terres cartes d’occupation des sols et des Mo-
et des sols, tout en limitant les travaux efficace par rapport aux coûts, et du- dèles Numériques de Terrain (MNT).
de prospection géophysique. rable, nécessite des informations sur la Les produits radar ERS et RADAR-
topographie, l’utilisation des sols, les SAT viennent également compléter
Gestion des surfaces irriguées établissements humains, l’eau et autres les données Spot en fournissant des
ressources naturelles. L’intégration de informations sur l’hydrosphère dont
SPOT - SERTIT

ces différentes informations dans un la précision ne peut être acquise par


SIG est indispensable pour obtenir une d’autre moyen. ■
vision globale, complète et renseignée
de la zone d’action. L’image Spot sert
à la fois à extraire des informations
géographiques à jour sur le territoire
et de fond de carte pour superposer les 1. Cette charte élaborée en juin 2000 à l’ini-
carthographie du Gard tiative du CNES (Centre national d’études
différentes couches d’information. Le spatiales) et de l’ESA (Agence spatiale
résultat obtenu par le SIG permet de européenne) a reçu l’adhésion de l’ASC
La visualisation globale des plans visualiser des images satellitaires en (Agence spatiale canadienne), de l’ISRO
d’eau permet une meilleure connais- 3D, de faire une analyse prospective (Organisation indienne de recherche spa-
tiale), de la NOAA (National oceanic and
sance du périmètre irrigable et une d’occupation des sols, de modéliser atmospheric administration) et de la Nasda
localisation rapide des problèmes. La les différentes solutions d’aménage- (Agence spatiale japonaise). A travers cette
mise à jour régulière de la connaissance ment, de suivre et d’évaluer des plans Charte, les agences spatiales s’engagent à
des surfaces irriguées permet une ges- d’aménagement et de gestion des mettre en œuvre leurs moyens spatiaux dis-
ponibles pour acquérir des données sur les
tion optimisée du périmètre. territoires. régions victimes de catastrophes naturelles
Dans le cadre des actions pour le ou technologiques.
développement durable que mène Spot fournit cependant bien plus que
l’UNOPS 2, l’accès à l’information des informations aux hydrologues. 2. Bureau des Services d’appui aux projets des
revêt une importance toute particu- La gamme de produits comprend des Nations-Unies

SPOT: SATELLITES DEDICATED TO THE ENVIRONMENT


Laurent FRESH - Spot Image, laurent.fresh@spotimage.fr

The daily management of our When natural disasters occur, Spot spatial referencing of problems.
planet’s environmental heritage Image operates the Spot satellites, Regular updating of knowledge of
requires efficient tools to provide under the International “Space and irrigated areas thus optimizes their
on-the-spot monitoring of interactions Major Disasters” Charter1, to optimize management. By integrating data
between the human and physical image acquisition and generation on topography, land use, human
environment. Obser vations of since it has the capacity to make use settlements and natural resources
the earth are a unique source of of the satellites seven days a week. into a GIS and linking them with
geographic information made images, 3D satellite images can be
possible by observation satellites Studies conducted using Spot images displayed for making prospective
that capture digital images. provide hazard maps and, by land use analyses, modelling
adding socio-economic information, planning solutions, and monitoring
These images, which are a source vulnerability maps. These documents and evaluating land development
of objective, global, updated serve to monitor work, simulate the and management plans.
information, are easily integrated impact of a disaster, prepare response
into a geographic information system plans and evaluate damage with a
and are essential in applications view to devising rehabilitation
such as mapping, agriculture, land strategies.
use planning or environmental and 1. This Charter was drawn up in June
natural resource management. They Spot images provide accurate 2000 by CNES (French Space Agency)
provide both detailed information on information for analysing such factors ESA (European Space Agency) and has
been joined by CSA (Canadian Space
a given site and the overall view of as rock fracturing or the nature of Agency) ISRO (Indian Space Research
a region, highlighting interactions vegetation and soil, to enable a Organization), NOAA (National Oceanic
between water and the ground. better choice of drilling sites while and Atmospheric Administration) and
limiting geophysical exploration Nasda (Japanese Space Agency). Under
this Charter, the space agencies undertake
For risk management, the images can work. The global display of water to use their available space resources to
be used to study longer-term change tracts provides better knowledge acquire data on regions hit by natural or
or monitor fast-developing situations. of an irrigable area and quick technological disasters.

SIG et gestion durable de l’eau 64


LA GESTION DES RÉSEAUX

NETWORK MANAGEMENT

AFIGEO

65 SIG et gestion durable de l’eau


Mali

Villes en développement

SIG et gestion durable de l’eau 66


L’EAU POTABLE À ALGER
Ange CHAZE – BRL Ingénierie, ange.chaze@brl.fr

L e traitement de l’information
assisté par ordinateur
rend possible l’association
d’infor-mations de divers types
(géographiques, techniques et
économiques) nécessaires pour
la gestion du réseau d’adduction
d’eau d’une ville donnée.
L’utilisation d’un SIG permet
d’accéder en temps et en heure à
l’information sur la situation du
réseau évitant ainsi une gestion
évènementielle de celui-ci.

«
D
e l’eau pour tous, à Ces eaux sont collectées par des bar- son état ou comportement futur pour
tout moment et pour rages et des forages, acheminées jus- peu que l’on y associe un logiciel de
toujours» Ce qui res- qu’aux abords des villes, traitées pour simulation hydraulique.
semble à un adage devient de plus en être ensuite distribuées à la majorité de
plus un leitmotiv. Il faut une connais- la population. La distribution aux con- Dans le cas de l’adduction d’eau po-
sance parfaite de l’état du système sommateurs est assurée par un réseau table, il s’agit d’affecter des données
hydraulique et en tirer les éléments maillé de canalisations de différents attributaires alphanumériques ou
de réflexion pour répondre à ces trois diamètres et matériaux représentant multimédias à des données graphi-
contraintes. un linéaire de 2000 km environ sur un ques géo-référencées représentant le
territoire de 750 Km2. réseau hydraulique, au moyen d’élé-
Il devient de plus en plus nécessaire ments tels que des segments pour la
aux dirigeants d’avoir à leur dispo- La problématique de l’exploitant des représentation des canalisations, et des
sition une information précise, vali- réseaux d’Alger (l’EPEAL) se pose éléments ponctuels pour les appareils
dée, cohérente, complète et synthéti- en plusieurs points. Une démographie et ouvrages hydrauliques. L’ensemble
que. Mais cela ne suffit pas car cette galopante, une urbanisation mal con- est complété paré d’un fond cartogra-
information requiert un minimum de trôlée, un réseau vétuste et pour partie phique et/ou topographique ainsi que
traitement par le tri et l’analyse, afin mal connu, un déficit de la ressource, par des commentaires pour faciliter la
d’en extraire les éléments essentiels une gestion administrative laborieuse compréhension, la représentation et le
d’aide à la décision.Voilà, les mots sont et une consommation incontrôlée repérage du réseau.
écrits: aide à la décision, car c’est bien rendent nécessaire la mise en place de
de cela dont il s’agit. moyens modernes et efficaces. Plus précisément, il s’agit d’associer,
grâce au logiciel, des informations tel-
L’eau potable a Alger Un SIG pour l’aide a la décision les que l’âge de la conduite, son dia-
appliquéeàlaréalitéalgérienne mètre, l’entreprise qui a fait les travaux
La wilaya d’Alger compte quelques de pose, la date de son renouvellement
3.5 millions d’habitants répartis sur Un Système d’Information Géogra- et bien d’autres informations sur son
53 communes regroupées en 11 cen- phique est un ensemble interactif de passé, son présent et quelquefois son
tres de gestion. données géographiques, alphanum- avenir.
ériques et multimédias organisées et
L’alimentation en eau potable de cette traitées par un logiciel de cartogra- Afin de donner toute sa valeur à ces
population est assurée au moyen de phie numérique, associé à des bases informations, il est nécessaire de ra-
deux sources principales : les eaux de données, implanté sur une plate- jouter les outils d’analyse et d’édition
de surface et les eaux de nappes ph- forme informatique. Il permet d’avoir qui permettront de trier, synthétiser et
réatiques. à tout instant l’état de santé du réseau visualiser les résultats. Les fonction-
ainsi que de faire des pronostics sur nalités d’analyse thématique, associées

67 SIG et gestion durable de l’eau


à un module cartographique puissant et informatique doté des logiciels idoi- de planifier les extensions ou renfor-
évolué incluant une symbologie dyna- nes. cements futurs et éviter une gestion
mique, permettent l’édition de cartes évènementielle du réseau.
thématiques. Le SIG permet par conséquent :
• d’avoir une réaction rapide pour Quel avenir ?
Pour répondre à une demande de réha- la maintenance ou les réparations
bilitation du réseau de la ville d’Alger, du réseau hydraulique grâce à une Il apparaît que les potentialités d’une
préocupée par la problématique de la parfaite connaissance de l’infor- telle solution ouvre des portes vers
gestion d’eau potable, BRLi et Eaux de mation, des applications plus larges grâce à
Marseille, ont été chargés de la mise en • d’apporter une réponse aux des liens dynamiques avec d’autres
place d’un SIG qui permet d’intégrer extensions et autres évolutions grands systèmes de gestion comme la
diverses données et de répondre à des nécessaires du réseau grâce aux facturation, l’analyse urbanistique ou
exigences techniques (maintenance, ré- prévisions qu’il permet de réaliser les modélisations hydrauliques, afin
paration, extension…), administratives avec les analyses thématiques et d’étendre les domaines d’implication
(abonnés, consommation, contrats…) hydrauliques, du SIG. Il n’est point besoin de grands
et économiques (facturations, recou- • d’augmenter la réactivité des déci- discours pour démontrer les économies
vrements…). sions face aux évènements pour la réalisables par les collectivités, que ce
gestion des déficits de la ressource soit en termes de réactivités face aux
Afin, de ne pas multiplier les appli- et des périodes de crise. évènements ou économique sur le
cations et assurer l’efficacité et la co- moyen ou long terme.
hérence d’utilisation de l’outil, il était En outre, le suivi rigoureux de la
essentiel d’associer les informations consommation, dés lors rendu aisé Et enfin, un SIG comme celui d’Alger
(géographiques, techniques et écono- et possible, permet de modéliser et reste transposable à d’autres entités ur-
miques) par le biais du traitement de de prévoir les évolutions futures de baines, même de moindre importance,
l’information assisté par ordinateur consommations qui, croisées avec des ce qui laisse présager du meilleur ave-
rendu possible grâce à un ensemble données démographiques, permettront nir pour ce concept. ■

Extrait du SIG
BRLi

«Eau Potable»
d’Alger

SIG et gestion durable de l’eau 68


LES SIG POUR L’AIDE A L’EXPLOITATION DES
SERVICES DE DISTRIBUTION D’EAU
EXEMPLES1 DE CARTOGRAPHIE ET MISE À JOUR DES PLANS DES
RÉSEAUX POUR LA CONNAISSANCE ET LA GESTION AU QUOTIDIEN DU
RÉSEAU
Jean Lucien SELIGMAN, SEURECA, jeanlucienseligman@seureca.com

B. ETTEINGER

L ’optimisation du service de
distribution d’eau pour un rendement
élevé implique la mise en place d’une
gestion adaptée et efficace, qui combine
à la fois les aspects de maintenance
rapide du réseau, de renouvellement du
réseau et d’amélioration de la gestion
commerciale.

L
’eau potable est une ressource De telles situations suscitent souvent merciale en éliminant les défauts
limitée, coûteuse à produire et l’intervention du secteur privé en as- de comptage et de facturation et
à distribuer. Le développement sistance ou en gestion déléguée. en détectant toutes les causes d’eau
durable d’un service de distribution non comptabilisées ;
d’eau passe par conséquent par une ex- Les exploitations en crise réclament • optimiser les plans d’investiss-
ploitation économiquement viable de la des plans d’action d’urgence , mais ement, de renouvellement ou de
ressource (économie d’eau) et par une aussi une bonne gestion. Celle-ci est réhabilitation des réseaux.
gestion quotidienne performante. C’est le résultat d’un travail quotidien bien
pourquoi il est impératif d’obtenir, de organisé et conforme à l’état de l’art Avec l’arrivée à maturité des SIG
maintenir, et souvent de restaurer un pour obtenir et maintenir les niveaux appliqués aux métiers de l’eau, les ex-
rendement élevé du système de distri- de performance technique et financière ploitants disposent désormais d’outils
bution par une gestion adaptée, et de les plus favorables à la collectivité et adaptés construits à partir de plates-
pratiquer une gestion efficace de l’eau au consommateur, tout en permettant formes SIG standard. Ces outils sont
facturée au client. à l’exploitant d’être rémunéré. Cela directement utilisables par les agents
conduit les opérateurs à : de terrain sans formation informatique
Alors qu’en France les rendements • améliorer le rendement physique préalable en raison de leur ergonomie
globaux sont rarement inférieurs à du réseau par des plans de renou- simplifiée..
70%2, ils peuvent descendre à moins vellement et de réhabilitation des
de 30 % dans certaines exploitations canalisations, équipements, bran- La généralisation et l’abaissement
urbaines en déshérence. La production chements et compteurs ; des prix des postes de travail et la
et la distribution d’eau nécessitent de • gérer le service au quotidien avec disponibilité des logiciels applicatifs
lourds investissements en infrastructure une maintenance efficace des ré- standards paramétrables rendent ces
initiale mais aussi en renouvellement ou seaux par un travail intensif ; solutions SIG accessibles à toutes les
réhabilitation lorsque la maintenance • détecter et réparer les fuites au plus exploitations urbaines, l’essentiel de
d’installation vétuste ne suffit plus vite ; l’investissement restant la collecte sur
ou devient trop coûteuse malgré une • augmenter les recettes par une le terrain et la numérisation des don-
gestion performante de l’exploitation. amélioration de la gestion com- nées « fond de plan » et « réseau ».

69 SIG et gestion durable de l’eau


On constate chaque jour dans les

IAURIF
1 Les partenaires pour la réalisation de ces
exploitations que l’outil SIG permet projets sont : Seureca, Vivendi Water et
une gestion plus rapide, efficace et Générale Infographie.
2 Il est supérieur à 95% à Paris et de 78% à
performante qu’avec les documents
Lyon.
traditionnels réalisés manuellement
sur papier tels que plans, procédures
et rapports. ■

L’inventaire des abonnés et des réseaux d’eau de Port au Prince en Haïti

La pérennité d’un niveau de service le système de facturation existant peu de la section, ainsi que le nom du pro-
acceptable passe par l’amélioration fiable qui conduisait à des manques de priétaire. Ainsi, en un temps record de
des recettes et donc par une gestion recettes et à un fort taux d’impayés.Il 4 mois, un orthophotoplan couleur à
rigoureuse de la relation avec la fallait également mettre en place une une échelle adaptée, a été produit et
clientèle. Au fil du temps la qualité base cartographique fiable et adaptée chargé dans un SIG installé sur place.
du fichier client n’avait pas été bien pouvant être utilisée pour le tracé des Le logiciel SIG applicatif «eau stan-
maintenue, ce qui créait un important réseaux et pour la mise à jour et la ges- dard» a été adapté par paramétrage
manque à gagner, d’où la nécessité tion de la maintenance quotidienne des à cet inventaire et le personnel a été
d’un nouvel inventaire complet des installations. formé à l’utilisation et à la mainte-
abonnés. Cependant, comme dans nance du système.
de nombreuses villes, il n’existait Après une étude de la situation, la réa-
pas de plan cadastral à jour couvrant lisation d’un Système d’Information L’inventaire de 50000 abonnés a pu
l’ensemble de la zone. Par ailleurs le Géographique à été décidée. Celui-ci ainsi être réalisé avec succès en moins
système de codification des adresses utiliserait un fond de plan, sous forme d’un an, et le fichier obtenu transféré
était inexistant, de même que la plu- d’image orthophotographique issue dans le logiciel de facturation per-
part des noms de rue n’existaient pas d’une mission de couverture aérienne mettant un accroissement rapide des
ou n’étaient pas signalés. sur mesure, et un logiciel applicatif revenus de l’exploitant. De même, le
standard pour les exploitants des ré- tracé des réseaux d’eau a été réalisé.
Il était donc nécessaire d’instaurer seaux d’eau. Grâce à sa simplicité d’usage et à
un moyen rigoureux pour fiabiliser sa fiabilité, le système a continué de
l’enquête sur le terrain par un in- Ce fond de plan a permis de recons- fonctionner normalement de façon
ventaire des abonnés et la création truire par dessin sur l’écran de l’ordi- autonome avec le seul personnel
d’une base de données branchement nateur un levé cadastral minimum où local.
compteurs et réseau, afin d’améliorer figurent le n˚ de la parcelle de l’îlot et

