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Lycée Jean Perrin

Classe de TSI2 2017/2018 Vendredi 15 Septembre

Sujets : Séries numériques.

Énoncés des sujets :

Exercice 1

On considère les séries un et vn dont le terme général est déni pour n ∈ N∗ par :
P P

ln n ln n
∀n ∈ N∗ , un = et ∀n ∈ N∗ , vn = (−1)n−1
n n
Par ailleurs les sommes partielles de ces séries sont notées pour n ∈ N∗ :
n n n n
ln k ln k
et
X X X X
Un = uk = Vn = vk = (−1)k−1
k k
k=1 k=1 k=1 k=1

1. Déterminer la nature de la série un .


X

n>1

2. Recherche d'un équivalent de Un .


ln x
(a) Dresser le tableau de variations de la fonction x 7→ .
x
(b) En déduire que pour tout entier k supérieur ou égal à 4, on a :
Z k+1 Z k
ln x ln k ln x
dx 6 6 dx.
k x k k−1 x

(c) En déduire l'existence de trois constantes réelles positives A, B et C telles que, pour tout entier naturel n
supérieur ou égal à 4, on ait :
ln2 (n + 1) ln2 (n)
− A 6 Un − B 6 − C.
2 2
(d) Montrer que ln2 (n + 1) ∼ ln2 (n).
n→+∞
2
ln (n)
(e) En déduire que Un ∼ .
n→+∞ 2
3. On donne la suite Wn dénie par :
ln2 (n)
∀n ∈ N∗ , Wn = Un − .
2
Z n+1
ln(n + 1) ln t
(a) Montrer que pour n > 3, Wn+1 − Wn = − dt.
n+1 n t
(b) En déduire le sens de variation pour n > 3 de la suite (Wn ), puis la convergence de cette suite.
Dans la suite de l'exercice, la limite de cette suite sera notée `. On pourra ainsi écrire :
ln2 (n)
Un = + ` + o(1)
2
4. Étude de la suite (Vn ).
(a) Prouver que pour tout entier naturel non nul n, on a :
n
X 1
V2n = U2n − Un − ln(2) .
k
k=1

Indication : on pourra séparer la somme V2n en deux sommes, l'une comprenant les termes d'indice pair, et
l'autre ceux d'indice impair.
(b) On admet qu'il existe un réel γ tel que
n
X 1
= ln(n) + γ + o(1).
k
k=1

En déduire que la suite (V2n )n∈N∗ converge et déterminer sa limite en fonction de γ .

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(c) Montrer que la suite (V2n+1 )n∈N∗ converge et déterminer sa limite en fonction de γ .
(d) En déduire que la série vn converge. Cette série converge t-elle absolument ?
X

n>1
Correction H [sn1]

Exercice 2

On dénit la suite (an ) par son premier terme a0 = 2 et la relation de récurrence :

an+1 = a2n − an + 1

1. Montrer que la suite (an ) est croissante.


2. En déduire que la suite (an ) n'est pas majorée (on pourra raisonner par l'absurde).
Préciser la limite de (an ).
1
3. On considère la série bn avec bn = .
X
an
n>0

(a) Justier la convergence de cette série.


(b) Montrer que pour tout k ∈ N, on a :
1 1
bk = −
ak − 1 ak+1 − 1
En déduire la somme de la série.
Correction H [sn2]

Exercice 3

Soient a et b deux réels. Pour tout n ∈ N, on pose :


√ √ √
un = n + a n + 1 + b n + 2.
√ √
1. Donner un développement limité à l'ordre 2 en 0 de la fonction u 7→ 1 + a 1 + u + b 1 + 2u.
2. En déduire que la suite (un ) tend vers 0 si et seulement si a + b = −1.
3. Déterminer a et b pour que la série un soit convergente.
P

+∞
4. Calculer un dans ce dernier cas.
X

n=0
Correction H [sn3]

Exercice 4

+∞
2n − 1
On cherche à étudier la série .
X
n 3 − 4n
n=3
1. Montrer la convergence de cette série.
2. Déterminer α, β , γ ∈ R tels que :
2n − 1 α β γ
∀n ∈ N, n > 3, = + +
n3 − 4n n−2 n n+2
+∞
2n − 1 89
3. En déduire que .
X
3
=
n=3
n − 4n 96
Correction H [sn4]

Exercice 5

1
Pour n > 1, on pose un = .
(2n − 1)52n−1

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1. Justier que la série un converge.


X

n>1
On note ensuite U la somme de la série, Un la somme partielle d'indice n, et Rn le reste d'indice n déni par :
+∞
X
Rn = U − Un = uk
k=n+1

2. Montrer par récurrence que :


un+1
∀k > 0, un+k+1 6
25k
Montrer ensuite que
25
∀n > 1, Rn 6 un+1
24
3. En déduire la valeur minimale de n pour laquelle Un est une valeur approchée de U à 10−3 près.
Correction H [sn6]

Exercice 6

1. Donner, sans démonstration, une condition nécessaire et susante, portant sur le réel α, pour que la série 1
P

soit convergente.
2. Soit β ∈ R\N. Donner, sans démonstration, le développement limité en 0 à l'ordre 2 de f : x 7→ (1 + x)β .
Soit α ∈]0, 1[. On pose, pour n ∈ N∗ :
n
!
X 1 1
An = − n1−α
kα 1−α
k=1

3. Déterminer le réel K , qui dépend de α, tel que l'on ait, quand n → +∞ :


K  1 
An − An−1 = +o
nα+1 nα+1
P 
4. Quelle est la nature de la série An − An−1 ?

5. Montrer que la suite (An )n∈N est convergente. On note L sa limite.


6. Donner un équivalent de quand n → +∞.
Pn 1
k=1 kα
Correction H [sn7]

Exercice 7

∞ n
1 1
On donne la série √ . On note un =
X X

k=1
k k=1
k
1. Quelle est la nature de cette série ?
1
2. Étudier et représenter la fonction t 7→ √ avec t ∈ R∗+ .
t
1
3. En intégrant t 7→ √ entre des bornes bien choisies, montrer la relation :
t
1 √ √ 1
∀k ∈ N∗ , √ 62 k+1−2 k 6 √
k+1 k
4. En déduire que √ √
∀n ∈ N∗ , 2( n + 1 − 1) 6 un 6 2 n + 1

puis montrer avec soin que un ∼ 2 n.
n→+∞
n
1 √
5. Soit Sn = √ − 2 n.
X

k=1
k
1
Montrer que Sn+1 − Sn ∼ − √ .
n→+∞ 4n n

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6. En déduire qu'il existe une constante C telle que un = 2 n + C + o(1).
n→+∞
Correction H [sn8]

Exercice 8

Étudier la convergence des séries suivantes :


 
n+3
1. un où un = ln .
P
n+2
(n!)3
2. un où un = .
P
(3n)!
Correction H [sn9]

Exercice 9

On se propose d'étudier la suite (un )n∈N , dénie par la donnée de u0 = 0 et par la relation, valable pour tout entier
u2n + 1
naturel n : un+1 = .
2
1. (a) Montrer que pour tout entier naturel n, on a : 0 6 un 6 1.
(b) Étudier les variations de la suite (un ).
(c) Déduire des questions précédentes que la suite (un ) converge et donner sa limite.
2. Pour tout entier naturel n, on pose vn = un − 1.
(a) Pour tout entier naturel k, exprimer vk+1 − vk en fonction de vk .
n−1
(b) Simplier, pour tout entier naturel n non nul, la somme (vk+1 − vk ).
X

k=0
+∞
(c) Donner, pour nir, la nature de la série de terme général vn2 ainsi que la valeur de vn2 .
X

n=0
Correction H [sn10]

Exercice 10

I. Dans cette question, on cherche à établir le critère de Cauchy pour les séries numériques à termes strictement
positifs :
` < 1 =⇒ La série Pun converge.


P
Si lim n un = `, alors :
n→+∞ ` > 1 =⇒ La série un diverge.

On suppose donc que (un ) est une série à termes > 0 tel que lim n
un = `.
n→+∞

1. Rappeler la dénition avec des quanticateurs de lim n
un = `.
n→+∞
2. On suppose que ` < 1. Soit r ∈]`, 1[ xé :

(a) Justier qu'il existe N ∈ N tel que pour n > N , on a n un 6 r.
(b) En déduire la convergence de la série un .
P

3. On suppose que ` > 1.


Montrer qu'il existe N ∈ N tel que pour n > N , on a un > 1. Conclure.
X  n + 1 2n
4. Application : À l'aide du critère de Cauchy, étudier la nature de la série .
2n + 3
  nα
n
II. Soit α > 0. On veut étudier la série un avec un = .
P
n+1
1. Quelle est la nature (convergente ou divergente) de la série lorsque α = 0 ?
2. Donner la nature de la série un lorsque α = 2 (on pourra utiliser le critère de Cauchy).
P

En déduire la nature de cette série lorsque α > 2.


3. Donner la nature de la série un lorsque α = 1.
P

En déduire la nature de cette série lorsque 0 < α 6 1.

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4. Dans cette question, on suppose 1 < α < 2.


(a) Montrer que un ∼ e−n .
α−1

n→+∞

(b) Montrer que quand n → +∞, on a e−n .


α−1
1

=o n2
(c) En déduire la nature de la série un .
P

Correction H [sn11]

Exercice 11

Soit (an )n∈N une suite de réels. On dit que le produit inni an converge s'il existe ` ∈ R∗ tel que la suite de terme
Q
général
n
ak converge vers `.
Y

k=0

+∞
Dans ce cas, on note ` = an .
Y

n=0
1. Montrer que si le produit inni an converge, alors ∀n ∈ N, an 6= 0 et
Q

lim an = 1
n→+∞

On pose désormais an = 1 + un , et on suppose par la suite que an > 0 pour tout entier n.
2. (a) Montrer que le produit an converge si et seulement si la série ln(an ) converge.
Q P
+∞ +∞
Dans ce cas, donner la relation entre ak et
Y X
ln(ak )
k=0 k=0
(b) On suppose que ∀n ∈ N, an > 1. Montrer que le produit an converge si et seulement si la série un
Q P
converge.
(c) On suppose que ∀n ∈ N, an ∈ [0, 1[. Montrer que le produit an converge si et seulement si la série un
Q P
converge.
(d) On
Q suppose que ∀n ∈ N, an ∈]0, +∞[. Montrer que si la série un converge absolument, alors le produit
P
an converge.
n  
1 n+1
3. Montrer que pour tout n > 2, on a : .
Y
1− 2 =
k 2n
k=2
+∞  
1
En déduire .
Y
1−
n=2
n2
+∞  
2 1
4. Justier la convergence du produit et montrer que ce produit vaut .
Y
1−
n=2
n(n + 1) 3
+∞
(−1)n+1
 
5. Dans cette question, on cherche à étudier le produit .
Y
1+
n=1
n
On rappelle le théorème suivant concernant toute suite réelle (vn ) :
Si (v2n ) et (v2n+1 ) ont la même limite `, alors (vn ) converge vers `.
n 
(−1)k+1

On notera Pn = .
Y
1+
k
k=1
  
1 1
(a) Simplier le produit 1 + 1− . En déduire l'expression de P2n .
2k − 1 2k
(b) Donner l'expression de P2n+1 en fonction de P2n .
+∞
Y (−1)n+1

(c) En déduire la convergence et la valeur du produit 1+ .
n=1
n
(d) La réciproque de la question 2d est-elle vraie ? Justiez.

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Correction H [sn12]

Exercice 12

Soit n ∈ N∗ . On pose pour tout p ∈ N : Sp = k p . On a bien sûr S0 = n et on sait que S1 = .


Pn n(n+1)
k=1 2
 
1. En calculant de deux manières nk=1 (k + 1)3 − k3 , montrer qu'on a :
P

(n + 1)3 − 1 = 3S2 + 3S1 + n

et en déduire la valeur de S2 (sous forme factorisée).


2. Utiliser une technique analogue pour calculer S3 et S4 (sous forme factorisée).
3. Vérier que pour p = 0, 1, 2, 3, 4, on a :
np+1
Sp ∼
n→∞ p+1
Correction H [sn13]

Exercice 13

Soit a, b, c, d des réels strictement positifs et (un )n∈N une suite réelle dénie par son premier terme u0 > 0 et par la
relation de récurrence :
un+1 (n + a)(n + b)
∀n ∈ N, =
un (n + c)(n + d)
1. Soit α ∈ R. On pose vn = ln(nα un ).
(a) Montrer qu'il existe A ∈ R, qu'on exprimera en fonction de a, b, c, d et α tel que :
 
A 1
vn+1 − vn = +O
n n2

(b) En déduire que (vn ) converge vers une limite ` si et seulement si α = c + d − a − b.


