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Equations différentielles : corrigé

m

exercices théoriques (d) On résoud l’équation sans second membre associée y ′ + √yx = 0, d’où y ′ /y = −1/ x,
√ √

co

co
d’où ln |y| = −2 x + c et donc y(x) = Ce−2 x . En remarquant alors que 1 est
une solution particulière, on trouve que les solutions sont les fonctions de la forme
1. Résoudre les équations différentielles du premier ordre suivantes : √
x
2
y(x) = 1 + Ce−2 , C ∈ R.
(a) y′ = 3y, ′
(e) y − 2xy = 3xe x

ro.

ro.
y (e) On résoud l’équation sans second membre y ′ − 2xy = 0, et on trouve y(x) = Cex ,
2

(b) y′ = 2 − 1, (f) y ′ = xey , C ∈ R. En l’absence de solution particulière "évidente" pour l’équation générale, on
x
(c) y ′ − xy = x , (g) yy ′ = x, peut appliquer la méthode de variation de la constante : on cherche les solutions sous la
2 2 2
√ forme y(x) = Cex , ce qui fournit l’équation C ′ (x)ex = 3xex , donc C ′ (x) = 3x
(d) y ′ + √yx = √1x . (h) y ′ = . y 2
et donc C(x) = 3x /2 + c. Ainsi, les solutions de l’équation sont les fonctions de la
ri-p

ri-p
corrigé succinct : Les quatre premières équations sont des équations différentielles linéaires 2
du premier ordre, dont le cours fournit une méthode systématique de résolution (qui se forme y(x) = (3x2 /2 + c)ex .
ramène à deux calculs de primitive : l’un lors de la résolution de l’équation sans second
membre associée, l’autre dans l’utilisation de la méthode de variation de la constante). (f) L’équation y ′ = xey est équivalente à y ′ e−y = x, donc a −e−y = x2 /2 + c, soit encore
Les trois dernières équations sont des équations non linéaires, mais à « variables séparables » : à y(x) = − ln(−x2 /2 − c), c ∈ R. Pour que les solutions soient définies, il faut
ka

ka
on peut les écrire sous la forme y ′ f (y) = g(x) pour f et g deux fonctions. En considérant √ √
des primitives F et G de f et g, l’équation se ramène alors à résoudre F (y) = G(x) + c, qui donc que c soit strictement négatif, et la solution est alors définie sur [− −2c, −2c].
n’est plus une équation différentielle mais une "simple" équation numérique. (g) yy ′ = x devient y 2 /2 = x2 /2 + c donc y 2 = x2 + 2c d’où
(a) On a y = ce3x , c ∈ R (c’est du cours de terminale...) √
y y(x) = x 2 + 2c, c ∈ R
(b) On résoud d’abord l’équation sans second membre associée y ′ = 2 : elle entraîne que
ab

ab
.

x
y ′ /y = 2/x, soit en prenant les primitives ln |y| = 2 ln |x| + c = ln(x2 ) + c, donc
√ √
y = (x + c) /4 c ∈ R .
2 2
|y| = ec eln(x ) . Ainsi, y = ±ec x2 , donc y est de la forme y(x) = Cx2 , C ∈ R. (h) L’équation s’écrit y ′ / y = 1 d’où 2 y = x + c d’où ,

Pour résoudre l’équation initiale, on sait qu’il suffit d’additionner une solution parti-
culière à la solution générale de l’équation sans second membre. Et on peut bien sûr 2. Résoudre les équations différentielles du second ordre suivantes :
al3

al3
remarquer que x est une solution particulière : ainsi, la solution générale de l’équation

est y(x) = Cx2 + x, C ∈ R. (a) y ′′ = ω2 y, (d) y ′′ + 2y ′ + 5y = 5 cos x,


Si on ne devine pas cette solution particulière, il faut alors utiliser la méthode de "va- (b) y ′′ + 2y ′ + y = 2, (e) y ′′ + y ′ − 2y = e − 2x ,
riation de la constante". On cherche une solution y sous la forme y(x) = C(x)x2 (on (c) y ′′ + ω2 y = 1, (f) y ′′ + y ′ + y = 0.
w.

