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Chapitre 3

Equations différentielles

3.0. Introduction. La plus part des problèmes pose par la physique, économie et on générale par les
sciences d’ingénierie sont modélise par des équations différentielle ordinaires ou partielles, ces dernière
donne une relation d’une certaine fonction avec ces dérivées dont on veut étudier, ou essayer de la
déterminer si c’est possible.
3.1 Equations différentielles ordinaires.
Définition 3.1. On appelle équation différentielle une équation établissant une relation entre la variable
indépendante x , la fonction inconnue y = f (x) et un certain nombre de ces dérivées, on écrit :
F ( x, y, ..., y ( n ) ) = g ( x) .
Remarque 3.1. Si la fonction inconnue de l’équation différentielle dépend d’un seul variable
indépendant l’équation différentielle est dite ordinaire.
Définition 3.2. On appelle ordre de l’équation différentielle l’ordre de la dérivée la plus élevée dans
l’équation différentielle.
Définition 3.3. On appelle intégrale ou solution d’une équation différentielle toute fonction vérifiant cette
dernière.
Définition 3.4. Résoudre ou intégrer une équation différentielle, c’est de trouver l’ensemble de toutes ses
solutions.
3.1.1 Equations à variable sépare et séparable.
Equations à variable sépare.
Soit l’équation différentielle du premier ordre suivante :
y ′ = f ( x, y ) (3.1)
Définition 3.5. Si f ( x, y ) à la forme f ( x, y ) = f1 ( x) f 2 ( y ) , alors l’équation est dite à variables
séparées.
Méthode de résolution. On a. y′ = f ( x, y )

dy
= f1 ( x) f 2 ( y ) (3.2)
dx
dy
Pour f 2 ( y ) ≠ 0 l’équation (3.2) devient : = f1 ( x)dx (3.3)
f 2 ( y)
dy
Par passage à l’intégration on obtient : ∫ f 2 ( y) = ∫ f1 ( x)dx + c (3.4)

Remarque 3.2. L’équation (3.3) peut se mettre sous la forme :


M ( x)dx + N ( y )dy = 0 (3.5)
Exemple 3.1. Donner la solution de l’équation différentielle suivante :
x 2 dx − cos ydy = 0
(3.6) est une équation variables séparées, intégrons les deux membres de (3.6) on obtient :
∫ cos ydy = ∫ x dx + c,
2
(3.6)
1 3
D’où, sin y = x + c, ainsi y = arcsin ( 13 x 3 + c)
3
Equations à variable séparable.
Définition 3.6. Toute équation différentielle ayant la forme :
M 1 ( x) N 1 ( y )dx + M 2 ( x) N 2 ( y )dy = 0 (3.7)
est dite équation à variables séparables.

1
Méthode de résolution.
Il suffit de diviser les deux membres de (3.7) par N1 ( y ) M 2 ( x) , on obtient une équation à variables
séparées, c’est-à-dire de la forme (3.5).
Exemple 3.2. Donner la solution de l’équation différentielle suivante :
2 x(1 + y )dx − ydy = 0 (3.8)
(3.8) est une équation variable séparable, on la réécrit sous la forme :
y 1
2 xdx = dy = (1 − ) dy
(1 + y ) y +1
Intégrons les deux membres de (3.9) on obtient :
1
∫ 2 xdx = ∫ (1 − y + 1)dy + c (3.9)

D’où, x 2 = y − ln | y + 1 | +c. Ainsi x = y − ln | y + 1 | +c .


3.1.2 Equations homogènes du premier ordre.
Définition 3.7 On dit que la fonction f ( x, y ) est homogène de degré n par rapport aux variables x et
y si pour tout λ ∈ R on a :
f ( λ x, λ y ) = λ n f ( x, y ) (3.10)

∂f ∂f
x ( x, y ) + y ( x, y ) = n f ( x , y ) (3.11)
∂x ∂y
Définition 3.8. Toute équation de la forme (3.1) est dite homogène, si la fonction f ( x, y ) est homogène
de degré zéro.
Méthode de résolution.
Considérons l’équation différentielle homogène du premier ordre suivante :
dy
= f ( x, y ) (3.12)
dx
Faisant le changement de variable suivant :
y dy du
u = ⇒ y = xu ⇒ =u+x (3.13)
x dx dx
Combinant (3. 12) et (3. 13), on obtient :
du
u+x = f ( x, xu ) (3.14)
dx
L’homogénéité de f et (3.14) donne :

du
u+x = f (1, u ) (3.15)
dx
(3.15) implique :
du dx
= (3.16)
f (1, u ) − u x
(3.16) est une équation à variables séparées.
Exemple 3.3. Intégrer l’équation différentielle suivante :
dy x − y
= (3.17)
dx x + y
Il est évidant que (3.17) est une équation homogène du premier ordre, faisant le change ment de
variable approprier, (3.17) devient :

2
u +1 dx
− du = (3.18)
u + 2u − 1
2
x
D’où
− ln | u 2 + 2u − 1 |= ln(cx 2 ) (3.19)
(3.19) implique
1
u 2 + 2u − 1 = (3.20)
cx 2
Ainsi on a : y 2 + 2 yx − x 2 = c.
3.1.3 Equations se ramenant aux équations homogènes.
dy ax + by + c
Les équations de la forme = où (c, c1 ) ≠ (0, 0) , ne sont pas des équations homogène,
dx a1 x + b1 y + c1
mais à l’aide d’un changement de variable approprient elles peuvent le devenir. D’où leurs appellations.
Méthode de résolution.
Considérons l’équation différentielle
dy ax + by + c
= (3.21)
dx a1 x + b1 y + c1
Si (c, c1 ) = (0, 0) , alors (3.21) est homogène sa résolution est évidente.
Si (c, c1 ) ≠ (0, 0) et ab1 ≠ a1b , faisant le changement de variable suivant :
⎧ x = x1 + h
⎨ (3.22)
⎩ y = y1 + k
Substituant (3.22) dans (3.21), on obtient :
dy1 ax1 + by1 + ah + bk + c
= (3.23)
dx1 a1 x1 + b1 y1 + a1 h + b1 k + c1
Choisissant h, k de telle sorte qu’ils soient solution du système suivant :
⎧ah + bk + c = 0
⎨ (3.24)
⎩a1 h + b1 k + c1 = 0
Ainsi (3.23) devient
dy1 ax1 + by1
= (3.25)
dx1 a1 x1 + b1 y1
Résolvant (3.24) et revenant aux anciennes variables, on obtient la solution de (3.21).
Si (c, c1 ) ≠ (0, 0) et ab1 = a1b , faisant le changement de variable suivant :
z = ax + by (3.26)
Comme ab1 = a1b , alors il existe un certain λ telle que l’équation (3.21) devient :
1 dz z+c a
= + (3.27)
b dx λz + c1 b
(3.27) est une équation à variables séparables.
Remarque 3.3. De la même manière on résout les équations différentielles dont la forme est :
dy ax + by + c
= f( ) (3.28)
dx a1 x + b1 y + c1
Où f est une fonction continue.

