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DEVOIRS LIBRE 17

A rendre le lundi 02-06-2014


Exercice 1.
On note C l’ensemble des nombres complexes, R l’ensemble des nombres réels et n un entier naturel,
n ≥ 2.
1. Soient a1 , a2 , . . . , an des nombres complexes. On note V (a1 , a2 , . . . , an ) le déterminant de la
matrice carrée d’ordre n telle que, pour (i, j) éléments de {1, 2, . . . , n} 2 , le coefficient situé dans
la i-ème ligne et la j-ième colonne vaut a i−1 j (on rappelle que a0j = 1).
Pour n ≥ 3, montrer que
Y
V (a1 , a2 , . . . , an ) = V (a1 , a2 , . . . , an−1 ) (an − ai )
1≤i≤n−1

Etablir l’égalité Y
V (a1 , a2 , . . . , an ) = (aj − ai )
1≤i<j≤n

Les questions 2 et 3 qui suivent sont indépendantes l’une de l’autre.


2. On désigne par E l’espace vectoriel des polynômes en X, à coefficients complexes et de degré
inférieur ou égal à n. Soient λ0 , . . . , λn des nombres complexes deux à deux distincts. Démontrer
que
((X + λ0 )n , (X − λ1 )n , . . . , (X − λn )n )
est une base de E.
3. Soient x1 , x2 , . . . , xn des nombres réels non nuls, 2 à deux distincts et c 1 , c2 , . . . , cn des nombres
complexes.
Xn
On considère l’application g de R vers C telle que : g(t) = ck eixk t .
k=1
a. Montrer qu’il existe un réel α strictement positif tel que les n nombres complexes e iαx1 , . . . , eiαxn
soient deux à deux distincts. 
c1 eix1 t
  
g(t)
 g(t + α)   c2 eix2 t 
   
g(t + 2α) ix3 t 
b. Pour t réel, on pose : Y (t) =   et X(t) =  c3 e .
  
.. ..
. .
   
   
g(t + (n − 1)α) cn eixn t
Déterminer une matrice carrée A d’ordre n à coefficients complexes telle que Y (t) = AX(t).
Montrer que A est une matrice inversible.
c. On suppose que g admet une limite L dans C quand t tend vers +∞.
Démontrer que X(t) admet une limite quand t tend vers +∞.
En déduire que pour k élément de {1, 2, . . . , n}, c k = 0.

Exercice 2.
R est le corps des nombres réels, et n est un entier naturel supérieur ou égal à 2. On note E le R-espace
vectoriel des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans R, O n (R) l’ensemble des matrices orthogo-
nales de E et In la matrice unité de E. Pour M élément de E, t M et tr(M ) désignent respectivement
la matrice transposée de M et la trace de M .
Pour (i, j) élément de {1, 2, . . . , n}2 , on note Ei,j la matrice de E dont tous les coefficients sont nuls
sauf celui situé dans la i-ème ligne et la j-ème colonne qui vaut 1.
Soient A et B deux éléments fixés de E et f l’endomorphisme de E défini par :

∀M ∈ E, f (M ) = AM B

1
1. Soit C un élément de E. Calculer CE i,j et Ei,j C.
On suppose que pour tout M élément de E, CM = M C. Prouver qu’il existe a dans R tel que
C = aIn .
2. Pour M et N appartenant à E, on poe < M |N >= tr( t M N ). Montrer que l’on définit ainsi un
produit scalaire sur E.
Dans la suite de l’exercice, E est muni de ce produit scalaire.
3. On note f ∗ l’endomorphisme adjoint de f . Montrer que :

∀M ∈ E, f ∗ (M ) =t AM t B

4. Dans cette question on veut déterminer une condition nécessaire et suffisante sur A et B pour
que f soit un endomorphisme orthogonal de E.
a. On suppose que f est un endomorphisme orthogonal de E.
Prouver que les matrices t AA et B t B sont inversibles et que l’une est l’inverse de l’autre.
Démontrer qu’il existe un réel a > 0 tel que t AA = aIn .
b. Démontrer que f est un endomorphisme orthogonal de E si et seulement s’il existe un réel
λ > 0 et deux matrices Ω1 et Ω2 appartenant à On (R) vérifiant
1
A = λΩ1 et B = Ω2
λ

Exercice 3.
R est l’ensemble des nombres réels et n et n 0 sont des entiers naturels.
Cet exercice comporte deux parties. Dans la première partie, on établit un résultat général appelé :
Règle de Raabe-Duhamel. Dans la deuxième partie on applique, sans omettre les justifications néces-
saires, ce résultat à l’étude de plusieurs séries particulières.
Soit (αn ) une suite réelle.
On rappelle que la relation α = o n1 signifie que lim nαn = 0.

n→+∞

Partie A : règle de Raabe-Duhamel.


