4.

Réduction des endomrphismes et des matrices

MP4 2021-2022
M.LAAMOUM

Exercice .1 Exercice .4

Déterminer les éléments propres de : Diagonaliser les matrices suivantes :

1 1 ... ... 1
1 𝑓 : R[𝑋 ] → R[𝑋 ] , 𝑓 (𝑃) = (𝑋 − 𝑎) (𝑃 0 − 𝑃 0 (𝑎)) − 2(𝑃 − 𝑃 (𝑎)) , 𝑎 ∈ R; © ª 1 1 1 𝑎
­ 1 1 0 ... 0
𝑎 1 1 0 −2 0
® © ª
2 R3 , 𝑔(𝑥, 𝑦, 𝑧)
­ ®
∀(𝑥, 𝑦, 𝑧) ∈ = (6𝑥 + 5𝑦 + 5𝑧, 5𝑥 + 6𝑦 + 5𝑧, 5𝑥 + 5𝑦 + 6𝑧). © ª © ª ­ . .. .. ® ­ 1 1 𝑎 1 ®
­ 1 𝑎 1 ® , ­ 1 0 −1 ® , ­ .. 0 1 . . ®, ­
­
®
®
­ ® ­ ® ­
­ . .. .. ..
® ­ 1 𝑎 1 1 ®
1 1 0 2 0
®
𝑎 ¬ ­­ .. 0 ®®
­ ®
1 1 0 𝑎 2 𝑎𝑏 𝑏 2 𝑎 1 1 « ¬ « . . .
𝑎 1 1 1
« ¬
« 1 0 0 1 ¬
© ª © ª © ª
3 ­
­ −1 0 0 ® , ­ 𝑎𝑏 0 𝑎𝑏 ® , ­ 1 𝑎 1 ®®
® ­ ® ­ ...

« 2 0 1 ¬ « 𝑏 2 𝑎𝑏 𝑎 2 ¬ « 1 1 𝑎 ¬

Exercice .2 Exercice .5

Déterminer le polynôme caractéristique et le polynôme minimal de : Soit 𝑓 ∈ L (𝐸) où 𝐸 un K espace vectoriel de dimension 𝑛 ≥ 1 et 𝐻 un hyperplan
! ! de 𝐸.
0 𝐽 1 1 1
1 , avec 𝐽 =
𝐽 0 2 1 1 1 a Montrer qu’il existe une forme linéaire 𝜑 non nule telle que 𝐻 = Ker 𝜑 .
b Que dire des formes linéaire 𝜓 telle que 𝐻 = Ker𝜓 ?.
© 0 1 1 0 ª © 1 1 1 1 ª
c Soit B une base de 𝐸 , montrer qu’il existe un vecteur 𝑈 ∈ M𝑛,1 (K) tel
­ 1 0 0 1 ® ­ 0 0 1 0 ®
2 𝐴=­ ® et 𝐵 = ­ ® ( Z comme Zoro)
­ ® ­ ®
­ 1 0 0 1 ®
­ ®
­ 0 1 0 0 ®
­ ® que :
« 0 1 1 0 ¬ « 1 1 1 1 ¬ ∀𝑥 ∈ 𝐸 , 𝜑 (𝑥) = 𝑡 𝑈 . [𝑥] B
3 𝑓 : M𝑛 (K) → M𝑛 (K), 𝑓 (𝑀) = 𝑇 𝑟 (𝑀)𝐴 + 𝑇 𝑟 (𝐴)𝑀. avec 𝐴 ∈ M𝑛 (K)
2 a Montrer que 𝐻 est stable par 𝑓 si et seulement si il existe 𝜆 ∈ K tel que
𝜑𝑜 𝑓 = 𝜆.𝜑 .
Exercice .3
b Soit 𝑀 = 𝑚𝑎𝑡 B (𝑓 ).
Soient 𝑛 > 2 et 𝑓 ∈ L (C𝑛 ) endomorphisme de rang 2. Montrer que 𝐻 est stable par 𝑓 si et seulement si 𝑈 est un vecteur propre
Déterminer le polynôme caractéristique de 𝑓 en fonction de tr𝑓 et tr𝑓 2 . de 𝑡 𝑀 .

1
3 Soit 𝑓 ∈ L (R3 ) de matrice Exercice .7

Considérons les deux matrices suivantes :

3 1 1
© ª
­−8 −3 −4® 1 1 0 0
­ ® © ª © 1 0 0 0 ª
«4 2 3¬ ­ 0 1 0 0 ® ­ 0 1 0 0 ®
𝐴=­ ® et 𝐵 = ­
­ ® ­ ®
®
­ 0 0 1 1 ® ­ 0 0 1 1 ®
. Donner tous les sous espaces stables par 𝑓 .
­ ® ­ ®
« 0 0 0 1 ¬ « 0 0 0 1 ¬

1 Calculer le polynôme minimal et le polynôme caractéristique de 𝐴 et de 𝐵.

2 A et B sont-elles semblables ?

Exercice .8

Exercice .6 Marche aléatoire Soient 𝐴, 𝐵 ∈ M𝑛 (𝐾).

