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[1]

APPROCHE SUR LES EQUATIONS DIFFERENTIELLES

0. INTRODUCTION GENERALE

L’analyse numérique est une discipline à l’interface des mathématiques et de


l’informatique. Elle s’intéresse tant aux fondements qu’à la mise en pratique des méthodes
permettant de résoudre, par des calculs purement numériques, des problèmes d’analyse
mathématique.

Plus formellement l’analyse numérique est l’étude des algorithmes permettant de


résoudre numériquement par discrétisation les problèmes de mathématiques continues
(distinguées des mathématiques discrètes). Cela signifie qu’elle s’occupe principalement
de répondre de façon numérique à des questions à variable réelle ou complexe comme
l’algèbre linéaire numérique sur les champs réels ou complexes; la recherche de solution
numérique d’équation différentielles et d’autres problèmes liés survenant dans les
sciences physiques et l’ingénierie. Branche des mathématiques appliquées, son
développement est étroitement lié à celui des outils informatiques.

Certains problèmes de mathématiques peuvent être résolus numériquement (c’est-à-


dire) de façon exacte par un algorithme en un nombre fini d’opérations. Ces méthodes sont
parfois appelés méthodes directes ou qualifiés de finis. Des exemples sont l’élimination de
Gauss-Jordan pour la résolution d’un système d’équations linéaire.

Des problèmes continus peuvent parfois être remplacés par un problème discret dont la
solution est connue pour approcher celle du problème continu; ce procédé est appelé
DISCRETISATION. Par exemple la solution d’une équation différentielle est une fonction.
Cette fonction peut être représentée de façon approchée par une quantité finie de données,
par exemple par sa valeur en un nombre fini de points de son domaine de définition, même
si ce domaine est continu.

L’utilisation de l’analyse numérique est grandement facilitée par les ordinateurs.


L’accroissement de la disponibilité et de la puissance des ordinateurs depuis la seconde
moitié du XXème siècle a permis l’application de l’analyse numérique dans de nombreux
domaines scientifiques techniques et économiques, avec souvent des effets importants.

I. EQUATIONS DIFFERENTIELLES

I.1. GENERALITES

L’analyse numérique traitée également du calcul (de façon approchée) des solutions
d’équations différentielles, que ce soit des équations différentielles ordinaires, ou des
équations aux dérivées partielles.

Les équations aux dérivées partielles sont résolues en discrétisant d’abord l’équation, en
l’amenant dans un sous-espace de dimension finie. Ceci peut être réalisé par une méthode
des éléments finis, une méthode des différences finies ou, particulièrement dans ingénierie
une méthode des volumes finis.

La justification théorique de ces méthodes implique souvent des théorèmes, de l’analyse


fonctionnelle. Ceci réduit le problème à la résolution d’une équation algébrique.
[2]

I.1.1. Définitions

Soit y=f (x ) une fonction dont x est la variable indépendante.

- Une équation fonctionnelle : est toute équation dont l’inconnue est une fonction.
Exemple : y 2 ( x ) + y ( x )=x 2

- Une équation différentielle : est une équation fonctionnelle établissant une relation
entre une variable indépendante x , une fonction inconnue y= y (x) et une ou plusieurs
dérivées y ' , y ' ' , y ' ' ' , … , y(n)… de cette fonction.

Une équation différentielle est donc une relation du type :

f¿ (1)

Exemples
2
' ' x +1
1) y + xy=x 4) xdy− ydx=0 7) xy y − =0
y +1
dy
2) y ' ' =x+ 1 5) +3 y =0
dx
2
d y dy
3) y ' ' −4 y' +3 y=x 6) 2
−2 + x=0
dx dx

- Une équation différentielle est dite ordinaire si la fonction inconnue y ne dépend que
d’une variable indépendante. Si elle dépend de plusieurs variables, l’équation
différentielle est dite aux dérivées partielles.

- L’ordre d’une équation différentielle est celui de la dérivée la plus élevée contenue dans
cette équation.

Ainsi, y ' + xy=x est dite équation d’ordre 1


''
y −4 y+3 y =x est une équation d’ordre 2
v ' x
y ' +3 y − y =e est d’ordre 4.

I.1.2. Résolution

- On appelle solution ou intégrale de l’équation différentielle (1), toute fonction


y=φ ( x ) , x ∈ I ∁ R , qui vérifie identiquement la relation (1). En tout point de l’intervalle I.
Le graphe (c) d’une solution quelconque est appelée arc intégral ou courbe
intégrale.