w.
remplace la constante C apparue dans la résolution de l’équation sans second membre
par une fonction C(x)). L’équation devient alors, en remplaçant y et y ′ par leur expres- corrigé succinct :
sion en fonction de C : C ′ (x)x2 + 2xC(x) = 2C(x)x2 /x − 1, soit après simplifi- (a) L’équation caractéristique associée est X 2 − ω 2 = 0, donc les solutions sont
cation C ′ (x) = −1/x2 . Ainsi, C(x) = 1/x + c, et les solutions sont donc bien les ±ω, et les solutions de l’équation différentielle sont ainsi les fonctions de la forme
ww

y(x) = C(x)x2 = x + cx2 , c ∈ R.


(c) On résoud d’abord l’équation sans second membre associée y ′ − xy = 0 : y ′ /y = x,
ww y(x) = Aeωx + Be−ωx .
2
ln |y| = x2 /2 + c, y = Cex /2 . Et on remarque ensuite que −1 est une solution parti-
(en posant α = A + B et β = A B on peut aussi écrire y (x) = αch x + βsh x, une

2
culière. La solution générale de l’équation est donc y(x) = −1 + Cex /2
, C ∈ R. autre forme parfois préférable pour les solutions de cette équation)
2A=a+b B=a-b
(b) On résoud d’abord l’équation homogène y′′ + 2y ′ + y = 0 , dont l’équation caractéris-
2
Z t
tique est X + 2 X + 1 = 0 qui admet une solution unique X = 1. Les solutions de
l’équation homogène sont alors y(x) = (Ax + B )ex ( f ∗ g)( t) = f (s)g (t − s) ds.

m
.

0
Comme 2 est une solution constante "évidente", on en déduit que les s olutions sont les
On considère l’équation y ′ + ay = f (t) (a constante, f fonction).
x
fonctions de la forme y (x ) = 2 + (Ax + B)e .
(a) Montrer que si h(t) = e − at , y = f ∗ h est la solution de l’équation

co

co
(c) L’équation caractéristique de l’équation sans second membre associée a pour solu- vérifiant y (0) = 0.
tions iω et − iω, donc les solutions de l’équation homogène sont les fonctions y (x ) = (b) Calculer y si f est la fonction qui vaut 1 sur [0; 1] et 0 ailleurs.
A cos ωx + B sin ωx, A, B ∈ R.
corrigé succinct :

ro.

ro.
Comme d’autre part 1/ω 2 est une solution constante évidente de l’équation
′′ 2 (a) Pour dériver y, on en cherche une expression simplifiée :
y + ω y = 1 , les solutions de l’équation initiale sont les fonctions Z t Z t
y ( t) = f (s) e− ate as ds = e−at f (s )e as, qui est un produit de deux fonctions
y (x) = 1/ω 2 + A cosωx + B sin ωx, A, B ∈ R. 0 0

dont on connaît les dérivées. Ainsi, on vérifie que − y ( t) + f(t)


y ′ ( t) = a

ri-p

ri-p
(d) L’équation caractéristique X 2 + 2 X + 5 = 0 a pour solutions −1 − 2i et − 1 + 2i,
.

donc l’équation sans second membre y′′ + 2y ′ + 5y = 0 a pour solutions les fonctions (b) Si f est la fonction qui vaut 1 sur [0; 1] et 0 ailleurs, alors pour t négatif, y (t ) = 0.
y(x) = (A cos 2x + B sin 2x) e−x , A, B ∈ R. R t a(t − s) e − at − 1
pour 0 ≤ t ≤ 1, y( t) = 0 e − ds =
On peut chercher une solution particulière « ressemblant » au second membre, qui est un a
cos x : a cos x + bsin x. Alors l’équation devient ( − a cos x − b sin x) + 2( − a sin x + R1 1 − ea − at
pour t ≥ 1, y (t ) = 0 e− a(t−s) ds = e
b cos x)+5(a cos x + b sin x) =  5 cos x. En identifiant les coefficients du sinus et du co- a
ka

