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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT NATIONAL DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS

COURS DE SIG ET CARTOGRAPHIE

2017

I. INTRODUCTION

I.1. Généralités et définitions

La cartographie a pour but la représentation de la terre ou d'une planète


sous une forme géométrique et graphique grâce à la conception, la
préparation et la réalisation des cartes. La cartographie est à la fois une
science, un art et une technique.
• C'est une science, car ses bases sont mathématiques, notamment
en ce qui concerne la détermination de la forme et des dimensions de la
terre puis le report de la surface courbe de la terre sur un plan(la carte )
grâce au système des projection et enfin l'établissement d'un canevas
planimétrique et altimétrique. L’enjeu est la précision et la fiabilité de la
carte.

• c'est un art, car en tant que mode d'expression graphique, la carte


doit présenter des qualités de forme (esthétique et didactique grâce à la
clarté de trait, à son expressivité et la lisibilité) afin d'exploiter au mieux
les capacités visuelles du lecteur. Cela exige de la part du concepteur et
du réalisateur des choix dans la représentation.
• C'est enfin une technique, car elle nécessite d'amont en aval,
l'emploi d'instrument dont le progrès ou bouleversement touche la
filière cartographique (photographies aériennes, satellites, ordinateurs,
impression et diffusion, etc.).
La définition de la cartographie suppose la représentation de la terre qui
s'accomplit grâce à un ensemble des techniques et de méthodes. Il en
résulte les deux grandes branches de la cartographie.

Les techniques précédent les méthodes et engendrent une cartographie


d'amont ou une "cartographie mathématique" ou" topographique"
sachant que ces qualificatifs sont peu satisfaisants. Cette cartographie a
pour finalité majeure d'établir des fonds de carte nécessaire à
l'élaboration de toute carte. C'est là où se situent les fondements
mathématiques et géométriques de la cartographie.
Grace à l'astronomie, à la topographie, à la photogrammétrie, à la
géodésie, à la topométrie, à la télédétection, entre autre et bien sûr à
l'exploration systématique, on a pu donner de plus en plus précisément
et au fil des temps, les dimensions, la forme générale et une
représentation à plat de la terre. La Connaissance de notre planète est à
peine terminée et s'enrichit encore aujourd'hui avec le progrès de
l'imagerie satellitaire.

Cette cartographie demande des compétences particulières que


possèdent les topographes ou les géomètres par exemple. Pour les
concepteurs et réalisateurs des cartes thématiques, les buts à atteindre
sont différents puisqu'ils utilisent des fonds de cartes déjà établies.
Techniques Méthodes

L’enjeu est plutôt de considérer la cartographie comme un art


d’expression et comme un outil d’analyse, d’aide à la décision et de
communication.
Les méthodes de la cartographie, c’est-à-dire la démarche et la réflexion
intellectuelle que supposent l’acte de concevoir, réaliser puis lire les
cartes thématiques nécessitent d’autres compétences.
De même que la définition de la cartographie a laissé entrevoir les deux
grandes branches de cette discipline, il se dégage deux grands types de
carte : les cartes de base appelées également cartes générales ou cartes
classiques issues de la cartographie mathématique et d’autre part les
cartes spéciales communément appelées cartes thématiques.
Dès le 17ème siècle, les cartes sont devenues des instruments de
connaissances, de décision, de prévision et de planification au service
des Etats. Une carte thématique a pour finalité de donner sur un fond,
une représentation conventionnelle de faits et de phénomènes
présentant un aspect de distribution dans l’espace et de leurs
corrélations, à l’aide des symboles qualitatifs, ou quantitatifs,
géométriques ou figuratifs dont l’explication se trouve dans la légende.
Les phénomènes à représentés étant illimités, les cartes thématiques et
leurs applications sont innombrables.
La carte est une interprétation du réel. Toutes représentation est une
simplification.
Pour simplifier utilement, il faut analyser l’information et fixer un objectif
à la représentation. Le cartographe est un auteur qui propose un
message au lecteur.
L’apparition de l’informatique dans le domaine de la cartographie a
bouleversé toute la filière cartographique, d’amont en aval.
Les logiciels de cartographie et les systèmes informatiques permettant
de rassembler, stocker, manipuler, traiter, gérer et analyser les données
spatiales ne sont que des éléments d’un ensemble beaucoup plus vaste,
cet ensemble étant le SIG (système d’Information Géographique)
proprement dit.
Le cartographe doit évidemment posséder des bases suffisantes en
informatique (la nature des données, leur stockage, la structure des
logiciels, les notions de programmation), pour traiter et traduire les
informations, appréhender les difficultés techniques et pour
communiquer facilement avec l’informaticien charger d’assurer le bon
fonctionnement du système. Mais sa culture cartographique initiale ne
sera pas remise en cause.
Voilà pourquoi, la grande partie de ce cours de cartographie numérique
est consacrée aux notions du SIG : sa structuration, les spécifications
techniques, les techniques d’acquisition des données et les applications.
La deuxième partie traite de l’élaboration du projet SIG. Nous avons
abordé quelque peu les notions de cartographie statistique pour
compléter quelque peu le cours de cartographie générale où nous nous
sommes appesantis beaucoup plus sur la cartographie topographique.

• Le SIG est un système informatique de matériels, de logiciels, et de


processus conçu pour permettre la collecte, la gestion, la manipulation,
l'analyse, la modélisation et l'affichage de données à référence spatiale afin de
résoudre des problèmes complexes d'aménagement et de gestion(Comité
Fédéral de coordination Inter-agences pour la cartographie Numérique, 1988,
USA).

• Le SIG est également défini comme étant un ensemble des données


repérées dans l'espace, structurées de façon à pouvoir en extraire
commodément des synthèses utiles à la décision (Michel Didier, 1990, France).
• L'information géographique est une information ayant une référence au
territoire, soit sous la forme de coordonnées, de nom de lieu ou d'adresse
postale ou autre.

Le système informatique est organisé en une série de plans géo référencés


appelés couches ou couvertures. Chaque couverture correspond à un thème se
rapportant à une entité géographique.

Les plans sont archivés en format numérique et sont appelés base des
données. Lorsque toutes les bases de données sont restituées les unes sur les
autres, elles constituent ensemble une banque des données.

La cartographie est

I.2. Les composantes du SIG

Le système d'information Géographique est constitué de cinq composantes


majeurs: les logiciels, les données, les matériels, les savoirs - faire, les
utilisateurs

I.2.1. Les logiciels

Les logiciels assurent les six fonctions regroupées sous le terme des "5A".

Quelques logiciels SIG (commerciaux):

• Arc GIS (Arc Info, ArcView,.....) de chez ESRI,

• Auto CAD Map 3D, Civil 3D de chez AutoDesk;

• GeoMap GIS GeoMap GIS Métiers s'appuyant sur l'environnement


AutoDesk (AutoCAD, AUtodesk Map, Autodesk MapGuide, ....)

• Editop de chez Sirap;

• Gamme Bentley;

• Geoconcept de la société homonyme;


• Géomédia de chez Integraph;

• Manifold,

• MapInfo

• Oracle Spatial, qui permet uniquement le stockage d’informations


géographiques;

• QGIS, open logiciel libre que l'on peut télécharger sur internet;

• etc...

