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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene


Faculté de Génie Civil

ème
3 année
Lice. Académique Génie civil

Support de Cours

Topographie 2

M. CHIKHAOUI M.
Mme. HADDADENE N.

Année universitaire 2018 – 2019


USTHB/FGC – 2018/2019 Topographie 2
3éme Année LIC. ACAD. GC
Références bibliographiques :
1. Topographie et navigation, Leica – wild GPS system 200, gosystms A. G. Heerbrugg,
1992.
2. Topographie appliquée aux travaux publics, bâtiment et levés urbains. L. Lapointe, G.
Meyer. Eyrolles, Paris, 1986.
3. Topographie générales, tome 1 et 2, R. D’hollander. Eyrolles, Paris, 1970.
4. Maîtriser la topographie, M. Brabant. Eyrolles, Paris, 2003.
5. Topographie et topométrie modernes, S. Milles, J. Lagofun. Eyrolles, Paris, 1999.
6. Support du cours de topographie. 3ème année GC. A. BOUKERCH. FGC. USTHB.
Algérie, 2014.
7. Support du cours de topographie. M. CHIKHAOUI. U.F.A.S– Facultéde Technologie –
Département de Génie Civil. 3ème année LMD. GC / 2010-2012.

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Programme de cours

Chapitre 1: Polygonation
Les différents types de cheminement polygonal, Polygonale rattachée, Calculs polygonal,
Report
Chapitre 2 : Tachéométrie
Initiation à l’utilisation de l’ancien tachéomètre
Initiation à l’utilisation de la station totale
GPS
Levé tachéomètrique
Chapitre 3 : Levé par abscisse et ordonnée et quasi-ordonnée
Définitions, Méthode de levé, Calculs
Chapitre 4 : Levé oblique latéral
Définitions, Méthode de levé, Calculs
Chapitre 5 : Implantation
Définitions, Implantation d’alignements droits, Implantation de courbes (Raccordements
circulaires), Implantation de Bâtiments

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Chapitre 0. Rappels et généralités

INTRODUCTION A LA TOPOGRAPHIE

1. FINALITÉ DE LA TOPOGRAPHIE
On peut dire que, la topographie a comme principaux objectifs de permettre l’établissement
de cartes et de plans graphiques sur lesquels sont représentées, sous forme symbolique,
toutes les informations ayant trait à la topologie du terrain et à ses détails naturels et
artificiels. Cette cartographie de données existantes permettra par exemple de s’orienter sur le
terrain ou bien d’étudier un projet de construction.
La topographie permet aussi de mener des travaux à l’échelle d’une ville ou d’un pays
en utilisant une représentation planimétrique et altimétrique identique sur l’ensemble de son
territoire. Ces travaux peuvent être des constructions, d’autoroutes, des ponts, tunnels, etc.
2. COMMENT ATTEINDRE CES OBJECTIFS
2. 1. Établissement de cartes à petite (ou à moyenne) échelle
La première idée qui vient à l’esprit est d’effectuer des prises de vue aériennes par avion ou
par satellite puis de transcrire ces informations sur papier.
La photogrammétrie est une technique cartographique, qui permet de “mesurer” tous les élé-
ments visibles à partir des photos aériennes du territoire. A partir d’un avion équipé
d’une caméra spéciale, des photos aériennes sont prises à des intervalles très courts, de
manière à ce que 2 photos successives se couvrent à 60% dans le sens du vol. Grâce au prin-
cipe de la stéréoscopie, on peut mesurer et restituer tous les éléments situés à
l’intérieur des 60% de couverture à partir d’un couple de photos aériennes. Une relation entre
la terre et la photo aérienne est établie par la signalisation des points connus sur le terrain. Ces
points peuvent être détectés sur la photo, ce qui permet de calculer tous les points de la photo
dans le système de coordonnées souhaité.
2. 2. Cartographie à grande échelle
Raisonnons maintenant à partir d’un autre exemple : la préparation, l’exécution et le suivi
d’un chantier de construction. Pour un chantier, il faut disposer de plans et de cartes à
moyenne et grande échelle que la photogrammétrie ne peut pas toujours fournir, pour des
questions de précision et de coût.
Il faut donc établir des cartes et des plans en allant lever sur le terrain la position et la nature
des objets naturels et artificiels, cette opération peut être faite par des mesures d’angles, de
distances et de différences d’altitudes ou par des mesures GPS qui fourniront des coordon-
nées dans le système général. Pour certaines constructions de petite étendue, très isolées ou ne
disposant pas à proximité de points d’appui matérialisant le système général de coordonnées,
on peut simplement travailler dans un repère local associé à la construction. L’outil idéal
pour ce type d’opération est la station totale ou le niveau numérique en raison de leur facilité
d’emploi et de leurs possibilités de stockage des informations récupérées ensuite par un logi-
ciel informatique.