Une particule se déplace aléatoirement, d’une manière discrète dans le temps, dans 1 Montrer que 𝐴𝐵 et 𝐵𝐴 ont les mêmes valeurs propres.
l’ensemble des sommets d’un triangle ABC de la façon suivante : si, à l’instant 𝑛, 2 Montrer que si 𝐴 ou 𝐵 est inversible, alors 𝐴𝐵 et 𝐵𝐴 ont même polynôme
elle est sur l’un quelconque des trois sommets, alors à l’instant (𝑛 + 1), soit elle y caractéristique
2
reste, avec une probabilité de , soit elle se place sur l’un des deux autres sommets, 3 Dans le cas général on considère
3 ! ! les matrices! par blocs :
et 𝐵𝐴 −𝐵 0 −𝐵 𝐼𝑛 0
𝑀= ,𝑁 = , 𝑃=
ceci avec la même probabilité. 0 0 0 𝐴𝐵 𝐴 𝐼𝑛
On note 𝐴𝑛 l’événement : “ la particule se trouve en A à l’instant 𝑛 ”. vérifier que 𝑀𝑃 = 𝑃𝑁 et que 𝑃 est inversible .Conclure.
𝐵𝑛 l’événement : “ la particule se trouve en B à l’instant 𝑛 ”.
𝐶𝑛 l’événement : “ la particule se trouve en C à l’instant 𝑛 ”. Exercice .9
On pose 𝑎𝑛 = 𝑃 (𝐴𝑛 ), 𝑏𝑛 = 𝑃 (𝐵𝑛 ) et 𝑐𝑛 = 𝑃 (𝐶𝑛 ).
1 Soit 𝑓 un endomorphisme de 𝐸, R e-v , tel que :
2 1 1
 𝑎 = 3 𝑎𝑛 + 6 𝑏𝑛 + 6 𝑐𝑛
 𝑛+1



1 Montrer que : 𝑏𝑛+1 = 1
6 𝑎𝑛 +
2
3 𝑏𝑛 +
1
6 𝑐𝑛 (𝑓 − 𝐼𝑑) 3𝑜 (𝑓 + 2𝐼𝑑) = 0𝑒𝑡 (𝑓 − 𝐼𝑑) 2𝑜 (𝑓 + 2𝐼𝑑) ≠ 0.

1 1 2
6 𝑎𝑛 + 6 𝑏𝑛 +
 𝑐𝑛+1 =

 3 𝑐𝑛
2 Déterminer 𝑎𝑛 , 𝑏𝑛 et 𝑐𝑛 en fonction de 𝑛. 𝑓 est-il diagonalisable ?
2 Soit 𝑃 ∈ C [𝑋 ] tel que 𝑃 (0) = 0 et 𝑃 0 (0) ≠ 0.
En déduire le comportement de la particule à l’infini en fonction de 𝑎 0, 𝑏 0 et 𝑐 0 .
Soit 𝐸 un C-espace vectoriel de dimension finie et 𝑓 ∈ L (𝐸) telle que 𝑃 (𝑓 ) = 0.

2
 Montrer que ker(𝑓 ) = ker(𝑓 2 ); en déduire 𝐸 = 𝐼𝑚(𝑓 ) ⊕ ker(𝑓 ). 𝑎1 𝑎𝑛 ··· 𝑎2 ª
©
­ .. ®
­ 𝑎2 𝑎1 . 𝑎 3 ®®
Exercice .10 3 Soit 𝐴 = ­­ .. .. .. .. ® où 𝑎 0, 𝑎 1, ..., 𝑎𝑛−1 sont 𝑛 nombres complexes.
­ . . . . ®®
­
Donner une CNS pour que 𝑀 soit diagonalisable dans les cas suivants : « 𝑎𝑛 𝑎𝑛−1 · · · 𝑎1 ¬

©0 0 0 𝑎ª 𝐴 est-elle diagonalisable ?
­0 0 𝑏 0®®
1 ® , K=C .
­
­
­0 0 0®®
­ 𝑎 Exercice .12
«𝑏 0 0 0¬
1 1 1
𝑎 −𝑎 𝑎 © ª
© ª Soient la matrice 𝐴 = ­ 1 1 1 ®®, et 𝑓 l’endomorphisme de R3 associé à 𝐴 par
2 𝑎 ®®, K=R .
­
­ −𝑎 𝑎
­
1 −1 ¬ « 1 1 −1 ¬
« 1
rapport à la base canonique de R3 .