3
Exemple 3.4. Intégrer l’équation différentielle suivante :
dy x + y − 3
= (3.29)
dx x − y − 1
L’équation (3.29) est semblable à (3.21), de plus (c, c1 ) ≠ (0, 0) et ab1 = −1 ≠ 1 = a1b ,
⎧ x = x1 + h
Faisant le changement de variable suivant : ⎨ (3.30)
⎩ y = y1 + k
⎧h + k − 3 = 0
Choisissons h, k de telle sorte qu’ils soient solution du système : ⎨ (3.31)
⎩h − k − 1 = 0
On trouve : h = 2, k = 1.
On obtient l’équation homogène :
dy1 x1 + y1
= (3.32)
dx1 x1 − y1
y
Posons u = 1 , (3.32) devient :
x1
1− u dx
du = 1 (3.33)
1+ u 2
x1
Ainsi la solution de (3.33) est :
1
arctgu − ln(1 + u 2 ) = ln | cx1 | (3.34)
2
D’où la solution de (3.29) est :
y −1 1 y −1 2
arctg − ln(1 + ( ) ) = ln | c( x − 2) | (3.35)
x−2 2 x−2
Exemple 3.5. Intégrer l’équation différentielle suivante :
dy x + y − 3
= (3.36)
dx x + y − 1
L’équation (3.36) est semblable à (3.21), de plus (c, c1 ) ≠ (0, 0) et ab1 = 1 = a1b , faisant le
changement de variable suivant :
dz dy
z = x+ y⇒ = 1+ (3.37)
dx dx
Combinant (3.36) et (3.37) on obtient :
dz 2 z − 4
= (3.38)
dx z −1
z −1
(3.38) est équivalente à : dz = dx (3.39)
2z − 4
Intégrant (3.39) on obtient : z + ln | z − 2 |= 2 x + c (3.40)
Substituant dans (3.40) la valeur de z , on trouve :
x + y + ln | x + y − 2 |= 2 x + c (3.41)
3.1.4 Equations linéaire du premier ordre.
Définition 3.9. On appelle équation du premier ordre toute équation s’écrivant sou la forme
y ′ + a ( x ) y = b( x ) , (3.42)
Où a( x) et b( x) sont des fonctions continues.
Méthode de résolution.
Première méthode Cette méthode consiste à chercher la solution y ( x) de (3.42) sous forme d’un produit

4
de deux fonctions c’est à dire :
y ( x ) = u ( x )v ( x ) (3.43)
Dérivons les deux membres de (3.43), et substituant le tout dans (3.42), on obtient
dv du
u ( x)( ( x) + a( x)v( x)) + v( x) ( x) = b( x) (3.44)
dx dx
Choisissons v( x) de telle sorte à avoir :
dv
( x ) + a ( x )v ( x ) = 0 (3.45)
dx
Ainsi
v( x) = ce ∫
− a ( x ) dx
(3.46)
Comme les fonctions u et v sont arbitraire on peut prendre dans (3.46) c = 1 , donc en prend
v ( x) = ce ∫
− a ( x ) dx
(3.47)
Substituant (3.47) dans (3.44), on trouve :
( x ) = b ( x )e ∫
du a ( x ) dx

dx
Ainsi

u ( x ) = b ( x )e ∫
a ( x ) dx
+c
Et la solution de (3.42) aura la forme
y ( x ) = (e ∫ )( ∫ b( x)e ∫
− a ( x ) dx a ( x ) dx
dx + c)
Deuxième méthode. (Méthode de variation de la constante).
On résout dans ce cas l’équation sans second membre, puis on fait varier la constante.

Exemple 3.6. Résoudre l’équation différentielle suivante :


2
y′ − y=x (3.48)
x +1
1er Méthode.
Posons y = uv , (3.48) donne :
2
u ′v + v ′u − uv = x (3.49)
x +1
(3.49) implique :
2
u ′v + u (v ′ − v) = x (3.50)
x +1
Trouvons une fonction v qui vérifie l’équation :

2
v′ − v=0 (3.51)
x +1
Les solutions de (3.50) s’écrivent :

v( x) = c( x + 1) 2 (3.52)
Substituant (3.51) dans (3.50) on trouve :
x 1 1
u′ = = − (3.53)
c( x + 1) 2
c( x + 1) c( x + 1) 2
D’où
5
1 1
u = ln | x + 1 | + + c1 (3.54)
c c( x + 1)
Ainsi la solution de (3.48) vaut :
y ( x) = ( x + 1) 2 ln | x + 1 | + ( x + 1) + C ( x + 1) 2 (3.55)
2
2ième Méthode. L’équation homogène associer à (3.48) est : y′ − y=0 (3.56)
x +1
(3.56) admet comme solution :
y ( x) = c( x + 1) 2 (3.57)
On suppose que la constante c est en fonction de x , (3.57) devient :

y ( x) = c( x)( x + 1) 2 (3.58)
Substituant (3.58) dans (3.48), on obtient :
2
c' ( x)( x + 1) 2 + 2c( x)( x + 1) − c( x)( x + 1) 2 = x .
x +1
c' ( x)( x + 1) 2 = x
x 1 1
c' ( x) = = −
( x + 1) 2
x + 1 ( x + 1) 2
cx  1  ln|x  1|C,
x1
Combinant (3.59) et (3.58), on obtient la solution de (3.48), qui est (3.55).
3.1.5 Equations aux différentielles totales.
Définition 3.10. Toutes équations s’écrivant sous la forme :
M ( x, y )dx + N ( x, y )dy = 0 (3.60)
∂M ∂N
Telle que M ( x, y ) , N ( x, y ) , ( x, y ) et ( x, y ) sont des fonctions continues sur un certain
∂y ∂x
domaine vérifiant de plus :
∂M ∂N
( x, y ) = ( x, y ) (3.61)
∂y ∂x
Sont dites équations aux différentielles totales.
Méthode de résolution.
Rappelons tout d’abord que la différentielle totale d’une fonction u ( x, y ) est :
∂u ∂u
du ( x, y ) = ( x, y )dx + ( x, y )dy (3.62)
∂x ∂y
D’après (3.60) et (3.61), il existe une fonction u ( x, y ) qui remplis les hypothèses de la définition 3.10
autrement dit le premier terme de (3.60) est la différentielle totale d’une certaine fonction. Donc on peut
dire que :
⎧ ∂u
⎪⎪ ∂x ( x, y ) = M ( x, y )
⎨ ∂u (3.63)
⎪ ( x, y ) = N ( x, y )
⎪⎩ ∂y
Choisissons une des équations du système (3.63) est intégrons la de tel sorte à avoir la fonction u ( x, y)
c’est-à-dire soit on intègre la première par rapport à x ou la seconde par rapport à y , substituons le
résultat dans l’équation restante on trouve l’écriture explicite de la fonction u ( x, y ) , ainsi la solution de
(3.60) sera donnée par u ( x, y ) = 0 .
6
Exemple 3.7. Résoudre l’équation différentielle suivante
( x 2 + y )dx + ( x − 2 y )dy = 0 (3.64)
Posons M ( x, y ) = x + y et N ( x, y ) = x − 2 y . Assurons-nous de la condition (3.61) :
2