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2. 3. La topographie et son utilisation
La topographie est l'art de la mesure puis de la représentation sur un plan ou une carte des
formes et détails visibles sur le terrain, qu'ils soient naturels (notamment le relief) ou artifi-
ciels (comme les bâtiments, les routes, etc.). Son objectif est de déterminer la position et l'alti-
tude de n'importe qu'el point situé dans une zone donnée, qu'elle soit de la taille d'un conti-
nent, d'un pays , d'un champ ou d'un corps de rue.
La topographie s'appuie sur la géodésie qui s'occupe de la détermination mathématique de la
forme de la terre (forme et dimensions de la terre, coordonnées géographiques des points,
altitudes, déviations de la verticales...). La topographie s'intéresse aux mêmes quantités, mais
a une plus grande échelle, et elle rentre dans des détails de plus en plus fins pour établir des
plans et des cartes à différentes échelles. La cartographie proprement dite est l'art d'élaborer
de dessiner les cartes, avec souvent un souci artistique et ne doit pas être confondue avec la
topographie.
La topographie se dit aussi de la disposition, ou du relief d'un lieu.
La topographie permet de mener des travaux à l’échelle d’une ville ou d'un pays en utilisant
une représentation planimétrique (planimétrie) et altimétrique (altimétrie) identique sur l'en-
semble de son territoire. Ces travaux peuvent être des constructions d'autoroutes, des ponts,
tunnels, etc.
Les travaux de topographie sont menés par des géomètres, des topographes ou des géo-
mètres-experts. Dans une perspective linguistique, la topographie sert à décrire l'espace d'un
lieu. Elle fait partie de la typologie descriptive qui regroupe plusieurs types de descriptions
selon l'objet d'écrit.
Pourquoi ce cours de topographie ?
C’est pour vous, les futurs ingénieurs, qui serez amenés à résoudre des problèmes
d'aménagement ou de génie civil et qui se résument à :

• Savoir lire un plan topographique,


• Etre en mesure de définir les caractéristiques des plans d’exécution,
• Pouvoir effectuer des opérations topographiques sur le terrain.
3. GÉNÉRALITÉS ET DÉFINITIONS
La géodésie est une des sciences de base nécessaires au topographe. Sa maîtrise n'est pas in-
dispensable : elle relève du domaine du spécialiste mais un aperçu centré sur les incidences
de la forme et des caractéristiques de la terre sur la topographie est indispensable. Ceci per-
met d'introduire et de justifier les problèmes de projection plane et leurs incidences sur la
carte de base, les choix de points et de surfaces de référence pour un système de coordonnées
général, etc. Mais, définissons dans un premier temps, le vocabulaire de base.
a. Topométrie : du grec : topos signifiant le lieu et métrie signifiant l'opération de mesu-
rer. C'est donc l'ensemble des techniques permettant d'obtenir les éléments métriques
indispensables à la réalisation d'un plan à grande ou très grande échelle.

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Ces éléments nécessitent des différentes mesures sur le terrain suivies de nombreux cal-
culs, schémas et croquis. C'est un domaine vaste qui demande de nombreuses compé-
tences auxquelles l'outil informatique est aujourd'hui indispensable.
b. Topographie : association de topos et de graphein qui, en grec, signifie décrire. C'est
donc la science qui donne les moyens de représentation graphique ou numérique d'une
surface terrestre.
La nuance entre ces deux techniques réside dans le fait qu'en topographie le terrain est repré-
senté in situ alors qu'en topométrie les calculs et reports sont des phases ultérieures au travail
sur le site.
c. Topologie : c'est la science qui analyse les lois générales de la formation du relief par
les déformations lentes des aires continentales appelées mouvements épirogéniques, atténués
ultérieurement par les actions externes : érosion due à la mer, au vent, à la glace, à l'eau et à
la neige.
d. Géodésie : c'est la science qui étudie la forme de la terre. Par extension, elle regroupe
l'ensemble des techniques ayant pour but de déterminer les positions planimétriques et alti-
métriques d'un certain nombre de points géodésiques et repères de nivellement.
e. Cartographie : c'est l'ensemble des études et opérations scientifiques, artistiques et
techniques intervenant à partir d'observations directes ou de l'exploitation d'un document en
vue d'élaborer des cartes, plans et autres moyens d'expression. Ci-après, est donnée une clas-
sification des cartes en fonction de leur échelle et de leur finalité :

Echelles Finalité
1/1 000 000 à 1/500 000 Cartes géographiques
1/250 000 à 1/100 000 Cartes topographiques à petite échelle
1 /50 000, 1/25 000 (base), 1/20 000 Cartes topographiques à moyenne échelle (IGN)
1/10 000 Cartes topographiques à grande échelle
1/5 000 Plans topographiques d'étude, plans d'urbanisme
1/2 000 Plans d'occupation des sols (POS), descriptifs parcellaires
1/1 000, 1/500 Plans parcellaires, cadastraux urbains
1/200 Plans de voirie, d'implantation, de lotissement
1/100 Plans de propriété, plans de masse
1/50 Plans d'architecture, de coffrage, etc.

f. Canevas : c'est l'ensemble des points connus en planimétrie et/ou en altimétrie avec une
précision absolue homogène.
g. Echelle : l'échelle d'un plan ou d'une carte est le rapport exprimé dans la même unité
entre une longueur mesurée sur la carte et la même longueur mesurée sur le terrain.
L'échelle est toujours indiquée avec 1 au numérateur.
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(𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑖𝑡é).
𝑃 𝐸: 𝐸𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙  
𝐸 = 𝑃: 𝐷𝑖𝑚𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑝𝑎𝑝𝑖𝑒𝑟 𝑜𝑢 𝑠𝑢𝑟 𝑝𝑙𝑎𝑛.
𝑇
𝑇: 𝐷𝑖𝑚𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟é𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒 𝑡𝑒𝑟𝑟𝑎𝑖𝑛 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑎 𝑚ê𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑞𝑢𝑒 𝑃.
Exemples :

a) Si on mesure une distance de 3.5cm sur plan et que la distance sur le ter-
rain est 35m, l'échelle sera : 3.5/3500 = l/1000.

