Vous êtes sur la page 1sur 12

Centre des classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs

CPGE My YOUSSEF – RABAT


Filières : MP/PSI/TSI
Préparation au Concours National Commun
Epreuve d’Electromagnétisme sup/spé
Période Mai 2021
Durée conseillée : 4 heures
 L’étudiant(e) attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la
concision de la rédaction.
 Les différentes parties du sujet de cette épreuve sont indépendantes et peuvent être
traitées dans n’importe quel ordre. Il prendra toutefois soin de bien numéroter les
questions.
 L’usage de la calculatrice est autorisé.
Problème 1 : Distributions de charge à symétrie sphérique
A- Boule chargée uniformément en volume
On considère une boule de centre O, de rayon R uniformément chargée de densité
volumique de charges ρ.
1) Exprimer la charge Q de la boule en fonction de ρ et de R.
2) Par utilisation des règles de symétrie et les invariances du système, expliquer la
forme du champ électrostatique E(M) en un point M(r,θ,φ) et E(O) .
3) Appliquer le théorème de Gauss pour définir le champ électrostatique en tout
point M de l’espace en fonction de Q, R, r, ε0 et e r .
4) Déterminer le potentiel électrostatique V en tout point M de l’espace. On prend
V(∞)=0.
V 1 V 1 V
On donne : grad V(r, , )  er  e  e .
r r  r sin 
5) Application numérique : Calculer E(R) et V(R).
1
On donne : ε0= 9
F.m 1 ; R=3.10–15 m et Q=e=1,6.10–19 C.
36 π.10
6) Dans cette configuration de « boule chargée au repos », quel est alors le champ
magnétique B(M) ?
7) En utilisant deux méthodes, déterminer l’énergie électrostatique Ue de cette boule
chargée en fonction de Q, R et ε0.
8) Application numérique : En assimilant l’énergie de repos mc2 de l’électron de
masse m=9,1.10–31 kg à l’énergie électrostatique de la boule immobile, déterminer
la valeur du rayon classique Re de l’électron.

Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 1


B- Boule chargée de charge non uniforme
r
La boule maintenant est chargée avec une densité volumique ρ=ρ0 .
R
1) Exprimer la charge Q de la boule en fonction de ρ0 et de R.
2) En utilisant l’équation de Maxwell–Gauss, déterminer l’expression du champ
électrostatique E en tout point M de l’espace.
On donne : L’expression de la divergence en coordonnées sphériques :
1  (r 2Er  1  (E sin 1  E
div E  2  
r r r sin  r sin  
3) Calculer rot E . Conclure.
On donne : L’expression du rotationnel de E en coordonnées sphériques :
1   (E r sin  (rE   1   Er  (E r sin  1   (rE   Er 
rot E     er     e    e
r sin 
2
   r sin    r  r  r   
4) A l’aide d’une équation locale, déterminer l’expression du potentiel électrostatique
V en tout point M de l’espace. On prend : V(∞)=0.
1 d 2 (rV)
On donne : L’expression du laplacien en coordonnées sphériques : V(r)= .
r dr 2
C- Champ gravitationnel terrestre
La planète Terre est modélisée par une sphère pleine de centre O, de masse MT et de
rayon RT. La masse MT est supposée uniformément répartie dans la boule terrestre.
On travaille dans le repère sphérique de centre O : (O, er , e , e ) pour repérer le point
M(r,θ,φ).
Données :
 Masse de la Terre : MT=6.1024 kg.
 Rayon de la Terre : RT=6.103 km.
 Constante gravitationnelle universelle : G=7.10–11 USI (Unité du Système
Internationale)
1) Démontrer que le champ gravitationnel est porté par le vecteur e r .
2) Démontrer que la composante radiale du champ gravitationnel ne dépend que de
la variable r.
3) Ecrire l’expression du théorème de Gauss gravitationnel.
4) Donner, en les nommant, les grandeurs analogues à G (M) , la masse m et G dans
le théorème de Gauss électrostatique.
5) Déterminer avec soin la dimension et l’unité de G. On exprimera cette unité à
partir des unités de base du Système International.
6) En utilisant le théorème de Gauss gravitationnel, déterminer l’expression de G (M)
créé par la Terre en tout point de l’espace en fonction de MT, RT, G et r et d’un
vecteur unitaire.
7) Tracer l’allure de G(r) en fonction de r.
8) Montrer que la variation de la norme G de G (M) entre un point situé sur la
surface de la Terre (altitude nulle) et un point situé à une altitude, noté h, faible
h GMT h
devant RT est à l’ordre 1 en : G=2 .
RT R 3T
Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 2
Problème 2 : Etude de quelques types de condensateur
A- Condensateur plan
Un plan infini uniformément chargé avec une densité surfacique positif σ. Ce plan
correspond au plan (xOy) d’un système de coordonnées cartésiennes R(O,x,y,z).
1) Donner l’expression du champ et le potentiel électrostatiques créés par ce plan en
tout point M de l’espace. On prend : V(0)=0.
2) Tracer les allures de E(z) et V(z).
On considère maintenant un condensateur plan infini formé par deux plans infinis et
parallèles entre eux, distants de e : le plan z=0 est chargé avec une densité positif σ
tandis que le plan z=e est chargé avec une densité négatif –σ.
3) Déterminer le champ électrostatique créé par cette distribution de charge en tout
point de l’espace.
Dans un condensateur réel, les deux armatures ne peuvent pas être des plans infinis
mais ont des surfaces finies identiques S. On supposera que le résultat trouvé pour le
champ électrique ne diffère pas du résultat trouvé dans la question précédente,
pourvu qu’on ne se place pas trop près des bords des armatures. L’armature
supérieure (z=e) porte alors la charge totale –Q et l’armature inférieure (z=0) la charge
totale +Q.
4) Exprimer la différence de potentiel U=V(0) – V(e) entre les deux armatures en
fonction de Q, ε0, e et S. Définir et exprimer la capacité C du condensateur formé
en fonction de ε0, e et S. Donner l’ordre de grandeur de la capacité d’un
condensateur pour lequel on prendra : S=1 cm2, e=10–5 m et ε0=10–11 SI.
5) Déterminer l’énergie électrique Ue stockée dans ce condensateur.
B- Condensateur cylindrique
On considère un condensateur cylindrique composé de deux armatures coaxiales
d’axe (Oz) de hauteur h et de rayons respectifs R1 et R2 avec R2 > R1 et placées dans
l’air. L’armature interne porte la charge électrique totale Q > 0 et de potentiel V1.
L’armature externe porte une charge totale –Q et de potentiel V2.
On suppose que h  R2.
On admettra que le champ électrostatique E créé au point M est radial et sa norme ne
dépend que de r.
1) En appliquant le théorème de Gauss à une surface (Σ) que l’on précisera,
déterminer l’expression de E(r) en fonction de Q, ε0, r et h.
2) Exprimer le potentiel V(r) à une distance r de l’axe (Oz) lorsque R 1 < r < R2. En
déduire la différence de potentiel U=V 1 – V2 entre les deux armatures en fonction
de Q, ε0, h, R1 et R2.
V 1 V V
On donne : grad V(r, , z)  er  e  ez .
r r  z
3) Déterminer la capacité C du condensateur en fonction de ε0, h, R1 et R2.
4) Déterminer, en utilisant deux méthodes, l’énergie électrostatique Ue stockée dans
ce condensateur.
5) En effectuant un développement limité de l’expression de la capacité déterminée à
la question précédente, montrer que si les rayons des armatures sont très

Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 3


proches, c’est-à-dire si R2 – R1=e  R1, le condensateur cylindrique est équivalent
à un condensateur plan dont on précisera les caractéristiques.
C- Condensateur sphérique
On considère un condensateur sphérique composé de deux armatures sphériques de
centre O, de rayons respectifs R1 et R2 avec R2 > R1 et placées dans l’air. L’armature
interne porte la charge électrique totale Q > 0 et de potentiel V1. L’armature externe
porte une charge totale –Q et de potentiel V2.
1) En appliquant le théorème de Gauss à une surface (Σ) que l’on précisera,
déterminer l’expression de E(r) en fonction de Q, ε0 et r.
2) Exprimer le potentiel V(r) à une distance r du point O lorsque R1 < r < R2. En
déduire la différence de potentiel U=V 1 – V2 entre les deux armatures en fonction
de Q, ε0, R1 et R2.
3) Déterminer la capacité C du condensateur en fonction de ε0, R1 et R2.
4) Déterminer, en utilisant deux méthodes, l’énergie électrostatique Ue stockée dans
ce condensateur.
5) En effectuant un développement limité de l’expression de la capacité déterminée à
la question précédente, montrer que si les rayons des armatures sont très
proches, c’est-à-dire si R2 – R1=e  R1, le condensateur sphérique est équivalent à
un condensateur plan dont on précisera les caractéristiques.
Problème 3 : Champ magnétique de quelques distributions de courant
A- Champ magnétique créé par une spire circulaire
Soit une spire circulaire de rayon R, de centre O, parcourue par un courant électrique
d’intensité I.
Soit un point M situé sur l’axe de la spire et tel que du point M un rayon de la spire
soit vu sous l’angle α.

R y
α
O M x
I

1) En utilisant les propriétés de symétrie et d’invariances, trouver la direction, le


sens et les invariances du champ magnétique créé par cette spire au point M.
2) En utilisant la loi de Biot et Savart, montrer que le champ magnétique créé au
μ I
point M est donné par l’expression : B  0 sin3α .
2R
3) Etablir l’expression de B au point M en fonction de B0, R et x, x représentant la
μ I
distance entre le point O et le point M. On notera : B0  0 .
2R
4) Montrer que le potentiel vecteur A(M) est nul en tout point M de l’axe (Ox).
5) En déduire l’expression du champ magnétique d’une bobine plate, de N spires
circulaires, de centre O, de rayon R, d’épaisseur très négligeable, d’axe (Ox) et
parcourue par le courant I.
Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 4
B- Champ magnétique créé par un solénoïde
Considérons un solénoïde constitué par un enroulement régulier de fil conducteur sur
un cylindre d’axe (x’x). L’enroulement constitue des spires jointives de rayon R. Les N
tours de fil, de même rayon R, occupent une longueur totale ℓ. Soit n le nombre de
tours de fil par unité de longueur (n=N/ℓ).

α2 I
I
α1
M x

Les spires de ce solénoïde sont parcourues par un courant d’intensité I.


Ce solénoïde peut être considéré comme une distribution de spires circulaires de
rayon R et de même axe (x’x). Sur une longueur dx de solénoïde, on a donc dN=ndx
spires parcourues par l’intensité I.
6) Soit un point M situé à l’intérieur du solénoïde et sur son axe. Etablir l’expression
du champ magnétique créé par le solénoïde au point M en fonction de l’intensité I,
de μ0, du nombre n de spires par unité de longueur et des angles α1 et α2 sous
lesquels les spires des extrémités sont vues du point M.
7) Que devient cette expression si l’on considère que le solénoïde est infiniment long
?
8) En utilisant les propriétés de symétrie, déterminer la direction du champ
magnétique créé en tout point de l’intérieur de ce solénoïde infiniment long.
9) En appliquant le théorème d’Ampère, montrer que le champ magnétique est
uniforme à l’intérieur du solénoïde et qu’il est nul à l’extérieur du solénoïde. On
précisera clairement le contour utilisé pour appliquer le théorème d’Ampère.
C- Champ magnétique créé par une nappe plane de courant
On considère une couche d’épaisseur 2a, infiniment étendue dans les plans z=–a et
z=+a et parcourue par une distribution de courant uniforme j  j e y . Le reste de
l’espace est assimilé au vide.
1) Déterminer les formes du vecteur champ magnétique B(M) et du potentiel vecteur
A(M).

2) En utilisant la nature polaire ou axiale du champ B(M) , montrer que ce champ


est nul dans le plan z=0.
3) À l’aide de l’équation de Maxwell–Ampère, déterminer l’expression du champ
magnétique B(M) créé un point M quelconque de l’espace. Tracer l’allure de B(z).