∂M ∂N
( x, y ) = 1 = ( x, y ) , (3.65)
∂y ∂x
D’après (3.65) et (3.64) il existe une fonction u ( x, y ) telle qu’elle vérifie le système (3.63), on a
donc :
∂u
∫ ∂x ( x, y)dx = ∫ ( x + y)dx
2
(3.66)
(3.66) implique :
1
u ( x, y ) = x 3 + xy + c( y ) (3.67)
3
Dérivons (3.67) par rapport à y , on obtient :
x + c ′( y ) = x − 2 y (3.68)
(3.68) donne :
c ′( y ) = −2 y (3.69)
Intégrons cette dernière par rapport à y on trouve :
c( y ) = − y 2 + c (3.70)
D’où
u ( x, y ) = − x3 + xy − y 2 + c.
1 3
Ainsi la solution de (3.64) est : x + xy + − y 2 = c
3
3.1.6 Facteur intégrant.
Supposons qu’on nous propose de résoudre une équation de la forme (3.60) par contre cette dernière ne
satisfait pas la condition (3.60), autrement dit le premier terme de l’équation donnée n’est pas une
différentielle totale. Dans ce cas il est possible de trouver une fonction μ ( x, y ) telle que sa multiplication
avec l’équation proposée génère une différentielle totale, la fonction μ ( x, y ) sera dite facteur intégrant
de l’équation (3.60).
Procédé de recherche du facteur intégrant.
Multiplions l’équation (3.60) par la fonction μ ( x, y ) , on obtient :
μM ( x, y )dx + μN ( x, y )dy = 0 (3.71)
Pour que (3.71) soit une équation aux différentielles totales, il faut et il suffit qu’elle vérifie :
∂ ( μM ) ∂ ( μN )
= (3.72)
∂y ∂x
(3.72) est équivalente à :
∂μ ∂μ ∂N ∂M
M −N = μ( − ) (3.73)
∂y ∂x ∂x ∂y
1
Multiplions les deux membres de (3.73) ( μ ( x, y ) ≠ 0) par, on obtient :
μ
∂ (ln μ ) ∂ (ln μ ) ∂N ∂M
M −N = − (3.74)
∂y ∂x ∂x ∂y
∂N ∂M

∂x ∂y
∂N
∂x − ∂∂My
-Si la quantité M
dépend uniquement de y , c’est-à-dire : = f ( y)
M

7
alors le facteur intégrant vaut :
μ = e∫
f ( y ) dy

∂N ∂M ∂N ∂M
− −
∂x ∂y ∂x ∂y
-Si la quantité N
dépend uniquement de x , c’est-à-dire : N = g (x)
alors le facteur intégrant sera égale à :
μ = e∫
g ( x ) dx

-Dans le cas échéant, soit on nous guide ou bien on ne le donne carrément.


Exemple 3.8. Résoudre l’équation différentielle suivante :
2 ydx + (2 x + xy )dy = 0 (3.75)
∂M ∂N
On a M ( x, y ) = 2 y, N ( x, y ) = 2 x + xy, ( x, y ) = 2 et ( x, y ) = 2 + y . Comme
∂y ∂x
∂M ∂N
( x, y ) ≠ ( x, y ) , (3.75) n’est pas une équation aux différentielles totales.
∂y ∂x
∂M ∂N

∂y ∂x −y
Cherchons le facteur intégrant, on a : = , ne dépend pas uniquement de x .
N 2 x + xy
∂N ∂M

∂x ∂y 2+ y−2 1
= = ,
M 2y 2
On prend donc comme facteur intégrant la fonction
μ ( y) = e ∫ 2 = e 2
1 1
dy y

1 1
Ainsi l’équation 2 ye 2 dx + (2 x + xy )e 2 dy = 0 est exacte. Il existe donc une fonction u ( x, y ) vérifiant le
y y

système (3.63).
∂u
∫ ∂x ∫ 2 dx (3.76)
1y
( x , y ) dx = 2 ye
Ce qui donne :
1
u ( x, y ) = 2 yxe 2 + c( y )
y
(3.77)
D’où ;
′1 y 1 1
c 2 + yxe 2 = (2 x + xy )e 2
y y
(3.78)
Implique :
c ′( y ) = 0 ⇒ c( y ) = α (3.79)
Est la solution générale est :
1
2 yxe 2 − α = 0.
y

3.1.7 Equation de Bernoulli.


Définition 3.11. On appelle équation de Bernoulli toute équation s’écrivant sous la forme :
y '+ a( x) y = b( x) y n (3.80)
où a(x) et b(x) sont des fonctions continues et n ≠ 0, n ≠ 1 .
Méthode de résolution.
On divise les deux membres de (3.80) par y n , faisons le changement de variable :
z = y 1− n (3.81)
(3.80) devient :
z ′ + (1 − n)a( x) z = (1 − n)b( x) (3.82)
8
(3.82) est une équation linéaire du premier ordre (voir 3.1.4), résolvant cette dernière et revenant à la
première variable on obtient la solution de (3.80).
Remarque 3.4 Pour n = 0 , (3.80), devient :
y ′ + a ( x) y = 0 (3.83)
Le cas où n = 1 , (3.80), s’écrit :

y ′ + [a ( x) − b( x)] y = 0 (3.84)
(3.83) et (3.84) sont dès le départ des équations linéaires sans second membre.
Exemple 3.9. Résoudre l’équation différentielle suivante :
x
y ′ + 2 xy = (3.85)
3 y

1
Divisons les deux membres de (3.85) par , on obtient :
3 y

′1 4
y 3 + 2 xy 3 = x (3.86)
4
′ 13
Posons z = y , donc z ′ = 43 y . (3.86) devient :
3

3 z ′ + 8 xz = 4 x (3.87)
L’équation homogène associée à (3.87) est une équation à variable séparé, elle admet comme solution
− 43 x 2
z ( x) = ce (3.88)
Supposons que (3. 88) s’écrit :
zx  cxe − 3 x
4 2

Substituons là dans (3.87), on obtient :


4 43 x 2 1 4 x2
c ′( x) = xe ⇒ c( x) = e 3 + c
3 2
Ainsi
1 − 4 x2
z ( x) = + ce 3
2
D’où la solution de (3.85) est :
1 − 4 x2 3
y ( x) = [ + ce 3 ] 4
2
3.1.8 Equation de Riccati.
Définition 3.12. On appelle équation de Riccati toute équation s’écrivant sous la forme
y '+ a ( x) y + b( x) y 2 = c( x) (3.89)
où a( x) , b( x) et c( x) sont des fonctions continues.
Méthode de résolution.
Il suffit de connaître une solution particulière c’est-à-dire une certaine fonction y1 ( x) satisfaisant à
(3.89), on faisant le changement de variable
y = y1 + z (3.90)
(3.89) devient
z ′ + (a ( x) + 2b( x) y1 ( x)) z = −b( x) z 2 , (3.91)
qui est une équation de Bernoulli.
Proposition 3.1. Etant donné une équation de Riccati de la forme :
β γ
y ' = αy 2 + y+ (3.92)
x x2
9
où α , β et γ sont des constantes.
Si ( β + 1) 2 ≥ 4αγ est vérifié, la solution particulière aura la forme :
a
y1 ( x) = (3.93)
x
a est une constante à déterminer.
Proposition 3.2. Etant donné une équation de Riccati de la forme :
1 α
y′ − y = y2 + β (3.94)
2x x
où α et β sont des constantes.
(3.94) se ramené à une équation à variables séparables, pour le changement de variable suivant
y = z x. (3.95)
Exemple 3.10. Résoudre l’équation différentielle suivante :
y
y ′  x − y 2  12  0, 3. 96
x
1
Sachant qu’elle admet comme solution particulière la fonction y ( x) = . Considérons le changement de
x
variable :
1
y= z+ (3.97)
x
Combinant (3.96) et (3.97), on obtient :
z
z′ − = −z 2 (3.98)
x
(3.98) est une équation de Bernoulli, divisons ces deux membres par (− z 2 ) , on trouve :
1 11
− 2 z′ + =1 (3.99)
z xz
Posons w = 1z ⇒ w′ = − z12 z ′ , (3.99) devient :
1
w′ + w =1 (3.100)
x
(3. 100) admet comme solution :
1 c x 2 + 2c
w( x) = x+ = , (3.101)
2 x 2x
(3. 101) implique :
2x
z ( x) = (3.102)
x + 2c
2

Ainsi la solution de (3.96) est :


2x 1
y ( x) = + (3.103)
x + 2c x
2

3.1.9 Equation de Clairaut.


Définition 3.13. On appelle équation de Clairaut toute équation s’écrivant sous la forme :

y = xy ′ + ϕ ( y ′) (3.104)
Méthode de résolution.
Posons dans (3. 104)
y′ = p (3.105)