b) Si on mesure une longueur de 6.5 cm sur plan à l'échelle de l/500, la lon-


gueur réelle sera : 6.5X500 =3250 cm=32.5 m.

c) Inversement si longueur mesurée sur le terrain est ; 80 m, elle sera repré-


sentée sur plan à 1/200 par : 80/200-0.4 m=40 cm.
4. FORMES ET DIMENSIONS DE LA TERRE
4. 1. Géoïde
En apparence la Terre a la forme d'une sphère. En fait, elle est légèrement déformée par la
force centrifuge induite par sa rotation autour de l'axe des pôles : la Terre n'est pas un corps
rigide. Cette déformation est relativement faible : « tassement » de 11 km au niveau des pôles
par rapport à un rayon moyen de 6 367 km et « renflement » de 11 km au niveau de l'équa-
teur. Elle a donc l'aspect d'un ellipsoïde de révolution dont le petit axe est l'axe de rotation :
l'axe des pôles (fig. 1.b.).
La Terre est une surface en équilibre. La surface du niveau moyen des mers et océans au
repos n'a pourtant pas une forme régulière et ne coïncide ainsi pas avec un ellipsoïde de révo-
lution : elle n'est pas régulière mais ondulée, présente des creux et des bosses (fig. 1.a.). Par
exemple, la surface de la mer se bombe au-dessus d'un volcan et se creuse au-dessus des
grandes fosses océaniques parce que les reliefs créent des excès ou des déficits de matière
produisant ainsi des variations locales du champ de pesanteur. Or la surface d'un fluide en
équilibre est en tout point normal aux forces de pesanteur : on dit qu'elle est équipotentielle
du champ de pesanteur. La Terre, non rigide, peut être considérée comme un fluide ; la di-
rection des forces de pesanteur varie d'un endroit à un autre en raison de la répartition hétéro-
gène de la matière composant la Terre ; sa surface n'est donc pas régulière.

Figure1.a. Ellipsoïde et géoïde

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La surface des mers et océans au repos recouvrant toute la Terre est appelée géoïde (fig. 1.).
Le géoïde, niveau des mers prolongé sous les continents, est donc une surface gauche à la-
quelle on ne saurait appliquer des relations mathématiques de transformation. Il est la surface
de référence pour la détermination des altitudes, autrement dit la surface de niveau zéro. En
réalité, la référence en altitude dépend du choix du repère fondamental et du système d'alti-
tude. Il s'ensuit que la surface de niveau zéro est légèrement différente du géoïde ; l'écart est
constant et représente l'altitude du point fondamental au- dessus du géoïde.
Remarque
Lorsque le topographe (ou le maçon) cale la bulle de son niveau, il matérialise un plan tan-
gent au géoïde qui correspond à la surface d'équilibre des eaux (pente d'écoulement des eaux
nulle). On obtient ainsi partout l'orientation de la verticale physique d'un lieu. Il est intéres-
sant de noter qu'aucune autre référence n'offre de telles facilités.
4. 2. Ellipsoïde de révolution
4. 2. 1. Définitions
La surface la plus proche du géoïde est un ellipsoïde de révolution, c'est-à-dire un volume
engendré par la rotation d'une ellipse autour d'un de ses deux axes. La terre tournant autour de
l'axe des pôles (de demi-longueur b, fig. 1.b.), cette rotation engendre un cercle équatorial de
rayon a.
Les dimensions de l'ellipsoïde sont déterminées en comparant la distance par mesures géodé-
siques et la différence de latitude par mesures astronomiques entre deux points d'un même
méridien.
Un méridien est l'intersection de la surface de l'ellipsoïde avec un plan contenant l'axe des
pôles : c'est donc une ellipse.
Un parallèle est l'intersection de la surface de l'ellipsoïde avec un plan perpendiculaire à l'axe
des pôles : c'est donc un cercle.
Tous les méridiens sont égaux entre eux (à quelques écarts près). Leur rayon de courbure di-
minue des pôles vers l'équateur, donc leur courbure (inverse du rayon) augmente.
Il n'existe pas un ellipsoïde global unique mais plusieurs ellipsoïdes locaux définis pour
chaque pays, chacun adoptant un ellipsoïde le plus proche possible du géoïde local. Ceci ex-
plique que les ellipsoïdes diffèrent d'un pays à l'autre. Pour la géodésie française, on utilise
l'ellipsoïde défini en 1880 par Clarke et dont les caractéristiques, très légèrement modifiées
par l'IGN par rapport à l'ellipsoïde initial, sont les suivants :
Demi-grand axe : a = 6 378 249,20 m
Demi-petit axe : b = 6 356 515,00 m

Aplatissement : 𝑓 = = ,

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Excentricité e :e = = 0,006 803 487 646

