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Chapitre I : Fondement Mathématique des équations différentielles Et

équations aux dérivée partielles.

I. Introduction-définitions générales

II. Équation différentielle du premier ordre (cas général)[introduction du chapitre : En


très bref Motivation physique : Application à la physique : circuit RL et RC, nous
reviendrons en chapitre deux sur plus de détail sur les applications physiques des equa-diff]

1. Équation différentielle à variables séparées (parler du cas séparé) et non séparé)

2. Équations différentielles linéaires du premier ordre (ce cas possède plusieurs motivations :
applications directes +le cas non linéaire se fait par linéarisation au cas linéaire)
3. Équation du premier ordre non linéaires se ramenant à des équations linéaires
Exemples classiques :
A) Équation de Bernouilli
B) Équations de Riccati
C) Équations de Lagrange

4. Équation différentielles linéaires du second ordre à coefficients constant


1. A) Équations différentielles linéaires du second ordre homogènes
2. B) Équations différentielles linéaires du second ordre avec second membre

Exemple d’Application à la physique : isochronisme des petites oscillations

D’autre méthodes se bases sur les transformées de Laplace et Fourrier


Equation différentielle
1. Introduction-définitions générales :

En raison de l’importance des équations différentielles dans la résolution de nombreux


phénomènes en physique, mathématiques, chimie, biologie et dans d’autres domaines, les
chercheurs y ont prêté beaucoup d’attention au cours des siècles passés et au présent.
Cependant, ils ne sont pas parvenus à la solution de beaucoup d’entre eux en utilisant les
méthodes explicites. Cela restera un champ ouvert pour la recherche. Nous sommes dans ce
chapitre nous présentons des terminologies et des concepts de base concernant les équations
différentielles du premier et du second ordre. Nous discuterons également de l’idée générale de
résolutions de ces équations différentielles et ainsi quelques cas particuliers. D’une manière
générale, nous présenterons dans ce chapitre les définitions, les théorèmes, et les propriétés les
plus importantes, ainsi que quelques méthodes de résolution des équations différentielles
ordinaires du premier et du second ordre, ou celles qui peuvent remonter au premier ordre
comme des équations du Bernoulli et Riccati.

Définition 1.1. On appelle équation différentielle toute équation dans laquelle figurent l'inconne
qui est une fonction y de classe C n d'une variable x et ses fonctions dérivées de différents ordres
( n)
ẏ , ÿ , … , y .

( n)
F ( y , ẏ , ÿ , … , y )=0

dy
sachant que la dérivée ẏ de y par rapport à x est telle que ẏ= .
dx
¿
Définition 1.2. On appelle ordre d'une équation différentielle, l'ordre n ∈ N de la dérivée la plus
élevée figurant dans l'équation différentielle.

Définition 1.3. On appelle solution ou intégrale d'une équation différentielle d'ordre N sur un
certain intervalle ouvert I de R , toute fonction y définie sur cet intervalle,

y:I⟶R
x ⟼ y (x )

telle que y est n−¿fois dérivable en tout point de I et vérifie cette équation différentielle.

Définition 1.4. Une équation différentielle d'ordre n est dite linéaire s'il n'y a pas d'exposant ni
pour la fonction inconnue y ni pour ses dérivées successives ẏ , ÿ , … , y ( n),
elle est de la forme

n (n−1 )
a 0 ( x ) y + a1 ( x ) y + …+a n ( x ) y=f ( x ) ,(1.4)

où f et a isont des fonctions continues pour i=0 , ... , n et a 0 ≠ 0.

Définition 1.5. Si y est fonction d'une seule variable, l'équation est appelée équation différentielle
ordinaire (EDO) .

Equation différentielle
Exemples 1.1.
1. ẏ ln x+ x2 y +cos x=0 équation différentielle linéaire d'ordre 1, car elle est de la forme
(1.4).
2. 8 ÿ + ẏ−3 y =x e x sin x équation différentielle linéaire d'ordre 2, car elle est de la forme
(1.4) .
3. ÿ + ( ẏ )2=−1 équation différentielle linéaire d'ordre2, non linéaire car sa première dérivée
est à la puissance 2.
4. y (4) +5 y ÿ+ y=3 équation différentielle linéaire d'ordre 4 , non linéaire.

