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: TOS 1302
Généralités
Avant de procéder à l’exécution de projets de génie civil ou de travaux publics,
et d’aménagement du territoire, il est nécessaire de connaître le relief de la
région de l’implantation des projets. A cet effet, on a recours à la mise en
œuvre de cartes topographiques restituant le relief de la région en se basant
sur des mesures de terrain par levé en utilisant des appareils et instruments
adéquats. La discipline qui permet de faire les opérations de levé afin de
mettre en œuvre les cartes est la topographie.
La topométrie est une division importante de la géomatique qui, encore
appelée sciences géodésiques ou géométronique, est la discipline englobant
toutes les méthodes d’acquisition et de traitement des dimensions physiques
de la terre.
Elle joue un rôle très important dans plusieurs domaines:
la cartographie ;
l’établissement des cartes de navigation, des satellites ;
la création des banques de données foncières ;
la détermination de la forme et des dimensions de la terre ;
la construction des ouvrages (l’implantation, les altitudes et les
alignements).
l’étude de la gravité et du champ magnétique.
Elle est la plus vieille discipline pratiquée par l’homme, parce que, de tout
temps, les hommes délimitent et divisent les terres. Nous avons par exemple
connu, le plus ancien plan topographique vers l’an 4000 avant Jésus Christ qui
représentait une partie de la ville de Dunghi, en Mésopotamie.
Elle subdivisée en six (06) disciplines à savoir : la topométrie, la topographie,
la géodésie, la photogrammétrie, l’astronomie géodésique et la télédétection.
1. Vocabulaire de base
11. La topométrie
La topométrie qui vient des mots grecs topo signifiant lieu et metron signifiant
mesure, est l’ensemble des techniques de mesurage permettant la
détermination de la forme et des dimensions d’objets et de lieux, sans tenir
compte de la courbure de la terre et de la réfraction atmosphérique. Elle est
subdivisée en six branches à savoir :
La topométrie de construction consiste à donner des alignements et des
altitudes servant à la construction de bâtisses (tout ce qui concerne la
construction d’un bâtiment), de réseaux d’égouts (conduits par où
s’écoulent les eaux usées) et d’aqueducs (canal pour conduire l’eau), de
rues ...
1
La topométrie routière qui joue un rôle essentiel dans la réalisation de tout
projet de système de transport (route, chemin de fer, canaux, lignes de
transmission ...).
La topométrie cadastrale encore appelée arpentage légal consiste à
déterminer la délimitation et le morcellement des propriétés foncières.
La topométrie souterraine est l’ensemble des opérations donnant
l’orientation et les dimensions des tunnels et galeries de mines. Elle permet
aussi le calcul des volumes, etc.
La topométrie hydrographique ou l’hydrographie permet de représenter le
littoral, les lacs et rivières, les fonds marins, etc.
La topométrie industrielle permet l’aménagement des installations
industrielles au moyen d’instruments optiques.
Enfin, la topométrie permet de suivre dans le temps l’évolution d’éléments
naturels ou non par comparaison entre des levés tachéométriques effectués
périodiquement. En particulier, la vérification de la bonne tenue des barrages
fait appel à la topographie.
12. La topographie
Etymologiquement, la topographie vient de l’association des mots grecs topos
et graphein signifiant décrire. Elle est alors l’art de représenter graphiquement
un lieu sous forme de plans ou de cartes. C’est donc la science qui donne les
moyens de représentation graphique ou numérique d’une surface terrestre. La
nuance entre la topométrie et la topographie réside dans le fait qu’en
topographie le terrain est représenté in situ alors qu’en topométrie les calculs
et reports sont des phases ultérieures à la réalisation d’un plan à grande
échelle ou à très grande échelle (plan de levé).
Le plan ou la carte topographique est une représentation à une échelle
réduite de l’ensemble des détails du terrain projetés verticalement sur la
surface horizontale de référence qui est le niveau moyen des mers.
En effet la topographie a pour but de mettre en œuvre des cartes
topographiques en considérant la terre comme une surface plane. On
distingue deux catégories :
Surface topographique qui consiste à dessiner les cartes topographiques en
mettant en évidence les éléments naturels et artificiels, et ce en se basant
sur deux opérations :
levé planimétrique à partir des mesures de distances et des angles pour
déterminer les coordonnées (X ; Y).
levé altimétrique à partir des mesures de distances et des angles pour
déterminer des dénivelées et des altitudes pour obtenir la cote Z.
Surface détaillée : Mise en œuvre de cartes détaillées des repères et des
éléments existants sur les cartes topographiques comme la délimitation de
terrains agricoles, de constructions, …
La confection proprement dite de ces cartes ou de ces plans relève de la
cartographie qui est l’ensemble des études et opérations scientifiques,
artistiques et techniques intervenant à partir d’observations directes ou de
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l’exploitation d’un document en vue d’élaborer des cartes, plans et autres
moyens d’expression.
Une carte ou un plan est la représentation graphique, à une certaine échelle,
de la projection orthogonale des détails de la surface de la terre, qu’ils soient
naturels, artificiels ou conventionnels.
Le plan est représenté à grande échelle (échelle comprise entre 1/10.000 et
1/1) et quant à la carte à petite échelle (échelle comprise entre 1/∞et 1/10.000)
et ses détails par des signes conventionnels.
Le tableau suivant donne une classification des cartes en fonction de leur
échelle et de leur finalité :
13. La géodésie
La géodésie est la science qui a pour objet l’étude quantitative et qualitative de
la forme de la terre et de ses propriétés physiques (la gravité, le champ
magnétique etc.). Elle permet de localiser, avec une grande précision, les
points géodésiques servant d’ossature aux levés topométriques.
Elle est une des sciences de base nécessaire au topomètre. Sa maîtrise n’est
pas indispensable : elle relève du domaine du spécialiste mais un aperçu
centré sur les incidences de la forme et des caractéristiques de la terre sur la
topométrie est indispensable. Ceci permet d’introduire et de justifier les
problèmes de projection plane et leurs incidences sur la carte de base, les
choix de points et de surfaces de référence pour un système de coordonnées
général, etc.
14. La photogrammétrie
La photogrammétrie est la science qui permet d’obtenir des informations
quantitatives et qualitatives au moyen de photos. Elle est subdivisée en deux
branches à savoir : la photogrammétrie métrique et la photogrammétrie
interprétative.
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La photogrammétrie métrique consiste à prendre directement ou
indirectement, des mesures sur des photos aériennes ou terrestres en vue de
déterminer la forme et les dimensions d’objets.
La photogrammétrie interprétative consiste à déduire certains renseignements
par l’examen d’images obtenues au moyen de capteurs optiques ou non
optiques.
Les photos sont prises de telle sorte qu’une photo recouvre environ 60% sur la
longueur et 23% sur la largeur de la précédente.
16. La télédétection
La télédétection est la science et l’art qui permettent d’obtenir de l’information
au moyen de connaissances et de techniques appropriées. Elle sert à recueillir
de l’information à distance, sans contact direct avec l’objet détecté, qu’il
s’agisse de surface ou même de phénomènes naturels.
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Notions préliminaires
Toutes les opérations effectuées en topométrie se ramènent, de façon
générale, aux mesures de distances et d’angles. Les mesures de distances
s’effectuent horizontalement ou verticalement. Quant aux mesures angulaires,
elles s’effectuent soit dans le plan horizontal, soit dans le plan vertical.
Afin de prendre des mesures précises et exactes, il faut posséder des notions
mathématiques d’ordre général constituant la base de sa pratique.
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près. Plus de chiffre donneraient une fausse indication de la précision et
entraineraient une perte de temps dans les calculs. Les zéros qui sont à
l’extrême gauche ou à l’extrême droite d’un nombre ne sont pas de chiffres
significatifs. Toutefois, les zéros placés à droite du nombre et droite de la
marque décimale sont toujours significatifs. Cependant, les zéros à droite d’un
nombre entier peuvent porter à confusion. On peut lever la confusion en
rendant tous les chiffres significatifs en ajoutant la marque décimale.
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55. Mesures multiples
Les mesure multiples sont celles que l’opérateur prend de façon cumulative et
dans les mêmes conditions, dans le but d’augmenter la précision.
L’exactitude et la précision
La précision présuppose le raffinement dans le mesurage et l’étroite
concordance des mesures répétées, tandis que l’exactitude concerne la
fidélité avec la valeur vraie.
Une valeur peut être très précise tout en étant inexacte.
Les erreurs qui limitent l’exactitude d’une mesure peuvent être classifiées en
erreurs grossières, erreurs systématiques et erreurs fortuites ou accidentelles.
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L’obtention de cette incertitude dépend des différentes valeurs de mesure
obtenues. Le bon traitement de ces valeurs est lié à une maîtrise de certaines
notions mathématiques.
712. Différentielle
La différentielle d’une fonction y=f ( x ) est le produit de la dérivée de la fonction
par un accroissement arbitraire donné à la variable. Cette définition n’est
intéressante que si l’accroissement donné à la variable est un infiniment petit d
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x au lieu de ∆ x , une infiniment petit dont le carré peut être négligé. Nous avons
alors : dy = y ' dx . En fait, la quantité exacte de dy s’exprime par le
développement en série :
' d x2 '' d x3 ' ' '
dy =dx f ( x ) + f ( x) + f ( x )+ …
2! 3!
721. Mesurage
Le mesurage est l’ensemble des opérations expérimentales ayant pour but de
déterminer la valeur d’une grandeur. Il existe deux méthodes de mesurage :
mesurages directe et indirecte. En géomatique, on utilise souvent le thème
mesure.