Figure 1.b. Ellipsoïde de révolution

C'est l'ellipsoïde de référence actuellement utilisé comme surface de projection pour l'établis-
sement de cartes et plans assez étendus.
Il a été choisi le plus proche possible du géoïde, c'est pourquoi :
• il est tangent au géoïde au Panthéon, à Paris ;
• les écarts entre géoïde et ellipsoïde ne dépassent pas 14 m en France.
Ces caractéristiques sont en cours de modification afin de mettre en place un système interna-
tional, de plus en plus nécessaire. Le développement du GPS et des travaux de géodésie réali-
sés au niveau européen imposent ces modifications.
4. 2. 2. Systèmes de coordonnées
4. 2. 2. 1. Système géocentrique
Un système de référence géocentrique est un repère (O, X, Y, Z) (fig. 2.a.) tel que :
 est proche du centre des masses de la terre (au mieux à quelques dizaines de mètres
près pour les systèmes réalisés par géodésie spatiale) ;
 l'axe OZ est proche de l'axe de rotation terrestre ;
 le plan OXZ est proche du plan du méridien origine.
Dans un système de référence géodésique, un point de la croûte terrestre est considéré
fixe bien qu'il soit soumis à de faibles mouvements, dus aux marées terrestres, d'une
amplitude inférieure à 30 cm et aux mouvements tectoniques, provoquant des déplace-
ments inférieurs à 10 cm par an.

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Figure 2.a. Coordonnées géocentriques


4. 2. 2. 2. Système Géographique

Figure 2.b. Coordonnées géographiques

L'axe de rotation de la terre est l'axe des pôles PP'. Le cercle perpendiculaire à l'axe des pôles
est l'équateur. La demi-ellipse méridienne passant par les pôles et par un point A est la méri-
dienne de A (fig. 2.b.).
Un point sur l'ellipsoïde est repéré par sa longitude et sa latitude (rapportées à la normale
(na) à l'ellipsoïde en A).
Elles sont définies ci-après.

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 Longitude(λ) : la longitude d'un lieu A est l'angle dièdre formé par le méridien du lieu
avec le méridien origine. Elle est comprise entre 0° et 180° Est ou Ouest. Le méridien
origine international est celui de Greenwich (observatoire de la banlieue de Londres).
 Latitude (φ) : la latitude de A est l'angle j que fait la verticale (na) de A avec le plan
de l'équateur. Elle est comprise entre 0 à 90° Nord ou Sud. Les cercles perpendicu-
laires à la ligne des pôles PP' sont appelés parallèles : ils sont parallèles au plan de
l'équateur.
 Hauteur ellipsoïdale (h) : à un point A' situé sur la surface de la terre et sur la même
verticale que A, on associera une troisième coordonnée correspondant à la hauteur au-
dessus de l'ellipsoïde, notée h, mesurée suivant la normale (na).
Remarque
Par la suite, nous parlerons plus volontiers de coordonnées géodésiques puisqu'elles sont
associées à un ellipsoïde donc à un système géodésique donné.
4. 2. 2. 3. Systèmes géodésiques
Un système géodésique est défini par :
• un ellipsoïde, choisi le plus proche possible du géoïde local ;
• un système de représentation plane ;
• un point fondamental (sauf dans le cas d'un système géocentrique où il n'y a pas de point
fondamental) dont les coordonnées sont déterminées par des mesures astronomiques ; en
ce point, la normale à l'ellipsoïde est confondue avec la verticale c'est-à-dire la normale au
géoïde.
La réalisation d'un système géodésique est concrétisée sur le terrain par un réseau de points
connus en coordonnées dans ce système. Cette réalisation étant fonction des techniques de
mesure, de calcul et de leurs évolutions, il peut exister plusieurs réalisations d'un même sys-
tème géodésiques.
5. REPRÉSENTATION PLANE DE L'ELLIPSOÏDE
Tous les systèmes de projection de la surface d'un ellipsoïde sur un plan déforment les lon-
gueurs.
Par suite, la représentation plane de l'ellipsoïde n'est qu'une correspondance ponctuelle entre
points de l'ellipsoïde M (λ, φ) et points du plan m (E, N), E pour coordonnée Est (ou X) et N
pour Nord (ouY) (fig. 2.c.).
Les figures tracées sur l'ellipsoïde seront donc déformées quelle que soit la représentation adoptée.

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Figure 2.c. Représentation plane

 Projections coniques (Ex : Projection de Lambert)


Dans ce type de représentation, les images des méridiens sont des demi-droites qui concou-
rent en un point image du pôle et les parallèles des arcs de cercles concentriques autour de
ce point. Elles peuvent être réalisées de deux façons :

Figures. 2. d. Projections coniques

 Projections cylindriques (Ex : Projection de Mercator, Projection UTM)


Dans ce type de représentation, l’image des méridiens est un faisceau de droites parallèles,
et l’image des parallèles, un faisceau de droite parallèles, orthogonales à l’image des méri-
diens. Elles peuvent réalisées de trois façons :

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Figures. 2. e. Projections cylindriques