10
Substituons (3.105) dans (3.104), on trouve :
y = xp + ϕ ( p ) (3.106)
Dérivons (3.106) par rapport à x , on obtient :
dp
[ x + ϕ ′( p )] =0 (3.107)
dx
(3. 107) implique :
dp
=0 (3.108)
dx
ou
x + ϕ ′( p ) = 0 (3.109)
(3. 108) entraîne : p=c (3.110)
D’où
y = xc + ϕ (c) (3.111)
De (3.109), on a :
p = (ϕ ' ) −1 (− x) = ψ ( x) (3.112)
Intégrons (3.108) on obtient la solution générale de (3.104) tandis que la solution de (3.109) est appelé
solution singulière de (3.104), géométriquement elle représente les tangentes de la solution générale,
qu’ont appelé aussi enveloppe de la solution générale.
Exemple 3.11. Résoudre l’équation différentielle suivante
y = xy ′ + 2( y ' ) 2 (3.113)

Posons y = p, (3. 113) devient :
y = xp + 2 p 2 (3.114)
Dérivons (3.114) par rapport à x , on obtient :
dp dp
p = p + x + 4p (3.115)
dx dx
(3. 115) Implique :
dp
( x + 4 p) =0 (3.116)
dx
De (3.116) on a :
⎧ dp ⎧
⎪ dx ⎪p = c
⎪ ⎪
⎨ou ⇒ ⎨ou (3.117)
⎪( x + 4 p ) = 0 ⎪ x
⎪ ⎪p = −
⎩ ⎩ 4
Ainsi la solution générale de (3.113) est : y = xc + 2c 2 (3.118)
2
x x
Par contre la solution singulière de (3.113) est y′ = − ⇒ y=− (3.119)
4 8
3.1.9. Equations linéaires homogènes du second ordre à coefficients constants.
Définition 3.15. Toute équation de la forme :
ay′′ + by′ + cy = 0 (3.120)
où a, b et c sont des constantes réelles, est dite équation linéaire du second ordre à coefficients constants.
On va chercher les solutions particulières de (3.120) sous la forme y = e rx où r est une constante,
substituons cette dernière dans (3.120); on obtient : e rx (ar 2 + br + c) = 0 (3.121)
Comme e rx ≠ 0 , (3.121) sera valide si est seulement si : ar 2 + br + c = 0 (3.122)
11
L’équation (3.122) est dite polynôme caractéristique associer à l’équation (3.120).
Discutions les solutions de l'équation (3.122).
Tout d’abord on va calculer le discriminant de l’équation (3.122). i.e. Δ = b 2 − 4ac. Trois cas peuvent se
présenter.
−b± Δ
1). Δ > 0 . L'équation (3.122) admet deux racines distinctes r1, 2 = , la solution générale de (3.120)
2a
s’écrira: y = c1e r1 x + c2e r2 x (3.123)
Exemple 3.12. Résoudre l’équation différentielle suivante :
y′′ + 2 y′ − 3 y = 0 (3.124)
Le polynôme caractéristique associer à l’équation (3.124) est r 2 + 2r − 3 , ce dernier admet comme
racine r1 = 1 et r2 = −3 . La solution de (3.124) est : y = c1e x + c2e −3 x (3.125)
−b
2). Δ = 0 . L'équation (3.122) admet une racine double r1, 2 = , la solution générale de (3.120) s’écrira:
2a
y = (c1 x + c2 )e r1 x (3.126)
Exemple 3.13. Résoudre l’équation différentielle suivante
y′′ + 2 y′ + y = 0 (3.127)
Le polynôme caractéristique associer à l’équation (3.127) est( r + 2r + 1 ), ce dernier admet une racine
2

double r1 = r2 = −1 . La solution de (3.127) est : y = (c1 x + c2 )e − x (3.127)


−b± Δ
3). Δ < 0 . L'équation (3.122) admet deux racines complexes conjuguées r1, 2 = = α ± iβ , la
2a
solution générale de (3.120) s’écrira : y = eαx (c1 cos βx + c2 sin β x) (3.128)
Exemple 3.14. Résoudre l’équation différentielle suivante :
y′′ + 2 y′ + 5 y = 0 (3.129)
Le polynôme caractéristique associer à l’équation (3.129) est ( r + 2r + 5 ), ce dernier admet comme
2

racine r1 = −1 + 2i et r2 = −1 − 2i . La solution de (3.129) est :


y = e − x (c1 cos 2 x + c2 sin 2 x) (3.130)
3.1.10 Equations linéaires non homogènes du second ordre à coefficients constants (avec second
membre)
Définition 3.16. Toute équation de la forme :
ay′′ + by′ + cy = f ( x) (3.131)
Où a, b et c sont des constantes réelles et f ( x) ≠ 0 , est dite équation linéaire non homogène du
second ordre à coefficients constants.
Méthode de résolution.
Dans ce cas on procède comme suit, on commence tout d’abord par résoudre l’équation homogène
associer à (3.131) qu’on note yh c’est-à-dire résoudre 1'équation :
ay′′ + by′ + cy = 0 (3.132)
En suite on cherche une solution particulière qu’on note y p , soit par superposition ou par la variation de la
constante, la solution générale de (3.131), s’écrit :
y g = yh + y p (3.133)
Exemple 3.16. Résoudre 1'équation différentielle suivante :
y′′ + 5 y′ + 6 y = 2 cos x (3.134)
Nous allons commencer par résoudre l’équation homogène associer à (3.134), i.e. résoudre :
y′′ + 5 y′ + 6 y = 0 (3.135)

12
(3.135) admet comme solution :
yh = c1e −2 x + c2e −3 x (3.136)
La solution particulière a la forme :
y p = A cos x + B sin x (3.137)
Substituons (3.137) dans (3.134) et trouvons les valeurs de A et B , on obtient
5 ( A + B) cos x + 5( B − A) sin x = 2 cos x (3.138)
par identification, on trouve
1
A=B= (3.139)
5
1 1
(3.137) implique : y p = cos x + sin x (3.140)
5 5
Ainsi la solution générale de (3.135) est
1 1
y g = c1e − 2 x + c2e − 3 x + cos x + sin x (3.141)
5 5
Dans la plupart des exemples physiques, le second membre f (x) de l'équation (3.131) est de la forme
[ ]
e mx Pn1 ( x) cos( wx ) + Qn2 ( x) sin( wx ) où m et w sont deux constantes réelles, Pn1 ( x) et Qn2 ( x) deux
polynômes de degrés n1 et n2 , et une solution particulière de cette équation a la même forme que le second
membre et s'obtient directement par la méthode dite des coefficients indéterminés. Dans le cas général on
utilisera la méthode dite de variation des constantes.
Méthode des coefficients indéterminés.
Cette méthode s'applique surtout aux seconds membres de la forme :
[ ]
f ( x) = e mx Pn1 ( x ) cos( wx ) + Qn2 ( x) sin( wx ) (3.142)
où m et w sont deux constantes réelles, Pn1 ( x) et Qn2 ( x) deux polynômes de degrés n1 et n2 . Elle consiste
à chercher une solution particulière y p de la forme :
y p ( x) = x s e mx [ pn ( x) cos( wx ) + qn ( x) sin( wx )] (3.143)
Où pn (x) et qn (x) sont deux polynômes de degrés n = sup{n1 , n2 } et
⎧0 si m + iw n' est pas racine de l' équation caractéristique

s = ⎨1 si m + iw est une racine simple de l' équation caractéristique
⎪2 si m + iw est une racine double de l' équation caractéristique

Plus généralement, si le second membre f (x) est de la forme :
f ( x) = f1 ( x) + f 2 ( x) + ..... + f n ( x)
Où chaque f j , j = 1, ..., n est du type (3.143), la méthode dite de superposition permettra de chercher y p
sous la forme :
y p = y p1 + y p 2 + ..... + y p n
Où chaque y p j , j = 1, ..., n , est une solution particulière de l'équation :
ay′′ + by′ + cy = f j
Cas particuliers
• Premier cas : m = 0, w = 0, f ( x) est un polynôme de degré n : L'équation s'écrit
ay′′ + by′ + cy = Pn (x)
-Si c ≠ 0 , on cherche une intégrale particulière y p sous la forme d'un polynôme de degré n .