- Une mesure directe est effectuée par comparaison de la grandeur à
mesurer avec un étalon.
- Une mesure est dite indirecte lorsque le résultat est issu de mesures
directes par l’intermédiaire de calcul ou d’un graphique.
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- La mesure est le résultat d’un mesurage exprimé suivant une unité
donnée. Ce nombre obtenu est la valeur numérique de la mesure. Nous
distinguons plusieurs types de valeur d’une grandeur.
- La valeur vraie d’une grandeur est la valeur qui caractérise une grandeur
parfaitement définie. Malheureusement il est impossible de la connaître.
- La valeur conventionnellement vraie d’une grandeur est la valeur
approchée de la valeur vraie. Normalement la différence entre cette valeur et
la valeur vraie doit être négligeable.
En matière de précision de mesure, en géomatique, on distingue :
- Les mesures à précision égale c'est-à-dire de même nature obtenue à
partir d’un même instrument ou instrument à égale précision, d’une même
méthode et dans les mêmes conditions.
- Les mesures à différentes précision c'est-à-dire que les conditions pour
une précision égale ne sont pas respectées.
Les mesures multiples ne donnent jamais des valeurs identiques. En effet les
causes sont :
- Les observations sont effectuées par des personnes qui font des gestes
et des manipulations qui ne sont pas absolument identiques.
- Les conditions des observations changent à cause peut être d’une
variation de température qui peut modifier la longueur d’une chaîne en acier.
- Les instruments aussi précis soient-ils de conception et de fabrication
humaine sont forcément entachés d’erreurs.
L’analyse de ces erreurs permet de se rendre compte que :
- certaines de ces erreurs sont systématiques. En fait on peut les
connaître et les éliminer par des procédés de mesurage ou tout simplement
en les excluant ;
- d’autres en revanche sont aléatoires. Dans ce cas on dit qu’elles sont
accidentelles.
En science géodésique, on doit tenir compte de ces erreurs dans le résultat
définitif de la grandeur mesurée et de définir jusqu’à quelle grandeur ces
valeurs seront admissibles.
D’une manière générale les mesures sont susceptibles d’être entachées
d’incertitudes appelées selon le cas faute ou erreur.
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74. Erreurs
L’erreur est l’inexactitude qui découle de l’imperfection inévitable des
instruments et de nos sens. Les erreurs sont généralement petites, mais leur
accumulation peut devenir importante. Dans le mesurage, les erreurs sont de
deux types : systématique et fortuite.
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Le calcul des probabilités permet d’estimer la valeur vraie par une valeur dite
conventionnellement vraie et permet également d’évaluer l’incertitude sur cette
valeur conventionnellement vraie.
7432. Expérimentation
Reprenons, dans les mêmes conditions, un très grand nombre de fois la
même mesure et reportons sur un axe orienté les résultats. Nous allons
constater que toutes les valeurs sont dispersées entre deux extrêmes et
qu’entre ces deux bornes leur répartition n’est pas uniforme : la densité de ces
mesures va en croissant d’un terme extrême inférieur jusque vers le milieu de
l’intervalle complet, puis décroît jusqu’à une autre valeur extrême maximale en
passant sensiblement par les mêmes valeurs. Si l’on indique sous chacune
des valeurs le nombre de répétitions nous notons une accumulation vers le
milieu de l’intervalle de répartition.
Calculons les indices de dispersion d’une série de 50 mesurages directs de
longueur. Après les opérations de chaînage on a noté les valeurs suivantes :
2 mesures à 74,54 m 3 mesures à 74,55 m 5mesures à 74,56 m
8mesures à 74,57 m 10mesures à 74,58 m 9mesures à 74,59 m
6mesures à 74,60 m 4mesures à 74,61 m 2mesures à 74,62 m
1mesure à 74,63 m.
Représentons graphiquement les résultats obtenus : on utilise un histogramme
des mesures effectuées en portant sur un axe horizontal les mesures et au
droit de chaque intervalle ainsi défini on peut construire des rectangles dont la
superficie est égale au nombre de mesures. Si l’on trace la courbe en laissant
des aires sensiblement égales à l’intérieur et à l’extérieur de chaque rectangle,
on obtient la courbe suivante :
Résultat de l’expérimentation
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Cette courbe est très proche d’une courbe qui est symétrique par rapport à la
droite d’abscisse 74,582 m, valeur la plus probable ou moyenne arithmétique,
et qui a la forme d’une cloche.
Cette expérience a été faite bien souvent et les résultats sont constants : la
courbe de répartition a toujours la même allure que celle de la courbe en
cloche précédente. Les courbes obtenues dans l’étude de différents cas sont
superposables par un simple changement d’échelle des abscisses et des
ordonnées ; ainsi on peut représenter par la même courbe par exemple :
les erreurs de fermeture des triangles d’une triangulation ;
les écarts de tir à l’arc, au pistolet, etc.
Ces courbes dites courbes de Gauss ont la même équation :
−1 2
1 2σ
2
(x−μ)
où σ et μ sont des paramètres et x représente les valeurs
y= e
σ × √2 π
possibles de la mesure.
En reprenant l’exercice avec la considération des paramètres de la courbe de
Gauss et en construisant la courbe de Gauss dans le repère précédent on
obtient la figure suivante :
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La probabilité pour que x prenne une valeur comprise entre a et b
La courbe de Gauss qui est une courbe théorique est symétrique par rapport
à la droite : x=μ. Elle présente deux points d’inflexion Q et P d’abscisses
respectives μ+σ et μ−σ .La probabilité que la mesure X soit dans l’intervalle de
centre μ et de rayon σ est égale à l’aire hachurée de la partie hachurée de la
figure suivante. Le calcul donne environ 0,68 = 68% soit 2/3.
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Ecart équiprobable d’une mesure
15
la cinquième au-delà de 0,4%.
En d’autres termes, les ordonnées de l’histogramme des fréquences sont
proportionnelles aux nombres 25 ; 16,1 ; 6,7 ; 1,8.
Distribution statistique
En général, les cahiers des charges des travaux de géomètre indiquent la
tolérance autorisée. On peut leur reprocher de ne pas préciser le pourcentage
maximal des erreurs ayant un ordre de grandeur voisin de la tolérance : on
peut ainsi aboutir à de véritables contradictions. Un travail où 20% des
résultats avoisinent les limites est juridiquement correct, alors que la
distribution normale indique 3% seulement des erreurs doivent être comprises
entre trois et quatre écarts probables.
16
des écart-types, après avoir les multiplié par 10 n. La valeur de n permet de
rendre tous les carrés en un nombre entier.
Il existe aussi d’autres moyennes de mesures :
√∏
n
n
moyenne géométrique : x g = x i;
1
n
x h= n
moyenne harmonique :
∑ x1 ;
1
√
i
n
moyenne quadratique : 2 ∑ x i2 ;
1
x q=
n
√
n
moyenne cubique : 3 ∑ x i3 .
1
x c=
n
ei
L’erreur relative sur la ième mesure est .
x
√
n
suivante : ∑ (x i−x)2 .
1
σ=
n−1
L’écart type expérimental est conventionnellement noté s et par abus de
notation il est souvent noté σ .
L’écart type est souvent utilisé lorsqu’on veut comparer la précision des
différentes séries de mesures d’une même quantité.
σ
L’incertitude sur la valeur probable est égale à : .. Lorsque n devient très
√n
grand, cette incertitude diminue, ce qui signifie que la valeur
conventionnellement vraie x se rapproche de la valeur vraie μ, d’où l’intérêt de
faire un grand nombre de mesures.
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75. Théorie des erreurs accidentelles des mesures indirectes
En topométrie, il est fréquent d’effectuer plusieurs mesures directes pour
connaître une distance, un angle. Ces mesures sont additionnées comme la
somme de dénivelées par exemple ou font l’objet de produits comme la
distance horizontale et la dénivelée à partir de la distance inclinée et de l’angle
vertical.
Les erreurs sont suffisamment petites pour être considérées comme des
infiniment petits du premier ordre et permettre de négliger leurs carrés ou leurs
produits, c'est-à-dire les infiniment petits du deuxième ordre.
√
2 2 2
Alors, on a : σ w =± ( ∂ w σ x ) +( ∂ w σ y ) +( ∂ w σ z ) .
∂x ∂y ∂z
28. Tolérance
La tolérance est l’erreur maximale admise. Elle est une valeur limite qui ne doit
pas être dépassée par cumule des erreurs commises et constituées des
erreurs liées à l’opérateur, à l’instrument et autres erreurs systématiques
(sphéricité et réfraction).
Le travail est acceptable si la valeur absolue des erreurs est inférieure ou
égale à la tolérance. Dans le cas contraire le travail doit être repris. C’est
pourquoi ce contrôle doit être fait sur le terrain afin de s’assurer de la qualité
du travail fait.
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Les écarts types des théodolites optico-mécaniques donnés par les
constructions sont :
Pour les modèles T06 et T05 on a : ± 3mgr.
Pour les modèles T1 et T16 on a : ± 1mgr.
Pour les modèles T2 on a :± 0,25mgr.
Tolérance en mgr
√ 6,5 n−1
(0,3+ 2 )
Dm n √ 162 n−1
(1+ 2 )
Dm n
Où, n est le nombre total de visées d’orientation sur les points anciens pour le
√ n−1
n
d’orientation.
Cet écart moyen quadratique est soumis aux tolérances suivantes :
√
2
Terrain accidenté ⇒ N >16 et ainsi on a : T =4 36 n+ n . Où n est le nombre
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de stations ou de dénivelées et L la longueur totale du cheminement en
km.
