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MPSI 832®

Concours blanc
2020-2021

On soignera la rédaction et on sera rigoureux et précis dans les raisonnements.Bien lire le sujet il y a des questions
indépendantes. Dans le cas d’utilisation d’abréviations merci de les définir en 1ère page.( pas plus de 5) Je ne lis pas
le crayon à papier les résultats doivent être soulignés. +1 point si cette consigne est respectée, -1 dans le cas
contraire

La machine est interdite


ANALYSE

Les 3 exercices sont indépendants

Exercice : Equation différentielle

Soit I =] − 1, +∞[. On considère l’application : Φ : I −→


R
−x
1−e

si x 6= 0
x 7−→ x(x + 1)
1 si x = 0

0 2
On note (E) l’équation différentielle x(x + 1)y + (x + 3x + 1)y = 1
1. (a) Effectuer le DL1 (0) de Φ, en déduire que Φ est continue et dérivable en 0. Donner la valeur de Φ0 (0)
(b) Montrer que Φ est de classe C 1 sur I.
2. (a) Résoudre (E) sur I1 =] − 1, 0[ ou I2 =]0, +∞[
(b) Résoudre (E) sur I
Exercice : Une suite

On considère la suite (un ) définie par :


(
u0 ∈ [0, 1]
p
∀n ∈ N, un+1 = u2n − un + 1
p
On pourra poser la fonction f : x 7−→ x2 − x + 1
1. Justifier que ∀n ∈ N, un ∈ [0, 1]
2. Montrer que si (un ) converge alors c’est vers 1.
1
3. (a) Montrer que ‘∀x ∈ [0, 1], |f 0 (x)| 6
2
(b) En déduire que (un ) converge vers 1.
6+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Exercice : Intégration

1 n
1 + t2
Z 
On pose ∀n ∈ N, un = dt
0 2
x2 + y 2
1. Montrer que ∀(x, y) ∈ R2 , > xy
2
1
2. Montrer que ∀n ∈ N, un >
n+1
3. Soit n ∈ N et a ∈]0, 1]
Z 1 n
1 + t2 1 1
Z
(a) Montrer que : dt 6 tn dt On pourra étudier une fonction.
a 2 a 1+a2
2

n
1 + a2

1
(b) En déduire que un 6 +a .
a(n + 1) 2

1
 
1
n
4. (a) Déterminer une suite (bn )n∈N∗ à valeurs dans ]0, 1] telle que lim(bn ) = 1 et (bn ) = o
+∞ +∞ n
1
(b) En déduire que un ∼
+∞ n

ALGEBRE

Soit A ∈ Mn (K)
n
X n
X
On rappelle que A0 = In et que pour tout P = ak X k , P (A) = ak Ak = a0 In + a1 A + · · · + an An .
k=0 k=0
Dans toute la suite on confondra polynôme et fonction polynomiale. On "rappelle" que si A désigne une matrice de
Mn (K) alors le polynôme caractéristique noté χA est x 7−→ det(xIn − A). Il est unitaire de degré n .
On va essayer de démontrer deux théorèmes :
? 
Théorème de Cayley- Hamilton 
Pour toute matrice A ∈ Mn (K), χA annule A c’est à dire χA (A) = 0
 
? Théorème 2 
Toute matrice de Mn (K) est semblable à sa transposée.De plus on peut toujours choisir une matrice de passage
symétrique dans cette égalité de similitude.
Partie A : Exemples et premières propriétés

 
1 ... 1
1. Calculer le polynôme caractéristique de la matrice J =  ... . . . ...  de taille n > 2 et vérifier que χJ (J) = 0
 

1 ... 1
 
0 1 0
2. On note A = 0 0 0 et on note f l’endomorphisme canoniquement associé à A.
0 0 1
 
0 0 0
(a) . Déterminer une base de R3 dans laquelle la matrice de f est 1 0 0
0 0 1
 
1 1 0
(b) En déduire que la matrice 0 1 0 est semblable à sa transposée.
0 0 2
3. Soient A, B deux matrices de Mn (K) semblables.
(a) Montrer que χA = χB puis que si A vérifie le théorème de Cayley-Hamilton, B le satisfait aussi.
(b) Montrer que si A satisfait le théorème 2 alors B aussi.
 