13
-Si c = 0 et b ≠ 0 , l'équation s'écrit ay′′ + by′ = Pn (x) et on lui cherchera une intégrale particulière y p sous
la forme d'un polynôme de degré n + 1 . Plus précisément : y p = xpn (x) où pn (x) est un polynôme de degré
n.
-Si c = 0 et b = 0 , l'équation devient ay′′ = Pn (x) et l'on intègre deux fois de suite.
• Deuxième cas : m = 0 , le second membre f (x) est de la forme f ( x) = e mx Pn ( x), m ∈ ℜ* et
Pn (x) est un polynôme de degré n .
L'équation s'écrit :
ay′′ + by′ + cy = e mx Pn (x)
et on lui cherchera une solution particulière y p sous la forme :
y p = x s e mx pn (x)
où pn (x) est un polynôme de degré n , et s = 0, 1 , ou 2, selon que m n'est pas racine, est racine simple, ou
est racine double de l'équation caractéristique.
On pourra aussi poser y = e mx z et se ramener au premier cas :
az"+(2am + b) z '+(am 2 + bm + c) z = Pn ( x)
et cela explique bien la présence du facteur x s dans y p .
• Troisième cas : m = n1 = n2 , le second membre f (x) est de la forme f ( x) = A cos(wx) + B sin( wx) ,
A, B et w des constantes réelles données ( w ≠ 0 , et A2 + B 2 ≠ 0 ).
L'équation s'écrit :
ay′′ + by′ + cy = A cos(wx) + B sin(iwx)
-Si ( iw ) n'est pas racine de l'équation caractéristique, on cherche une solution particulière y p sous la
forme :
y p = A' cos(wx) + B' sin(iwx)
Où A' et B' sont deux constantes réelles à déterminer.
-Si ( iw ) est racine de l'équation caractéristique, l’expression A' cos(wx) + B' sin(iwx) , qui est solution de
l'équation sans second membre, ne saura être solution de l'équation complète. Dans ce cas on cherchera
une solution particulière y p sous la forme :
y p = x[A' cos(wx) + B' sin(iwx)]
Où A' et B' sont deux constantes réelles à déterminer.
• Quatrième cas : n1 = n2 = 0 , le second membre f ( x) est de la forme
f ( x) = e mx [A cos( wx) + B sin( wx )] , A, B, m et w des constantes réelles données ( m ≠ 0 , w ≠ 0 , et
A2 + B 2 ≠ 0 ). Dans ce cas 'équation s'écrit :
ay′′ + by′ + cy = e mx [ A cos( wx) + B sin(iwx )]
et l'on pourra se ramener au troisième cas en posant y = e mx z . On pourra aussi chercher y p sous la forme :
y p = x s e mx [ A' cos( wx ) + B' sin(iwx )]
où s = 1 ou s = 0 , selon que m + iw est racine ou non de l'équation caractéristique.
• Cinquième cas : m = 0 , f ( x) est de la forme
Pn1 ( x) cos( wx ) + Qn2 ( x) sin( wx ), w ∈ ℜ* , Pn1 ( x) et Qn2 ( x) sont deux polynômes de degrés respectifs
n1 et n2 avec n12 + n22 ≠ 0 . L'équation s'écrit :
ay′′ + by′ + cy = Pn1 ( x) cos(wx) + Qn2 ( x) sin( wx)

14
-Si ( iw ) n'est pas racine de l'équation caractéristique, on cherche une solution particulière y p sous la
forme :
y p = pn ( x) cos(wx) + qn ( x) sin( wx)
Avec pn ( x) et qn ( x) deux polynômes de degré n = sup{n1 , n2 } .
-Si ( iw ) est racine de l'équation caractéristique, on cherchera une solution particulière y p , plutôt sous la
forme :
y p = x[ pn ( x) cos( wx ) + qn ( x) sin( wx )]
Où pn ( x) et qn ( x) deux polynômes de degré n = sup{n1 , n2 } .
• [
Sixième cas : f ( x) est de la forme f ( x) = e mx Pn1 ( x) cos( wx ) + Qn2 ( x) sin( wx ) , ]
où Pn1 ( x) et Qn2 ( x) sont deux polynômes de degrés respectifs n1 et n2 avec n + n ≠ 0 , et w où et m sont 2
1
2
2

deux réels non nuls.


L'équation s'écrit :
[
ay′′ + by′ + cy = x s e mx Pn1 ( x) cos( wx) + Qn2 ( x ) sin( wx) ]
et, soit qu'on lui cherche une solution particulière y p sous la forme
y p = xe mx [ pn ( x ) cos( wx ) + qn ( x) sin( wx )]

Où pn ( x) et qn ( x) deux polynômes de degré n = sup{n1 , n2 } , s = 1 ou 0 selon que m + iw est racine de


l'équation caractéristique ou ne l'est pas, ou qu'on se ramène au cinquième cas par le changement de
fonction inconnue y = e mx z .
Méthode de variation des constantes
La méthode de variation des constantes consiste à chercher une solution particulière y p pour
l'équation ay′′ + by′ + cy = f ( x) sous la forme :
y p = C1 ( x) y1 + C2 ( x) y2
où y1 et y2 sont deux solutions linéairement indépendantes de l'équation sans second
membre ay′′ + by′ + cy = 0 . Elle s'applique à tous les seconds membres et en particulier à ceux qui n'ont pas
l'une des formes indiquées précédemment.
En remplaçant y par y p dans l'équation complète, on obtiendra une relation différentielle entre les
fonctions C1 et C2 . Comme il y a deux fonctions à déterminer, on va pouvoir en imposer une deuxième. La
dérivée première de y p est
y ' p = C1 ' ( x) y1 + C '2 ( x) y2 + C1 ( x) y '1 +C2 ( x) y '2
et afin de ne pas faire apparaître les dérivées secondes C1'' et C2'' dans le calcul de y 'p' , on impose la
condition supplémentaire :
C1 ' ( x) y1 + C '2 ( x) y2 = 0 (a)
Il reste alors pour
y ' p = C1 ( x) y '1 +C2 ( x) y '2
D’où
y 'p' = C1 ' ( x) y1' + C2' ( x) y2' + C1 ( x) y1'' + C2 ( x) y2''
et en remplaçant y par y p dans l'équation complète, on obtient
[ ] [ ] [
C1 ( x) ay1'' + by1' + + cy1 + C2 ( x) ay2'' + by2' + + cy2 + a C1' ( x) y1'' + C2' ( x) y1' = f ( x) ]
15
Si l'on tient compte maintenant du fait que y1 et y2 sont solutions de l'équation sans second membre, et
que a ≠ 0 , il ne nous resterait plus que :
f ( x)
C1 ' ( x) y1' + C2' ( x) y2' = (b)
a
En combinant (a) et (b) on obtient le système linéaire :
⎧C1 ' ( x) y1 + C2' ( x) y2' = 0

⎨ f ( x)
⎪C1 ' ( x) y1 + C2 ( x) y2 =
' ' '