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Les formules ci-dessus sont des formules expérimentales. A défaut de ces
formules on peut estimer la tolérance à partir de l’écart type, du niveau utilisé,
fourni en général par le constructeur. Cet écart type correspond en réalité à
l’erreur maximale qui peut être commise pour 1 km de nivellement. La
8
tolérance est calculée par la formule suivante : T = 3 σ √ L. On peut aussi la
9. La compensation et la pondération
Tout projet de mesure génère des erreurs. Il est capital d’identifier, quantifier
et réduire les erreurs systématiques, mais les erreurs accidentelles doivent
être réparties sur l’ensemble. Plusieurs méthodes sont possibles pour
compenser ces erreurs, mais partent toutes globalement de l’hypothèse de
l’équiprobabilité de chaque source d’erreur accidentelle lors de chaque
mesure. Par exemple, sur un cheminement altimétrique, la probabilité de faire
une erreur de lecture sur mire est identique qu’il s’agisse de la première ou de
la nième dénivelée : compensation proportionnelle, compensation pondérée et
la compensation par les moindres carrés.
La compensation est une méthode de calcul permettant de répartir l’erreur sur
toutes les mesures individuelles. La compensation se fait de telle sorte que la
somme des erreurs résiduelles soit minimale. Il est évident que certaines
quantités obtenues sont plus faibles que d’autres, à cause des instruments
utilisés, de la technique choisie et des conditions plus favorables. Lors d’une
compensation, il est recommandé d’attribuer des poids différents à chaque
observation.
On peut définir le poids d’une observation comme la valeur de confiance, de
mérite, de reproduction ou encore de la quantité de travail attribuée à une
mesure relativement à une autre. Donc la compensation peut se faire par
pondération. Le poids doit être inversement proportionnel à l’erreur standard
ou l’écart type.
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L’écart type ou l’erreur standard de la moyenne pondérée vérifie la formule
√
n
∑ pie 2
i
suivante : σ moy=± 1
n
(n−1) ∑ pi
1
Remarques générales
Avant d’entreprendre la réalisation d’un projet, le topomètre doit se préoccuper
des points suivants :
Connaître le but du projet.
Savoir quel degré de précision est requis pour sa réalisation.
Déterminer la précision relative de chacune des mesures.
Identifier les sources d’erreurs.
Trouver les moyens adéquats pour éliminer ou tout au moins réduire les
erreurs.
Se ménager des moyens de vérification indépendants, c'est-à-dire calculer
une même quantité en empruntant des chemins différents.
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Généralités de la géodésie
1. Définitions et objet de la géodésie
La géodésie qui tire son nom du mot grec geodaisía (gê, « Terre » et daío,
« diviser ») est la science, destinée à l’origine au tracé des cartes, qui s’est
attachée à résoudre le problème des dimensions, puis de la forme de la
planète Terre.
Selon la définition classique du grand géodésien allemand Friedrich Robert
Helmert (1843-1917), elle est «la science qui mesure et représente la surface
terrestre ». Bien que formulée en 1880, cette définition reste valable à ce jour,
à condition d'y inclure la détermination du champ de pesanteur extérieur de la
Terre et celle du fond océanique. En effet, aujourd’hui la géodésie est la
science qui étudie la forme et les dimensions de la terre, soit par sa forme
géométrique (géodésie géométrique), soit par l’étude de son champ de
pesanteur (géodésie dynamique). Elle intervient en amont des travaux de
cartographie, télédétection, génie civil, navigation terrestre ou spatiale, elle
permet d’assurer le positionnement des bases de données géographiques
nécessaires aux Systèmes d’Information Géographique (SIG).
La géodésie se retrouve en voisinage immédiat de trois grands domaines
scientifiques : l’Astronomie, la Géophysique et l’Océanographie, domaines
auxquels elle est de plus en plus étroitement liée compte tenu des
innombrables missions spatiales les concernant.
La géodésie a complètement changé depuis l'avènement de l'ère spatiale, et
ses techniques participent actuellement à une vaste entreprise
pluridisciplinaire consistant à déterminer et à cartographier les surfaces
d'autres corps planétaires : celle de la lune, mais aussi celles des autres
planètes et satellites du système solaire. Lorsqu'il s'agit de la Lune, on parle
parfois de sélénodésie ou encore de géodésie lunaire, dans les autres cas de
géodésie planétaire.
La géodésie est alors la science de la forme, des dimensions et du champ
gravitationnel de la terre. Donc la géodésie est alors la science qui a pour
objet l’étude de la forme et des dimensions de la terre et de son champ
gravitationnel.
La géodésie est caractérisée comme l’union de ces deux objectifs :
La connaissance globale de la forme de la terre.
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La connaissance concrète des particularités de la surface réelle de la
terre.
A partir de ces deux objectifs, on effectue la détermination des coordonnées
géométriques d’un certain nombre de points appelés points géodésiques qui
appartiennent à une seule surface mathématique : la sphère ou l’ellipsoïde.
Le Commitee on Geodesy de la US national Accademy of sciences en 1978 a
donné une autre définition et objet de la géodésie qui est la science ayant pour
objet :
la mise en place et la maintenance de réseaux géodésiques
tridimensionnels mondiaux ou nationaux ;
la mesure et l’analyse des phénomènes géodynamiques (rotation de la
terre, marées terrestres, mouvement de la croûte terrestre etc.) ;
la détermination du champ gravitationnel.
La géodésie est alors la science qui étudie la forme de la terre et son champ
gravitationnel, ainsi à travers les mesures sur la surface terrestre dans le but
de la représentation de la surface terrestre sur le plan ou la carte.
Les missions de la géodésie comprennent les tâches techniques et
scientifiques qui évoluent dans l’espace et le temps.
Les tâches scientifiques de la géodésie sont résolues par les méthodes
astronomiques et gravimétriques.
La détermination de la forme de la terre étant l’objet principal de la géodésie,
comprend :
Etablissement de la forme et des dimensions mathématiques de la
surface réelle représentant la surface globale de la terre et du
mouvement des pôles. En qualité d’une telle surface, il est choisi
l’ellipsoïde de révolution avec un petit aplatissement aux pôles
Etude de la surface réelle de la figure de la terre comprenant la surface
physique de l’écorce terrestre et la surface dynamique des mers et des
océans.
L’étude de la surface réelle de la terre conduit à déterminer la déviation des
points de la surface physique de la terre par rapport à la surface de l’ellipsoïde
terrestre.
L’étude du champ gravitationnel terrestre comprend la détermination de l’écart
du champ gravitationnel de la surface réelle de la terre par rapport au champ
gravitationnel de l’ellipsoïde terrestre choisi.
En plus de sa tâche principale, la géodésie a une mission scientifique qui
consiste à la mise au point des méthodes et des appareils permettant la
détermination des mesures précises et leur traitement.
La position géographique d’un point sur la terre peut être rapportée à une
surface de référence mathématique utilisée à la place de la surface terrestre
réelle. Cette surface mathématique est assimilable à un ellipsoïde de
révolution. Les surfaces de référence doivent présenter deux caractéristiques
fondamentales :
elles doivent être mathématiquement définies ;
et être identiques à la surface terrestre réelle à l’endroit considéré.
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Les surfaces de référence utilisées pour représenter des régions de tailles
limitées sont le plus souvent :
un ellipsoïde de révolution ;
le sphéroïde local ;
le plan horizontal ou plan tangent ;
le géoïde.
Les trois premières surfaces ont des définitions purement analytiques et sont
utilisées pour le positionnement horizontal ; la première surface a une
définition physique et est reliée aux autres par les corrections d’altitude. Une
position tridimensionnelle est définie par deux coordonnées horizontales et
une composante verticale qui est la hauteur au-dessus ou en-dessous de la
surface de référence selon la position de la surface terrestre réelle.
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raison de la répartition hétérogène de la matière composant la terre ; sa
surface n’est donc pas régulière.
Forme de la terre
En résumé, la terre n’est pas rigide ; elle tourne autour de l’axe des pôles et
présente un aplatissement au niveau des pôles et un renflement au niveau de
l’équateur. Ainsi, la terre ne présente pas une forme ellipsoïdale de révolution.
Mais la surface moyenne des mers et océans recouvrant toute terre est appelé
le géoïde.
212. Géoïde
La surface des océans qui constitue à elle seule environ 70% de la surface
terrestre totale, est généralement assez proche d'une surface de niveau,
c'est-à-dire d'une surface, équipotentielle du champ de pesanteur. En effet, la
surface des océans et des mers est contrôlée essentiellement par la force de
pesanteur, avec quelques phénomènes perturbateurs tels les courants marins,
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les variations de salinité, les marées, la houle causée par les vents, les
variations de la pression atmosphérique, etc. Ces phénomènes perturbateurs
ne sont pas tous périodiques dans le temps, de sorte que le niveau moyen de
la mer, notion donc difficile à définir, ne représente pas une surface
équipotentielle du champ de pesanteur avec la précision de mesure actuelle
des satellites (de l'ordre du centimètre). On définit ainsi le géoïde comme
étant une surface équipotentielle du champ de pesanteur, choisie
arbitrairement, mais très proche du niveau des océans que, par la pensée,
nous pouvons prolonger sous les continents. C'est cette surface physique que
l'ingénieur-géodésien allemand J.B. Listing a appelé en 1873 le géoïde. Cette
surface avait d'ailleurs déjà servi de surface de référence avant d'être
nommée. Ainsi, en 1828, C.F. Gauss se rapporte explicitement dans les
termes suivants au géoïde, sans lui attribuer de nom particulier : « Ce que
nous appelons surface terrestre au sens géométrique n'est rien de plus que la
surface qui intercepte partout la direction de la pesanteur à angle droit, et une
partie de cette surface coïncide avec la surface des océans ».
