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REPUBLIQUE TOGOLAISE

Université de Lomé

Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs

Département du génie civil

GEC 240 – Introduction à la topographie : Nivellement

Ing. FIATSI Komla

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Chapitre n°1 : GENERALITES ET DEFINITIONS

LA TOPOGRAPHIE (du grec topos = lieu et graphein = dessiner) est la science qui permet
la mesure puis la représentation sur un plan ou une carte des formes et détails visibles sur
le terrain, qu'ils soient naturels (notamment le relief et l'hydrographie) ou artificiels (comme
les bâtiments, les routes, etc.). Son objectif est de déterminer la position et l'altitude de
n'importe quel point situé dans une zone.

I- HISTOIRE DE LA TOPOGRAPHIE

Les premières traces de mesures de la surface de la terre semblent dater des Égyptiens, pour
la construction des pyramides, pour remettre en place les limites de cultures après les crues
du Nil mais aussi pour délimiter les terres soumises à l'autorité du pharaon.

À partir de l'Empire romain, les arpenteurs ont été chargés de borner les terres, divisant les
champs et mesurant ainsi le territoire en vue de l'application de l'impôt. Ils avaient aussi en
charge d'implanter les bâtiments et les routes.

L'une des fonctions essentielles des arpenteurs romains fut la réalisation d'un cadastre. Une
fois la prise de mesures réalisée sur le terrain, l'ensemble du plan était transcrit sur des
plaques de marbre en deux exemplaires identiques dont l'une était destinée aux archives de
l'état, formant ainsi un cadastre juridique et technique.

En France, c'est à partir de la Renaissance (entre XIVème et XVIème siècle) que les premiers
plans de ville sont réalisés. Comme célèbres topographes, on peut citer

- Claude CHASTILLON (1559-1616) Il fut le topographe du roi de France Henri IV


pour lequel il réalisa 544 gravures.
- Jean-Dominique Cassini IV (1748-1845) fut chargé de terminer la carte de France
entamée par son père, qui ne fut achevée qu'en 1815.

L’utilisation de la lunette dans les mesures topographiques date du XVIIe siècle. À cette
époque l'instrument essentiel de l'arpenteur est le goniographe, instrument composé d’une
lunette et d'une planche en bois. C'est au XXe siècle que le théodolite apparaît. Il permet de
mesurer des angles horizontaux et verticaux.

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La figure suivante est celle du Théodolite en 1900

L’apparition de l'électronique puis de l'informatique ont donné naissance à de nouvelles


techniques de levé et de traitement des données.

II - LES DISCIPLINES ASSOCIEES

Plusieurs disciplines sont associées à la topographie :

2.1 - La topométrie
La topométrie (des mots grec topos = lieu et metron = mesure) est l’ensemble des
techniques de mesurage géographiques servant à déterminer la forme et les dimensions des
objets sans tenir compte des courbures de la terre.

Elle s’applique à plusieurs domaines de génie civil. C’est ainsi qu’on distingue :

- La topométrie de construction : elle consiste à donner des alignements et des


altitudes qui servent à la construction des bâtiments.
- La topométrie routière : elle est liée à la construction de routes, d’autoroutes, de
chemin de fer, bref sur des travaux qui s’étend sur les grandes distances.
- La topométrie cadastrale : encore appelée arpentage légal, elle consiste à déterminer
la délimitation et le morcellement des propriétés foncières. C’est un champ
d’activités réservé aux arpenteurs géomètres
- La topométrie souterraine : elle est liée aux opérations exécutées dans des galeries,
des tunnels, des travaux de construction des métros etc.
- La topométrie hydraulique : elle a pour but de représenter le littoral, les lacs les fonds
marins etc.
- La topométrie industrielle : elle est liée à l’aménagement des installations
industrielles au moyen d’instruments optiques.

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2.2 – La cartographie

La cartographie est la représentation conventionnelle sur support physique ou numérique


de tous les détails naturels et artificiels et mouvements du terrain qui caractérisent une
portion de la surface du sol.

2.3 -La photogrammétrie

La photogrammétrie est la science qui permet d’obtenir des informations quantitatives et


qualitatives au moyen des photos.