⎩ a
Où C1 ' et C2 . Le déterminant de ce système est le Wronskien de y1 et y2 : W ( y1 , y2 ) = y1' y2 − y1 y2'
'

Nous admettons qu'il ne s'annule en aucune valeur de x , et ainsi le système précédent admet une unique
solution :
⎧ f ( x ) y2 ⎧ − 1 f ( x ) y2
⎪C1 ' ( x) = − aW ( y , y ) ⎪C1 ( x) = a ∫ W ( y , y ) dx
⎪ ⎪
⇒⎨
1 2 1 2

⎪C ' ( x) = f ( x) y1 ⎪C ( x) = 1 f ( x) y1
⎪⎩ 2
aW ( y1 , y2 ) ⎪⎩ 2 ∫
a W ( y1 , y2 )
dx

Et enfin
y f ( x) y1 y f ( x ) y2
yp = 2 ∫ dx − 1 ∫ dx
a W ( y1 , y2 ) a W ( y1 , y2 )
3.2 Equations aux dérivées partielles.
3.2.1 Généralités
Soit u une fonction dépendants de n variables indépendantes x1 , x2 , K , xn .
Définition 3.17. On appelle E.D. P. toute relation entre une fonction inconnue u , x1 , x2 , K , xn et ses
dérivées partielles, dont la forme générale est :
∂u ∂u ∂ nu ∂ nu
F ( x1 , x2 , K, xn , u, , , K, n , K, m1 m2 ) = g ( x1 , x2 , K, xn , u ) , (3.144)
∂x1 ∂x2 ∂x1 ∂x1 ∂x2 ..∂xkmk
où 1 ≤ k ≤ n et m1 + m2 + .. + mk = n .
L’ordre d’une E.D.P. est l’ordre de la dérivée partielle la plus élevé qu’elle contienne.
Définition 3.18. Une E.D. P. est dite linéaire quand elle l’est par rapport à u et à toutes ses dérivées
partielles.
-L’ E.D.P est dite homogène si dans (3.144) g ( x1 , x2 , K, xn , u ) = 0 .
-L’E.D.P est dite quasi-linéaire si elle est linéaire par rapport à la dérivée partielle d’ordre le plus élevé.
3.2.2 E.D.P. du 1er ordre.
Définition 3.19. On appelle E.D.P du 1er ordre toute équation ayant la forme suivante :
i=n
∂u
∑i =1
Ai ( x1 , x2 , K, xn , u )
∂xi
+ G ( x1 , x2 , K, xn )u = F ( x1 , x2 , K, xn ) (3.145)

Remarque 3.7. (3.145) est une équation quasi-linéaire, elle devient homogène pour F = 0 et elle est
linéaire si Ai (i = 1, n) ne dépend pas de u ,
On se limitera dans notre étude aux E.D.P. de 2 variables indépendantes.
Méthode des caractéristiques.
Considérons le problème suivant :
F ( x, u ( x), ∇u ( x)) = 0 (3.146)
où F ∈ C (Ω × R × R ) , x ∈ Ω ⊂ R (i.e. x = ( x1 , x2 , K, x3 )) et ∇u ( x) est le gradient de
1 n n

16
∂u ∂u ∂u
u ( x) (i.e. ∇u = ( , , K, ).
∂x1 ∂x2 ∂xn
On veut essayer de trouver une solution classique de l’équation (3.146), c’est-à-dire cherche une fonction
u ∈ C 1 (Ω) vérifiant (3.146).
Remarque 3.8 Les équations aux dérivées partielles du premier ordre n’admet pas forcément une
solution classique, dans ce cas on sera amené à chercher fonction u ∈ C (Ω) , remplissant des conditions
complémentaires c’est ce qu’on appelle solution faible.
Tout d’abord on va traiter le cas où l’EDP dépend de deux variables indépendantes. Soit l’EDP suivante :
∂u ∂u
a ( x, y , u ) + b ( x, y , u ) = c ( x, y , u ) (3.147)
∂x ∂y
En chaque point de l’espace ( x, y, u ) , il existe une direction dont les cosinus directeurs sont
proportionnels à a, b et c . Ce champ de directions définit une famille de lignes telles que la tangente à
chacune d’elles est confondue avec la direction du champ au point de contact, cette dernière s’obtient par
intégration du système d’équations différentielles ordinaires suivant :
dx dy du
= = (3.148)
a ( x, y , u ) b ( x , y , u ) c ( x, y , u )
Notons par ds la valeur commune de ces rapports (3.148) devient :
⎧ dx
⎪ ds = a ( x, y, u )
⎪⎪ dy
⎨ = b( x, y , u ) (3.149)
⎪ ds
⎪ du = c( x, y, u )
⎪⎩ ds
Ainsi la surface intégrale formée par les caractéristiques de l’équation (3.148) est la solution cherchée, on
écrit :
Φ (c1 , c2 )) = 0 ou c1 = Φ (c2 ) (3.150)
D'où l'appellation de la méthode.
Exemple 3.17. Résoudre l’EDP suivante :
∂u ∂u
xy 2 + x2 y = ( x 2 + y 2 )u (3.151)
∂x ∂y
On associe à (3.151) le système suivant :
dx dy du
= 2 = 2
xy 2
x y ( x + y 2 )u
D’une part on a :
dx dy
2
= 2 ⇒ ydy = xdx ⇒ y 2 − x 2 = c1 (3.152)
xy x y
D’autre part :
dy dx du du
x2 2 + y 2 2 = x2 2 + y2 2
x y xy ( x + y )u 2
( x + y 2 )u
xdy ydx du
+ =
xy xy u
du u
d ( xy ) xy = ⇒ = c2
u xy
Ainsi la solution de (3.151) est
17
u
= Φ( y 2 − x 2 ) ⇒ u = xy Φ( y 2 − x 2 )
xy
D'une manière analogue on généralise la méthode pour le cas n dimensionnel on aura un système de
(n + 1) équations, donc n intégrales premières, est la solution aura la forme
Φ (c1 , c2 , K, cn ) = 0 ou cn = Φ (c1 , c2 , K, cn −1 ) . (3.153)
er
Quelques types d'EDP du 1 ordre.
-Equation de transport
∂u ∂u
(t , x) + c (t , x) = 0 , (t , x) ∈ R + × R et c une constante (3.154)
∂t ∂x
-Equation d’onde de choc
∂u ∂u
(t , x) + u (t , x) (t , x) = 0 , (t , x) ∈ R + × R (3.155)
∂t ∂x
-Equation de Burgers
∂u ∂u
a (u ) (t , x) + (t , x) = 0 (3.156)
∂t ∂x
3.2.3 EDP du second ordre.
Définition 3.23. On appelle EDPdu second ordre toute équation de la forme
∂u ∂u ∂u ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u ∂ 2 u ∂ 2u
F ( x1 , x2 , .., xn , u, , , .., , 2 , 2 , .., 2 , , K, )=0 (3.157)
∂x1 ∂x21 ∂xn ∂x1 ∂x2 ∂xn ∂x1∂x2 ∂xn −1∂xn
ou
n n
∂ 2u n
∂u
∑∑
i =1 j =1
aij ( x1 , K xn , u ) + ∑
∂xi ∂x j i =1
bi ( x1 , K xn , u )
∂xi
= f ( x1 , K xn , u ) (3.158)