I.2.2. Les données

Les données géographiques sont importées à partir des fichiers ou saisies par
un opérateur. Ce sont des données localisables par des coordonnées ou par des
adresses.

Elles sont à la base du SIG, et est le support d'autres données et / ou le


référentiel permettant de positionner d'autres objets.

I.2.3 Les matériels informatiques

Le traitement des données se fait à l'aide des logiciels sur un ordinateur de


bureau ou sur un ordinateur durci directement sur le terrain. L'ordinateur de
terrain avec GPS et laser télémètre permet la cartographie et la collecte des
données. La construction de la carte sur le terrain augmente la productivité et
la qualité du résultat.

Exemple du SIG de terrain (technologie Field-Map): matériel permet la


cartographie (par GPS, laser télémètre, stylo), ainsi que la collecte des données.
La carte est créée en temps réel sur le terrain (gain de temps, et amélioration
de la qualité du travail).

Le système client-serveur en intranet, extranet voir via internet facilitent


ensuite, et de plus en plus, la diffusion des résultats.
I.2.4 Les savoir - faire

Un système d'information géographique fait appel à une connaissance


technique et à divers savoir - faire, et donc divers métiers, qui peuvent être
effectués par une ou plusieurs personnes. Les spécialistes doivent mobiliser des
compétences en géodésie (connaissance des concepts de systèmes de
référence et de système de projection ), en analyse des données, de processus
et de modélisation ( analyse merise, langage UML par exemple), en traitement
statistique, en sémiologie graphique et cartographie, en traitement graphique.
Il doit savoir traduire en requêtes informatiques les questions que l'on se pose.

I.2.5 Les utilisateurs

N'importe qui peut, un jour ou l'autre, être amené à utiliser un SIG. Le niveau
de compétence requis pour la conduite des opérations les plus basiques (voir
géomantique), est généralement celui de l'Ingénieur technicien. Mais afin
d'assurer une bonne qualité d'interprétation de résultats de l'analyse des
données et des opérations avancées, celles-ci sont généralement confiées à un
ingénieur disposant d'une bonne connaissance des données manipulées et de
la nature de traitement effectué par les logiciels.

Enfin, des spécialistes sont parfois amenés à intervenir sur des aspects
techniques précis.

I.3. Historique

Une des premières applications de l'analyse en épidémiologie est le


"rapport sur la marche et les effets du choléra dans Paris et le
département de la Seine" Année 1832 publié en 1834.
Le géographe français Charles Piquet représente les 48 quartiers de la
ville de Paris tramés par gradient de couleur suivant le pourcentage
de décès pour 1000 habitants. Cette nouvelle carte créée d'après des
données numériques montre l'intensité des ravages du choléra dans
Paris. Ce type d'analyse spatiale est repris et amélioré par le docteur
John Snow pendant l'épidémie de choléra dans le quartier de Soho à
Londres en 1854: ayant représenté sur un plan la localisation des
malades et l'endroit où ils puisaient leur eau, il détermina que c'était
l'eau d'un certain puits qui était le foyer de contamination.

Dans les années 1960, les cartes de l'Afrique de l'Est trop nombreuses
pour permettre de localiser les meilleurs endroits pour créer des
nouvelles implantations forestières font naître l'idée d'utiliser
l'informatique pour traiter les données géographiques.
L'usage accru de ces techniques et méthodes dans la science et
l'aménagement du territoire et pour le suivi, la gestion et protection
de la biodiversité a été permis par l'avancée de l'informatique, et
encouragé par la prise de conscience environnementale. Cette
évolution des applications a permis de nouvelles approches
scientifiques transdisciplinaires et collaboratives. Et ce depuis les
années 1970.
Maguire et Al.(1991) distinguent trois périodes principales dans
l'évolution des SIG:

Fin des années 1950 - milieu des années 1970: début de


l'informatique, premières cartographies automatiques et naissance de
l'éditeur de logiciels SIG ESRI(en 1969):

Milieu des années 1970- début des années 1980: diffusion des outils
de cartographie automatique/SIG dans les Organismes d'Etat (armée,
cadastre, service topographique.....).
depuis les années 1980: croissance du marché de logiciels,
développement des applications sur PC, mise en réseau (base des
données, avec depuis les années 1990, des applications sur internet )
et une banalisation de l'usage de l'information géographique
(cartographie sur internet, calcul d'itinéraires routiers, utilisation
d'outils embarqués liés au GPS........), apparition de logiciels libres ou
d'outils dédiés aux pratiques coopératives, etc....

II. DE LA « REALITE » A LA « BANQUE DE DONNEES »

Chaque observateur se fait une image du monde réel (la réalité). Un


ingénieur, un agent immobilier, un architecte ou un acheteur
potentiel regarderont une habitation sous un œil différent.
Chacun d’eux regardera ou évaluera l’habitation (un objet) selon les
applications possibles qu’ils ont en tête .Il est donc aussi illusoire de
s’imaginer que la description numérique d’un objet (dans ce cas –ci
l’habitation) pourra être normalisée de façon telle qu’elle réponde à
toute les applications possibles.

L’image que l’observateur se fait du monde réel ou de la réalité


s’appelle le Terrain Nominal. Cette image est fort conditionnée par
les applications futures que l’utilisateur a en tête. Le passage de la
réalité au Terrain Nominal est fait à l’aide des Spécifications
Techniques. Dans ces spécification techniques, il essayera de décrire
aussi exhaustivement que possible sa vision sur la réalité .Puisqu’il est
impossible de fixer « une norme » pour la description numérique d’un
objet, les spécifications techniques seront décrites à l’aide de
modèles.

Les modèles principaux sont:

 Le modèle de référence,
 Le modèle géométrique,
 Le modèle structurel,
 Le modèle de qualité,
 Le modèle sémantique,

Dès que l’utilisateur s’est fait une image abstraite de la réalité, cette
image doit être concrétisée dans ce que nous appellerons en général
un Jeu de données.

Le jeu des données donne une image concrète du modèle conceptuel.


En fonction des exigences formulées dans les spécifications
techniques, une technique adaptée et économiquement justifiée sera
choisi pour exécuter la collecte des données .Différentes techniques
sont possibles pour assurer la collecte des données, ne citons que :

 Les levés topographiques,


 La photogrammétrie,
 La numérisation de documents existants,
 Le scanning de documents existants,
 La télédétection 1

11?
cours de topographie, introduction aux modèles numériques d’élévation
Van den herreweng 18 Janvier 2004
Spécifications
Techniques

Modèle de Modèle
référence sémantique

Modèle Modèle
structurel Modèle de
qualité

Modèle
géométrique
Terrain Nominal

Topographie Scanning

Photogramme Modèle Télédétection

Numérisation Jeu de données

Quand

Où ? Comment

Applicatio
n Et si
Quoi
Fig. III.0.Structuration d’un SIG

Il est également souhaitable, tout comme pour chaque production


industrielle, d’exécuter un contrôle de qualité sur les informations
géographiques recueilles. De ce contrôle de qualité, on s’assurera par
échantillonnage, que les spécifications techniques formulées ont été
respectées. Notons toutefois que le contrôle de qualité est une
confrontation directe entre le terrain Nominal (le modèle conceptuel)
et l’image concrète (le jeu de données).
Finalement, l’information géographique emmagasinée dans la banque
de données pourrait être utilisée pour des applications multiples. Le
but final d’un SIG est d’être une aide à la décision.
Enumérer tous les domaines d’application pour un SIG serait un
travail sans fin. En général, un bon SIG doit être capable de répondre
à 5 questions élémentaires :

 Question où ? Où se trouve tel objet ou tel phénomène ?