2. Equation différentielle du premier ordre :

2.1. Equation différentielle à variables séparées

Définition 1.6. Une équation différentielle du premier ordre est dite à variables séparées si elle
peut s’écrire sous la forme :
f ( y ) ẏ=g ( x ) ( vs ) .
dy
Une telle équation différentielle peut s’intégrer facilement : En effet, on écrit ẏ= , puis,
dx
symboliquement
f ( y ) dy =g ( x ) dx ⇔ ∫ f ( y ) dy =∫ g ( x ) dx +C .

On écrit ici explicitement la constante d’intégration arbitraire C ∈ R ( qui est déjà implicitement
présente dans les intégrales indéfinies) pour ne pas l’oublier. Il s’agit donc de trouver des
primitives F et G de f et g, et ensuite d’exprimer y en terme de x et de C :

F ( y ) =G ( x ) +C ⇔ y=F ( G ( x ) +C ) .
−1

C’est pour cette raison que l’on dit aussi intégrer une équation différentielle.

Exemples 1.2. Résoudre sur I =¿ 1 ,+∞ ¿ l’équation différentielle

x ẏ ln(x)= ( 3 ln ( x ) +1 ) y .(1)
On peut séparer les variables (x et y ) en divisant par yx ln(x ), ce qui est permis si et seulement
si y ≠ 0 (car x ln(x )> 0) d’après l’énoncé).
On a,
ẏ 3 ln x+1 1 3 ln x +1
( 1) ⟺ = ⟺∫ dy=∫ dx+ C
y x ln x y x ln x

3 ln x+1 3 1
avec C ∈ R. Comme = + , alors, on a
x ln x x x ln x

ln | y|=3 ln |x|+ ln|ln x|+ K=ln|x 3 ln x|+ K .

Avec K ∈ R . En prenant l’exponentielle de cette expression, on a finalement :


3
y=C 2 x ln x

Equation différentielle
avec C 2 ∈ R : En effet, le signe de C 2 ¿ tient compte des deux possibilités pour ¿ y∨, et on vérifie
que C 2=0 ⇒ y=0 est aussi solution ( mais pour laquelle le calcul précédent, à partir de la
division par y , n’est pas valable.)
2.2. Equations différentielles linéaires du premier ordre

Définition 1.7. Une équations différentielles linéaire (EDL) du premier ordre est une équation
différentielle qui peut s’écrire sous la forme :

a ( x ) ẏ+ b ( x ) y =c ( x ) (E)

où a , b et c sont des fonctions continues sur un même intervalle I ⊂ R à valeurs dans K , K étant
l’un des corps R ou C , et on demandera ∀ x ∈ I :a( x) ≠0.

Définition 1.8. (Équation homogène) On appelle équation homogène ou encore équation sans
second membre associée à (E), l’équation :

a ( x ) ẏ+ b ( x ) y =0(E 0)

On la note aussi (E h) ou (EH ).

Remarque 1.1. Si dans ces définitions, le coefficient de ẏ vaut 1 : on dit alors que l’équation est
normalisée ou encore résolue en ẏ .

Résolution de l’équation homogène associée


En effet, (EH) est une équation différentielle à variables séparées. En l’écrivant

ẏ −b ( x )
= ,
y a (x )

et en l’intégrant, on obtient :

−b ( x )
ln | y|=∫ dx +C
a(x)

et avec K ∈{± eC , 0 }, on a :

−b ( x )
y=K e F (x) , K ∈ R , F ( x )=∫ dx .
a(x)

Concernant l’équation (E), on a :

Propriétés 1.1. L’ensemble des solutions de (E) est obtenu en ajoutant à toutes les solutions de
(EH) une solution particulière de (E).

La section suivante est consacrée à la détermination de la solution particulière de l’équation


(E) par la méthode de variation de la constante.