- On appelle solution générale ou intégrale générale d’une équation différentielle,


toute fonction y=f (x ) dépendant de la variable indépendante x et d’une constante
(respectivement de deux constantes) lorsque l’équation est du premier ordre
(respectivement du second ordre).

Problème de Cauchy

Ce problème consiste à chercher la solution de l’équation différentielle (1) telle que φ ( x 0 ) = y 0,


un certain point (x 0 , y 0) du plan x 0 y.
[3]

La solution satisfaisant à ces conditions dites conditions initiales, s’appelle solution


particulière de l’équation différentielle (1).

La solution particulière d’une équation différentielle est toute fonction déduite de la solution
générale y=f (x , c) suivant certaines conditions.

- Certaines équations différentielles admettent une ou plusieurs solutions non déduites des
solutions générales. Ces solutions sont appelées des solutions singulières.

- Résoudre une équation différentielle, c’est déterminer sa solution générale ou


particulière selon que les conditions initiales ne sont pas données ou sont données.

I.1.3. Signification géométrique des équations différentielles (E.D

On peut donner, des équations différentielles, des interprétations géométriques. Il en


résulte des propriétés intégrales et souvent une méthode graphique d’intégration.

' y
Par exemple, l’équations y=2 xy ' ou y = , exprime que les tangentes, aux divers
2x
points M 1 , M 2 , M 3 , … .
D’abscisses O m=x des courbes intégrales, se coupent en un même point T deOx .
D’abscisses - x (voir figue ci-contre).
y
2 '
L’équation : y y ' + 2 x y − y=0 considérée m3
Comme une équation en y ' est du 2ème degré m2
m1
' 2 2
Δ =x + y , est positif. x
T -x 0 m x

Par tout point M (x , y ) du plan passent deux courbes intégrales de pentes y ' 1 , y ' 2.
Le produit y ' 1 . y ' 2 =−1 et les deux courbes intégrales passant par M sont orthogonales.

Nous étudierons successivement les équations du premier ordre, du deuxième ordre et


quelques équations d’ordre supérieur.

Il n’existe pas de méthode générale pour intégrer les E.D. il existe des méthodes qui
s’appliquent à des cas particuliers que nous allons examiner : il est essentiel de savoir
reconnaître la nature d’une équation différentielle donnée pour lui appliquer la méthode
correspondante.

I.2. INTEGRATION DES EQUATIONS DIFFERENTIELLES DU PREMIER ORDRE

I.2.1. Equations à variables séparables

Une équation différentielle à variables séparables peut se mettre sous la forme :


Q ( y ) dy=P ( x ) dx (E)

dU dV
L’égalité dU =dV de deux différentielles entraine l’égalité = des dérivées de U et
dx dx
V. il en résulte la relation U =V +C entre U et V, et réciproquement. On peut, autrement dire
[4]

intégrer (E) terme à terme et obtenir ainsi l’intégrale générale de l’équation sous la forme :
∫ Q ( y ) dy=¿ ∫ P ( x ) dx+C ¿; c’étant une constante arbitraire.

Exemples :
1) Intégrer 2 xdx=2 ydy
On a : 2 ydy=2 xdx ⇒ ∫ 2 ydy =∫ 2 xdx +C
2 2
⇒ y =x +C
2 2
⇒ y −x =C
Les courbes intégrales sont des hyperboles équilatères homothétiques.
2
' 1+ y
2) Intégrer l’équation : y = 2
1+ x
' dy
Séparons les variables car y = ; nous obtenons :
dx
2
dy 1+ y dy dx
= 2
⇒ 2
= 2
dx 1+ x 1+ y 1+ x
dy dx
∫ 1+ y 2 =∫ 1+ x 2 ⇒ Arctg y= Artgx+∝ (1) (∝=C ste ¿

En prenant la tangente des deux membres de (1), on obtient une relation algébrique
x+ tg ∝
entre x et y : tg ( Arctg y )=tg ( Arctgx+∝ ) ⇒ y= (2)
1−xtg ∝

L’équation (2) définit les courbes intégrales : hyperboles équilatères dont on déterminera
les asymptotes.

I.2.2. Equations homogènes

dy
Elles sont de la forme : =f (x , y ), (E) où f est une fonction homogène par rapport à x
dx
et à y de degré d’homogénéité zéro.