2.4- Le Système d'Information Géographique (SIG)

Le SIG est un outil informatique qui permet la saisie, le traitement et l’analyse


d'informations diverses spatialement référencées. Il offre des possibilités d'une analyse
dynamique (confrontation et suivi) des données. C'est un outil d'aide à la décision
applicable à plusieurs de domaine.

III – QUELQUES LOGICIELS DE TOPOGRAPHIE

• AutoCAD : Logiciel de dessin industriel (utilisé dans de nombreux corps de métier)


adaptable à des applicatifs topographiques de calculs et d'aides au dessin.
• CadOGéo : logiciel de calcul et de dessin compatible Autocad.
• Covadis : Applicatif de calcul, de dessin et de projet pour AutoCAD.
• DK-Mètre : Logiciel de Topographie, VRD, route et hydrologie.
• KeaPolaris : Logiciel de Topographie & VRD possédant son propre noyau graphique.
• Mensura : logiciel de dessin, de calculs topographiques et de calculs VRD (Terrassement,
Réseaux, Routes, Métré, Vues 3d...)
• MicroStation : une alternative à AutoCAD.
• Therion : logiciel de topographie souterraine.
• Topocad : logiciel pour les levés topographiques, études de routes et de VRD.
• TopStation : Logiciel de topographie, cartographie, et de SIG.
• Trimble Sketchup : Alternative à AutoCAD prévu pour la construction 3D
• VisionPlus : logiciel de calcul et de dessin compatible à Autocad et Microstation.
• Visual Topo : logiciel de topographie des grottes et cavités souterraines.

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Chapitre n°2 - NOTIONS PRELIMINAIRES DE BASE

I. UNITES DE MESURE

Les unités de mesures utilisées en topographie sont fonction des paramètres mesurés comme
suit :

- Pour les meures de distance : le mètre (m) et le kilomètre (km),


- Pour les meures d’angle : le grade et le degré,
- Pour les calculs de surface : le mètre carré (m²) et l’hectare (ha),
- Pour les calculs de volumes : le mètre cube (m3),

II. LE CARNET DE NOTES

Ensemble de feuilles reliées ou non, sur lequel on prend des notes sur un chantier de levé
topographique. C’est le principal document officiel et permanent d’un travail de topographie fait
sur un chantier.

2.1. Nature des notes


La prise de note sur un chantier de levé topographique s’effectue de différentes façons : par
tabulation, par croquis, par photos ou par description.

a) Prise de note par tabulation : elle s’exécute lorsque les mesures à effectuer portent sur
plusieurs éléments : des distances, des angles, des dénivelés, etc. elle est généralement
complétée par la prise de notes par croquis.

b) Prise de note par simple croquis : on a recours à la prise de note par simple croquis lorsqu’il
s’agit juste de mesurer quelques distances seulement sur un ouvrage. Dans ce cas, les
dimensions sont reportées directement sur les côtés mesurés.

c) Prise de note par description : elle est souvent associée aux deux premières méthodes, et
consiste à donner des détails qu’on ne peut pas dessiner.

d) Prise de note par photos : tous comme la prise de notes par description, la prise de notes
par photos est souvent associée à la prise de notes par tabulation et permet de prendre des
détails complexes. Dans ce cas, il est recommandé des appareils à développement
instantané.

2.2. Les renseignements de bases à donner

Au début de tout travail de levés topographique et au fur et à mesure que le besoin se fait sentir,
certains renseignements classés statutaires doivent être relevés. Il s’agit :

a) Le titre du projet : c’est une identification du projet par une courte description. Il convient
pour ce faire de préciser l’emplacement du projet, la nature du travail, la nature du client.

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b) La date : d’une manière générale, un document non daté a peu de valeur. La date doit être
donnée chaque jour de travail. Dans certain cas, l’heure est aussi nécessaire.

c) Les conditions atmosphériques : il faut préciser à chaque début de chantier, la température,


la nature du temps : ensoleillé, nuageux, s’il vente, etc., si au cours du travail il y a changement
considérable de l’une de ces données, il convient de le préciser.

d) Les membres de l’équipe : il faut identifier tous les membres de l’équipe avec la fonction de
chacun.

e) Les instruments utilisés : il faut relever tous les instruments utilisés

2.3. Qualité des notes

Les notes doivent avoir les qualités suivantes

- Originales : les notes doivent être prises directement dans le carnet de notes. Il faut éviter
d’en rédiger un brouillon à retranscrire.
- Exactes : l’exactitude est une qualité primordiale dans les travaux de topométrie.
- Complètes : avant de quitter le terrain, il faut vérifier s’il n’y a pas eu d’omission.
- Lisibles : il convient de rechercher pour ce faire, un secrétaire qui a une bonne écriture.
- Intelligibles : les notes doivent être prises dans un ordre logique, afin de faciliter sa
compréhension et son interprétation.