2. On suppose cette condition remplie. En déduire un équivalent de la suite (un ) en fonction de ` et de α.
En déduire une condition nécessaire et susante sur a, b, c, d pour que la série un converge.
X

n>0

(3n)!
3. Quelle est la nature de la série ?
X
33n (n!)3
n>0

4. Calculer un lorsque u0 = 1, a = 1, b = 3, c = 2 et d = 4.
X

n>0
Correction H [sn14]

Exercice 14

On désigne par r un nombre réel strictement compris entre 0 et 1.


1. (a) Justier la convergence de la série de terme général un (r) = rn cos(nθ).
+∞
(b) Calculer la somme de la série : rn cos(nθ).
X

n=0
2
1−r
2. On pose f (r, θ) = .
1 − 2r cos(θ) + r2
(a) Justier l'existence de f (r, θ) pour r ∈]0, 1[ et tout θ réel.
(b) Déduire de la question précédente l'égalité :
+∞
1 − r2 X
= 1 + 2 rn cos(nθ).
1 − 2r cos(θ) + r2 n=1

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Correction H [sn15]

Exercice 15

6k
On considère la série .
X
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k )
k>1

1. Étudier la nature de cette série.


2. Établir le résultat pour k > 1 :
6k 2 × 2k − 3k 2 × 2k+1 − 3k+1
= −
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k ) 3k − 2k 3k+1 − 2k+1

3. En déduire la somme de la série.


Correction H [sn16]

Exercice 16

Dans cet exercice, on pose :


n
1
et un = Sn−1 − ln n.
X
Sn =
k
k=1
 
1 n
1. Pour tout entier n > 1, on pose xn = + ln .
n n+1
(a) Faire un développement limité de xn en 1/n à l'ordre 2.
(b) Quelle est la nature de la série xn ?
X

n>1
2. (a) Calculer un+1 − un .
(b) En déduire la convergence de la suite (un ), puis un équivalent de Sn .
Correction H [sn17]

Exercice 17

L'objectif de cet exercice est l'étude de quelques séries par comparaison avec une intégrale :
1
1. La série . On se propose de montrer que cette série converge.
X
n(ln n)2
n>3
n n
1 1
On pose pour n > 3, un = , et Un = .
X X
2
uk =
n(ln n) k(ln k)2
k=3 k=3
Z x
1
(a) Pour x > 2, calculer dt (on pourra eectuer le changement de variable u = ln t).
2 t(ln t)2
(b) Justier que pour k > 3, on a :
k
dt
Z
1
06 6
k(ln k)2 k−1 t(ln t)2
(on pourra utiliser la décroissance de la fonction t 7→ 1
t(ln t)2 sur ]1, +∞[ et s'aider d'un dessin).
1
(c) En déduire que, pour tout entier n > 3, Un 6 . Conclure.
ln 2
X ln n
2. La série .
n
n>1
(a) Justier qu'il s'agit d'une série divergente.
n n
ln n X ln k
On pose pour n > 1, vn = , et Vn = .
X
vk =
n k
k=1 k=1
Z x
ln t
(b) Pour x > 1, calculer dt.
1 t

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ln t
(c) Faire l'étude des variations de la fonction t 7→ sur ]0, +∞], et la représenter.
t
(d) En déduire que pour k > 3, on a :
Z k+1
ln(k + 1) ln t ln k
6 dt 6
k+1 k t k

puis que pour k > 4 :


Z k+1 Z k
ln t ln k ln t
dt 6 6 dt
k t k k−1 t
(e) En eectuant une sommation, prouver alors que :
Z n+1 Z n
ln 2 ln 3 ln t ln 2 ln 3 ln t
+ + dt 6 Vn 6 + + dt
2 3 4 t 2 3 3 t

(ln n)2
(f) En déduire que Vn ∼ .
n→+∞ 2
(ln n)2
(g) On pose Wn = Vn − .
2
Z n
ln n ln t
i. Montrer que pour n > 2, Wn − Wn−1 = − dt.
n n−1 t
ii. En déduire le sens de variation de la suite (Wn ), puis la convergence de cette suite.
(h) Justier qu'il existe une constante C telle que :
1
Vn = (ln n)2 + C + o(1)
2
Correction H [sn19]

Exercice 18

L'objet de cet exercice est d'obtenir une approximation de la constante d'Euler dénie par :
 
1 1
S = lim 1+ + · · · + − ln(n)
n→+∞ 2 n

Soit (un )n>1 la suite dénie par :


Z 1
1 t
(1) ∀n > 1, un = dt,
n 0 t+n
et (Sn )n>1 la suite dénie par :
n
X
∀n > 1, Sn = uk .
k=1

1. Expliciter un . Montrer que la série un est convergente.


P

2. Expliciter Sn . En déduire la relation S = lim Sn .


n→+∞

3. Montrer que pour tout entier n > 2,


   
1 1 1 1 1 1
− 6 un 6 − ,
2 n n+1 2 n−1 n

(On pourra dans (1) majorer et minorer le dénominateur).


En déduire un encadrement de S − Sn .

4. On veut déterminer une valeur approchée de S en calculant une somme partielle Sn . Déterminer une valeur de n
permettant d'obtenir une valeur approchée de S à 10−2 près.
Que pensez vous de cette méthode d'évaluation ?

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Correction H [sn01]

Exercice 19

n
1
Le but de cet exercice est de déterminer un développement asymptotique de Hn = .
X
k
k=1

1. Un équivalent de Hn
Soit n un entier naturel non nul.
Z k+1
1 1 1
(a) Si k est un entier non nul, montrer que : 6 dt 6 .
k+1 k t k
1
(b) En déduire l'encadrement suivant : ln n + 6 Hn 6 ln n + 1.
n
(c) Donner un équivalent de Hn en +∞.
2. Suites adjacentes

Soit deux suites de réels (vn ) et (wn ) adjacentes c'est à dire que :
(vn ) est croissante, (wn ) est décroissante, et lim (vn − wn ) = 0.
n→+∞

(a) Montrer qu'il existe un entier naturel n0 tel que, pour tout entier n > n0 , vn 6 wn + 1.
En déduire que la suite (vn ) est majorée.
(b) Montrer de même que la suite (wn ) est minorée.
(c) En déduire que les suites (vn ) et (wn ) sont convergentes et convergent vers une même limite réelle.
3. Constante d'Euler
1
On pose, pour n > 1, cn = Hn − ln n et dn = cn − .
n
1 1
(a) Montrer que pour n > 1, 6 ln(n + 1) − ln n 6 .
n+1 n
(b) Montrer que les suites (cn ) et (dn ) convergent vers une même limite.
On note alors γ cette limite (γ est appelée constante d'Euler).
(c) Montrer que : Hn = ln n + γ + o(1).
Correction H [sn02]

Exercice 20

Partie I : Transformation d'Abel

Soient (an )n∈N et (bn )n∈N deux suites réelles. On s'intéresse ici à la convergence de la série an bn .
X

n∈N
n
Pour tout entier naturel n, on pose Bn = bk .
X

k=0
1. (a) Vérier que B0 = b0 et ∀n > 1, bn = Bn − Bn−1 .
n n−1
(b) Montrer que ∀n ∈ N , (ak − ak+1 )Bk .
X X

ak bk = an Bn +
k=0 k=0
2. On suppose que la suite (Bn )n∈N est bornée et que la suite (an )n∈N converge vers 0.
(a) Montrer que la suite (an Bn )n∈N converge vers 0.
(b) On suppose de plus que la série (an − an+1 ) est absolument convergente ; montrer alors que la série
X

n∈N
(an − an+1 )Bn est absolument convergente et en déduire la convergence de la série an bn .
X X

n∈N n∈N

3. Établir que si la suite (an )n∈N est décroissante de limite nulle et (Bn )n∈N une suite bornée alors la série
X
an bn
n∈N
converge.

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4. On appelle série alternée une série du type (−1)n an avec an > 0.
P

Énoncez et démontrez (à l'aide de ce qui précède) un critère simple sur la suite (an ) garantissant la convergence
d'une série alternée.
X (−1)n
En déduire très simplement la convergence de la série √ .
n
n>1

Partie II : Application à l'étude d'une série trigonométrique

Pour tout réel x et tout entier naturel n > 1, on pose :


n n
sin(kx) et Cn (x) =
X X
Sn (x) = cos(kx)
k=1 k=1

1. Montrer que pour tout x ∈ R \ 2πZ,


1 − einx ix
Cn (x) + iSn (x) = e ,
1 − eix
et que
sin n + 12 x sin n x2 sin (n + 1) x2
  
1
+ Cn (x) =  et Sn (x) = .
2 sin x2 sin x2

2
2. En déduire alors que pour tout x ∈ R \ 2πZ, la suite (Sn (x))n∈N est bornée et établir la convergence de la série
X sin(nx)
pour tout x ∈ R.
n
n>1

sin(nx)
Dans la suite, on pose f (x) = , x ∈ R, et on cherche à calculer la somme de cette série.
X

n=1
n
3. (a) Vérier que f est impaire et 2π -périodique.
n π
sin n + 12 t

π−x 1
Z
sin(kx)
(b) Soit x ∈]0, π[. Montrer que dt.
X
= −
sin 2t

k 2 2 x
k=1
1
4. Soit x ∈]0, π[ ; pour tout t ∈ [x, π], on pose h(t) = .
sin 2t
(a) Vérier que h est de classe C 1 sur [x, π] et que h0 y est bornée.
(b) Montrer la formule :
!
π
cos n + 21 x
Z  Z π
1 2 1
h(t) sin n + t dt = + h (t) cos n + t dt .
0
sin x2

x 2 2n + 1 x 2

(c) En déduire un majorant pour la valeur absolue de l'intégrale du premier membre et conclure que cette
intégrale tend vers 0 quand n tend vers +∞.
π−x
(d) Établir alors que pour tout x ∈]0, 2π[, f (x) = .
2
Partie III : Une ma joration uniforme des sommes partielles de la série précédente

On conserve les notations de la partie précédente.


1. Soit x ∈]0, 2π[.
(a) Montrer, en utilisant une transformation d'Abel (I.1), que pour tout couple (m, n) d'entiers naturels tels que
1 6 m < n, on a
n n−1  
X sin(px) Sn (x) X 1 1 Sm (x)
= + Sp (x) − − .
p=m+1
p n p=m+1
p p+1 m+1

(b) En déduire que


n +∞
X sin(px) 2 X sin(px) 2

6

x
 et que

6

x

p p

(m + 1) sin 2
(m + 1) sin 2
p=m+1 p=m+1

π π
2. Soit x ∈]0, π]. On note k la partie entière de :k=E ; on a donc k > 1.
x x

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k
sin(px)
(a) Montrer que 0 6 6 kx 6 π .
X

p=1
p
2
(b) Montrer que si θ ∈ 0, π2 , alors sin θ > θ.
 
π
n sin(px)
X
(c) Soit n > k + 1 ; Montrer alors que
6 2.
p=k+1 p
3. En déduire que pour tout x ∈ R et tout entier naturel n > 1,
n
X sin(px)
62+π

p


p=1

Correction H [sn03]

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Corrigés des sujets :

Correction de l'exercice 1 N

1. La série un est une série à termes positifs, et de plus pour n > 3, on a :


X

n>1

ln n 1
ln n > ln e = 1, donc : un = >
n n
X1
Puisque la série harmonique diverge, on en conclut par cette minoration que :
n
n>1

La série un diverge.
X

n>1

2. Recherche d'un équivalent de Un .


ln x
(a) La fonction x 7→ f (x) = est dérivable sur ]0, +∞] et :
x
1 − ln x
∀x ∈]0, +∞], f 0 (x) =
x2
avec 1 − ln x = 0 si et seulement si x = e. On en déduit le tableau de variations suivant :
x 0 e +∞
0
f (x) + 0 −
1
e
 @
f (x) @
R
@
−∞ 0

ln x
(b) Soit k > 3. La fonction x 7→ est décroissante sur [k, k + 1], donc :
x
ln(k + 1) ln x ln k
∀x ∈ [k, k + 1], 6 6
k+1 x k
Par passage à l'intégrale, il vient :
Z k+1 Z k+1 Z k+1
ln(k + 1) ln(k + 1) ln x ln(k + 1) ln k
dt = 6 dx 6 dt =
k k+1 k+1 k x k k+1 k
Après calcul : Z k+1
ln(k + 1) ln x ln k
∀k > 3, 6 dx 6
k+1 k x k
Pour k > 4, on conserve l'inégalité de droite et on fait un décalage d'indice k → k − 1 dans celle de gauche
pour obtenir :
Z k+1 Z k
ln x ln k ln x
∀k > 4, dx 6 6 dx
k x k k−1 x

(c) Par une sommation de 4 jusqu'à n :


n Z k+1 Z n+1 n n Z k Z n
ln t ln t X ln k X ln t ln t
dt = dt 6 dt = dt
X
6
k t 4 t k k−1 t 3 t
k=4 k=4 k=4

c'est à dire : Z n+1 Z n


ln t ln 2 ln 3 ln t
dt 6 Un − − 6 dt
4 t 2 3 3 t
Z b ib
ln t h
Puisque dt = (ln t)2 = (ln b)2 − (ln a)2 , on en déduit immédiatement :
a t a

