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6. En déduire que φ est bornée sur [t0 , +∞[, puis que φ possède une limite finie
en +∞.
7. Soit φ une solution de
y 0 (t) = exp − (t + y(t))2 .
(E2)
Montrer que ψ : t 7→ −φ(−t) est également solution de l’équation (E2).
Qu’en déduit-on concernant les symétries de l’ensemble des graphes des solu-
tions de (E2) ?
8. Déterminer l’isocline de pente 1, qu’on appelera I1 . Montrer que (t, y) ∈ I1 si
et seulement si la solution φ vérifiant φ(t) = y satisfait φ00 (t) = 0.
9. Esquisser l’allure de l’ensemble des graphes des solutions de (E2).
2
Corrigé
−3 12
Corrigé exercice 1. 1. On a A = .
−2 7
2. On calcule det(A − λI) = λ2 − 4λ + 3 = (λ − 3)(λ − 1), donc les valeurs propres
sont λ1 = 1 et λ2 = 3. Les valeurs propres étant distinctes, la matrice A est
3
diagonalisable. Un vecteur propre correspondant à λ1 = 1 est v = . Un
1
2
vecteur propre correspondant à λ2 = 3 est w = . On a donc A = P DP −1 ,
1
3 2 1 0 −1 1 −1
où P = ,D= et P = .
1 1 0 3 −2 3
t
tA tD −1 (3e − 2e3t )x1 + (−6et + 6e3t )x2
3. On obtient X(t) = e X0 = P e P X0 = t 3t t 3t .
(e − e )x
1 + (−2e + 3e )x2
t 3 3t 2
Ou encore X(t) = e (x1 − 2x2 ) + e (−x1 + 3x2 ) .
1 1
t t
e 0 1 e
4. On a Y (t) = 3t = .
0 e 2 2e3t
x0 et
5. Comme Y (t) = , la forme des trajectoires "ressemble" aux fonctions
y0 e3t
de type y(x) = cx3 . On a limt→∞ |x(t)| = limt→∞ |y(t)| = +∞ sauf si x0 = 0
ou si y0 = 0.
6. Pour obtenir les portraits de phase pour X on doit identifier les transforma-
tions du plan dues au changement de base : e1
est vecteur propre de D pour la
3
valeur propre 1, donc e1 devient le vecteur , vecteur propre de A pour la
1
1. De même e2 est vecteur propre de 3 pour D, donc e2 devient
valeur propre
2
le vecteur .
1
3
7. Les points d’équilibre de l’équation X 0 (t) = AX(t) sont les points du noyau
de A. Comme les valeurs propres de A sont λ1 = 1 et λ2 = 3 non-nules, alors
ker(A) = {0}. Donc le seul point d’équilibre est l’origine. Les valeurs propres
étant positives, l’origine est un point d’équilibre instable (ni stabilité orbitale,
ni stabilité asymptotique).
3 1 3 2
7. (bis) On a det = 1 6= 0, donc , forme une base de R2 .
2 1 1 1
3 2
8. On cherche une solution particulière de la forme Xp (t) = c1 (t) +c2 (t) .
1 1
On remarque que la base dans laquelle on decompose X p (t)
est formée par
des
3 2
vecteurs propres de A. En conséquence AXp (t) = c1 (t) + 3c2 (t) . On
1 1
dérive Xp et on remplace dans l’équation (E1) :
0 0 3 0 2 3 2 3 −t 2
Xp (t) = c1 (t) + c2 (t) = c1 (t) + 3c2 (t) +t +e ..
1 1 1 1 1 1
3 2
Comme , est une base de R2 , on a c01 (t) = c1 (t) + t et c02 (t) =
1 1
3c2 (t) + e−t . Comme nous recherchons une solution particulière, il suffit de
chercher c1 sous la forme c1 (t) = at + b, avec a, b ∈ R. On remplace dans
l’équation de c1 , on identifie les coefficients du polynôme et on obtient a = b =
−1. Donc c1,p (t) = −t − 1 et c1 (t) = c1,0 et − t − 1. Pour c2 nous la cherchons
sous la forme c2 (t) = de−t . On d = − 14 convient, donc c2,p (t) = − 14 e−t et
c2 (t) = c2,0 e3t − 41 e−t .
9. La solution générale de l’équation (E1) est donc
t
3 3t 1 −t 2
X(t) = c1,0 e − t − 1 + c2,0 e − e .
1 4 1
4
Corrigé exercice 2.
1. Posons
f : R2 −→ R
2
(t, y) 7−→ e−(t+y) .
Cette fonction est de classe C ∞ sur R2 . Ainsi, le théorème de Cauchy-Lipschitz
maximal implique l’existence et l’unicité de la solution maximale à ce problème
de Cauchy.
2. De plus, pour tout (t, y) ∈ R2 , on a 0 ≤ |f (t, y)| ≤ 1 ≤ 1(1 + |y|) (car ce qu’il
y a dans l’exponentielle est négatif). Cela permet d’appliquer le théorème de
Cauchy-Lipschitz global, qui assure l’existence et l’unicité de la solution au
problème de Cauchy.
3. Pour tout t ∈ R, on a φ0 (t) = exp − (t + φ(t))2 > 0, si bien que y est
strictement croissante.
De plus, pour tous (t, y) ∈ R2 on a 0 ≤ f (t, y) ≤ 1, si bien que pour tout
s ∈ R on a 0 < φ0 (s) ≤ 1. On peut intégrer cette inégalité entre 0 et t ≥ 0 :
Z t Z t Z t
0
0 ds ≤ φ (s) ds ≤ 1 ds,
0 0 0
et donc Z t
2
φ(t) − φ(t0 ) ≤ e−(s+y0 ) ds.
t0
5
2
6. La fonction s 7→ e−(s+y0 ) étant intégrable (par exemple par critère de Rie-
mann) et positive sur R, on en déduit que pour tout t ≥ t0 ,
Z +∞
2
φ(t) − φ(t0 ) ≤ e−(s+y0 ) ds < +∞.
t0
De plus, on a vu que φ est croissante sur R+ , si bien que pour tout t ≥ t0 , on
a φ(t) ≥ y0 . Ainsi, φ est bornée sur [t0 , +∞[.
On a vu qu’elle est également croissante, on en déduit qu’elle possède une
limite finie en +∞.
7. La fonction ψ est dérivable sur R, de dérivée
2 2 2
ψ 0 (t) = φ0 (−t) = e−(−t+φ(−t)) = e−(−t−ψ(t)) = e−(t+ψ(t)) .
Ainsi, l’ensemble des graphes des solutions de (E2) est symétrique par rapport
à l’origine.
2
8. On a (t, y) ∈ I1 si et seulement si f (t, y) = 1, c’est-à-dire e−(t+y) = 1, autre-
ment dit (t + y)2 = 0. Ainsi,
I1 = {(t, y) ∈ R2 | t + y = 0}
est la droite de pente −1 passant par l’origine.
On a
2
φ00 (t) = −2(t + φ(t))(1 + y 0 (t))e−(t+φ(t)) .
Ainsi, puisqu’on a vu que y 0 (t) > 0, on a 1 + y 0 (t) > 1 et donc φ00 (t) = 0 si et
seulement si t + φ(t) = 0, autrement dit (t, φ(t)) ∈ I1 .
9.