III. FAUTES ET ERREURS

Les mesures physiques en générale et tonométriques en particulier sont souvent entachés


d’inexactitudes que l’on classe en fautes ou en erreurs.

La faute est une inexactitude qui résulte d’une maladresse de l’opérateur. Pour l’éviter, il suffit de
prévoir des moyens de vérification des résultats.

L’erreur par contre, est une inexactitude qui découle de l’imperfection inévitable des instruments
de mesure et de nos sens. Les erreurs proviennent généralement de trois sources :

La nature : les mesures peuvent être affectées par les phénomènes naturels comme le vent, la
dilatation des matériaux, l’influence de la pression etc.

L’instrument de mesure : les imperfections dans la construction et le réglage des instruments de


mesures affectent la précision des mesures.

L’opérateur : les limites et les habitudes de l’opérateur affectent les mesures.

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IV. LES SIGNAUX

La communication entre les membres d’une équipe de travail topographique peut d’avérer
difficile en raison de la distance qui les sépare et du bruit qui règne aux alentours.

Pour résoudre ce problème, on utilise soit des postes émetteurs-récepteurs ou des signaux de la
main.

Bien qu’il n’existe pas de convention officielle en la matière, les figures ci-après suggèrent des
signaux types :

C’est correct (a)


Pour indiquer, d’une façon générale que « c’est correct… », que le signal a été bien compris, que
le déplacement est bon, que la lecture a été prise, etc., les bras sont étirés en pleine extension, la
paume vers l’avant, et se balancent dans un mouvement de va-et-vient en venant se croiser au-
dessus de la tête.

Maintenir (b)
Pour maintenir une position ou donner suite à un autre signal, on étend les bras à l’horizon et on
les maintient dans cette position.

Vers le haut ou vers le bas (c)


Lorsqu’il faut faire monter ou descendre la mire ou tout autre objet, on balance les bras vers le
haut ou vers le bas. La vitesse de balance est une indication de l’importance du déplacement à
effectuer.

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Vers la droite ou vers la gauche (d)
On indique le déplacement vers la droite ou vers la gauche avec le bras correspondant, et, au fur
et à mesure que l’aide se rapproche du point voulu, le mouvement ralentit.

Rendre vertical (e)


Si la mire ou le jalon n’est pas vertical, on étend les bras du côté de l’inclinaison et on les ramène
à la verticale.

Balancer la mire (f)


Pour faire balancer la mire afin d’obtenir une lecture minimale, on étend un bras au-dessus de la
tête et on la balance de gauche à droite.

Etirer la mire (g)


Lorsque l’opérateur désire une autre section de la mire ou qu’il se rend compte que la mire n’est
pas étirée convenablement, il place les deux bras au-dessus de la tête et il fait un mouvement,
comme s’il étirait un élastique.

Renverser la mire (h)


Certaines mires ont une double graduation. Si l’aide présente la mauvaise face ou s’il tient la
mire, l’opérateur place un bras vers le haut et l’autre vers le bas et les agite de haut en bas.

Monter la mire (i)


Si l’opérateur ne voit pas la mire ou une division principale de celle-ci, il étend les bras de chaque
côté en pleine extension et fait un mouvement de bas en haut, simultanément des deux bras.

Donner la ligne (j)


Pour donner la ligne ou une altitude, l’aide tien la mire ou un jalon horizontalement au-dessus de
la tête et la (ou le) descend verticalement devant lui, l’opérateur peut faire de même avec ou sans
jalon.

Demander la ligne (k)


Si l’opérateur veut avoir la ligne, il tend verticalement un bras.

Etablir un point de changement (l)


Pour établir un pont de changement, l’opérateur peut indiquer à l’aide décrit un cercle au-dessus
de la tête avec un bras.

Implanter (m)
Après avoir donné un alignement, l’opérateur peut indiquer à l’aide qu’il peut planter un piquet,
et e, en se penchant sur le côté et en mimant le geste de quelqu’un qui frappe sur quelque chose.