Le niveau moyen de la mer (nmm) est la meilleure approximation d’une telle
surface appelée géoïde. La signification physique d’une telle surface peut être
vérifiée facilement, puisqu’elle devrait être, en chaque point, orthogonale à la
direction indiquée par le fil à plomb.
La forme du géoïde est irrégulière à cause des perturbations locales du champ
de pesanteur et la direction de la pesanteur est perpendiculaire au géoïde en
tout point.
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La géodésie est une science basée sur la physique, les mathématiques et
l’informatique. Lorsqu’elle est formalisée à l’extrême, elle devient géodésie
mathématiques.
Pour les calculs de précision, on a recours à l’ellipsoïde de révolution. Puisque
l’observation de la figure précédente nous révèle que la forme la plus proche
du géoïde est l’ellipsoïde de révolution.
√
2 2
a−b a −b
f=
a
ou son excentricité e=
a2
27
Figure N° 4 : Montrant un ellipsoïde de révolution géodésique
a−b
- Module linéaire sur les parallèles n= a+b
a2 −b2
- Module linéaire sur les méridiens m=
a 2+ b2
Les rayons de courbure :
2
a
- Rayon de courbure de la surface de l’ellipsoïde à l’équateur ρ=
b
2
b
- Rayon de courbure de la surface de l’ellipsoïde aux pôles c=
a
b b
Les relations : a =√ 1−e ; f =1− a et f =1− √1−e2 .
2
28
à un autre. Pour la géodésie française, on utilise l’ellipsoïde défini en 1880 par
Clarke et dont les caractéristiques, très légèrement modifiées par l’IGN France
par rapport à l’ellipsoïde initial, sont :
Demi-grand axe : a=6.378 .249,20 m.
Demi-petit axe : b=6.356 .515,00 m.
a−b 1
Aplatissement f (Flattening en anglais) : f = a = 293,4660213 .
2 a2−b2
Excentricité e : e = 2
a
C’est l’ellipsoïde de référence actuellement utilisé comme surface de
projection pour l’établissement de cartes et plans assez étendus au Bénin.
Le système WGS 84 (World General System 1984) sert de base au
géocentrique de référence utilisé en GPS (Global Positionning System). Son
ellipsoïde IAGRS 80 est très proche de GRS 80 (Geodesic Reference System
1980).
Le système European Datum 1950 utilise la projection Universal Transverse
Mercator.
Ondulation du géoïde est la distance du géoïde au dessus (positive) ou en
dessous (négative) de l’ellipsoïde de référence.
En observant les deux figures précédentes du géoïde, il existe évidemment
des ondulations ou écarts entre le géoïde et un éllipsoïde donné, mais ils sont
relativement petits, soit de l’ordre de quelques centaines de mètres ou moins.
Ainsi, les mesures obtenues à partir de l’ellipsoïde de révolution ne sont pas
très exactes et de plus, avec l’ellipsoïde de révolution, l’on n’arrive pas à
résoudre certains problèmes ; par exemple, la résolution des triangles n’existe
pas avec l’ellipsoïde de révolution, mais c’est possible avec la sphère.
214. La sphère
La sphère est un espace fermé où l’ensemble des points est situé à égale
distance d’un point situé à l’intérieur de celle-ci. Ce point est appelé centre de
la sphère et la distance est le rayon de la sphère. Alors une sphère est
caractérisée par son centre et son rayon.
La sphère locale est une sphère de référence rapportée à un point de
l’ellipsoïde qui, à la latitude de ce point, a un rayon égal à la moyenne
géométrique des rayons de courbure des deux sections normales principales
de l’ellipsoïde.
La substitution de l’ellipsoïde par la sphère locale est acceptable en géodésie
dans un rayon approximatif de 100 km autour du point de tangence entre
l’ellipsoïde et la sphère. Elle se traduit par un décalage en distance et en angle
inférieur à la sensibilité des meilleurs instruments de mesure (soit 1 cm en
distance +/- 0,001% et 0,1’’ d’angle). Dans un rayon de 8 km autour d’un point,
il est acceptable en topographie de remplacer la sphère par un plan tangent,
ce qui entraine un décalage plus faible encore que les valeurs.
29
En pratique, le géoïde est réalisé par les observations du niveau moyen de la
mer et par les marégraphes le long des côtes. Le vent, la salinité, les courants,
…, créent cependant les complications qui se traduisent par des écarts allant
jusqu’à 2 m (topographie de la surface de la mer), il en résulte que le point
zéro et par conséquent les hauteurs des divers réseaux nationaux peuvent
avoir des différences de même ordre.
Du point de vue physique, on considère qu’un lac dont les eaux sont au repos
représente une surface de hauteurs égales. Plus précisément il s’agit d’une
surface équipotentielle du champ de gravité terrestre. Lorsqu’il y a
déplacement sur une telle surface aucun travail n’est accompli et aucune force
n’agit sur elle. Par conséquent, dans ce sens physique, on ne peut pas définir
géométriquement une hauteur, et la surface de référence (surface zéro) ne
peut être la surface géométrique de l’ellipsoïde.
Le géoïde est alors utilisé pour l’altimétrie tandis que l’ellipsoïde est utilisé
pour la planimétrie.
Les hauteurs au-dessus du géoïde sont appelées hauteurs orthométriques H .
La relation entre une hauteur h au-dessus de l’ellipsoïde et H est exprimée par
l’équation H=h−N , où N représente l’ondulation du géoïde.
Sur la surface du géoïde toutes les mesures sont rapportées à un référentiel
local repérable et stable qui est la verticale représentant la direction de la force
de la pesanteur locale. Cette direction est perpendiculaire au géoïde en tous
ses points.
La surface dont les normales en chacun de ses points sont des verticales est
appelée surface de niveau.
30
Figure N° 5 : Montrant le système géocentrique
2212.Système géographique
Soit M, un point sur l’ellipsoïde, il est repéré par sa longitude, sa latitude et la
hauteur ellipsoïdale h. Elles sont définies par :
La longitude λ d’un lieu A est l’angle dièdre formé par le méridien du lieu
avec le méridien origine. Elle est comprise entre 0° et 180° Est ou Ouest. Le
méridien origine international est celui de greenwich à Londres.
La latitude φ d’un lieu A est l’angle que fait la verticale (na) de A avec le
plan de l’équateur. Elle est comprise entre 0° et 90° Nord ou Sud. Les cercles
perpendiculaires à la ligne des pôles PP’ (l’axe de rotation de la terre) sont
appelés parallèles : ils sont parallèles au plan de l’équateur.
La hauteur ellipsoïdale h est la hauteur au-dessus de l’ellipsoïde,
mesurée entre A et A’ situé sur la surface de la terre, suivant la normale (n a).
31
2213.Système géodésique
22131. Système de référence local
Un système de référence géodésique local est une représentation
conceptuelle à axes fixes dont l’origine des axes est arbitraire. Alors un
système géodésique est tout système dont les coordonnées sont associées à
un éllipsoïde. Il est défini par :
un ellipsoïde, choisi le plus proche possible du géoïde local ;
un système de représentation plane ;
un point fondamental dont les coordonnées sont déterminées par des
mesures astronomiques ; en ce point, la normale à l’ellipsoïde est confondue
avec la verticale c'est-à-dire la normale au géoïde.
Un système de référence géodésique est exprimé par l’exemple des
paramètres de transformations qui sont nécessaires pour définir la position et
l’orientation du cadre de référence local par rapport au cadre de référence
mondial. Exemple pour les calculs géodésiques, par convention, on utilise le
centre du système WGS 84 (World Geodesic System).
Pour la représentation de la surface de la terre, il est adopté dans une zone
donnée un ellipsoïde mieux adapté au géoïde. C’est pourquoi au fil des ans de
nombreux ellipsoïdes terrestres dont les paramètres sont voisins on été
établis. Il s’agit des systèmes de références locales suivantes :
Tableau N° 1 : Ellipsoïdes géodésiques
Ellipsoïde Dimensions (m)
Ellipsoïde des poids et mesures a = 6 375 739,000
(1799) b = 6 356 666,521
a = 6 378 249,200
Clarke 1880 b = 6 356 515,000
Hayfort 1909 (International 1924) a = 6 378 388,000
b = 6 356 911,946
GRS 1980 a = 6 356 137,000
b = 6 356 752,314
International 1984 a = 6 378 134,000
b = 6 356 751,300
32
Tableau N° 2 : Ellipsoïdes géodésiques mondiaux
Ellipsoïde Dimensions (m)
Hayford 1924 a = 6 378 388,000
f = 1/297,000
RGS-67 1967 (Referece geodetic System) a = 6 378 160,000
WGS-72 1972 (World Geodetic System) f = 1/298,2471672427
a = 6 378 388,000
RGS 1980 f = 1/298,260
a = 6 378 137,000
WGS 1984 f = 1/298,257222101
a = 6 378 137,000
f = 1/298,257223563
33
pivoter ce cadre pour faire coïncider son méridien de référence avec le
méridien zéro défini par le BIH. L’origine et les axes du système de
coordonnées WGS 84 sont définis comme suit :
L’origine est le centre massique de la terre.
L’axe des Z est la direction du pôle terrestre conventionnel pour ce qui est
du mouvement polaire, telle qu’elle est définie par le BIH à partir des
coordonnées adoptées pour ses stations.
L’axe X est l’intersection du plan méridien de référence du WGS 84 et du
plan de l’équateur du pôle terrestre conventionnel comme défini plus haut.