 Question quoi ? Que trouve –t’on à tel endroit ?
 Question comment ? Existe – t- il ou nom des relations entre ces objets
ou phénomènes ? Leur répartition dans l’espace géographique rend –
elle compte d’autres phénomènes sous-jacents qu’il s’agit de découvrir ?
C’est la problématique de l’analyse spatiale.
 Question quand ? A quel moment des changements sont – ils
intervenus ? Quels sont l’âge et l’évolution de tel objet ou phénomène ?
C’est la problématique de l’analyse temporelle.
 Question et si ? Que se passerait-il si telle modification se produisait ?
C’est la problématique de la simulation, de l’étude de l’objet de
l’impact, de l’étude d’impact.

Un SIG doit être capable de répondre à ces 5 questions


« élémentaires ». Les deux premières questions sont évidentes et
correspondent à la lecture ou la consultation d’une carte ou d’un
plan. Les trois dernières questions sont plus complexes et demandent
des opérations plus sophistiquées .Un SIG est donc nettement plus
qu’une carte ou un plan dessiné par un ordinateur, il doit être une
aide effective à la prise de décisions.

De ce qui précède, il découle que certaines applications ne seront


possibles que si les conditions ont été clairement formulées dans les
spécifications techniques.
II.1. les spécifications techniques
Les spécifications techniques seront décrites à l’aide de modèles. Il
appartient à l’utilisateur de choisir dans les différents modèles, les
paramètres qui sont relevant pour son application.

II.1.1. modèle référentiel


Une information géographique est une information qui est reliée à
une localisation sur la terre.
Cette localisation peut être donnée d’une façon directe
(mathématique) ou indirecte (à l’aide d’identificateurs
géographiques).
Dans le cas d’une localisation directe, la localisation d’un objet est
caractérisée par un ensemble ou de plusieurs jeux de coordonnées
(bidimensionnelles ou tridimensionnelles) défini par rapport à un
système de référence mathématique.
Dans le cas de la localisation indirecte, nous ne faisons plus appel à
un système de référence mathématique, mais à des « descripteurs
géographiques » dont le type le plus connu est indiscutablement ‘
l’adresse ».En général nous trouvons un objet (une habitation p.ex.)
Grâce à son adresse et non parce que nous connaissons ses
coordonnées .Comme les adresses ne donnent pas la position relative
des objets, il est nécessaire de créer un répertoire qui lie d’une façon
univoque les adresses à un ensemble de coordonnées défini par
rapport à un système de référence.
Autres types de description géographiques :
 La parcelle cadastrale,
 Le secteur statistique,
 Les limites administratives (pays, région, province, commune)

II.1.2. Modèle géométrique


La géométrie des objets peut être représentée de plusieurs façons :
 En mode vecteur,
 En mode raster.
Une illustration de ces deux types de représentation est donnée dans
la Fig.III.2.
II.1.2.1. le Modèle vecteur (Vector model)
En mode vecteur, la géométrie des objets est décrite par des
primitives géométriques : point, lignes et surface.
Un point est une primitive géométrique de dimension 0 dont la
position par rapport à un système de référence est donnée par un jeu
de coordonnées (x, y) ou (x, y, z).
Une ligne est une primitive géométrique de dimension 1 dont la
position par rapport à un système de référence est donnée par une
liste de deux ou de plusieurs jeux de coordonnées. La forme de ligne
est déterminée par une méthode d’interpolation.
Une surface est une primitive géométrique de dimension 2 formée
par une ligne fermée qui forme la limite externe de la surface et qui
peut contenir un ou plusieurs « trou » qui ne se recouvre pas

Surface à trou

II.1.2.2. le modèle raster (Raster model)


En mode raster, l’image numérique de l’objet est formée par une
matrice bidimensionnelle composée d’éléments g ij. Chaque élément
est appelé un pixel (un acronyme issu de Picture élément). L’index i
des rangées va de 1 à I. L’index j des colonnes va de 1 à J. La position
d’un pixel est donc caractérisée par le couple (i,j). Comme chaque
élément de la matrice représente une surface, on parle toujours de
pixels au lieu de points. Les dimensions d’un pixel sont données par

= η. En général le pixel a la forme d’un carré, c.-à-d. = η . La


valeur (ou la densité) attribuée à un pixel dépend du type de senseur
utilisé. En général, les valeurs vont de 0 à 255. Ces 256 valeurs
différentes peuvent être générées par un byte de 8 bits 2 8 = 256).
Pour des images monochromes, les valeurs des pixels peuvent
représenter les différents tons de gris (en général : 0 = noir, 255 =
blanc). Pour des images couleurs, trois couches (Rouge, Vert, Bleu) au
moins sont nécessaires .Pour ce cas, nous nous limiterons aux images
monochromes.

Pour traiter des images numériques, nous devons encore trouver une
relation entre la position (i, j) du pixel et un système de référence de
coordonnées. Si nous choisissons l’origine de ce système de
référence à un demi-pixel en dehors de l’image à traiter les
coordonnées ( H, ) du centre du pixel correspondant à la position
(i,j) sont données par :
Exemple :
H = Xi

ηH = η x j
II.1.3. Modèle structurel
Entre les différentes primitives géométriques plusieurs types de
relations spatiales peuvent être définis. Au plus haut niveau se situe
la structure « topologique ». Entre ces deux niveaux plusieurs
solutions intermédiaires sont disponibles.

II.1.3.1. la structure « SPAGHETTI »

Cette structure doit son nom essentiellement à une assiette de


spaghetti : si on retire un spaghetti de l’assiette, tous les autres
restent en place .Concrètement ceci veut dire que toutes les
primitives géométriques (points, lignes, surfaces) s’ignore les unes
des autres .Elles peuvent se regrouper sans que cela soit explicite.
Illustrons cette structure à l’aide d’un exemple simple.
Figure III.7.

Dans l’exemple de la Fig. III.7 ., la ligne « 2-3 » ignore qu’elle est


adjacente à la surface « 2-3-5-6-7-8-2 » aussi bien que le point « 11 »
ignore qu’il est inclus dans cette surface. De même, la ligne « 9-10 »
ignore également qu’elle croise la surface. Ce n’est que Lors d’une
visualisation sur écran ou d’une impression que la position relative
des différents objets deviennent évidente.