L’implantation d’un Système d’Information Géographique pour l’eau et l’assainissement à

Le contrat de gestion des services La levée des plans des réseaux d’eau par nature, âge, quartier, etc., et
d’eau dans trois arrondissements, potable (4000 km de réseau eau po- incidents survenus par année,
soit 3500000 habitants, de la ville du table) et d’assainissement (2500 km diamètre, etc ;
District Fédéral de Mexico, confié à de réseau unitaire) et les éléments du • calculer des statistiques et des
la SAPSA, (filiale de Vivendi Water) réseau (9800 vannes et regards, 1700 ratios d’exploitations ;
a conduit à dresser un état des lieux accessoires) ont été transférés, après • étudier le comportement du réseau
complet à l’aide d’un SIG pour: repérage sur le terrain, sur un Système par modélisation pour définir le
• la réalisation de plans de réseaux d’Information Géographique. Il permet diamètre d’une canalisation
d’eau et d’assainissement avec désormais une analyse objective de la projetée, ou étudier les effets de
repérage de tous les ouvrages ; situation du réseau. l’évolution des consommations ;
• l’inventaire des usagers, des bran- L’exploitation des fichiers permet de : • organiser et suivre l’immense
chements, des compteurs ; • trier les informations sur l’état des chantier de pose de 150000
• la mise en place de nouveaux canalisations de différents diamè- compteurs en deux ans.
compteurs. tres avec possibilité de classement

SIG et gestion durable de l’eau 70


Le SIG pour la préparation d’un plan de renouvellement de réseaux à Rouen et l’exploitation

Pour toute la France le coût annuel guerre, dans de mauvaises conditions • la simulation à l’écran des arrêts
de renouvellement des réseaux est et dans un sol mal stabilisé avec des d’eaux pour préparer l’isolation
estimé par les canalisateurs à près matériaux de moins bonne qualité et d’un tronçon ;
d’un milliard d’Euros. C’est donc non pas, les plus âgés. • le tracé et la programmation des
un enjeu majeur dans l’équilibre Cette analyse a été rendue possible tournées de maintenance ou de
financier d’une exploitation qu’il est par l’utilisation du SIG applicatif pour relève des compteurs optimisés
indispensable d’optimiser. l’eau, développé pour la Générale des par l’opérateur avec le SIG ;
Ainsi, pour une exploitation de la Eaux et qui compte déjà plus de 700 • la préparation des déclarations de
Générale des Eaux de la région de licences dans des exploitations en travaux ;
Rouen, la saisie dans un SIG de France comme à l’international. • l’interface avec la modélisation
toutes les interventions sur le réseau, Cet outil qui permet d’enregistrer tous hydraulique.
a permis de réaliser une analyse les événements sur le réseau, dispose La combinaison avec la gestion des
statistique d’orientation des priorités aussi d’un grand nombre d’autres fonc- bilans d’eau provenant de la télésur-
d’investissement. tions largement utilisées au quotidien veillance des flux et des pressions
Le résultat a montré que les tronçons par les exploitants, dont, notamment : par zones.
sur lesquels devait porter en priorité • l’enregistrement de tous les événe-
le renouvellement, sujets à casses et ments sur le réseau (fuites, casses,
fuites, étaient ceux posés après la plaintes) ;

GIS FOR OPERATION SUPPORT OF WATER DISTRIBUTION SERVICES


EXAMPLES1 OF MAPPING AND UPDATING WATER NETWORK PLANS FOR KNOWLEDGE AND
DAILY MANAGEMENT
Jean Lucien SELIGMAN, SEURECA, jeanlucienseligman@seureca.com

Drinking water is a limited resource mapping base was also created for the used for a statistical analysis to
that is expensive to produce and layout of the water supply system and guide investment priorities. The
distribute. It is therefore important for daily maintenance updating and result showed that the failure- and
to optimize the water distribution management. Once this information leakage-prone sections to be given
service through responsive, efficient was loaded into a GIS, it took less priority renovation were not the
management that combines than a year to make an inventory of oldest but were those laid after the
speed of maintenance, renovation 50,000 subscribers. war under poor conditions and in
work on the facilities, improved ground improperly stabilized with
commercial management and In Mexico, a GIS was used for a low quality materials. The GIS
optimized investment, overhaul and survey to draw up water supply and tool has many functions in wide
rehabilitation plans. drainage system plans with locating of daily use by operators, such as
works, an inventory of users, service recordings of events in the network
With the maturity of GIS applied to connections and water meters and (leakage, failure, complaints), screen
the water industry, operators can monitoring of the installation of new simulation of water cutoffs to prepare
now draw on appropriate tools meters. It sorts information on the for isolation of a section, routing
based on standard GIS platforms. In condition of pipes of different sizes, and programming of maintenance
view of their simplified ergonomics, which can be classified by type, age, or meter readings optimized by the
these tools can be used directly by district, etc. or line incidents by year, operator through GIS, preparation
front-line staff with no prior computer pipe size, etc. It calculates statistics of work declarations or interfacing
training. and operating ratios, studies system with hydraulic modelling.
behaviour through modelling to define
More efficient, responsive use of the diameter of a planned line, or
GIS has made it possible to update examines the effects of consumption
management of the water service patterns, and organises and monitors
subscribers file in Haiti by setting up the huge task of installing 150,000
a water meter and service connection meters in two years.
database to improve the existing,
unreliable billing system that resulted In Rouen, data on work in the
in a large number of unpaid bills. A network was fed into a GIS and

71 SIG et gestion durable de l’eau


DRINKING WATER IN ALGIERS
Ange CHAZE - BRL Ingénierie, ange.chaze@brl.fr

Computer-aided information In Algiers, drinking water is supplied to response for maintenance and repair
processing makes it possible the city’s 3.5 million inhabitants from of the piping system through a perfect
to associate various types of two main sources: surface water and knowledge of information. Extensions
information (geographic, technical groundwater. This water is collected and other necessary changes to the
and economic) required for water by dams and drilling and conveyed system are facilitated by thematic
supply network management to the outskirts of the city where it is and hydraulic analyses. For the
in a given city. The potential of treated. It is then distributed to most management of resource deficits
information as diverse as the age and of the population via a grid system of and crisis periods, it accelerates the
size of the water conduit, the installer pipes of different sizes and materials, decision response to events. Lastly,
company, the date of renovation forming a length of 2,000 km over an by facilitating rigorous monitoring
and much other information on area of 750 sq km. of consumption, future consumption
its past, present and sometimes trends can be modelled and
its future, can be maximized by To meet the rehabilitation requirements predicted. When these are crossed
sorting, synthesizing and making of the antiquated water distribution with population data, future
data visible through an information system of Algiers in the context of a extensions or rehabilitation can be
analysis and editing tool. GIS population explosion and uncontrolled planned, which avoids event-based
enables timely access to information urbanization, a GIS has been set management of the mains water
on network status for maintenance up to meet requirements that are supply.
and repair. It anticipates necessary technical (maintenance, repair and
extension work, avoids event- extension), administrative (subscribers,
based management and provides consumption and contracts) and
a response to resource deficits or economic (billing, collecting water
crisis situations. charges). The GIS enables a quick

IAURIF

SIG et gestion durable de l’eau 72


SYSTEME D’INFORMATION ET DE GESTION
NUMERIQUE DE L’ENVIRONNEMENT.
L’INTÉGRATION DES RÉSEAUX SOUTERRAINS, LE CAS DE
L’ASSAINISSEMENT

SIARCE
L ’extension des réseaux souterrains
et aériens dans l’espace implique
de plus en plus la nécessité de
posséder une connaissance parfaite
de l’encombrement du sous-sol. Cette
connaissance passe alors par un
repérage des réseaux souterrains à
travers une cartographie de précision.
L’automatisation des données permet
dans ce cas de gérer de multiples
opérations et de connaître les impacts
liés aux travaux.

L
a politique d’assainissement et 25000e jusqu’au 1/200e, ainsi que d’une plus difficile l’intervention sur le do-
de restauration de la rivière multitude de données thématiques. La maine public. Il s’avère donc impératif
Essonne, menée depuis confrontation des données spatiales de posséder une connaissance parfaite
plusieurs années par le Syndicat avec les données thématiques permet de l’encombrement du sous-sol afin
Intercommunal d’Assainissement de gérer de façon transversale les mul- que les interventions soient efficaces
et de Restauration de Cours d’Eau tiples métiers relevant des compétences et rentables. Cette connaissance passe
(SIARCE), a conduit celui-ci à mettre du SIARCE. Elle permet de résoudre alors par un repérage précis des réseaux
en place en 1998 son propre Système les problèmes rencontrés sur le terrain souterrains à travers une cartographie
d’Information Géographique nommé par croisement et traitement de don- de précision, d’où la nécessité d’avoir,
SIGNE – Système d’Information nées. Au-delà de cette utilisation, le ou de concevoir, des outils fiables, évo-
et de Gestion Numérique de l’En- SIGNE constitue un outil de terrain lutifs et en trois dimensions.
vironnement – . Son objectif est de vecteur d’intercommunalité, donc de
contribuer au développement des solidarité citoyenne. Les données spa- Ainsi, le SIARCE a lancé une opé-
activités du SIARCE et de répondre tiales et thématiques qui le contiennent ration pilote à Auvernaux (achevée
à une démarche de requalification forment un référentiel à grande échelle en mai 2000), un village de 250 ha-
du milieu naturel et de respect de la généralisable et ouvert à tous, elles bitants, en intervenant simultanément
réglementation en vigueur, en prenant doivent donc être interfaçable avec sur tous les réseaux : eau potable, gaz,
en compte les projets d’aménagement d’autres systèmes et servir de base à électricité, assainissement, téléphone,
urbain des communes adhérentes au tous les partenaires concernés, tout éclairage public… afin de tout enfouir.
syndicat, ainsi que la qualité paysagère particulièrement les élus. Cette opération qui préfigure ce que se-
de la Vallée de l’Essonne. ront un jour, à plus grande échelle, les
actions coordonnées d’aménagement,
L’outil du SIARCE est le résultat Une action coordonnée d’aména- nécessite une parfaite maîtrise des
d’un développement SIG en applica- gement : la necessité de spatia- techniques administratives, juridiques
tions métiers permettant la gestion de liser avec précision les réseaux et financières. Elle ne pouvait, par con-
l’assainissement, de la rivière et du souterrains séquent, être menée à bien qu’à partir
parcellaire. Il s’est enrichi de données d’une cartographie précise.
spatiales (3D) offrant aux utilisateurs L’extension des réseaux souterrains et
des supports de travail qui varient du 1/ aériens dans l’espace rend de plus en

73 SIG et gestion durable de l’eau


Afin de mettre en place l’outil pour la été effectuée avec l’information saisie Par ailleurs, l’intégration dans le
gestion du réseau d’assainissement et (liaisons amont-aval, diamètres, sens SIGNE du logiciel permettant l’ins-
sa mise en cohérence avec l’ensemble d’écoulement, etc). truction des permis de construire pour
des autres réseaux nouvellement enfouis le calcul de la Participation pour le
(eau potable, gaz, électricité, téléphone, A l’aide de logiciels spécifiques, déve- Raccordement à l’Eau (PRE), par le
éclairage public, câble), plusieurs actions loppés pour la création automatique de biais de la numérisation du cadastre
ont été menées par le SIARCE. réseaux, l’ensemble des informations qui est en cours, accompagné de
utiles stockées autant dans la base de l’élargissement de l’automatisation
Tout d’abord une campagne de prise données thématiques que spatiales ont de la totalité du réseau communal,
de vues aériennes sur l’ensemble de été mises en relation et le système a gé- augmentera, en efficacité et rapidité,
la Vallée de l’Essonne a été lancée néré automatiquement la cartographie l’instruction des permis de construire
afin de servir de support de base à la du réseau en 2D et 3D, ainsi que les pour le calcul de la PRE.
saisie thématiqu,e de la totalité du ré- données correspondantes.
seau d’assainissement intercommunal Dans le cadre de l’élaboration du
par une méthode dite de «génération Parallèlement au travail d’automa- schéma directeur de métrologie, de
automatique du réseau en x, y, z». Ce tisation des réseaux d’assainissement, la charte paysagère et du plan de
travail s’est accompagné au préalable un module de génération de profil en prévention des risques d’inondation
par des actions pour marquer sur le long et profil en travers a été créé et (PPRI), le SIARCE va construire des
terrain la totalité des tampons d’assai- intégré dans la base de données géné- outils de modélisation pour gérer en
nissement - environ 1000 tampons sur rale du SIGNE. temps réel le paysage de la Vallée de
40 km - afin de pouvoir les repérer par l’Essonne et le système de prévision
photorestitution et procéder à l’auto- des crues actuellement en cours de
matisation du réseau. L’exploitation du reseau à mise en place.
travers le signe
L’automatisation du processus de saisie Le SIARCE s’est aussi doté d’un outil
et de traitement des données, quant à Ce travail a permis d’homogénéiser de métrologie nommé SEMAFORE
lui, a nécessité la mise en œuvre les données d’assainissement avec le (Système Environnemental de Mé-
d’une codification (matricule) uni- fermier du SIARCE et de gérer au trologie Appliquée pour la Fiabilité
voque, composée de la nomenclature quotidien les multiples opérations de de l’Observation de la Réaction et de
des ouvrages définie par le SIARCE réhabilitation ou de construction de l’Evaluation) contribuant à l’amélio-
et son fermier ainsi que des attributs nouvelles conduites d’assainissement. ration de la qualité de l’ensemble de
de relation entre les ouvrages (type Les données d’assainissement re- la Vallée de l’Essonne par la collecte
d’ouvrages, liaisons amont-aval). cueillies et exploitées à partir de la base et l’analyse de données qualitatives et
de données générale du SIGNE offrent quantitatives sur la rivière et l’assai-
Les ouvrages d’assainissement non la possibilité de réduire efficacement nissement. A moyen terme cet outil
repérables par photorestitution ont les délais d’intervention et de con- sera couplé au SIGNE afin de donner
été saisis par levée de terrain complé- naître, avec précision, la localisation une dimension spatiale et thématique
mentaire ou photogrammétrie directe des ouvrages, leur état mais aussi le au système de métrologie. Ce rappro-
(à l’aide de documents existants et suivi coordonné des interventions sur chement va doter le SIARCE d’un ob-
fichiers numériques de regards définis la totalité du réseau d’assainissement. servatoire pour, d’une part, la prévision
en x, y, ). Pour les ouvrages enter- De plus, il devient possible de repérer et l’annonce des risques d’inondations
rés, tels que les regards borgnes, les avec aisance, à partir de la carto- sur la rivière, et d’autre part, offrir des
grilles, les déversoirs, à l’exception graphie, les zones d’impacts liées aux possibilités d’analyses sur l’évolution
des canalisations générées automati- travaux – impacts environnementaux de la rivière, du paysage et de l’urba-
quement, la saisie a été réalisée par nuisances de chantier – et en fonction nisation de la vallée de l’Essonne. ■
implantation interactive (à l’aide des du niveau d’impact, de proposer des
fichiers numériques). L’ensemble des solutions pour réduire
objets graphiques codifiés et classés les nuisances. SIARCE
en famille a été inséré dans la base de
données générale du SIGNE. La démarche d’auto-
matisation des réseaux
A partir d’un logiciel de base de d’assainissement va se
données, les tables (comportant poursuivre. Elle inté-
l’ensemble des données nécessaires grera la totalité des ré-
à l’application de gestion du réseau seaux communaux, soit
d’assainissement), et les masques de 209 km de conduite, et
saisie (les informations codifiées), ont parallèlement l’inté-
été insérés avec un contrôle «logique» gration des réseaux
permanent. Une mise en relation de la de gaz et d’électricité,
base de données des objets graphiques dont le SIARCE est
codés (tampons, grilles, avaloirs, etc) a concédant.

SIG et gestion durable de l’eau 74


ATLAS DES AMÉNAGEMENTS HYDRO-
AGRICOLES DANS LE DÉPARTEMENT DE
DAGANA, DELTA DU SÉNÉGAL
Jacques PARNOT, BDPA, jparnot@bdpa.fr

Atlas
des aménagements
1993

L e suivi des aménagements hydro-


agricoles dans le département du
Dagana, Sénégal, a conduit à mettre
en place un atlas à partir d’images
satellitaires pour la création d’une
cartographie des aménagements et un
inventaire des surfaces rizicultivées.
Le traitement des données a conduit
au transfert d’un SIG auquel ont été
croisées de nouvelles données pour en
faire un outil intégré pour une meilleure
gestion.