1 2 1 ln 2 ln 3 1 1
ln(n + 1) − (ln 4)2 6 Un − − 6 (ln n)2 − (ln 3)2
2 2 2 3 2 2

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(d) On transforme simplement :


1 2 1 2 1
ln(n + 1) = ln n + ln(1 + 1/n) ∼ (ln n)2
2 2 n→+∞ 2

(e) L'encadrement suivant :


1 2 1 ln 2 ln 3 1 1 ln 2 ln 3
ln(n + 1) − (ln 4)2 + + 6 Un 6 (ln n)2 − (ln 3)2 + +
2 2 2 3 2 2 2 3
(ln n)2
prouve que Un est encadré par deux termes équivalents à au voisinage de +∞. On en conclut que :
2

(ln n)2
Un ∼
n→+∞ 2

Un
Remarque : c'est une variante immédiate du théorème des gendarmes, qui montre que lim = 1.
n→+∞ 1 (ln n)2
2
3. On donne la suite Wn dénie par :
ln2 (n)
∀n ∈ N∗ , Wn = Un − .
2
(a) On calcule pour n > 3 :

(ln(n + 1))2 (ln n)2


 
Wn+1 − Wn = Un+1 − − Un −
2 2
2
(ln n)2
 
ln(n + 1) (ln(n + 1))
= − −
n+1 2 2

ln t (ln t)2
Or, on sait que t 7→ est une primitive de t 7→ . Il est donc possible d'écrire :
t 2
Z n+1
ln(n + 1) ln t
∀n > 3, Wn+1 − Wn = − dt
n+1 n t

ln t
(b) Puisque la fonction t 7→ est décroissante sur [3, +∞[, on en déduit que pour n > 3, on a :
t
ln(n + 1) ln t
∀t ∈ [n, n + 1], 6
n+1 t
et par conservation des inégalités lors du passage à l'intégrale entre n et n + 1 :
Z n+1
ln(n + 1) ln(n + 1) ln t
(n + 1 − n) = 6 dt
n+1 n+1 n t

Autrement dit : Wn+1 − Wn 6 0. Ainsi :


La suite (Wn )n>3 est décroissante.
De plus d'après la question 1a, on a pour n > 4 :
2
ln 2 ln 3 1 2 ln(n + 1) (ln n)2
Wn > + − (ln 4) + −
2 3 2 | 2 {z 2 }
>0

ln 2 ln 3 1
Ainsi Wn > + − (ln 4)2 .
2 3 2
La suite (Wn ) est décroissante et minorée, ce qui permet de conclure que :
La suite (Wn ) est convergente.
4. Étude de la suite (Vn ).

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(a) Séparons la somme V2n en deux séries :
2n 2n 2n
X ln k X ln k X ln k
V2n = (−1)k−1 = (−1)k−1 + (−1)k−1
k k k
k=1 k=1 k=1
k pair k impair
n 2n
X ln(2k) X ln k
= (−1)2k−1 + (−1)k−1
2k k
k=1 k=1
k impair
n 2n
X ln(2k) X ln k
= − +
2k k
k=1 k=1
k impair

Par une astuce d'écriture, on peut reconnaître la somme U2n :


n n 2n
X ln(2k) X ln(2k) X ln k
V2n = − + +
k 2k k
k=1 k=1 k=1
k impair
n 2n 2n n
X ln(2k) X ln k X ln k X ln(2k)
= − + + = U2n −
k k k k
k=1 k=1 k=1 k=1
kpair k impair
| {z }
U2n

Enn : n n n n n
X ln(2k) X ln 2 + ln k X ln k X 1 X 1
= = + ln 2 = Un + ln 2
k k k k k
k=1 k=1 k=1 k=0 k=0

Il reste à rassembler les calculs :


n
X 1
∀n ∈ N∗ , V2n = U2n − Un − ln(2) .
k
k=1

(b) On admet qu'il existe un réel γ tel que


n
X 1
= ln(n) + γ + o(1).
k
k=1

En utilisant le résultat de la question 3, on peut ainsi écrire pour tout n ∈ N∗ :


ln2 (2n) ln2 (n) 
V2n = + ` + o(1) − − ` + o(1) − ln(2) ln(n) + γ + o(1)
2 2
(ln(2) + ln n)2 ln2 (n)
= − − ln(2) ln(n) − γ ln(2) + o(1)
2 2
ln(2)2 + 2 ln(2) ln n + (ln n)2 ln2 (n)
= − − ln(2) ln(n) − γ ln(2) + o(1)
2 2
ln(2)2
D'où pour tout n ∈ N∗ , V2n = − γ ln(2) + o(1). On conclut :
2
ln(2)2
(V2n )n∈N∗ converge et lim V2n = − γ ln(2).
n→+∞ 2
ln(2n + 1)
(c) Pour tout entier n ∈ N∗ , on a V2n+1 = V2n + . De plus :
2n + 1
ln(2n + 1)
lim = 0 par croissances comparées.
n→+∞ 2n + 1
Les suites (V2n ) et (V2n+1 ) ont donc la même limite :
ln(2)2
(V2n+1 )n∈N∗ converge et lim V2n+1 = − γ ln(2).
n→+∞ 2

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(d) Les suites extraites d'ordre pair et impair de (Vn ) ont la même limite nie, ce qui prouve que (Vn ) converge
vers cette limite :
ln(2)2
La série vn converge (et sa somme est V = − γ ln(2)).
X
2
n>1

Comme on l'a vu à la question 1, il s'agit d'une série convergente mais non absolument convergente.

Correction de l'exercice 2 N

1. Un simple calcul donne : an+1 − an = a2n − 2an + 1 = (an − 1)2 > 0, et donc :
La suite (an ) est croissante
2. Supposons que la suite (an ) est majorée. Étant croissante, elle converge alors vers une limite `. La relation de
récurrence entre an+1 et an donne, par passage à la limite :
` = `2 − ` + 1

d'où `2 − 2` + 1 = (` − 1)2 > 0, ce qui implique ` = 1. C'est impossible car la suite (an ) est croissante et a0 = 2.
En conclusion :
La suite (an ) n'est pas majorée.
(an ) est croissante et non majorée, on conclut que :

lim an = +∞
n→+∞

1
3. On considère la série bn avec bn = .
X
an
n>0
(a) La suite (bn ) est à termes strictement positifs. On peut donc utiliser le critère de D'Alembert :
bn+1 an an
= = 2
bn an+1 an − an + 1
Or an −→ +∞, donc
n→+∞
bn+1 an 1
∼ ∼
bn n→+∞ a2n n→+∞ an
bn+1
D'où lim = 0 < 1, et d'après le critère de D'Alembert :
n→+∞ bn

La série bn est convergente.


X

n>0

(b) Soit k ∈ N, on a :
1 1 1 1
− = −
ak − 1 ak+1 − 1 ak − 1 a2k − ak + 1 − 1
1 1 ak − 1 1
= − = =
ak − 1 ak (ak − 1) ak (ak − 1) ak

1 1
bk = −
ak − 1 ak+1 − 1
Si on eectue les sommes partielles, on reconnaît un télescopage :
n n    
X X 1 1 1 1
bk = − − =− −
ak+1 − 1 ak − 1 an+1 − 1 a0 − 1
k=0 k=0

et par passage à la limite :


+∞
X
bn = 1
n=0

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Correction de l'exercice 3 N
Soient a et b deux réels. Pour tout n ∈ N, on pose :
√ √ √
un = n + a n + 1 + b n + 2.

1. Procédons à un développement limité en 0 :


√ √ u u2 u2
   
1 + a 1 + u + b 1 + 2u = 1+a 1+ − + o(u2 ) + b 1 + u − + o(u2 )
u→0 2 8 2
a + 2b a + 4b 2
u + o u2

= (1 + a + b) + u−
u→0 2 8
√ √ a + 2b a + 4b 2
u + o u2

1 + a 1 + u + b 1 + 2u = (1 + a + b) + u−
u→0 2 8
1
2. On utilise le calcul précédent avec u = −→ 0 :
n n→+∞
√  √
  
p p  a + 2b a + 4b 1
un = n 1 + a 1 + 1/n + b 1 + 2/n = n (1 + a + b) + − +o
n→+∞ 2n 8n2 n2

 
a + 2b a + 4b 1
= (1 + a + b) n + √ − √ +o √
n→+∞ 2 n 8n n n n

En particulier un = (1 + a + b) n + o(1) d'où :
n→+∞

La suite (un ) tend vers 0 si et seulement si a + b = −1.


3. Pour que la série un converge, il est nécessaire que un tende vers 0, donc a + b = −1.
P

Il est également nécessaire que a + 2b = 0. En eet, si a + 2b 6= 0 on a :


+∞
a + 2b 1
et √ diverge (série de Riemann divergente avec α = 1/2 6 1)
X
un ∼ √
n→0 2 n n=1
n

Ces conditions donnent les valeurs suivantes :


 
a+b = −1 a = −2
⇐⇒
a + 2b = 0 b=1

Réciproquement, ces valeurs donnent une série convergente puisque dans ce cas :
 
1 1 1
un = − √ + o √ ∼ − 60
4n n n n n→+∞ 4n3/2
X 1
Et est une série de Riemann convergente avec α = 3/2 > 1. En résumé :
n3/2
La série un converge si et seulement si a = −2 et b = 1.
P

+∞
4. Dans ce dernier cas, on peut calculer un à l'aide des sommes partielles :
X

n=0

n n
X X √ √ √ 
uk = k−2 k+1+ k+2
k=0 k=0
n √ n
X √  X √ √ 
= k− k+1 + k+2− k+1
k=0 k=0

On observe deux télescopages :


n
X √ √
uk = − n+1+ n+2−1
k=0

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Puis, en utilisant la quantité conjuguée :


n
X n + 2 − (n + 1) 1
uk = √ √ −1= √ √ −1
k=0
n+2+ n+1 n+2+ n+1

Par passage à la limite, on obtient :


+∞
X
un = −1
n=0

Correction de l'exercice 4 N

1. On a clairement :
2n − 1 2n 2
∼ ∼ >0
n3 − 4n n→+∞ n3 n→+∞ n2
Le terme général de la série est équivalent (à un coecient près) au terme général d'une série de Riemann
convergente (α = 2 > 1), d'où :
+∞
2n − 1
converge.
X
n 3 − 4n
n=3

On remarque au passage que le signe du terme général de la série est celui de l'équivalent à partir d'un certain
rang, ce qui permet d'appliquer le critère.
2. On cherche α, β , γ ∈ R tels que :
2n − 1 α β γ
= + +
n3 − 4n n−2 n n+2
αn(n + 2) + β(n − 2)(n + 2) + γn(n − 2)
=
n(n − 2)(n + 2)
(α + β + γ)n2 + (2α − 2γ)n − 4β
=
n3 + 4n
Par identication, on trouve

 −4β = −1
1 3 5
2α − 2γ = 2 , soit après calcul β = , α = et γ = − .
4 8 8
α+β+γ = 0

2n − 1 3 1 5
∀n ∈ N, n > 3, 3
= + −
n − 4n 8(n − 2) 4n 8(n + 2)

3. Avec ce dernier résultat, les sommes partielles de la série peuvent s'écrire comme suit :
n n n n
X 2k − 1 3X 1 1X1 5X 1
= + −
k 3 − 4k 8 k−2 4 k 8 k+2
k=3 k=3 k=3 k=3

On se ramène à des sommes de même indice par des décalages d'indice :


n n−2 n n+2
X 2k − 1 3X1 1X1 5X1
= + −
k 3 − 4k 8 k 4 k 8 k
k=3 k=1 k=3 k=5
" n−2
# " n−2
#
3 1 1 1 X1 1 1 1 X1 1 1
= 1+ + + + + + + + +
8 2 3 4 k 4 3 4 k n−1 n
k=5 k=5
"n−2 #
5 X1 1 1 1 1
− + + + +
8 k n−1 n n+1 n+2
k=5

Il sut alors de rassembler les termes communs aux trois sommes :


n      
X 2k − 1 3 1 1 1 1 1 1 1 1 5 1 1 1 1
= 1+ + + + + + + − + + +
k 3 − 4k 8 2 3 4 4 3 4 n−1 n 8 n−1 n n+1 n+2
k=3

17/45
Puis de passer à la limite lorsque n tend vers +∞ :
n    
X 2k − 1 3 1 1 1 1 1 1
= 1+ + + + +
k 3 − 4k 8 2 3 4 4 3 4
k=3

Après calcul :
+∞
X 2k − 1 89
=
k 3 − 4k 96
k=3

Correction de l'exercice 5 N
1
Pour n > 1, on pose un = .
(2n − 1)52n−1
1. Remarquons que la série un est une série à termes positifs. De plus, pour n > 1 :
X

n>1

1
un+1 (2n − 1)52n−1 (2n − 1) 1−
= = = 2n × 1
un (2n + 1)52n+1 (2n + 1)52 1 52
1 + 2n

un+1 1
Donc lim = < 1. D'après le critère de d'Alembert :
n→+∞ un 25

La série un est convergente.