Equation différentielle
Solution particulière par variation de la constante
On cherche la solution particulière sous la forme y=K (x)e K (x) , avec K une fonction à
déterminer ("variation de la constante"). On trouve que y est solution si et seulement si

c ( x ) −F ( x ) c ( x ) −F ( x )
K̇ ( x )= e ⟺ K ( x )=∫ e dx .
a(x) a(x)

(On peut intégrer car c’est la composée de fonctions continues, et on peut oublier la constante
car elle correspond à une solution de (EH ) ). Une solution particulière est donc
c ( x ) −F ( x )
y (x )=e F ( x)∫ e dx
a(x)
et la solution générale est donc :

y ( x )=e
F (x )
( K +∫
c ( x ) −F (x )
a ( x)
e
)
dx , K ∈ R , F ( x )=∫
−b ( x )
a(x)
dx .

Exemples 1.3.

3. Equation du premier ordre non linéaires se ramenant à des équations linéaires :

3.1. Équation de Bernouilli

Définition 1.9. Une équation différentielle est dite de Bernouilli si elle est de la forme
n
ẏ + p ( x ) y =q ( x ) y , n ∈ R ( EBr )
Pour résoudre l’équation (EBr) on pose z= y n−1 . Cette substitution transforme l’équation
(EBr) en une équation différentielle linéaire en la nouvelle variable z .

Remarque 1.2. Si n=1, l’équation différentielle de Bernoulli est une équation différentielle
linéaire.

Exemples 1.4.

1. ( x 2 +1 ) ẏ=4 xy+ 4 x √ y .

Donc, les solutions d’équations différentielles de Bernoulli sont immédiatement. Pour l’équation
( x 2 +1 ) ẏ=4 xy+ 4 x √ y. (1) On suppose y >0 et on utilise le changement d’inconnue z=√ y .
On a donc y=z 2 et ẏ=2 z ż . En reportant dans l’équation ( 1 ) ,on obtient

( x 2 +1 ) z ż=2 x z 2 +2 xz

Equation différentielle
qui se simplifie en

( x 2 +1 ) ż=2 xz +2 x .(2)
Cette dernière équation est linéaire (à coefficients non constants). C’est une équation à variables
séparables

ż 2x
= 2
z+1 x + 1

Par conséquent

dz 2 xdx
∫ z +1 =∫ x2 +1 ⟺ ln|z +1|=ln (x 2 +1 ¿ )+C , C>0 ¿
⟹ z=K ( x 2+1 ) −1 , K =− + ¿.¿
¿¿
eC

Finalement, on fait le changement d’inconnue en sens inverse y=z 2 pour trouver les solutions y
positives de l’équation (1)

3.2. Équations de Riccati

Définition 1.10. Les équations de Riccati sont des équations différentielles de la forme :
2
ẏ=a ( x ) y +b ( x ) y+ c ( x ) ( ER )

Méthode de résolution

Pour résoudre cette équation, on a besoin de connaitre une solution particulière y p . On pose le
changement de fonction suivant :

1
y= y p+ .
z
Cette substitution transforme l’équation (ER)en une équation linéaire en z .

Exemples 1.5. Soit l’équation différentielle de Riccati suivante :

2 2
ẏ− y+ y =4 x +2 x+ 2( ER)

Sachant que y p=2 x +1 est une solution particulière.

Solution : Soit le changement de variables :

1 1
y= y p+ =2 x+1+ .
z z

Equation différentielle
Substituons cette expression dans l'équation (ER), an d'obtenir une équation linéaire non
homogène de la forme

ż + (−4 x−1 ) z=−1

qui se résout par la méthode de variation de la constante.


3.3. Équations de Lagrange

Définition 1.11. Les équations de Lagrange sont des équations différentielles de la forme :

y=xf ( ẏ ) + g ( ẏ ) ( ELg)
dy
Pour intégrer les équations de Lagrange, on pose ẏ= p= , (Lag) devient :
dx
y=xf ( p ) + g ( p ) ,
et on différentie :

dy =f ( p ) dx + x ḟ ( p ) dp+ ġ ( p ) dp
pdx=f ( p ) dx + x ḟ ( p ) dp+ ġ ( p ) dp

( p−f ( p ) ) dx=[ x ḟ ( p ) + ġ ( p ) ] dp .
dx
On transformé (ELg) en une équation différentielle linéaire en = ẋ .
dp
3.4. Application à la physique : circuit RL et RC

Le circuit ci-contre comprend une bobine d’induction L, une résistance R . L’origine du temps est
à la fermeture du circuit.