'
(E) s’écrit aussi : y =f ( xy ) .
P
Si f est une fraction rationnelle de la forme , P et Q deux polynômes et de même degré en
W
x et y .

y
Pour intégrer (E), posons =t ou y=tx.
x
On en déduit y ' =t +t ' x
' dt
(E) devient : t ' x +t =f ( t ) ou t x=f (t )−t ⇒ . x=f ( t )−t ,
dx
dx dt
Ou en séparant les variables : =
x f ( t ) −t
dt
Et en intégrant : ln |x|=∫ +ln C .
f ( t ) −t
[5]

ln C étant une constante arbitraire. En passant des logarithmes aux nombres. On obtient les
équations : {
x=C F (t)
y=Ct F (t)
(I)

Avec F ( t )=exp ¿ ¿

Les équations (I) définissent les courbes intégrales. On voit que, si on multiplie C par λ , x et
y sont multipliés par λ . Donc les courbes intégrales sont des courbes homothétiques de
centre 0.

Exemples
' x+ y
1) Intégrer : y = (E)
x− y

On a bien une équation homogène. Posons y=tx, d’où y ' =t ' x +t .


' x +tx ' 1+t
En substituant, il vient : t x +t= ⇒ t x +t=
x−tx 1−t
2
1+ t
Où t ' x= .
1−t

dx ( 1−t ) dt
2
dt 1+t
Séparons les variables . x= ⇒ = 2
dx 1−t x 1+t
dx dt t dt
⇒ = −
x 1+ t 2 1+ t 2

1
Intégrons terme à terme : ln |x|=Arctgt − ln ( 1+t ) + ln|C|
2
2
y
Arctgt =Arctg =θ
x
1
Et : ln |x|+ ln ln ( 1+ t ) =ln √ x + y =ln|┌|
2 2 2
2

Finalement, ┌ et θ étant des coordonnées polaires de M , l’intégrale générale de (E) est


θ
┌ =C e

Les courbes intégrales sont des spirales logarithmiques. (E) exprime la propriété de la
Π
tangente en M de faire avec OM un angle .
4

2) Intégrer l’équation : ( x 2− y 2 ) y ' =2 xy (E)


' '
On a successivement, en posant y=tx, d’où y =t x +t :
3
' 2 xy ' 2t t +t
y= 2 2 ;
t x +t= '
2 ; t x= 2 ;
x −y 1−t 1−t

( )
2
dx 1−t 1 2t
D’où = 2 dt= − 2 dt
x t (t + 1) t t +1

En intégrant terme à terme, il vient : ln |x|=ln |t|−ln ( t 2 +1 ) + ln|C|


[6]

y
⇒ x ( t 2 +1 ) =ct ; en remplaçant t par
,
x
Il vient finalement : x 2+ y 2 cy =0 et les courbes intégrales sont des cercles homothétiques
passant par 0.

I.2.3. Equations linéaires

Elles sont de la forme : y ' + P ( x ) . y=Q( x ) (E)

Et linéaires par rapport à l’ensemble des fonctions y et y ' . Les coefficients P et Q sont des
fonctions de x ou des constantes. Q(x ) est appelé le deuxième membre de l’équation. Pour
intégrer (E), intégrons l’équation sans deuxième membre (E’) en séparant les variables :
'
y + P ( x ) y=0 (E’)
dy dy
Ou + P ( x ) y=0 ⇒ =−P ( x ) dx
dx y
Et, en intégrant : ln | y|=∫ −P ( x ) dx + ln|c|.

En posant U ( x )=∫ P ( x ) dx , on a la solution de (E’) : y=c . e−U ( x) (1)


Cherchons une solution de (E) de la même forme que (1), mais en considérant c comme une
fonction de x . En dérivant (1), il vient :
−U ( x )

y ' =c ' e −c e−U ( x ) .U '


−U ( x )

Mais U ' =P( x ), y ' =c ' e −c e−U ( x ) P (x).


−U ( x )

En portant dans (E), il vient : c ' e −c e−U ( x ) P ( x ) +c e−U (x ) P ( x )=Q( x )


Ou c ' =Q ( x ) . e U ( x) (2)

(2) permet de calculer c ; en intégrant on obtient, en effet : c=∫ Q ( x ) e dx +c 1


U (x)

En remplaçant c par sa valeur dans (1), ob obtient l’intégrale générale de (E) :


y=e
−U (x)
(∫ Q ( x ) .e U (x) dx+ c1 )

∫ Q ( x ) . e∫
P ( x ) dx
dx +c
Avec U ( x )=∫ P ( x ) dx , on a la forme générale : y=
∫ P ( x ) dx
La méthode précédente : méthode de variation des constantes, donne l’intégrale générale
par deux intégrations.