X

n>1

2. Remarquons pour tout entier n on a 2n−1


2n+1 6 1, le calcul de la question précédente montre que :

un+1 1 un
∀n ∈ N, 6 , c'est à dire : un+1 6
un 25 25

Montrons alors par récurrence sur k que :


un+1
∀k > 0, un+k+1 6
25k
u
C'est clair pour k = 0. Soit k > 0 xé. On suppose que un+k+1 6 n+1 . D'après la remarque et l'hypothèse de
25k
récurrence :
1 1 un+1 un+1
un+k+2 6 un+k+1 6 × k
6 k+1
25 25 25 25
Le résultat est vrai au rang k + 1. On conclut par récurrence que :
un+1
∀k > 0, un+k+1 6
25k

Cette inégalité permet de majorer le reste d'indice n moyennant un décalage d'indice :


+∞ +∞ +∞
X X X un+1
Rn = uk = un+k+1 6
25k
k=n+1 k=0 k=0

1
On reconnaît dans le majorant la somme d'une série géométrique convergente de raison < 1.
25
+∞ +∞  k
X un+1 X 1 un+1
= un+1 =
k=0
25k
k=0
25 1 − 24
25

Finalement :
25
∀n > 1, Rn 6 un+1
24

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3. Un est une valeur approchée de U à 10−3 près lorsque Rn 6 10−3 . Or on a vu que pour n > 1 :
25 25
Rn 6 un+1 =
24 24 × (2n + 1) × 52n+1
25 25
On a donc R1 6 3
' 0, 028 et R2 6 ' 6, 7 × 10−5 , donc R2 < 10−3 .
24 × 3 × 5 24 × 5 × 55
En conclusion :
U2 = u1 + u2 est une valeur approchée à 10−3 près de U .

Correction de l'exercice 6 N

1. Le critère de Riemann nous permet d'armer l'équivalence :


La série 1
est convergente ⇐⇒ α > 1
P

2. Un développement limité en 0 à l'ordre 2 donne :

β(β − 1) 2
(1 + x)β = 1 + βx + x + o(x2 )
2

Soit α ∈]0, 1[. Pour n ∈ N∗ : !


n
X 1 1
An = − n1−α
kα 1−α
k=1

1. On a quand n → +∞ :
1 1 h 1−α 1−α
i
An − An−1 = − n − (n − 1)
nα 1−α
1 n1−α h  1 1−α i
= α
− 1− 1−
n 1−α n
1 n1−α h 1 − α α(1 − α)  1 i
An − An−1 = − + + o
nα 1−α n 2n2 n2
et enn :
α 1  1 
An − An−1 = − α+1
+ o α+1
2n n
P 
2. Le terme général de la série An − An−1 est donc équivalent à − α2 nα+1
1
, qui est le terme général d'une série
de Riemann convergente (à termes < 0). On conclut :
P 
la série An − An−1 converge

3. On a par télescopage : nk=2 (Ak −Ak−1 ) = An −A1 , ce qui ramène la convergence de la suite (An ) à la convergence
P
de la suite des sommes partielles de la série précédente. Donc :
la suite (An )n∈ est convergente
On note L sa limite.
4. On a donc : !
n
X 1 1
− n1−α → L
kα 1−α n→∞
k=1
d'où : n
X 1

k=1
−1→0
1
n1−α
1−α
et par suite :
n
X 1 1
∼ n1−α
kα n→∞ 1−α
k=1

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Correction de l'exercice 7 N
∞ n
1 1
On donne la série √ . On note un =
X X

k=1
k k=1
k
n
1
1. La série √ est une série de Riemann avec α = 1/2 6 1, donc elle diverge.
X

k=1
k
1
2. La fonction t 7→ √ est clairement continue, décroissante, et de limite +∞ en 0, et nulle à l'innie. Elle possède
t
donc l'allure suivante :

1
1
3. Soit k ∈ N∗ . La fonction t 7→ √ est décroissante sur [k, k + 1], donc :
t
1 1 1
∀t ∈ [k, k + 1], √ 6√ 6√
k+1 t k
Par croissance de l'intégrale, on a :
Z k+1 Z k+1 Z k+1
1 1 1
√ dt 6 √ dt 6 √ dt
k k+1 k t k k
Et après calcul :
1 √ √ 1
∀k ∈ N∗ , √ 62 k+1−2 k 6 √
k+1 k
4. Une sommation de l'inégalité de droite donne :
n n √  X n
X 1 X √ 1
√ 62 k+1−2 k 6 √ = un
k=1
k+1 k=1 k=1
k

et par télescopage : √
2( n + 1 − 1) 6 un
De plus, en utilisant l'inégalité de gauche avec un décalage d'indice :
n n √
X 1 X √ 
√ 62 ( k− k−1
k=2
k k=1

et par télescopage : √
un − 1 6 2 n
On en déduit que
√ √
∀n ∈ N∗ , 2( n + 1 − 1) 6 un 6 2 n + 1
En utilisant cette dernière inégalité, on encadre alors :
r
∗ 1 1 un 1
∀n ∈ N , 1+ − √ 6 √ 61+ √
n n 2 n 2 n
un
Et le théorème des gendarmes donne lim √ = 1. D'où :
n→+∞ 2 n

un ∼ 2 n
n→+∞

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n
1 √
5. Soit Sn = √ − 2 n.
X

k=1
k
1 √ √
Sn+1 − Sn = √ −2 n+1+2 n
n+1
− 21 1 !

 
1 1 1 2
= √ 1+ −2 n 1+ −1
n n n

     
1 1 1 1 1 1
= √ − √ +o √ −2 n 1+ − o −1
n 2n n n n 2n 8n2 n2
 
1 1
Sn+1 − Sn = − √ +o √
4n n n n

1
Sn+1 − Sn ∼ − √
n→+∞ 4n n

6. La série (Sn+1 − Sn ) est convergente car son terme général (négatif) équivaut au signe près à celui d'une série
X

de Riemann convergente. Ainsi, la suite (Sn ) converge vers une limite C , ce qui s'écrit aussi :

Sn = un − 2 n = C + o(1)
On peut conclure :

Il existe une constante C telle que un = 2 n + C + o(1).
n→+∞

Correction de l'exercice 8 N
n+3
1. Remarquons que cette série est à termes positifs puisque > 1. Par ailleurs :
n+2
       
n+3 1 + 3/n 3 2
un = ln = ln = ln 1 + − ln 1 +
n+2 1 + 2/n n n
     
3 1 2 1 1 1
= +o − +o = +o
n→+∞ n n n n n→+∞ n n
1 P1
D'où un ∼ . Puisque diverge, on en déduit que :
n→+∞ n n
X n + 3
ln diverge.
n+2

2. Il est clair que cette série est à termes positifs. de plus :


un+1 ((n + 1)!)3 (3n)!
= ×
un (3n + 3)! (n!)3
((n + 1)n!)3 × (3n)!
=
(3n + 3)(3n + 2)(3n + 1)(3n)!(n!)3
un+1 (n + 1)3
=
un (3n + 3)(3n + 2)(3n + 1)
un+1 n3 1 u 1
Ainsi ∼ ∼ et lim n+1 = < 1. D'après la règle de D'Alembert, on conclut :
un n→+∞ 27n3 n→+∞ 27 n→+∞ un 27
X (n!)3
converge.
(3n)!

Correction de l'exercice 9 N
On se propose d'étudier la suite (un )n∈N , dénie par la donnée de u0 = 0 et par la relation, valable pour tout entier
u2n + 1
naturel n : un+1 = .
2

21/45
1. (a) Montrons que pour tout entier naturel n, on a : 0 6 un 6 1. C'est un raisonnement classique par récurrence :
? Pour n = 0 le résultat est vrai car u0 = 0 ∈ [0, 1].
? Si le résultat est vrai au rang n xé, on a 0 6 un 6 1, donc successivement :
u2n + 1
0 6 u2n 6 1, puis 0 6 u2n + 1 6 2, et enn 0 6 = un+1 6 1.
2
Ainsi le résultat est vrai au rang n + 1.
En conclusion, on a par récurrence :
Pour tout entier naturel n : 0 6 un 6 1
(b) Pour étudier les variations de la suite (un ), il sut d'étudier le signe de un+1 − un :
u2n + 1 u2 − 2un + 1 (un − 1)2
un+1 − un = − un = n = >0
2 2 2

La suite (un ) est croissante.


(c) Résumons : la suite (un ) est croissante et majorée par 1, donc elle converge vers une limite `. On a bien sûr
lim un+1 = lim un = `, et la relation de récurrence entraîne :
n→+∞ n→+∞
u2n + 1 `2 + 1
lim un+1 = lim , c'est à dire ` = .
n→+∞ n→+∞ 2 2
2
` − 2` + 1 (` − 1)2
où encore 0 = = . La seule limite possible est ` = 1.
2 2
La suite (un ) converge vers 1.
2. Pour tout entier naturel n, on pose vn = un − 1.
(a) Simplions pour k ∈ N :
vk+1 − vk = (uk+1 − 1) − (uk − 1) = uk+1 − uk
(uk − 1)2
= d'après le calcul fait en 1b.
2
On reconnaît ainsi la relation :
vk2
Pour tout entier naturel k, exprimer vk+1 − vk =
2
(b) Par un télescopage, on a :
n−1
X
(vk+1 − vk ) = vn − v0
k=0
avec v0 = u0 − 1 = −1.
n−1
X
(vk+1 − vk ) = vn + 1
k=0

(c) D'après la question 2a, on a :


n−1 n−1 n−1 n−1 n−1
vk2 1X 2
c'est à dire :
X X X X
(vk+1 − vk ) = = vk , vk2 = 2 (vk+1 − vk )
2 2
k=0 k=0 k=0 k=0 k=0

D'après la question 2b, on a alors :


n−1
X
vk2 = 2(vn + 1) −→ 2
n→+∞
k=0

car la suite vn converge vers 0. En conclusion :


+∞
La série de terme général vn2 converge et vn2 = 2.
X

n=0

Correction de l'exercice 10 N

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I. Dans cette question, on cherche à établir le critère de Cauchy pour les séries numériques :
` < 1 =⇒ La série Pun converge.


P
Si lim n un = `, alors :
n→+∞ ` > 1 =⇒ La série un diverge.

On suppose donc que (un ) est une série à termes > 0 tel que lim n
un = `.
n→+∞
1. On rappelle que :
√ √
lim n
un = ` ⇐⇒ ∀ε > 0, ∃N ∈ N, n > N ⇒ | n un − `| 6 ε
n→+∞

ce qui revient aussi à :


√ √
lim n
un = ` ⇐⇒ ∀ε > 0, ∃N ∈ N, n>N ⇒`−ε6 n
un 6 ` + ε
n→+∞

2. On suppose que ` < 1. Soit r ∈]`, 1[ xé :


(a) En prenant ε = r − ` > 0, on a bien le résultat :

Il existe N ∈ N tel que pour n > N , on a n un 6 r.

(b) Il vient immédiatement que pour n > N , on a un 6 rn .


Or la série rn est une série géométrique convergente (car |r| = r < 1), donc par le théorème de majoration
P
du terme général d'une série positive :
La série un converge.
P

3. On suppose que ` > 1. En prenant ε = ` − 1 > 0, on a bien le résultat :



Il existe N ∈ N tel que pour n > N , on a n un > 1.