Nous nous limiterons dans notre étude aux équations du second ordre linéaire est quasi linéaire à deux
variables indépendantes c’est-à-dire les équations de la forme :
∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u ∂u ∂u
a ( x, y ) 2 + b ( x, y ) + c( x, y ) 2 + p( x, y ) + q( x, y ) + g ( x, y )u = f ( x, y ) (3.159)
∂x ∂x∂y ∂y ∂x ∂y
Ou
∂u ∂u ∂ 2u ∂u ∂u ∂ 2u ∂u ∂u ∂ 2u ∂u ∂u
a ( x, y , u , , ) 2 + b ( x, y , u , , ) + c ( x, y , u , , ) 2 = R ( x, y , u , , ) (3.160)
∂x ∂y ∂x ∂x ∂y ∂x∂y ∂x ∂y ∂y ∂x ∂y
Classification des EDP du 2 èm e ordre
Le type des équations (3.159) et (3.160) dépendent de leur discriminant Δ = b 2 − 4ac .
- L’équation est du type hyperbolique si et seulement si Δ > 0 .
Exemple 3.18. Considérons l’équation aux dérivées partielles suivante :
∂ 2u ∂ 2u ∂ 2u
+ + 4 = u dans Ω = R 2
∂x 2 ∂y 2 ∂x∂y
Δ = b 2 − 4ac = 12 > 0 Pour tout x, y de Ω . Donc c’est une équation du type hyperbolique.
-L’équation est du type parabolique si et seulement si Δ = 0 .
Exemple 3.19. Considérons l’équation aux dérivées partielles suivantes :
∂ 2 u ∂ 2u ∂ 2u
+ + 2 = 0 dans Ω = R 2
∂x 2
∂y 2
∂x∂y
Δ = b − 4ac = 0 Pour tout x, y de Ω . Donc c’est une équation du type parabolique.
2

-L’équation est du type elliptique si et seulement si Δ < 0 .


Exemple 3.20 Considérons l’équation aux dérivées partielles suivante:

18
∂ 2u ∂ 2u ∂u
x + y + = 0 dans Ω = R ∗+ × R ∗+ .
∂x 2 ∂y 2 ∂x
Δ = b 2 − ac = −4 xy < 0 Pour tout x, y de Ω . Donc c’est une équation du type elliptique.
Principales équations de la physique
Equation de Laplace Elle a la forme:
∂ 2u 2 ∂ u
2
+c =0 (3.161)
∂x 2 ∂y 2
Pour c = ±1 l’équation (3.161) est elliptique.
Equation de Poisson Elle a la forme:
∇ 2u = δ ( x, y ) (3.161)
Est une équation elliptique.
Equation de la chaleur (équation de diffusion) Elle a la forme:
∂ 2u 1 ∂u
= (3.162)
∂x 2 a ∂t
∂u
C’est une équation parabolique. Le terme est appelé terme de diffusion.
∂t
Equation des ondes elle a la forme:
∂ 2 u 1 ∂ 2u
= (3.163)
∂x 2 a 2 ∂t 2
∂ 2u
C’est une équation hyperbolique. Le terme est appelé terme de propagation.
∂t 2
Equation de Tricomi elle a la forme:
∂ 2u ∂ 2u
= y (3.164)
∂y 2 ∂x 2
Conditions aux frontières et problème bien posé
Dans la pratique on est souvent ramené à étudier un des problèmes suivants.
⎧ L.u = f sur Ω ⎧⎪ L.u = f sur Ω
Problème de Dirichlet ⎨ Problème de Neumann ⎨ ∂u
⎩u = g sur Ω ⎪⎩ ∂n = g sur ∂Ω
⎧ L.u = f sur Ω

Problème mixte ⎨u = g sur ∂Ω1
⎪ ∂u = g sur ∂Ω 2
⎩ ∂n
Où Ω est un ouvert de R 2 dont le bord est noté ∂Ω vérifiant ∂Ω1 ∪ ∂Ω 2 = ∂Ω, ∂Ω1 ∩ ∂Ω 2 = θ et
∂2 ∂2 ∂2
L = a ( x, y ) + b ( x , y ) + c ( x , y )
∂x 2 ∂x∂y ∂y 2
Définition 3.24. Le problème d’EDP est dit bien posé si:
1)- il existe une solution de l’EDP satisfaisant les conditions frontières (existence).
2)- la solution doit être unique (unicité).
3)- la solution doit être stable par rapport aux conditions aux frontières imposées (stabilité).
3.2.4 Forme standard des EDP du 2 èm e ordre (Méthode des caractéristiques)
Théorème 3.1. Les courbes caractéristiques (3.159) sont les solutions de l’équation
dy dy
a ( x, y )( ) 2 + b( x, y ) + c( x, y ) = 0 (3.165)
dx dx
19
si a( x, y ) ≠ 0 .
si a( x, y ) = 0 et c( x, y ) ≠ 0 , alors les courbes caractéristiques (3.159) sont les solutions de l’équation
dy dy
c( x, y )( ) 2 + b( x, y ) + a( x, y ) = 0 (3.166)
dx dx
Dans le cas où a( x, y ) = 0 et c( x, y ) = 0 , les courbes caractéristiques (3.159) sont des droites d’équations
x = k1 et y = k 2 (3.167)
Théorème 3.2. Si (3.159) est du type hyperbolique, on prend comme changement de variable les
courbes caractéristiques (ϕ1 ( x, y ) = k1 et ϕ 2 ( x, y ) = k2 ) , pour
⎧ x1 = ϕ1 ( x, y )
⎨ (3.168)
⎩ x2 = ϕ 2 ( x, y )
L’équation (3.159) devient :
∂ 2u ∂u ∂u
= G ( x1 , x2 , u, , ) (3.169)
∂x1∂x2 ∂x1 ∂x2
De plus si on prend :
⎧ y1 = ϕ1 ( x, y ) + ϕ 2 ( x, y )
⎨ (3.170)
⎩ y 2 = ϕ1 ( x, y ) − ϕ 2 ( x, y )
alors (3.159) s’écrira :
∂ 2 u ∂ 2u ∂u ∂u
− 2 = H ( y1 , y2 , u , , ) (3.171)
∂y1 ∂y2
2
∂y1 ∂y2
Théorème 3.3. Si (3.159) est du type parabolique, on prend comme changement de variable les courbes
caractéristiques x1 = ϕ1 ( x, y ) et x2 n’importe qu’elle fonction indépendante avec ϕ1 , l’équation (3.159)
devient :
∂ 2u ∂u ∂u
= G ( x1 , x2 , u , , ) (3.172)
∂x22
∂x1 ∂x2
Théorème 3.4. Si (3.159) est du type elliptique, on prend comme changement de variable les courbes
caractéristiques [η1 ( x, y ) + iψ 1 ( x, y ) = λ1 ∈ C, η 2 ( x, y ) + iψ 2 ( x, y ) = λ2 ∈ C] ,
pour
⎧ x1 = η1 ( x, y ) + iψ 1 ( x, y )
⎨ (3.173)
⎩ x 2 = η 2 ( x , y ) + iψ 2 ( x , y )
le terme de la dérivée mixte dans l’équation (3.159) disparaîtra.
Exemple 3.21. Considérons le problème de Cauchy suivant
⎧ ∂ 2u 2 ∂ u
2

⎪ ∂t 2 = a
⎪ ∂x 2
⎨u ( x, 0) = ϕ1 ( x) où a est une constante (3.174)
⎪ ∂u
⎪ ∂t ( x, 0) = ϕ 2 ( x)

Donner la solution de (3.174) par la méthode des caractéristiques
∂ 2u 2 ∂ u
2
= a est l’équation de la corde vibrante, le discriminant Δ = 4a 2 > 0 , donc c’est une équation
∂t 2
∂x 2

du type hyperbolique.
Les courbes caractéristiques (3.174) sont les solutions de l’équation

