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Année universitaire

2019- 2020
Semestre 2
École Nationale des Cycle Intégré Préparatoires
Sciences aux Formations d’Ingénieurs
Appliquées
(ENSA)

Polycopié de Travaux

Pratiques du module :

Electromagnétisme et

Electrocinétique des

courants alternatifs

Professeur responsable
Hassan MHARZI
Travaux pratiques d'électromagnétisme ENSAK 2016-2017

Table de Matières

TP N°1: CIRCUIT R.L.C RESONANCE SERIE

I- BUT DE LA MANIPULATION
II- LOI D’OHM EN COURANT ALTERNATIF SINUSOIDAL - FORMULES
FONDAMENTALES
II.1- Cas général
II.2- Cas particuliers
II.2.1- Portion de circuit comportant une résistance Ohmique R
II.2.2- Portion de circuit comportant une self-induction L
II.2.3- Portion de circuit comportant une capacité pure C
II.2.4- Portion de circuit comportant une résistance ohmique R, une self- induction L
et une capacité C
II.3- Circuit résonnant en série, facteur de surtension
II.3.1 Résonance
II.3.2- Surtension
II.3.3 Bande passante du circuit - Facteur de qualité
III- MANIPULATION
III-1 Partie 1
III-2 Partie 2

TP N° 2: LE TRANSFORMATEUR

I- DESCRIPTION ET RELATIONS FONDAMENTALES


I.2- Fonction
I.3- Définition du transformateur parfait
I.4- Flux magnétique
I.5- Relation entre les tensions et relation entre les courants
I.5.1- Relations instantanées
I.5.2- Relations entre les valeurs efficaces
I.6- Rendement du transformateur
II- ETUDE EXPERIMENTALE
II.1- Première partie : Transformateur à vide
II.2- Deuxième partie : transformateur en charge.
II.3- Rendement du transformateur

TP N° 3: MESURE DE DEPHASAGE
I. But
II. L'oscilloscope numérique OX 6062
II. 1. Description
II.2. Touches usuelles de l'oscilloscope OX 6062
II.3. Affichage
III. Le Générateur Basse Fréquence : GBF numérique GX 310
III.1. Face Avant
III.2. Génération d'un signal périodique simple

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IV. Visualisation et mesures des tensions


V. Manipulation.
V.1. Mesure du déphasage par la méthode directe d’un circuit R.C.
V.2. Mesure du déphasage par la méthode directe d’un circuit R.L.C
V.3. Méthode de Lissajous

TP N° 4: ETUDE EXPERIMENTALE DU CHAMP MAGNETIQUE


A L'INTERIEUR D'UN SOLENOIDE

I. But
II. Matériels :
III. Manipulations et Mesures :
III.1. Valeurs de B en fonction de l'axe du solénoïde :
III.2. Relation entre B et I :
III.3. Relation entre B et N (nombre de spires) :
III.4. Limite de validité de la relation B = 0.NI/L :
III.5. Champ magnétique près des extrémités du solénoïde

ANNEXES
Annexe 1 - Rôle du rhéostat dans un circuit électrique
Annexe 2 - UTILISATION DU TESLAMETRE NUMERIQUE
Annexe 3 - Notice de l’alimentation stabilisée

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Important

DEBUT DE TP : CONTROLE DES APPAREILS OBLIGATOIRE


Avant de commencer le TP vous devez contrôler l’état des fusibles de tous les
multimètres sur votre table. S’il vous manque un appareil, demander conseil à
un enseignant.
1 - Mettre l’appareil à contrôler sur un calibre d’ampèremètre.
2 - Brancher un ohmmètre sur les bornes de l’ampèremètre, il doit indiquer une
résistance nulle ou très faible. Si ce n’est pas le cas, le fusible est à changer.
A partir de ce moment, toute détérioration ultérieure de fusible ou d’appareils
sera sous la responsabilité conjointe du binôme.

FIN DE TP : ETAT DES LIEUX DU MATERIEL OBLIGATOIRE


1 - Ranger et nettoyer la table.
2 - Éteindre les appareils de mesures et les générateurs.
3 - Vérifier l’état des fusibles des ampèremètres comme au début du TP. En cas
de problème le signaler impérativement, si vous ne le faites pas et que l’on
s’en aperçoit ceci sera considéré comme une faute grave.
4 - Regarder si vous n’avez rien oublié.