Exemples
1) Intégrer l’équation : x y' − y=x 2
' 2 ' 1
x y − y=x ⇒ y − y= x (E)
x
−1
P ( x )= Q ( x )= x
x
[7]

L’intégrale générale de (E) est :


−1 1
. dx +c ∫ x e−ln x dx +c ∫ x . x d x+ c ∫ dx +c x+ c
∫ x d (x)
y=
∫ x .e
= = = =
∫ −1
x
dx e
−ln x
1 1 1
e x x x
2 2
¿ x + cx y=x +cx

Les courbes intégrales sont des parallèles égales passant par l’origine 0.

2) Intégrer : y ' sin x− y tgx=tgx


' tgx tgx ' y 1
y − 2 y= 2 ⇒ y − =
sin x sin x sin x cos x sin x cos x
' 1 1
⇒y− 2
y= 2 (E)
tgx co s x tg x . co s x

' 1 dy dx
Si y − y=0 = et ln y =ln |tg x|+ ln c d’où y=c tg (x ) (1)
2
tg x co s x y tg x co s 2 x

' ' c
En dérivant (1) (c fonction de x ) : y =c tgx+ 2
co s x

En portant dans (E), on a : c ' tg x si n2 x +c t g2 x −c t g 2 x−c t g2 x−tg x


' 1
D’où C = 2 et c=−cotg x +c 1 et, par suite, l’intégrale générale de (E) : y=−1+ C1 tgx
si n x

On vérifie bien que y=−1 est une solution particulière de (E).

Propriétés des équations linéaires

On vérifie facilement les propriétés suivantes :

1°) Si y 1 est une solution de (E’) : y ' + P ( x ) . y=0 (E’)


C y 1 est une solution de (E’) : y ' + P ( x ) . y=0 (E’)

2°) Si y est une solution de (E) : y ' + P ( x ) . y=Q( x ) (E)


Et y 1, solution de (E’) ; y=C 1 y 1+ y est l’intégrale générale de (E).

Pour intégrer (E), il suffit d’ajouter à l’intégrale générale de (E’) une intégrale particulière de
(E).

Si, par exemple, on a l’équation : y ' si n2 x − y tg x=tg x ; y 1=c1 tg x est solution particulière de
(E’) : y ' si n2 x − ytg x=0 (E’) et y=−1 est solution de €. On a donc l’intégrale
générale : y=c1 tg x−1.

I.2.4. Equations diverses

A. Equation Bernoulli
[8]

' m dy m
y + P ( x ) . y=Q ( x ) . y ⟺ + P ( x ) . y=Q ( x ) . y (E)
dx

m 1−m 1
Elle se ramène à une équation linéaire en divisant par y et posant u= y = m−1 ,
y
' −( m−1 )
car u = m
y'
y

on résout l’équation linéaire obtenue : u' + P ( x ) . u=Q(x ) come au 2.3 puis on remplacera u par
1−m
y

B. Equation incomplète f ( x , y ' )=0 (E)

Elle peut s’intégrer en la résolvant par rapport à y ' . On peut aussi chercher à représenter
paramétriquement (E) par des équations.

x=x (t) y= y (t) (1)


D’où dy = y ( t ) dx= y ( t ) . x ' ( t ) dt

On en déduit, par intégration : y= y (t , c) (2)


Et les courbes intégrales sont définies paramétriquement par (1) et (2).

Exemple
Intégrer l’équation x 2+ y ' 2=x (E)
1 ' t
Posons y ' =tx . En portant dans (E), il vient : x= 2 et y = 2
1+t 1+t

−2t 2
On a donc : d x= ; dy = y ' . dx= −2 t
¿¿ ¿¿
2
En intégrant, on a : y=∫ −2 t dt ¿
¿¿

C. Equation incomplète : f ( y ' , y )=0 (E)

L’équation f ( y ' , y )=0 s’intègre par les mêmes méthodes.

Exemple : intégrer l’équation y= y ' 2 sin y ' (E)

dy dy
Posons y ' =t , d’où y=t 2 sin t on en déduit : t , d x=
dx t
Mais dy =¿ On a donc dx=¿ ¿

⇒ dx=¿ et x=−cos t+sin t + x 0

Les courbes intégrales sont définies par les équations paramétriques : { x=−cos t +tsin t+ x 0
y=t 2 sin t

I.3. EQUATIONS DIFFERENTIELLES DU DEUXIEME ORDRE

I.3.1. Equations linéaires généralités


[9]

A. Définition

Une équation linéaire du second ordre est de la forme : A y ' ' + B y ' +Cy=D
2
d y dy
Ou A 2
+B + Cy=D.
dx dx

Elle est linéaire relativement à y , y ' , y '' . A , B et C sont des coefficients constants ou sont
fonctions de x . D est le second membre de l’équation, D est soit une constante, soit fonction
de x seuelemnt.