Le terme général de la série un ne tend pas vers 0 donc :


P

La série un diverge.
P

X  n + 1 2n
4. La série est à termes strictement positifs, et :
X
un =
2n + 3
" 2n # n1  2n× n1  2
√ n+1 n+1 n+1
n
un = = =
2n + 3 2n + 3 2n + 3
 2
1 + 1/n 1
= −→ <1
2 + 3/n n→+∞ 4

On conclut avec le critère de Cauchy vu plus haut :


X  n + 1 2n
La série est convergente.
2n + 3
  nα
n
II. Soit α > 0. On veut étudier la série un avec un = .
P
n+1
n 1
1. Lorsque α = 0, on a un = = −→ 1 6= 0. Ainsi :
n+1 1 + 1/n n→+∞
Si α = 0, la série un diverge grossièrement.
P

 n2
n
2. Lorsque α = 2, on a un = et :
n+1
 n
√ n
= en ln n+1 = e−n ln(1+ n )
n 1
n
un =
n+1
 
1 1
−n n +o
= e n
= e−1+o(1)
n→+∞ n→+∞

√ 1
Donc lim n
un = < 1. D'après le critère de Cauchy :
n→+∞ e

23/45
Si α = 2, la série un converge.
P

Remarquons ensuite que pour tout α1 , α2 ∈]0, +∞[ avec α2 > α1 et n ∈ N∗ , on a :


 nα2  nα1
n n n
n α2
> n , donc
α1
6 car ∈]0, 1[.
n+1 n+1 n+1
En particulier, lorsque α > 2 :
 nα  n2
n n
6
n+1 n+1
D'après la question précédente et le théorème de majoration du terme général d'une série positive, on en déduit
que :
Si α > 2, la série un converge.
P

3. Lorsque α = 1 on a, par le même calcul que ci-dessus :


 n
n
un = = e−1+o(1)
n+1 n→+∞

1
Donc lim un = 6= 0. Le terme général de la série ne tend pas vers 0, et on conclut :
n→+∞ e
Si α = 1, la série un diverge.
P

De même qu'à la question précédente, on trouve pour 0 < α 6 1 :


 n   nα
n n
6
n+1 n+1
X  n n
Puisque la série diverge, la contraposée du théorème de majoration du terme général d'une série
n+1
positive permet de conclure :
Si 0 < α 6 1, la série un diverge.
P

4. Dans cette question, on suppose 1 < α < 2.


(a) On va ici encore utiliser un développement limité :
 nα
n α
= e−n ln(1+ n )
1
un =
n+1
 
−nα 1 1
n − 2n2 +o 1
n2
= e
n→+∞
α−1 α−2
1
+o(nα−2 )
= e−n e2n
n→+∞

α−2
+o(nα−2 )
Puisque α ∈]1, 2[, on a 12 nα−2 + o(nα−2 ) −→ 0, donc lim e 2 n = 1. Ainsi :
1

n→+∞ n→+∞

α−1
un ∼ e−n
n→+∞

(b) Or, sachant que α − 1 > 0, on a par croissances comparées :


α−1 n2
n2 e−n = −→ 0
(en )α−1 n→+∞

Autrement dit :
Quand n → +∞, on a e−n .
α−1
1

=o n2
X 1
(c) La série un est une série à termes positifs, la série converge, donc par le théorème de majoration
P
n2
du terme général, on peut conclure :
Si 1 < α < 2, la série un converge.
P

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Correction de l'exercice 11 N
Soit (an )n∈N une suite de réels. On dit que le produit inni an converge s'il existe ` ∈ R∗ tel que la suite de terme
Q
général
n
ak converge vers `.
Y

k=0

+∞
Dans ce cas, on note ` = an .
Y

n=0
1. On suppose que le produit inni an converge vers ` 6= 0. Il est clair que ∀n ∈ N, an 6= 0 car si ce n'était pas le
Q
n
cas, la suite de terme général ak serait nulle à partir d'un certain rang et convergerait vers 0, ce qui n'est pas
Y

k=0
possible car ` 6= 0.
n n−1
D'autre part, les suites ak et ak convergent vers la même limite `, et on peut écrire :
Y Y

k=0 k=0

n
Y
ak
k=0 `
an = n−1
−→ =1
Y n→+∞ `
ak
k=0

Si le produit inni an converge, alors ∀n ∈ N, an 6= 0 et lim an = 1.


Q
n→+∞

On pose désormais an = 1 + un et on suppose par la suite que an > 0 pour tout entier n.
2. (a) Par les propriétés du logarithme, on constate la relation :
n
! n
Y X
ln ak = ln(ak )
k=0 k=0

n n
Il est donc immédiat de constater que si la suite ak converge vers ` > 0 alors la somme ln(ak ) converge
Y X

k=0 k=0
n
vers ln `. Réciproquement, si la série ln(an ) converge vers `0 , alors la suite ak converge vers e` > 0.
0
P Y

k=0
En résumé :
Le produit an converge si et seulement si la série ln(an ) converge.
Q P

Dans ce cas, on a la relation :


+∞ +∞
!
Y X
ak = exp ln(ak )
k=0 k=0

Pour les questions suivantes, on peut remarquer que :


lim un = lim an − 1 = 0
n→+∞ n→+∞

(b) On suppose que ∀n ∈ N, an > 1. La série ln(1 + un ) est une série à termes positifs. De plus :
P P
ln(an ) =

ln(1 + un ) ∼ un
n→+∞

Donc les séries ln(1 + un ) et


un sont de même nature. On conclut avec la question 2a :
X X

Si ∀n ∈ N, an > 1, le produit an converge si et seulement si la série un converge.


Q P

(c) On suppose Pque ∀n ∈ N,Pan ∈ [0, 1[. C'est le même raisonnement que précédemment en constatant cette fois
que la série ln(an ) = ln(1 + un ) est une série à termes négatifs :

25/45
Si ∀n ∈ N, an ∈ [0, 1[ le produit
an converge si et seulement si la série un converge.
Q P

(d) On suppose que ∀n ∈ N, an ∈]0, +∞[. La série un n'est donc plus nécessairement de signe constant.
X

Si la série un converge absolument, alors la série |un | converge. Or :


P P

|un | ∼ | ln(1 + un )|
n→+∞

Ainsi la série
ln(1 + un ) converge absolument donc converge. D'après la question 2a, on conclut :
P

Si la série un converge absolument, alors le produit an converge.


P Q
n  
1 n+1
3. Montrons par récurrence que pour tout n > 2, on a : :
Y
1− 2 =
k 2n
k=2
? Pour n = 2, on a :
2  
Y 1 1 3 2+1
1− 2 =1− = =
k 4 4 2×2
k=2
donc la relation est vériée.
? On suppose le résultat vrai au rang n xé. Alors :
n+1
Y   n 
Y 
1 1 1
1− = 1− 1−
k2 (n + 1)2 k2
k=2 k=2
 
1 n+1
= 1− 2
× par l'hypothèse de récurrence.
(n + 1) 2n
(n + 1)2 − 1 n + 1 n2 + 2n n+2
= 2
× = =
(n + 1) 2n 2n(n + 1) 2(n + 1)
Le résultat est ainsi vrai au rang n + 1.
Par récurrence, on a :
n  
1 n+1
Pour tout n > 2 :
Y
1− 2 =
k 2n
k=2

n+1 1 + 1/n 1
Il reste à calculer lim = lim = :
n→+∞ 2n n→+∞ 2 2
+∞  
Y 1 1
1− 2 =
n=2
n 2

+∞  
2 2
4. D'après la question 2c, le produit converge si et seulement si la série converge.
Y X
1− −
n=2
n(n + 1) n(n + 1)
Or :
2 2

n(n + 1) n→+∞ n2
1 2
Comme la série est convergente (d'après Riemann), on en déduit que la série converge.
X X
− −
n2 n(n + 1)
D'où :
+∞  
2
converge.
Y
1−
n=2
n(n + 1)

Pour le calcul, on peut considérer les produits partiels ou les sommes partielles avec 2a (c'est le même principe).
Par exemple :
n  n n
k2 + k − 2

Y 2 Y Y (k − 1)(k + 2)
1− = =
k(k + 1) k(k + 1) k(k + 1)
k=2 k=2 k=2
n
Y k+2
n n k+1
Y k−1 Y k+2
= × = k=2
n
k k+1 Y k
k=2 k=2
k−1
k=2

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On reconnaît deux télescopages, c'est à dire :


n   n+2
Y 2 3 1 + 2/n 1
1− = n = −→
k(k + 1) 1 3 n→+∞ 3
k=2

En conclusion :
+∞  
Y 2 1
1− =
n=2
n(n + 1) 3

+∞
(−1)n+1
 
5. Dans cette question, on cherche à étudier le produit .
Y
1+
n=1
n
On rappelle le théorème suivant concernant toute suite réelle (vn ) :
Si (v2n ) et (v2n+1 ) ont la même limite `, alors (vn ) converge vers `.
n 
(−1)k+1

On notera Pn = .
Y
1+
k
k=1
(a) On calcule simplement pour k > 1 :
  
1 1 1 1 1
1+ 1− = 1− + −
2k − 1 2k 2k 2k − 1 2k(2k − 1)
−2k + 1 + 2k − 1
= 1+ =1
2k(2k − 1)
Il vient alors :
2n  2n  2n 
(−1)k+1 (−1)k+1 (−1)k+1
Y  Y  Y 
P2n = 1+ = 1+ × 1+
k k k
k=1 k=1 k=1
k pair k impair
n   Y n  
Y 1 1
= 1− × 1+
2k 2k − 1
k=1 k=1
n     Y n
Y 1 1
P2n = 1− 1+ = 1=1
2k 2k − 1
k=1 k=1

∀n ∈ N, P2n = 1

(b) D'autre part :


2n+1 2n 
Y  (−1)k+1 (−1)2n+2 (−1)k+1
  Y 
2n + 2
P2n+1 = 1+ = 1+ 1+ = P2n
k 2n + 1 k 2n + 1
k=1 k=1

2n + 2 2n + 2
∀n ∈ N, P2n+1 = P2n =
2n + 1 2n + 1
(c) Il est clair que lim P2n+1 = lim P2n = 1, donc la suite (Pn ) converge vers 1.
n→+∞ n→+∞

+∞
(−1)n+1
 
Le produit converge et vaut 1.
Y
1+
n=1
n
+∞
(−1)n+1
 
(d) La réciproque de la question 2d est fausse puisque le produit converge mais la série
Y
1+
n=1
n
+∞
(−1)n+1
ne converge pas absolument (car n diverge).
X P1
n=1
n

Correction de l'exercice 12 N
Soit n ∈ N∗ . On pose pour tout p ∈ N : Sp = k p . On a bien sûr S0 = n et on sait que S1 = .
Pn n(n+1)
k=1 2

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1. On a : ∀k ∈ N, (k + 1)3 − k3 = 3k2 + 3k + 1, et on somme pour k = 1, .., n pour obtenir :
n 
X  n
X n
X n
X
(k + 1)3 − k 3 = 3 k2 + 3 k+ 1
k=1 k=1 k=1 k=1

c'est-à-dire en constatant un télescopage :


n(n + 1)
(n + 1)3 − 1 = 3S2 + 3 +n
2
D'où le résultat :
n(n + 1)(2n + 1)
S2 =
6
2. On a de même :
(n + 1)4 − 1 = 4S3 + 6S2 + 4S1 + n
puis :
(n + 1)5 − 1 = 6S4 + 10S3 + 10S2 + 6S1 + n
ce qui donne après calculs :
n2 (n + 1)2
S3 =
4
et enn de la même façon on obtient :

n(n + 1)(2n + 1)(3n2 + 3n − 1)


S4 =
30

3. Il est immédiat que pour p = 0, 1, 2, 3, 4, on a :

np+1
Sp ∼
n→∞ p+1

Correction de l'exercice 13 N

1. (a) Très simplement, on écrit :


 
un+1
vn+1 − vn = α ln(n + 1) − α ln n + ln
un
 
1
= α ln 1 + + ln(n + a) + ln(n + b) − ln(n + c) − ln(n + d)
n
     
1  a b  c d
= α ln 1 + + ln 1 + + ln 1 + − ln 1 + − ln 1 +
n n n n n

En utilisant le développement limité avec  grand O de ln(1 + u) = 1 + u + O(u2 ) en 0, on obtient :


 
a+b−c−d+α 1
vn+1 − vn = +O
n n2

(b) On sait que la suite (vn ) est de même nature que la série (vn+1 − vn ). D'après la question précédente,
X

deux cas se présentent :


a+b−c−d+α X1
 Si α 6= c+d−a−b, alors (vn+1 −vn ) ∼ . Puisque diverge, alors
X
(vn+1 −vn )
n→+∞ n n
n>1 n>1
diverge.
X 1
 Si α = c + d − a − b, alors (vn+1 − vn ) = O . Puisque converge, alors (vn+1 − vn ) converge.
X
1

n2 n 2
n>1 n>1
En résumé :
La suite (vn ) converge donc si et seulement si α = c + d − a − b.

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e vn
2. Puisque un = , on en déduit par composition des limites :

e`
un ∼

Le terme général de la série un est équivalent au terme général d'une série de Riemann (qui converge ssi α > 1),
P
donc ces deux séries sont de même nature :

un converge si et seulement si c + d > 1 + a + b


X

n>0

(3n)!
3. On pose un = > 0, alors :
33n (n!)3

un+1 (3n + 3)! 33n (n!)3


= ×
un 33n+3 ((n + 1)!) 3 (3n)!
(3n + 3)(3n + 2)(3n + 1) (n + 1)(n + 2/3)(n + 1/3) (n + 2/3)(n + 1/3)
= 3 3
= 3
=
3 (n + 1) (n + 1) (n + 1)2

Dans ce cas précis, on remarque que c + d = 2 = 1 + a + b, donc la série diverge.