Le concept « spaghetti » a été essentiellement conçu dans des buts


cartographiques, mais n’est pas un vrai SIG. La structure spaghetti
peut donner au mieux une réponse aux questions « où » et « Quoi »,
mais elle ne permet pas des interrogations plus complexes.
III.1.3.2. la structure « topologique »
Strictement parlant, la topologie est une branche des mathématiques
nées de l’étude des propriétés non métriques se conservant par
déformation continue, englobant en particulier les notions de limites
et de voisinage.
La topologie est caractérisée par des « primitives structurelles »
précisant la position relative de chaque objet. Leur position spatiale
toutefois peut être décrite par un ensemble de primitives
géométriques. On distingue trois types de primitives
Structurelles :
 Le nœud
 L’arc
 La face
Le nœud est une primitives structurelle de dimension 0. Une
distinction peut être faite entre un « nœud connectif « et un «
nœud isolé ».

Nœud

Nœud connectif Nœud Isolé

Nœud Terminal / Nœud Intermédiaire

Est le nœud initial de 0 ou m arcs


Arcs

Est le nœud final des 0 ou m arcs

Figure III.8

Un nœud isolé n’est relie à aucun Arc. Un nœud connectif peut être
sous divisé en un « neuf terminal » ou un « nœud intermédiaire ».
Voici les différentes relations spatiales pour un nœud :
 Un nœud terminal peut être le début de 1 ou m arcs,
 Un nœud terminal peut être la fin de 1 ou m arcs,
 Un nœud intermédiaire peut coïncider avec 1 ou m arcs,
 Un nœud isolé n’est relié à aucun arc,
 Un nœud isolé peut être situé dans 1 ou m faces.

Un Arc est une primitive structurelle de dimension 1 orientée entre


deux nœuds terminaux, qui peuvent être les mêmes. Voici les
différentes relations spatiales pour un arc :
 Un arc peut contenir 0 ou m nœuds intermédiaires,
 Un arc a 0 ou m faces gauches,
 Un arc a 0 ou m faces droites,
 Un arc est une composante de 0 ou m polygones.

///////
/////

//
/

Figure III.9
/
La face est une primitive structurelle de dimension 2, décrite par un
polygone externe et zéro ou plusieurs polygones internes. Un
polygone est un élément de dimension 1, décrite par un ensemble
minimal d’arcs formant un circuit fermé.
Les relations spatiales pour une face et un polygone sont :
 Un polygone est composé de 0 ou m arcs,
 Un polygone est le polygone externe de 0 ou 1 face,
 Un polygone est le polygone interne de 0 ou m faces,
 Une face à un polygone externe,
 Une face à 0 ou m polygones internes,
 Une face peut contenir 0 ou m nœuds isolés.
Exemple : reprenons le même exemple (Fig.III.7.) du paragraphe
III.3.3.1. Mais sous l’aspect d’une structure topologique dans le
graphe c.-à-d. un nœud sera créé chaque fois que deux lignes ses
coupent
 8 nœuds terminaux numérotés de 1 à 8
 1 nœud isolé (le nœud 9)
 9 arcs portant le numéro a à i
 6 faces dénommées de A à F
La structure topologique par rapport aux arcs est donnée dans le
tableau ci-dessous.

A Nœ Nœ Face Face
rc ud ud Gauc Droi
Initi Final he te
al

a 1 8 B A

b 8 7 C A

c 7 8 C D

d 6 7 A E

e 4 7 E D

f 4 5 F E

g 3 4 F D

h 2 3 F B

i 3 8 D B
Il existe deux niveaux topologiques:
- la topologie de réseau, décrit la relation entre des ensembles linéaires
(polylignes) par leurs extrémités qui sont les nœuds. Chaque arc possède un
nœud de départ et un nœud d'arrivée permettant de connaître la relation
entre deux arcs, ainsi que son sens. A partir de ces éléments nous pouvons
calculer des itinéraires, des zones d'attractivités,
- La topologie de voisinage permet à partir des arcs constituant le polygone de
connaître les voisins de chaque surface.

La structuration topologique implique en général que:


• on trouve un nœud à l'intersection des lignes qui se croisent,
• une ligne ne s'intersecté pas elle-même,
• et les polygones sont correctement fermés.

II.1.4 Modèle sémantique

/L’utilisateur définira tous les objets qu’il juge nécessaire pour son application.
En fonction de ses spécifications techniques, l’utilisateur décide en premier lieu
si l’objet est représenté par un point, une ligne ou une surface.
////
//
//
///
///////////////////

Classification
 Végétation
 Réseau routier
 Bâtiment
 Mobilier routier.

1ère classe « végétation » peut contenir les objets suivants :


 Arbre isolé
 Rangée d’arbres
 Gazon
 Haie vive,
 Etc….
2ème classe « réseau routier » :
 Limite de route,
 Axe de route,
 Limite de trottoir,
 Etc…
3ème classe « mobilier routier » :
 Réverbère,
 Poubelle,
 Poteau indicateur,
 Boîte postale,
 Borne incendie,
 Etc….
Chaque objet peut en plus être caractérisé ou décrit par un ou plusieurs
attributs.

II.1.5 Modèle de qualité

Il est important aussi bien pour les producteurs que pour les utilisateurs,
d’évaluer l’aptitude des jeux de données géographiques à satisfaire les besoins
des utilisateurs.
Un modèle de qualité comprend en général trois thèmes :
 L’historique ou généalogie des données (lignages),
 L’emploi des données (usage),
 Paramètre des qualités.
II.1.5.1. Historiques de données

Doit fournir des informations sur l’origine, les sources et l’évolution des
données.
Origine de données
Producteur de données, le but poursuivi, la date de production. Qui ? Quand ?
Pourquoi ?
La source : matériel, logiciel. Qui ? Comment ? Quand ?
Evolution de données :

Décrire les différentes transformations que les données originales ont subies
avant d’être intégrées dans une banque de données.
II.1.5.3. Paramètres de qualité : Indicateurs de qualité.
Mesures de qualité décrivant l’aptitude d’un jeu de données pour une ou
plusieurs applications.
Les paramètres de qualité principaux sont :
 La précision de position,
 La précision sémantique,
 L’actualité des données,
 La consistance logique.

a) Précision de position : la précision de position est caractérisée par l’écart


type .

b) La précision sémantique et l’exhaustivité.


L’exhaustivité est la conformité de la présence ou de l’absence des
éléments du jeu de données par rapport au terrain nominal. Elle
s’attache à des objets, des attributs et des relations.
Pour une certaine classe i, les indicateurs de qualité les plus souvent
utilisés sont « le taux de déficit » et le « taux d’excédent »

III. La Métadonnée
La métadonnée est l'étiquette de la base de données.

Exemple:

Description des objets:


Un pot de mayonnaise Le réseau routier

Un pot de mayonnaise Le réseau routier


Ingrédients: Description des objets:
Huile végétale Arcs, polygones ou points
Jaune d'œuf Modèle topologique ou non
Moutarde Précisions de la saisie (m, dm....)
Vinaigre Source de la saisie
Sel et poivre ........
Date de péremption Date de la donnée
Périodicité de la mise à jour
Poids net Taille de la donnée (octet)
La couverture géographique (Monde,
Europe, région ....)
A conserver de préférence au frais Système de projection
Etc.

Les métadonnées comprennent des informations sur le producteur de la


donnée, ses conditions de création ou de diffusion (interdiction, restriction,
accès libre) sa qualité, son extension géographique,....