L’axe des Y est un système de coordonnées orthogonal dextrorsum
géocentrique à axes fixes mesuré dans le pôle terrestre conventionnel, à
90° à l’Est de l’axe des X.
Les paramètres primaires définissent la forme d’un ellipsoïde terrestre, sa
vitesse angulaire et la masse terrestre qui est comprise dans l’ellipsoïde de
référence. Les paramètres secondaires définissent un modèle du champ
gravitationnel terrestre et les anomalies de pesanteur moyenne sont
déterminées de 1°X1°.
Tableau N°3 : Paramètres du WGS 84
Paramètres Symbol WGS 84
e
Demi-grand axe a 6378137
Vitesse constante w 7,292115x10-5rad/s
Constante gravitationnelle (comprenant la GM 398600,5 km3s-2
masse de l’atmosphère terresytre)
Coefficient harmonique zonal du second C2,0 -484,36685x10-6
degré normalisé du potentiel gravitationnel
Aplatissement f 1/298,257223563
34
Figure N°6 : Système de référence fondamental historique
Comme système fondamental de coordonnées terrestres on utilise désormais
volontiers un système de coordonnées spatiales cartésiennes X, Y, Z dont
l'origine O est au centre des masses de la Terre, et tournant avec celle-ci.
L'axe OZ coïncide avec l'axe de rotation moyen de la Terre. Le plan de
l'équateur moyen est perpendiculaire à cet axe OZ, et donc contenu dans le
plan OXY. Historiquement, une ancienne convention fixait que le plan OXZ
contenait le plan méridien moyen de Greenwich, correspondant à la longitude
« moyenne » de l'Observatoire de Greenwich, dans la banlieue de Londres.
Ce n'est désormais plus le cas, le méridien de référence étant calculé par
synthèse des observations des 4 techniques précitées sous forme d'un
système de référence mondial, l'International Terrestrial Reference System.
Ce calcul est mené au Laboratoire LAREG de l'IGN et celui-ci, intégrant au
mieux les vitesses des plaques tectoniques, a conduit à un méridien de
référence désormais significativement différent de celui de Greenwich.
Puisqu’il n’existe pas de calculs trigonométriques sur l’ellipsoïde alors la
trigonométrie sphérique est adoptée à la sphère la plus proche de l’ellipsoïde
de la région considérée. Son rayon est égal à R N = √ ρ . V . En remplaçant ρ et V
a √ 1−e 2
par leurs expressions respectives et après transformation on a R N = 2 2 .
1−e . sin φ
Afin de simplifier les calculs et lorsque les exigences le permettent, il faut
considérer la terre comme une sphère de rayon 6371 km. Dans le cas
d’étendues plus restreintes, ce qu’on observe en topométrie, il faut considérer
la terre comme une surface plane.
La surface mathématique tient compte de la forme de la terre. Prenons
l’exemple d’une orange, on ne peut pas parvenir à étendre sur une table, De
même, on ne peut pas représenter une fraction du globe sans déformer les
distances et les angles. On aura alors recours à une représentation
conventionnelle dite projection.
35
222. Projection
Le référentiel géographique est l’ensemble de conventions qui permettent
d’associer à tout point d’une partie de la surface terrestre un point unique sur
une carte. Traditionnellement, pour représenter la surface terrestre on utilise
une représentation de la surface qui altère aussi peu que possible les
propriétés métriques du terrain (distance entre les points de la surface
terrestre, angles, etc.). Le schéma le plus couramment employé est présenté à
la figure suivante.
36
pôle) que pour la vitesse angulaire de rotation de la terre sur elle-même
(variation de la longueur du jour). Le mouvement du pôle contient plusieurs
composantes, en particulier une composante annuelle ou quasi-annuelle, une
composante possédant une période d'environ 430 jours (environ 14 mois), et
une composante séculaire. La composante de quatorze mois est le
mouvement de Chandler. Il s'agit d'un mouvement du pôle quasi-circulaire
d'une amplitude comprise entre 0,1" et 0,2", qui se fait dans le sens inverse
des aiguilles d'une montre lorsqu'on l'observe à partir du Nord.
Ce mouvement est causé par le fait que la Terre tourne et que l'axe de plus
grande inertie ne coïncide pas exactement avec l'axe instantané de rotation
propre. Si la Terre était parfaitement indéformable (= rigide), on observerait
une précession de l'axe de rotation par rapport à l'axe de figure avec une
période de 305 jours, appelée « période d'Euler ». L'allongement de la période
de Chandler par rapport à la période d'Euler est dû au fait que la Terre est en
réalité déformable. Ainsi, d'après le principe de Le Chatelier, la déformation
produite par une force de rappel essentiellement élastique se fait de manière à
s'opposer à cette force de rappel qui perturbe l'équilibre initial, et il en résulte
un allongement de la période.
Outre la composante de Chandler, il existe dans le mouvement du pôle une
autre composante périodique ou quasi-périodique avec une période annuelle,
possédant en général une amplitude comprise entre 0,05" et 0,1", donc
nettement plus faible que celle de Chandler. Elle se fait dans le même sens
que le mouvement de quatorze mois et a pour cause le déplacement
saisonnier de masses d'air dans l'atmosphère ou de masses d'eau dans
l'hydrosphère. Des processus météorologiques, océanologiques et
hydrologiques complexes sont à la base de ces déplacements de grands
volumes de matière qui se répercutent par des variations saisonnières du
tenseur d'inertie I. En l'absence d'un moment de force extérieur, le moment
cinétique total doit se conserver. Cela se traduit par le fait que la quantité I • Ω
est constante. Ainsi, si I varie, le vecteur Ω décrivant la rotation instantanée
doit varier en sens inverse.
Enfin, il existe à l'intérieur de la Terre des mouvements de matière à des
échelles spatiales très grandes (mouvements de convection dans le manteau
et dans le noyau, subduction des plaques tectoniques, etc.). Ces mouvements
sont très lents, mais donnent lieu sur des intervalles de temps géologiques à
des déplacements considérables, impliquant des variations non négligeables
du tenseur d'inertie. Ces variations séculaires induisent une dérive, ou
migration, du pôle. Ainsi, de 1900 à 1996, on constate une dérive d'environ
0,003" par an, approximativement le long du 80 e méridien Ouest. En
superposant ces trois composantes, le pôle instantané décrit une courbe
spirale dont le point central avance lentement au cours du temps. Les
déviations de la position instantanée du pôle par rapport au point central
restent inférieures à 0,3" sur une année.
37
Les progrès de la géodésie permettent actuellement de localiser les pôles de
la Terre (points où l'axe de rotation instantané de la Terre perce la surface) à 1
cm près environ.
38
l’ellipsoïde choisi d’où un modèle géodésique. La géodésie physique est
souvent appelée la géodésie théorique, elle étudie la surface réelle de la figure
de la terre et le champ gravitationnel externe et sa variation dans l’espace.
4. But de la géodésie
La géodésie présente deux aspects : utilitaire et théorique.
L’aspect utilitaire permet à la géodésie d’établir à la surface de la terre un
canevas de points déterminés avec précision dans un système bien défini.
L’aspect théorique met en exergue sa partie scientifique qui étudie la forme
de la planète terre et les propriétés du champ de pesanteur terrestre.
39
51. La méthode astro-géodésique
Elle consiste à la détermination des coordonnées géodésiques du réseau
géodésique fondamentales et de la hauteur géodésique c’est-à-dire des points
déterminés par rapport à l’ellipsoïde de référence. Dans cette méthode la
surface est représentée sous forme de catalogue en fonction des coordonnées
rectangulaire du système géodésique donné. Pour la détermination de la
hauteur géodésique, on utilise les données gravimétriques pour l’obtention de
l’anomalie de hauteur. Cette méthode est surtout utilisée pour les études
locales environ 1000 kms.
40
La meilleure méthode de détermination du champ de gravité de la terre est la
combinaison des méthodes gravimétriques et par satellites.
La méthode dynamique est utilisée surtout pour l’étude de la surface
topographique des océans c’est-à-dire pour les anomalies de hauteur.
6. Réseau géodésique
La topométrie et la topographie qui procèdent à des mesures locales en vue
d'applications pratiques (cadastre, travaux de chantier, notamment travaux
routiers, appui aux travaux de cartographie de photogrammétrie...), ne sont
pas comptées parmi les branches de la géodésie proprement dite, bien
qu'elles tirent de toute évidence leurs racines des techniques géodésiques.
41
mêmes mesures de base. La constitution d'un réseau géodésique comprend
alors les étapes suivantes :
détermination par mesures astronomiques de la position d'un point, dit
"point fondamental", et d'une direction de référence en ce point (orientation) ;
mesure très précise d'une distance dite "base", généralement à l'aide
d'une référence de distance en fil invar ;
expansion à l'aide de mesures angulaires horizontales à partir de ces
éléments (points de base, distance de base) : le réseau de points ainsi
déterminés constitue le "réseau d'ordre 1".
Ce réseau peut être ensuite densifié progressivement localement par
triangulation : le réseau d'ordre 2 s'obtient donc à partir d'angles mesurés
depuis des points d'ordre 1.
Il y avait autant de systèmes géodésiques dits "locaux" que de réseaux
déterminés indépendamment : un par pays, généralement, et souvent un par
île.