4. Lorsque u0 = 1, a = 1, b = 3, c = 2 et d = 4, on a :
un+1 (n + 1)(n + 3)
∀n ∈ N, =
un (n + 2)(n + 4)

On peut retrouver le terme général de la suite (un ) par une technique de télescopage de produits :
n−1 n−1
Y (k + 1)(k + 3) n−1
un Y uk+1 Y ak a0
= = = = avec ak = (k + 1)(k + 3)
u0 uk (k + 2)(k + 4) ak+1 an
k=0 k=0 k=0

3
Finalement un = . Une décomposition en éléments simples donne :
(n + 1)(n + 3)
+∞ +∞  
X 3X 1 1
un = −
n=0
2 n=0 n + 1 n + 3

On sépare alors cette somme en deux sommes de séries convergentes de façon à faire apparaître des télescopages :
+∞ +∞   +∞  
X 3X 1 1 3X 1 1
un = − + −
n=0
2 n=0 n + 1 n + 2 2 n=0 n + 2 n + 3
 
3 1 9
= 1+ =
2 2 4

Correction de l'exercice 14 N
On désigne par r un nombre réel strictement compris entre 0 et 1.
1. (a) En considérant la valeur absolue du terme général on a :

|un (r)| = |r|n | cos(nθ)| 6 |r|n

Nous avons ainsi majoré en valeur absolue le terme général de notre série par le terme général d'une série
géométrique convergente (car 0 < r < 1). On en déduit que notre série est absolument convergente, donc
que :
La série de terme général un (r) = rn cos(nθ) converge.
(b) Pour calculer la somme de la série, commençons par remarquer que
1 inθ
e + e−inθ

cos(nθ) =
2

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ce qui permet de décomposer notre série en somme de deux séries absolument convergentes (car |e±inθ rn | =
|r|n ) :
+∞ +∞ +∞
X
n 1 X n inθ 1 X n −inθ
r cos(nθ) = r e + r e
n=0
2 n=0 2 n=0

On reconnaît des sommes de séries géométriques :


+∞ +∞ +∞
!
X
n 1 X
iθ n
X
−iθ n
r cos(nθ) = (re ) + (re )
n=0
2 n=0 n=0
 
1 1 1
= +
2 1 − reiθ 1 − re−iθ

Il faut encore exprimer le résultat sous forme réelle :


+∞
2 − r(eiθ + e−iθ )
 
X 1
rn cos(nθ) =
n=0
2 (1 − reiθ )(1 − re−iθ )
 
1 2 − 2r cos(θ)
=
2 1 − r(eiθ + re−iθ ) + r2

Après une dernière simplication, on obtient :

+∞
X 1 − r cos(θ)
rn cos(nθ) =
n=0
1 − 2r cos(θ) + r2

1 − r2
2. On pose f (r, θ) = .
1 − 2r cos(θ) + r2
(a) Soit r ∈]0, 1[ et θ réel. Il est immédiat de constater que l'expression f (r, θ) existe si et seulement si son
dénominateur ne s'annule pas, c'est à dire :

1 − 2r cos(θ) + r2 6= 0

Il s'agit ici d'un trinôme du second degré en r dont le discriminant est :

∆ = 4(cos2 (θ) − 1) = −4 sin2 (θ)

Il est clair que ce discriminant est nul si et seulement si sin(θ) = 0 ou encore cos(θ) = ±1. Le trinôme s'écrit
dans ce cas :
1 ± 2r + r2 = (1 ± r)2 6= 0 car r 6= 1
On peut donc en déduire que le trinôme ne s'annule jamais, ce qui entraîne que :
f (r, θ) existe pour tout r ∈]0, 1[ et tout θ réel.
(b) D'autre part, un calcul simple utilisant le résultat trouvé en 1b donne :
+∞
X +∞
X
1+2 rn cos(nθ) = −1 + 2 rn cos(nθ)
n=1 n=0
2 − 2r cos(θ)
= −1 +
1 − 2r cos(θ) + r2
+∞
X −1 + 2r cos(θ) − r2 + 2 − 2r cos(θ)
1+2 rn cos(nθ) =
n=1
1 − 2r cos(θ) + r2

Donc après simplications :

+∞
1 − r2 X
= −1 + 2 rn cos(nθ).
1 − 2r cos(θ) + r2 n=1

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Correction de l'exercice 15 N
6k
On considère la série .
X
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k )
k>1

1. Commençons par remarquer que la série est à termes positifs puis, avec 3k −2k ∼ 3k et 3k+1 −2k+1 ∼ 3k+1 :
k→+∞ k→+∞

 k
6k 6k 6k 1 2
∼ ∼ ∼
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k ) k→+∞ 3k+1 × 3k k→+∞ 3 × 9k k→+∞ 3 3
Par équivalence avec le terme général d'une série géométrique convergente :
6k
La série est convergente.
X
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k )
k>1

2. Un calcul (légèrement) fastidieux donne :


2 × 2k − 3k 2 × 2k+1 − 3k+1 (2 × 2k − 3k )(3k+1 − 2k+1 ) − (2 × 2k+1 − 3k+1 )(3k − 2k )
− =
3k − 2k 3k+1 − 2k+1 (3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k )
(8 × 6k − 4 × 4k − 3 × 9k ) − (7 × 6k − 4 × 4k − 3 × 9k )
=
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k )

En simpliant, il vient pour k > 1 :

6k 2 × 2k − 3k 2 × 2k+1 − 3k+1
= −
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k ) 3k − 2k 3k+1 − 2k+1

2 × 2k − 3k
3. Il est évident qu'on a aaire à un télescopage, puisqu'en posant ak = , on a :
3k − 2k
6k
= ak − ak+1
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k )
Considérons en conséquence les sommes partielles :
n n
X 6k X
= (ak − ak+1 ) = a1 − an+1
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k )
k=1 k=1

Il reste à eectuer la limite en +∞, tout en remarquant que :


−3k
ak ∼ = −1 −→ −1
n→+∞ 3k k→+∞

X 6k
= a1 + 1 = 2
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k )
k>1

X 6k
=2
(3k+1 − 2k+1 )(3k − 2k )
k>1

Correction de l'exercice 16 N
Dans cet exercice, on pose :
n
1
et un = Sn−1 − ln n.
X
Sn =
k
k=1
 
1 n
1. Pour tout entier n > 1, on pose xn = + ln .
n n+1

31/45
(a) Transformons un peu l'écriture :
      
1 n+1 1 1 1 1 1 1
xn = − ln = − ln 1 + = − − 2 +o
n n n n n n 2n n2
Après simplication :
 
1 1
xn = +o
2n2 n2
1 X 1
(b) Puisque xn ∼ 2
> 0 et puisque la série converge, alors :
n→+∞ 2n n2
n>1

La série xn converge.
X

n>1
 
1 n
2. (a) un+1 − un = Sn − ln(n + 1) − Sn−1 − ln n = Sn − Sn−1 + ln n − ln(n + 1) = .

+ ln
n n+1
un+1 − un = xn

(b) La suite (un )n>1 et la série xn sont de même nature. En eet, par télescopage :
X

n>1
n
X n
X
xk = (uk+1 − uk ) = un+1 − u1
k=1 k=1

Puisque la série converge d'après 1b, on peut conclure :


La suite (un ) converge.
Enn, du fait que la suite (un ) converge, on a :
 
1
Sn = un+1 + ln(n + 1) = un+1 + ln n + ln 1 + ∼ ln n
n n→+∞

Sn ∼ ln n
n→+∞

Correction de l'exercice 17 N
L'objectif de cet exercice est l'étude de quelques séries par comparaison avec une intégrale :
1
1. La série . On se propose de montrer que cette série converge.
X
n(ln n)2
n>3
n n
1 1
On pose pour n > 3, un = , et .
X X
2
Un = uk =
n(ln n) k(ln k)2
k=3 k=3
(a) Le changement de variable u = ln t donne :
x
du h 1 iln x
Z Z ln x
1
d t = = −
2 t(ln t)2 ln 2 u
2 u ln 2
Z x
1 1 1
2
dt = −
2 t(ln t) ln 2 ln x

(b) Soit k > 3. La fonction t 7→ 1


(t ln t)2 est décroissante sur [k − 1, k], et on peut donc écrire :
1 1
∀t ∈ [k − 1, k], 06 6
k(ln k)2 t(ln t)2
L'inégalité se conserve par passage à l'intégrale, d'où :
k k
k − (k − 1)
Z Z
1 1
06 2
dt = 6
k−1 k(ln k) k(ln k)2 k−1 t(ln t)2
Concluons :
k
dt
Z
1
∀k > 3, 06 6
k(ln k)2 k−1 t(ln t)2

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(c) Par sommation, on trouve pour n entier > 3 :


n n k
dt n
dt
Z Z
X 1 X
Un = 6 =
k(ln k)2 k−1 t(ln t)2 2 t(ln t)2
k=3 k=3

Donc d'après le calcul eectué à la question 1a :


1 1
Un 6 −
ln 2 ln n
Puisque, pour tout entier n > 3 on a 1
ln n > 0, on peut conclure :

1
∀n ∈ N, n > 3, Un 6
ln 2
1
La série est une série à termes positifs, dont on vient de voir que la suite (Un ) des sommes
X
n(ln n)2
n>3
partielles est majorée. On en déduit que :
1
La série converge.
X
n(ln n)2
n>3
X ln n
2. La série .
n
n>1
X ln n
(a) La série est une série à termes positifs, et de plus pour n > 3, on a :
n
n>1

ln n 1
ln n > ln e = 1, donc : >
n n
X1
Puisque la série harmonique diverge, on en conclut par cette minoration que :
n
n>1
X ln n
La série diverge.
n
n>1

(b) Soit x > 1, on a : Z x ix


ln t h1 1
dt = (ln t)2 = (ln x)2
1 t 2 1 2
Si on ne reconnaît pas immédiatement la primitive, le changement de variable u = ln t fait l'aaire. Au nal :
Z x
ln t 1
Pour x > 1, on a dt = (ln x)2 .
1 t 2
ln t
(c) La fonction t 7→ f (t) = est dérivable sur ]0, +∞] et :
t
1 − ln t
∀t ∈]0, +∞], f 0 (t) =
t2
avec 1 − ln t = 0 si et seulement si t = e. On en déduit que :
ln t
La fonction t 7→ est croissante sur ]0, e] et décroissante sur [e, +∞[.
t
La limite de cette fonction est −∞ en 0, et 0 en +∞, ce qui nous permet de la représenter :

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ln t
(d) Soit k > 3. La fonction t 7→ est décroissante sur [k, k + 1], donc :
t
ln(k + 1) ln t ln k
∀t ∈ [k, k + 1], 6 6
k+1 t k
Par passage à l'intégrale, il vient :
Z k+1 Z k+1 Z k+1
ln(k + 1) ln(k + 1) ln t ln(k + 1) ln k
dt = 6 dt 6 dt =
k k+1 k+1 k t k k+1 k
Après calcul :
Z k+1
ln(k + 1) ln t ln k
∀k > 3, 6 dt 6
k+1 k t k
Pour k > 4, on conserve l'inégalité de droite et on fait un décalage d'indice k → k − 1 dans celle de gauche
pour obtenir :
Z k+1 Z k
ln t ln k ln t
∀k > 4, dt 6 6 dt
k t k k−1 t

(e) Par une sommation de 4 jusqu'à n :


n Z k+1 Z n+1 n n Z k Z n
ln t ln t X ln k X ln t ln t
dt = dt 6 dt = dt
X
6
k t 4 t k k−1 t 3 t
k=4 k=4 k=4

n
ln 2 ln 3 X ln k
Puisque Vn = + + , on en déduit immédiatement :
2 3 k
k=4

Z n+1 Z n
ln 2 ln 3 ln t ln 2 ln 3 ln t
+ + dt 6 Vn 6 + + dt
2 3 4 t 2 3 3 t

(f) Avec le calcul eectué en 2b, on obtient l'encadrement :


ln 2 ln 3 1 2 1 ln 2 ln 3 1 1
+ + ln(n + 1) − (ln 4)2 6 Vn 6 + + (ln n)2 − (ln 3)2
2 3 2 2 2 3 2 2
1
Le terme de droite des inégalités est clairement équivalent à (ln n)2 . C'est aussi le cas du terme de gauche
2
puisque :
1 2 1 2 1
ln(n + 1) = ln n + ln(1 + 1/n) ∼ (ln n)2
2 2 n→+∞ 2

Vn est encadré par deux termes équivalents au voisinage de +∞. On en conclut que :

(ln n)2
Vn ∼
n→+∞ 2

Vn
Remarque : c'est une variante immédiate du théorème des gendarmes, qui montre que lim = 1.
n→+∞ 1 (ln n)2
2
(ln n)2
(g) On pose Wn = Vn − .
2
i. On calcule pour n > 2 :
(ln n)2 (ln(n − 1))2
 
Wn − Wn−1 = Vn − − Vn−1 −
2 2
(ln n)2 (ln(n − 1))2
 
ln n
= − −
n 2 2

ln t (ln t)2
Or, on a vu à la question 2b que t 7→ est une primitive de t 7→ . Il est donc possible d'écrire :
t 2
Z n
ln n ln t
∀n > 2, Wn − Wn−1 = − dt
n n−1 t