E L

On suppose que pour t=0 l’intensité I est nulle. La f.e.m. aux bornes du circuit est constante et
égale à E (en volt). Dès que l’interrupteur est fermé, un courant croissanti(t) commence à
circuler, il est contrarié par la f.e.m. auto-induite par la bobine et s’établit progressivement.
D’après la loi des mailles, nous avons à tout instantt (t> 0):

( Eq ) : Li ' + Ri=E
a) Résoudre cette équation différentielle. Trouver la fonction i telle que i(0)=0 .
b) Donner l’allure de cette fonction i et préciser les régimes transitoire et établi.

Solution :

Equation différentielle
a) (Eq) est une équation différentielle linéaire du 1er ordre à coefficients constants.
 On met (Eq) sous la forme standard :
' R E
i+ i=
L L
R E
 Les solutions i de (Eq) sont de la forme, avec a= et b=
L L
−R
at b E
t
i (t )=K e + =K e L + .
a R

E −E
 Condition initiale : i ( 0 )=0 ⟺ K + =0 ⟺ K=
R R
−R
E t
Le courant i en fonction du temps est donc : i(t)= (1−e L )
R
E
b) La fonction i croît puis se stabilise à
R
On peut définir :
 le régime transitoire entre
5L
les instants t=0 et t=
R
5L
 le régime établi au delà de t=
R
La bobine retarde l’établissement
du courant.

4. Equation différentielles linéaires du second ordre à coefficients constant :

Définition 1.12. On appelle équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients


constants (E) sur un intervalle I, une équation qui peut se mettre sous la forme :

a ÿ +b ẏ+ cy=g ( x ) (E)


où l’inconnue y est une fonction de x dérivable deux fois que l’on cherche à déterminer et où
a , b , c ∈ R , a ≠ 0 , et f une fonction continue sur I ouvert de R . L’équation homogène (ou sans
second membre) associée est

a ÿ +b ẏ+ cy=0 ( EH )

Equation différentielle
Remarque 1.3. D’après les résultats généraux on sait que l’ensemble des solutions de (EH )est un
espace vectoriel et que la solution générale de (E) est la forme y= y p+ y h , où y p est une
solution particulière de (E) et y h est une solution de (EH ).

Exemples 1.6.

( E1 ) : ÿ + ẏ−2 y =10 sin x .

( E2) : 2 ÿ + ẏ +2 y=0 équation homogène du second ordre.

( E3 ) : ÿ + ẏ +2 y=3 x 2 équation du second ordre incomplète en ẏ .

4.1. Équations différentielles linéaires du second ordre homogènes

Résolution de l’équation homogène associée (EH)

Théorème 1.1 : Soit (E) une équation différentielle linéaire du second ordre homogène de la
forme :

a ÿ +b ẏ+ cy=0 (E)


On appelle polynôme caractéristique de l’équation (E), le polynôme P défini par :
2
P ( X )=a X +bX +c
Soit ∆ le discriminant du polynôme P

Les solutions de l’équation (E) dépend du nombre de racines du polynôme P.

• Si ∆ >0, le polynôme P admet deux racines réelles r 1 et r 2 , alors les solutions de (E)
peuvent se mettre sous la forme :
r1 x r2 x 2
y ( x )=λ e + μ e ,( λ , μ)∈ R
• Si ∆=0 , le polynôme P admet une racine double r 0 , alors les solutions de (E) peuvent
se mettre sous la forme :

y ( x )=( λ+ μx ) e r x ,(λ , μ)∈ R2


0

• Si ∆ <0 , le polynôme P admet deux racines complexes conjuguéesr 1=r 0+ iω

et r 2=r 0 −iω, alors les solutions de (E) peuvent se mettre sous la forme :

y ( x )=λ e
r0 x
[ sin ( ωx + φ ) ] , ( λ , μ ) ∈ R 2 ou
y ( x )=e
r0 x
[ λ cos ( ωx )+ μ sin ( ωx ) ] , ( λ , μ ) ∈ R 2