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TP N°1:
CIRCUIT R.L.C RESONANCE SERIE

I- BUT DE LA MANIPULATION :

Les phénomènes de résonance interviennent par exemple pour des systèmes oscillant
autour d'un état d'équilibre: masse fixée à un ressort dans un milieu visqueux, circuit RLC
série, pont suspendu. . . Le mouvement d'un tel système peut être entretenu par une
excitation extérieure périodique de fréquence f. Lorsque cette fréquence d'excitation est
égale à une des fréquences propres du système, l'amplitude des oscillations devient
maximale. Ce maximum est d'autant plus aigu que l'amortissement est faible (notion de
bande à passante, de facteur de qualité). On parle alors de phénomène de résonance.
Dans ce TP, le système oscillant est un circuit RLC en série soumis à une tension
extérieure sinusoïdale délivrée par un générateur basse fréquence (GBF). A la
résonance, l'amplitude de l'intensité traversant un tel circuit est maximale. L'objectif
de cette séance est de mettre en évidence un phénomène de résonance dans ce circuit
électrique simple.

II- LOI D’OHM EN COURANT ALTERNATIF SINUSOIDAL - FORMULES


FONDAMENTALES

II.1- Cas général


Soit une portion de circuit comportant un dipôle d'impédance complexe Z = Zej (avec
j2 = -1):

Figure.1: Dipôle
La tension instantanée complexe V (t) aux bornes de ce dipôle est reliée à l'intensité

instantanée complexe I (t ) par la loi d'Ohm généralisée :

V (t) = Z I (t ) avec I (t ) = Imaxejt


On obtient :
V (t) = Z Imax ej(t + ) V (t) = Vmax ej(t + )
avec Z l'impédance du circuit, Vmax = Z Imax l’amplitude de la tension et  le déphasage
entre la tension et l'intensité.
En projetant ces relations complexes sur l'axe des réels, on obtient :

4 Hassan MHARZI
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I(t) = Imax cos(t) et V (t) = Vmax cos(t + ) = ZImax cos(t + )

II.2- Cas particuliers

II.2.1- Portion de circuit comportant une résistance Ohmique R

Soit la portion de circuit suivante :

Figure.2 : Résistance
On a ici :
Z = R impédance réelle pure.
Soit le module de l'impédance Z = R et le déphasage  = 0.
La loi d'Ohm s'écrit :
V (t) = R x I(t) = Vmax cos(t) = R Imax cos(t)
avec Vmax = RImax
La tension est ici en phase avec l'intensité.
II.2.2- Portion de circuit comportant une self-induction L

Figure.3 : Bobine
On a Z = jL impédance imaginaire pure
Soit le module de l'impédance : Z = L et le déphasage :  = /2
La loi d'Ohm s'écrit :
V(t) = Vmax cos(t + /2) = LImax cos(t + /2)

II.2.3- Portion de circuit comportant une capacité pure C

Figure.4: Capacité

j 1
On a Z= impédance imaginaire pure. Soit Z le module de l'impédance : Z =
C C
5 Hassan MHARZI
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Et le déphasage  tel que :  = -/2

La loi d'Ohm s'écrit :

V (t) = 1 I cos(t - /2) = Vmax cos(t - /2)


C max

II.2.4- Portion de circuit comportant une résistance ohmique R, une self-induction L


et une capacité C

Figure.5 : Résistance (R) + Bobine (L) + capacité (C)


1
On a Z  R  j ( L  ) impédance avec réelle pure.
C

Soit Z le module de l'impédance : Z  R 2 (L  1 )2


C
1 1 R
et le déphasage  tel que : tan   ( L  ) et cos 
R C Z
La loi d'Ohm s'écrit :

1 2
V (t )  R 2  ( L  ) I max cos(t   )
C

Figure.6: Représentation de Fresnel

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II.3- Circuit résonnant en série, facteur de surtension

II.3.1 Résonance

Si l'on fait varier la fréquence  (on rappelle que la pulsation  égale à 2) de la tension
appliquée au circuit de la figure 4 tout en conservant son amplitude V = V0 constante,

l'intensité efficace I = V passe par un maximum IR quand Z est minimum, c'est à dire pour:
Z