Exercice .11 Matrice circulante Déterminer les sous-espaces de R3 stables par l’endomorphisme 𝑓 .

© 0 ··· ··· 1 ª
.. ®
­ 1 ...
­ n
. ®® 1 si 𝑖=𝑗+1 [𝑛] Exercice .13
Soit 𝐽𝑛 = ­ . .
­
. .. ® ,c’est à dire 𝐽𝑛 (𝑖, 𝑗) = 0 sinon ,
­ .. . . . . . ®
­ ® Soit 𝑓 un endomorphisme d’un C-espace vectoriel 𝐸 ayant la propriété.
« 0 ··· 1 0 ¬ !
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 « Tout sous-espace vectoriel stable par 𝑓 admet un supplémentaire stable »
et 𝜎 = ∈ 𝑆 10 .
4 6 9 7 5 10 8 1 3 2
1 a Calculer le polynôme caractéristique de 𝐽𝑛 . 𝐽𝑛 est elle diagonalisable Montrer que 𝑓 est diagonalisable.
dans M𝑛 (C) ?
Exercice .14
b Dans le cas 𝑛 = 7, calculer (𝐽7 ) 2 .
𝑘

2 a Décomposer 𝜎 en produit de cycles à supports disjoints et déterminer
son ordre dans 𝑆 10 .
b Soit 𝑓 ∈ L (R10 ) tel que 𝑓 (𝑒𝑖 ) = 𝑒𝜎 (𝑖) 𝑖 = 1, ..., 10 ; (𝑒𝑖 )1≤𝑖 ≤10 est la base
canonique de R10 .
En utilisant a) et 1) , calculer le polynôme caractéristique de 𝑓 .
Soit 𝑓 un endomorphisme diagonalisable d’un K-espace vectoriel 𝐸 de dimension 𝑛.
On note C𝑓 l’ensemble des endomorphismes qui commutent avec 𝑓 .
1 Montrer que C𝑓 est un sous-espace vectoriel de L (𝐸).
2 Montrer qu’un endomorphisme 𝑔 appartient à C𝑓 si, et seulement si, chaque

3
 sous-espace propre de 𝑓 est stable par 𝑔. 2 Montrer que 𝐸𝑥 est un 𝑠𝑒𝑣 de 𝐸 stable par 𝑓 .
3 En déduire que Õ 3 Soit 𝑝 = min{𝑘 ∈ N/(𝑥, 𝑓 (𝑥), · · · , 𝑓 𝑘 (𝑥)) est liée }. Montrer que
dim C𝑓 = 𝛼 𝜆2 (𝑥, 𝑓 (𝑥), · · · , 𝑓 𝑝−1 (𝑥)) est une base de 𝐸𝑥 .
𝜆 ∈𝑆𝑝 (𝑓 )
On pose 𝑓 𝑝 (𝑥) = 𝑎 0𝑥 + 𝑎 1 𝑓 (𝑥) + · · · + 𝑎𝑝−1 𝑓 𝑝−1 (𝑥) et soit 𝑣 l’endomorphisme
où 𝛼 𝜆 est l’ordre de multiplicité de la valeur propre 𝜆. induit par 𝑓 sur 𝐸𝑥 .
4 On suppose que les valeurs propres de 𝑓 sont simples. 4 Montrer que 𝜒 𝑣 = (−1) 𝑝 (𝑋 𝑝 − 𝑎𝑝−1𝑋 𝑝−1 − · · · − 𝑎 1𝑋 − 𝑎 0 ).
Montrer que (Id, 𝑓 , . . . , 𝑓 𝑛−1 ) est une base de C𝑓 . En déduire que 𝜒 𝑣 (𝑣) = 0
2 0 4 5 Démontrer que 𝜒 𝑓 (𝑓 ) = 0 ( comparer 𝜒 𝑓 et 𝜒 𝑣 ).
© ª
5 Déterminer les matrices qui commutent avec 𝐴 = ­ 3 −4 12 ®®
­