Si D=0, l’équation est une équation sans second membre ou équation homogène (E’) :
'' '
A y + B y +Cy=0 (E’).

Ont dit que f 1 et y 2 sont deux intégrales particulières de (E’) distinctes ou linéairement
indépendantes si le rapport k / y 1 ne se réduit pas à une constante.

B. Propriétés des équations linéaires

Les énoncés suivants s’appliquent aux équations du deuxième ordre, mais on les
généralisera dans le cas d’équations d’ordre n.

Théorème I
Si y 1 est une intégrale particulière (I.P) de l’équation homogène (E’), C 1 y 1 est une I.P de (E’).
Car la relation Y ' ' 1 +a y 1 +b y ' 1=0 entraine C 1 y ' ' 1 +a c 1 y ' 1+ b c 1 y 1=0 .

Théorème II
Si y 1 et y 2 sont deux I.P distinctes de distinctes de (E’), c 1 y 1+ c2 y 2 est l’intégrale générale (I.G) de
(E’).

Car y ' ' 1 +a y ' 1 +b y 1=0 et y ' ' 2 +ay ' 2 +b y 2=0 entrainent
( c 1 y ' ' +c 2 y '' 2 )+ a ( c 1 y ' 1 +c 2 y '2 )+ b ( c 1 y 1 +c 2 y 2 )=0, et l’intégrale
1
dépend de deux constantes
arbitraires.

Théorème III
Si y est une solution de l’équation avec second membre (E), et y 1 et y 2 deux intégrales
particulières distinctes de l’équation homogène (E’), y=c1 y 1 +c 2 y 2 + y est l’I.G de (E).

C. Méthode d’intégration

a) On cherche deux I.P distinctes de l’équation homogène : y 1 et y 2 ;


b) On cherche une I.P Y de l’équation complète ;
c) L’intégrale générale cherchée a pour expression :
y=c1 y 1 +c 2 y 2 + y

I.3.2. Equation homogène à coefficients constants

A. Méthode d’intégration
[10]

Dans des cas particuliers déjà rencontrés : y ' ' − y=0 par exemple, on a trouvé les solutions
x −x
particulières y 1=e et y 2=e .

Dans le cas général de l’équation : y ' ' + a y ' +by =0 (E’)


Cherchons une solution particulière de la forme y ' =e ┌ x, où ┌ est une constante à déterminer. On
voit que y ' =┌ e rx, y ' ' =┌ 2 e┌ x , et en portant dans (E’), on devra avoir :
┌ e +a ┌ e + b e =0 , e ( ┌ + a┌ + b ) =0.
2 rx ┌x ┌x ┌x 2

rx 2
e n’est pas identiquement nul ; il faut donc que : ┌ +a ┌ + b=0 (C)

On voit que e ┌ x est solution de (E) si ┌ est racine de l’équation (C), appelée équation
caractéristique (E.C) de (E’).

L’équation caractéristique est du deuxième degré et peut avoir deux racines réelles, distinctes ou
confondues, ou imaginaires, ce qui conduit à la discussion suivante :

B. Discussion
a) L’E.C a deux racines réelles, ┌ 1 et ┌ 2: ∆=a 2−4 b>0
┌ x
y 1=e et y 2=e┌ x sont deux I.P distinctes et l’I.G de (E’) est y=c1 e ┌ x + c2 e ┌ x
1 2 2

Intégrer, par exemple, l’équation y ' ' −3 y ' +2 y=0 (E’)


Formons l’E.C : ┌ −3 ┌ + 2=0 , ┌ 1=1 , ┌ 2=2, d’où l’intégrale générale : y=c1 e x +c 2 e2 x
2

b) l’E.C a une racine double, ┌ 1 : Δ=a2 −4 b=0


┌ x ┌ x
y 1=e est une I.P de (E’). Vérifions que y 2=x e est une I.P de (E’).
1 1

L’I.G. de (E’) est : y=¿

Intégrer, par exemple, l’équation y ' ' −4 y' + 4 y=0 (E’)


Formons l’E.C : ┌ 2−4 ┌ + 4=0 ┌ 1=┌ 2=2
2x
D’où, l’intégrale générale de (1) : y=e (c 1+ c2 x)

c) Les racines de l’E.C sont imaginaires : Δ=a 2−4 b<0


S’il en est ainsi, le trinôme du deuxième degré ┌ 2 +a ┌ + b est une somme de deux
carrés. On a en effet, identiquement : ┌ 2 +a ┌ + b=¿
−a 2
4 b −a
2
Avec ∝= , β 2= >0 (1)
2 4