ka
4a + 2b = 5 y
sinus, on en déduit le système
− 2a + 4b = 0
, dont les solutions sont a = 1 et 4. On considère l’équation différentielle (E ) : y′′ − 2 = 0.
sin x
x2
b = 1/2 . cos x +
2
est une solution particulière, et les solutions de l’équation initiale (a) Montrer que y = λx 2 est solution de (E) pour tout λ réel.
(b) Chercher toutes les solutions de (E) sous la forme y (x) = λ(x)x2 .
ab

ab
sin x −x −x
sont ainsi les fonctions y(x ) = cos x + + Ae cos 2x + Be sin 2x.
2 corrigé succinct :
(a) si y (x) = λx , y ′′ (x) = 2λ = 2y/x , donc y = λx est bien solution de (E) .
2 2 2

(e) L’équation homogène y ′′ + y ′ − 2 y = 0 a pour solutions les fonctions y (x ) = (b) On souhaite trouver une deuxième famille de solutions pour l’équation : pour cela,
Ae − 2x + Bex .
al3

al3
et bien qu’il s’agisse d’une équation différentielle du second ordre, on applique aussi
On peut chercher une solution particulière sous la forme y(x) = axe−2x . Alors ici une méthode de "variation de la constante", en cherchant y sous la forme y (x) =
y ′(x ) = (a − 2ax)e − 2x et y′′ (x) = ( − 4a + 4 ax) e − 2x , et l’équation devient donc λ(x )x 2 .
(−4 a + 4ax) + (a − 2ax) − 2ax = 1, soit −4a + a = 1, soit a = − 1/3 .

Alors y ′ (x ) = λ′ (x )x 2 + 2xλ(x ), et on vérifie que y′′ (x ) = λ′′ (x) x 2 + 4xλ′ (x) +


− xe−2x /3 est une solution particulière de l’équation, et les solutions sont ainsi de la 2λ(x), donc l’équation (E) devient λ′′ (x) x 2 + 4xλ′ (x ) = 0, soit encore en simplifiant
− 2x − 2x x
par x λ′′ (x) = − 4/xλ′ (x ) = 0, qui est une équation différentielle du premier ordre par
:
w.

y (x) = −xe

w.
forme /3 + Ae + Be . rapport à la fonction λ ′ . On en déduit que ln |λ ′ (x) = − 4 ln x , donc λ ′ (x) = c/x4 ,
c
| | |

c ∈ R, donc λ (x) = − 3 + d, c, d ∈ R .
2 3x
√ associée est X + X + 1 = 0. Son discriminant est −3, dont
(f) L’équation caractéristique
−1± i 3 c
les racines sont , et par conséquent les solutions de l’équation différentielle Ainsi, toutes les fonctions y (x) = − + dx 2 , c, d ∈ R, sont des solutions de (E) .
ww

2
√ √
sont y (x) = (A cos( 3x/ 2) + B sin( 3x/2)) e − x/2 .
ww x

Et on admettra que ce sont les seules, sur chaque intervalle R+ et R ∗

3. * Si f et g sont deux fonctions réelles, on pose

2
exercices pratiques
1.Circuit LR série : Le courant i(t) qui circule dans un circuit LR sou- 3.Parachute
di
mis à une tension sinusoïdale vérifie l’équation L dt + Ri = U0 sin ωt. y′
(a) Résoudre l’équation différentielle = b (a > 0 et b ∈ R)

m
Déterminer i si i(0) = 0. y 2 − a2
corrigé succinct : L’équation est une équation différentielle linéaire du premier ordre à (b) Un parachutiste est freiné par la résistance de l’air, proportionnelle
Rt
coefficients constants. La solution de l’équation sans second membre associée est Ke− L . au carré de sa vitesse. On note k = 30 Nm−2 s2 ce coefficient de

co

co
On peut chercher une solution particulière de la forme A cos ωt + B sin ωt. En intégrant dans proportionnalité, et m = 80 kg la masse du parachutiste.
l’équation, on obtient le système ωBL + RA = 0 et −ωAL + RB = U0 , donc
RU0 −LωU0 k 2
B=
(ωL)2 + R2
et A =
(ωL)2 + R2
. On peut aussi écrire A = U0 cos ϕ et i. Montrer que sa vitesse v vérifie v ′ = − m v + g.