Situation géographique et des aména-


contexte général gements hydro-
agricoles a été
Le département de Dagana se situe au encouragé, alors
nord-ouest du Sénégal, dans la région que les cultures
du delta du fleuve Sénégal, en rive de décrue tradi-
gauche. Il couvre une superficie de tionnellement
BDPA
477000 hectares, dont près de la moitié pratiquées dans
(210000 ha) est couverte par des terres la région ont
alluviales plus ou moins inondables. disparu. Ces aménagements ne sont pas sans
répercussion pour le milieu physique
L’aménagement de cette région a Parallèlement, la SAED prenait et l’environnement, en particulier celui
été progressif de 1948 à 1986 1 et l’option de transférer l’entretien des écosystèmes humides dont l’évo-
concentré sur le développement de la des aménagements hydro-agricoles lution est primordiale pour les impor-
culture rizicole et de la canne à sucre et la gestion des infrastructures tantes populations d’oiseaux qui vivent
respectivement par la Société nationale aux organisations paysannes, après temporairement ou en permanence dans
d’Aménagement et d’Exploitation des avoir préalablement procédé à leur la région, au premier rang desquels se
terres du delta du fleuve Sénégal et complète réhabilitation. Seule la place le parc national des oiseaux du
des vallées du Sénégal et de la Falémé gestion des grands axes hydrauliques Djoudj, au centre du delta.
(SAED) et la Compagnie Sucrière du et des infrastructures collectives a été
Sénégal (CSS). gardée sous la responsabilité du service
public. L’État s’est, en outre, vu confiné Suivi et évaluation des
Avec la mise en place du barrage anti- dans la mise en place et la gestion des aménagements hydro-agricoles
sel de Diama dans le delta (1986) et du aménagements structurants et des
barrage hydro-électrique de Manantali grands aménagements collectifs, en Malgré son désengagement, la SAED
au Mali (1987), ce dernier constituant relation avec l’organisation (chargée de garde un rôle important dans le suivi
une importante réserve d’eau en amont la gestion des ouvrages communs aux des aménagements, avec pour objectif
du bassin sur le Bafing (11 millions de trois pays concernés (Mali, Mauritanie de vérifier la conformité des périmètres
m3)2, la maîtrise de l’alimentation en et Sénégal), pour la mise en valeur du irrigués avec les règles générales de
eau (tant quantitative que qualitative) fleuve Sénégal (OMVS). gestion, d’assurer un contrôle sur l’uti-
est rendue possible. Le développement lisation de l’eau, d’aider les exploitants

75 SIG et gestion durable de l’eau


à développer leur production, et d’in- visibles sur l’image. Pour cela, un importée dans le SIG pour être croisée
former les partenaires institutionnels traitement préliminaire permet d’ef- avec la carte des aménagements, afin
sur l’utilisation actuelle des terres. fectuer une rectification géométrique de déterminer les superficies rizicoles
Pour cela, et afin de disposer d’un état des données SPOT dans le système de dans chacune des unités de mise en
des lieux régulièrement actualisé sur référence cartographique4 et de com- valeur. Un traitement complémentaire
les aménagements hydro-agricoles, biner les trois bandes spectrales de permet d’éliminer les superficies non
avec une cartographie suffisamment SPOT sous forme d’une composition significatives : les unités comportant
détaillée des périmètres et la tenue à colorée sur film, agrandie sur papier moins de 15% de riz sont considérées
jour d’une banque de données sur les à l’échelle désirée. Les éléments comme non cultivées6.
exploitants, la SAED s’est engagée linéaires, correspondant au réseau
dans une opération de cartographie de canaux et de drains, apparaissent L’inventaire ainsi effectué est ajouté à
des aménagements à l’aide des ima- alors plus ou moins clairement et la base de données sous forme d’une
ges SPOT, à partir de 1990, l’atlas du cette «trame hydraulique» est utilisée surface rizicultivée «télédétectée» en
SAED. par le spécialiste comme support lors complément de la surface «déclarée»
des travaux de terrain avec l’appui des obtenue à partir des enquêtes auprès
Chacun des aménagements hydro-agri- encadreurs et des représentants des ex- des exploitants.
coles (AHA), défini comme une entité ploitants, qui «reconnaissent» ainsi les
hydraulique alimentée par un ouvrage bonnes limites sur l’image. Un report
donné, a été délimité par interprétation est ensuite effectué au bureau, sur un Valorisation des données et
de compositions colorées au 1/50 000e, autre exemplaire de la composition aide à la décision
établies à partir des trois canaux SPOT colorée, permettant d’obtenir une
à 20 mètres de résolution3. Le cas minutieuse cartographie des aména- La réalisation de l’atlas et son actua-
échéant, ces aménagements peuvent gements. lisation ont nécessité l’utilisation de
regrouper plusieurs unités de mise données7 plus précises pour améliorer
en valeur (UMV), chacune d’elles L’inventaire des surfaces sensiblement la qualité et la précision
étant exploitée par une organisation rizicultivées des cartes. Ainsi, pour le cadre opéra-
paysanne ou un exploitant particulier, Il est réalisé de façon semi-automatique tionnel et des actualisations de 3 à 5 ans
recensé dans une banque de données sur système de traitement des images, des images P+XS ont été utilisées et
socio-économiques régulièrement mise par analyse thématique des trois canaux les images multispectrales «standard»
à jour par les délégations régionales de Spot, au moyen d’une classification (Spot XS) pour des mises à jour an-
la SAED. supervisée5 permettant de sélectionner nuelles et pour les inventaires réguliers
les pixels dont la réponse spectrale peut des surfaces rizicultivées. Ceci permet
A partir de 1993, les images SPOT être associée à celle du riz irrigué. Cette de valoriser au mieux les données Spot
ont été doublement valorisées en ef- classification est opérée uniquement à en assurant un rapport qualité-prix ac-
fectuant la mise à jour cartographique l’intérieur des périmètres aménagés, ceptable.
des aménagements et l’inventaire des en superposant sur l’image la carte des
zones rizicultivées. Parallèlement, des aménagements préalablement établie, Une fois la numérisation des cartes
méthodologies de traitement ont été dé- qui sert ainsi de masque. Cette tech- des aménagements par scannérisation
veloppées, associant l’exploitation des nique de «masquage» permet d’éviter de minutes établies manuellement réa-
images satellitales et l’utilisation des les confusions avec les formations vé- lisée, le transfert d’un SIG auprès de la
systèmes d’information géographique gétales inondées situées à l’extérieur SAED a donc été réalisé pour permettre
(SIG), tout en assurant progressiv- des zones aménagées (marécages à d’opérer sur place l’actualisation des
ement une formation de spécialistes de typhaies, bourgoutières...), formations cartes des aménagements en fournis-
la SAED et un transfert des techniques dont la réponse spectrale peut être très sant des compositions colorées SPOT
vers cet organisme. proche de celle du riz irrigué. redressées dans un format exploitable
par le SIG.
Deux filières de traitement ont été Ce traitement est d’abord effectué dès
mises en place: cartographie des amé- la fin de la campagne, vers décembre, Pour la valorisation du SIG de la
nagements et inventaire des surfaces en utilisant la carte des aménagements SAED, la cartographie des aména-
rizicultivées. Elles reposent sur des de la campagne antérieure, permettant gements et l’inventaire des surfaces
méthodologies à la fois différentes et d’obtenir rapidement une estimation rizicultivées, ont été complétés par
complémentaires. globale préalable des superficies ri- d’autres informations spatialisées.
zicultivées, et donc de la production Ainsi, une expertise a été réalisée pour
La cartographie des aménagements escomptée. Un second traitement est mettre en place un véritable système
hydro-agricoles effectué dès que la nouvelle carte des d’information intégré sur les aména-
Elle est réalisée par photo-interprét- aménagements sur la campagne en gements comprenant :
ation d’images satellite redressées, à cours devient disponible, permettant • des données générales sur l’envi-
l’échelle 1/50 000e, après contrôle sur d’obtenir un inventaire actualisé pour ronnement, telles que les parcs et
le terrain, en s’appuyant sur un GPS, la saison considérée. Pour cela, une réserves, forêts classées, sites éco-
afin de déterminer les limites physiques fois le traitement effectué, l’image logiques humides, etc., obtenues à
des AHA et UMV parmi les éléments classée «riz» résultante est à son tour partir des données de télédétection

SIG et gestion durable de l’eau 76


et des informations disponibles Perspectives de développement 1
En 1986, la superficie aménagée représentait
auprès d’autres organismes ou pro- environ 32000 ha dont 10600 pour la CSS.
futur 2
Le barrage de Diama a été complété en
jets en place dans la zone (UICN, 1992 par des endiguements assurant une
CSE, DPN, Eaux et Forêts, Projet Le système intégré pour le suivi des maîtrise complète des eaux du fleuve dans
Progona...). Ces données permet- aménagements, initialement mis en cette partie de la basse vallée et du delta. Le
tent de mieux prendre en compte barrage de Manantali, quant à lui, a permis
place au niveau central10, a été par la
de réaliser une gestion optimisée du régime
les contraintes environnementales, suite étendu en dehors de la délégation hydrologique avec écrêtage des crues et sou-
en particulier, pour l’affectation des de Dagana, sur les autres parties de la tien des étiages, relèvement du niveau du
terres, la conception des ouvrages vallée (délégations de Podor, Matam fleuve dans le delta et la basse vallée et arrêt
et le suivi qualitatif des eaux éva- des remontées de la langue salée à partir de
et Bakel).
l’estuaire
cuées ; 3
Canaux multispectraux dans les longueurs
• des données sur les sols (typologie La conception progressive du SIG d’onde verte, rouge et infrarouge, permettant
et aptitudes), à partir de la numé- de la SAED a fait évoluer le système d’obtenir des images en fausse couleur.
risation de la carte FAO/SEDAGRI8
4
Cartes topographiques IGN, système de
d’un fonctionnement léger (avec un
projection Transverse Mercator universel
au 1/50.000 e , disponibles sur équipement relativement simple, facile (UTM).
une grande partie de la vallée du à mettre en oeuvre et à maintenir, qui 5
La supervision est effectuée à partir de
Sénégal. Ces données permettent utilisait des logiciels d’apprentissage parcelles d’entraînement vérifiées sur le
de mieux suivre l’évolution des terrain et représentant un échantillon des
aisés, après une formation réduite de
différentes situations rencontrées dans les
périmètres sous la dépendance des spécialistes connaissant la télédétection zones aménagées.
conditions édaphiques et de disposer et avec une bonne expérience de l’uti- 6
Ces unités peuvent être partiellement
d’éléments utiles pour l’affectation lisation des images sur le terrain) vers occupées par une végétation adventice à
des terres et la mise en place de réponse comparable à celle du riz ; elles
l’intégration de données diversifiées
peuvent également correspondre à des
nouveaux aménagements ; pour en faire un système expert. casiers semés puis abandonnés par suite de
• des données sur les réseaux d’irri- problèmes culturaux divers.
gation et de drainage, en particulier Cette évolution a été rendue possible 7
La précision cartographique relativement
les caractéristiques des différents médiocre dans le cas de l’utilisation d’ima-
grâce à l’association de l’ensemble des
ges Spot multispectrales de résolution 20
biefs assurant l’alimentation ou partenaires, ce qui a permis : mètres à l’échelle 1/50 000e, des données
l’évacuation des eaux, sous la res- • d’améliorer les délais de production combinées panchromatiques et multispec-
ponsabilité directe de la SAED. Ces des informations ; trales à résolution 10 mètres (images P +
données permettent d’améliorer la XS) ont été utilisées.
• d’intégrer une plus grande variété 8
Carte morpho-pédologique présentant des
gestion de ces réseaux et de détecter d’informations ; unités géomorphologiques caractérisées par
plus aisément les distorsions entre • d’assurer un transfert d’une partie un sol ou une association de plusieurs types
l’offre hydraulique assurée par les des compétences auprès des struc- de sols, indiquant les textures de surface et
ouvrages et la demande représentée d’horizon intermédiaire, et précisant leur
tures locales, plus proches des
aptitude à l’irrigation.
par les aménagements existants ou exploitants agricoles ; 9
L’utilisation d’un GPS permet à la SAED
projetés. L’intégration de données • de réaliser une extension géogra- d’obtenir aisément les coordonnées géo-
qualitatives doit également permet- phique à l’ensemble de la vallée et graphiques des sites à intégrer à la base de
tre d’alimenter les modèles de suivi données géographique.
par conséquent ; 10
Au sein de la cellule suivi-évaluation de la
qualitatif mis en place pour assurer • de mieux répondre aux multiples be- direction générale de la SAED.
le suivi de l’environnement des pé- soins d’informations spatialisées des
rimètres ; décideurs de la SAED et de ses par-
• des données sur les infrastructures tenaires institutionnels ou privés. ■
humaines (habitat, rizeries, com-
plexes agro-industriels, sièges des
organismes d’intervention en mi-
SPOT - BDPA

lieu rural tels les encadreurs agri-


coles, les coopératives, GIE, éta-
blissements de crédit...), obtenues
par enquête ou localisation directe
au cours des tournées de terrain9.
Ces informations, associées aux
données socio-économiques dis-
ponibles sous forme de bases de
données externes, permettent à la
SAED et à ses partenaires d’uti-
liser le SIG comme outil d’aide
à la décision dans des domaines
variés, économiques, financiers,
commerciaux, administratifs et
politiques.

77 SIG et gestion durable de l’eau


DIGITAL ENVIRONMENTAL INFORMATION AND MANAGEMENT SYSTEM.
INTEGRATION OF UNDERGROUND NETWORKS, THE CASE OF DRAINAGE
Jean-Luc COMBRISSON, SIARCE, d-aitaissa@siarce.fr

In 1998, the Syndicat Intercommunal Essonne Valley. By comparing spatial into the database. Once processed,
d’Assainissement et de Restauration and thematic data, SIGNE solves these data shorten response times
de Cours d’Eau (SIARCE), an problems encountered in the field considerably, accurately indicate the
intercommunal syndicate for drainage and is a vector of intercommunality location and condition of works, and
and river restoration, set up its own and therefore citizen solidarity. provide coordinated monitoring of
Geographic Information System, work throughout the drainage
SIGNE, a digital environmental A pilot project to bury all the networks network. It is also possible to easily
information and management at the same time (drinking water, gas, locate work-related impact areas
system. Its aim is to help develop electricity, drainage and telephone) from the mapping (environmental
SIARCE’s activities and respond to could only be implemented through impact and site nuisance) and
an initiative to regenerate the natural accurate mapping. Therefore to to propose nuisance mitigation
environment and ensure compliance manage the drainage network and solutions with relation to the impact
with prevailing regulations, taking make it consistent with the other level.
into account urban planning projects networks, thematic capture of the
of the syndicate’s member communes entire network was implemented and
and the landscape quality of the all the coded, classified data were fed

ATLAS OF HYDRO-AGRICULTURAL SCHEMES IN THE DÉPARTEMENT OF DAGANA IN THE


SENEGAL DELTA
Jacques PARNOT, BDPA, jparnot@bdpa.fr

To monitor hydro-agricultural schemes It also contains soil data (typology Data on human infrastructure are
in the Département of Dagana, and capabilities) based on the obtained from surveys or direct
Senegal, SAED, an institution for digitization of the FAO/SEDAGRI1 spatial referencing during field trips2
land use and productivity of the 1:50,000 map, available for a (dwellings, rice mills, agro-processing
Delta, has prepared an atlas from large part of the Senegal Valley. complexes, headquarters of rural
satellite images to generate mapping These data enable better monitoring response bodies such as agricultural
of the facilities and an inventory of of area changes dependent upon supervisors, cooperatives, economic
rice-growing areas. The data were edaphic conditions, and provide interest groupings, credit institutions).
processed and a GIS was transferred useful information for land allocation This information, together with socio-
to SAED for crossing with new data and new facilities. economic data available from
to build an integrated tool for better external databases, enables SAED
management. Data are made available on irrigation and its partners to use the GIS as a
and drainage systems, particularly decision-aid tool in various economic,
The information system includes the characteristics of the reaches financial, commercial, administrative
general environmental data on parks providing water infeed and drainage, and policy fields.
and sanctuaries, classified forests and under SAED’s direct responsibility.
ecological wetlands, obtained from These data improve the management
remote sensing data and information of these networks and facilitate the
from other bodies or projects in the detection of distortions between the
area, such as IUCN, CSE, DPN, Eaux hydraulic supply provided by these 1
Soil morphology map whit geomorphic
et Forêts or the Progona Project. These facilities and the demand of existing units characterized by a soil or an
data enable environmental constraints or planned schemes. The integration association of several soils, with
to be better taken into account, of qualitative data will also provide intermediate soil surface and horizon
particularly for land allocation, input for the qualitative models textures and showing their irrigability.
2
The use of a GPS enables SAED to easily
structure design and qualitative set up to monitor the surrounding obtain the geographic coordinates of
monitoring of drained water. environment. sites to be integrated into the geographic
database.