Les techniques spatiales ont permis de définir des systèmes géodésiques
"mondiaux" ou "globaux", en combinant les méthodes d'orbitographie précise
de satellites, et des mesures d'angles ou de distances ou plutôt, de temps de
propagation de signaux entre ces satellites et des points du globe ; le réseau
géodésique est désormais virtuel, et ce sont les éléments orbitaux des
satellites et les positions des stations de trajectographie qui définissent
désormais le système géodésique. Le premier système géodésique ainsi défini
a été le WGS 72 (World Geodetic System 72), associé aux satellites
américains TRANSIT. Contrairement aux systèmes géodésiques classiques,
bidimensionnels dont la position n'était connue dans ces systèmes que par ses
deux coordonnées horizontales, la coordonnée verticale étant donnée dans un
autre système de référence ; les systèmes globaux sont tridimensionnels.
Les systèmes géodésiques traditionnels n'étaient associés qu'à de faibles
zones du globe, généralement situées sur la même plaque tectonique ; leur
précision était beaucoup plus faible que celle des systèmes géodésiques
actuels: il était très difficile par exemple, à partir des positions déterminées
dans ces systèmes, de connaître à mieux que quelques dizaines de cm, une
distance de quelques centaines de kilomètres. La variation relative des
coordonnées due à la déformation du réseau du fait des mouvements
tectoniques était donc négligeable. Les systèmes géodésiques modernes sont
très précis, et permettent d'exprimer dans le même système, les coordonnées
de points situés sur des plaques tectoniques différentes : les mouvements
relatifs de ces plaques ne peuvent plus être négligés. L'International Terrestrial
Reference System (ITRS) qui constitue le système géodésique le plus précis à
l'échelle mondiale (précision centimétrique), évolue donc en permanence ;
chacune de ses réalisations (ITRF, pour International Terrestrial Reference
Frame) constitue un réseau de stations terrestres dont les coordonnées et les
vitesses de déplacement sont fixées.
42
Dans notre pays le Bénin, le système traditionnel jusqu'à la fin de 1995, était le
système géodésique classique
associé à un réseau géodésique
terrestre. Il était associé à la
projection lambert. Un autre
système couramment utilisé
notamment en mer et pour les
cartes marines, était le système
géodésique "DATUM 58 (81)"
généralement associé à la
projection Mercator en mer, à la
projection UTM à terre. La
projection UTM est la projection
actuelle utilisée au Bénin. De 1995
à 1996, le réseau géodésique
officiel a été installé sur l’ensemble
du territoire. En 1997 le réseau de nivellement géodésique a également été
installé. Le réseau géodésique national officiel du Bénin est sous le système
géodésique WG 84 qui est désormais le système le plus utilisé dans le monde
associé au système de positionnement GPS. Ce système est associé à la
projection UTM et rattaché au Système de Référence Terrestre International
(ITRS), qui unifie les références terrestres et astronomiques. Les points sur
l’ensemble du territoire sont choisis par densification GPS dans des zones
accessibles protégées et sécurisées de façons à couvrir toute la surface du
pays. Nous avons ainsi la figure N°1 d’un point géodésique, tableau
récapitulatif des points géodésiques du réseau géodésique du Bénin, figures
N°2 et N°3 de la carte du Bénin montrant le réseau géodésique national des
60 points du 1er ordre obtenus par densification GPS.
N° des points Localité Commune Département
1 Hilakondji Grand-Popo Mono
2 Ouidah Ouidah Atlantique
3 Cotonou Cotonou Littoral
4 Avrankou Avrankou Ouémé
5 Lokossa Lokossa Mono
6 Houègbo Toffo Atlantique
7 Aplahoué Aplahoué Aplahoué
8 Pobè Pobè Plateau
9 Abomey Abomey Zou
10 Zangnannado Zangnannado Zou
11 Illara Kétou Plateau
12 Setto Abomey Zou
13 Agouna Abomey Zou
14 Okpara Savè Collines
15 Logozohouè Savalou Collines
16 Baguina Savalou Collines
43
17 Savè Savè Collines
18 Akplampa Glazoué Collines
19 Bantè Bantè Collines
20 Ouessè Ouessè Collines
21 Biguina Bassila Donga
22 Tchaorou Tchaorou Borgou
23 Igbéré Bassila Donga
24 Bétérou Tchaorou Borgou
25 Pénesoulou Bassila Donga
26 Parakou Parakou Borgou
27 Onklou Djougou Donga
28 Pèrèrè Pèrèrè Borgou
29 Djougou Djougou Donga
30 Sonoumon Tchaorou Borgou
31 N’dali N’dali Borgou
32 Nikki Nikki Borgou
33 Birni Kouandé Atacora
34 Sikki Sinendé Borgou
35 Péhonko Péhonko Atacora
36 Tassiné Bembèrèkè Borgou
37 Natitingou Natitingou Atacora
38 Kalalé Kalalé Borgou
39 Dotori Cobli Atacora
40 Mani Bembèrèkè Borgou
41 Guilamaro Natitingou Atacora
42 Négansi Kalalé Borgou
43 Tiélé Tanguiéta Atacora
44 Dougoulayé Kandi Alibori
45 Kérou Kérou Atacora
46 Bagou Gogounou Alibori
47 Ouarandji Ségbana Alibori
48 Batia Toucountouna Atacora
49 Porga Matéri Atacora
50 Baabagou Kérou Atacora
51 Kandi Kandi Alibori
52 Toura Banikoara Alibori
53 Pendjari Tanguiéta Atacora
54 Gogué-pkara Ségbana Alibori
55 Parc W Sud Tanguiéta Atacora
56 Goungoun Kandi Alibori
57 Parc W Est Banikoara Alibori
58 Bodjékali Malanville Alibori
59 Kompa Karimama Alibori
60 Kompa Karimama Alibori
TABLEAU N° 4 : POINTS GEODESIQUES DU 1 ORDRE
ER
44
622. Etablissement du réseau géodésique national
Un système géodésique est un système de référence permettant d’exprimer
les positions au voisinage de la terre. Un système géodésique est donc, à la
base, un repère tridimensionnel défini par :
- son centre 0: choisi à proximité du centre de gravité,
- trois axes orthonormés définis par leur orientation. L’un des axes 0z est
orienté approximativement suivant l’axe de rotation terrestre, les deux autres
axes 0x et 0y se trouvent pratiquement dans le plan équatorial terrestre.
Les coordonnées cartésiennes d'un point dans un système géodésique sont
ainsi données par trois valeurs (X, Y, Z). Mais on peut utiliser de manière
équivalente des coordonnées géodésiques en définissant un ellipsoïde de
révolution conventionnel choisi de manière à approcher le géoïde dont le
centre se trouve en O, l'axe vertical est confondu avec Oz et le méridien
origine est choisi dans le plan (Ox,Oz). Les coordonnées géographiques d'un
point dans le système géodésique considéré sont alors la latitude φ, la
longitude λ et la hauteur ellipsoïdale h mesurée suivant la normale à
l'ellipsoïde ; à proximité de la surface terrestre, h est petit.
45
- Le RGB ne compte que 60 points également répartis spatialement
- Le RNGB ne compte pour le moment que 300km inégalement répartis sur les 1900 prévus
- Ces deux réseaux constituent de l’information géographique de base récente sur le territoire national
Figure N°10:Carte du Bénin montrant les réseaux géodésiques et de
nivellement
6221. Techniques terrestres
Au nombre des techniques terrestres,
nous avons la triangulation, la
trilatération, l’utilisation d’une surface
de référence, le géoïde et les
altitudes. Ces techniques permettent
de déterminer les angles, les
distances et les coordonnées des
points à la surface de la terre par des
observations avec le GPS.
La triangulation
46
La technique est basée sur les mesures angulaires facilitant la mesure des
distances.
Le principe consiste à déterminer les coordonnées de deux sommets d’un
triangle. Connaissant les coordonnées de B1, la distance B1B2 appelée base du
réseau, l’angle α de la direction (B1B2) par rapport à l’un des axes de
coordonnées et des trois angles intérieurs α, β, γ du triangle permet de
déterminer les coordonnées des deux autres sommets B 2 et B3. Ce principe
est valable aussi sur une sphère ou sur un ellipsoïde.
Ainsi de proche en proche, par un enchaînement de triangles, il est possible
déterminer les coordonnées de tout un réseau de points.
La trilatération
La trilatération est aussi un ensemble de triangles dont on mesure les côtés
plutôt que de mesurer leurs angles. Elle n’est possible que si on utilise des
appareils de mesure électronique de distance. Comme la triangulation, la
trilatération fait appel à de grandes distances pour lesquelles on tient compte
de la courbure terrestre et de la réfraction atmosphérique.
47
{
−π
{
D=[0 ; 2 π ]×[ ; π /2 ,] X =a cos λ cos ψ
2 M : Y =a sin λ cos ψ
D→R
3 où et on a :
Z=b sin ψ
g :(λ , Ψ )⟼ g( λ ,Ψ )=M ( X ,Y , Z )
{
cos φ=w cos ψ
{
X =(a cos λ cos φ) / w sinφ=(a w sinψ)/ b
M : Y =(a sin λ cos φ)/ w avec ( a tan ψ )
tanφ=
2
Z=(b sin φ)/ a w b
w=√(1−e sin φ)
2 2
λ = longitude géographique ;
φ = latitude géographique ;
ψ = latitude paramétrique;
w =latitude géocentrique ;
a = demi-longueur du grand axe ;
b = demi-longueur du petit axe ;
e = première excentricité ;
Si h désigne la hauteur par rapport à l’ellipsoïde, h a pour expression :
h=[ √ X 2 +Y 2 ¿ ¿ cos φ+ Z sin φ – a √(1−e 2 sin 2 φ)].
48
Obtention de coordonnées géométriques tridimensionnelles.