20
dx 2
( ) − a2 = 0 (3.175)
dt
ce qui entraîne
(dx − adt )(dx + adt ) = 0 (3.176)
Ainsi x − at = c1 et x + at = c2 . En prend comme changement de variable z ( x, t ) = x − at et y ( x, t ) = x + at
∂ 2u 2 ∂ u
2
∂ 2u
= a ⇒ =0 (3.177)
∂t 2 ∂x 2 ∂z∂y
(3. 177) implique
u ( z , y ) = Ψ1 ( z ) + Ψ2 ( y ) (3.178)
D’où
u ( x, t ) = Ψ1 ( x − at ) + Ψ2 ( x + at ) (3.179)
D’après la condition initiale on a :
u ( x, 0) = Ψ1 ( x) + Ψ2 ( x) = ϕ1 ( x) (3.180)
Et
∂u
( x, 0) = − aΨ1′ ( x) + aΨ2′ ( x) = ϕ 2 ( x) (3.181)
∂t
Intégrons (3.181) on obtient
1 x
− Ψ1 ( x) + Ψ2 ( x) = ∫ ϕ 2 (θ )dθ (3.182)
a 0
(3.180)+(3.182) donne
1 1 x
2a ∫0
Ψ2 ( x) = ϕ1 ( x) + ϕ 2 (θ )dθ (3.183)
2

(3.180)-(3.182) donne
1 1 x
2a ∫0
Ψ1 ( x) = ϕ1 ( x) − ϕ 2 (θ )dθ (3.184)
2
Ainsi la solution de (3.200) est
ϕ ( x − at ) + ϕ1 ( x + at ) 1 x + at x − at
u ( x, t ) = 1 + [ ∫ ϕ2 (θ )dθ − ∫ ϕ2 (θ )dθ ]
2 2a 0 0

ϕ ( x − at ) + ϕ1 ( x + at ) 1 x + at
2a ∫x − at
= 1 + ϕ 2 (θ ) dθ (3.185)
2
3.2.5 Séparation des variables.
Considérons l’EDP du second ordre à coefficients constants suivante
∂ 2u ∂ 2u ∂u ∂u
a 2 + b 2 +α +β + γu = 0 (3.186)
∂x ∂y ∂x ∂y
Autrement dit le terme de la dérivée mixte ne figure pas dans 1’EDP.
La méthode consiste à chercher une solution u ( x, y ) du problème donné sous la forme
u ( x, y ) = f ( x).g ( y ) (3.187)
Substituons (3.187) dans (3.186), on obtient :
af ′′( x).g ( y ) + bf ( x).g ′′( y ) + αf ′( x).g ( y ) + βf ( x).g ′( y ) + γf ( x).g ( y ) = 0 (3.188)
Supposons f ( x).g ( y ) ≠ 0 , (3.188) peut être réécrite comme suit :
f ′′( x) g ′′( y ) f ′( x) g ′( y )
a +b +α +β +γ = 0 (3.189)
f ( x) g ( y) f ( x) g ( y)
Ainsi on obtient deux EDO à résoudre

21
⎧⎪a ff ′′((xx)) + α ff ′((xx)) + c = 0
⎨ g ′′( y ) g ′( y ) (3.190)
⎪⎩b g ( y ) + β g ( y ) + γ − c = 0
(3.190) est équivalente à :
⎧a f ′′( x) + αf ′( x) + cf ( x) = 0
⎨ (3.191)
⎩bg ′′( y ) + βg ′( y ) + (γ − c) g ( y ) = 0
Où c , est une constante arbitraire on résout les EDO résultantes du système (3.191) on obtient les formes
explicites de f ( x) et g ( y ) , substituons ces dernière dans (3.186) on obtient la forme de u ( x, y ) .
Exemple 3.22. Soit le problème suivant
⎧ ∂ 2u 2 ∂ u
2

⎪ ∂t 2 = a
⎪u (0, t ) = u∂(xl , t ) = 0
2


⎨ Où a et une constante (3.192)
⎪u ( x, 0) = ϕ1 ( x)
⎪ ∂u
⎪⎩ ∂t ( x, 0) = ϕ 2 ( x)
Donner la solution de (3.192) par la méthode de séparation des variables.
On suppose que la solution u ( x, t ) s’écrit sous la forme u ( x, t ) = f ( x) g (t ) , ainsi
∂ 2u 2 ∂ u
2
= a (3.193)
∂t 2 ∂x 2
devient : f ( x) g ′′ = a 2 f ′′( x) g (t ) (3.194)
g ′′(t ) f ′′( x)
(3.193) est équivalente à : 2
= = − w2 (3.195)
a g (t ) f ( x)
(3.195) donne les deux EDO suivante : f ′′ ( x) + w2 f ( x) = 0 (3.196)
et g ′′ (t ) + (aw) 2 g (t ) = 0 (3.197)
(3.196) admet comme solution : f ( x) = c1 cos wx + c2 sin wx (3.198)
et (3.197) admet comme solution : g (t ) = c3 cos wat + c4 sin wat (3.199)
Ainsi : u ( x, t ) = (c1 cos wx + c2 sin wx)(c3 cos wat + c4 sin wat ) (3.200)
Appliquons les conditions initiales et les conditions aux limites on trouve
u (0, t ) = c1 (c3 cos wat + c4 sin wat ) = 0, pour tout t ⇒ c1 = 0 (3.201)
et
u (l , t ) = c2 (sin wl )(c3 cos wat + c4 sin wat ) , pour tout t ⇒ wl = kπ ⇒ w = klπ (3.202)
kaπ kaπ kπ
Ainsi on a : uk ( x, t ) = c2 (ck , 3 cos t + ck , 4 sin t ) sin x (3.203)
l l l

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UNIVERSITE 8 MAI 1945 GUELMA
2ème S.T. 2016/2017

Série De TD N=°3

Ex 1 : 1) Donner une équation différentielle dont f est solution


ex ex
a)- f ( x) = b- f ( x ) = 1 +
ex +1 1+ x2
2- a)-Donner une équation différentielle ayant e 2 x et e − x comme solutions.
b)- Donner une équation différentielle ayant cos 3x et sin 3x comme solutions.

Ex 2 : Trouver la solution des EDO suivantes :


x y′
1. (1 + x 2 ) y′ − y + 1 = 0 2. − y′ = y + x(1 + ln x) 3. y′x ln x = y 4. − + 2 xy + x = 0
2 3
5. y '− y = −2 xy 6. y '−2 y = 2 y 7. ( x − 2 y − 2)dx − (2 x + y + 6)dy = 0
3

8. (2 x + y + 1)dx + (4 x + 2 y − 3)dy = 0 9. y′′ + 3 y′ = 0 10. y′′ + 2 y′ − 3 y = 0

11. y′′ + 4 y′ + 13 y = 0 12. y′′ − 4 y′ + 4 y = 0 13. y′′ + 9 y = 0 14. y ′′ + 2 y ′ − 3 y = x + 8

15. y′′ + 3 y′ = e −3 x (−12 x + 1) 16. y′′ + 4 y′ + 13 y = 145cox(2 x)


π
17. y′′ + 4 y′ + 13 y = 145[cox(2 x) − 2 sin(2 x)]
18. y′′ − 4 y′ + 13 y = e 2 x cox(3x + ) .
4
Ex 3 : 1)-Résoudre les EDP du 1er ordre suivantes :

∂z ∂z ∂z ∂z
a. x +y = x2 + y 2 b. x + 2( y − a) = z
∂x ∂y ∂x ∂y
∂ 2u ∂ 2u
2-Déterminer la solution générale de : − =0 .
∂x 2 ∂y 2
En utilisant les nouvelles coordonnées ξ = x + y et η = x - y .

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