On peut vérifier que l’équation (E’) admet deux intégrales particulières distinctes
∝x ∝x
y 1=e cos βx ; y 2=e sin βx .
L’I.G de (E’) est donc : y=e∝ x ¿

On peut utiliser les racines complexes ┌ 1 et ┌ 2 de l’E.C : ┌ 2 +a ┌ + b=0 ,


┌ 1=∝+ β i et ┌ 2=∝−βi. On a : e ┌ x =e (∝+βi ) x =e ∝ x ¿
1

Et e ┌ x =e (∝−βi ) x =e∝ x ¿
2

Il en résulte que l’I.G de (E) est :


y= A 1 e + A 2 e =e [ ( A 1+ A 2) cos βx+i ( A1− A 2 ) sinβx ],
┌ x1 ┌ x ∝x2

Ou : y=e∝ x ¿ (1)
[11]

En posant C 1=A 1 + A2 et C 2=i(A 1− A 2)

I.3.3. Equation avec second membre


'' '
y + a y +by =f (x) (E)

A. Méthode

On ajoute à l’I.G, de l’équation homogène une I.P de l’équation complète.

a) Le second membre est un polynôme P(x ) de degré n


Il existe une I.P de (E) : Y =R (x), où R(x ) est un polynôme de degré n
( n+1 sib=0 , n=+2 si a et b sont nuls ) .

Soit l’équation : y ' ' + y=4 x 2 +2 x


On intègre : y ' ' + y=0 dont l’I.G est y=c1 cos x +c 2 sin x
On cherche une solution de (E) de la forme : y=a x2 +bx +c

D’où : y ' =2 ax +b ''


y =2 a

En partant dans (E), il vient l’identité :


2 2
2 a+ a x +bx +c=4 x + 2 x , ce qui donne a=4 , b=2, c=−8
Et y=4 x 2 +2 x−8 et l’I.G de (E) : y=c1 cos x +c 2 sin x + 4 x 2+ 2 x−8

b) Le second membre est f ( x )= A cos wx+ B sin wx


Si cos wx et sin wx ne sont pas des solutions de l’équation homogène (E’), il existe une
solution y= λ cos wx +u sin wx , λ et u étant des constantes à calculer.

Si cos wx et sin wx sont solutions de (E’), il existe une solution : y=x ¿, λ et u étant à calculer.

Soit l’équation : y ' ' + 4 y=6 cos x

Intégrons (E’) y ' ' + 4 y=0. On a l’I.G.


y=c1 cos 2 x +c 2 sin 2 x

Cherchons y= λ cos x +u sin x, solution de (E). On aura :


' '' ''
y =−sin x +u cos x , y =−λ cos x−usin x et y + 4 y=3 λ cos x+ 3u sin x=6 cos x
D’où u=0, λ=2 et y=2cos x , l’I.G de (E) est, par suite : y=c1 cos 2 x +c 2 sin 2 x+ 2cos x

c) Le second membre est : f ( x )=e∝ x ou f ( x )=e∝ x P (x)


ou f ( x )=e∝ x ¿

P(x ) étant un polynôme donné. On fait dans l’équation donnée le changement de la


fonction y ' et y ' ' , on simplifie les deux membres par e ∝ x ce qui ramène à l’un des cas
précédents. On peut aussi opérer directement, mais en générale les calculs sont plus
longs.

Par exemple, intégrer y ' ' − y=2 e x (E)


[12]

Si on pose y=z e x , on a : y ' =z ' e x + z e x , y ' ' =( z ' ' +2 z' + z ) e x


Et, en portant dans (E) et simplifiant : z '' +2 z ' =2, (F)
( E . C ) :┌ 2 +2 ┌=0 , d’où ┌ =0, ┌ =−2.
L’intégrale générale de (F) est : z=C 1+ C2 e−2 x + x
(Z¿ x est solutions de(F)), et l’I.G. de (E) : y=C 1 e x + C2 e−x + x e x

d) Le second membre est de la forme : f ( x )=P ( x ) cos x ou f ( x )=P ( x ) sin x on trouve des
solutions particulières de la même forme.