Z = Z0 = R soit L = 1 soit  = 0 = 1
C LC
Lorsque cette condition est réalisée, on dit qu'il y a résonance. A la résonance, on a donc :

 = 0 = 1 et IR = V0
LC R

II.3.2- Surtension
Les différences de potentiel à la résonance aux bornes de la bobine seule puis aux bornes de la
capacité sont respectivement :

Vbobine  I max R 2  L202 et Vcapacité = IR 1


C 0
On dit qu'il y a surtension aux bornes de la bobine et de la capacité.

Figure. 7 : Variation de I en fonction de la pulsation  : courbe de résonance.

Le rapport des tensions ( Vcapacité ) à la résonance définit le facteur de surtension Q’ aux


V0
bornes de la capacité :

Q’ = ( Vcapacité ) = 1 = L 0
V0 RC  0 R
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où V0 est la tension délivrée par le générateur à vide.

Le rapport des tensions ( VBobine ) à la résonance définit le facteur de surtension aux bornes
V0
de la bobines à la résonance :

R 2  L202 L0
( VBobine ) =  = Q’ pour L0 >> R
V0 R R

II.3.3 Bande passante du circuit - Facteur de qualité

On appelle bande passante du circuit le domaine [1; 2] sur lequel I() est supérieur à
I R( 0)
. Les pulsations limites 1 et 2 de cette bande passante sont telles que :
2
I (0)
I(1) = I(2) = R .
2
Cette condition nous permet de calculer la largeur de la bande passante  :

 = 2 - 1 = R
L
On définit le facteur de qualité Q:

Q = L 0
R
On voit facilement que :

Q = 0

c'est à dire que la bande passante est d'autant plus étroite que Q est grand. On dit alors que
la résonance est aiguë et que le circuit est très sélectif. Le facteur de qualité est égal au
facteur de surtension.

III- MANIPULATION

III-1 Partie 1

Dans les manipulations qui vont suivre, les mesures seront effectuées en courant alternatif.
La tension alternative alimentant les circuits sera fournie par un générateur basse fréquence
(GBF).

Figure 8: Montage RLC- série.

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III.1.1- Réaliser le montage de la figure 8.


- Prendre l’amplitude de Ve = 2V
- Prendre R = 100 Ω
- Prendre L = 100 mH
- Prendre C = 2 F
- Avant de faire les mesures, lire bien les fonctions des boutons du GBF et demander de
l’aide à l’enseignant en cas de difficulté.
III.1.2- Faire varier la fréquence f du générateur (GBF) par le pas de 50 Hz dans l’intervalle de
fréquences 100 Hz et 1000 Hz, puis noter les valeurs de I. Préciser l'intervalle contenant la
position du maximum de I en faisant varier la fréquence par pas de 10 Hz au voisinage du
maximum. On présentera les résultats dans des tableaux.
III.1.3- Tracer la courbe I = f(f).
III.1.4- Déterminer la plage de fréquence candidate pour contenir la fréquence de résonance f0.
En déduire la valeur de 0 et l'incertitude associée 0?
III.1.5- En déduire C et C. Comparer avec la valeur de C choisi au départ.
III.1.6- Déterminer le facteur de qualité Q à partir de la largeur de la courbe de résonance. En
déduire R. Calculer Q.
III-2 Partie 2
Reprendre les mêmes questions et mesures avec R = 200 Ω.

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TP N° 2 :
LE TRANSFORMATEUR

I- DESCRIPTION ET RELATIONS FONDAMENTALES

Un transformateur est constitué de 2 enroulements de fil de cuivre indépendants


comportant N1 spires au primaire (récepteur) et N2 spires au secondaire (générateur).

Figure.1
I.2- Fonction :

C’est un convertisseur d’énergie électrique réversible. Il transfère, en alternatif, une


puissance électrique d’une source à une charge sans changer la fréquence mais en adaptant la
tension (ou le courant) au récepteur.
Si U2 > U1 alors c’est un transformateur élévateur de tension,
Si U2 < U1 alors c’est un transformateur abaisseur de tension.