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Z n
ln n ln n
ii. On peut encore transformer l'écriture puisque = dt :
n n−1 n
Z n  
ln n ln t
Wn − Wn−1 = − dt
n−1 n t

ln t
Comme la fonction t 7→ est décroissante sur [3, +∞[, on en déduit que pour n > 4, on a :
t
ln t ln n ln n ln t
∀t ∈ [n − 1, n], > , d'où : − 60
t n n t
Par passage à l'intégrale, on en déduit que pour n > 4, on a Wn − Wn−1 6 0. Ainsi :
La suite (Wn )n>3 est décroissante.
De plus d'après la question 2f, on a pour n > 4 :
2
ln 2 ln 3 1 2 ln(n + 1) (ln n)2
Wn > + − (ln 4) + −
2 3 2 | 2 {z 2 }
>0

ln 2 ln 3 1
Ainsi Wn > + − (ln 4)2 .
2 3 2
La suite (Wn ) est décroissante et minorée, ce qui permet de conclure que :
La suite (Wn ) est convergente.
(h) Si on note C la limite de la suite (Wn ), on a immédiatement Wn = C + o(1), d'où :

1
Vn = (ln n)2 + C + o(1)
2

Correction de l'exercice 18 N

1. Pour le calcul de un , il sut d'appliquer la méthode classique pour une fraction rationnelle (se ramener en premier
lieu à une fraction dont le degré du numérateur est strictement inférieur à celui du dénominateur) :
1
1 1 t+n−n
Z Z
1 t
un = dt = dt
n 0 t+n n 0 t+n
1 1
Z  
n
= 1− dt
n 0 t+n

Il reste alors à primitiver le résultat obtenu :


1h i1 1
un = t − n ln(t + n) = (1 − n ln(n + 1) − n ln n)
n 0 n
 
1 1
un = − ln 1 +
n n

À l'aide de cette expression, il est facile d'eectuer un développement limité :


 
1 1 1 1 1 1
un = − − 2 +o 2 = + o
n n 2n n 2n2 n2

1
Ce développement nous permet d'écrire un ∼ . Le terme général de la série un est donc équivalent (à
P
n→+∞ 2n2
un coecient près) au terme général d'une série de Riemann convergente, donc :
La série un converge.
P

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2. À l'aide de l'expression trouvée à la question précédente, on peut expliciter Sn :
n n n   Xn n
X X 1 X 1 1 X
Sn = uk = − ln 1 + = − (ln(k + 1) − ln k)
k k k
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1

On reconnaît alors un télescopage qui donne nalement :


n
X 1
Sn = − ln(n + 1)
k
k=1

Cette expression trouvée peut également s'écrire :


n  
X 1 1
Sn = − ln(n) − ln 1 +
k n
k=1
 
1
et comme lim ln 1 + = 0, on a :
n→+∞ n
n
X 1
lim Sn = lim − ln(n) = S
n→+∞ n→+∞ k
k=1

3. Soit n > 2. Pour t ∈ [0; 1], on a :


t t t t
6 6 6
1+n t+n n n−1
Donc à l'aide de la conservation des inégalités par passage à l'intégrale entre 0 et 1, on a :
Z 1 Z 1 Z 1
1 t 1
t dt 6 dt 6 t dt
1+n 0 0 t+n n−1 0

Soit, en multipliant les inégalités par 1


n :
Z 1
1 1 t
Z Z 1
1 1
t dt 6 dt = un 6 t dt
n(n + 1) 0 n 0 t+n n(n − 1) 0
Z 1
1
Nous n'avons plus qu'à calculer t dt = et à remarquer que :
0 2
1 1 1 1 1 1
= − = −
n(n + 1) n n−1 n(n − 1) n−1 n
pour obtenir l'inégalité (valable pour n > 2) :
   
1 1 1 1 1 1
− 6 un 6 −
2 n n+1 2 n−1 n

+∞
Cette inégalité nous permet d'obtenir un encadrement du reste de la série Rn = S −Sn = uk , en remarquant
X

k=n+1
que pour p > n + 1, on a :
p   p p  
1 X 1 1 X 1 X 1 1
− 6 uk 6 −
2 k k+1 2 k−1 k
k=n+1 k=n+1 k=n+1

puis, en simpliant l'encadrement à l'aide d'un télescopage :


  p  
1 1 1 X 1 1 1
− 6 uk 6 −
2 n+1 p 2 n p
k=n+1

enn, en utilisant le fait que les inégalités larges se conservent par passage à la limite lorsque p → +∞ :
1 1
6 S − Sn 6
2(n + 1) 2n

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4. Il faut prendre garde ici que la question est plus subtile qu'il n'y paraît. En eet, si on veut approcher S par Sn
à 10−2 près il sut, d'après l'encadrement qui précède, d'avoir
1
6 10−2 , et donc : n > 100/2 = 50.
2n
Donc à partir du 50ème terme, l'évaluation sera susamment précise (ce qui est long !). Ce n'est évidemment pas
ce qui est suggéré par l'énoncé. En fait, l'inégalité nous donne :
1 1 1 1
0 6 S − Sn − 6 − =
2n + 2 2n 2(n + 1) 2n(n + 1)

1
Il s'agit donc d'approcher S par la suite n 7→ Sn + . La précision sera de 10−2 si :
2n + 2
1
6 10−2 c'est à dire : n(n + 1) > 50
2n(n + 1)

On remarque que la suite n 7→ n(n + 1) est strictement croissante, et que 6(6 + 1) = 42 < 50 alors que 7(7 + 1) =
56 > 50. Donc :
Pour n > 7, on obtient une approximation de S à 10−2 près.

Remarque : il ne faut toutefois pas s'extasier devant cette méthode d'approximation de γ . En eet, si on cherche
une valeur approchée à 10−6 près, il faut n(n + 1) > 500000 soit n > 707, ce qui représente beaucoup d'opérations.

Correction de l'exercice 19 N
n
1
Le but de cet exercice est de déterminer un développement asymptotique de Hn = .
X
k
k=1

1. Un équivalent de Hn
Soit n un entier naturel non nul.
1
(a) Soit k est un entier non nul. La fonction t 7→ est strictement décroissante sur [k, k +1]. d'où l'encadrement :
t
1 1 1
∀t ∈ [k, k + 1], 6 6
k+1 t k

L'intégration sur l'intervalle [k, k + 1] conserve les inégalités, donc :


Z k+1 Z k+1 Z k+1
1 1 1
dt 6 dt 6 dt
k+1 k k t k k

Après calculs, on obtient ainsi :


Z k+1
1 1 1
6 dt 6
k+1 k t k

(b) Il est alors possible d'eectuer une sommation pour n > 2 et k compris entre 1 et n − 1 :
n−1 n−1
X Z k+1 1 n−1
1 X1
dt 6
X
6
k+1 k t k
k=1 k=1 k=1

Celle-ci permet de reconnaître la somme Hn des deux côtés des inégalités. Au milieu, on utilise la relation
de Chasles : Z n
1 1
Hn − 1 6 dt = ln n 6 Hn −
1 t n
On en déduit immédiatement l'encadrement suivant :
1
ln n + 6 Hn 6 ln n + 1
n

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(c) Cette double inégalité devient, en divisant par ln n :
1 Hn 1
1+ 6 61+
n ln n ln n ln n
Hn
Le théorème des gendarmes assure enn que lim = 1, ce qui équivaut à :
n→+∞ ln n

Hn ∼ ln n
n→+∞

2. Suites adjacentes

Soit deux suites de réels (vn ) et (wn ) adjacentes c'est à dire que :
(vn ) est croissante, (wn ) est décroissante, et lim (vn − wn ) = 0.
n→+∞

(a) On sait que lim (vn − wn ) = 0, ce qui se reformule avec la dénition connue de la limite d'une suite :
n→+∞

∀ε > 0, ∃N ∈ N, n > N =⇒ |vn − wn | 6 ε

Pour le choix ε = 1, il existe donc n0 ∈ N tel que pour tout entier n > n0 :
|vn − wn | 6 1 ou encore : wn − 1 6 vn 6 wn + 1

Soit en particulier :
Il existe un entier naturel n0 tel que, pour tout entier n > n0 , vn 6 wn + 1.
La suite (wn ) est décroissante donc majorée par son premier terme w0 . Il vient que pour tout entier n > n0 ,
on a vn 6 wn + 1 6 w0 + 1, ainsi :
La suite (vn ) est majorée.
(b) De même, la suite (vn ) est croissante donc minorée par son premier terme v0 . Il vient que pour tout entier
n > n0 , on a wn > vn − 1 > v0 − 1, ainsi :
La suite (wn ) est minorée.
(c) La suite (vn ) est croissante et majorée, donc converge vers une limite α. La suite (wn ) est décroissante et
minorée, donc converge vers une limite β . Or :
lim vn − wn = 0 = α − β
n→+∞

ce qui prouve que α = β et en résumé :


Les suites (vn ) et (wn ) sont convergentes et convergent vers une même limite réelle.
3. Constante d'Euler
1
On pose, pour n > 1, cn = Hn − ln n et dn = cn − .
n
(a) Il sut dans cette question de reprendre l'encadrement de la question 1a pour n > 1 :
Z n+1
1 1 n+1 1
dt = ln t n 6

6
n+1 n t n

Il vient immédiatement après calcul de l'intégrale :


1 1
Pour n > 1, 6 ln(n + 1) − ln n 6 .
n+1 n
(b) Vérions que les suites (cn ) et (dn ) sont adjacentes :
 Tout d'abord, la suite (cn ) est décroissante car :
cn+1 − cn = Hn+1 − ln(n + 1) − Hn + ln n (1)
1
(2)

= − ln(n + 1) − ln n 6 0
n+1
d'après l'inégalité de gauche de la question qui précède.

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 Ensuite, la suite (dn ) est croissante car :


1 1
dn+1 − dn = cn+1 − cn − + (3)
n+1 n
1 1 1
(4)

= − ln(n + 1) − ln n − +
n+1 n+1 n
1
(5)

= − ln(n + 1) − ln n > 0
n
d'après l'inégalité de droite.
1
 Enn cn − dn = −→ 0.
n n→+∞
Les deux suites sont donc adjacentes. On peut conclure avec la question 2 :
Les suites (cn ) et (dn ) convergent vers une même limite.
On note alors γ cette limite (γ est appelée constante d'Euler).
(c) Comme lim cn = γ , on a cn − γ = o(1) = Hn − ln n − γ , et ainsi :
n→+∞

Hn = ln n + γ + o(1)

Correction de l'exercice 20 N

Partie I : Transformation d'Abel

Soient (an )n∈N et (bn )n∈N deux suites réelles. On s'intéresse ici à la convergence de la série an bn .
X

n∈N
n
Pour tout entier naturel n, on pose Bn = bk .
X

k=0
0 n n−1
1. (a) On a : B0 = bk = b0 et ∀n > 1, bn = bk = Bn − Bn−1 . Donc :
X X X
bk −
k=0 k=0 k=0

B0 = b0 et ∀n > 1, bn = Bn − Bn−1 .
(b) On utilise les relations ci-dessus pour n ∈ N :
n
X n
X
ak bk = a 0 B0 + ak (Bk − Bk−1 )
k=0 k=1
Xn n
X
= a 0 B0 + ak Bk − ak Bk−1
k=1 k=1

Puis par un décalage d'indice dans la seconde somme :


n
X n
X n−1
X
ak bk = a0 B0 + ak Bk − ak+1 Bk
k=0 k=1 k=0
n−1
X n
X
= ak Bk + an Bn − ak+1 Bk
k=0 k=0

En regroupant les sommes, on a montré ainsi :

n
X n−1
X
∀n ∈ N∗ , ak bk = an Bn + (ak − ak+1 )Bk
k=0 k=0

2. On suppose que la suite (Bn )n∈N est bornée et que la suite (an )n∈N converge vers 0.

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(a) La suite (Bn )n∈N est bornée, donc :

∃M > 0 tel que : ∀n ∈ N, |Bn | 6 M

On peut donc majorer :


|an Bn | = |an ||Bn | 6 M |an |

Or, la suite (an ) convergeant vers 0, on a lim M |an | = 0, et par la majoration ci-dessus :
n→+∞

La suite (an Bn )n∈N converge vers 0.


