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Officiel de la Taupe

TPE-EIVP-ENSIIE-ENSEA - option PC

Exercice 1
  n  2
2n X n
Montrer que = , d’abord en considérant deux ensembles disjoints de cardinal n, ensuite à
n k
k=0
partir de la formule (1 + x)2n = (1 + x)n (1 + x)n .
Correction H [222-II]

Exercice 2
Déterminer toutes les applications f de R dans R, dérivables en 0 et telles que :
∀(x, y) ∈ R2 f (x + y) = ex f (y) + ey f (x)
Correction H [225-I]

Exercice 3
Soit A ∈ Sn (R) , positive.
Montrer que pour tout Ω ∈ On (R) : tr(AΩ) 6 tr(A) .
Indication H Correction H [225-II]

1
Indication pour l’exercice 3 N
Commencer par étudier le cas où A est diagonale.

2
Correction de l’exercice 1 N

Première méthode :
Soit E l’ensemble {1, 2, . . . , 2n}.  
2n
Le nombre de parties à n éléments de E est égal à .
n
Pour 0 6 k 6 n , le nombre de parties à n éléments de {1, . . . , 2n} contenant
  exactement
 k éléments de
n n
{1, . . . , n} (et donc exactement n − k éléments de {n + 1, . . . , 2n}) vaut .
k n−k
     2
n n n
Et comme = , le nombre de ces parties vaut .
k n−k k
  X n  2
2n n
D’où l’égalité = .
n k
k=0

Deuxième méthode :
Appliquons la formule du binôme de Newton :
2n  
2n
X 2n k
(1 + x) = x
k
k=0 ! !
n   n  
X n k
X n k
(1 + x)2n = (1 + x)n (1 + x)n = x x
k k
k=0 k=0
2n    
X 2n k 2n
Le coefficient de degré n du polynôme x vaut .
k n
k=0 ! !
n   n   n    X n  2
X n k X n k X n n n
Le coefficient de degré n du polynôme x x vaut = .
k k k n−k k
k=0 k=0 k=0 k=0
  X n  2
2n n
D’où l’égalité = .
n k
k=0

3
Correction de l’exercice 2 N

Soit f une application de R dans R, dérivable en 0, telle que ∀(x, y) ∈ R2 f (x + y) = ex f (y) + ey f (x)
• En posant x = y = 0 , on obtient f (0) = 2f (0) donc f (0) = 0 .
• Pour tout x de R :
f (x + h) = ex f (h) + eh f (x)
= ex (f (0) + hf 0 (0) + o(h)) + (1 + h + o(h))f (x)
= f (x) + (f 0 (0)ex + f (x))h + 0(h)
On en déduit que f est dérivable en x et que f 0 (x) = f 0 (0)ex + f (x)
• Notons α = f 0 (0) et résolvons l’équation différentielle y 0 = αex + y .
Les solutions de l’équation homogène associée sont y(x) = Aex .
Une solution particulière est y(x) = αxex (on le démontre en utilisant la variation de la constante, ou en
cherchant une solution particulière de la forme (Bx + C)ex ou en vérifiant simplement que y(x) = αxex
est effectivement solution).
L’ensemble des solutions de l’équation différentielle y 0 = αex + y est donc l’ensemble des fonctions x 7−→
αxex + Bex .
• f est solution de y 0 = αex + y et f (0) = 0 .
On a donc ∀x ∈ R f (x) = αxex .
On vérifie facilement que si ∀x ∈ R f (x) = αxex , on a :
∀(x, y) ∈ R2 f (x + y) = ex f (y) + ey f (x)

L’ensemble des fonctions de R dans R telles que ∀(x, y) ∈ R2 f (x + y) = ex f (y) + ey f (x) est l’ensemble
des fonctions x 7−→ αxex (α décrivant R)
Autre solution :
On ne donne qu’un résumé.
En posant g(x) = e−x f (x) , on a :
∀(x, y) ∈ R2 g(x + y) = e−x−y f (x + y) = e−x f (x) + e−y f (y) = g(x) + g(y)
On en déduit ensuite facilement que g est linéaire.

4
Correction de l’exercice 3 N

On étudie d’abord le cas où A est diagonale.


On note λ1 , . . . , λn les éléments diagonaux de A qui sont aussi les valeurs propres de A (comptées avec leur
ordre de multiplicité). Puisque A est symétrique positive, λ1 , . . . , λn sont positifs. Notons Ω = (ωi,j )16i,j6n .
X n
2
Comme Ω est orthogonale, on a, en particulier, pour tout i de {1, . . . , n} : ωi,j = 1 et donc ωi,i 6 1
j=1
pour tout i de {1, . . . , n}.
X n
X
Donc tr(AΩ) = ωi,i λi 6 λi = tr(A) .
i=1 i=1

Examinons maintenant le cas général. Puisque A est symétrique réelle positive, il existe une matrice diagonale
à coefficients positifs et une matrice orthogonale P telle que A = P DP −1 . Donc :
tr(AΩ) = tr(P DP −1 Ω)
= tr(DP −1 ΩP ) puisque tr(BC) = tr(CB)
= tr(DΩ1 ) avec Ω1 = P −1 ΩP dans On (R)
6 tr(D) d’après l’étude faite au début
6 tr(A) puisque A et D sont semblables

D’où le résultat demandé par l’énoncé

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