I.3- Définition du transformateur parfait

Il ne provoque aucune perte d’énergie, on néglige alors :


- Les pertes par effet Joule dans les enroulements (R1=R2=0) ;
- Les pertes magnétiques (par hystérésis et par courant de Foucault).
- La réluctance du circuit magnétique (R=0). Il n’y a pas de fuites magnétiques :
toutes les lignes de champs sont canalisées dans le circuit magnétique. (Le flux 1 au
primaire est égal au flux 2 au secondaire (1 = 2 =).

I.4- Flux magnétique


d
On rappelle qu’une variation de flux  à travers une spire crée une f.e.m e: e
dt
10 Hassan MHARZI
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C’est la loi de Faraday

Figure.2
d (t ) d(t )
On a donc e1   N1 comme R1=0 on a U1 (t )  e1  N1
dt dt
d(t )
Avec (t )  max sin(t ) et    max cos(t )
dt
Donc U1 (t )  N1  max cos(t ) avec  = 2f et max = Bmax.S
S : Surface délimitée par une Spire ;  : la pulsation et  la fréquence
On a U1(t) = N12fBmaxS.cos(t)
On déduit la valeur efficace :
2N1 fBmax S
U1eff =
2
U max imax
Nous rappelons que U eff  et I eff 
2 2

Soit U1eff = 4,44 N1 Bmax S formule de Boucherot

I.5- Relation entre les tensions et relation entre les courants

I.5.1- Relations instantanées


d(t ) d(t )
Comme il n’y a pas de fuites : U1 (t )  e1  N1 et U 2 (t )  e2  N 2
dt dt
U 2 (t ) N N2
Soit   2  m ; m
U 1 (t ) N1 N1

Les tensions U1 et U2 sont donc en opposition de phase.


D’après le théorème d’Ampère : N1i1  N 2i2  0 soit N1i1   N 2i2
Selon la loi de Lenz, les ampères-tours du secondaire s’opposent à ceux du primaire.

11 Hassan MHARZI
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i1(t) N 2
Soit  m
i2(t) N1
On constate que i1 et i2 sont aussi en opposition de phase.

I.5.2- Relations entre les valeurs efficaces

U 2eff N2 i1eff N2
 m et
 m
U 1eff N1 i2eff N1

I.6- Rendement du transformateur

Pour un transformateur parfait (dans lequel il n’y a pas de pertes de puissance) la


puissance P2 restituée au secondaire est égale à la puissance P1 fournie au primaire. Dans
le cas d’un transformateur réel, on ne peut négliger les pertes de puissances :
- par effet joule dans les enroulements Pj  R1I12  R2 I 22
- Par hystérésis, par courants de Foucault ainsi que les pertes dans le circuit magnétique.
Le rendement  du transformateur est donnée par :
P2
 1
P1

Le rendement est optimal pour une certaine charge du secondaire.

II- ETUDE EXPERIMENTALE


Dans cette séance de travaux pratiques on va étudier le fonctionnement d’un
transformateur à vide puis à charge. On établira la loi des tensions et celle des
courants. On étudiera aussi le rendement du transformateur en fonction de la
charge.

Matériels utilisés:
- Transformateur démontable (une bobine primaire de 220 spires, une bobine
secondaire de 1000 spires et un entrefer)
- Ce transformateur ne doit pas être alimenté directement par le secteur (220 volts)
mais par une tension inférieure à 12 V qui sera donnée par transformateur de tension.
- Deux voltmètres et deux ampèremètres.
- Un rhéostat (voir annexes à la fin du polycopié).

II.1- Première partie : Transformateur à vide

Les tensions aux bornes du primaire et du secondaire sont mesurées à l’aide des deux
voltmètres. On fera varier la tension appliquée au primaire, de 2 à 10 Volts par un pas de

12 Hassan MHARZI
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2 Volts, en utilisant un montage diviseur de tensions (Montage potentiométrique du


Rhéostat). On réalise le montage diviseur de tension en appliquant la tension à diviser (ici
E =12 Volts) aux bornes de la résistance d’un rhéostat et en prélevant la tension aux
bornes de la résistance variable du rhéostat.
II.1.1- Réaliser le montage de la figure suivante

Figure.3

II.1.2- Remplir le tableau de mesures ci-dessous.