ro.

ro.
−Lω R
B = U0 sin ϕ avec ϕ = arccos(
(ωL)2 + R2
) = π − arctan(

), la solution particulière ii. A t = 0, ayant atteint en chute libre la vitesse de 250 km.h−1 ,
est alors U0 cos(ωt − ϕ). le parachutiste ouvre sa toile. Donner sa vitesse v(t) pour
La solution générale est donc i(t) = Ke−
Rt
L + U0 cos(ωt − ϕ), K ∈ R, et la solution t > 0.
particulière pour i(0) = 0 est obtenue avec K = −U0 cos ϕ, soit iii. Quelle est la vitesse limite du mouvement ?
ri-p

ri-p
i(t) = −U0 cos ϕ e −Rt/L
+ U0 cos(ωt − ϕ). iv. Au bout de combien de temps la vitesse est-elle devenue infé-
rieure à 20 km.h−1 ?
2. * Circuit LC série : Le courant i(t) qui circule dans un circuit LC
corrigé succinct :
d2 i i
soumis à une tension sinusoïdale vérifie l’équation L 2 + = 1 1 1
ka

ka
dt C (a) On trouve en utilisant la décomposition en éléments simples
y 2 − a2
= (
2a y − a

di 1 y−a
ωU0 cos ωt. Déterminer i si i(0) = 0 et (0) = 0. ), on obtient l’équation = Ce2abx , C ∈ R, soit finalement
dt y+a y+a
corrigé succinct : La solution générale de l’équation sans second membre, qui est une
ab

ab
1 + Ce2abx
équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants, est y(x) = a .
t t 1 − Ce2abx
A cos( √ ) + B sin( √ ), A, B ∈ R.
LC LC
Pour résoudre l’équation, il suffit donc d’en trouver une solution particulière. Si on la cherche (b) i. cf.cours de mécanique en S2...
p
sous la forme a cos(ωt) + b sin(ωt), on obtient ii. On applique la question préliminaire avec y = v, x = t, a = mg/k,
al3

al3
−Lω 2 a cos(ωt) − Lω 2 b sin(ωt) + a cos(ωt)/C + b sin(ωt)/C = ωU0 cos(ωt), et par 1+C −a + v(0)
b = −k/m. Alors = v(0)/a, d’où C = , donc avec
ωCU0 1−C a + v(0)
conséquent on trouve b = 0, a = .
1 − LCω 2 v(0) = 250km.h−1 = 69.44m.sec−1 on obtient C = 0.863, et donc
La solution générale est donc de la forme √
t t ωCU0 1 + v(0)−a e−2 kg/mt
A cos( √ ) + B sin( √ )+ cos(ωt). p a+v(0) 5.11 + 4.41e−3.83t
LC LC 1 − LCω 2 v(t) = mg/k √ ≃ .
w.

w.
1− v(0)−a −2 kg/mt
e 1 − 0.863e−3.83t
ωCU0 a+v(0)
La condition initiale i(0) = 0 implique A + = 0, la condition i′ (0) = 0
1 − LCω 2
implique B = 0, et donc finalement la solution cherchée de l’équation différentielle est
ωCU0 t
ww

1 − LCω 2
(cos(ωt) − cos( √
LC
)).
ww iii. v∞ =
p
mg/k ≃ 5.11m.s−1 = 18.4km.h−1 .

iv. On trouve t ≃ 0 8sec.


.

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