Exemple 1.7. Résoudre sur R les équations différentielles suivantes :

1. ÿ +2 ẏ−3 y=0

Equation différentielle
2. ÿ−6 ẏ+ 9 y=0
3. ÿ−2 ẏ +5 y=0

Solution :

1. ÿ +2 ẏ−3 y=0
Son équation caractéristique est r 2 +2 r−3=0 , ∆=16>0 , elle admet deux solutions
distinctesr 1=1 , r 2=−3 . Donc les solutions générales sont
x −3 x 2
y ( x )=λ e + μ e , avec (λ , μ)∈ R
2. ÿ−6 ẏ+ 9 y=0
Son équation caractéristique est r 2−6 r +9=0 , ∆=0 , elle admet une solution double
r 0 =3. Donc les solutions générales sont

3x 2
y ( x )=( λ+ μx ) e , avec ( λ , μ) ∈ R
3. ÿ−2 ẏ +5 y=0
Son équation caractéristique est r 2−2r +5=0 , ∆=−16<0 , elle admet deux solutions
complexes conjuguées :r 1=1+2 i et r 2=1−2i . Donc les solutions générales sont

y ( x )=e [ λ cos ( 2 x )+ μ sin ( 2 x ) ] ,avec ( λ , μ ) ∈ R


x 2

4.2. Équations différentielles linéaires du second ordre avec second membre

Considérons le cas général d’une équation différentielle linéaire d’ordre 2, à coefficients


constants, mais avec un second membre g qui est une fonction continue sur un intervalle ouvert
I ∈ R:
a ÿ +b ẏ+ cy=g(x )

Méthode de résolution de l’équation non homogène :

Théorème 1.2 : Les solutions générales de l’équation (E) s’obtiennent en ajoutant les solutions
générales de l’équation homogène (4.2) à une solution particulière de (4.1). C’est à dire :

y ( x )= y h ( x ) + y p ( x ) .

Preuve On vérifie aisément que y h + y p est solution de l’équation (4.1), en effet

a ( y h+¨ y p )+ b ¿˙¿

¿ g(x )
Recherche d’une solution particulière de (E)

On présente deux cas particuliers importants.

(a) Second membre du type e αx P( x).


Si g ( x )=e αx P ( x ) , avec α ∈ R et P un polynôme, alors la solution particulière est sous la
αx m
forme y p ( x )=e x Q(x), où Q est un polynôme de même degré que P avec :

Equation différentielle
αx
 y p ( x )=e Q ( x ) (m=0) , si α n’est pas une racine de l’équation caractéristique.
αx
 y p ( x )=e xQ ( x ) (m=1) , si α est une racine simple de l’équation caractéristique.
αx 2
 y p ( x )=e x Q ( x ) (m=2) , si α est une racine double de l’équation caractéristique.

αx
(b) Second membre du type e (P1 ( x ) cos ( βx ) + P2 ( x ) sin ( βx )).
αx
Si g(x )=e (P1 ( x ) cos ( βx ) + P2 ( x ) sin ( βx )),où α , β ∈ R et P1 , P2 sont deux polynôme, alors
la solution particulière est sous la forme :
 y p ( x )=e ( Q 1 ( x ) cos ( βx )+ Q 1 ( x ) sin ( βx ) ), si α +iβ n’est pas une racine de l’équation
αx

caractéristique.
y p ( x )=xe ( Q1 ( x ) cos ( βx ) +Q1 ( x ) sin ( βx ) ), si α +iβ est une racine de l’équation
αx

caractéristique.

Dans les deux cas, Q 1 et Q 2 sont deux polynômes de degré n=max {deg P1 , deg P2 }.