Ramasser les instruments (n)


Après avoir terminé le travail ou une phase du travail, le chef d’équipe peut indiquer à l’opérateur
de ramasser les instruments en mimant le geste correspondant

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Avancer ou reculer (o et p)
Pour indiquer d’avancer ou de reculer, on pose le geste depuis la station, perpendiculairement à
l’alignement.

Revenir (q)
Lorsqu’on veut signaler à un autre membre de l’équipe de revenir, on allonge un bras sur le côté
et on le ramène au-dessus de l’épaule opposé en effectuant un grand mouvement de rotation.

Obstruction (r)
S’il y a obstruction soit à cause des branches ou même à cause de la main de l’aide qui cache les
divisions de la mire, l’opérateur étire partiellement un bras de côté et frappe dans sa main avec
l’autre main.

Exercice : proposer une présentation des


renseignements de base sur un carnet de note.

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Chapitre III - LES PRINCIPAUX INSTRUMENTS ET ACCESSOIRES DE LEVE TOPOGRAPHIQUE

A- LES INSTRUMENTS DE MESURE

Les instruments topographiques peuvent être classés en fonction de la nature de la mesure à


effectuer. On distingue :

Les instruments pour mesures linéaires,


Les instruments pour mesures de dénivelés,
Les instruments pour mesures d’angles
Les instruments pour mesures combinées de distances, de dénivelés et d’angles

I. LES INSTRUMENTS POUR MESURES LINEAIRES

Les mesures de linéaires peuvent être réalisées de façon directe ou indirecte.

1.1. Instruments pour mesures linéaires directes

Une mesure linéaire est dite directe lorsqu’on parcourt la ligne à mesurer en appliquant bout à
bout un certain nombre de fois l’instrument de mesure. Les instruments utilisés de à cet effet
sont : la chaine, le podomètre et l’odomètre.

1.1.1. La chaîne

La chaîne est l’un des plus anciens instruments de mesure. C’est un outil de mesure linéaire directe
qui a connu beaucoup d’évolution. Autrefois constituée de chaînons rectilignes, on les trouve
aujourd’hui en rubans d’acier, de fibre de verre et de plastique. Elles sont généralement disponibles
en longueur de 30, 50, 100 mètres. Les figures suivantes montrent des modèles de chaine

1.1.2. Le podomètre

Le podomètre est un appareil en forme de montre qui sert à compter les pas lorsqu’on veut évaluer
une distance. De nos jours, cet instrument n’est plus tellement utilisé

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1.1.3. L’odomètre

L’odomètre consiste en une roue calibre que l’on pousse à l’aide d’une manche. Le nombre de
tours recueilli par un compte conformément au relief du terrain.
Les figures suivantes montrent des modèles de podomètre et d’odomètre.

1.2. Instruments pour mesure linéaires indirectes

De nos jours, la mesure indirecte de distances est associée aux instruments de mesure de dénivelés
ainsi qu’aux instruments de mesure d’angles. Dans les travaux de bâtiment on utilise des
instruments appelés distancemètres électroniques ou des télémètres laser.

II - LES INSTRUMENTS POUR MESURE DE DENIVELES

2.1 - Le niveau à la main

Le niveau à la main est un instrument jadis utilisé pour effectuer des nivellements de faible
précision ou encore pour faire certaines vérifications. C’est un instrument sous forme d’un tube en
laiton de 12 à 15 cm de longueur qui se tient à la main. La figure suivante montre un modèle de
niveau à main. CeT instrument n’est plus utilisé de nos jours.

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2.2- Le niveau sur trépied

Le niveau sur trépied est le principal instrument destiné spécialement au nivellement. La


caractéristique essentielle du niveau est que sa ligne de visé est horizontale, ce qui facilite le calcul
de dénivelé et confer à ce dernier un degré de précision assez élevé dans ce domaine.
On en distingue des modèles optiques et des modèles électroniques.
D’une façon générale, le niveau est constitué de deux parties :

- Une partie supérieure portant la lunette placée horizontalement,


- Une partie inférieure ou socle, portant des vis de réglage de nivelles et des dispositifs de
fixation sur trépied

Les figures suivantes montrent des modèles de niveau

Niveau digital (électronique) Niveau optique

La figure ci-dessous montre les différentes parties d’un niveau

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Les figures ci-dessous montrent les différents types de niveau avec leurs caractéristiques

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III - INSTRUMENTS DE MESURE D’ANGLES : le théodolite

Le principal instrument de mesure d’angles est le théodolite. Il mesure des angles horizontaux et
des angles verticaux. Les figures suivantes montrent quelques modèles de théodolite.