Soit (un )n≥n0 une suite de réels strictement positifs telle qu’il existe un réel λ vérifiant :
 
un+1 λ 1
∀n ≥ n0 , =1− +o
un n n

1. Prouver que si λ < 0, alors la série un diverge.


P

2. Soit β un réel quelconque et vn = nβ . Montrer que uun+1


1
− vn+1 µ 1
vn = n + o n où µ est un réel,

n
indépendant de n, à déterminer.
3. On suppose que λ > 1. On se propose de démontrer que la série un converge. On choisit β tel
P
que λ > β > 1.
un+1 vn+1
(a) Justifier l’existence d’un entier naturel N tel que, pour n ≥ N , on ait un ≤ vn .
(b) Déterminer un réel positif K, indépendant de n, tel que pour n ≥ N , on ait u n ≤ Kvn .
(c) Prouver que lé série un converge.
P

4. On suppose que 0 ≤ λ P < 1. Démontrer par un raisonnement analogue à celui fait P à la question
précédente que la série un diverge (on choisira β de manière à ce que la série vn diverge et
que ceci implique la divergence de la série un ).
P

5. Pour n ≥ 2, on pose xn = n1 et yn = ln(n)


1
2 . Déterminer la nature des séries xn et yn et en
P P

déduire que le cas λ = 1 est un cas douteux de la règle de Raabe-Duhamel.


Partie B.

2
Les trois questions qui suivent sont indépendantes les unes des autres et sont des applications directes
ou partielles de la règle de Raabe-Duhamel.
n−1  
1. Pour n ≥ 2, on pose wn = (n − 1)! sin √1k . Déterminer la nature de la série wn .
p Q P
k=1
Z +∞
dt
2. Pour n ≥ 1, on considère l’intégrale généralisée .
0 + 1)n (t4
(a) Montrer que cette intégrale généralisée converge. On note I n sa valeur.
(b) Etablir que In = 4n(In − In+1 ).
(c) En déduire la nature de la série In .
P

3. Soit α un réel donné n’appartenant pas à l’ensemble des entiers naturels. On pose
+∞
α(α − 1)(α − 2) . . . (α − n + 1) X
a0 = 1 ; ∀n ≥ 1, an = ; S(x) = an xn
n!
n=0

(a) Indiquer (sans démonstration) le rayon de convergence R de la série entière an xn , et pour


P

x ∈] − R, R[, la valeur de S(x).


(b) Utimiser la règle de Raabe-Duhamel pour montrer que la série an est absolument conver-
P
gente si et seulement si α > 0.
(c) Montrer que si α > 0, S est continue sur [−R, R] et établir que
+∞
X +∞
X
α
an = 2 et (−1)n an = 0
n=0 n=0

(d) Montrer que si α < −1, la série an diverge.


P

(e) On suppose que −1 < α < 0.


i) Prouver que lim ln(|an |) = −∞.
n→+∞
ii) Montrer que la série an converge.
P
+∞
iii) Calculer an .
P
n=0

Exercice 4.
E est un espace euclidien de dimension n ≥ 1. Le produit scalaire sur E est noté h | i.
(xk )1≤k≤p et (yk )1≤k≤p sont deux familles de vecteurs de E telles que

∀i, j ∈ {1, 2, . . . , p}, hxi |xj i = hyi |yj i

Le but de cet exercice est d’établir la propriété (P) suivante :


il existe un automorphisme orthogonal f de E vérifiant

∀k ∈ {1, . . . , p}, f (xk ) = yk

1. Soit (λ1 , . . . , λp ) ∈ Rp . Prouver que


p p
X X
λi xi = λi yi



i=1 i=1

En déduire que si x1 , x2 , . . . , xp sont linéairement indépendants dans E alors il en est de même


de y1 , . . . , yp .
2. Dans cette question, on suppose que x 1 , x2 , . . . , xp sont linéairement indépendants dans E et que
p = n. Etablir la propriété (P).