(b) Considérons le terme général :

(ak − ak+1 )Bk 6 |ak − ak+1 | × |Bk | 6 M |ak − ak+1 |

La série |ak − ak+1 | est convergente, donc par comparaison, la série (ak − ak+1 )Bk est de même
X X

nature. Ainsi :
La série (an − an+1 )Bn est absolument convergente.
X

n∈N

Cette série est donc convergente. Or, l'égalité prouvée à la question 1b, et la convergence de cette
! série ainsi
n
que de la suite (an Bn ) permettent de conclure que la suite des sommes partielles a une limite,
X
ak bk
k=0
c'est à dire :
La série an bn est convergente.
X

n∈N

3. En utilisant le fait que (an ) est décroissante, puis un télescopage, on peut écrire que :
n
X n
X
|ak − ak+1 | = (ak − ak+1 ) = a0 − an+1
k=0 k=0

On en déduit que la suite (an ) et la série |ak − ak+1 | sont de même nature : cette dernière série est donc
X

convergente. Les hypothèses de la question 2 sont ainsi vériées, ce qui prouve que :

La série an bn converge.
X

n∈N

si n est pair.

1
4. Si (an ) décroît et tend vers 0 et si bn = (−1) , on a Bn =
n
.
si n est impair.
0
La suite (Bn ) est donc bornée, ce qui permet d'appliquer le résultat de la question précédente. On retrouve par
là le critère spécial des séries alternées :

Si la suite (an ) décroît et tend vers 0, la série (−1)n an converge.


X

1
En particulier, puisque la suite n 7→ √ décroît et tend vers 0 :
n
X (−1)n
La série √ converge.
n

On peut remarquer qu'il s'agit d'une série convergente et non absolument convergente.

Partie II : Application à l'étude d'une série trigonométrique

Pour tout réel x et tout entier naturel n > 1, on pose :


n n
sin(kx) et Cn (x) =
X X
Sn (x) = cos(kx)
k=1 k=1

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1. Soit x ∈ R \ 2πZ :
n
X n
 X
Cn (x) + iSn (x) = cos(kx) + i sin(kx) = eikx − 1
k=1 k=0

On reconnaît la somme des termes d'une suite géométrique de raison eix 6= 1, donc :

1 − ei(n+1)x eix − ei(n+1)x


Cn (x) + iSn (x) = − 1 =
1 − eix 1 − eix
Ce qui démontre nalement le résultat après factorisation :
1 − einx ix
Pour tout x ∈ R \ 2πZ, Cn (x) + iSn (x) = e
1 − eix
Il reste à exprimer ce résultat sous forme trigonométrique an de pouvoir distinguer la partie réelle et la partie
imaginaire. En appliquant la factorisation par l'arc moitié, on obtient :

einx/2 (e−inx/2 − einx/2 ) ix −2i sin nx


2
i(n+1)x sin nx2
i(n+1)x
Cn (x) + iSn (x) = e = x e 2 = e 2
eix/2 (e−ix/2 − eix/2 ) −2i sin 2 sin x2

Puis, en prenant la partie réelle du résultat, on a :


(n+1)x (2n+1)x (2n+1)x
sin nx
2 cos 2 1 sin 2 − sin x2 1 sin 2 1
Cn (x) = = = −
sin x2 2 sin x2 2 sin x2 2

En prenant la partie imaginaire, on a de même :


(n+1)x
sin nx
2 sin 2
Sn (x) =
sin x2

En résumé :
sin n + 12 x sin n x2 sin (n + 1) x2
  
1
+ Cn (x) =  et Sn (x) = .
2 sin x2 sin x2

2

2. On a donc pour tout x ∈ R \ 2πZ :



(n+1)x
sin nx sin

2 2 1
|Sn (x)| = x
6
sin
2 sin x
2

Ce majorant est indépendant de n. On a donc :


Pour tout x ∈ R \ 2πZ, la suite (Sn (x))n∈N est bornée.
D'après la question 3 de la partie I, le résultat ci-dessus et le fait que la suite n 7→ 1
n est décroissante de limite
nulle prouvent que :
X sin(nx)
La série converge pour tout x ∈ R.
n
n>1


sin(nx)
Dans la suite, on pose f (x) = , x ∈ R, et on cherche à calculer la somme de cette série.
X

n=1
n
3. (a) On constate que :
∞ ∞ ∞
X sin(−nx) X sin(nx) X sin(nx)
f (−x) = = − =− = −f (x)
n=1
n n=1
n n=1
n

∞ ∞
X sin(nx + 2nπ) X sin(nx)
f (x + 2π) = = = f (x)
n=1
n n=1
n

f est impaire et 2π -périodique.

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sin(kx)
(b) Soit x ∈]0, π[. On remarque que pour k > 1, la fonction x 7→ est la primitive de x 7→ cos(kx) qui
k
s'annule en π . On peut donc écrire, avec le théorème fondamental de l'analyse, que :
n n Z n
!
x Z x Z x
sin(kx)
cos(kt) dt = dt = Cn (t) dt
X X X
= cos(kt)
k π π π
k=1 k=1 k=1

On peut appliquer le résultat établi à la question 1 :


n
!
x
sin n + 21 x 1 sin n + 21 x
Z  Z π  Z π
sin(kx) 1
d d dt
X
= x − t = − x t +
k π 2 sin 2 2 x 2 sin 2 x 2
k=1

Ainsi, après calcul on a :


n π
sin n + 21 t

π−x 1
Z
sin(kx)
 dt
X
= −
k=1
k 2 2 x sin 2t

1
4. Soit x ∈]0, π[ ; pour tout t ∈ [x, π], on pose h(t) = .
sin 2t
(a) La fonction t 7→ sin 2t est de classe C 1 sur [x, π] et ne s'annule pas (car x ∈]0, π[), donc :
h est de classe C 1 sur [x, π].
h0 étant en conséquence continue sur le segment [x, π], il vient que :
h0 est bornée sur [x, π].
(b) Une intégration par parties permet d'écrire que :
"  #π
π
cos n + 21 t π
Z Z
1 1 1
h(t) sin n + t dt = −h(t) 1 + 1 h0 (t) cos n + t dt
x 2 n+ 2 n+ 2 x 2
x

La n du calcul fournit le résultat :


!
π
cos n + 21 x
Z  Z π
1 2 1
h(t) sin n + t dt = + h (t) cos n + t dt .
0
sin x2

x 2 2n + 1 x 2

(c) On peut alors majorer l'intégrale du premier membre à l'aide de l'inégalité triangulaire et de l'inégalité de
la moyenne :
!
Z π
1  2 cos n + 1 x Z π 1 
h(t) sin n + t dt 6 h (t) cos n + t dt
0
2
 +

2 2n + 1 sin x2 2

x x
Z π !
2 1 h (t) cos n + 1 t dt
0 
6 x
 +
2n + 1 sin
2
x
2

On utilise enn le fait que h0 est bornée, c'est à dire qu'il existe M > 0 tel que ∀t ∈ R, |h0 (t)| 6 M :
!
Z π
1 2 1
h(t) sin n + t dt 6

x
 + M (π − x)

x 2 2n + 1 sin
2

L'expression à droite de l'inégalité a clairement une limite nulle lorsque n tend vers +∞, donc par compa-
raison :
Z π
1
lim h(t) sin n + t dt = 0
n→+∞ x 2

(d) On sait, d'après la question 3b, que pour n ∈ N∗ et x ∈]0, π[, on a :


n π
π−x 1
Z
sin(kx) 1
t dt
X
= − h(t) sin n +
k 2 2 x 2
k=1

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La question précédente montre ainsi par passage à la limite de cette expression lorsque n tend vers +∞,
que :
π−x
∀x ∈]0, π[, f (x) =
2
La fonction f étant impaire, on a en conséquence :
π+x
∀x ∈] − π, 0[, f (x) = −f (−x) = −
2
Il reste à utiliser la 2π -périodicité de f :
π + x − 2π π−x
∀x ∈]π, 2π[, f (x) = f (x − 2π) = − =
2 2
π−π
Le résultat est de plus évident pour x = π : f (π) = 0 = , ce qui permet de conclure :
2
π−x
Pour tout x ∈]0, 2π[, f (x) = .
2

Partie III : Une ma joration uniforme des sommes partielles de la série précédente

On conserve les notations de la partie précédente.


1. Soit x ∈]0, 2π[.
(a) Soit (m, n) un couple d'entiers naturels tels que 1 6 m < n. En utilisant une transformation d'Abel, on
1
obtient (avec ap = et bp = sin(px)) :
p
n n−1
X 1 
X sin(px) Sn (x) − Sm (x) 1
= + − (Sp (x) − Sm (x))
p=m+1
p n p=m+1
p p+1
n−1
X 1 
Sn (x) Sm (x) 1
= − + − Sp (x)
n n p=m+1
p p+1
n−1  
X 1 1
−Sm (x) −
p=m+1
p p+1

Par un télescopage, on peut simplier cette expression :


n n−1
X 1   
X sin(px) Sn (x) Sm (x) 1 1 1
= − + − Sp (x) − Sm (x) −
p=m+1
p n n p=m+1
p p+1 m+1 n

et on en déduit, après simplication, que pour tout couple (m, n) d'entiers naturels tels que 1 6 m < n, on
a:
n n−1  
X sin(px) Sn (x) X 1 1 Sm (x)
= + Sp (x) − − .
p=m+1
p n p=m+1
p p + 1 m+1

(b) L'inégalité triangulaire, appliquée au résultat précédent, donne :



n n−1  
X sin(px) |Sn (x)| X 1 1 |Sm (x)|
6 + |S (x)| − +

p
p n p p + 1 m+1


p=m+1 p=m+1

On peut ensuite utiliser la majoration établie à la question 2 de la partie II :



n n−1
X 1 
X sin(px) 1 1 1 1
6 + − +

x x
p n sin 2 sin 2 p=m+1 p p + 1 (m + 1) sin x2


p=m+1

Puis, en appliquant un télescopage et le fait que sin x2 > 0 (car x ∈]0, 2π[) :

n  
X sin(px) 1 1 1 1 1
6 + − +

p n sin x2 sin x
m + 1 n (m + 1) sin x2

2

p=m+1

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On en déduit, après simplication, que

n
X sin(px) 2
6

x

p

(m + 1) sin 2
p=m+1


sin(px)
La série est convergente d'après la question 2 de la partie II. La somme partielle ci dessus a donc
X

p=1
p
une limite lorsque n tend vers l'inni. Par passage à cette limite, on a conservation des inégalités larges, c'est
à dire :
+∞
X sin(px) 2
6

x

p


p=m+1
(m + 1) sin 2

π π
2. Soit x ∈]0, π]. On note k la partie entière de :k=E ; on a donc k > 1.
x x
(a) Remarquons que par dénition de la partie entière :
π π π
−1<k =E 6
x x x
ce qui entraîne :
0 6 π − x < kx 6 π

De plus, pour 1 6 p 6 k, on a 0 6 px 6 kx 6 π . On sait par ailleurs que pour t ∈ [0, π], on a 0 6 sin t 6 t
(une petite étude de fonction le prouve facilement), ce qui entraîne :

0 6 sin(px) 6 px pour 1 6 p 6 k

En eectuant la sommation, on a :
k k k
X sin(px) X px X
6 = x = kx
p=1
p p=1
p p=1

On a en résumé :
k
X sin(px)
06 6 kx 6 π
p=1
p

2
(b) Étudions la fonction θ 7→ sin θ − θ sur 0, π2 . En dérivant, on a :
 
π
 π 2
∀θ ∈ 0, , h0 (θ) = cos θ −
2 π
puis en dérivant une seconde fois :
 π
∀θ ∈ 0, , h00 (θ) = − sin θ < 0
2
 La fonction h0 est strictement
 πdécroissante sur 0, π2 , et h0 (0) > 0, h0 π2 < 0, donc h0 ne s'annule qu'une
  

fois (en un nombre α) sur 0, 2 .




 La fonction h est croissante sur , décroissante sur , et = 0. Cette fonction est


   π π

0, α α, 2 h(0) = h 2
donc positive sur 0, 2 .
π


On peut conclure :
2
Si θ ∈ 0, π2 , alors sin θ > θ.
 
π
(c) Soit n > k + 1 ; le résultat de la question 1b permet d'écrire :

n
X sin(px) 2
6
x


p=k+1 p (k + 1) sin
2

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Puisque x
∈ 0, π2 , on peut appliquer le résultat de la question précédente :
 
2

n
x 2x X sin(px) 2 2
sin > et : 6
2 x
= x
2 π2 p=k+1 p
(k + 1) (k + 1)
π2 π
x
On a vu que en 2a que kx > π − x, ce qui entraîne (k + 1)x > π , ou encore (k + 1) > 1. Ainsi :
π

n
X sin(px)
62

p=k+1 p

3. Pour x ∈]0, π], avec les notations et les résultats précédents, l'inégalité triangulaire donne :

n k n
X sin(px)
X sin(px)
X sin(px)
6 + 6π+2

p p=1 p p


p=1 p=k+1

n
sin(px)
Ce résultat est vrai encore pour x = 0, puis sur [−π, π] puisque la fonction x 7→ est impaire. Enn, il
X

p=1
p
reste vrai sur R car cette fonction est 2π -périodique.
On en déduit que pour tout x ∈ R et tout entier naturel n > 1,

n
X sin(px)
62+π

p


p=1

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