(Voir plus loin le chapitre 1-Triangulation)
6. LES UNITES DE MESURE
a) Les longueurs : Le mètre (m) avec ses sous - multiples et multiples.
Pour les sous - multiples du mètre on a :
- Le décimètre (dm) = 0,1 m = 10-1 m
- Le centimètre (cm) = 0,01 m = 10-2 m
- Le millimètre (mm) = 0,001 m = 10-3 m
Pour les multiples du mètre nous avons :
- Le décamètre (dam) = 10 m = 101 m
- L'hectomètre (hm) = 100m = 102 m
- Le kilomètre (km) = 1000 m = 103 m
b) Les surfaces : Le mètre carré (m2) est l'unité de mesure des aires (surfaces ou encore
superficie).
Pour les sous - multiples du mètre carré nous avons :
- Le décimètre carré (dm²) = 10-2m2
- Le centimètre carré (cm²) = 10-4 m2
- Le millimètre carré (mm²) = 10-6 m2
Pour les multiples du mètre carré nous avons :
- Le décamètre carré ou l'are (a)= 102m2
- L'hectomètre carré ou l'hectare (ha) = 104 m2 = 100 ares
- Le kilomètre carré (km²) = 106 m2 =100 ha.
c) Les angles : D'une façon générale on peut utiliser les trois unités suivantes pour la me-
sure d'un angle :
- Le radian est défini comme étant l'angle au centre d'un cercle qui intercepte sur la circonfé-
rence de celui-ci un arc égal au rayon du cercle.
La longueur de la circonférence étant égale 2π R
- Le grade correspond à l'angle au centre qui intercepte sur le cercle un arc égal au l/400ème
de la circonférence globale de ce cercle.

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- La même définition peut être appliquée pour le degré.
L'angle au centre qui correspond au périmètre d'un cercle est
donc égal à 2π rd,, or cet angle est aussi égal à 360° ou encore à
400 gr de telle sorte que :

2π rd = 360° = 400 gr

Parmi ces trois unités pour la mesure des angles, on utilisera eex-
clusivement le grade dans le domaine de la topographie, et on di dis-
tingue uniquement les sous-- multiples du grade :
- Le décigrade (dgr) = 0,l gr
- Le centigrade (cgr) = 0,0 l gr
- Le milligrade (mgr) = 0,00l gr
- Le décimilligrade (dmgr) = 0,0001 gr.
7. RELATIONS FONDAMENTALES DANS UN TRIANGLE QUEL-
CONQUE

𝑎 𝑏 𝑐
= =
𝑠𝑖𝑛𝐴 𝑠𝑖𝑛𝐵 𝑠𝑖𝑛𝐶

𝑎= 𝑏 + 𝑐 − 2𝑏𝑐. 𝑐𝑜𝑠𝐴

La surface de triangle quelconque peut être déterminée de diverses façons :


1 1 1
𝑠= ℎ𝑎. 𝑎 = ℎ𝑏. 𝑏 = ℎ ℎ𝑐. 𝑐
2 2 2
1 1 1
𝑠 = 𝑎𝑏. 𝑠𝑖𝑛 𝐶 = 𝑏𝑐. 𝑠𝑖𝑛 𝐴 = 𝑎𝑐. 𝑠𝑖𝑛 𝐵
2 2 2
1 𝑎 𝑠𝑖𝑛𝐵. 𝑆𝑖𝑛 𝐶 1 𝑏 𝑠𝑖𝑛𝐵
𝑠𝑖𝑛𝐵. 𝑆𝑖𝑛 𝐴 1 𝑐 𝑠𝑖𝑛𝐴. 𝑆𝑖𝑛 𝐶
𝑠= = =
2 sin 𝐴 2 sin 𝐶 2 sin 𝐵
On peut également déduire la surface d'un triangle moyennant la connai
connais-
sance de ces trois côtés uniquement.

Soit p = demi périmètre du triangle =

1 1 1 𝑏 +𝑐 −𝑎
𝑠= 𝑏𝑐. 𝑠𝑖𝑛 𝑎 = 𝑏𝑐. 1 − 𝑐𝑜𝑠 𝐴 = 𝑏𝑐. 1 −
2 2 2 2𝑏𝑐

Enfin :

s= p. (p − a). (p − b). (p − cc)

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8. ALTIMETRIE (ou bien dite le Nivellement)


Le nivellement est l’ensemble des opérations ayant pour but la détermination des altitudes et
des dénivelées (différence d’altitude entre deux points).
a) –Mesure d’altitude :
L’altitude, dans le langage commun, exprime l’éloignement d’un objet par rapport
au niveau moyen de la mer. Elle exprime également une réalité physique, l’eau s’écoule du
point d’altitude le plus élevé vers le point d’altitude le plus faible. Cette notion fait appel aux
forces qui s’exercent sur les particules d’eau :

P
Surface
topographique
Altitude du point P

Surface d’altitude = 0
Géoïde
Marégraphe
Océans

Figure 3. Altitude d’un point.

b) – Mesure des distances :


Deux procédés de mesure de distances peuvent être employés, le choix dépend de la
morphologie du terrain à niveler d’une part, mais également du type d’appareillage utilisé
d’autre part. Pour ce qui est de la mesure directe, il n’est pas nécessaire de procéder à la
mesure des angles et on pourra ainsi utiliser un appareil plutôt simple c'est-à-dire le
« niveau ». La distance entre le point visé (emplacement de la mire) et le point stationné est
déterminée en fonction de la différence entre le fil stadimètrique supérieur et inférieur.