SIG et gestion durable de l’eau 78


SYSTÈMES D’INFORMATION ET PÉRIMÈTRES
IRRIGUÉS
LES EXEMPLES DU MALI ET DU NIGÉRIA
Michel PASSOUANT1, CIRAD, michel.passouant@cirad.fr

CIRAD

U n SIG peut faciliter la disponi-


bilité d’information sous forme de
documents édités systématiquement.
Autour de cette activité de production
d’information, un ensemble de
compétences nouvelles en traitement
de l’information se développent.
Carte thématique issue du SIG SAED

Système d’information et collectées et accumulées (textuelles, négociateurs paysans devront avoir une
organisation : concepts et chiffrées ou cartographiques), troisiè- vision plus complète et plus globale du
réalisation mement le degré de couverture (sys- programme d’entretien et avoir une part
tème échantillonné ou exhaustif). plus active dans les comités paritaires.
Un système d’information (SI) est
communément défini 2 comme un La réalisation d’un SI mobilise des Enfin ces compétences se développent
ensemble organisé de ressources (ma- compétences thématiques, organis- sur une représentation commune du
tériel, personnel, données, procédures), ationnelles et informatiques (déve- système, facilitant les échanges entre
dédié à l’acquisition, au traitement, au loppement d’applications de gestion acteurs. Ainsi, au Mali, les termes em-
stockage et à la communication des de bases de données) pour exécuter ployés pour désigner les éléments du
informations (données, tests, tableaux successivement : conception de l’outil réseau et les interventions de mainte-
statistiques, cartes, images, sons…) au informatique, insertion dans l’orga- nance sont aujourd’hui identiques pour
sein d’une organisation. L’organisation nisation, mise en œuvre de l’outil et tout l’Office du Niger, contribuant à la
est comprise comme une unité de coor- analyse des résultats, évolution pour coordination entre des acteurs dispersés
dination dotée de frontières repérables, répondre à de nouvelles demandes. dans une structure décentralisée. ■
fonctionnant de manière relativement
continue. Par ses activités, qu’elles Le premier des résultats visibles de ce
soient individuelles ou collectives, type d’outil est bien sûr la disponibilité
l’organisation utilise et produit de de l’information sous forme de docu-
l’information. ments édités systématiquement. Tou-
tefois, autour de cette activité de pro- 1 Ont également contribué à la rédaction de cet
article, Pierre-Yves Le Gal, Marcel Kuper et
Les SI seront caractérisés, de manière duction d’information, un ensemble de Jean-François Bélières du CIRAD, Nicolas
non nécessairement unique, selon : compétences nouvelles en traitement de Chaussenot et Sadiq Zubair Abubakar de
premièrement, leur objectif (appui à l’information doivent être développées l’Université Ahmadu Bello, Nigéria et
l’exécution des activités de l’entre- par leurs gestionnaires. Parallèlement Mamady Famanta de l’Office du Niger.
prise, à la prise de décision de gestion l’habitude d’exploiter les produits du 2 Reix, R. (1998). Systèmes d’Information
ou de planification, observatoires), système se développe chez leurs par- et management des organisations. Paris,
deuxièmement la nature des données tenaires. Ainsi à l’Office du Niger, les Vuibert

79 SIG et gestion durable de l’eau


Un systeme d’informaion (SI) pour l’entretien et la geston participative d’un réseau

En coopération avec l’Office du Niger et programme) et mis en relation avec cartes de situation ou reflétant les
au Mali un SI fonctionnel a été mis les UEM, iii) les opérations d’entre- historiques d’entretien.
en place afin de faciliter la gestion tien effectuées sur les UEM, selon le
des opérations d’entretien du réseau programme, par un prestataire, iv) les La conception et la mise en place
d’irrigation de l’Office. L’Office prestataires, qui réalisent l’entretien du SI ont permis de forger une
du Niger gère un périmètre irrigué des UEM. représentation commune et unifiée
d’environ 68 000 hectares alimenté du réseau hydraulique (nature et
à partir du fleuve Niger. L’activité Le système est actuellement composé caractéristiques des composants)
de maintenance se décompose en d’une base de données gérée sous ainsi que de l’activité d’entretien et
deux phases bien distinctes : (1) ACCESS comportant l’ensemble des de ses procédures. La conception du
la préparation et l’élaboration du composants du réseau d’irrigation SI, prise en charge par un groupe de
programme annuel d’entretien, objet de chacune des zones constituant le travail réunissant les divers utilisa-
de négociation avec les représentants périmètre de l’Office du Niger. Les teurs potentiels, a permis de dégager
des usagers, et qui retrace l’ensemble programmes annuels d’entretien et un ensemble de définitions et de
des opérations périodiques ou l’entretien effectif de la campagne nomenclatures de référence, sur le
courantes prévues pour une année 2001 sont en cours de collecte et de thème de l’entretien du réseau. Ce
donnée (2) la réalisation, le contrôle et saisie. fut ainsi l’occasion de construire un
l’archivage des opérations d’entretien vocabulaire et des méthodes com-
qui concernent un élément du réseau Parmi les produits attendus du système muns aux différents services.
hydraulique (canal, cavalier, piste, on peut citer : (1) la liste de l’ensemble
ouvrages divers) et qui est réalisé des canaux, ouvrages du réseau avec La poursuite du projet devrait ac-
conformément au programme annuel leurs caractéristiques, (2) un support à centuer ces dynamiques organisa-
par un prestataire ou par le service la collecte des demandes d’entretien, tionnelles, en favorisant l’émergence
interne de maintenance. une aide à la préparation du programme de nouveaux acteurs en liaison avec
annuel d’entretien en concertation avec la gestion de la base de données, en
Sur ces bases, le SI a été structuré les paysans, (3) un archivage des de- redistribuant les rôles et les tâches des
en 4 grands pôles d’information mis mandes exprimées par les paysans, (4) différents services impliqués dans la
en relations : i) le réseau composé de un archivage des entretiens réellement maintenance et en améliorant la
l’ensemble des canaux et ouvrages, effectués, (5) la capacité à suivre les transparence des décisions prises,
pour lesquels le concept générique coûts réels d’entretien et la mise en notamment lors des négociations
d’UEM (Unité d’Exploitation et place d’un référentiel de prix. paritaires.
de Maintenance) a été introduit, ii)
le programme annuel d’entretien, En liant à la base de données ACCESS
avec toutes ses étapes successives un module de type SIG, les documents
préparatoires (avant projet, projet tabulaires seront complétés par des

Exemple de sorties du SI Office du Niger (description d’un canal)


CIRAD

Fiche Vie du Canal Nd-Par-B1


1. Informations générales

Type : partiteur Longueur (m) : 3987,3 Date de création 1954


Nom : B1 Largeur (m) :13 Date de réhabilitation 1995

Canal amont Nd-Dis-Ndébougou PK de prise sur canal amont 1581


Canaux avat Nd-Arr-B1+17d Nd-Arr-B1/10d Nd-Arr-B1/11g Nd-Arr-B1/12d
Nd-Arr-B1/13g Nd-Arr-B1/14d Nd-Arr-B1/15g Nd-Arr-B1/16g
Nd-Arr-B1/17d Nd-Arr-B1/17g Nd-Arr-B1/18d Nd-Arr-B1/18g
Nd-Arr-B1/1g Nd-Arr-B1/2g Nd-Arr-B1/3gl1 Nd-Arr-B1/3gl2
Nd-Arr-B1/5d Nd-Arr-B1/5g Nd-Arr-B1/6d Nd-Arr-B1/7g
Nd-Spa-B1/4d Nd-Spa-B1+7g

2. Biefs du canal

0 1985 1895 2725 2725 3987

Nd-Par-B1-bief1 Nd-Par-B1-bief2 Nd-Par-B1-bief2

Bief1 Bief2 Bief3

SIG et gestion durable de l’eau 80


La co-gestion des périmètres irrigués : le cas du Nigéria

Le périmètre irrigué d’Hadejia est structurée en forme d’étoile avec système d’information, d’abord par le
Valley est à ce jour inachevé. Sur 5 différentes bases de données, dans diagnostic et ensuite par la restitution
12500 hectares initialement prévus, lesquelles sont stockées les informa- et les discussions qui en ont découlé
seulement 2100 sont effectivement tions, et une base de données centrale (Chaussenot et al., 2001). La présen-
aménagés et fonctionnent. L’agence de qui gère les requêtes, les formulaires tation des produits d’informations
bassin «Hadejia Jama’are River Basin et les rapports pour faciliter la rapidité doit faciliter la prise de décision et
Development Authority» (HJRBDA) d’accès aux informations. la négociation entre l’agence et les
gère le réseau hydraulique (gestion associations.
de l’eau, maintenance) et dispose L’unité spatiale représentée est le
d’une équipe de conseil agricole terrain (field), qui regroupe plusieurs Le système d’information a été conçu
pour appuyer les agriculteurs dans la parcelles, avec une taille de 10 ha. pour faciliter :
mise en valeur du périmètre. L’état Le réseau hydraulique, du réservoir • un rapport saisonnier de la per-
nigérian souhaite une implication plus aux canaux tertiaires, est également formance du périmètre (intensité
importante des associations d’usagers représenté. Le système d’information culturale, conditions physiques
de l’eau agricole (AUEA) dans la géographique lié a cette base de don- du réseau, volume d’eau lâché,
gestion du périmètre. Le périmètre nées gère la représentation des entités revenus des agriculteurs) ;
d’Hadejia Valley a été choisi comme spatiales. Ces entités sont : les secteurs • une aide à la décision dans la main-
terrain pilote pour tester le concept et les parcelles, le réseau d’irrigation et tenance du réseau d’irrigation et
de cogestion entre les gestionnaires et de drainage, les structures, l’habillage de drainage. Un diagnostic est ef-
les AUEA. Il s’agit de compenser le des cartes (rivière, routes …). Trois ty- fectué conjointement par l’agence
retrait progressif de l’Etat par la prise pes d’informations sont principalement et les AUEA pour établir des prio-
en main par les AUEA de certaines représentés : les pratiques culturales, rités dans les activités de curage
charges comme l’entretien du réseau l’état du réseau d’irrigation et de drai- et de rétablissement des sections
d’irrigation secondaire et tertiaire du réseau ;
et la collecte de la redevance en Représentation spatiale des intensités culturales sur le périmètre de • une analyse des
Hadejia Valley
eau d’irrigation. problèmes liés à la
gestion de l’eau et
Pour réaliser un suivi de l’agri- la mise en valeur du
culture irriguée dans le périmètre périmètre, en com-
et faciliter la discussion entre les binant des données
différents partenaires sur des physiques (disponib-
actions pratiques de gestion de ilité en eau, drainage,
l’eau et de maintenance, un sys- intensités culturales)
tème d’information géographique à des données socio-
a été développé. Cet outil permet économiques ;
de saisir, traiter et obtenir des • la prise de déci-
informations sur les pratiques sions en matière
CIRAD
culturales, l’exploitation hydrau- de politique agri-
lique et la maintenance du réseau nage à l’intérieur des secteurs, l’état du cole. Le ministère fédéral des
d’irrigation. système principal d’irrigation. ressources en eau a proposé
d’étendre l’expérimentation de
Le système d’information est com- Le système d’information est régu- transfert de responsabilités vers
posé d’une base de données pour en- lièrement alimenté par les agents du des usagers à d’autres périmètres
trer, analyser les données et produire HJRBDA à partir des enquêtes et des irrigués au Nigeria (Chaussenot
ensuite des rapports informationnels, visites de terrain. Un suivi de la mise et al., 2001).
et d’un système d’information géo- en valeur pour chaque « terrain » est
graphique permettant l’analyse et la effectué deux fois par an. L’utilité Un comité de pilotage a été créé
représentation des données à l’aide du système d’information repose sur de façon à résoudre les problèmes
de cartes. l’accord des partenaires concernant la posés par l’utilisation de l’outil, ses
validité des informations collectées, et objectifs et son utilité en terme d’aide
La base de données regroupe six sur la manière dont ces informations à la gestion du périmètre.
domaines : l’agriculture, la mainte- sont traitées par la suite. Une étude
nance, les diagnostics des aménage- menée conjointement par l’agence et
ments, le paramétrage des structures, les AUEA sur l’état du réseau d’irri-
l’exploitation hydraulique, et enfin gation a permis une participation ef-
les services. La base de données fective des paysans dans la gestion du

81 SIG et gestion durable de l’eau


INFORMATION SYSTEMS AND IRRIGATION AREAS
The examples of Mali and Nigeria
Michel PASSOUANT, CIRAD, michel.passouant@cirad.fr

A GIS can make information maintenance work and procedures. status of the irrigation and drainage
more easily available in the The continuation of the project should system in the sectors, and the status
form of systematically edited accentuate these organizational of the main irrigation system.
documents. Around this information dynamics by fostering the emergence
generation activity, a variety of new of new database management actors, The information system has been
information processing skills can redistributing the roles and tasks of the designed to facilitate:
then be developed by information maintenance services and enhancing • a seasonal report on performance
managers. The partners become decision-taking transparency, in the area (farming intensity,
accustomed to using GIS products, particularly for parity negotiations. network physical characteristics,
thus fostering a more holistic vision of volume of water released,
possible maintenance programmes In Nigeria, a geographic farmers’ incomes),
and active participation of local information system has been • decision aid for irrigation and
stakeholders in parity committees. developed to monitor irrigated drainage system maintenance, to
agriculture in the area and facilitate determine priorities for cleaning
In Mali, a functional information discussion between the partners on and restoring network sections,
system has been implemented to practical water management and • analysis of problems in water
facilitate maintenance operation maintenance measures. This tool is management and area
management of some 68,000 ha used to capture, process and obtain development by combining
of the irrigation area managed by information on farming practices, physical data (water availability,
the Office du Niger. Among the hydraulic operation and irrigation drainage, farming intensity) with
anticipated outputs of this system are: system maintenance. The information socio-economic data,
(1) a list of all the canals and works in system is in two parts: a database • agricultural policy decision-
the network, with their characteristics, encompassing 6 fields (agriculture, taking.
(2) support for maintenance request maintenance, facility diagnosis,
collection, aid in preparing the structure parameterization, hydraulic
annual maintenance programme operation and services) to capture
in conjunction with the farmers, and analyse data and then generate
(3) archiving farmers’ requests, (4) informational reports; a geographic
archiving completed maintenance information system to analyse and
operations, (5) monitoring real display the data using maps. The
maintenance costs and setting GIS manages the representation of
up a price reference system. The spatial entities. These entities are
design and implementation of the sectors and land parcels, the irrigation
information system have enabled and drainage system, structures and
a joint, unified representation of map features (rivers, roads, etc.).
the hydraulic system (component Three main types of information are
types and characteristics) and of represented: farming practices, the
IAURIF

SIG et gestion durable de l’eau 82


LA GESTION DU RÉSEAU D’EAU POTABLE ET
D’ASSAINISSEMENT
LE CAS DES EAUX DE MARSEILLE
Frédéric ROUAS, Société des Eaux de Marseille, sem_inter_adm@attglobal.net

L IAURIF
a vectorisation des 4800 Km de
réseaux d’eau potable et 1800
km de réseaux d’assainissement de
63 communes, de la région Provence
Alpes Côte-d’Azur, associée à un fond
de plan dans une base de données, a
donné naissance à un SIG. Initialement
créé pour gérer les interventions dans
le réseau, ce SIG risque de connaître de
nouvelles évolutions.