3
3. Dans cette question, on supose que x 1 , x2 , . . . , xp sont linéairement indépendants dans E et que
p 6= n. On note F le sous-espace vectoriel de E engendré par la famille (x k )1≤k≤p et G celui
engendré par la famille (yk )1≤k≤p . F ⊥ et G⊥ désignent les sous-espaces de E orthogonaux à F
et G.
(a) Justifier l’inégalité p < n ; préciser les dimensions des sous-espaces vectoriels F , F ⊥ , G et
G⊥ .
(b) Donner une condition sur l’entier q pour assurer l’existence d’une famille orthonormale
(xk )p+1≤k≤q de vecteurs de F ⊥ et d’une famille orthonormale (yk )p+1≤k≤q de vecteurs de
G⊥ .
Pour tout (i, j) élément de {1, 2, . . . , q} 2 , comparer hxi |xj i et hyi |yj i.
(c) Etablir la propriété (P).
4. Dans cette question, on suppose que x 1 , . . . , xp sont linéairement dépendants dans E. Etablir la
propriété (P).

Exercice 5.
Dans cet exercice, les deux parties sont indépendantes. Le candidat pourra aborder le partie B en
admettant le résultat de la question A.3.b.
Soit n un entier naturel non nul. On notera M n (C) l’ensemble des matrices carrées de taille n à coef-
ficients complexes. On note respectivement I n et On la matrice identité et la matrice nulle de M n (C).
Le déterminant d’une matrice A est noté det(A), sa trace Tr(A) et son polynôme caractéristique est
désigné par PA (X).

Partie A.
1. Soient A, B, C, D des éléments de Mn (C).
a. Justifier brièvement les relations suivantes entre les déterminants de matrices de M 2n (C)
définies par blocs et les déterminants de leurs blocs :
     
In On In B A On
det( ) = det(D), det( ) = 1 et det( ) = det(A)
On D On In On In
 
A B
b. En déduire det( ) = det(A) det(D).
On D
 
A On
c. De la question précédente, déduire det( ) = det(A) det(D).
C D
2. Dans toute la suite de cette partie, A, B, C, D sont des éléments de M n (C) tels que DC = CD.
Soit la matrice définie par blocs
 
A B
M= ∈ M2n (C)
C D
  
A B D On
A l’aide du produit , montrer que si la matrice D est inversible alors
C D −C In
on a
det(M ) = det(AD − BC)
 
A B
3. Pour tout x ∈ C, on pose Dx = D − xIn et Mx = ∈ M2n (C).
C Dx
a. Montrer que det(Mx ) = det(ADx − BC) pour tout nombre complexe x ∈ S où S est un
sous-ensemble fini de C.  
A B
b. En déduire que l’on a det( ) = det(AD − BC) en toute généralité.
C D

4
Partie B.
Dans cette partie, q désigne un nombre complexe différent de 0 et de 1. On considère l’espace vectoriel
M2 (C) dont on note B = (E1,1 , E1,2 , E2,1 , E2,2 ) la base canonique (tous les coefficients de E i,j sont
nuls sauf celui à l’intersection 
des lignei et colonne j qui
 vaut 1). 
a b d −b
Soit la matrice non nulle A = . On note à = .
c d −c a
On définit les deux endomorphismes de M 2 (C) suivants :
RA : X 7→ AX et LA : X 7→ XA
1. Déterminer les matrices de RA et LA dans la base B.
2. Montrer que la matrice de l’endomorphisme R A − qLA dans la base B est la matrice définie par
blocs par
aI2 − q t A
 
bI2
MA =
cI2 dI2 − q t A
3. Montrer que l’on a successivement les égalités suivantes
a. det(MA ) = det(A) det(Ã + q 2 A− q(a + d)I2 ), 
2 d − qa −(1 + q)b
b. det(MA ) = (1 − q) det(A) det( ),
−(1 + q)c a − qd
c. det(MA ) = (1 − q)2 det(A) (1 + q)2 det(A) − q(Tr(A))2 .