y=P 1 ( x ) cos x+ P 2 ( x ) sin x

Intégrons, pars exemple : y ' ' + y' + y= ( x+2 ) sin x−cos x (E)
Cherchons une I.P de la forme : y= ( ax+ b ) cos x + ( cx +d ) sin x
D’où : y ' =( cx + d+ a ) cos x + (−ax−b+c ) sin x ,
y ' ' =(−ax−b+2 c ) cos x−( cx +d +2 a ) sin x

Et y ' ' + y' + y= ( cx +d +a+2 c ) cos x + (−ax−b+c−2 a ) sin x ≡ ( x +2 ) sin x +cos x

On trouve, en identifiant les deux membres : a= -1, b=0, c= 0, d=0


−x
Et la solution particulière y=− x cos x , d’où l’I.G de (E) : y=e 2 ¿

e) Le second membre f (x) est de la forme : f ( x )=f 1 ( x )+ f 2 ( x ) + f 3 ( x ) + …

En posant y ' ' + a y ' +by =D( y ), on peut trouver des I.P. y 1 , y 2 , y 3 des équations :
D ( y )=f 1 ( x ) , D ( y ) =f 2 ( x ) , D ( y )=f 3 (x) …
y= y 1+ y 2 + y 3 est une I.P de (E) : D ( y )=f 1+ f 2 + f 3…

Car D ( y )=D ( y 1 ) + D ( y 2 ) + D ( y 3 )=f 1 +f 2+ f 3.

Par exemple, intégrer y ' ' −4 y=2 e x + 4 x 2 (E)


−2
On cherchera y 1, solution de y ' ' −4 y=2 e x (E1) : y 1= ex
3
2 1
On cherchera y 2, solution de y ' ' −4 y=4 x 2 (E2) : y 2=−( x + )
2
2x −2 x 2 2 1
D’où l’I.G de (E) : y=C 1 e +C 2 e − ex−(x + )
3 2

f) Méthode générale de variation des constantes (de Lagrange)

Pour intégrer (E) : y ' ' + a y ' +by =f (x), on intègre (E’) : y ' ' + a y ' +by =0
L’I.G de (E’) est : y=C 1 y 1+C 2 y 2 (1)

y 1 et y 2 étant deux I.P de (E’) linéairement indépendantes. On cherche pour (E) une
solution de la forme (1), où C 1 et C 2 sont des fonctions à déterminer de la variable x .
En dérivant (1) on obtient :
'
y =C 1 y ' 1 +C 2 y ' 2 +C ' 1 y 1 +C ' 2 y 2 (2)

Imposons à C 1 et C 2 la condition supplémentaire :


[13]

C ' 1 y 1 +C ' 2 y 2=0 (3)


En dérivant (2), on obtiendra, en tenant compte de (3) :
y ' ' =C 1 y ' ' 1 +C 2 y ' ' 2 +C 1 y ' 1 +C ' 2 y ' 2
Et en portant dans (E), après réduction :
C 1 ( y ' ' 1+ a y ' 1+b y1 ) + C2 ( y ' ' 2 + a y '2 +b y 2 )+C ' 1 y ' 1 +C ' 2 y ' 2=f ( x )
Ou, puisque les parenthèses sont nulles : C ' 1 y ' 1 +C ' 2 y ' 2=f (x ) (4)

On détermine C 1 et C 2 en résolvant le système

{C ' 1 y 1 +C ' 2 y 2=0


' '
C ' 1 y ' 1+ C 2 y 2 f (x )
y y
Ce système est soluble si W = 1 2 ≠ 0
y '1 y ' 2 | |
W est appelé le déterminant de WRONSKI ou le WRONSKIEN

On obtient : C ' 1=φ1 ( x ) et C ' 2=φ (x)


Et, par intégration C 1=∫ φ1 ( x ) dx + A 1, C 2=∫ φ2 ( x ) dx+ A 2
Et l’I.G. de ( E ) : y= A1 y 1+ A 2 y 2 + y 1∫ φ1 ( x ) dx + y 2∫ φ2 ( x ) dx

I.3.5. Equations linéaires du second ordre dont les coefficients sont des fonctions quelconques

A) Forme générale
'' '
y + p ( x ) . y +q ( x ) . y=f ( x ) (E)
Ou P ( x ) , q ( x ) sont des fonctions continues de x

B) Principe de résolution

On peut d’abord y=u . v


' ' '
y =u v + v u
' dv du
y =u + v ¿)
dx dx
2 2
'' du dv d v dv du d u
y = . +u 2 + . +v 2
dx dx dx dx dx dx
2 2
d v du dv d u
¿ u 2 +2 . + v 2 (i i)
dx dx dx dx

Portons (i) et ¿) dans (E), nous obtenons ;