Aujourd’hui l’ensemble des réseaux géodésiques nationaux, continentaux et
mondiaux est réalisé par ces méthodes de géodésie spatiale. La précision
obtenue permet de connaître pour des réseaux scientifiques leur évolution
temporelle. Les résultats ainsi obtenus, sont ensuite exploités en sciences de
la terre. Les géophysiciens les utilisent pour valider les modèles de
déplacements des plaques tectoniques, les volcanologues pour la surveillance
de volcans, les océanographes pour tenter d’obtenir une estimation du niveau
moyen des mers.
Les techniques spatiales sont fondamentalement tridimensionnelles. Elles
fournissent des coordonnées de l’espace sans utilisation d’une quelconque
surface de référence. De nos jours, elles permettent d’atteindre dans la plupart
des cas, une exactitude relative meilleure que les techniques terrestres. Les
techniques spatiales de positionnement sont classées par types de mesures :
mesures de distances dans le cadre de l’interférométrie à très longue
base;
mesures de phase avec le Global Positioning System (GPS), de la
télémétrie laser sur satellite ou de la télémétrie laser sur la lune;
et mesures de fréquences par le système DORIS (Détermination
d’Orbites et Radio-positionnement Intégrés sur Satellite).
Dans notre pays le Bénin, l'Institut Géographique National assure la
conservation du réseau géodésique national et met à la disposition du public
les coordonnées de chaque point géodésique par le biais d’une fiche
signalétique.
49
toit d’édifice, sur lequel une antenne capte continuellement les signaux
provenant des satellites GPS/GLONASS. Les stations captent les signaux en
permanence 24 heures sur 24. Ces signaux sont décodés par un récepteur bi-
fréquence. (Voir Figure N°13).
La station permanente est un outil moderne de mesure géophysique
composée d’un monument géodésique, d’une antenne GPS/GNSS, d’une
alimentation, d’un ordinateur abritant les observations et d’une sauvegarde.
Le Récepteur GPS en général et celui des stations permanentes en particulier
fonctionnent grâce au calcul de la distance qui sépare un récepteur GPS et les
satellites. La position des satellites est transmise régulièrement au récepteur
de la station permanente qui en capte constamment les signaux.
Depuis le début des années 90, se sont mis en place des réseaux de stations
GPS Permanentes liés à des services développés, réseaux de stations GPS
qui transmettent des observations à des centres de
contrôle, qui à leur tour après calculs des corrections, les transmettent à un
satellite géostationnaire pour la diffusion. Les premiers réseaux avaient pour
but scientifique de soutenir l’utilisation du GPS pour des applications
géophysiques.
De nos jours, de nombreux Etats développent des réseaux de stations
permanentes qui devront à terme remplacer les réseaux géodésiques actuels
appelés réseaux géodésiques conventionnels.
Sur le territoire du Bénin sont installées sept stations permanentes qui ont
chacune un rayon de couverture de 100 km. (Voir Figure N° 14).
50
L’analyse de la carte du Bénin (Figure N° 14) montrant le rayon de couverture
des stations permanentes nous a permis de constater qu’une partie des
communes de Bassila, de Sinendé, de Tanguiéta, de Ségbana et de
Karimama reste encore non couverte par le réseau des stations permanentes.
De plus, il se peut que certaines de ces installations soient détruites dans des
conditions peu souhaitables : période d’affrontements, guerre… De même, les
stations permanentes peuvent cesser de fonctionner pour plusieurs raisons :
destruction des installations, coupure d’électricité, déconnexion du réseau
téléphonique ou du réseau internet. Aussi le coût de la réalisation et de
51
l’entretien des stations permanentes revient-il cher aux contribuables béninois.
Dans ces conditions et voire les
inconvénients du système GPS, nous ne pouvons pas négliger l’utilisation des
réseaux conventionnels.
Dans ce cas, pour l’utilisation de ces points du réseau conventionnel nous
devons les déterminer avec les conditions optimales, dans le système des
stations permanentes et à plusieurs reprises, pour une bonne détermination
des coordonnées. Cela nous permettra d’utiliser les
points géodésiques en travaillant toujours dans le système des stations
permanentes en cas de non fonctionnement de ces dernières.
Pour cela, l’Etat béninois doit dans les meilleurs délais, effectué une
densification du réseau géodésique du Bénin dans le système géodésique des
stations permanentes.
Les données des stations permanentes sont enregistrées toutes les cinq
secondes et peuvent également l’être à la seconde. L’accès aux données est
libre et ces stations sont sollicitées pour le moment par des utilisateurs du
secteur privé (géomètres-experts, topographes et autres techniciens), des
utilisateurs du secteur public (IGN) en charge des activités de Plans Fonciers
Ruraux et de transformation de Permis d’Habiter en Titres Fonciers et les
techniciens de l’ANDF en charge des activités de bornage contradictoire
permettant à l’attribution des titres fonciers.
La mise en service des sept (7) stations permanentes installées au Bénin vise
essentiellement le renforcement des capacités cartographiques et
topographiques des professionnels du secteur public et privé ; elle favorise
l’enregistrement rapide des droits de propriété et l’établissement de bases de
données fiables.
L’objectif final poursuivi par la mise en place des stations permanentes est de
pouvoir amener tous les acteurs du foncier au Bénin à travailler dans un
système unique de référence. Le programme s’engage par ailleurs à diminuer
l’investissement en achats d’équipements onéreux. Ainsi, les géomètres
professionnels et autres utilisateurs de cette technologie aussi bien du secteur
public que privé sont épargnés de l’acquisition d’un récepteur supplémentaire
comme station de référence. Grâce à ces stations permanentes, notamment
celle de Cotonou, le Bénin vient d’intégrer le cercle très restreint des pays
membres du Réseau Géodésique Mondial. Une véritable performance au
regard des
critères exceptionnellement rigoureux qu’il faut remplir avant d’en être
membre. Le Bénin et l’Afrique du Sud sont les deux pays sur le continent
africain à faire partie de ce réseau qui offre l’avantage de permettre
à n’importe qui au monde de procéder à des calculs géodésiques fiables sur
leurs territoires respectifs où qu’il soit sur la planète.
52
7. Évolutions de la géodésie actuelle
La Terre et son champ de gravité subissent des variations au cours du temps
qui peuvent être de nature séculaire (par exemple, les variations liées au
freinage de la rotation terrestre suite à la friction des marées ou celles
associées au soulèvement des boucliers laurentide et fenno-scandien suite à
la déglaciation il y a environ dix mille ans), périodique (par exemple, les
diverses composantes de marée) ou brusque (par exemple, les variations de
la pesanteur minimes associées au soulèvement ou à l'abaissement d'une
région avant et pendant un séisme). Dans l'espace, ces variations peuvent se
produire à des échelles globale, régionale ou locale, selon les cas. La mesure
extrêmement précise de ces variations permet désormais un suivi régulier des
masses d'eau, nappes phréatiques et manteau neigeux ou glaciaire par
exemple : ces outils se trouvent donc au centre d'enjeux sociétaux majeurs,
ceux liés au réchauffement global.
Il en est de même du rôle tout à fait majeur de la géodésie dans la mesure du
niveau moyen des mers par altimétrie radar spatiale. Là encore, les attentes
de la société sont immenses, il s'agit de savoir donner des résultats globaux et
réguliers, d'une précision inattaquable, et c'est ce qui s'est produit depuis peu.
Les gains en précision apportés depuis le début de l'ère spatiale ont été
extraordinaires, mais ils sont désormais peu susceptibles de se poursuivre,
sauf dans le cas du champ de pesanteur. En effet, une fois atteint la précision
de quelques mm sur les points fondamentaux, on ne trouve plus guère de
sens physique à une précision meilleure, en supposant même qu'on sache
l'atteindre. De fait, la précision de la VLBI (Very Long baseline Interferomtry :
Interférométrie à Très Longue Base) et de la télémétrie laser sur satellites, par
exemple, ne changent pratiquement plus depuis le début du XXI e siècle
53
Généralités de la cartographie
La cartographie est à la fois la science, la technique et l’art de réaliser et
d’utiliser les cartes. Un bon cartographe doit non seulement en maîtriser les
aspects scientifiques et techniques mais doit également mettre en œuvre des
compétences artistiques dans le choix des traits, des couleurs et des écritures.
Toutes les cartes sont prévues pour être utilisées, soit pour la randonnée ou la
navigation routière, soit pour décrire l’aménagement du territoire ou pour la
recherche d’informations dans un domaine.
Les cartes sont d’une grande utilité et elles n’ont jamais auparavant été
publiées par un si grand nombre de moyens de diffusion. La carte est un
moyen de communication efficace entre un producteur et un utilisateur, et
grâce au GPS, beaucoup de choses peuvent être localisées sur une carte.
Pendant longtemps le papier a été la matière la plus utilisée pour les cartes.
De nos jours, la plupart des cartes sont réalisées grâce à des logiciels
cartographiques et sont distribuées sur le net, mais les règles cartographiques
restent identiques quel que soit le mode de diffusion.
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dédiées à l’orientation définies par la Fédération internationale de course
d’orientation.
Les cartes thématiques décrivent des phénomènes géographiques qui
appartiennent par exemple à la géologie (sol et substrat rocheux
essentiellement), à l’occupation du sol ou à la végétation.
- Les cartes statistiques font aussi partie des cartes thématiques. Elles
présentent la répartition géographique d’une variable statistique.
- Les cartes météorologiques sont les cartes thématiques les plus
répandues. Elles sont diffusées quotidiennement à la télévision pour
présenter les conditions météorologiques du jour et les prévisions pour
les jours suivants. Les cartes météo permettent aussi de suivre le
déplacement des ouragans ou des tempêtes de neige, et sont utilisées
dans la prévention des risques majeurs en affichant les risques
d’inondation, de sécheresse, de glissement de terrain. Les cartes météo
deviennent incontournables pour comprendre les effets de l’évolution du
climat, en montrant par exemple la fonte de la glace polaire dans
l’arctique.