Superposition des solutions particulières où le second membre g(x) est sous la forme d’une somme
de fonction

Si l’équation (E)est de la forme

a ÿ +b ẏ+ cy=g ( x )=g1 ( x ) + g2 ( x )+ …+ gn ( x ) ( En)

alors une solution particulière de (En) est y p ( x )= y p 1 ( x ) + y p 2 ( x ) + …+ y pn (x) où


y p 1 ( x ) , y p 2 ( x ) , … et y pn (x) sont, respectivement, des solutions particulières des équations
suivantes :

a ÿ +b ẏ+ cy=g ( x )=g1 ( x ) (E 1)

a ÿ +b ẏ+ cy=g ( x )=g2 ( x ) (E 2)

a ÿ +b ẏ+ cy=g ( x )=g3 ( x ) (E3)

………… ……………
a ÿ +b ẏ+ cy=g ( x )=gn ( x ) (En )

Exemple 1.8. Résoudre l’équation ÿ + y=x +cos 3 x ,(E)

Solution : L’équation caractéristique est : r 2 +1=0, elle admet deux racines complexes r 1=i et
r 2=−i. Donc, la solution générale de l’équation homogène est donnée par :

y h= A cos(x )+ B sin( x) , A , B ∈ R .

On remarque que y 1 ( x)=x est solution particulière de l’équation ÿ + y=x ,(E 1).

Une solution particulière de (E2 ): ÿ + y=cos 3 x , est de la forme y p 2=a cos 3 x+ b sin3 x

Equation différentielle
En remplaçant dans(E2 ), on trouve que

−8 a cos 3 x−8 b sin 3 x =cos 3 x ,


−1
donc a= et b=0.
8
Par conséquent, une solution particulière de l’équation (E2 ) est donnée par

1
y p= y p1 + y p 2=x − cos 3 x .
8
Et la solution générale de (E) est

1
y= y h+ y p= A cos (x)+ B sin(x )+ x− cos 3 x , A , B∈ R .
8

Remarque 1.4.Lorsque le second membre n’est pas l’une des formes indiquées précédemment, on
cherche une solution particulière de (E) en utilisant la méthode de variation de la constante.

Méthode de Lagrange dite méthode de variation des constantes.

Soit y h la solution de l’équation sans second membre (E . H) . Donc, y h ( x )=A y 1 ( x ) + B y 2 ( x ) , où


y 1et y 2 sont deux solutions linéairement indépendantes de (E . H) .

La méthode de variation de la constante consiste à remplacer les deux constantes A et B par des
fonctions A(x ) et B(x) et chercher une solution particulière de (E) de la forme

y p ( x )= A(x ) y 1 ( x )+ B( x) y 2 ( x ) .

On impose de plus la condition suivante

Ȧ(x ) y 1 ( x ) + Ḃ (x) y 2 ( x )=0

Ce qui donne

y˙ p ( x )= A ( x ) ẏ 1 ( x )+ B ( x ) y˙2 ( x ) .

On calcule ensuite ÿ , on remplace dans l’équation (E) et on utilise le fait que y 1 et y 2 sont deux
solutions de l’équation (E . H) , on trouve que

g (x )
Ȧ ( x ) y˙1 ( x )+ Ḃ ( x ) ẏ 2 ( x )= .
a
Il faut donc résoudre le système suivant dont les inconnus sont Ȧ ( x ) et Ḃ ( x )

Equation différentielle
{
Ȧ ( x ) y 1 ( x ) + Ḃ ( x ) y 2 ( x ) =0
g (x)
Ȧ ( x ) ẏ 1 ( x ) + Ḃ(x ) y˙2 (x )=
a

Comme y 1 et y 2 sont linéairement indépendantes, alors le déterminant

W=
| y1 ( x )
ẏ 1 ( x )
y2 ( x )
ẏ 2 (x)|= y 1 ( x ) ẏ 2 ( x )− y 2 ( x ) ẏ 1 ( x ) ≠ 0 .

Les deux solutions du système sont

−g ( x ) y 2 ( x ) g ( x ) y1 ( x )
Ȧ ( x )= et Ḃ ( x ) = .
aW aW
On obtient donc les fonctions A et B en intégrant Ȧ et Ḃ .