Ces renseignements ont pour but de favoriser l'utilisation et la diffusion de la


donnée en précisant les caractéristiques et les précautions d'emploi à
respecter.

On distingue trois types de métadonnées:


Métadonnées pour la découverte: un minimum d'information permettant
d'identifier les données pouvant correspondre à ses besoins.

Métadonnées pour le catalogage: renseignement plus précis permettant de


servir de spécification, de contrôle lors d'une livraison.

Métadonnées pour l'exploitation: permet à l'utilisateur d'appréhender la


donnée et de mieux connaître ses limites d'exploitation.

IV. Le rôle des SIG

Les SIG peuvent être constitués pour répondre à différentes demandes.


Comme le système universel n'existe pas, il faut les adapter selon les objectifs
fixés. Toutefois, ils ont en commun des fonctionnalités que l'on rencontre dans
chaque système regroupé en 5 familles sous le terme des "5 A": Abstraction,
Acquisition, Archivage, Affichage et Analyse.

Ces termes résument les fonctionnalités que tous les systèmes doivent assurer
mais cachent leur diversité:

Différents modèles mis en œuvre, nombreuses applications, présentations


multiples des données, variétés des déformations et capacités de stockage.

IV.1. Abstraction

C'est la modélisation, l'intellectualisation du monde réel suivant différents


prismes.

A quoi va servir la base des données?

La construction du schéma conceptuel de données (SCD) permet de modéliser


la base des données en définissant les objets (classes d'objets) ainsi que leurs
relations.

Exemple

Mise en place d'un circuit touristique lié au patrimoine historique d'un pays:
des bornes interactives situées dans les gares et syndicats d'initiatives
permettent de se constituer un circuit selon un thème et son moyen de
locomotion.

On représente tous les lieux pouvant accueillir des touristes, reliés par des axes
de communication afin que le voyageur puisse choisir son mode de transport
en fonction du temps dont il dispose.

Cette étape est nécessaire avant toute numérisation, elle sert de point de
départ de la constitution de la base de données géographiques, et de support
de dialogue entre les différents intervenants (décideurs, utilisateurs,
prestataires....).

La deuxième étape consiste à trouver le logiciel qui soit capable de transcrire et


de "stocker" le schéma. Chaque logiciel possède implicitement un modèle
Conceptuel de données.

L'outil SIG doit être capable de transcrire et de "stocker" votre modélisation.


IV.2. Acquisition

Où trouver de l'information?

On trouve l'information:

1. Auprès d'Organisme nationaux ou internationaux producteurs ou


revendeurs:

 des données de référence: IGC (service de cartographie, de cadastre,


Institut National des statistiques, DGI, les services municipaux.......)
 des données thématiques: tous les services œuvrant dans des domaines
thématiques: Agriculture, Environnement, Aviation civile, l'armée, la
police.....

2. Auprès de producteurs locaux, cabinets de géomètres, sociétés de services,


services de l'Etat, collectivités territoriales.

Si la donnée n'existe pas sous forme numérique, il est possible de la créer sois -
même ou par un prestataire :

 Numérisation du cadastre

Technique d'acquisition

 Acquisition à partir des données existantes,


 Acquisition à partir des photos,
 Acquisition à partir d'image satellite,
 Acquisition à partir des données alphanumériques,
 Acquisition à partir du terrain:
- Lever GPS,
-levé à la planchette,
- levé au théodolite

Il faut clairement savoir distinguer la précision de la localisation et la qualité de


la donnée attributaire. On peut dire que la fiabilité résulte d'une combinaison
de la précision géométrique et de la présence de métadonnées judicieuses.

Les échanges des données

L'acquisition des données externes et leur diffusion font partie de la mise en


place d'un SIG et de son évolution. Or l'échange des données géographiques
n'est pas qu'un échange des coordonnées X et Y et d'un éventuel Z, c'est
échanger toute une série d'informations diverses supportées par des
technologies différentes.
 Qualité de la donnée (précision)
 la métadonnée
 la référence de localisation,
 La structure de donnée sémantique
 la donnée graphique,
 les relations entre les objets,
 le support physique pour l'échange
 le matériel

Pour rester dans la compétition, beaucoup de logiciel du marché lisent les


formats d'échange les plus courants et dans le meilleur des cas sont capables
d'exporter dans le format d'échange des concurrents. Les échanges des
données sont primordiaux dans la mise en place d'un SIG, c'est une étape à ne
pas manquer.
La propriété de la donnée

La création de la donnée géographique rentre dans le cadre de la production


intellectuelle et donc de la propriété intellectuelle.

IV.3. Archivage

La gestion
Les données acquises, il faut être capable de les stocker et de les retrouver
facilement. C'est une des fonctions les moins visibles pour l'utilisateur; elle
dépend de l'architecture du logiciel avec la présence intégrée ou non d'un
système de gestion de base des données (SGBD) relationnel ou orienté objet.

Pour des petits projets, les données peuvent être conservées comme des
simples fichiers. Mais lorsque les quantités des données deviennent trop
importantes, et lorsque les utilisateurs se multiplient, il est préférable
d'organiser les données en bases.

IV.4. Analyse

La raison d'être du SIG n'est pas la constitution de plan et de carte ni la seule


gestion de données mais d'être un outil au service de l'information
géographique.

IV.4.1 Analyse spatiale à partir de la sémantique

Description qualitative et/ou quantitative d'un espace à partir de données


alphanumériques stockées " dans " l'objet géométrique ou dans une base de
données externe via un lien. Cette analyse peut se faire par requête, par calcul.
La cartographie en est souvent le support. Ex: Analyse statistique.
Types d’analyses thématiques :
Analyse par :
 classe,
 graphique à secteur,
 graphique à barre,
 symboles proportionnels,
 densité de points,
 valeurs ou données individuelles,
 coloration continue (grilles)

IV.4.2. Analyse spatiale géométrique

Cette analyse se base sur la position de l'objet, sa forme, et les relations


spatiales qui existent éventuellement.
La distance entre objets est une des fonctionnalités simple de l'analyse spatiale.
On peut travailler sur les relations entre les objets, par exemple en
sélectionnant suivant une distance, une intersection, un positionnement, sans
modifier les objets.
On peut travailler sur la topologie quand elle existe;
On peut manipuler de la donnée en la découpant, la joignant, l'excluant
L’analyse spatiale peut se faire sur un MNT pour extraire des lignes de fracture,
des courbes de niveau, de bassins versant, cartes de pente, réseaux
hydrographiques, etc.

IV.5. Affichage

Son but est de permettre à l'utilisateur d'appréhender des phénomènes


spatiaux dans la mesure où la représentation graphique respecte les règles de
la cartographie.

L'affichage sert à communiquer:


 sur un ordinateur lors de l'élaboration d'une étude,
 Sur internet en respectant des contraintes de poids, de couleur, de
format,
 Sur papier pour des documents de travail, des rapports, des documents
de promotion, ......

Si l'affichage n'est pas le cœur du système, il est un élément très important


grâce au pouvoir de communication de la carte.
V. MISE EN PLACE DU SIG

La réussite d'un projet SIG dépend, pour une bonne part, de facteur non
technique tel que l'analyse des besoins, la méthodologie de mise en place, les
conditions économiques liées aux investissements et au fonctionnement.