D1 2  l A  lB 100
D12 représente la distance entre le point sur lequel est stationné l’appareil et le point sur
lequel est posé la mire.

l A correspond à la valeur interceptée par le fil stadimètrique supérieur.

lB correspond à la valeur interceptée par le fil stadimètrique inférieur.

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Fil stadimètrique
Distance horizontale entre 1 et 2
supérieur

Fil niveleur

Fil stadimètrique
inférieur

1 2

Figure 4. Mesure directe de la distance entre les points 1 et 2 (sur la gauche) et Schéma du réticule
(sur la droite).

c) Principe de fonctionnement d’un niveau


Le niveau consiste à associer une lunette, un système de mise en horizontalité et un
dispositif de lecture. Le système de visée rendu horizontal permet d’effectuer des lectures
métriques sur des mires graduées. La lunette tourne autour d’un axe vertical appelé axe
principal qui lui est perpendiculaire et décrit ainsi un plan horizontal.
Le niveau est donc un appareil topographique simple, son principe de fonctionnement
s’appuie sur des lignes de visées horizontales, il ne permet pas en revanche la mesure d’angles
horizontaux.

Viseur

Vis de réglage de la Objectif de la


netteté de l’image lunette

Vis de réglage des


mouvements fins
Cercle
horizontal 3 Vis calantes
Support de
l’appareil

Figure 5. Niveau à bulle et schéma de principe d’un niveau

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Les niveaux sont classés en trois catégories et sont donc utilisés selon le besoin ou encore la
précision recherchée.
- Le niveau de précision, utilisé pour les nivellements de haute précision.
La tolérance est de ± 0,6 à 1mm sur chaque km d’un cheminement.
- Le niveau d’ingénieur, qui est assez précis et dont la tolérance est de ± 3 à 5mm pour
chaque km mesuré.
- Le niveau de chantier est moins précis, sa précision étant de 10 à 12mm par km.
D’une façon générale un niveau comporte les organes suivants reporté sur le tableau ci -
après : (voir aussi le schéma de détaille ci-après)

Figure 6.Schéma de principe d’un niveau à bulle.


1 Viseur (point approché sur la mire) 9 Crochet de fixation du file à
plombe
2 Réglage de l’oculaire (lunette) 10 Fixation de l’appareil sur le platine
3 Vis de réglage de la netteté de l’image 11 Trépied
4 Nivelle sphérique 12 File à plombe
5 Lecture des angles sur le vernier
6 Vis Calantes
7 Molette gauche et à droite de réglage fin
pointé. (Vis de réglage des mouvements
fins horizontaux)
8 Platine du trépied

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d) Utilisation de la mire :
Les mires sont des règles graduées de 0 à 4m par pas d’un cm, lors des observations,
elles sont maintenues verticalement. Les mires sont le plus souvent en bois, elles peuvent être
également en aluminium.
Elles sont à manipuler avec grand soin car elles sont aussi garantes de la précision.
d) Incidence sur les mesures lors d’une mauvaise horizontalité de l’axe optique
Lorsque l’appareil n’est pas parfaitement calé (réglé), les observations réalisées avec
celui-ci peuvent être erronées. L’erreur est d’autant plus importante que le réglage est
défectueux, on l’appelle erreur de la collimation.

LAv
LAv
LAr LAr
eAv
eAr α( )α α( )α

B
B
St A St
A
Figure 08. L’appareil est au
Figure 07. L’appareil n’est pas à
milieudes deux points A et B
équidistance des deux points A et B

Lorsque l’appareil est assez proche d’un point visé, l’erreur de la collimation (e) est assez
faible que lorsque le point visé est loin. Dans ce cas, et d’après la figure 07 nous constatons
que eAr est inférieure que eAv .
En revanche lorsque la station est parfaitement au milieu des points A et B eAr = eAv.
Ainsi la dénivelée entre A et B s’obtient ainsi :

dn AB  lhAr  lhAv   lh Ar  e Ar   lh Av  e Av   lh Ar  lh Av   e Ar  e Av 


Il est donc possible de minimiser, ou carrément d’annuler l’incidence de la collimation
lorsque la station est parfaitement au milieu des deux points arrière et avant compte tenu que :

e Ar  e Av  0
e) Erreur de verticalité de la mire
Comme il a été déjà spécifié, une mauvaise tenue à la verticale de la mire entraîne des
imperfections sur la lecture. Ces erreurs sont d’autant plus importantes lorsqu’il s’agit de
visées dirigées vers les parties supérieures de la mire.
D’après la figure ci – dessous, l’erreur de lecture peut être obtenue ainsi :

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h 1  cos  
AR  AH  h  h cos   h 1  cos     1  cos 
h

2
L’angle  étant très petit, on peut faire l’approximation suivante : 1  cos  
2

2
L’erreur e correspond donc à la lecture lh sur la mire multipliée par (  en radians).
2

Mire en position
Mire en position
verticale
inclinée
R
H
α
h

A
St

Figure 09. Incidence sur les lectures lors d’une mauvaise verticalité de la mire.
9. NIVELLEMENT DIRECT PAR CHEMINEMENT (Figure 10)
Le nivellement direct par cheminement est un procédé qui permet de déterminer les altitudes
des différents points d'une région ou d'un projet au moyen de la mesure de la dénivelée entre
deux points successifs par une double lecture (Lecture arrière et lecture avant sur la mire).
L'opérateur se place à équidistance des deux points, et il effectue une première lecture sur la
mire placée au droit du point origine (Lecture du fil niveleur arrière), ensuite une deuxième
lecture du même fil sur la mire placée au droit du point extrémité (lecture avant). La dénivelée
entre ces deux points s'obtient par la différence entre ces deux lectures.

