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2022

CPGE M.P. Meknès


Mathématiques 1
Notes de cours n◦ 8
Equa-diff linéaire scalaire du 2nd ordre

Plan de cours
I Résultats généraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
II Cas où ( H ) est à coefficients constants . . . . . . . . . . . . . 2
III Exercices et applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

I Résultats généraux
Soient u, v, w des fonctions continues sur un intervalle I de R à valeurs dans K. On considère l’équation
différentielle suivante
( L2 ) : y” + u(t).y0 + v(t).y = w(t)
Remarque : Une équation différentielle de la forme : a(t) y” + b(t) y0 + c(t) y = d(t) se ramène au cas précédent
sur tout intervalle où t 7−→ a(t) ne s’annule pas.
I Théorème de Cauchy-Lipshitz : Pour tout (t0 , y0 , z0 ) ∈ I × K2 , le problème de Cauchy :

y” + u(t).y0 + v(t).y = w(t) ; ∀t ∈ I


(
(P ) :
y(t0 ) = y0 ; y0 (t0 ) = z0
possède une unique solution y de (P ) sur I.
I Structure de l’ensemble des solutions :
• L’ensemble S I ( H ) des solutions de ( H ) : y” + u(t) y0 + v(t) y = 0 sur I est un sous-espace vectoriel
de C 2 ( I, K), de dimension 2.
• Toute solution y de ( L2 ) s’écrit sous la forme y = y p + y H , où y p est une solution particulière de ( L2 )
et y H est la solution (maximale) de ( H ) sur I.
• Attention ! Contrairement à l’ordre 1, pas de méthode générale pour résoudre ( H ).
I Le wronskien :
• On appelle système fondamental de solutions de ( H ) toute base (ϕ, ψ) de S I ( H ).

ϕ(t) ψ(t)
• On appelle wronskien de (ϕ, ψ) l’application W : t 7−→ 0 .
ϕ (t) ψ0 (t)
• On a W 0 = −uW ; on retrouve ainsi le fait que W (t) est toujours ou jamais nul.
I Variation des constantes (ou méthode de Lagrange) :
• Le couple (ϕ, ψ) est une base de S I ( H ) si et seulement s’il existe t0 dans I tel que W (t0 ) 6= 0, ce qui
équivaut encore à : ∀t ∈ I ; W (t) 6= 0.
• Si (ϕ, ψ) est une base de S I ( H ) et f deux fois derivable sur I, il existe un unique couple (λ, µ ) d’ap-
plications dérivables sur I tel que f = λϕ + µψ et :
 0
λ .ϕ + µ 0 .ψ = 0
f ∈ S I ( E) ⇐⇒
λ 0 .ϕ0 + µ 0 .ψ0 = w

Ce sont des formules à retenir par coeur : On determine donc λ 0 et µ 0 par résolution d’un système de
Cramer, puis λ et µ par deux calculs de primitives.
M.P Chap. 8 - Equations différentielles linéaires 2

II Cas où ( H ) est à coefficients constants


Soient ( a, b) ∈ K2 et : ( E) y” + a.y0 + b.y = w(t) ; ( H ) y” + a.y0 + b.y = 0.

On connaît un système fondamental de solutions de ( H ) en fonction des solutions de l’équation caractéristique

(C ) r2 + ar + b = 0

• Si (C ) admet deux solutions distinctes α, β dans K, alors :


ϕ : t 7−→ eα.t et ψ : t 7−→ eβ.t conviennent.
• Si (C ) admet une solution double α dans K, alors :
ϕ : t 7−→ eα.t et ψ : t 7−→ t.eα.t conviennent.
• Si K = R et (C ) admet admet pour solutions r ± is dans C\R, (avec r et s de R) alors :
ϕ : t 7−→ er.t cos(s.t) et ψ : t 7−→ eα.t sin(s.t) conviennent.

 Recherche d’une solution particulière de ( E) :


• La méthode de variation des constantes : Elle s’applique dans tous les cas.
• Éviter la variation des constantes lorsqu’il apparaît une solution "évidente" (constante, . . . ).
• Cas où w( x) = P( x)eαx ; avec P fonction polynômiale :
Dans ce cas on cherche une solution particulière de ( E) de la forme : y p ( x) = Q( x)eαx avec Q fonction
polynômiale telle que :
→ deg( Q) = deg( P) si α n’est pas racine de r2 + ar + b = 0.
→ deg( Q) = deg( P) + 1 si α est racine simple de r2 + ar + b = 0.
→ deg( Q) = deg( P)+2 si α est racine double de r2 + ar + b = 0.
• Principe de superposition des solutions : Même idée qu’au premier ordre.
• Penser enfin à déterminer et éventuellement reconnaître les solutions développables en série entière

III Exercices et applications

Exercice .1. Avec une base de solutions de ( H2 )