Sa pérennité nécessite:

- Un personnel formé et permanent

- Un fonctionnement quotidien

- Une adaptation à l'organisation des services

- L'élaboration d'un scénario d'évolution.

V.1. Initialisation

V.1.1 Réunir les conditions pour la réussite du projet

Désignation d'un responsable projet ayant des connaissances en information


géographique qui aura en charge la constitution d'un groupe de travail
rassemblant des techniciens manipulant de façon implicite de l'information
géographique numérique ou non.

La sensibilisation, l'information, communication doivent entourer le projet. Il


est primordial d'informer les techniciens, les futurs utilisateurs de l'importance
du SIG.

Le SIg peut être un élément déstabilisant du personnel car il peut introduire


des redéfinitions des postes, des nouvelles tâches, des nouveaux rapports. Il ne
faut pas oublier que la donnée géographique a un coût (la numérisation d'une
parcelle cadastrale varie entre 1,1 Euros à 1,5 Euros TTC), c'est un
investissement conséquent pour une entreprise.

V.1.2. Analyse des besoins

Il faut déterminer les utilisateurs souhaités, les résultats attendus, le territoire à


couvrir, les délais de mise en œuvre, la plus value du SIG,....
Pour recenser les besoins et/ou les souhaits de l'ensemble de la collectivité, il
faut normaliser un guide d'entretien avec l'inventaire des informations
souhaitées. Ce guide est destiné aux différents centres de décisions et d'intérêt
(Secrétaire Général, Chef de services, Utilisateurs spécialisés, utilisateurs
finaux)

Recherche intuitive

- Quels sont les thèmes d'informations utiles (en rapport avec le SIG)?

- Existe - il des contraintes particulières (confidentialité, fiabilité,....).?

- Quelle sera la valeur ajoutée dans le service?

Recherche à partir du besoin exprimé par le demandeur

- Quels sont les futurs utilisateurs du SIG?

- Quelles sont les données ?

- Quels problèmes le SIG résoudrait- il?

- Combien de temps ce besoin existera-t-il? Qu'est ce qui va faire évoluer le


besoin?

Etude de l'environnement, du contexte- Analyse de l'existant

- Quelles sont les conditions d'utilisation du SIG? Interaction de celui-ci avec les
données et/ou logiciels préexistants? (internes)
- Quels sont les SIG et les sources de données déjà existants? (externe et
interne)

- Quelles sont les données numériques (mode), les nomenclatures, les


référentiels et les progiciels existants dans le service?(interne)

- Comment va être accepté le SIG? Quels changements dans l'organisation


impliquera- t- il? (interne)
VI. La cartographie d’analyse

VI.1. Méthodologie
VI.2. Détermination de l’objectif de la représentation cartographique

La production d’une carte peut avoir plusieurs objectifs suivant l’utilité que
cette carte doit avoir.

Exemple :

Auteur de la Utilité de la carte Objectif 1 Objectif 2


carte

Chercheur Etude, Avoir un aperçu Repérage des


Géographe exploration global, originalités
déterminer des
groupes spatiaux

Gouvernement Démonstration Montrer Désactiver les


l’homogénéité, revendications
l’harmonie potentielles

Elu local Démonstration Montrer Valoriser/


l’hétérogénéité dévaloriser son
département

Ainsi, la simplification nécessaire pour une bonne compréhension de la


représentation graphique amène parfois à un choix difficile, que seule une
réflexion préalable sur l’utilité de la carte peut aider.

VI.3. Préparation de la variable à représenter

VI.3.1 Adaptation du niveau d’agréation spatiale à l’objectif de la carte

Avant de se lancer dans les travaux de cartographie thématique, il faut disposer


de plusieurs données :

 Un fond de carte numérique adapté à la représentation,

 Une ou plusieurs séries de données numériques contenant l’information


à représenter.
A ce niveau, il faut se poser la question suivante :

Le niveau de précision géographique des informations récoltées est-il


adapté à l’objectif fixé à la carte ?

Par exemple pour la France, pour la carte de densité de la France,


l’information est produite au niveau communale par l’INSEE, voir au
niveau des quartiers dans les agglomérations.

Mais une carte dans un format courant ne peut présenter clairement les
36000 communes de France, et ce niveau d’information, cette précision,
n’est pas compatible avec un objectif de repérage rapide de la répartition
des densités de populations sur le territoire national.

Il faut donc chercher à regrouper les informations au niveau d’agrégation


spatiale supérieure : les cantons, les arrondissements, les départements.

VI.3.2. Adaptation du niveau d’agrégation au fond de la carte

Avant de se lancer dans la récolte d’informations tous azimuts sur un


thème, veillez à recenser les fonds de carte qui vous seront accessibles
ou à vérifier si la création de nouveaux fonds est envisageable sinon,
vous serez obligés de modifier vos données statistiques pour les adapter
au fond de carte disponible.

VI.3.3. Adaptation de l’unité de la variable, de l’indicateur, à l’objectif de


la carte

Par exemple au lieu de multiplier les cartes en valeur absolue sur toutes
les variables dont vous disposez (population, répartition par âges, par
sexe, par activités, sur plusieurs années) essayez de croiser ces variables
pour produire moins de cartes mais des cartes plus synthétiques
(densités, taux, rapport), qui viendront compléter une ou deux cartes en
valeurs absolues.

Il faudra se poser la question, quelle est l’unité, l’indicateur, la façon de


présenter mathématiquement la variable qui sera la plus intéressante,
par rapport aux autres documents en cours de réalisation ?
Une fois l’objectif de la carte fixé, la variable adoptée, il faut se poser la
question du type de carte à réaliser.

VI.4. Analyse de l’information à représenter

VI.4.1. Méthodologie du choix du type de carte

Principe

La carte à réaliser doit être la représentation la plus claire et la plus fidèle


(objective) de l’information donnée.

La carte à réaliser sera thématique et non synthétique,

La variable à représenter est quantitative, donc ordonnées et


proportionnelle.

La méthodologie de jacques Bertin (sémiologie graphique) nous laisse le


choix d’utiliser différentes techniques de dessin (les variables visuelles)
pour représenter l’information. En effet, on peut représenter une
variable statistique concernant une entité pouvant posséder une surface
de deux manières :

 Par la couleur, une valeur, une trame sur les surfaces occupées par
cette entité,

 Par un symbole ponctuel centré sur cette surface.

Règle qui permet de sélectionner le type de carte à réaliser .

Type de variable Type de carte

Absolue, brute Symboles proportionnels (taille)

Relative, Transformée Plages de couleurs (valeur/couleur)

Exemple de variable

Absolue, brute Relative, transformée


Population Densité de population

Production en unités Taux d’évolution

Comptage des véhicules Part de salariés dans la population


active

Les comptages, dénombrements, quantiles, habitants, tonnes, m²,


véhicules……..sont des valeurs brutes, absolues. On représentera toujours, par
exemple, les chiffres de la population en nombre d’habitants sous forme de
symboles proportionnels.