L
a Société des Eaux de Marseille renseignés (matériaux, date de pose, communautés de communes en 2001 et
gère 1, 4800 Km de réseaux diamètre, etc.). Les tracés vecteurs suite à un partenariat avec l’IGN, une
d’eau potable et 1800 km de ont été associés à un fond de plan et progression rapide dans l’obtention des
réseaux d’assainissement de 63 com- les différents éléments coordonnés données de base, et la vectorisation puis
munes, y compris Marseille, réparties avec une base de données, donnant l’intégration de l’ensemble des com-
dans la région Provence Alpes Côte- ainsi naissance au SIG. munes s’est opérée compte tenu des
d’Azur, dans le sud Est de la France. besoins importants des exploitants.
A l’outil graphique de dessin a été
Les besoins en cartographie et sys- rajouté une application métier per-
tè mes d’information géographique mettant de gérer en exploitation des De la connaissance du patrimoine
portent sur : cas concrets à partir de l’outil cartogra- à la gestion du réseau
• la connaissance du patrimoine ; phique, en particulier les fuites. Ainsi
• le suivi des opérations d’exploi- avec l’outil métier et le module «arrêt Les exemples d’utilisation en exploi-
tation ; d’eau», chaque fuite ou arrêt d’eau tation sont multiples :
• les axes de progression. programmé ou réalisé dans l’urgence
est géré de façon assistée. La gestion des arrêts d’eau est pos-
sible avec l’applicatif métier avec son
La mise en place d’un SIG pour De plus, grâce à ces outils, les ex- module « arrêts d’eau » qui permet de
améliorer la connaissance du ploitants des réseaux d’eau et d’as- déterminer en quelques secondes :
patrimoine sainissement de la Société des Eaux • le tronçon concerné par la coupure,
de Marseille enrichissent la base de et les clients privés d’eau (y com-
La démarche de création d’un SIG à données SIG depuis plusieurs années. pris les cas particuliers : dialysés,
la SEM2 a débuté il y a 10 ans environ industriels, PI, etc.) ;
par la vectorisation3 et l’intégration L’outil SIG a été étendu à l’ensemble • les appareils à manœuvrer sur le ré-
des réseaux afin d’améliorer la con- des 63 communes gérées par la Société seau pour isoler la zone à couper.
naissance du patrimoine. Pour cela, des Eaux de Marseille, seulement à par-
des partenariats ont été créés avec les tir de l’an 2000. Avant cette date, il était La gestion du renouvellement des
différentes collectivités afin d’obtenir encore difficile d’obtenir des fonds de ré seaux d’eau potable est possible
des fonds de plans, régulièrement mis plans justes et régulièrement mis à jour, avec l’édition d’un programme de
à jour, les réseaux ont été vectorisés, notamment sur les communes de petite renouvellement de portions de réseaux
puis chaque tronçon et appareil ont été taille. A partir de la mise en place des à partir :

83 SIG et gestion durable de l’eau


• de requêtes croisées sur le nombre Perspectives d’évolution • développement du produit vers
de fuites par tronçons, l’année de d’autres domaines : gestion des
pose et les matériaux ; Plusieurs idées d’application et de branchements particuliers, des
• de la sectorisation des zones de développement de l’outil SIG sont en compteurs divisionnaires, de l’as-
forte pression (par l’analyse des cours d’élaboration ou à l’étude : sainissement autonome.
différences entre les côtes terrain et • développement du SIG sur PDA, et
la profondeur des canalisations). équipement des véhicules d’inter- Les potentialités du système d’infor-
vention ; mation géographique créé il y a près
L’élaboration d’un programme de • mise en place d’un lien GPS, qui de dix ans à la Société des Eaux de
curage préventif en assainissement permette de localiser les véhicules Marseille sont donc multiples. Le dé-
est possible en réalisant des requêtes sur un fond de plan cartographique, veloppement et l’actualisation perma-
sur : et optimiser ainsi la gestion des in- nente de cet outil sont ses deux points
• le nombre d’obstructions sur l’an- terventions ; forts. ■
née par tronçon (ou branchement) • interliaison des différentes ap-
• le diamètre du collecteur ; plications : SIG, gestion des
• L’année du dernier curage préventif interventions, base de données té-
; léphoniques clients. Un client sera
• la pente du réseau. alors repéré sur le SIG, à partir
d’une reconnaissance de son nu- 1. La gestion est faite par des contrats de
délégation de service public
Toutes ces utilisations sont possibles méro de téléphone, et l’intervention 2. Société d’économie mixte.
grâce à l’utilisation de modules spé- sera gérée automatiquement grâce 3. Pour vectoriser l’ensemble de Marseille, il a
cifiques ou de requêtes sur les bases au repérage des véhicules libres fallu environ deux ans à l’échelle 1/2000e, en
de données enrichies depuis plusieurs ou occupés sur le plan, et à l’opti- sachant que la SEM avait aussi une gestion
en parallèle du réseau au 1/200e.
années. misation des déplacements ;

DRINKING AND DRAINAGE WATER MANAGEMENT: THE CASE OF EAUX DE MARSEILLE


Frédéric ROUAS, Eaux de Marseille water society, sem_inter_adm@attglobal.net

4,800 km of drinking water pipes seconds the section concerned by per section (or connection) throughout
and 1,800 km of drainage pipes for a cutoff, the customers deprived of the year, the collector diameter, year
63 communes, including Marseille, water (including special cases such of last preventive cleaning operation
in the Provence Alpes Côte-d’Azur as dialysis patients, industry, fire or network slope.
Region, have been vectorized and hydrants, etc.), and the equipment
combined together with a base map to be used in the network to isolate The development of this tool
in a database to generate a GIS. the cutoff area. It is also possible is under study. This involves
Since the association of communes to manage renovation of the examining a number of proposals
was formed, the application of drinking water network by editing such as implementing a GPS link
this tool has been extended to a renovation programme for network to locate vehicles on a base map
integrate new – particularly small portions, based on: crossed queries and optimize work management,
– communes. This tool, which was on numbers of leaks per section, or interlinking GIS applications, call-
initially developed to manage work year of laying and materials; the out management and the customer
on the network, is likely to undergo sectorization of high-pressure areas telephone database to automatically
further changes. (by analysing differences between manage work by locating free and
ground dimensions and pipe depths). busy vehicles on the map and
There are numerous examples A preventive cleaning programme optimizing movements.
of operational uses, such as can be drawn up for the drainage
management of water cutoffs as network, by issuing requests
it is possible to determine in a few concerning the number of obstructions

SIG et gestion durable de l’eau 84


LE SYSTÈME DE GESTION DES RÉSEAUX DE LA
LYONNAISE DES EAUX FRANCE
Philippe POUYET, APIC, philippe.pouyet@apic.fr

A la Lyonnaise des Eaux France, le


SIG est désormais le référentiel
de la gestion technique des réseaux
d’eau et d’assainissement. Aujourd’hui
400 utilisateurs sont répertoriés. Ils
seront un millier à terme. Philippe
POUYET, Chef de projet à la Direction
des Systèmes d’Information, fait le
point ci-dessous sur la généralisation
de l’usage du SIG dans l’ensemble des
centres régionaux. Il en montre les
enjeux, décrit les solutions en place et
ouvre les perspectives d’une intégration
du SIG dans l’ensemble du système
d’information.

IAURIF

Un SIG pour la gestion


technique et en matière de
services
plus «échelonnables» avec Windows, • offrir une disponibilité du SIG
Depuis les années 80, la Lyonnaise justifiaient de relancer un nouveau pro- en tout point du territoire, tout en
des Eaux France (LEF) utilise le SIG jet et étendre la «dynamique SIG». maîtrisant les coûts de gestion.
pour la gestion de ses réseaux d’eau
et d’assainissement. Sa mise en place Les objectifs de ce programme lancé
a été progressive1 et son extension a en 1999 sont les suivants : Une solution adaptée pour les
été limitée jusqu’aux années 90, aux • faire du SIG le référentiel de la utilisateurs
exploitations les plus importantes pour gestion technique de nos réseaux,
des raisons économiques. A ce titre, on et d’offrir à terme des services Les priorités étaient de déployer
peut citer les coûts d’acquisition des permettant une véritable intégra- une solution plus ergonomique, plus
données, malgré une baisse déjà en- tion avec les composants majeurs ouverte, plus facile à mettre en oeuvre
tamée, et dans une moindre mesure les du système d’information : gestion et à maîtriser par l’ensemble des uti-
coûts technologiques (serveurs Unix, clientèle, interventions et travaux, lisateurs potentiels. Afin d’éviter la
coûts d’infrastructure réseau) qui écar- gestion patrimoniale ; mise en place de centaines de «micro-
taient du SIG les exploitations les plus • équiper en système SIG la totalité SIG» dispersés dans les exploitations,
modestes, et empêchaient la général- des exploitations en France, à un rendant difficile la consolidation
isation de l’usage du SIG même sur les horizon de 5 ans ; de l’information, et des coûts d’ex-
exploitations les plus performantes. • offrir une solution homogène, ploitation et de fonctionnement trop
capable aussi bien d’équiper les importants, il a été décidé du principe
A partir de 1988 et sur la base d’une sites «nouveaux venus» au SIG d’adapter le système SIG en fonction
étude approfondie sur les enjeux que de moderniser les sites déjà de la structure, en centres régionaux,
«métiers» et sur les coûts, le projet expérimentés ; socle de l’organisation opérationnelle
est relancé. En effet, l’importance des • mettre en place une politique de la Lyonnaise des Eaux France. Un
enjeux, associée à la baisse des coûts rigoureuse d’acquisition des «projet SIG» par centre régional a donc
d’acquisition des données, le «déblo- données, au travers d’accords été mis en place.
cage» de l’accès aux données cadas- cadres nationaux avec des
trales provoqué par le changement de prestataires qualifiés, selon des Afin de permettre un accès large à tous
position de la Direction Générale des procédures techniques standar- les utilisateurs quelle que soit leur loca-
Impôts, et la disponibilité de solutions disées ; lisation sur le territoire, la technologie

85 SIG et gestion durable de l’eau


Windows «Terminal Server» a été Ce plan est complété par une structure développer un nouveau système de
choisie. Cette solution permet d’utiliser de points d’adresses et de toponymes, gestion des interventions réseaux. Le
le SIG dans la totalité de ses fonction- qui permet une navigation particu- SIG y aura sans aucun doute sa part.
nalités aussi bien en réseau local qu’en lièrement efficace dans le SIG. Ceci «L’intégration du SIG dans le système
réseau étendu, sur la base d’un serveur assure une cohérence de données avec d’information» deviendra à terme une
de données et d’applications par centre d’autres applications grâce à la mise réalité.
régional. Ce qui permet une économie en place progressive d’un «référentiel
substantielle de coûts d’administration d’adresses partagées», commun à tou-
et d’exploitation, puisque toute l’appli- tes les applications. Perspectives
cation est localisée sur un seul serveur,
avec une seule base de données. Pratiquement tous les centres régionaux
Applications développées de la Lyonnaise des Eaux sont équipés
du SIG et la majorité utilise l’architec-
La mise en oeuvre technique de Les applications déployées sont somme ture Terminal Server de Windows. Tous
l’outil toutes assez «classiques» pour un ges- les centres ont lancé leurs travaux d’ac-
tionnaire de réseaux d’eau et d’assai- quisition des données, certains d’entre
Les travaux de numérisation des don- nissement. Le premier objectif du SIG, eux possédant des données SIG à jour
nées ont été obtenus suite à un appel est la connaissance et la maîtrise de la depuis une décennie ! En termes de po-
d’offres qui a permis de retenir les gestion du patrimoine réseau confié à pulation desservie, 75% des réseaux de
entreprises en fonction de la rigeur et la Lyonnaise des Eaux. la Lyonnaise sont intégrés au SIG. Ce
des spécifications techniques de leurs chiffre devrait atteindre plus de 90%
réponses. Pour cela, une plate-forme logicielle avant fin 2003. D’ores et déjà, tous
sur la base du SIG a été développée. les grands centres régionaux urbains
Pour positionner les réseaux, le plan Elle contient tous les outils nécessaires et péri-urbains ont une couverture
cadastral a été utilisé comme fond à la saisie, la mise à jour, la consultation proche de 100%.
de plan. Il est en effet le seul, facile- et l’échange des données, sur la base du
ment disponible, et dont le contenu et modèle de données mis au point. Près de 400 utilisateurs étaient fin
l’échelle étaient utiles aux besoins du Sur ce socle, des applications «ver- 2002, référencés dans le SIG 600 et
projet. Ainsi, le plan cadastral a été ticales» qui outillent des processus probablement près de 1000 le seront
numérisé par la Lyonnaise des Eaux «métiers» spécifiques, essentielle- à terme. Le défi à venir, n’est plus à
pour l’usage du projet2. ment dans le domaine technique, sont proprement parler le SIG, mais surtout
déployées : l’intégration du système d’information
De plus, des fonds de plan moins • enregistrement des évènements avec le SIG de manière à atteindre, puis
précis, comme des fonds 1/25000 e techniques (fuites, casses …), maintenir, la qualité des données, indis-
scannés ou la BD Topo de l’IGN, sont • aide à la décision des plans d’en- pensable à une gestion efficace de nos
utilisés en zone rurale d’habitats très tretien et de curage des réseaux réseaux. ■
dispersés, là où les habitations sont d’assainissement,
parfois éloignées par des kilomètres • pilotage technique des opérations
de canalisations, ainsi que pour situer de coupures d’eau,
les canalisations d’interconnexion dans • aide à la gestion des procédures de
le domaine rural. déclaration de travaux.

Par contre, c’est le cadastre qui est L’objectif suivant du SIG, est d’offrir 1. La période «pionnière» des années 1987-
utilisé dès que l’habitat est regroupé, des services de données et de traitement 90, a été suivie de l’époque de la «première
vague» 1990-1996 et depuis 1999 le projet
même pour des villages modestes, à l’ensemble du système d’information.
a été relancé.
comme c’est le cas pour Electricité de En effet, le système de gestion clientèle 2. La DGI autorise la numérisation des plans
France ou Gaz de France. est en cours de refonte. Il est prévu de cadastraux depuis 1998.

SIG et gestion durable de l’eau 86


THE NETWORK MANAGEMENT SYSTEM OF LYONNAISE DES EAUX FRANCE
Philippe POUYET, APIC, philippe.pouyet@apic.fr

At Lyonnaise des Eaux France, GIS sites in France within five years, information system. The customer
is today’s reference framework for to offer a consistent solution able management system is accordingly
technical management of water and to cater for “newcomer” sites to being re-engineered. It is planned
drainage networks. 400 users are GIS and modernize experienced to develop a new management
now listed and they will ultimately sites, to implement a rigorous data system for work on the network. In
be a thousand. acquisition policy through national terms of people served, 75% of the
framework agreements with qualified Lyonnaise networks are integrated
The implementation of a GIS at service-providers using standardized into the GIS. This figure should reach
Lyonnaise des Eaux France has technical procedures, and to make the more than 90% by the end of 2003.
been a gradual process since the GIS available throughout the country All the urban and peri-urban centres
1980s. The extension of its use in the while controlling management costs. already have coverage bordering on
late 1980s aimed to make the GIS 100%. The upcoming challenge is
the reference framework for technical A GIS project was thus implemented not the GIS as such but above all, the
management of the Lyonnaise per regional centre to better control integration of the information system
networks, and ultimately to provide network assets management. The GIS with the GIS in order to attain, and
services enabling real integration platform thus contains all the tools then maintain, the data quality
with the major components of required for data input, updating, essential to efficient management of
the information system: customer consulting and data interchange, our networks.
management, call-out and work, based on the developed data model.
and asset management. It was The ultimate aim is to provide data
also planned to equip all operating and processing services for the entire

Dibouti

87 SIG et gestion durable de l’eau


SIG ET EAU

SIGLES

• ADES • FAC
La Banque des données nationales sur les eaux Fonds d’aide et de coopération.
souterraines • FAO
• AHA Organisation des Nations unies pour l’alimentation et
Aménagement hydroagricole l’agriculture.
• ASC • GPS (Global positioning system)
Agence spatiale canadienne Système de positionnement par satellite
• AUEA • HJRBDA (Hadejia Jama’are River Basin Development
Associations d’usagers de l’eau agricole Authority)
• BDPA Autorité de développement du bassin Hadejia Jama’are
Bureau pour le développement de la production agricole • IGN
• BRGM Institut géographique national
Bureau de Recherche géographique et minière • ISRD
• BRL Organisation indienne de recherche spatiale
Compagnie nationale d’aménagement de la région du • LCPC
Bas-Rhône et du Languedoc Laboratoire central des ponts et chaussées
• CEREVE • LEF
Centre d’enseignement et de recherche, l’eau, la ville et Lyonnaise des eaux France
l’environnement • MNT
• CIRAD Modèles Numériques de Terrain
Centre de coopération internationale en recherche • MNR
agronomique pour le développement Ministère des ressources naturelles Russe
• CNES • MTU
Centre national d’études spatiales Mercator transverse universelle
• CSE • NASDA
Centre de suivi écologique Agence spatiale japonaise
• CSS • NOAA (National oceanic and atmospheric
Compagnie sucrière du Sénégal administration)
• DCS Administration nationale des océans et de l’athmosphère
Documents communaux synthétiques • NOAH
• DDAF Nouvelles opportunités pour l’altimétrie en hydrologie
Direction départementale de l’agriculture et de la forêt • OIEau
• DDASS Office International de l’Eau
Direction départementale des affaires sanitaires et • OMVS
sociales Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal
• DDE • PACTES
Direction départementale de l’équipement Prévention et Anticipation des crues au moyen de
• DGS techniques spatiales
Direction générale de santé • PHEC
• DIREN Plus hautes eaux communes
Direction Régionale de l’environnement • PIREN-Seine
• DPN Le programme interdisciplinaire de recherche sur
Direction des parcs nationaux l’environnement de la Seine
• DRIRE • POS
Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de Plan d’occupation des sols
l’environnement • PRE
• EP Participation pour le raccordement de l’eau
Etablissement public • PROGONA
• ESA Projet gonakiers
Agence spatiale européenne • PSSI
Plan de secours spécialisés inondations

SIG et gestion durable de l’eau 88


• RNDE • SIAD
Réseau National des Données sur l’Eau Système d’information pour l’aide à la décision
• RBMP (River bassin management program) • SIARCE
Plan de gestion du bassin de l’OKA Syndicat intercommunal d’assainissement et de
• SAED restauration des cours d’eau
Société nationale d’aménagement et d’exploitation des • SIG
terres du delta du fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Système d’information géographique
Sénégal et de la Falémé • SIGNE
• SANDRE Système d’information et de gestion numérique de
Secrétariat d’administration nationale des données l’environnement
relatives à l’eau • UEM
• SDADGE Unité d’exploitation et de maintenance
Schéma directeur d’aménagement et de gestion des • UICN
eaux Union mondiale pour la nature
• SEDAGRI • UMV
Société d’études et de développement agricole Unité de mise en valeur
• SEM • UNOPS
Société d’économie mixte Bureau des services d’appui aux projets des Nations
• SEMAFORE Unies
Système environnemental de métrologie appliquée • XS
pour la fiabilité de l’observatoire de la réaction et de Mode multispectral du satellite Spot
l’évaluation
• SERTIT
Service de valorisation des données d’observation de la
Terre pour la gestion des espaces et des ressources, des
risques majeurs et de l’environnement.