4) Calculer div B . Conclure.


5) Déterminer l’expression du potentiel vecteur A(M) en tout point de l’espace. On
prend : A(0)=0.
6) Calculer div A . Conclure.
Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 5
Problème 4 : Dipôles électrostatique et magnétique
A- Dipôle électrostatique
On considère un dipôle électrostatique constitué de deux charges q séparées d’une
distance a faible devant la distance à laquelle on étudie les effets de ce dipôle. On
travaille dans le cadre de approximation dipolaire.
On note (Oz) l’axe de ce dipôle électrostatique et p son moment dipolaire.

1) Exprimer p . Préciser son unité dans le système international.


2) Etudier les symétries et les invariances de cette distribution de charge. Que peut–
on conclure sur les formes du champ E (M) et du potentiel V(M) ?
3) Déterminer le potentiel électrostatique V(M) créé au point M très éloigné du
dipôle.
4) En utilisant la relation liant V et E , exprimer le champ électrostatique E créé par
le dipôle au point M.
 p.r 
5) En calculant grad 3  , retrouver l’expression intrinsèque de E .
r 
6) Déterminer l’équation des surfaces équipotentielles et celles des lignes de champ
de ce dipôle.
Le dipôle électrostatique est maintenant sous l’action d’un champ extérieur uniforme
et stationnaire E0 .

7) Déterminer la résultante F et le moment  des efforts extérieurs appliqués à ce


dipôle. Conclure.
8) Donner l’expression de l’énergie d’interaction Ue entre le dipôle électrostatique et
le champ extérieur E0 . Déterminer les positions d’équilibre et discuter la stabilité.

B- Dipôle magnétique
On considère une spire circulaire de centre O, de rayon R, d'axe (Oz) contenue dans le
plan (Oxy) du repère R(O,x,y,z). ElIe est parcourue par un courant électrique
d’intensité constante I.
1) Déterminer l’expression du moment magnétique m de ce dipôle.
2) En étudiant les propriétés des symétries et d’invariances, montrer que le potentiel
vecteur et le champ magnétique peuvent s’écrire sous les formes : A(M)  A(r,θ)e
et B(M)  Br (r,θ)er  Bθ (r,θ)eθ .
3) Par analogie avec le dipôle électrostatique, donner les expressions du potentiel
A(M) et du champ B(M) .
4) Déterminer les équations des lignes de champ de ce dipôle.
Le dipôle magnétique de moment m placé en O dans un champ magnétique extérieur
uniforme et permanent B0 . On rappelle les expressions de l’énergie potentielle
d’interaction : Um=– m . B0 et du couple (moment de force) :  = m B0 .

Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 6


9) Déterminer la résultante F exercée sur ce dipôle.
10) En déduire quelles sont les deux positions d’équilibre d’un moment dipolaire
magnétique, dans un champ magnétique extérieur uniforme B0 , en précisant les
valeurs associées de l’énergie potentielle ainsi que leur stabilité.
Problème 5 : Sonde à effet Hall
La mesure de l’intensité d’un courant électrique peut nécessiter des méthodes très
éloignées de celle utilisée dans un multimètre d’usage courant. Ce problème envisage
une méthode particulièrement adaptée à la mesure de courants d’intensité élevée : la
sonde de Hall. Dans ce problème, les courants mesurés ont des intensités de l’ordre du
kA.
Une sonde de Hall est un instrument dont le principe de fonctionnement repose sur une
propriété découverte par Hall en 1879 : dans un barreau conducteur (ou semi–
conducteur) traversé par un courant d’intensité I et soumis à un champ magnétique B
perpendiculaire à la direction du courant, il apparaît entre les faces latérales du barreau
une tension : c’est la « tension de Hall », proportionnelle au champ magnétique B et au
courant I. Une telle sonde peut être utilisée pour mesurer un champ magnétique B ou
une intensité I.
Données :
 Perméabilité magnétique du vide : μ0=4π.10–7 H.m–1.
 Constante d’Avogadro : NA=6.1023 mol–1.
 Charge de l’électron : –e=–1,6.10–19 C.
 Masse de l’électron : m=9.10–31 kg.
A- Loi d’Ohm
Un conducteur contient n porteurs de charge mobiles (électrons de masse m et de
charge –e) par unité de volume. Il est placé dans un champ électrique permanent et
uniforme E0 . Lors de son mouvement dans le référentiel du conducteur, supposé
galiléen, un électron de vitesse v subit de la part du réseau cristallin une force
m
f  v.
τ
1) Expliquer quel phénomène physique est à l’origine de la force f . Que représente
le paramètre τ ?
2) Etablir l’équation différentielle vérifiée par la vitesse v (le poids de l’électron est
négligeable devant les autres forces).
3) En déduire l’expression de la vitesse v (t) en fonction de la vitesse v0 = v (t=0) et des
données du problème.
4) En déduire l’expression de la vitesse limite atteinte par les électrons.
Cette valeur est très rapidement atteinte, elle sera prise comme valeur de la vitesse des
électrons dans toute la suite du problème.
5) Donner l’expression du vecteur densité volumique de courant j en fonction de n,
e et v .
6) Définir et exprimer la conductivité γ du conducteur. On rappelle la loi d’Ohm
locale : j =γ E0 .
7) Le conducteur est en cuivre, de masse molaire MCu=60 g.mol–1 et de masse
volumique μCu=9000 kg.m–3. Exprimer puis calculer la densité volumique n des
porteurs de charge mobiles sachant qu’il y a un électron libre par atome.

Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 7


8) La conductivité du cuivre est γ=6.107 S.m–1. Calculer τ et commenter la valeur
trouvée.
B- Effet Hall
Une plaquette parallélépipédique de matériau conducteur, de largeur ℓ et de hauteur
h est parcourue par un courant de densité j  j e x sous l’effet d’un champ électrique
permanent et uniforme E0  E0 ex . Elle est placée dans un champ magnétique
permanent et uniforme B  B e z .

9) En régime permanent, il apparaît dans la plaquette un champ électrique


supplémentaire E H appelé champ de Hall. Ecrire, en régime permanent, la
relation fondamentale de la dynamique appliquée à un électron.
10) En déduire l’expression du champ de Hall E H en fonction de v et B , puis de j ,
1
B et de la constante de Hall AH=– .
ne
11) Exprimer E H en fonction de l’intensité du courant I parcourant la plaquette, B, ℓ,
h, AH et du vecteur unitaire convenable.
12) Quelle est l’expression du champ électrique total E dans le conducteur ? En
déduire l’expression de la tension UPN=VP – VN entre le point P(xP, ℓ, zP) et le point
N(xN, 0, zN).
13) A quelle condition la tension UPN est–elle proportionnelle à B ? Cette condition
sera supposée vérifiée pour la suite du problème et la tension UPN sera notée UH.
14) Définir et déterminer l’expression de la résistance de Hall UH.
15) Calculer la constante de Hall AH dans le cas du cuivre. Dans la pratique, le
matériau utilisé est un semi–conducteur dont la densité volumique des porteurs
(toujours des électrons) est n=1019 m–3. Quelle est alors la valeur de AH ?
16) Application numérique : La plaquette de semi–conducteur d’épaisseur h=1 mm
est parcourue par un courant d’intensité I=10 mA. Montrer que le champ
magnétique B (en T) est relié à la tension de Hall UH (en V) par la relation B=kUH,
k étant une constante. Calculer la constante k puis la valeur de B sachant que la
tension mesurée est UH=6 V.

Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 8


C- Mesure
Une spire circulaire, de centre O, d’axe (Oz) et de rayon R=10 cm, est parcourue par
un courant permanent d’intensité I0.
Le champ magnétique créé par la spire en tout point M (0,0,z) de son axe s’écrit :
B0 μ I
B(z)  3
avec B0  0 0 e z .
2R
  z 2  2
1    
 R 
 

17) La plaquette de semi–conducteur précédente est placée au centre de la spire,


dans son plan : l’axe (Oz) est commun à la spire et à la plaquette. La tension de
Hall est mesurée avec un voltmètre : UH=20 mV. En admettant que le champ est
uniforme dans toute la plaquette, égal à B0 . Quelle est la valeur de I0 ?
18) Il s’agit maintenant d’évaluer la pertinence de l’hypothèse de l’uniformité du
champ magnétique dans la plaquette. Calculer la variation relative ∆B/B0 du
champ magnétique entre le point de l’axe (Oz) de cote h/2 et le point O.
Commenter cette valeur.
19) Justifier que, en dehors de l’axe (Oz), le champ magnétique créé par la spire peut
s’écrire : B(M)  Br (r, z)e r  Bz (r, z)e z .
20) Quelle est la propriété du flux du champ magnétique ? Ecrire l’équation de
Maxwell exprimant cette propriété.
r dBz (0, z)
21) Montrer que : Br   .
2 dz
On donne : L’expression de la divergence en coordonnées cylindriques :
1  (rBr  1  B  Bz
div B   
r r r  z
Br
22) En déduire l’expression de en tout point du plan de cote h/2 au voisinage de
Bz
l’axe, en faisant les approximations qui s’imposent.
Br
23) A quelle distance de l’axe la condition ≤ 0,1% est–elle remplie ? Conclure quant
Bz
aux dimensions transversales de la plaquette.
24) La composante radiale du champ magnétique B a–t–elle une influence sur la
valeur de la tension de Hall ?

Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 9


Problème 6 : Mouvement d’un cadre dans un champ magnétique non
uniforme
On considère un cadre carré de côté a constitué d'un fil conducteur de résistance R et
de masse m. Il est placé dans un plan vertical, soumis à la pesanteur g=9,8 ms-2 et
plongé dans un champ magnétique dont on ne considère, dans cette étude, que la
composante perpendiculaire au plan de figure, donnée par la relation suivante :
B  B(z)e y  (B0  bz)e y .
Le cadre est mécaniquement astreint à se translater selon la direction de (Oz) ; dans
tout le problème, on néglige tout frottement (liaison glissière non dissipative).
O x

+
z+a

z
On choisit le sens positif dans le sens trigonométrique (sens indiqué sur la figure).
1) Au temps t=0, on libère le cadre dont la vitesse est nulle, le côté supérieur étant à
la cote z=0.
a- Si b=0, y a–t–il un phénomène d'induction au cours de la chute ? Justifier.
b- Si b ≠ 0, prévoir et justifier le signe de l'intensité i du courant induit.
c- Exprimer, en fonction de la cote z du côté supérieur du cadre, le flux Φ du
champ magnétique à travers le cadre. En déduire la force électromotrice
. dz
induite dans le circuit en fonction de z  .
dt
2) On souhaite déterminer la loi horaire z(t) régissant le mouvement du cadre.
a- Écrire l'équation mécanique du mouvement.
b- Écrire l'équation électrique du circuit.
c- En déduire l'équation différentielle satisfaite par z(t) et faire apparaître une
constante temps τ que l'on exprimera en fonction de a, b, R et m.
d- Exprimer la vitesse vz(t) du cadre et préciser la vitesse limite vℓ.
e- Calculer τ et vℓ pour R= 0,010 Ω ; m=0,010 kg ; b=6,4 T.m–1 ; a=0,10 m.
3) À partir de l'instant t0=10 s, on fait rapidement chuter l'intensité du champ
magnétique selon la loi B(z,t)=B0 – bz – b1(t – t0), avec b1=0,30 S.I.
bb a 4
a- Déterminer vz(t) pour t ≥ t0. On posera : γ = 1 et on pourra utiliser la
mR
notation t’=t – t0.
b- Tracer l'allure de la courbe donnant vz en fonction de t pour t variant de 0 à
13 s.

Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 10


4) On accroche maintenant le cadre à un ressort vertical de constante de raideur
k=10 N.m–1 dont l'extrémité supérieure est fixée en O. A l'équilibre, le côté
supérieur du cadre est à la cote z1=5 cm. On le tire vers le bas pour l'amener à la
cote z2=8 cm puis on le lâche sans vitesse à la date t=0. Le champ magnétique est
B(z)=B0 – bz.
a- Écrire l'équation du mouvement satisfaite par z(t).
b- Exprimer puis calculer la pseudo–période des oscillations.
c- Exprimer z(t) en précisant les valeurs numériques de toutes les grandeurs
intervenant dans l'expression. Calculer la valeur du décrément
logarithmique.
d- Quel effet–conséquence du phénomène d'induction électromagnétique « dans
le cas d'un circuit résistif mobile en champ magnétique permanent » les
résultats des questions traduisent–ils ? Citer une application concernant les
poids lourds (camions, autocars).
Problème 7 : Fonctionnement de la génératrice d’une éolienne
L’axe de l’éolienne entraîne une génératrice qui fournit du courant électrique avec un
rendement proche de l’unité.
On schématise la génératrice par un cadre rectangulaire (C1) sur lequel on a enroulé N
spires. Ce cadre tourne dans un champ magnétique uniforme et constant B  B e y
autour d’un axe () vertical que l’on prend comme axe (Oz). On note n1 le vecteur
normal, ce qui oriente le sens de parcours du cadre. On note θ l’angle orienté
 
θ= e x , n1 . Le cadre est entraîné par l’axe de l’éolienne et tourne à la vitesse angulaire
.
Ω= θ .

1) Etablir l’expression du flux φ1 du champ magnétique à travers une spire de (C1)


en fonction de Sc surface du cadre, B et θ.
2) Il apparaît aux extrémités de l’enroulement des N spires de (C1), une force
.
électromotrice e1 que l’on exprimera en fonction de Sc, N, B, θ et θ .
3) L’enroulement de résistance et d’inductance propre négligeable, est connecté à
une résistance R. Représenter le circuit électrique équivalent ; on prendra soin de
faire apparaître l’orientation du circuit et le sens de la f.é.m. et du courant i 1 qui
le parcourt. Donner l’expression de i1.
Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 11
4) Un second cadre identique (C2), solidaire du premier et s’en déduisant par une
rotation de +/2, complète le dispositif. On notera n2 le vecteur normal à ce
second cadre. Les deux cadres sont isolés électriquement l’un de l’autre. Exprimer
la f.é.m. e2 qui apparaît aux bornes de (C2).
5) Le cadre (C2) est connecté à une résistance R de même valeur que celle connectée
à (C1). Etablir l’expression de l’intensité i2 circulant dans le deuxième circuit.
On cherche maintenant à établir l’équation mécanique de la partie tournante de la
génératrice. On rappelle que le moment des forces de Laplace s’exerçant sur un circuit
baignant dans un champ magnétique B uniforme vaut : 1  M1  B où M1  Ni1Sc n1 est
le moment magnétique du cadre (C1). On notera J le moment d’inertie par rapport à
l’axe () de l’ensemble des deux cadres et de l’axe de l’hélice dont ils sont solidaires.
On supposera que les liaisons avec l’axe sont parfaites.
6) Calculer le moment 1 des forces de Laplace que subit le cadre (C1) et le moment
2 des forces de Laplace que subit le cadre (C2). On écrira les expressions en
.
fonction de N, Sc, B, R, θ et θ .
7) Par application du théorème du moment cinétique par rapport à l’axe (), trouver
une équation différentielle en θ reliant les moments calculés à la question 6. et le
moment Γ M  Γ M e z des actions exercées par l’hélice sur la partie tournante.
8) En régime permanent, la vitesse angulaire Ω est constante, ainsi que le moment
M . Exprimer Ω en fonction de R, M , N, Sc et B. En déduire la puissance
mécanique Pm fournie par l’hélice à la génératrice.
9) Déterminer, en régime permanent, la puissance moyenne électrique Pe dissipée
dans les deux résistances R. Conclure.
10) La puissance Pe fournie par la génératrice est de 400 W pour une vitesse de
rotation Ω=750 tr.min–1. Evaluer numériquement le moment M .

 Fin 

Filières : MP/PSI/TSI – Préparation au CNC 2021 : Electromagnétisme – Prof : B.IBARIKEN Page : 12

Vous aimerez peut-être aussi