4. On suppose à présent que le polynôme caractéristique de A se décompose en le produit P A (X) =


(X − α)(X − β) où α, β ∈ C.
a. Montrer que l’on a det(MA ) = PA (qα)PA (qβ).
b. A l’aide des questions précédentes, montrer que les deux assertions suivantes sont équiva-
lentes :
- il existe une matrice non nulle B de M 2 (C) telle que AB = qBA
- on a det(A) = 0 ou α = qβ ou β = qα.
5. Soit A ∈ M2 (C) telle qu’il existe B ∈ M2 (C) non nulle avec AB = qBA où q ∈ C \ {0, 1}.
Montrer que A est semblable à une matrice de l’un des trois types suivants :
     
α 0 α 0 0 1
A1 = , A2 = , A3 =
0 qα 0 0 0 0
où α ∈ C∗ .

Exercice 6.
Dans ce problème, E désigne un espace préhilbertein réel. Le produit scalaire sera noté < ., . > et
la norme associée se notera k.k.
Si F est un sous-espace vectoriel de E, de dimension finie, p F désigne la projection orthogonale sur F.
Si (u1 , . . . , up ) est élément de E p , on note G(u1 , . . . , up ) la matrice de Mp (R) de terme général
< ui , uj > et le déterminant de cette matrice est noté g(u 1 , . . . , up ) = det[G(u1 , . . . , up )].

Préliminaire.
Soit M ∈ Mn (R) une matrice symétrique. On définit l’application :
ϕM : Rn × Rn −→ R
(x, y) 7−→ xM t y

Montrer que ϕM est une forme bilinéaire symétrique sur R n .


La matrice M est dite positive si pour tout x ∈ R n , ϕM (x, x) ≥ 0 ; elle est dite définie
positive si ϕM est un produit scalaire sur Rn .

5
Partie A- Cas particuliers p = 2 ou 3.
1. Dans cette question on prend p = 2. Soient u 1 et u2 deux éléments de E.
a. Montrer que g(u1 , u2 ) ≥ 0 et que si la famille (u1 , u2 ) est liée alors g(u1 , u2 ) = 0.
b. On suppose que (u1 , u2 ) est libre, soit (e1 , e2 ) la famille orthonormée obtenue en appliquant le
procédé de Schmidt à (u1 , u2 ). Montrer que g(u1 , u2 ) = [det(e1,e2) (u1 , u2 )]2 et que g(u1 , u2 ) >
0.
2. Ici on se place dans le cas p = 3. Soient u 1 , u2 et u3 des Åéléments de E.
a. On suppose que u3 = αu1 + βu2 , α, β réels, montrer que g(u1 , u2 , u3 ) = 0.
b. On suppose que (u1 , u2 ) 6= (0, 0) et on pose F = V ect(u1 , u2 ). Montrer que

g(u1 , u2, u3 ) = g(u1 , u2 , pF (u3 )) + ku3 − pF (u3 )k2 g(u1 , u2 ) = ku3 − pF (u3 )k2 g(u1 , u2 ).

b. En déduire que g(u1 , u2 , u3 ) ≥ 0 et que g(u1 , u2 , u3 ) = 0 si et seulement si la famille (u1 , u2 , u3 )


est liée.

Partie B- Cas général.


Soient u1 , . . . , up des éléments de E (non tous nuls). F désigne le sous-espace vectoriel de E en-
gendrÈ par la famille (u1 , . . . , up ) ; on munit F d’une base orthonormée (e 1 , . . . , er ) avec r = dimF =
rg(u1 , . . . , up ) (on rappelle que r ≤ p).
Soit B ∈ Mr,p (R) la matrice dont les termes bi,j sont tels que :
r
X
∀j ∈ {1, . . . , p}, uj = bk,j ek .
k=1

1. Quel est le rang de la matrice B ?


2. Pour tout couple (i,j) d’éléments de {1, . . . , p}, exprimer le produit scalaire < u i , uj > à l’aide
des coefficients de B.
3. En déduire que G(u1 , . . . , up ) =t BB et que rg(G(u1 , . . . , up )) = r.
4. a. Montrer que la matrice G(u1 , . . . , up ) est symétrique et positive puis que g(u 1 , . . . , up ) ≥ 0.
b. Montrer que G(u1 , . . . , up ) est définie positive si et seulement si la famille (u 1 , . . . , up ) est
libre.
5. a. Montrer que, pour i fixé, si (λj )j6=i est une famille quelconque de p − 1 réels, alors
 
X
g(u1 , . . . , up ) = g u1 , . . . , ui−1 , ui + λj uj , ui+1 , . . . , up .
j6=i

b. En déduire que si la famille (u1 , . . . , up ) est liée, alors g(u1 , . . . , up ) = 0.