Lecture
Lecture avant
arrière

Distance arrière Distance avant

Dn1-2

1 S
Figure 10. Mesure de la dénivelée et de la distanceentre les deux points par nivellement
direct.

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Dans ce cas Dn1-2 représente la dénivelée entre le point 1 et le point 2 c'est à dire l'altitude du
point 2 diminuée de celle du point 1. Cette dénivelée est obtenue par la différence entre la
valeur du fil niveleur en lecture arrière diminuée de celle du fil niveleur en lecture avant.
Dn1-2 = H2 – H1

Dn1 2  lh1  lh2


A l’instar de la mesure des distances, le nivellement direct est réalisé par un niveau et con-
vient pour les terrains jugés plats.
On peut réaliser un nivellement direct soit par cheminement, ou encore par rayonnement

9-1) CARACTERISTIQUES D’UN CHEMINEMENT


Un cheminement est constitué d’une succession de tronçons dont les sommets sont
caractérisés par des points qu'on parcoure selon un sens bien déterminé. Les points délimitant
les différents tronçons de ce cheminement constituent alors pour chacun des tronçons un point
de départ ou point origine ainsi qu'un point d'arrivée ou point extrémité.
En altimétrie il peut être utile de connaître seulement la hauteur ou l'altitude du point origine,
dans certains cas il est nécessaire d'en connaître également celle du point extrémité.
a) cheminement encadré : (Figure 11)
Dans un cheminement encadré on commence par un point de repère origine, connu
en altitude, on parcoure les différents points situés sur ce cheminement et onabouti vers un
autre point distinct et connu en altitude c'est à dire le point extrémité du cheminement.

Figure 11: Cheminement encadré.

b) cheminement ferme : (Figure 12)


La boucle ou le cheminement fermé est plus pratique pour un calcul de nivellement
car dans ce cas il est seulement nécessaire de connaître l'altitude du point de départ pour
pouvoir en déduire celle des autres points. Ainsi le cheminement débute par le point origine,
parcoure tous les autres points intermédiaires, et se referme sur le même point de départ. Pour
certains cheminements dont on ne connaît pas l'altitude du point extrémité ou celle du point
origine, on dit qu'ils sont sous forme d'antenne, pour ce faire, et afin deréaliser les

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vérifications en matière d'écart de fermeture, on doit parcourir ces cheminements en aller et
retour afin de les assimiler à des cheminements fermés.

Figure 12 : Cheminement fermé.

9-2) CALCUL D'UN CHEMINEMENT


Pour la bonne maîtrise d'un calcul de cheminement en altimétrie, il est nécessaire de
connaître certaines notions fondamentales en topométrie :

Soit : H oreX = Altitude exacte du point de départ ou point d'origine.

eX
H ext = Altitude exacte du point arrivée ou point extrémité.

obs
H ext = Altitude observée ou mesurée du point extrémité.

De telle sorte que :


obs
H ext  H oreX   H i
Après avoir réalisé les différentes observations sur le cheminement, on s'aperçoit toujours de
l'existence d'une petite différence entre l'altitude exacte du point extrémité et l'altitude
observée du même point, cet écart est due essentiellement à une imprécision de lecture
humaine ainsi qu’aux degrés de précision de l'appareil utilisé.
Cette différence s'appelle écart de fermeture en altimétrie (fh), de telle sorte que :

fh  H ext
obs
 H ext
eX

Dans ce cas, et après avoir vérifié que la valeur absolue de cet écart est inférieure à la
tolérance (fht), on procède à la compensation ou à l'ajustement des dénivelées depuis la
référence (point de départ), jusqu'à l'extrémité. Les deux points extrémités ne seront pas
ajustés compte tenu qu'ils servent justement de référence.

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Cet ajustement a pour objectif d'annuler l'écart de fermeture, et les altitudes définitives des
points intermédiaires seront calculées en tenant compte des ajustements sur les dénivelées
entre deux oints successifs.
L'ajustement ou la compensation revenant à chaque tronçon est obtenue en fonction de l'écart
de fermeture total, de la longueur propre du tronçon considéré, ainsi que de la somme de
toutes les longueurs qui constituent le cheminement.
fh Di
CDi  
 Di
Cet ajustement peut être également déterminé en fonction des distances respectives des diffé-
rents tronçons, ainsi que de la distance totale du cheminement.
La valeur d'une dénivelée ajustée d'un tronçon (i) sera obtenue en fonction de la dénivelée
observée et de l'ajustement revenant à ce tronçon.