89 SIG et gestion durable de l’eau


INSTITUTIONS CONTACTS INFORMATIONS
Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Jean Claude DEUTSCH SIG pour la gestion de l’eau au nord de Tamaulipas (Mexique)
Centre d’enseignement et de recherche, jcd@cereve.enpc.fr SIG pour la modélisation du ruissellement des eaux pluviales en milieu
L’eau, la ville et l’environnement (CEREVE) urbain et sur l’emploi des MNT pour la détermination des zones inondées
6-8 avenue Blaise PascalChamps sur Marne en cas de crues.

SIG et gestion durable de l’eau


77455 Marne La Vallée Cedex 2
Avenue du Général de Gaulle
94010 Créteil Cedex
http://www.enpc.fr/
http://www.enpc.fr/cergrene/cergrene.html

Institut Géographique National Elisabeth ARACHELOFF Société d’ingénierie de l’information géographique, IGN France
France International (IGN - FI) earacheloff@ignfi.fr International propose des prestations complètes (assistance à la maîtrise
39ter, rue Gay-Lussac - 75005 Paris d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, études et conseils, formation) dans tous les
http://www.ign.fr domaines d’application de l’information géographique.

Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (LCPC) Fabrice RODRIGUEZ Utilisation des SIG et des banques de données urbaines pour la gestion
LCPC - Paris - 58, bd Lefebvre - 75732 Paris Cedex 15 fabrice.rodriguez@lcpc.fr des eaux pluviales en ville.
http://www.lcpc.fr

Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable Elisaeth LOUVET - HERBERT Le Réseau National des Données sur l’Eau (RNDE) a été mis en place
réseau de partenaires. elisabeth.louvet@environnement.gouv.fr pour fédérer en France les principaux producteurs et utilisateurs de
Direction de l’Eau - 20, avenue de Ségur données sur l’eau. Pour cela, l’objectif du RNDE est d’instituer une

90
75302 Paris 07 SP gestion cohérente des données sur l’eau dans le cadre d’un réseau de
http://www.environnement.gouv.fr/ partenaires.

AGENCES DE L’EAU
Eau France - Les agences de l’eau Etablissements publics de l’Etat à caractère administratif. Ils ont pour
http://www.eaufrance.com/ mission d’aider financièrement et techniquement les opérations d’intérêt
général au service de l’eau et de l’environnement de leur bassin: lutte contre
la pollution des eaux, protection et restauration des ressources en eau et des
milieuxaquatiques naturels.

Agence de l’Eau Adour Garonne Lucien PASCHINI


90, rue du Férétra - 31078 Toulouse Cedex 4 paschini@eau-adour-garonne.fr
http://www.eau-adour-garonne.fr/ contact@eau-adoour-garonne.fr

Agence de l’eau Artois-Picardie Guy TATEZ


200, rue Marceline, Centre tertiaire de l’Arsenal, g.tatez@eau-artois-picardie.fr
BP 818 - 59508 Douai Cedex,
http://www.eau-artois-picardie.fr/

Agence de l’eau Rhin-Meuse Nathalie SIEFERT


Rozérieulles - B.P. 30019 - 57161 Moulins-Lès-Metz siefert@eau-rhin-meuse.fr
http://www.eau-rhin-meuse.fr/ cdi@eau-rhin-meuse.fr
AGENCES DE L’EAU
Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse Laurent GASNIER
2-4, allée de Lodz - 69363 Lyon Cedex 07 laurent.gasnier@eaurmc.fr
http://www.eaurmc.fr

Agence de l’Eau Seine-Normandie Olivier BOMMELAER


51, rue Salvador Allende - 92027 Nanterre Cedex bommelaer.olivier@aesn.fr
http://www.eau-seine-normandie.fr/accueil.htm François LAMY
lamy.françois@aesn.fr

BUREAU D’ETUDES / INGENIERIE / COOPERATION

AEBK - 8, rue Eugène Varlin Anne BAILLY Production cartographique et conseils dans les domaines de: l’aménagement, la
75010 Paris anne.bailly.aebk@wanadoo.fr santé, le tourisme, le commerce, l’environnement, les transports, le géomarketing.

APUR - 15, rue Erard Paul ROUET Agence d’urbanisme de la Ville de Paris : planification et aménagement urbains,
75012 Paris paul.rouet@apur.org transports et déplacements, observatoires thématiques, systèmes d’information,
bases de données, cadastres multi-usages.

AXIS-Conseils Gérard REIGNER Cabinet de géomètres-experts spécialisé en photogrammétrie et en


12 rue Alexandre Avisse - BP 1202 g.reigner@axis-conseils.com orthophotographie pour les SIG, les systèmes cadastraux et l’aménagement du
45002 Orléans Cedex 1 territoire (urbain et rural).

91
BCEOM Guyancourt SIEGE SOCIAL Denis CARRA Société d’ingénierie spécialisée dans l’aide publique au développement, BCEOM
Place des Frères Montgolfier d.carra@beceom.fr intervient en France et dans de nombreux pays dans le monde. Les activités
78286 Guyancourt Cedex d’études, de maîtrise d’œuvre et d’expertise sont diversifiées et organisées autour
bceom@bceom.fr de trois grands secteurs d’activité : transport (eau, environnement, énergie), conseil
http : //www.bceom.fr et formation.

BRGM Laurence CHERY, Le BRGM est l’établissement public français chargé de mobiliser les sciences de la
3, avenue Claude Guillemin - BP 6009 l.chery@brgm.fr Terre pour la gestion durable des ressources naturelles et de l’espace souterrain.
45060 Orléans Cedex 2 Pour le compte de l’Etat et de ses services décentralisés, des collectivités locales,
http : //www.brgm.fr des agences d’objectifs, des bureaux d’études, le BRGM vient en appui aux
politiques publiques de gestion des ressources du sol et du sous-sol, des territoires,
de l’eau et de l’environnement et de prévention des risques naturels.

BDPA Jacques PARNOT BDPA est une société de conseil et d’assistance technique spécialisée dans le
Quartier des chênes - 3, rue Gustave Eiffel Jparnot@bdpa.fr développement économique du monde rural et l’environnement en France et à
78286 Guyancourt Cedex l’étranger.
bdpa@bdpa.fr - http://www.bdpa.fr

BRL - Compagnie nationale d’aménagement de la région Alixe ROUMAGNAC Société d’aménagement régional, dont la vocation première est de contribuer à
du Bas-Rhône et du Languedoc alixe.roumagnac@brl.fr l’aménagement et au développement économique de la Région Languedoc-
1105, Avenue Pierre Mendès Roussillon, elle a développée une expérience à l’étranger avec le groupe Eaux de
BP 4001 - 30001 Nîmes Cédex - France Marseille à Alger sur la gestion de l’eau potable et dans divers départements
http://www.brl.fr français pour la mise en place de schémas départementaux d’eau potable ainsi que
dans le domaine de la cartographie pour les périmètres de captage et aide à la
décision avec l’application de systèmes d’alerte en cas de pollution accidentelle.

SIG et gestion durable de l’eau


BUREAU D’ETUDES / INGENIERIE / COOPERATION
BURGEAP Bernard CAUCHI Spécialiste de l’environnement et de l’aide publique au développement, BURGEAP
27, rue de Vanves - 92772 Boulogne Billancourt Cedex b.cauchi@burgeap.fr réalise des études et l’ingénierie de projets. La société intervient en France à partir
agence.de.paris@burgeap.fr de huit agences régionales et dans le monde entier, notamment pour la protection
http://www.burgeap.fr de l’environnement et l’aide au développement.

SIG et gestion durable de l’eau


CEMAGREF (Bordeaux) Bernard BREMOND Institut de recherche, dont les compétences, centrées sur les sciences de
50, avenue de VerdunGazinet - 33612 Cestas Cedex bernard.bremond@cemagref.fr l’ingenerie, intègrent les sciences de la nature et du vivant, les sciences de l’univers
http://www.cemagref.fr/ et mobilisent les sciences humaines et sociales. Expériences en Systèmes
d’information en distribution d’eau potable et gestion des flux et du patrimoine.

CIRAD Michel PASSOUANT Organisme scientifique français spécialisé en recherche agronomique appliquée aux
Siège Social : 42, rue Scheffer - 75116 Paris michel.passouant@cirad.fr régions chaudes, le CIRAD a pour mission de contribuer au développement rural de
http://www.cirad.fr/ pays tropicaux et subtropicaux par des recherches, des réalisations expérimentales,
des actions de formation, en France et à l’étranger, l’information scientifique et
technique. Ses activités recouvrent les domaines des sciences agronomiques,
vétérinaires, forestières et agroalimentaires. Expériences en cartographie pour les
périmètres de captage et aide à la décision avec l’application de systèmes d’alerte
en cas de pollution accidentelle.

CL Consultants Christian LEMASSON Bureau d’études spécialisé dans le développement et la mise en place de SIG,
13 rue de la Croix-Lormel - 22191 Plerin Cedex abscisse-geomatique@wanadoo.fr notamment auprès des collectivités territoriales.

92
GEOEXPERT Rafic KHOURI Association des géomètres-experts français pour l’exportation, actifs dans
40 avenue Hoche - 75008 Paris r.khouri@geometre-expert.fr l’aménagement du territoire, le cadastre et les systèmes cadastraux, le foncier,
l’ingénierie et la formation.

I.T.I. - 15 Route de Gachet - BP 10703 Philippe LAUNAY Le groupe ITI (Ingénierie, Topographie, Informatique) propose une offre globale en
44307 Nantes Cedex 03 ph.launay@iti.fr information géographique, pour l’aménagement du territoire et la gestion de
l’habitat et de l’environnement.

IETI - 9 rue Lacretelle - 71000 Macon Henri PORNON Consultants spécialisés en systèmes d’information géographique, en géomatique et
ieti@wanadoo.fr en cartographie informatisée.

IFEN - 61 bd Alexandre Martin Vincent JACQUES LE SEIGNEUR Etablissement public, l’IFEN anime et coordonne la collecte, le traitement et la
45058 Orléans Cedex vincent.jacques-le-seigneur@ifen.fr diffusion de l’information statistique et des données sur l’environnement et réalise
des études et des synthèses sur l’état de l’environnement.

Institut d’Aménagement et d’Urbanisme Agence régionale d’études, l’IAURIF a mis en place un puissant Système
de la Région Ile-de-France (IAURIF) Michel HENIN d’Information Géographique Régional pour appuyer ses travaux dans tous les

15 rue Falguière - 75740 Paris Cedex 15 michel.henin@iaurif.org domaines de l’aménagement et à toutes les échelles requises. L’Institut a déjà
http://www.iaurif.org Gilles ANTIER exporté son savoir-faire d’assistance, de formation et d’évaluation dans plus de 40
gilles.antier@iaurif.org métropoles étrangères. SIGR Ile-de-France : Hydrographie, bassins versants,
stations d’épuration, zones inondables, distributeurs eau potable, syndicats
aménagement de rivières. A l’étranger : Mode d’Occupation du Sol par
télédétection à Manille, Le Caire, au Liban et Antananarivo en vue de la
constitution de SIG. Appuis sur projets de SIG au Maroc (Agadir et Rabat-Salé) et
au Brésil (Sao Paulo et Brasilia).
BUREAU D’ETUDES / INGENIERIE / COOPERATION

INATER Eric LORE Montage, réalisation et suivi d’opérations de numérisation du plan cadastral.
Nicolas Leblanc - BP 169 - 56005 Vannes Cedex Eric.Lore@wanadoo.fr Conseil et mise en œuvre de SIG pour les collectivités locales.

Le Conseil National de l’Information Géographique (CNIG) François SALGE Organisme de coordination de l’information géographique créé par décret en Juillet
cnig@cnig.gouv.fr francois.salge@cnig.fr 1985. Il a pour objectif de développer l’utilisation de l’information géographique
http://www.cnig.fr Patrice GEIGER en France et de coordonner les efforts publics dans le domaine.
patrice.geiger@cnig.fr

L’Office International de l’Eau (OIEAU) - Direction Générale, Etienne MARCHAND L’OIEAU, Association à but non lucratif, a pour principale activité le
21 rue de Madrid - 75008 Paris e.marchand@oieau.fr développement des connaissances dans la gestion de l’eau et des rivières. En tant
Service National d’Information et de Documentation sur l’Eau Denis FOURMEAU qu’opérateur international il intervient dans l’organisation de programmes d’appui
15 rue Edouard Chamberland - 87065 Limoges Cedex dfourmeau@oieau.fr aux réformes administratives pour la gestion de l’eau et pour appuyer le
Institut International d’Administration de l’Eau développement de centres de formation, de services de documentation et des
Place Sophie Laffite - 06902 Sophia-Antipolis Cedex. réseaux de mesure, des banques de données et des systèmes d’information
http://www.oieau.fr intégrés sur les ressources en eau.

SAFEGE Bertrand GILBERT Société Anonyme Française d’Etudes et de Gestion, est une société d’ingénierie et
Parc de l’Ile - 15/27 rue du Port - 92022 Nanterre bertrand.gilbert@infeo.fr de conseils, maison-mère d’un groupe de sociétés françaises et étrangères, dont les
http://www.safege.fr Luc Du COURNAU activités s’exercent dans quatre domaines : eau, environnement, gestion des
luc.ducournau@safege.fr services publics, aménagement du territoire.

93
INFEO - SAFEGE
15/27 rue du Port Alain PEUVOT Société anonyme, créée début 2002 par la société SAFEGE, par apport à sa
92007 Nanterre Cedex alain.peuvot@infeo.fr branche d’activité consistant en la conception, la diffusion, l’intégration des
systèmes d’information dans le domaine des SIG, gestion du patrimoine, logiciels
de modélisation hydraulique, logiciels de gestion clientèle à destination des
sociétés de service collectif, ainsi que tous les services associ

SOGREAH Agnès CABAL Sogreah est un groupe de Consultants indépendants, spécialisé dans l’aménagement
6, rue de Lorraine - BP 172 agnes.cabal@sogreah.fr et l’environnement. Les sociétés du groupe SOGREAH interviennent à tous les
38130 Echirolles- France - 38042 Grenoble Cedex 9 stades des missions d’ingénierie permettant d’aboutir à la réalisation d’un
http://www.sogreah.fr/ aménagement, d’un ouvrage ou d’un équipement. Les services : Conseil,
Diagnostics et Expertises , Etudes Préalables, Conception, Maîtrise d’oeuvre,
Assistance à la Maîtrise d’Ouvrage.