U1 (Volts) 2 4 6 8 10

U2 lue (Volts)

U2 Calculée (Volts)

II.1.3- Tracer sur un même graphe la variation expérimentale U2 lue en fonction de U1


ainsi que la variation théorique U2 calculée en fonction de U1.
II.1.4- Conclure.
II.2- Deuxième partie : transformateur en charge.

II.2.1- Réaliser le montage de la figure suivante.

Figure.4

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La charge purement ohmique est constituée par un rhéostat (Montage résistance variable).
On appliquera au primaire une tension de E = 6 Volts.
N.B : On peut placer une boite de résistance AOIP adéquate en série avec le rhéostat si
besoin.

II.2.2- En faisant varier la résistance du rhéostat, remplir le tableau de mesures suivant :


i2 (mA) 70 80 90 100 110 120
i1.lu(mA)
U2 (volts)
U1(volts)
i1.calculé (mA)

II.2.3- Tracer sur un même graphe la variation expérimentale i1,lu en fonction de i2 ainsi
que la variation théorique de i1.calculé en fonction de i2.
II.2.4- Conclure.
II.3- Rendement du transformateur

En utilisant les mesures précédentes :

II.3.1- Remplir le tableau ci-dessous


i2 (mA) 70 80 90 100 110 120
P2 (watt)
P1 (watt)

P2
II.3.2- Tracer la variation expérimentale de   en fonction de i2.
P1

II.3.3- Conclure.

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TP : N°3
Mesure de déphasage

I. But
L’oscilloscope numérique ou oscillographe est un appareil qui permet l’étude, par la
visualisation de tensions ou de tout autre phénomène périodiques – acoustique, mécanique –
pouvant être traduit en tensions électriques, ce qui est un avantage énorme, quand on veut
connaître leur allure notamment sur une période.
Le but de cette manipulation est d'utiliser l’oscilloscope qui est un appareil de mesure de
tension très sophistiqué et qui est à la base de l’évolution des hautes technologies ainsi que la
maintenance et la réparation de plusieurs appareils et d’utiliser ses différents usages de base
pour faire des mesures d’une tension, d’une fréquence et d’un déphasage.

II. L'oscilloscope numérique OX 6062

II. 1. Description :

L'oscilloscope numérique OX 6062 présente sur sa face avant des zones nettement séparées,
regroupant les touches permettant de contrôler les fonctions essentielles d'un axe. Les
différentes fonctions sont accessibles après avoir sélectionné l’une des touches qui se trouvent
en dessous de l’écran. Celles-ci sont regroupées en 5 zones : horizontal, vertical, Trigger,
Measure et utility.

• Le bloc des touches « HORIZONTAL » permet d'utiliser la base de temps au mieux,


lorsque l'on cherche à voir l'évolution temporelle de la grandeur d'entrée.
• Le bloc des touches « VERTICAL » permet de choisir une plage de visualisation en
amplitude satisfaisante (choix de la position du niveau 0, choix des calibres, type de
couplage…).
• Le bloc des touches « UTILITY » permet de contrôler la qualité de la trace à l'écran LCD
(réglage du contraste, et passage au mode plein écran).
• Le bloc des touches « TRIGGER » permet de régler le niveau de déclenchement ainsi que
de sélectionner la pente de déclenchement (positive ou négative).
• Le bloc des touches « MEASURE » permet l’affichage de la fenêtre des 19 mesures
automatiques ainsi que l’affichage des curseurs pour des mesures manuelles.

15 Hassan MHARZI
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Face avant de l'oscilloscope OX


6062

CH 1 CH 4

Ecran tactile Stylet

Bloc de touches
« UTILITY »

Bloc de touches
« MEASURE »
Bloc de touches
« TRIGGER »

Mise en tension
Bloc de touches Bloc de touches
« HORIZONTAL » «VERTICAL»

II.2. Touches usuelles de l'oscilloscope OX 6062 :

Un appui sur cette touche sélectionne le mode « oscilloscope ».

Un appui sur cette touche sélectionne le mode « multimètre »

Mise en service par un appui court. Mise hors tension par un appui long (> 3 s).