Par suite, la solution particulière de(E) est

y p ( x )= A(x ) y 1 ( x )+ B( x) y 2 ( x )
x
e
Exemple 1.9. Résoudre l’équation ÿ−2 ẏ + y = 2
, (E).
1+ x
Solution L’équation caractéristique : r 2−2r +1=0, est de racine double r =1. Donc, la solution
générale de l’équation homogène associée´ a (E) est donnee par :
x
y h ( x )=( Ax + B ) e A , B∈ R

Cherchons une solution particulière de (E) sous la forme


x x
y p ( x )=xA ( x ) e + B ( x ) e ,avec A , B sont deux fonctions dérivables.
On a
x x x x
y˙ p ( x )= Ȧ ( x ) x e + Ḃ ( x ) e + A ( x ) ( x +1 ) e + B ( x ) e .
On impose la condition
x x
Ȧ ( x ) x e + Ḃ ( x ) e =0 .
On trouve que
x x x x
y¨ p ( x )= Ȧ ( x )( x +1 ) e + Ḃ ( x ) e + A ( x ) ( x+ 2 ) e B ( x ) e .

En remplaçant dans l’équation (E), on obtient


x
x x e
Ȧ ( x )( x +1 ) e +B ( x ) e = 2
.
1+ x
Résolvons donc le système

Equation différentielle
{
Ȧ ( x ) x e x + Ḃ ( x ) e x =0
ex
Ȧ ( x )( x +1 ) e x + Ḃ ( x ) e x =
1+ x 2

On obtient

{
1
Ȧ ( x )= 2
1+ x
−x
Ḃ ( x )= 2
1+ x

−1 2
C’est à dire A(x )=arctan x et B ( x ) = ln (1+ x ) .
2
Donc, une solution particulière de l’équation (E) est donnée par

1
y p ( x )= ( 2 x arctan x−ln ( 1+ x 2 ) ) e x
2
Par conséquent, la solution générale de (E) est

1
y ( x )= y h ( x ) + y p ( x )=( Ax+ B ) e +
x
( 2 x arctan x−ln ( 1+ x 2 ) ) e x A , B ∈ R
2
4.3. Application à la physique : isochronisme des petites oscillations

Soit un pendule simple, modélisé par un


objet G de masse ponctuel m accro-
ché à un fil de masse négligeable et de O
longueur l dont on néglige les forces de
frottements.
À l’équilibre le fil est vertical. On repère θ la

position du point G par l’angle θ , qui
est fonction du temps. On écarte le −

T
point G de sa position d’équilibre d’un

→ bG
petit angle θ0 . F
m
La somme des forces ⃗ F est tangente à la trajectoire du point G
et correspond à la projection du poids ⃗ P sur cette tangente. −

P

D’après le principe fondamental de la dynamique, on a :

−g
F=mg sin θ ⇔ml θ̈=−mg sin θ ⇔ θ̈= sin θ
l
Comme l’angle de départ θ0 est petit, on peut confondre le sinus avec l’angle θ (petite
oscillation). Comme au départ la vitesse est nulle et l’angle vaut θ0 , on obtient alors le système :

{
g
θ̈+ θ=0( E)
l
θ ( 0 )=θ 0 et θ̇(0)=0

Equation différentielle
 Les racines du polynôme caractéristique sont complexes conjuguées :

r =±
√ g . On pose
l
i ω=
g.
l √
 Les solutions de l’équation (E) sont de la forme : θ ( t )=λ sin (ωt +φ)
 De la condition initiale, on obtient :

{
λ=θ 0
{θ(0)=θ 0
θ̇(0)=0

{
λ sin φ=θ0
λω cos φ=0

φ=
π
2

π
 La solution du système est : θ(t)=θ0 sin( ¿ ωt+ )=θ0 cos(ωt¿)¿ ¿
2
 La période des oscillations T =

ω
=2 π
l
g√ne dépend pas de l’angle de départ θ0

pourvu que celui-ci ne soit pas trop grand. C’est ce qu’on appelle l’isochronisme des
petites oscillations.

Equation différentielle

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