SOCIETES
ALIZE - Allée du Terral Hélène DURAND Alisé, atelier de géomatique (SIG, télédétection, Photo-interprétariat) au service
34430 St Jean de Vedas helene.durand@wanadoo.fr des espaces naturels et de l’aménagement du territoire. Forte compétence métier
(agronome, environnementaliste). Conseil, expertise, développement, formation et
Web mapping. Prix des géo d’or en 2001.

APIC - 113 avenue Aristide Briand Carole THOMAS Filiale du groupe EADS, APIC conçoit et édite une gamme de logiciels pour
94117 Arcueil Cedex carole.thomas@apic.fr exporter l’information géographique.

SIG et gestion durable de l’eau


SOCIETES
CLARITAS Vincent SCHOENDOERFFER Pionnier du Géomarketing aux Etats-Unis il y a plus de 25 ans, Claritas est
235, avenue le Jour se Lève vshoendoerffer@claritas.fr spécialisée dans l’acquisition, le traitement et l’analyse de données de
92651 Boulogne Billancourt Cedex consommation. Offre autour de 3 métiers : marketing direct, les SIG et les
solutions Géomarketing.

SIG et gestion durable de l’eau


CNES Hervé BUTHAUD Centre Nationale d’Etudes Spatiales, chargé d’élaborer, de proposer et de conduire
2, place Maurice Quentin herve.buthaud@cnes.fr la politique spatiale de la France. Ses activités et produits intègrent pleinement la
75039 Paris Cedex 01 dimension du marché qui requiert innovation et recherche de nouvelles applications.

EADS - Systems & Defence Electronics Jacqueline ARGENCE Architecte et intégrateur de systèmes d’information et d’imagerie, EADS Systems
6 rue Dewoitine BP 14 jacqueline.argence@sysde.eads.net & Defence Electronics est le leader européen des systèmes de réception et de
78142 Vélizy-Villacoublay Cedex traitement d’image.

EDF-GDF Francis JUNG Etablissement public, producteur et opérateur énergétique de gaz et d’électricité,
102 avenue Aristide Briand - 92200 Bagneux francis.jung@edfgdf.fr concessionnaire de réseau

ESRI France Rony GAL ESRI France propose des services complets aux entreprises et organismes pour la
21, rue des Capucins - 92190 Meudon rgal@esrifrance.fr gestion de leurs données géographiques : vente de logiciels, conseil,
développement d’applications, fourniture de données, support technique.

FIT Vincent TIBERGHIEN Offre globale en information géographique pour l’aménagement du territoire et la
Route de Gachet - BP 10703 - 44307 Nantes Cedex 03 vtiberghien@compuserve.com gestion des patrimoines.

94
FLEXIMAGE Camille DENIAU Spécialisé dans l’analyse d’images de la terre. Filiale d’EADS, Fleximage
113, avenue Aristide Briand - 94117 Arcueil Cedex camille.deniau@fleximage.fr intervient dans tous les domaines et applications qui utilisent des images
d’observation de la terre, de la cartographie numérique ou toute information à
composante géographique.

France Telecom - BRX/DRSA Jean-Michel DOCHE Opérateur de télécommunication, téléphonie mobile, service internet
Direction des Réseaux d’Accès Site d’Arcueil jeanmichel.doche@francetelecom.com
67 avenue Lénine - 94112 Arcueil Cedex

GDTA René THOMAS Spécialisé dans la formation professionnelle en télédétection, systèmes


8-10 rue Hermès contact@gdta.cnes.fr d’information géographique (SIG) et leurs applications, le GDTA organise des
31526 Ramonville Cedex stages de formation en France et à l’étranger.

GEO CONCEPT SA Nadège LAUWEREINS Développe, édite et commercialise une gamme de solutions articulées autour du
25/27 rue de Tolbiac - 75647 Paris cedex 13 nadege.lauwereins@geoconcept.com Système d’Information Géographique (SIG). Son produit phare : Géoconcept.

Groupe des Eaux de Marseille Frédéric ROUAS Diverses expériences au Maghreb et Amérique Latine.
25, rue Edouard Delanglade - BP 29 sem_inter_adm@attglobal.net
13254 Marseille Cedex 06
accueil@eauxdemarseille.fr
http://www.eauxdemarseille.fr

GUELLE & Associés - 18 Avenue du Général Passaga Didier GUELLE Photogrammétrie, orthophotos, S.I.G., topographie, cadastre, conseil aux
57600 FORBACH CEDEX didier.guelle@wanadoo.fr collectivités.
SOCIETES

ISTAR Christophe LANCHON Filiale du groupe EADS, ISTAR est spécialisée dans la production de données
2600, route des Crêtes - BP 282 lanchon@istar.fr cartographique. Ces bases de données sont utilisées dans les domaines des
06905 Sophia Antipolis Cedex télécommunications, collectivités locales, réseaux d’utilité publique, navigation
embarquée.

Lyonnaise des Eaux France - Service Technique Jean DUMONTEL Prestataire de service dans le domaine de l’eau, assainissement et distribution,
18, square Edouard VII jean.dumontel@lyonnaise-des-eaux.fr concessionnaire de réseau, filiale de SUEZ Environnement, Lyonnaise des Eaux
75316 Paris Cedex 09 France appartient à un groupe de dimension mondiale, actifs dans plus de 100 pays.

MICHELIN Christine ROTH Manufacture Française des Pneumatiques, spécialiste mondial, éditeur de cartes
46, avenue de Breteuil 75324 PARIS CEDEX 07 christine.roth@fr.michelin.com routières, service de navigation, service télématique et Internet

NMF Monsieur Didier MAKA Société de services en ingénierie informatique française spécialisée dans la donnée
58, rue Georges Denizot 34097 MONTPELLIER CEDEX 5 d.maka@nmf.fr graphique et géographique et dans l’ingénierie des SIG. Son offre est destinée aux
opérateurs de réseaux, aux administrations territoriales et aux industriels.

SCOT Laurent FIORIO Acteur majeur de l’observation de la terre et de l’information géographique au


Parc du Canal - 8-10 rue Hermès laurent.fiorio@scot.cnes.fr service de l’agriculture, de l’environnement, de l’aménagement du territoire.
31526 Ramonville Cedex Domaines d’interventions : études, conception, développement, exploitation de
systèmes d’informations.

SEURECA Jean Lucien SELIGMANN Ingénieur Conseil à l’international dans les domaines de l’eau et de

95
6, rue Anatole de la Forge, 75017 Paris jeanlucienseligmann@seureca.com l’environnement. Conseils, audit, étude ingénierie, SIG clef en main (eau,
seureca@imaginet.fr assainissement, électricité, environnement, urbanisme, déchets, transport,
http://www.seureca.com/ cadastre…).

SOGEFI Patrick BEZARD-FALGAS Société de Gestion Infographique, bureau d’étude partenaire de l’ordre des
1, rue François Antic sogefi.sig@wanadoo.fr géomètres experts, digitalisation et numérisation, aménagement foncier et rural,
82200 Moissac recolement, B.D.L. et SIG.

SPOT IMAGE Laurence BOLOPION Leader mondial sur le marché mondial de l’information géographique issue des
5, rue des Satellites - BP 4359 laurence.bolopion@spotimage.fr images satellitaires. SPOT distribue les données des satellites optiques SPOT et
31030 Toulouse Cedex 4 fournit des propositions techniques globales, des projets de transfert de
technologie.

STRATEGIES Jean-Marc PEDEBOY Edite et commercialise une suite de logiciels dédiés au monde de la Gestion
41-43 rue de Villeneuve - SILIC 429 jm.pedeboy@cadwin.com technique de Patrimoine (GIFM).
94583 Rungis Cedex

TELE ATLAS Philippe VAN DE CASTEELE Fournisseur de bases de données géographiques, Tele Atlas se concentre sur les
47, avenue Carnot philippe.vandecasteele@teleatlas.com secteurs-clés du marché du géocodage, parmi lesquels la télématique, les services
94230 Cachan localisés (LBS), les systèmes d’information géographique (SIG) et la navigation
automobile.

URBATIQUE Georges BERTRAND Consultant indépendant en géomatique.


35, rue du Bois des Joncs marins georges.bertrandb@laposte.net

SIG et gestion durable de l’eau


GIS CONTACTS INFORMATION
Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Jean Claude DEUTSCH GIS for water management in north Tamaulipas (Mexico)
Centre d’enseignement et de recherche, jcd@cereve.enpc.fr GIS for modelling of urban rainwater runoff and the use of DTM for
L’eau, la ville et l’environnement (CEREVE) deutch@cereve.enpc.fr determining flooded areas in highwater periods.
6-8 avenue Blaise Pascal Champs sur Marne

SIG et gestion durable de l’eau


77455 Marne la Vallée cedex
2, Avenue du Général de Gaulle - 94010 Créteil cedex
http://www.enpc.fr http://www.enpc.fr/cergrene/cergrene.html

Institut Géographique National Elisabeth ARACHELOFF IGN France International, a geographic information engineering company,
France International (IGN - FI) earacheloff@ignfi.frproposes a full range of services (assistance for project ownership, project engineering
39ter, rue Gay-Lussac - 75005 Paris studies and consultancy, training) in all GI application fields.
http://www.ign.fr

Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (LCPC) Fabrice RODRIGUEZ Use of GIS and urban databases for urban rainwater management.
LCPC - Paris - 58, bd Lefebvre - 75732 Paris cedex 15 fabrice.rodriguez@lcpc.fr
http://www.lcpc.fr

Ministry of Ecology and Sustainable Development Elisaeth LOUVET - HERBERT Le Réseau National des Données sur l’Eau (RNDE - French water data network) was set up
Water Department 20 avenue de Ségur - 75302 Paris 07 SP elisabeth.louvet@environnement.gouv.fr to federate the main water data producers and users in France. The RNDE’s aim is to set up
http://www.environnement.gouv.fr consistent management of data on water within a network of partners, for this purpose.

WATER AGENCIES

96
Eau France - Water Agencies
http://www.eaufrance.com/ State-owned administrative agencies with the task of providing financial and technical aid
for public interest operations dedicated to water and the environment of their water basin:
water pollution control, protection and restoration of water resources and natural aquatic
environments.
Agence de l’Eau Adour Garonne Lucien PASCHINI
90, rue du Férétra - 31078 Toulouse Cedex 4 paschini@eau-adour-garonne.fr
contact@eau-adour-garonne.fr - http://www.eau-adour-garonne.fr
contact@eau-adoour-garonne.Fr

Agence de l’eau Artois-Picardie Guy TATEZ


200, rue Marceline, Centre tertiaire de l’Arsenal, g.tatez@eau-artois-picardie.fr
BP 818 - 59508 Douai Cedex,
aeap.cordonnier@nordnet.fr - http://www.eau-artois-picardie.fr

Agence de l’eau Rhin-Meuse Nathalie SIEFERT


Rozérieulles - B.P. 30019 - 57161 Moulins-Lès-Metz siefert@eau-rhin-meuse.fr
http://www.eau-rhin-meuse.fr/ cdi@eau-rhin-meuse.fr

Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse Laurent GASNIR


2-4, allée de Lodz - 69363 Lyon cedex 07 - http://www.eaurmc.fr laurent.gasnier@eaurmc.fr
WATER AGENCIES

Agence de l’Eau Seine-Normandie Olivier BOMMELAER


51, rue Salvador Allende - 92027 Nanterre Cedex bommelaer.olivier@aesn.fr
http://www.eau-seine-normandie.fr/accueil.htm Mr François LAMY
lamy.françois@aesn.fr

CONSULTANTS / ENGINEERING / COOPERATION

AEBK Anne BAILLY Mapping production and consultancy for planning, health, tourism, commerce, the
8, rue Eugène Varlin - 75010 Paris anne.bailly.aebk@wanadoo.fr environment, transport, geomarketing, etc.

APUR Paul ROUET City of Paris planning agency: urban planning and development, transport and travel,
15, rue Erard - 75012 Paris paul.rouet@apur.org thematic observations, information systems, databases, multi-purpose cadastres.

AXIS-Conseils Gérard REIGNER Firm of chartered surveyors specializing in photogrammetry for GIS, cadastral systems and
12, rue Alexandre Avisse - BP 1202 g.reigner@axis-conseils.com land use planning (urban and rural).
45002 Orléans Cedex 1

BCEOM Guyancourt Head Office Denis CARRA BCEOM is an engineering firm specializing in public development aid, which operates in
Place des Frères Montgolfier d.carra@beceom.fr France and many countries worldwide. Activities for studies, project engineering and
78286 - GUYANCOURT Cedex diversified and organized around three main sectors of activity: transport - expertise are
bceom@bceom.fr - http://www.bceom.fr water, the environment and energy - consultancy and training.

97
BRGM Laurence CHERY BRGM is a French public institution in charge of mobilizing the earth sciences for
3, avenue Claude Guillemin - BP 6009 l.chery@brgm.fr sustainable development of natural resources and the subsurface domain. On behalf of the
45060 Orléans Cedex 2 State and its decentralized departments, local authorities, specialized agencies and
http://www.brgm.fr consultants, it provides assistance for public management policies on soil and subsurface
resources, land use, water and the environment and prevention of natural hazards.

BDPA Quartier des chênes Jacques PARNOT BDPA is a consultancy and technical assistance firm specializing in economic development
3, rue Gustave Eiffel- 78286 Guyancourt Cedex Jparnot@bdpa.fr of the rural world and the environment in France and abroad.
bdpa@bdpa.fr - http://www.bdpa.fr

BRL - Compagnie nationale d’aménagement Alixe ROUMAGNAC Regional planning company with the basic mission of contributing to economic planning
de la région du Bas-Rhône et du Languedoc alixe.roumagnac@brl.fr and development of the Languedoc-Roussillon region. Has built up experience abroad in
1105, Avenue Pierre Mendès-France - BP 4001 drinking water management, with the Eaux de Marseille Group in Algiers, in the
30001 Nîmes CédexFrance implementation of département-level drinking water schemes in various départements of
http://www.brl.fr France, and in mapping for catchment areas and decision aid with the application of
warning systems in the event of accidental pollution.

BURGEAP Bernard CAUCHI BURGEAP is a specialist in the environment and public development aid, that performs
27, rue de Vanves - 92772 Boulogne Billancourt Cedex b.cauchi@burgeap.fr project studies and engineering. The company operates in France through 8 regional branch
agence.de.paris@burgeap.fr offices and throughout the world, particularly for environmental protection and
http://www.burgeap.fr development aid.

SIG et gestion durable de l’eau


CONSULTANTS / ENGINEERING / COOPERATION

CEMAGREF (Bordeaux) Bernard BREMOND Research institute with an engineering science skills base covering nature and life sciences,
50, avenue de Verdun - Gazinet - 33612 Cestas Cedex bernard.bremond@cemagref.fr sciences of the universe and mobilizing human and social sciences. Experiences in
http://www.cemagref.fr/ drinking water distribution information systems and flow and heritage management.

SIG et gestion durable de l’eau


CIRAD Michel PASSOUANT French scientific organization specializing in agricultural research for the tropics
Head+A10 Office: 42, rue Scheffer - 75116 Paris michel.passouant@cirad.fr and subtropics of the world. Its mission is to contribute to rural development in the
http://www.cirad.fr/ countries of these regions through research, experiments, training, and dissemination of
scientific and technical information. Its work covers agricultural, veterinary, forestry, and
food sciences, mapping experiments for catchment areas and decision aid with the
application of warning systems in the event of accidental pollution.

CL Consultants Christian LEMASSON Consultants specializing in geographic information systems, geomatics and
13, rue de la Croix-Lormel abscisse-geomatique@wanadoo.fr computerized mapping.
22191 PLERIN Cedex

GEOEXPERT Rafic KHOURI Association of French chartered surveyors engaged in export activities for land use
40 avenue Hoche - 75008 Paris r.khouri@geometre-expert.fr planning, the land register and cadastral systems, land information, engineering and
training.

I.T.I. Philippe LAUNAY ITI Group (engineering, topography and informatics) provides a global geographic
15, Route de Gachet - BP. 10703 ph.launay@iti.fr information supply for land use planning, and housing and environment management.

98
44307 Nantes Cedex 03

IETI Henri PORNON Consultants specializing in geographic information systems, geomatics and computerized
9, rue Lacretelle ieti@wanadoo.fr mapping.
71000 Macon

IFEN Vincent JACQUES LE SEIGNEUR IFEN is a public establishment that organizes and coordinates the collection, processing and
61, bd Alexandre Martin vincent.jacques-le-seigneur@ifen.fr dissemination of statistical information and environmental data and makes studies and
45058 Orléans Cedex reports on the state of the environment.

Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de la Région Ile-de-France Michel HENIN IAURIF, a regional studies institute, has set up a powerful Regional Geographic
(IAURIF) michel.henin@iaurif.org Information System in support of its work in all planning fields and at all the required

15, rue Falguière - 75740 Paris Cedex 15 Gilles ANTIER scales. IAURIF has exported knowhow for assistance, training and evaluation to more than
http://www.iaurif.org gilles.antier@iaurif.org 40 foreign metropolises. Ile-de-France (Greater Paris area) RGIS: Hydrography,
catchment basins, treatment plants, flood-risk areas, drinking water distributors, river
management associations. Abr+A50oad: Land use system by remote sensing in Manila,
Cairo, Lebanon and Antananarivo for the creation of a GIS. Support for GIS projects in
Morocco (Agadir and Rabat-Salé) and in Brazil (Sao Paulo and Brasilia).

INATER Eric LORE Development, implementation and monitoring of a cadastral map digitization operation.
Allée Nicolas Leblanc - BP 169 - 56005 Vannes Cedex Eric.Lore@wanadoo.fr consultancy and use of GIS for local authorities.

Le Conseil National de l’Information Géographique (CNIG) François SALGE Geographic information coordination organization created by order-in-council of July 1985.
cnig@cnig.gouv.fr francois.salge@cnig.fr Its purpose is to develop the use of geographic information in France and to coordinate
http://www.cnig.fr Patrice GEIGER public effort in this field.
patrice.geiger@cnig.fr
CONSULTANTS / ENGINEERING / COOPERATION

L’Office International de l’Eau (OIEAU) Etienne MARCHAND The International Office of Water a non-profit-making association, has the main objective of
Direction Générale, 21 rue de Madrid e.marchand@oieau.fr developing knowledge of water and river management. It is an international operator
75008 Paris Denis FOURMEAU involved in organizing administrative reform support programmes for water management
Service National d’Information et de Documentation sur l’Eau dfourmeau@oieau.fr and helping to develop training centres, documentation centres and measurement networks,
15, rue Edouard Chamberland databanks and integrated information systems on water resources.
87065 Limoges Cedex
Institut International d’Administration de l’Eau
Place Sophie Laffite - 06902 Sophia-Antipolis Cedex
http://www.oieau.fr

SAFEGE Bertrand GILBERT Société Anonyme Française d’Etudes et de Gestion is an engineering and consultancy firm,
Parc de l’Ile -15/27, rue du Port bertrand.gilbert@infeo.fr which is the parent company of a group of French and foreign companies whose activities
92022 Nanterre Luc Du COURNAU cover four fields: water, environment, management of public services, and land use
http://www.safege.fr luc.ducournau@safege.fr planning.

INFEO - SAFEGE Alain PEUVOT A Société Anonyme, created early 2002 by SAFEGE Company, through spin-off of its
15/27, rue du Port alain.peuvot@infeo.fr business consisting in the design, dissemination and integration of information systems in
92007 Nanterre Cedex the GIS domain, heritage management, hydraulic modelling software, customer
management software for public service companies, and all associated services.

SOGREAH Agnès CABAL Sogreah is an independent group of consultants specializing in development and the
6, rue de Lorraine 38130 EchirollesFrance - BP. 172 anges.cabal@sogreah.fr environment. SOGREAH Group companies are involved at all stages of engineering

99
38042 Grenoble Cedex 9 assignments leading to development schemes, engineering structures or facilities.
http://www.sogreah.fr/ Services: consultancy, diagnosis and expert appraisals, preliminary studies, design studies,
project coordination and management, assistance to project owners.

COMPANIES

ALIZE Hélène DURAND Alisé, geomatics facility, (GIS, remote sensing, photointerpretation)
Allée du Terral helene.durand@wanadoo.fr dedicated to natural areas and land use planning. High level of trade
34430 St Jean de Vedas competence (agronomist, environmentalist). Consultancy, expertise,
development, training and web mapping. “Géo d’Or” award in 2001.

APIC Carole THOMAS APIC, a subsidiary of EADS Group, designs and edits a range of software to export
113 avenue Aristide Briand 94117 Arcueil Cedex carole.thomas@apic.fr geographic information.

CLARITAS Vincent SCHOENDOERFFER Geomarketing pioneer in the USA more than 25 years ago. Claritas specializes in
235, avenue le Jour se Lève - 92651 Boulogne Billancourt Cedex vshoendoerffer@claritas.fr consumption data acquisition, processing and analysis. Services cover direct marketing, GIS
and geomarketing solutions.

CNES Hervé BUTHAUD Centre Nationale d’Etude Spatiales, in charge of developing, proposing and implementing
2, place Maurice Quentin 75039 Paris Cedex 01 herve.buthaud@cnes.fr the spatial policy in France. Its activities and products fully integrate the market dimension
which requires innovation and the search for new applications.

EADS - Systems & Defence Electronics Jacqueline ARGENCE EADS Systems & Defence Electronics, architect and information and imagery systems
6 rue Dewoitine - BP 14 - 78142 Vélizy-Villacoublay Cedex jacqueline.argence@sysde.eads.net integrator, is the European leader for image reception and processing systems.

SIG et gestion durable de l’eau


COMPANIES
EDF-GDF Francis JUNG Public corporation, gas and electricity producer and operator, network concessionaire.
102 avenue Aristide Briand 92200 BAGNEUX francis.jung@edfgdf.fr

ESRI France Rony GAL ESRI France proposes complete services to companies and organizations for the

SIG et gestion durable de l’eau


21 rue des Capucins 92190 MEUDON rgal@esrifrance.fr management of their geographic data: sale of software, consultancy, applications
development, data supply, technical support.

FIT Vincent TIBERGHIEN Global geographic information supply for land use planning and heritage management.
Route de Gachet - BP 10703 - 44307 Nantes Cedex 03 vtiberghien@compuserve.com

FLEXIMAGE Camille DENIAU Fleximage, an EADS subsidiary, specializes in the analysis of images of the Earth and is
113, avenue Aristide Briand - 94117 Arcueil Cedex camille.deniau@fleximage.fr involved in all fields and applications that use observation images of the Earth, digital
mapping or any information with a geographic component.

France Telecom - BRX/DRSA Jean-Michel DOCHE Telecommunication, mobile telephony or Internet service operator.
Direction des Réseaux d’AccèsSite d’Arcueil jeanmichel.doche@francetelecom.com
67 avenue Lénine - 94112 Arcueil Cedex

GDTA René THOMAS GDTA specializes in professional training in remote sensing, geographic information
8-10 rue Hermès - 31526 Ramonville Cedex contact@gdta.cnes.fr systems (GIS) and their applications, and organizes training sessions In France and abroad.

GEO CONCEPT SA Nadège LAUWEREINS Develops, edits and sells a range of solutions for geographic information systems (GIS). Its
25/27 rue de Tolbiac - 75647 Paris cedex 13 nadege.lauwereins@geoconcept.com flagship product: Géoconcept.

100
Groupe des Eaux de Marseille Frédéric ROUAS Various experiences in the Maghreb and Latin America.
25, rue Edouard Delanglade - BP 29 sem_inter_adm@attglobal.net
13254 Marseille Cedex 06
accueil@eauxdemarseille.fr
http://www.eauxdemarseille.fr

GUELLE & Associés Didier GUELLE Photogrammetry, orthophotos, GIS, topography, land register, consultancy for authorities.
18, Avenue du Général Passaga - 57600 Forbach Cedex didier.guelle@wanadoo.fr

IGN FI Elisabeth ARACHELOFF IGN France International, a geographic information engineering company, proposes a full
39ter, rue Gay-Lussac - 75005 Paris earacheloff@ignfi.fr range of services (assistance to project owners, project engineering, studies and consultancy,
training) in all GI fields of application.

ISTAR Christophe LANCHON ISTAR is an EADS Group subsidiary specializing in the production of mapping data. These
2600, route des Crêtes - BP 282 lanchon@istar.fr databases are used in areas including telecommunications, local authorities, public utility
06905 Sophia Antipolis Cedex networks and on-board navigation.

Lyonnaise des Eaux France - Service Technique Jean DUMONTEL Lyonnaise des Eaux, a service provider in the field of water, sanitation and distribution and
18 square Edouard VII - 75316 Paris Cedex 09 jean.dumontel@lyonnaise-des-eaux.fr a network concession company, is a SUEZ Environnement subsidiary that belongs to a
group with a global dimension, active in more than 100 countries.

MICHELIN Christine ROTH French tyre manufacturer, international specialist, roadmap editor, road navigation,
46 avenue de Breteuil - 75324 Paris Cedex 07 christine.roth@fr.michelin.com telematics and Internet service.
COMPANIES
NMF Didier MAKA French computer engineering service company specializing in graphic and geographic data
58 rue Georges Denizot - 34097 Montpellier Cedex 5 d.maka@nmf.fr and in GIS engineering. This service is intended for network operators, local authorities and
the industrial sector.

SCOT Laurent FIORIO Key actor involved in observation of the Earth and geographic information dedicated to
Parc du Canal - 8-10 rue Hermès - 31526 Ramonville Cedex laurent.fiorio@scot.cnes.fr agriculture, the environment and land use planning. Work areas include studies, design,
development and information systems operation.

SEURECA Jean Lucien SELIGMANN International consultant engineers in the fields of water and the environment. Consultancy,
6, rue Anatole de la Forge, 75017 Paris jeanlucienseligmann@seureca.com audits, engineering studies, turnkey GIS (water, sanitation, electricity, environment, urban
seureca@imaginet.fr - http://www.seureca.com/ planning, waste, transport, land register, etc.).

SOGEFI Patrick BEZARD-FALGAS Computer graphics management company, consultant partners of the Order of Chartered
1, rue François Antic - 82200 Moissac sogefi.sig@wanadoo.fr Surveyors, digitization, land development and rural planning, works checking, spatial data
banks and GIS.

SPOT IMAGE Laurence BOLOPION World leader on the international market for geographic information from satellite images.
5, rue des Satellites - BP 4359 31030 Toulouse Cedex 4 laurence.bolopion@spotimage.fr SPOT distributes data from SPOT optical satellites and handles comprehensive technical
proposals and technology transfer projects.

STRATEGIES - 41-43 rue de Villeneuve Jean-Marc PEDEBOY Editing and sale of a software series dedicated to the world of technical management
SILIC 429 - 94583 Rungis Cedex jm.pedeboy@cadwin.com (GIFM).

101
TELE ATLAS Philippe VAN DE CASTEELE Tele Atlas, a geographic database supplier, focuses on key sectors of the geocoding market,
47 avenue Carnot - 94230 Cachan philippe.vandecasteele@teleatlas.com including telematics, location based services (LBS), geographic information systems (GIS)
and car navigation.

URBATIQUE Georges BERTRAND Independent geomatics consultants.


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SIG et gestion durable de l’eau


SIG et gestion durable de l’eau 102
Tous nos remerciements à ceux qui ont contribué à la réalisation de cette publication
Our special thanks to all those who have contributed to the creation of this publication

Aux auteurs des articles :

• CABAL Agnès - SOGREAH • LAMY François - Agence de l’eau Seine-Normandie


• CARRA Denis - BCEOM • LAPUYADE Frédéric, Agence eau Rhin Meuse
• CATTAN Aline • LORILLOU Pierre - BCEOM
Direction de l’Eau, Ministère de l’Ecologie • MARCHAND Etienne - OIEau
et du Développement Durable • PARNOT Jacques - BDPA
• CHAZE Ange - BRL Ingénierie • PASSOUANT Michel - CIRAD
• CHERY Laurence - BRGM • POYET Philippe, APIC
• COMBRISSON Jean Luc - SIARCE • RODRIGUEZ Fabrice - LCPC
• DEUTSCH Jean-Claude - CEREVE • ROUAS Frédéric, Société des eaux de Marseille
• DUCOURNAU Luc - SAFEGE • ROQUES Jean Michel - SCOT SA
• FRESH Laurent - SPOT Image • SELIGMANN Jean Lucien - SEURECA
• GAUTHERON Alain - DIREN Centre • SIEFFERT Nathalie - Agence de l’eau Rhin-Meuse
• GILBERT Eric - BCEOM • TATEZ Guy - Agence de l’eau Artois Picardie
• GRELOT Jacques - SAFEGE • VALADE Isabelle - SAFEGE
• HAENER Paul - OIEau • ZAFFIRO Marguerite - Général Infographie

A l’Association Française pour l’Information Géographique (AFIGEO)

qui a contribué à la réalisation du carnet d’adresses des organismes qui œuvrent dans le domaine des SIG
And to the French Association for Geographic Information (AFIGEO)
who have helped to build an address book of organizations working in the GIS field

AFIGEO - 136 bis rue de Grenelle, 75700 Paris 07 SP, France


Tél. : 33 (0)1 43 98 82 62 - Fax. : 33 (0)1 43 98 85 66
Mél: joseph.gregoire@afigeo.asso.fr - http://www.afigeo.asso.fr

Copyright pour l’ensemble des :

Crédits photos Cartes et schémas Prises d’écrans

AFIGEO : pages 17, 28, 45, 65


ADES : pages 26, 27
ATGT : pages 1
Banque de données Nantes : pages 50
BDPA : page 75
BCEOM : pages 54
BRGM : pages : 35 36,
BRLi 67 68
CEPAL : pages 49
CIRAD : pages 79, 81 80
DREIF : page 57,
B. ETTEINGER : page 69
HIDRATEC : pages 58, 59
IAURIF : pages: 1, 18, 21, 29,31,40, 53, 70, 72, 82, 83, 85
INFOGRAPHIE : pages 61
OIEAU : pages: 19, 20 19
SOGREAH : pages 46, 56 25 39, 56
SAFEGE : page 22,32, 41, 42
SIARCE : pages 73, 74
SCOT : pages 33 1, 32, 46, 47 48
SPOT : pages 63, 77 62, 63 64
SERTIT : pages

Villes en développement : pages 24, 34, 38, 44, 52, 60, 66, 87 64

103 SIG et gestion durable de l’eau


Directeur de la publication/Director of publication :
Xavier CREPIN,
Délégué général de l'ISTED/Executive Manager of ISTED

Création, mise en page et réalisation/Creation, makeup and design :


Christiane REBEL-GRAECHEN, ISTED

Chargée d'édition/Editor: Véronica RENGIFO, ISTED

Traduction anglaise/English translation: Valérie JACOB

© ISTED - Février 2003


ISBN : 2 86815 045 4

SIG et gestion durable de l’eau 104


Ce document, élaboré sous la responsabilité de l’ISTED, résulte d’une initiative du CNIG avec l’appui de
la DRAST pour identifier des expériences en matière de systèmes d’information géographique appliqués
à la gestion de l’eau. Il s’inscrit comme contribution au troisième Forum mondial sur l’Eau qui se tient à
Kyoto en mars 2003.

Ce recueil présente des réalisations concrètes d’expériences françaises dans le domaine des systèmes
d’information géographique dont les applications sont autant d’outils pour la mise en œuvre de politiques
de protection et de suivi. Les réalisations présentées contribuent à enrichir la réflexion sur l’utilisation des
nouvelles technologies de l’information et de la communication au service de l’environnement. Cette
publication a vocation à être diffusée largement aux partenaires étrangers car il est un outil de promotion
de savoir-faire français dans le domaine.

--------------------------------------------

This document, drawn up under the responsibility of ISTED, is the result of an initiative of CNIG with the
support of DRAST, which aims to gather experiences in geographic information systems applied to water
management. It is a contribution to the third World Water Forum to be held in Kyoto in March 2003.

This is a collection of case studies of French experiences in geographic information systems, which have
applications as tools for the implementation of protection and monitoring policies. The presentations
of practical achievements can help to enrich study and debate on the use of new information and
communication technologies dedicated to the environment. This publication is intended to be disseminated
widely to foreign partners since it is a tool for the promotion of French knowhow in this field.

ISTED
La Grande Arche - Paroi Sud
92055 Paris La Défense Cedex
Tél. : 33 (0)1 40 81 24 06
Fax : 33 (0)1 40 81 23 31
Mél : isted@i-carre.net
http://www.isted.com

DRAST/METLTM
Tour Pascal B
92055 La Défense Cedex
Tél. : 33 (0)1 40 81 63 13
Fax : 33 (0)1 40 81 63 96
Mél : DRAST@equipement.gouv.fr
http://www.equipement.gouv.fr

CNIG
136 bis rue de Grenelle
75700 Paris 07
Tél. : 33 (0)1 43 98 83 12
Fax : 33 (0)1 43 98 85 66
Mél : cnig@cnig.fr
http://www.cnig.gouv.fr

105 SIG et gestion durable de l’eau

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