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LAAMOUM
Soit p ∈ ]0, 1[ et q = 1 − p et (a, b) ∈ N × N∗ . On admet que l’on peut construire une tribu A et une probabilité P sur
Ω, de sorte que les Xi soient des variables aléatoires, indépendantes et de même loi donnée par
P(X1 = 1) = p et P(X1 = −1) = q
On définit la suite de variables aléatoires (Sn )∈N par
∀ω ∈ Ω , S0 (ω) = a et Sn (ω) = a + X1 (ω) + ... + Xn (ω)
n
P
Qu’on écrira Sn = a + Xi .
i=1
Les résultats suivants peuvent être utilisés librement :
I Formule de Stirling améliorée :
√ n n
1 1
n! = 2πn 1+ + o( )
n→+∞ e 12n n
I Soit a < b , f : [a, b] → R continue et (ak )0≤k≤n une suite strictement croissante telle que a0 = a et an = b .
n
X Z b
lim (ak − ak−1 )f (αk ) = f (t) dt
n→+∞ a
k=1
Préliminaire.
1 . Montrer que, pour tout x ∈] − 1, 1[,
+∞ 2kn
r
1+x X kn n
hni
=1+ x , avec k n =
1−x n=1
4kn 2
1
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Marche aléatoire.
On suppose dans cette partie a = 0 et p = q = 12 .
On définit les variables aléatoires T et Un par
∗
T :Ω → N ∪ {+∞}
+∞ si Sn (ω) 6= 0, ∀n ≥ 1
ω 7 →
inf{n ≥ 1, Sn (ω) = 0} si il existe n ≥ 1 tel que Sn (ω) = 0
et
Un : Ω → J0, nK
ω 7 → max{k ∈ J0, nK, Sk (ω) = 0}
Pour tout entier naturel n, on note En = [T > n], pour n ≥ 1 et k ∈J0, nK, Rkn = [Un = k] .
Pour chaque ω ∈ Ω l’ensemble {(n, Sn (ω)), n ∈ N} est un graphe appelé marche aléatoire , de point de départ (0, 0) ,
qu’on repreésente de la manière suivante :
S2 = 2 S4 = 2
+1 −1 +1 −1
S1 = 1
+1 S3 = 1 −1
T=6
Figure 1 - Ici ω commence par (1, 1, −1, 1, −1, −1, −1, 1, 1, −1, 1, 1).
ω appartient à R66 et R88 ainsi qu’à R01 , R02 , . . . ,R05 , R67 etc.
4 . Montrer pour tout 1 ≤ k < n et pour tout (j1 , . . . , jn−k ) ∈ Zn−k que
Déduire la relation
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Loi de l’arcsinus.
On garde les mêmes notations et hypothèses que la partie précédente (a = 0 et p = q = 12 ...).
Soit α, β ∈ ]0, 1[ et α < β .
11 . Donner la loi de Un .
12 . a . Pour tout k vérifiant αn ≤ k ≤ βn montrer que :
1 C
P(U2n = 2k) = + ε0 (n) avec |ε0 (n) | ≤
n→+∞ 2
p
π k(n − k) n
1 x 1 1
Z Z
ε ε
0≤ f (t)dt ≤ et 0 ≤ f (t)dt ≤
π 0 6 π 1−x 6
14 . Fixons a ∈ ]0, η[ .
a . Montrer qu’il existe N ≥ 0 tel que si n > N alors
Z 1−a
ε
P(2an ≤ U2n ≤ 2(1 − a)n) − 1
f (t)dt ≤
π a 6
En déduire Z a
1 1
Z
ε
P(2(1 − a)n < U2n ) + P(U2n ≤ 2an) − 1
f (t)dt − f (t)dt ≤
π 0 π 1−a 6
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uk = Pk (A) et vk = Pk (B) .
Pk (A) = Pk (A | X1 = 1) p + Pk (A | X1 = −1) q
En déduire que :
uk = puk+1 + quk−1 .
18 . Montrer que a 1
a+b a si p =
q
2
Pa (A) = 1− p 1
q a+b
si p 6= 2
1− p
19 . Calculer Pa (B) .
20 . Que dire de l’événement C =" Sn n’atteint jamais les valeurs a + b et 0 " ?
21 . Pour 0 6 k 6 a + b on note ek = Ek [Z] l’espérence de Z pour la probabilité Pk .
a . Verifier que e0 = ea+b = 0.
b . Montrer que ek = (1 + ek+1 ) p + (1 + ek−1 ) q.
1. Une iterprétation : Deux joueurs A et B misent sur les résultats successifs du jet répété d’une pièce. A chaque jet A reçoit une unité
de la part de B si pile est sorti tandis qu’il paie une unité à B dans le cas contraire. Ils poursuivent le jeu tant qu’aucun des deux n’est
ruiné. On suppose que les jets sont indépendants et que le côté pile de la pièce apparaît avec une probabilité p. Soient encore a et b les
fortunes initiales de A et B respectivement. Sn désigne la fortune du joueur A à l’étape n du jeu et Z le temps d’arrêt du jeux.