Les moyennes, taux, indices, pourcentages sont des valeurs relatives elle se
définisse toujours en rapport à une valeur, ne sont pas autonomes. On
représentera toujours les densités, par exemple, en plage de couleurs car elles
s’expriment en habitant au km².

VI.5. Réalisation des cartes en symboles proportionnels

VI.5.1. Méthodologie

Une fois la variable et le fond de la carte prêts, le type de carte à réaliser défini,
il ne reste plus qu’à passer à la réalisation concrète de la représentation
cartographique.

La représentation cartographique d’une valeur absolue en symbole


proportionnels consiste à utiliser une relation mathématique entre la valeur
statistique et la surface des symboles proportionnels à dessiner sur le fond de
carte. C’est en effet la surface de symboles qui est visualisé, et qui est donc le
paramètre à faire varier proportionnellement.

Avant de chercher cette relation mathématique, il faut déterminer quelles sont


les contraintes qui vont limiter nos choix, contraintes issues de la variable, du
fond , de l’objectif de la carte, des techniques de dessin et de reproduction
disponibles.
VI.5.2. Contraintes de la variable

1. contrainte due à l’étendue et à la dispersion

 Etendue de la variable : différence entre la valeur la plus grande


et la valeur la plus faible.

 Pour représenter la variable en utilisant la surface d’un symbole, il


faut choisir un ratio valeur de la variable/surface d’un symbole. Il faut
pouvoir repérer facilement sur la carte l’individu possédant la valeur
la plus faible et l’individu à l’opposé.

 Dispersion de la variable : répartition des valeurs.

2. Contrainte du fond de carte

Les indicateurs géographiques, comme les individus de la variable, peuvent


présenter des contraintes importantes dans leur répartition dans l’espace.

La principale contrainte à la réalisation des analyses symboliques, qui va diriger


la procédure de la cartographie, est la dimension et la position respective des
symboles les plus « gros » de la carte.

3. Contraintes de réalisation et de diffusion

Avant de réaliser les travaux préparatoires de la carte, il faut essayer de repérer


si le logiciel dont on dispose est capable de prendre en compte tous les besoins
relevés lors des étapes précédentes.

La technique de représentation de couleur sur un écran d’ordinateur n’est pas


la même que celle utilisée par une imprimante utilisant des mélanges d’encres.
L’harmonie des couleurs affinées sur un écran a peu de chance de se retrouver
à l’identique sur une impression papier classique.

VI.5.3. Paramétrage et cartographie

VI.5.3.1. Conseils généraux de réalisation

 La carte doit avant tout rendre lisible la variable, c’est l’information qui
doit être perçue en premier lorsqu’on lit la carte,
 La carte doit avoir un objectif clair : description, exploration, mise en
forme, illustration,

 La carte doit inciter le lecteur à se poser des questions à propos de la


répartition spatiale de la variable,

 Essayer de réduire au maximum la déformation de la variable induite par


la représentation graphique,

 Utiliser le moins de place possible pour présenter le plus d’information,

 Essayer de montrer la variable à différents niveau d’interprétation :


global, locale, structure fine,

 La carte doit être intégrée au document, lié aux textes qui l’entourent,
servir une argumentation, une démonstration.

VI.5.3.2. Technique du ratio/surface

1. La taille du plus gros symbole

Comment passer concrètement d’une série de valeurs numériques à un


ensemble de symbole dessiné sur un fond de carte ?

Ici c’est bien la surface du symbole qui doit être proportionnelle à la valeur, car
ce que l’on perçoit lorsqu’on regarde une carte, c’est la présence de la
« tâche » plus ou moins grande qui se découpent sur le fond de la carte.

Les logiciels de CCAO attendent que vous leur fournissiez une correspondance
entre une valeur de la variable et une taille de symbole (une surface). A partir
de cette correspondance, par exemple (200 habitants 200 pixels², ils vont
en déduire le ratio et l’appliquer à toutes les autres valeurs.

C’est donc à vous de choisir la valeur de référence et la surface de symbole que


vous allez lui affecter.

Comment choisir ces valeurs ? C’est en tenant compte des contraintes repérées
précédemment.

Exemple : dans d’un travail à la main, on aurait procédé de cette manière, pour
le dessin de cercles proportionnels.
Valeur Surface Rayon

987 200 7,98

457

213

124

56

10

S=πr²

r=

On choisit la valeur de 200 pixels pour la taille maximale de symbole, après


avoir repéré que le rayon maximal dessinable était de 8 mm (200 ~3,14*8²).

On utilise ensuite ce ratio 987 200 pour calculer les surfaces des autres
symboles (en proportionnalité simple, règle de trois : 457*200/987=92,6) puis à
partir des surfaces, on obtient les rayons qui vont nous permettre de dessiner
les symboles.

valeur Surface Rayon

987 200 7,98

457 92,6 5,43

213 43,2 3,71

124 25,1 2,83

56 11,3 1,90
10 2,0 0,80

Une fois le périmètre de relation valeur / surface entrée dans le logiciel, la


rapidité d’exécution du dessin de la carte peut être utilisée pour vérifier
rapidement le résultat, sans préciser pour l’instant les autres paramètres de la
représentation.

Cette vérification permettra aussi de vérifier la seconde contrainte, issue de la


première, c’est-à-dire la taille du plus petit symbole découlant du choix du ratio
effectué précédemment.

2. Taille du plus petit symbole

C’est la manifestation concrète de la contrainte de dispersion des valeurs de la


variable (différence entre la plus forte et la plus faible valeur). Si la variable est
trop dispersée, la surface du plus petit symbole découlant du choix du ratio à
partir de la plus forte valeur risque d’être inadaptée. Deux possibilités existent :

 L’utilisation d’un autre figuré pour le plus gros symbole, ce qui permet de
le dessiner en utilisant une surface plus importante, donc de modifier le
ratio (par exemple un figuré évidé),
 Transformation du ratio pour le faire passer d’un ratio simple, linéaire
(valeur *ratio=surface, à un ratio plus complexe, logarithmique ou racine
(log (valeur)*ratio=surface ou racine (valeur)*ratio = surface).
 Toute utilisation d’un ratio non linéaire est à choisir en dernier recours,
car on perd alors la liaison simple entre la valeur et les surfaces du
symbole,
 Une fois le calibrage des symboles défini et vérifié, reste à choisir les
paramètres qui vont fixer la présentation générale de la carte.

VI.5.4. Paramétrage de l’aspect de la représentation des symboles

C’est le moment qu’interviennent les autres contraintes (contraintes de série et


contrainte de réalisation). Les logiciels CCAO fonctionnent sur des écrans en
couleur, ils vous permettent d’utiliser des couleurs de votre choix et la finesse
de trait. Mais il va falloir tenir compte de la vie extérieure de la carte.
Dans quel type de document cette carte va – t – elle être incluse ?

Fait-elle partie d’une série de document cartographique ?

A partir de ces questions, on peut alors définir quelles couleurs utiliser pour les
symboles et pour la matérialisation du fond de carte.

VI.5.4. Présentation de la légende et Mise en page

La légende est la clé de lecture d’une carte.