Un appui entraîne le passage au mode d’affichage « plein écran »

Sélection, par appuis successifs, du couplage d’entrée « AC », « DC » ou


« GND » de la dernière voie sélectionnée.

Respectivement la diminution et l'augmentation de la sensibilité horizontale


ou verticale

Respectivement le déplacement vers le haut et vers le bas du niveau 0


16 Hassan MHARZI
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II.3. Affichage

L’affichage de l’oscilloscope est divisé en 4 zones fonctionnelles (voir la figure ci-dessous).

Barre de
Menu

Zone Zone de commande


D’affichage Accès direct aux
réglages courants

Zone d'état

III. Le Générateur Basse Fréquence : GBF numérique GX 310


III.1. Face Avant :
Roue codeuse
Afficheur LCD

ON /
Sortie principale
STANDBY

III.2. Génération d'un signal périodique simple

Exemple : Génération d'un signal carré à la fréquence 12,5 KHz

17 Hassan MHARZI
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On procède en deux étapes :

1) On sélectionne le signal carré

2) On fixe la fréquence du signal

La roue n’est affectée à aucun réglage (touche FREQ éteinte ou clignotante),

La valeur courante de la fréquence est :

On souhaite saisir :

IV. Visualisation et mesures des tensions

On peut observer deux signaux en même temps sur l’oscilloscope. En tenant compte de
l’étude du TP précédent, on peut observer deux courbes en même temps. Un premier signal
peut être affiché via la voie 1 « chanel 1 » et autre signal peut être affiché via la voie 2 «
chanel 2 ». A l’aide des réglages appropriés on peut mesurer entre autres les amplitudes, les
périodes, les fréquences des deux signaux ainsi que le déphasage qu’ils présentent.

V. Manipulation.

V.1. Mesure du déphasage par la méthode directe d’un circuit R.C.


On rappelle que le déphasage entre deux signaux sinusoïdaux sin t et sin (t + )
peut-être déterminé comme suite :

Figure 1

18 Hassan MHARZI
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- Si t varie d’une période T alors sin(t) devient sin(t + ), donc entre deux maxima
consécutifs, soit « a » carreaux sur l’oscilloscope, nous aurons un déphasage de 2
- Si maintenant, une deuxième courbe, sin(t + ) est décalé de « b » carreaux par
rapport à sin(t), une simple règle de trois permettra de déterminer le déphasage 
b
a  2; b    2 
a
- Mesurer  consiste à mesurer a et b (voir figure 1).

a) Réaliser le montage de la figure 2 ci-dessous :

Figure 2
 R : est une résistance
 C : une capacité
 G.B.F : générateur basse fréquence
 K : interrupteur

b) Prendre l’amplitude du GBF Ve = 2V, R = 900 Ω , C = 0,2 F et la fréquence f = 1 kHz .


c) Mesurer a et b et déduire le déphasage 1.
d) Mesurer la valeur de 1 par la méthode automatique.
1
e) Vérifier la valeur 1 par le calcul : tg  1  .
CR
V.2. Mesure du déphasage par la méthode directe d’un circuit R.L.C

a) Réaliser le montage de la figure 3 ci-dessous :

Figure 3
 R : est une résistance
 C : une capacité
 L : une inductance
 G.B.F générateur basse fréquence
 K : interrupteur
19 Hassan MHARZI
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b) Prendre l’amplitude du GBF Ve = 2V, R = 5 kΩ , L = 1 H et C = 0,2 F et f = 800 Hz.


c) Mesurer a et b et déduire le déphasage 2.
d) Mesurer la valeur de 2 par la méthode automatique.
1
L 
C
e) Vérifier la valeur 2 par le calcul : tg  2  .
R
V.3. Méthode de Lissajous

Une autre méthode consiste à appliquer les tensions V1 et V2 respectivement sur les voies 1 et
4. L’utilisation de l’oscilloscope en mode avancé et la fonction XY est actionnée. La tension
V1 est alors appliquée au balayage de X tandis que la tension V2 est alors appliquée au
balayage de Y.