( )
2 2
d v du dv d u dv du
u 2
+2 . + v 2 + p ( x ) u + v + q ( x ) . u . v=f ( x )
dx dx dx dx dx dx
d2 v du
u 2 + 2 +up(x )
dx dx [dv
dx
d2u
dx ] [ du
+ v 2 + p ( x ) . v . + q ( x ) . u . v = f (x )
dx ]
Si u ≠ o, divisons tous les nombres par u

( ) [ f ( x)
]
2 2
d v 2 du dv v d u v du 2
2
+ + p ( x) + 2
+ p ( x ) . . +q ( x ) . v =
dx u dx dx x dx u dx u

2 du d u
2
du f (x )
Posons: + p ( x )= p , ( x ) ; 2 + p ( x ) +q ( x ) . u=q1 ( x ) , =f 1 (x)
u dx dx dx u
[14]
2
d v dv
L’équation devient ; 2
+ p1 ( x ) . + q ( x ) . v =f 1 ( x )
dx dx
C'est-à-dire u + p 1 ( x ) . v + q1 ( x ) . v=f 1 ( x ) ( E' )
'' '

Si uest la solution particulière de l’équation homogène y ' ' + p ( x ) . y ' +q ( x ) . y=0


Alors q 1 ( x )=0 et il reste de l’équation (E' )
2
d v dv
+ p 1 ( x ) =f 1 ( x ) ( E )
''
2
dx dx

dv dw
+ p1 ( x ) . w=f 1 ( x ) ( E )
'' '
En exposant =w , l’équation ( E' ' ) devient ;
dx dx
dw
( E' ' ) est une équation linéaire du 1ierordre par rapport a w et x

Note : Pour l’équation y ' ' + p ( x ) . y + q ( x ) . y=0

a) y=x est une solution particulière si p+q =0


2
b) y=e est une solution particulière si 1+ p+q=0
−x
c) y=e est une solution particulière si 1− p+ q=0
Γx 2
d) y=e est une solution particulière si Γ + Γp+ q=0

Equation d’Euler du deuxième ordre


Elle est de la forme X 2 y ' ' + ax y ' +by=f ( x ) ( E )

On peut la ramener a une équation a coefficients constants en faisant le changement de


variable x=e t (1)

dy
/dx
On déduit de (1) ' t ' dy dt 1 dy y '
x t=e , y x = = = t = tt
dx dt e dt e

''x d '
y = ( y x )=
2
d e
y' t
t ( )/dx
=
2

e t y ' t − y ' t e t y '' t


= 2t
2− y ' t

dt dt dt e3 t e

En portant dans (E) il vient ; y ' ' t + ( a−1 ) y ' t + by=f ( et )=g ( t ) (F)
2

Equation linéaire a coefficient constants.


On intégrera, par exemple ; par cette méthode l’équation :
2 '' ' 5
x y −4 x y −4 y=−12 x
On trouvera la solution ; y=c1 x+ c 2 x 4 −3 x 5

Equation de Bessel
On les rencontre dans de nombreux problèmes de mécanique et d’électricité. Elles sont de la

( )
2
'' 1 ' n
forme ; y + y + 1− 2 y=0
x x
Ou n, donne, définit l’ordre de l’équation. Les solutions de l’équation de Bessel sont les
fonctions de Bessel. On ne peut généralement pas les exprimer, en termes finis, a l’aide des
fonctions usuelles.
'' 1 '
Pourn=0, on a l’équation ; y + y + y=0 (E)
x
[15]

Qui admet une solution développer en série entière.


2 4 6
x x x
J 0 ( x )=1− 2 + 2 2 − 2 2 2 + …(1)
2 2 .4 2 .4 .6

Ce qu’on vérifiera par dérivation de (1) et substitution(E¿¿ 0)¿.


La courbe y= j 0 (x) est représentée ci-dessous, elle coupe l’axe 0 x en une infinité de points
d’abscisses x 1=¿2 ,4 ;x =5 ,52 ;x =¿¿ 8,65 …
2 3

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 x
[16]

CONCLUSION

Dans cet article qu’au-delà des outils mathématiques variés et des détails
techniques de nombreuse variés et des détails techniques, de nombreuses
opérations utiles d’intégration ou d’estimation concernant les équations
différentielles stochastiques peuvent être implémentées de façon relativement
simple et efficaces cela permet d’envisager l’utilisation des EDS dans de
nombreux problèmes d’ingénierie où l’emploi d’équation différentielles
déterministes présente des limitations.
[17]

BIBLIOGRAPHIE

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