Dniaj  Dniobs  CDni


L'altitude du point 2 d'un tronçon délimité par les points 1 et 2 sera obtenue comme suit :

H 2  H 1  CDn1aj 2
Remarque : Pour le calcul d'un cheminement fermé ou d'un chemin en aller-retour, on utilise
la même démarche sauf qu'au niveau du calcul de l'écart de fermeture, celui-ci est obtenu en
fonction de la somme des dénivelées observées uniquement.
9-3) NIVELLEMENT DIRECT PAR RAYONNEMENT (figure13)
Il est également possible de déterminer l’altitude d’un certain nombre de points
délimitant une surface, c'est à dire un polygone. Dans ce cas une seule mise en station de
l’appareil est suffisante, à condition toutefois que l’ensemble des points délimitant le
polygone soit accessible à partir de visées horizontales. Les dénivelées ainsi que les distances
entre les différents points et celui de la station sont déduites au fur et à mesure. Les altitudes
seront obtenues à partir d’un repère connu.
R
4

3 2

Figure 13. Nivellement direct par rayonnement.

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Connaissant l’altitude du point repère R, on déduira l’altitude du plan de visée qui représente
la somme de l’altitude de R et celle du fil niveleur.

H PV  H R  LhR
L’altitude de chaque point est ainsi obtenue en retranchant de l’altitude du plan de visée la
lecture du fil niveleur correspondant au point considéré.

H i  H PV  Lhi

10. NIVELLEMENT INDIRECT


En présence de terrains accidentés, la mesure de la dénivelée par un niveau peut se
révéler inefficace, aussi on a souvent recours à d'autres instruments pour réaliser ce travail.
Parmi les instruments capables d'une telle fonction on distingue principalement le théodolite
ou encore le tachéomètre, ces deux appareils permettent la mesure des distances et dénivelées
ainsi que les angles zénithaux et azimutaux.

Description d’un théodolite :


Un théodolite est essentiellement constitué de 3 axes concourants et de 2 goniomètres appelés
également cercles (cercle horizontal et cercle vertical).

Cercle vertical Axe optique


Axe principal

0
Axe secondaire

0 Cercle horizontal

Figure14. Schéma de principe d’un théodolite

- l’axe principal ou pivot de l’instrument est calé verticalement et centré c'est-à-dire


confondu avec la verticale physique du point de station au sol ou au plafond.
- L’axe secondaire, appelé également l’axe de basculement, ou encore l’axe des touril-
lons est perpendiculaire à l’axe principal, il est donc horizontal.
- L’axe optique d’une lunette est perpendiculaire à l’axe secondaire, il balaye un plan de
visée vertical.
- Le cercle horizontal, centré sur l’axe principal, sert à la mesure des angles horizon-
taux.

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- Le cercle vertical, ou éclimètre, est centré est centré sur l’axe secondaire, il permet la
mesure d’angles verticaux.

Photos 1 et 2 d’un théodolite

1- poignée.
2- Viseur optique avec pointe de centrage.
3- Vis de blocage de la lunette.
4- oculaire de la lunette.
5- Vis de fin basculement de la lunette.
6- Vis de blocage du pivotement.
7- Embase amovible.
8- Plomb optique.
9- Bouton du micromètre optique.
10- bague de mise au point.
11- microscope de lecture.
12- Bouton commutateur de lecture de cercles.
13- Nivelle torique.
14- Vis de fin basculement de l’alidade.
15- nivelle sphérique.

Il existe deux façons pour mesurer un angle vertical (Z) selon que le cercle vertical
de l’appareil se trouve à gauche ou à droite de l’opérateur.
L’angle vertical est mesuré en position cercle de gauche (CG), si le cercle vertical de
l’appareil est à gauche de l’opérateur. Dans ce cas le cercle vertical est gradué de 0 à 200 gr,
0gr lorsque la lunette est pointée vers le zénith (ciel), 100gr lorsque la lunette est à
l’horizontale, et 200gr lorsqu’on vise le point sur lequel l’appareil est en station.

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En faisant un double retournement, et en pivotant l’alidade de 200gr autour de l’axe principal,
on se positionne alors en cercle de droite (CD), dans ce cas le cercle est gradué dans un sens
décroissant de 400gr à 200gr selon que la lunette est dirigée vers le zénith ou vers le sol.
Dans ce cas la valeur de l’angle vertical (Z) correspond à la valeur du cercle de gauche (CG),
pour plus de précision Z peut être déduit de la façon suivante :

CG  400  CD
Z
2
Lors d'une mesure de la dénivelée entre deux points, la mise en station de l'appareil est effec-
tuée au-dessus du point origine alors que la mire est placée sur le deuxième point c'est à dire
le point extrémité. (Figure15)
Soit : Z = Angle zénithal entre la verticale est la ligne de visée.
i = Angle vertical entre la ligne de visée et le plan horizontal.
D1-2 = Distance à l'horizontale ou distance projetée entre le point 1 et 2.
Dn1-2= Dénivelée entre le point 1 et 2 = altitude du point 2 – l’altitude du point 1.
ht = Hauteur des tourillons ou hauteur de l'appareil par rapport au sol.
lh = valeur de la lecture du fil niveleur par rapport à la mire.
1A = Valeur de la lecture du fil supérieur par rapport à la mire.
1B = Valeur de la lecture du fil inférieur par rapport à la mire.

D1-2

Figure 15. Nivellement indirect entre 2 points.

D12  100l A l B  cos 2 i  100l A  lB sin 2 Z

Dn12  D12tgi  ht  lh  D12 cot gZ  ht  lh


Comme pour le nivellement direct, le nivellement indirect peut être réalisé aussi bien par
cheminement que par rayonnement.

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