Les figures suivantes montrent la disposition des différents axes d’un théodolite et les différentes
parties d’un théodolite.

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IV – LES INSTRUMENTS DE MESURE COMBINEES D’ANGLES DE DISTANCE ET DE
DENIVELEES :

a) le tachéomètre

Le tachéomètre est un instrument qui permet de faire facilement et rapidement des mesures
combinées d’angles, de distances et de dénivelles. Il est encore appelé « station total »
De nos jours, les tachéomètres électroniques avec enregistreur et même carnet de note électroniques
sont les plus utilisés.

Les figures suivantes montrent des modèles de tachéomètres électroniques.

b) Le GPS (Global position system)

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B - LES ACCESSOIRES

B1 - Le trépied

Le trépied est un instrument à trois pieds reliés à un plateau, sur lequel on installe un appareil de
mesure. On distingue deux types de trépieds :

- les trépieds à jambes fixes,


- et les trépieds à jambes télescopiques.

Les figures suivantes montrent des modèles de trépied.

B2- le jalon

Le jalon est une tige (en bois, en métal ou en plastique) peinte en blanc et rouge parfaitement
rectiligne de 1,5 à 3 m de longueur. Ils sont utilisés pour matérialiser les points à lever.

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B3 - Le fil plomb

Le fil à plomb est un fil tendu par un poids généralement en laiton de forme conique qui donne la
direction verticale. Il permet lors du stationnement de fixer l’appareil sur un point précis.

B4 - La mire

La mire est une règle graduée (en centimètre ou en demi-centimètre) généralement pliante ou
coulissante de 3 à 5 m de longueur. C’est l’élément principal de levé de points avec le niveau ou
théodolite optique. Les figures suivantes montrent des modèles de mire.

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B5 - Les prismes

Les primes sont les accessoires de levé pour les appareils électroniques. Ils jouent les mêmes rôles
que les mires pour les appareils optique. Sur les chantiers les primes sont fixés sur des cannes de
hauteur comprise entre 1,50 m à 3,5 m. Les photos suivantes montrent quelques modèles de
prisme.

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B5 - Les équerres

Les équerres servent à construire sur le terrain un angle droit. On peut les classer en trois
catégories :

- Équerre d’arpenteur,
- Équerre à miroirs,
- Équerre à prisme.

Les figures suivantes montrent les différents modèles d’équerres.

B7- La nivelle

La nivelle est un instrument servant à vérifier l’horizontalité ou la verticalité d’une ligne ou d’un
plan. La photo suivante montre une nivelle sur équerre, destiné à contrôler la verticalité d’un jalon

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B8 – la canne à prisme

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Chapitre 4 : LE NIVELLEMENT
DEFINITION

Le nivellement ou l’altimétrie consiste principalement à déterminer la hauteur des points par


rapport à une surface de référence, à mesurer la différence d’altitude entre les points, à réaliser et
à vérifier le gradient de pente lors des travaux de génie civil. En topographie, la surface de référence
généralement utilisée est le niveau moyen de la mer.

On distingue différents types d’opération de nivellement en fonction des instruments utilisés.

I. LES TYPES DE NIVELLEMENT

Il existe trois types d’opération de nivellement :

- Le nivellement différentiel,
- Le nivellement trigonométrique,
- Le nivellement barométrique.

Nous parlerons uniquement, dans le cadre de ce cours, de nivellements différentiel et


trigonométrique, qui sont les nivellements utilisés dans les travaux du Génie Civil.

1.1. Le nivellement différentiel


Le nivellement différentiel ou nivellement direct c’est l’opération de nivellement exécutée avec un
niveau. Il consiste à déterminer la différence des distances verticales prises par rapport à un plan
horizontal de référence donnée par un instrument de mesure. La figure suivante montre le principe
de nivellement différentiel.

Les distances verticales sont déterminées à partir des mires disposées verticalement au moment des
mesures.