6. On suppose que (u1 , . . . , up ) est libre. Montrer que B est une matrice carrée inversible et en
déduire que g(u1 , . . . , up ) > 0.
1. Montrer que si (u1 , . . . , up ) est libre alors pour tout x de E,

g(u1 , . . . , up , x) = g(u1 , . . . , up , pF (x)) + kx − pF (x)k2 g(u1 , . . . , up )

et la distanec de x au sous-espace vectoriel F est donnée par :


s
g(u1 , . . . , up , x)
d(x, F ) = .
g(u1 , . . . , up )

6
Partie C- Exemples de matrices de GRAM.
1. Soit (m, n) ∈ N2 . Soit B = (bi,j ) ∈ Mm,n (R) une matrice dont les colonnes sont notées
C1 , . . . , C n .
a. Montrer que l’application :

φ : Mm,1 (R) × Mm,1 (R)) −→ &R


t
(X, Y ) 7−→ XY

est un produit scalaire sur Mm,n (R).


b. Pour tout couple (i,j) d’éléments de {1, . . . , n}, exprimer φ(C i , Cj ) à l’aide des coefficients de
B.
c. En déduire que t BB est une matrice
Z de Gram.
1
2. Montrer que l’application (P, Q) 7→ P (t)Q(t)dt est un produit scalaire sur R[X] et en dÈduire
  0
1
que la matrice A = est une matrice de Gram qui est définie positive.
i + j − 1 1≤i,j≤n
3. En utilisant le produit scalaire canonique de R n et une famille bien choisie d’éléments de cet
espace vectoriel , montrer que la matrice A = (min(i, j)) 1≤i,j≤n est symétrique définie positive
et trouver R ∈ Mn (R), triangulaire supérieure, telle que A = t RR.

Exercice 7.
Question prÈliminaire :
Soient α et β deux réels strictement positifs. Vérifier que : (1 + α)(1 + β) ≥ (1 + α + β).
Soient (un )n∈N∗ et (vn )n∈N∗ deux suites de réels strictement positifs.
On pose :
1 −v1 0
1 −v1
∆1 = , ∆ 2 = u1
1 −v2
u1 1
0 u2 1
et pour n ≥ 3 :
1 −v1 0 0··· ··· 0

u1 1 −v2 0 ··· ··· 0
..

.

0 u2 1 −v3 ··· 0
.. .. .. .. .. .. ..

∆n = . . . . . . .
.. . .. . .. .. ..
. ··· . .

0
.. .. .. ..

. ··· ··· . . .

−vn
0 ··· ··· ··· 0 un 1
On note pour tout n ∈ N∗ , an = un vn .
1. Calculer ∆1 et ∆2 .
2. Démontrer que : ∀n ≥ 3, ∆n = ∆n−1 + an ∆n−2 .
3. Prouver que la suite (∆n )n∈N∗ est croissante.
Yn

4. Montrer que ∀n ∈ N , ∆n ≤ (1 + ak ).
k=1
n
Y n
X
5. Pour tout n ∈ N∗ , on pose Pn = (1 + ak ), Sn = ln(1 + ak ) et on suppose dans cette
X k=1 k=1
question que la série an converge.
n≥1

7
5.1. Prouver que la suite (Pn )n∈N∗ converge.
5.2. Que peut-on déduire pour la suite (∆ n )n∈N∗ ?
6. On suppose maintenant que la suite (∆ n )n∈N∗ converge.
6.1. Vérifier que : ∀n ∈ N∗ , ∆n ≥ 1.
6.2. Pour tout n ≥ 2, on pose tnX = ∆n − ∆n−1 .
Étudier la nature de la série : tn .
n≥2
X
6.3. Prouver alors que la série an converge.
n≥1
7. Quel résultat a-t-on finalement établi ?

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