- Les cartes géologiques font partie des cartes thématiques et sont
inestimables pour la prospection de minerais ou de pétrole, ou pour
analyser le potentiel agricole. Elles combinent des informations plutôt
compliquées et les résultats d’études universitaires en géologie sont
accompagnés de plusieurs planches cartographiques.
- Les cartes choroplèthes (choro pour lieu et plèthe pour valeur) qui
présente la répartition spatiale d’une variable statistique pour une série
de surfaces administratives données. A titre d’exemple, la densité de
population pour chaque commune peut être visualisée grâce à une carte
choroplèthe. Il faut d’abord constituer un tableau comprenant les
colonnes suivantes : l’identifiant de la commune, la superficie, le nombre
d’habitants et peut-être également des colonnes pour la population
répartie selon le sexe, ou selon l’âge ; Puis utiliser un logiciel dédié à la
cartographie ou à la gestion de données géographiques (SIG, Système
d’information géographique), qui mettra à disposition la géographie des
limites de chaque commune. Les valeurs de densité de population
peuvent aussi être regroupées en différentes classes, et il est important
de veiller à ce que chaque classe ait à peu près le même effectif. Les
couleurs doivent être choisies de telle sorte qu’une couleur claire
corresponde à une faible densité de population, et une couleur foncée à
une forte densité de population. La répartition en classes d’âge permet
de construire des cartes à diagrammes en bâton ou à diagrammes
circulaires.
Les types de cartes géographiques sont alors :
Carte statistique.
Carte pédagogique.
Carte touristique.
Carte politique.
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Carte orohydrographique (montagnes, rivières)
Carte de prévention des risques.
Carte géologiques.
Carte historique.
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Symboles d’orientation dans une carte (de gauche à droite) : la boussole, la
rose des vents, la flèche circulaire et la flèche verticale
L'échelle :
Élément incontournable, l’échelle graphique permet d’exprimer
des distances (kilomètres, mètres…) proportionnellement à la surface d’un
plan. Elle donne donc des repères spatiaux au lecteur. Plus l’échelle est
grande et plus sa précision est indispensable pour rendre compréhensibles les
informations présentes sur la carte.
Exemple d’échelle présente sur une carte :
La source :
La source est à indiquer discrètement mais lisiblement dans une carte. C’est
un élément qui a une grande importance pour valider et vérifier les
informations. Elle donne de la crédibilité à une analyse et une légitimité à
la carte.
Les étiquettes et les toponymes :
Les étiquettes et les indications toponymiques sont intégrées dans la carte afin
de localiser les villes principales (capitales, métropoles, préfectures, sous-
préfectures…), de manière à ne pas la surcharger. Il est impossible par
exemple de faire figurer le nom des 36000 communes françaises sur une carte
nationale.
Le carton de localisation :
Le carton de localisation permet de préciser la situation de la région
cartographiée dans un ensemble plus grand (un pays, une région ou un
département)… Les DOM-ROM ou les départements constituant l’Île-de-
France sont souvent représentés dans un carton de localisation. Il est
nécessaire de donner cette information aux lecteurs qui ignorent où se trouve
précisément l’objet de l’étude. À noter que le carton de localisation est surtout
visible sur un support papier, plus rarement pour de la cartographie
numérique.
Pour réaliser une carte, il faut commencer par tracer les contours principaux
des masses terrestres en les délimitant de façon schématique avec des traits
droits. Une fois que vous avez placé les contours où vous les voulez, repassez
pour les rendre plus détaillés (en général, ils sont légèrement ondulés) en
ajoutant des côtes et des frontières.
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22. Mise en page
La mise en page doit conjuguer précision scientifique, esthétisme et utilité en
intégrant harmonieusement les informations essentielles de la carte. Elle est
déterminée par l’angle d’approche du phénomène observé.
Le fond de carte est un élément déterminant puisqu’il sert de trame pour créer
la carte. Y figurent l’ensemble des informations de base et
la représentation des indicateurs sélectionnés. Composé de 3 éléments
principaux (les surfaces, les lignes et les points), le fond de carte est
géoréférencé, c’est-à-dire qu’il respecte un système de projection offrant la
possibilité de se localiser.
Le fond de carte doit être actualisé et optimisé pour ne pas engendrer de
difficulté de compréhension ni d’erreurs d’analyse. Un nombre de règles
topographiques sont à respecter : il faut proscrire les superpositions et éviter
d’intégrer trop de nœuds (ou pas assez) dans le fond de carte.
Si l’on prend l’exemple des fonds de cartes administratifs, la maille la plus fine
est lI’RS (Îlots Regroupés pour l’Information Statistique). La commune est
l’unité politique la plus petite.
Les autres fonds de carte diffèrent selon l’unité d’analyse :
– à l’échelle européenne : NUTS (Nomenclature d’Unités Territoriales
Statistiques).
– sur le plan administratif : la région, le département, le canton ou
l’arrondissement municipal.
– sur le plan électoral : la circonscription ou le canton législatif.
En règle générale, les éléments importants sont situés en haut à gauche de
la carte. Les moins importants se concentrent davantage dans la diagonale
vers le bas. Les titres sont indiqués en haut de la carte et les sources en bas.
La mise en page d’une carte dépend de la forme d’un territoire (plutôt
horizontale ou plutôt verticale), ce qui donne une disposition différente des
éléments : à l’italienne ou à la française. L’idée directrice est de garder les
éléments importants en haut (visibles au 1 er coup d’œil) et les autres moins
importants en bas (ceux qui ont moins besoin d’être lisibles).
Mise en page d’une carte à la française (à gauche) et à l’italienne (à droite) :
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La forme d’un symbole peut être géométrique (carré, rectangle, cercle,
triangle…) ou symbolique (pictogramme). La variable permet de transcrire une
information qualitative. Pour la compréhension de la carte, il est recommandé
de ne pas multiplier les formes.
La taille est la variation de la surface du symbole. Elle permet de transcrire
des quantités absolues et d’exprimer des rapports numériques (notamment
proportionnels) entre les phénomènes. La taille est toujours ordonnée.
La couleur a un pouvoir qualitatif ainsi qu’une signification précise. C’est donc
un paramètre important à prendre en compte pour créer une carte.
Les évolutions négatives et positives sont la plupart du temps illustrées par
des oppositions rouge/vert ou bleu/rouge dans le cas de données
démographiques (le rouge étant associé à la valeur positive). Certains
éléments topographiques ont des couleurs attitrées comme le vert foncé pour
les forêts, les dégradés de bleu pour les zones maritimes et fluviales ou
encore le violet pour la vigne.
Il est par ailleurs possible d’enrichir la signification d’un symbole en travaillant
sa valeur, sa texture, son grain ou son orientation.
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leur amplitude et leur dispersion géographique. C’est ce que l’on nomme
la discrétisation. Pour être pertinente, une discrétisation doit éviter le piège de
la subjectivité et en conséquence être la plus objective possible. L’idéal est
de créer une carte possédant des classes de valeurs à la fois homogènes et
bien distinctes.
Les symboles
Il est possible de représenter des données en variant la taille d’un
symbole défini en fonction d’une variable (comme par exemple la population
au sein des communes d’un département). Dans le cas de symboles
proportionnels, leur surface varie en fonction de la valeur qu’ils représentent.
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Le but de la carte en anamorphose est de représenter un phénomène en
déformant les surfaces des entités d’un fond de carte, tout en conservant leur
forme pour qu’elles soient visibles. Si les variables sont très différentes d’un
territoire à un autre, la carte est très déformée et il devient très compliqué de
se représenter mentalement le territoire.
La carte en élévation 3D
C’est également une déformation du territoire, non pas en surface comme
pour la carte en anamorphose, mais en hauteur. Le but de la carte en
élévation 3D est de montrer des pics et des creux qui soient explicites.
Conclusion
Créer une carte n’a jamais semblé aussi simple tant les logiciels
de cartographie numérique foisonnent sur le web. Dans le même temps,
la cartographie n’a jamais été aussi présente dans notre société. Les cartes de
mauvaise qualité diffusées dans la presse en ligne ou dans le cadre de
l’entreprise sont respectivement synonymes de désinformation et de mauvaise
décision stratégique. Les principes de sémiologie graphique énoncés dans cet
article sont autant de paramètres qui conditionnent la réussite d’une carte. Une
initiation préalable aux notions de base de la cartographie et l’utilisation d’un
logiciel de cartographie numérique comme cartes et données sont des atouts
indéniables pour créer une carte lisible et compréhensible.
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Il existe une liste d’erreurs à éviter et de questions que le concepteur d’une
carte doit nécessairement se poser. Les réponses détermineront ses choix
pour sélectionner notamment le type et le fond de carte, les indicateurs,
l’échelle, les représentations et la légende. Les questions à se poser avant
de créer une carte sont les suivantes :
– où le phénomène est-il localisé ?
– quel est la nature du phénomène et quelle est sa répartition géographique ?
– quels sont les facteurs qui expliquent cette répartition ?
La carte sera efficace si elle répond à l’ensemble de ces questions. Et le
concepteur atteindra son objectif s’il parvient à transmettre son message au
lecteur de manière claire, compréhensible et adaptée à son support
de communication (écran d’ordinateur ou carte papier). Une carte aboutie
augmentera la compréhension d’un phénomène si elle met en tension
différents facteurs explicatifs ou si elle permet de comparer plusieurs zones
géographiques.
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