« 1 −2 5 ¬ Exercice .17

Exercice .15 endomorphisme cyclique 2 0 4

© ª
Déterminer les matrices qui commutent avec 𝐴 = ­ 3 −4 12 ®®
­
1 Soit 𝑓 ∈ L (𝐸). On suppose qu’il existe 𝑥 ∈ 𝐸 tel que B = « 1 −2 5 ¬
(𝑥, 𝑓 (𝑥), · · · , 𝑓 𝑛−1 (𝑥)) soit une base de 𝐸.
(On dit alors que 𝑓 est un endomorphisme cyclique). Exercice .18
On pose 𝑓 𝑛 (𝑥) = 𝑎 0𝑥 + 𝑎 1 𝑓 (𝑥) + · · · + 𝑎𝑛−1 𝑓 𝑛−1 (𝑥)
2 Écrire la matrice de 𝑓 dans la base B, puis donner son polynôme caractéristique Soit 𝑀 ∈ M𝑛 (C) 𝑛 > 1 et rg(𝑀) = 1 , montrer que M est diagonalisable ssi
𝜒𝑓 tr(𝑀) ≠ 0.
3 Montrer que les polynômes minimal et caractéristique de 𝑓 sont associés. Soit 𝑀 = (𝜆𝑖 𝜆 𝑗 ) ∈ M𝑛 (C), 𝜆𝑖 ∈ C 𝑖 = 1, .., 𝑛 , 𝑀 est-elle diagonalisable ?

4 Montrer que les sous propres de 𝑓 sont de dimension 1.

5 En déduire que 𝑓 est diagonalisable ssi il admet 𝑛 valeurs propres 2 à 2 dis- Exercice .19
tinctes.
0 −1 0
Exercice .16 Une démonstration du théorème de Cayley-Hamilton © ª
On considère la matrice 𝐴 = ­­ −1 0 0 ®®.
Soit 𝑓 ∈ L (𝐸). Pour tout vecteur 𝑥 ∈ 𝐸 on notera 𝐸𝑥 le sous espace vectoriel de 𝐸 « 0 0 4 ¬
engendré par la famille (𝑓 𝑘 (𝑥))𝑘 ∈N .
1 Diagonaliser la matrice 𝐴.
1 Soit 𝑥 ∈ 𝐸.

4
2 Soit 𝑀 ∈ 𝑀3 (R3 ) telle que 𝑀 3 = 𝐴. Exercice .22

Soit E un C-e-v de dim 𝑛 ≥ 1 et 𝑢 ∈ L (𝐸).

Montrer que : 𝑀 est diagonalisable si, et seulemet si, 𝐾𝑒𝑟 (𝑀) = 𝐾𝑒𝑟 (𝑀 3 ).
1 On suppose que 𝑢 2 est diagonalisable . Montrer que : 𝑢 diagonalisable ⇔ 𝐾𝑒𝑟
𝑢 = 𝐾𝑒𝑟 𝑢 2 .
3 Trouver toutes les matrices 𝑀 de M3 (R3 ) vérifiant : 𝑀 3 = 𝐴.
2 On suppose que 𝑢 admet 𝑛 valeurs propres distinctes . Montrer qu’il existe un
nombre fini d’endomorphismes 𝑣
Exercice .20
tels que 𝑣 2 = 𝑢 et qu’ils sont tous diagonalisables.
!
2 1 3 On suppose que 𝑢 est diagonalisable et ∃𝜆 ∈ 𝑆𝑝 (𝑢)\ {0} de multiplicité ≥ 2
1 Soit 𝐴 = et Φ : M2 (C) → M2 (C) telle que Φ(𝑀) = 𝐴𝑀.
1 2 Montrer qu’il existe une infinité d’endomorphismes 𝑣 diagonalisables tels que
Déterminer les éléments propres de 𝐴 et de Φ. Φ est-elle diagonalisable ? 𝑣2 = 𝑢 .
2 Soit 𝐸 un K e-v de dim n≥1, 𝑓 ∈ L (𝐸) , 𝜑 : L (𝐸) → L (𝐸) 𝜑 (𝑔) = 𝑓 o𝑔 4 On suppose que 𝑢 est diagonalisable et 0 ∈ 𝑆𝑝 (𝑢) de multiplicité ≥ 2
Soit 𝜆 ∈Sp(𝑓 ) montrer que 𝜆 ∈Sp(𝜑) et calculer dim 𝐸𝜆 (𝜑) en fonction de Montrer qu’il existe une infinité d’endomorphismes 𝑣 non diagonalisables tels
dim 𝐸𝜆 (𝑓 ). que 𝑣 2 = 𝑢
3 Montrer que si 𝑓 est diagonalisable alors 𝜑 l’est aussi . 3 0 0
© ª
5 Résoudre l’équation : 𝑋2 = ­ −5 2 0 ®®
­
Exercice .21 « 4 0 1 ¬

1 Mettre sous forme triangulaire les matrices suivantes :

4 2 −2 0 2 2
© ª © ª
­ 1 5 −1 ® , ­ 1 3 −1 ®
­ ® ­ ®
« 1 3 1 ¬ « −1 3 3 ¬
−4 0 −2 1 1 0
© ª © ª
2 𝐴 = ­ 0 1 0 ® montrer que 𝐴 est semblable à 𝑇 = ­ 0 1 0
­ ® ­ ®.
®
« 5 1 3 ¬ « 0 0 2 ¬
Calculer 𝐴𝑛 pour 𝑛 ∈ Z .