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Dans ce problème, on s’intéresse à des équations différentielles d’ordre 2, soit non linéaires, soit à coefficients
non constants, donc qui ne rentrent pas directement dans le cadre du cours.
Les parties I, II et III sont indépendantes.
On cherche à résoudre (E) sur I = R+∗ ou I = R−∗ , c’est-à-dire à trouver toutes les fonctions deux fois dérivables
sur I telles que pour tout x ∈ I , sh(x)y 00(x) + 2 ch(x)y 0(x) + sh(x)y(x) = 0.
On note également (E 0) : sh(x)y 0(x) + ch(x)y(x) = 0.
1. Résoudre l’équation (E 0) sur I .
2. Montrer qu’une fonction f deux fois dérivable sur I est solution de (E) si et seulement si la fonction
1
z : x 7→ f 0(x) + f (x) est solution de (E 0).
th(x)
3. En déduire les solutions de (E) sur I .
Soient q 1 et q 2 deux fonctions continues sur un intervalle I , à valeurs dans R, et telles que ∀x ∈ I , q 1 (x) 6 q 2 (x).
On considère y1 : I → R une solution de (E 1 ) :, y 00(t) + q 1 (t)y(t) = 0 et y2 : I → R une solution de
(E 2 ) : y 00(t) + q 2 (t)y(t) = 0.
On note alors W la fonction définie sur I par : ∀t ∈ I, W (t) = y1 (t)y20 (t) − y10 (t)y2 (t).
On admet que le résultat sur les problèmes de Cauchy à l’ordre 2 reste valable pour ces équations, c’est-à-dire
que pour tout t 0 ∈ I , quel que soit (λ, µ) ∈ R2 , il existe une unique solution y à (E 1 ) (resp. (E 2 )) telle que
y(t 0 ) = λ et y 0(t 0 ) = µ.
4. On suppose que α < β sont deux zéros consécutifs de y1 .
a. Justifier que quitte à changer y1 en son opposé, on peut supposer que ∀t ∈]α, β[, y1 (t) > 0.
Dans la suite, on suppose que ∀t ∈]α, β[, y1 (t) > 0.
b. En utilisant la définition du nombre dérivé, ainsi que le résultat admis sur l’unicité à la solution au
problème de Cauchy, prouver que y10 (α) > 0 et y10 (β) < 0.
c. Prouver que W est dérivable sur I , et exprimer W 0 en fonction de y1 , y2 , q 1 et q 2 .
d. En raisonnant par l’absurde, prouver que y2 possède au moins un zéro dans [α, β].
5. Soit q une fonction continue sur I , à valeurs négatives. Montrer que toute solution non nulle de y 00 +qy = 0
possède au plus un zéro sur I .
6. Soit m ∈ R+∗ , et soit ym une solution non nulle de (Em ) : y 00 + my = 0.
Montrer que l’écart entre deux zéros consécutifs de ym ne dépend que de m. Exprimer alors cet écart en
fonction de m.
MPSI2
7. Soit q : I → R une fonction continue. On suppose qu’il existe deux réels strictement positifs m et M tels
que ∀t ∈ I, m 6 q(t) 6 M. Soit alors f : I → R une solution de (Eq ) : y 00(t) + q(t)y(t) = 0.
π π
Prouver que si α < β sont deux zéros consécutifs de f , alors √ 6 β − α 6 √ .
M m
Indication : prouver chacune de ces inégalités en raisonnant par l’absurde et en utilisant la question 6.
f. On prouve comme à la question 9.a qu’il existe β < 0 tel que ∀t ∈ [β, 0], y(t) 6 0.
En vous inspirant des questions précédentes, prouver que pour tout t ∈ R− , y(t) = e t − 1.
10. Conclure.
I Question subsidiaire (Très difficile, à ne traiter que si vous avez bien réussi tout le reste)
n
X σ (k)
Soit σ : N∗ → N∗ une application injective. Montrer que lim = +∞.
n→+∞
k=1
k2