Le spot va alors décrire sur l'écran une ellipse (figure 3) inscrite dans un rectangle de côtés
(2V1, 2V2)

20 Hassan MHARZI
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TP : N°4
ETUDE EXPERIMENTALE DU
CHAMP MAGNETIQUE A
L'INTERIEUR D'UN SOLENOIDE

I. But
- Utilisation d'un teslamètre.
- Vérification de la proportionnalité de B (champ magnétique) et I (Intensité) dans une
bobine.
- Détermination de 0 (perméabilité du vide)
- Vérification de la relation liant B et N (Nombre de spires)

II. Matériels :
- Un générateur d'intensité variable (voir notice d’utilisation en annexe)
- Un ampèremètre
- Un teslamètre (voir annexe pour la mise en œuvre)
- Un solénoïde de longueur L, composé de deux enroulements bobinés sur le même support :
N1 et N2 .

Montage pour N1 = 200 spires Montage pour N2 = 400 spires

III. Manipulations et Mesures :

Réaliser le montage suivant :

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III.1. Valeurs de B en fonction de l'axe du solénoïde :

Effectuer le branchement pour que N1 = 200 spires (Voir schéma ci-dessus)


- Placer la sonde au milieu du solénoïde.
- Régler le zéro de la sonde en l'absence de champ, avec « Paramètres », « Correction »
- Alimenter le solénoïde avec un courant constant de 2A.
- Mesurer la valeur de B en plusieurs points de l'axe du solénoïde. (Pour une valeur fixe de I).
Noter cette valeur.
- Qualifier le champ magnétique à l'intérieur du solénoïde,
- Comparer la valeur obtenue avec la valeur du champ magnétique terrestre Bt = 20 T.
III.2. Relation entre B et I :

Les mesures s’effectuent avec N1 = 200 spires


- Placer la sonde au milieu du solénoïde.
- Régler le zéro de la sonde en l'absence de champ, avec « Paramètres », « Correction »
- Alimenter le solénoïde
- Faire varier l'intensité du courant de 0 à 5A et effectuer une série de 11 mesures de façon à
compléter le tableau suivant :

I (A) 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5


B(mT)

- Tracer la courbe représentant B en fonction de I : B = f (I)

Interprétation de la courbe :

- Quelle relation simple peut-on écrire entre B et I.


- Etablir l'équation de B en fonction de I (Attention B doit s'exprimer en Tesla et I en Ampère)

Exploitation des résultats :

Dans le système international d'unités, la valeur du champ magnétique B à l'intérieur d'un


solénoïde a pour expression :
NI
B  0 .
L
Avec N : Nombre de spires
L : Longueur du solénoïde (en mètre)
I : Intensité traversant le solénoïde (en Ampère)
0 : Constante universelle appelée perméabilité du vide
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Connaissant N, L, et I calculer la valeur de la constante 0 à partir de vos résultats.


Comparer là à la valeur théorique 0 = 4.10-7 USI.
Déterminer la précision de vos résultats.
III.3. Relation entre B et N (nombre de spires) :

Effectuer le branchement pour que N2 = 400 spires (Voir schéma ci-dessus)


- Placer la sonde au milieu du solénoïde
- Régler le zéro de la sonde en l'absence de champ, avec «Paramètres», «Correction»
- Alimenter le solénoïde.
- Faire varier l'intensité du courant de 0 à 5A et effectuer une série de 11 mesures de
façon à compléter le tableau suivant :

I (A) 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5


B(mT)
- Tracer la courbe représentant B en fonction de I ; B = f (I)

Interprétation des courbes :

- Comparer les deux courbes B =f (I) (pour N1 = 200 et N2 = 400)


- Quelle relation peut-on écrire entre B et N.

III.4. Limite de validité de la relation B = 0.NI/L :


Grâce aux bornes bleues intermédiaires on peut faire diminuer N (Nombres de spires) et L
(Longueur du solénoïde) sans changer le rapport n = N/L. (n s'exprimant en nombres de spires
par mètre)
Exemples : Ci-dessous branchement effectué pour que : N = 100 spires, L= L100 mais que n
(n= N/L) reste constant.

- Placer la sonde au milieu du solénoïde.