Le nivellement différentiel s’exécute selon deux modes différents en fonction de la nature du


travail : Le nivellement par rayonnement et le nivellement par cheminement.

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1.1.1. Le nivellement différentiel par rayonnement

Le nivellement différentiel par rayonnement consiste à déterminer la différence d’altitude entre


différents points, situé dans de différentes directions, à partir d’une seule station. La figure suivante
montre le principe de nivellement différentiel par rayonnement.

1.1.2. Le nivellement différentiel par cheminement

Le nivellement différentiel par cheminement consiste à déterminer la différence d’altitude entre


différents points situés dans une même direction. La figure suivante montre le principe de
nivellement différentiel par cheminement.

Pour réduire les erreurs lors des opérations de nivellement différentiel par cheminement, les
procédés de levé suivant sont utilisés :

a) Cheminement fermé ou rattaché

Un cheminement fermé ou rattaché est un cheminement terminé sur un point d’altitude connu, soit
en revenant sur le point de départ, soit en allant sur autre point d’altitude connu.

Ce procédé permet de déterminer et de corriger les éventuelles erreurs.

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b) Cheminement par double point de changement

Ce procédé consiste à faire en principe deux cheminements parallèles, tout en vérifiant au fur et à
mesure l’altitude du plan de nivellement à chaque station. La visée arrière sur le point de départ et
la visée avant sur le point final doivent être faite sur une même mire. Si le travail se fait avec deux
mires, les visées avant arrière doivent se faire sur la même mire en un même point. La figure
suivante montre le principe de cheminement par double points de changement.

c) Méthode des trois fils

Cette méthode consiste à lire, à chaque point, la position des trois fils stadimétrique et à faire la
moyenne des lectures supérieure et inférieure. Lorsque les lectures sont bien faites, cette moyenne
doit être égale à la lecture médiane.

1.2. Le nivellement trigonométrique

C’est l’opération de nivellement exécutée avec un théodolite.

Pour déterminer la différence d’altitude (d) entre deux points par cette méthode, on détermine la
distance suivant la pente (l) entre ces deux points et l’angle vertical que fait cette droite avec
l’horizontal. La différence d’altitude se calcule après à l’aide des formules trigonométriques.

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Chapitre 5: ETUDE DE L’UTILISATION DU NIVEAU

I. DOMAINE D’UTILISATION

Le niveau est l’instrument de base utilisé pour les mesures de dénivelés. On l’utilise également
pour des mesures indirectes de distances horizontales et des mesures d’angles horizontales.

II. PRINCIPE DE MESURE AVEC UN NIVEAU

2.1.Mesure de dénivelés

Le niveau détermine la différence d’altitude entre deux points entre lesquels il est stationné. Ainsi
donc, pour déterminer la différence d’altitude entre deux points A et B à partir d’un niveau, on
stationne :

- Le niveau entre les deux points,


- Une mire sur chacun des points.

En désignant par coup arrière (Car) la lecture médiane sur la mire du point arrière par coup avant
(Cav) celle sur la mire du point avant et par Ɵh la différence d’altitude entre les deux points, on a :

Ɵh = Car - Cav

Le point arrière est celui dont l’altitude est connue d’avance.

Schéma du principe de mesure de dénivelé avec un niveau

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2.2.Mesure de distance

Le niveau permet de mesurer la distance horizontale entre le point de station et celui de la mire
suivant le principe stadimétrique des distances.

Pour mesurer la distance horizontale entre deux points à partir d’un niveau, on stationne
l’appareil sur un point et une mire sur le second. En désignant par :

- A1 : la position du fil stadimétrique supérieure sur la mire,


- A2 : la position du fil stadimétrique inférieure sur la mire,
- D : la distance horizontale entre les deux points, on a :

D= 100 (A1 – A2)

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Travaux dirigés

Exercice n°1

La figure du paragraphe 1.1.2 du chapitre 4 représente le schéma d’un travail de


nivellement par cheminement réalisé avec un niveau. Le point connu est le point M
d’altitude 27,31 m. Concevez une fiche de note permettant de relever les mesures
effectuées et d’enregistrer les résultats des calculs nécessaires relatifs à ce travail.
Les mesures indiquées sur le schéma sont les lectures médianes sur mire. Elles sont
en mètre.