A 0
4. Soit (A, B) ∈ Mp (K) × Mq (K). On pose M =
0 B
(a) Montrer que si A et B satisfont le théorème de Cayley-Hamilton, M le satisfait aussi.
(b) Montrer que si A et B satisfont le théorème 2 M le satisfait aussi.

Partie B :Un corollaire du théorème 2

5. On admet le théorème 2. Soit A ∈ Mn (K) Il existe donc une matrice symétrique pour laquelle t A = P −1 AP .
Montrer que A est le produit de deux matrices symétriques.

Partie C :Matrices compagnons

Soit Π = X n − an−1 X n−1 − · · · − a1 X − a0 un polynôme de K[X].


 
0 0 0 a0
 .. .. 
1 . . a1 
On appelle matrice de compagnon de Π la matrice carrée de Mn (K) notée C =  
 .. .. 
(0) . 0 . 
0 (0) 1 an−1

2
On note alors B = (1, X, X 2 , . . . , X n−1 ) la base canonique de Kn−1 [X] et f l’endomorphisme de Kn−1 [X] de
matrice C dans B.
6. (a) Montrer que 1 ∈ Ker(Π(f ))
(b) Montrer que Ker(Π(f )) est stable par f .
(c) En déduire que Π annule f .
Que venez-vous de démontrer ?
7. Montrer que χC = Π
On définit à présent une famille de polynômes H = (Hn , . . . , H1 ), dans cet ordre en posant :
(
H1 = 1
∀i ∈ [[1, n − 1]] : Hi+1 = XHi − an−i
8. (a) Montrer que la matrice des coordonnées de H dans B est symétrique et que H est une base de Kn−1 [X]
(b) Montrer que ∀P ∈ Kn−1 [X], f (P ) est le reste de la division euclidienne de XP par Π
(c) Montrer que matH (f ) = t C En déduire que C satisfait le théorème 2.

Partie D :Compagnons ..

Soit E un K espace vectoriel de dimension finie non nulle et u ∈ L(E)


9. Soit x ∈ E non nul.  
(a) Justifier l’existence d’un plus grand entier k(x) ∈ N∗ pour laquelle x, u(x), u2 (x), . . . , uk(x)−1 (x) est
libre.  
(b) Montrer que x, u(x), u2 (x), . . . , uk(x)−1 (x) est une base de vect((ui (x))i∈N )
10. Justifier l’existence d’un vecteur a ∈ E non nul pour laquelle ∀x ∈ E \ {0}, k(x) 6 k(a)
On pose F = vect((ui (a))i∈N ) et d = k(a)
11. (a) Justifier l’existence d’une forme linéaire Φ de E pour laquelle ∀i ∈ [[0, d−2]], Φ(ui (a)) = 0 et Φ(ud−1 (a)) =
1
On note G = {y ∈ E, ∀i ∈ [[0, d − 1]], Φ(ui (y)) = 0}
(b) Montrer que G est un sev de E.
(c) Montrer que ∀y ∈ G, Φ(ud (y)) = 0 puis que G est stable par u.
(d) Montrer que F et G sont en somme directe.
12. (a) Montrer que dim(F ) + dim(G) > dim(E) On pourra interpréter G comme le noyau d’une certaine
application linéaire.
(b) En déduire que F et G sont supplémentaires dans E.
 
C 0
13. Montrer que dans une certaine base de E ,u a pour matrice : où C ∈ Md (K) est une matrice
0 M
compagnon et où M ∈ Mn−d (K) (par convention si n = d u a pour matrice C.

Partie E :Conclusion

14. Démontrer le théorème de Cayley-Hamilton


15. Démontrer le théorème 2

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