- Alimenter le solénoïde avec un courant constant de 2A.
- Faire varier N et pour chaque position mesurer L et relever la valeur de B afin de
remplir le tableau suivant

Entrées 100 - 100 70 - 70 50 - 50 30-30 20 -20 10- 10 5-5


N 200 140 100 60 40 20 10
L (cm)
B (mT)

Interprétation des résultats :


Après avoir mesurer le rayon des spires (R)
NI
Vérifier que la relation B  0 . est valable tant que L > 10R.
L
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III.5. Champ magnétique près des extrémités du solénoïde

Effectuer le branchement pour que N1 = 200 spires


- Placer la sonde au milieu du solénoïde.
- Régler le zéro de la sonde en l'absence de champ, avec «Paramètres», « Correction »
- Alimenter le solénoïde avec un courant constant de 2A.
- On va explorer le champ B du centre du solénoïde vers son extrémité en déplaçant la sonde.
- Pour chaque déplacement relevé B afin de remplir le tableau suivant :

x (cm) 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
B (mT)

- Tracer la courbe représentant B en fonction de x : B = f (x)


- A quelle distance du bord le champ magnétique a-t-il chuté de 10% de la valeur au centre
du solénoïde ?

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ANNEXES

Annexe 1 - Rôle du rhéostat dans un circuit électrique


I- Présentation du rhéostat :
Le rhéostat est un appareil comportant 3 bornes. 2 bornes noires appelées «bornes fixes », et une
ème
borne rouge appelée «borne variable ». Certains ont une 4 borne jaune et/ou verte, que nous
n’utiliserons pas (sert à relier la carcasse métallique de l’appareil à la terre). La borne variable est
repérée par une flèche sur son symbole.

II- Utilisation de l’appareil :


Un curseur peut être déplacé d’une extrémité à l’autre d’un conducteur ohmique (résistance
bobinée sur un cylindre). Selon la position du curseur, la résistance varie entre les bornes du rhéostat.
En introduisant cette portion de conducteur dans un circuit électrique, on fait varier l’intensité du
courant électrique dans ce circuit.

III- Fonctionnement :
Le rhéostat est branché sur un circuit électrique. Le branchement s’effectue entre la borne du
curseur et l’une des deux bornes de la résistance variable. La variation de la résistance s’effectue par
déplacement du curseur sur son rail.

VI- Exemples de montages :

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Annexe 2 - UTILISATION DU TESLAMETRE NUMERIQUE

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Annexe 3 - Notice de l’alimentation stabilisée

VUE D’ENSEMBLE :

(1) CONTROLE DE LA REGULATON DE TENSION. La LED verte indique que


l'alimentation travaille en régulation de tension.
(2) AFFICHAGE DE LA TENSION. Permet de lire la tension de 0 à 30V avec 100mV de
résolution.
(3) REGLAGE DE LA TENSION, Permet d'ajuster une tension comprise entre 0 et 30V.
(4) INTERRUPTEUR MARCHE/ARRET. Le repère O indique la position Arrêt de l'appareil.
(5) REGLAGE FIN DE LA TENSION. Fait varier d'environ 2 V la tension ajustée par (3).
(6) BORNE POSITIVE
(7) BORNE NEGATIVE
(8) REGLAGE DU COURANT. Permet d’ajuster un courant entre 0 et 10A.
(9) SELECTION DE LA GAMME DE COURANT.
Position 1A : L'alimentation peut fournir jusqu'à 1A.
La lecture du courant sur l'afficheur sera de 0 à 1A.
Position 10A : L'alimentation peut fournir jusqu'à 10A.
La lecture du courant sur l'afficheur sera de 0 à 10A.
A la mise sous tension l'alimentation se positionne sur le calibre 1A.
(10) CONTROLE DU MODE 10A.
(11) CONTROLE DU MODE 1A.
(12) AFFICHAGE DU COURANT. Permet de lire le courant de 0 à l0A avec 100mA de
résolution.
(13) CONTROLE DE LA REGULATION DE COURANT. La LED rouge éclairée indique
que l'alimentation travaille en régulation de courant.
(14) BORNE DE TERRE FONCTIONNELLE- Directement reliée à la terre par le châssis.
Permet de référencer le montage à la terre.

PREPARATIONS POUR LES MESURES :

Utilisation à contant constant :


Régler la tension à la valeur maximale. Court-circuiter les sorties et régler le courant à la
valeur souhaitée. Connecter la charge sur les bornes. Contrôler la régulation de courant : LED
rouge éclairée.

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