1
On veut chercher les solutions réelles de : ( E) : y” − y = .
cosh( x)
1. L’ensemble des solutions de l’équation homogène associée est constitué des fonctions de la forme

λ.g1 + µ.g2

avec λ et µ constantes réelles, et g1 , g2 deux fonctions connues. Préciser ces deux fonctions.
2. On cherche une solution particulière f de ( E) sous la forme : f ( x) = A( x) g1 ( x) + B( x) g2 ( x) où A et B
sont des fonctions dérivables que l’on souhaite déterminer.
On impose la condition supplémentaire A0 ( x) g1 ( x) + B0 ( x) g2 ( x) = 0.
(a) Déterminer, f 0 ( x), puis f ”( x) pour x ∈ R.
(b) Montrer que f est une solution de ( E) si, et seulement si, le couple ( A0 ( x), B0 ( x)) est solution d’un
système carré d’équations linéaires (pour tout réel x).
(c) Conclure en résolvant l’équation ( E).
3. Déterminer la solution y de ( E) vérifiant y(0) = y0 (0) = 0.

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


3 Chap. 8 - Equations différentielles linéaires M.P

Exercice .2. On connaît une solution de ( H2 )


On considère sur l’intervalle I =]0; +∞[ l’équation ( E) : x2 y” + 3xy0 + y = ln( x).
1. Montrer que l’équation homogène associée possède une solution y0 sous la forme y0 ( x) = xα , où α
désigne une constante que l’on déterminera.
2. On cherche la solution générale f de ( E) sous la forme : f ( x) = C ( x) xα où C désigne une fonction deux
fois dérivable sur I.
(a) Montrer que f est solution de ( E) si, et seulement si C 0 est solution (sur I) d’une équation diffé-
rentielle linéaire du premier ordre ( F ).
(b) Résoudre cette équation différentielle ( F ) sur I.
3. Déterminer toutes les solutions de ( E) sur I.

Exercice .3.
1
On considère l’équation différentielle ( E) : x2 y” + 3xy0 + y = sur l’intervalle I =]0, +∞[.
x2
1. On pose : z(t) = y(et ). Montrer que y est solution de ( E) si et seulement si z est solution d’une équation
différentielle linéaire du deuxième ordre à coefficients constants ( E0 ) que l’on précisera.
2. Résoudre ( E0 ) sur R. En déduire les solutions de ( E) sur I.
3. Déterminer l’unique solution y de ( E) sur I telle que y(1) = y0 (1) = 0.

Exercice .4.
On se propose de résoudre, sur l’intervalle ]0, +∞[, l’équation différentielle suivante :

1
( E) : x2 y00 ( x) − xy0 ( x) + y( x) = x3 −
x
Soit y, une fonction deux fois dérivable sur ]0, +∞[ : on définit alors la fonction z sur R par :
∀ x ∈]0, +∞[: y( x) = z(ln x), autrement dit ∀t ∈ R : z(t) = y(et ).
1. Montrer que y est solution de ( E) sur ]0, +∞[ si, et seulement si z est solution sur R de l’équation
différentielle ( G ) suivante
( G ) : z00 (t) − 2z0 (t) + z(t) = e3t − e−t
2. Résoudre cette équation différentielle ( G ) sur R.
3. Conclure.

Exercice .5. Avec des séries entières

1. Démontrer que la somme u, de la série entière ∑ an tn à coefficients réels et de rayon de convergence


n>0
non nul R, satisfait
∀t ∈] − R, R[, 4tu00 (t) + 8u0 (t) − tu(t) = 0, u(0) = 1
si et seulement si
1
∀ p ∈ N, a2p+1 = 0, a2p = .
4 p (2p + 1)!
2. Déterminer le rayon de convergence et expliciter la somme de cette série entière à l’aide des fonctions
usuelles.

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


M.P Chap. 8 - Equations différentielles linéaires 4

Exercice .6. Une équation de Bessel


On se propose dans cette partie d’étudier l’équation différentielle :

x2 y00 + xy0 + x2 y = 0 ( E).

1. Rappeler la définition du rayon de convergence d’une série entière.


On suppose qu’il existe une série entière ∑ ck xk , avec c0 = 1, de rayon de convergence R non nul et
k >0
dont la fonction somme J0 est solution de ( E) sur ] − R, R[.
2. Montrer que pour tout k ∈ N, on a :

 c2k+1 = 0
(−1)k
 c2k = .
4k (k!)2

3. Déterminer le rayon de convergence de la série entière ∑ ck xk .


k >0
4. Soient r > 0 et f une autre solution de ( E) sur ]0, r[. Montrer que si ( J0 , f ) est liée dans l’espace vectoriel
des fonctions de classe C 2 sur ]0, r[, alors f est bornée au voisinage de 0.

Z 60
d( Por)
|t=60 = 0 and Mor(t)dt = 1
dt 0

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès

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