Une légende doit comporter :

 Un titre précisant l’unité dans laquelle est exprimée la variable,


 Une présentation graphique de la liaison variable/surface de symbole
pour quelques valeurs représentatives de la variable, si possible
comprenant le minimum et le maximum.

VI.5.4.1.Présentation de la légende

La présentation de la plus claire est celle qui reprend l’idée d’un graphique mais
cette représentation a le défaut d’occuper trop d’espace.

2127

1197
344
60

VI.5.4.2. Mise en page générale

Une carte doit présenter, autour du fond de carte :

 Un titre qui répond aux questions ; Quoi, où, Quand ?


 Une légende qui renseigne sur l’unité utilisée et le ratio
variable/surface du symbole,
 Une échelle graphique,
 Une flèche indiquant l’orientation de la carte,
 Une indication de la source de la carte,
 Une indication de l’auteur de la carte.

VI.6. REALISATION DE CARTES EN PLAGES DE COULEUR

VI.6.1. Recherche de contraintes

VI.6.1.1. Positionnement

Ce type de carte ne se réalise que dans la situation suivante :

 La variable statistique à représenter est relative, continue ;


 L’implantation des individus géographiques sur le fond de carte est
zonale, ou possède une composante possédant une surface.

VI.6.1.2. Méthodologie

Une fois la variable et le fond de carte prêt, le type de carte à réaliser défini, il
reste plus qu’à passer à la réalisation concrète de la représentation
cartographique.

Celle – ci commence par la recherche des différentes contraintes qui une fois
repérées, vont guider les choix de représentation de la variable (paramètres à
priori et paramètres spécifiques de la carte en plage de couleur.

VI.6.1.3. Contraintes de la variable

Pour représenter au mieux une variable sur des surfaces, il est préférable
d’utiliser des gradations de nuances de couleurs ou de valeurs. La vision
humaine n’arrive à distinguer rapidement et de façon globale qu’au maximum
de six à sept nuances différentes d’une teinte.

Comme l’objectif de la carte est de communiquer une information de manière


efficace, rapide, il est donc préférable de la simplifier en tenant compte des
contraintes posées par sa reproduction (impression, projection) et sa
perception visuelle.

VI.6.1.4. Contrainte de fond de carte


Il faut que la teinte la plus claire de la gamme utilisée en légende soit
nettement discernable de la couleur de fond de carte et facilement repérable
sur la carte, même si elle se trouve dans des petites surfaces.

VI.6.1.5. Contraintes de réalisation et de diffusion

Comme la matérialisation de l’information statique passe par une gamme de


couleurs, il faut vérifier que la ou les teintes utilisées ne le soient que pour cet
objectif. Séparer l’utilité de chaque couleur pour des objectifs différents
permet de ne pas embrouiller la carte. Une couleur neutre pour le fond de
carte et l’habillage (légende, échelle, mentions diverses), une couleur bien
distincte et qui ressort bien pour l’information.

VI.6.2. Le découpage en classe : la discrétisation

L’objectif d’une discrétisation est de ramener à au maximum sept classes une


variable dont le nombre d’individus est changeant. Le principe qui doit guider la
discrétisation vise à poursuivre les principes de la représentation graphique
d’une variable statistique :

 Respect de l’information d’origine,


 Il ne doit pas y avoir des classes vides,
 Il ne doit pas y avoir des classes non jointives (trou de valeurs entre deux
classes successives),
 Les classes ne doivent pas se chevaucher (un individu ne peut appartenir
qu’à une classe à la fois),
Il faut donc arriver à couvrir complètement la variable avec des classes
jointives, tout en essayant de préserver la « forme » de l’information de
départ.

VI.6.2.1. méthodes de discrétisation automatique


L’utilisation de l’ordinateur va permettre de réaliser rapidement des
découpages en classe qui seraient autrement long voire impossible à
réaliser. De plus, on va pouvoir comparer très rapidement le résultat de
ces discrétisation avec le modèle du graphique des fréquences de la
variable.

VI.6.2.1.1. Méthode des quantiles


Cette méthode consiste tout simplement à utiliser le même nombre de valeurs
par classe, ce qui produit donc des quantiles(4 classes : quartiles, 5 classes :
quintiles, etc.)
Pour calculer le nombre de valeurs par classe, il suffit de diviser le nombre total
de valeurs par le nombre de classes désiré. Ensuite on réalise les classes par
comptage. On trie la variable dans l’ordre croissant et non « range » les
individus dans les classes en fonction de leur rang.

VI.6.2.2. Méthode d’équivalence

Les équivalences consistent à déterminer des classes de taille égales, du point


de vue de l’intervalle de valeurs. Ainsi chaque classe couvrira une portion
identique de l’étendue totale de la variable.
On calcule d’abord l’étendue totale de la variable (maximum-minimum), puis
on divise cette étendue par le nombre de classes voulu. La valeur obtenue est
l’intervalle de chacune des classes. La première classe ira du minimum à ce
minimum plus l’étendue, etc. Jusqu’au maximum de la variable.

VI.6.2.3. Méthode de l’écart-type (ou standard)

Méthode se base sur la moyenne à laquelle on élève ou on ajoute des parties


ou des multiples d’écart – type. On calcule d’abord la moyenne M de la
variable, puis son écart-type E. Ensuite, suivant le nombre de classes voulu, on
applique la procédure suivante :
3 classes : Min, m-0.5E, m+0,5*E, Max.
5 classes : Min, m-1,5E, m-0,5E, m+0,5E, m+1,5*E, Max
7 classes : Min, m-2,5E, m-1,5E, m-0,5E, m+0,5E, m+1,5E, m+2,5E, Max.

VI.6.2.4. Méthode de nuages de points

La méthode de nuages de points permet d’obtenir des classes très proches des
formes de la distribution de la variable, en créant des classes de valeur
homogènes mais les classes les plus hétérogènes entre elles.
Le calcul de cette discrétisation est particulier en ce que le logiciel part d’une
discrétisation en quantiles pour le nombre de classes spécifié par l’utilisateur,
et va faire varier les bornes de ces classes incrémentielle ment pour
s’approcher de l’objectif.

VI.6.2.5. Moyennes emboîtées

La discrétisation par les moyennes emboîtées consiste à découper la variable


en utilisant des moyennes successives comme limites de classes.

Cette méthode ne peut produire que 4 ou 8 classes exploitables. Voilà pourquoi


on procède étape par étape :

1. Calculer la moyenne de la variable, M. Cette moyenne découpe la


variable en deux classes, A et B, de part et d’autre.

2. Calculer la moyenne MA de la partie A de la variable. MA découpe la


partie A en deux classes : A1 et A2.

3. Calculer la moyenne MB de la partie B. MB découpe la partie B en deux


classes : B et B.

4. On obtient donc 4 classes A1, A2, B1, B2, en ayant calculé trois moyennes
emboîtées.

BIBLIOGRAPHIE

Van den Herrewegen Marc, 2004 ; Cours de Topographie

Laurent Jerou et Joseph Buosi, 2008 ; Initiation à la cartographie automatique

Weger Gerald, 1999, Sémiologie graphique et conception cartographique

IAAT, 2003, Cahier méthodologique sur la mise en œuvre d’un SIG

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