Exercice n°2

La figure du paragraphe 1.1.1 du chapitre 4 représente le schéma d’un travail de


nivellement par rayonnement réalisé avec un niveau. Le point connu est le point M
d’altitude 47,53 m. Concevez une fiche de note permettant de relever les mesures
effectuées et d’enregistrer les résultats des calculs nécessaires relatifs à ce travail.
Les mesures indiquées sur le schéma sont les lectures médianes sur mire. Elles sont
en mètre.

Exercice n°3

La figure de la page suivante représente le schéma d’un travail de nivellement par


cheminement réalisé avec un niveau. Le point connu est le point n°1 d’altitude 62,53
m. Concevez une fiche de note permettant de relever les mesures effectuées et
d’enregistrer les résultats des calculs nécessaires relatifs à ce travail. Les mesures
indiquées sur le schéma sont les trois positions des fils stadimétriques sur mire. Elles
sont en millimètre.

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Chapitre 6 : LES FORMES DE REPRESENTAION ALTIMETRIQUE
La façon de représenter le relief d’un terrain dépend de l’usage que l’on veut en faire ou des
informations que l’on veut en tirer.

Parmi les différentes façons de faire, les représentations par profils et par courbes de niveau sont
les plus utiles pour les travaux de Génie civil.

I. PRESENTATION PAR PROFILS

On désigne par représentation par profil, la représentation d’une coupe verticale de la surface d’un
terrain donné. C’est un graphique représentant les altitudes en fonction des distances.

Les éléments de cette représentation sont donc :

- Les distances en abscisses,


- Les altitudes en ordonnées.

Pour bien faire apparaître le relief qui est généralement faible par rapport aux distances, on adopte
pour les altitudes une échelle 5 ou 10 fois plus grande que celle des distances.

Pour un profil donné, les altitudes sont reportées à partir d’un plan de comparaison dont la côte est
définie à partir du point ayant la plus faible altitude.

Selon que la coupe passe par le sens longitudinal ou transversal du terrain, on parle de profil en
long ou en travers.

La représentation par profil est utilisée pour des projets de routes, chemin de fer, de réseaux
d’égouts etc.

Le graphique suivant montre un exemple de présentation de profil

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II. REPRESENTATION POUR COURBES DE NIVEAU

2.1. Généralités

Une courbe de niveau est lieu géométrique des points de même altitude.

La représentation par courbe de niveau constitue la méthode la plus utilisée pour représenter
quantitativement la forme d’un terrain. La figure suivante montre un exemple de plan de courbes
de niveau

La différence d’altitude entre deux courbes consécutives est appelée équidistance. Le choix de
l’équidistance dépend de la nature de la carte, de son échelle et du relief du terrain. On adopte
généralement des équidistances de 1 ; 2 ; 5 ; 10 ; 20 m etc.

2.2. Caractéristiques de courbes de niveau

Les principales caractéristiques des courbes de niveau sont :

- Tous les points d’une courbe sont à la même altitude


- Les courbes de niveau sont des lignes fermées à moins qu’elles ne soient interrompues par
les limites de la carte,
- L’intervalle entre les courbes indique la nature de la pente : les courbes de niveau rapproché
là où la pente du terrain est abrupte et distancées là où la pente est douce,
- Une courbe de niveau ne peut pas croiser une autre d’altitude différente,
- Plusieurs courbes de niveau qui se fusionnent en une seule témoignent de la présence d’une
falaise,
- Lorsqu’une courbe de niveau doit traverser une route ou un cours d’eau, on la trace
perpendiculairement à l’axe de ce dernier.

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2.3. Localisation des courbes de niveau

Les courbes de niveau sont essentiellement localisées par interpolation.

2.4. Tracé de profils à partir des courbes de niveau

On peut tracer un profil à partir d’un plan de courbes de niveau. Pour ce faire, on trace une droite
traversant les courbes suivant une direction souhaitée. Les points d’intersection de la droite avec
les courbes constituent les points connus. Les distances entre ces points sont mesurées sur le plan.

Travaux dirigés

Exercice n°1

La figure de la page 35 représente un plan côté d’un domaine en étude. Tracer à partir
de ce plan, des courbes de niveaux d’équidistance 1m.

Exercice n°2

La figure de la page 36 montre un plan de courbes de niveaux d’un quartier de la


ville de Lomé. Tracer des profils suivant les axes AA’ et BB’

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