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Université Paris-Saclay

Année universitaire 2023-24


L2 P-PM, LDD MPSI, LDD PC, LDD Geosciences, LDD SPI Staps

TRAVAUX DIRIGES

Phys 201 - Electrostatique et Magnétostatique


TD 1

Systèmes de coordonnées et éléments d'intégration

1.1 Coordonnées cartésiennes


1. Donner l'élément de volume déni par une variation élémentaire des variables x, y et z
(x→x + dx, y→y + dy, z→z + dz).
2. En déduire le volume d'une pyramide de base carrée de hauteur vaut h et dont le côté de
la base est a.
1.2 Coordonnées polaires
1. Rappeler la dénition des coordonnées polaires (ρ, θ) et de la base polaire.
2. Soit un cercle de centre O et de rayon R. Donner l'angle élémentaire dθ correspondant à
l'arc de cercle de longueur dl. En déduire l'aire du secteur compris entre les angles θ et
θ + dθ. Retrouver nalement l'aire du disque de rayon R.
3. Retrouver l'aire du disque par une autre méthode en considérant l'aire innitésimale com-
prises entre deux cercles de rayon ρ et ρ + dρ.
1.3 Coordonnées cylindriques
1. Rappeler la dénition des coordonnées cylindriques (ρ, θ, z) et de la base cylindrique.
2. Donner l'élément de surface déni par une variation élémentaire de θ et z (θ→θ +dθ,z→z +
dz ). En déduire l'aire d'un cylindre de rayon R et de hauteur H .
3. Donner l'élément de volume déni par une variation élémentaire des 3 coordonnées ρ, θ et
z (ρ→ρ + dρ, θ→θ + dθ,z→z + dz ). En déduire le volume d'un cylindre de rayon R et de
hauteur H .
4. Calculer le volume d'un cône de hauteur H et de rayon R à la base. Facultatif : calculer
l'aire.
5. Soit un cylindre d'axe Oz, de rayon R et de hauteur H . Ce cylindre est chargé en surface
avec une densité σ(ρ, θ, z) = σ cos θ. Quelle est la dimension de σ. Calculer la charge totale
Q portée par le cylindre. Pouvait-on prévoir le résultat sans calcul?
0

1.4 Coordonnées sphériques


1. Rappeler la dénition des coordonnées sphériques (r,θ,ϕ) et de la base sphérique.
2. On se déplace à la surface d'une sphère de rayon R, sur un méridien (c'est-à-dire à ϕ
constant). Quelle est la longueur parcourue quand l'angle θ augmente d'une quantité dθ ?
Même question si l'on se déplace sur un parallèle (c'est-à-dire à θ constant) quand l'angle
ϕ augmente d'une quantité dϕ ? Déduire de ce qui précède l'élément de surface dS entre les
deux parallèles correspondant respectivement aux angles θ et θ + dθ et les deux méridiens
correspondant respectivement aux angles ϕ et ϕ + dϕ. Calculer nalement l'aire de la
sphère.
3. Donner le volume élémentaire entre les deux sphères de rayon r et r + dr. Donner aussi le
volume élémentaire entre ces deux sphères et délimité par les deux parallèles et les deux
méridiens de la question précédente. Utiliser chacun de ces deux éléments de volume pour
retrouver le volume d'une sphère de rayon R.
4. Soit une sphère de rayon R. Calculer la surface d'une calotte de cette sphère, dénie par
θ<θ .0
5. Soit une sphère de rayon R chargée en surface avec une densité σ(r, θ, ϕ) = σ cos θ. Calculer
la charge Q portée par la calotte sphérique dénie par θ < θ . Quelle est la densité de charge
0

moyenne d'une calotte demi-sphérique?


0

3
TD 2

Champs de gradient, énergie potentielle, énergie électrostatique

2.1 Gradient en coordonnées sphériques


On rappelle la dénition intrinsèque du gradient :
# »
df = gradf · d #»
r

où d~r = d(−OM
−→
) désigne le vecteur déplacement élémentaire.
Soit une fonction f (r) qui ne dépend que de la coordonnée sphérique r.
1. En considérant les surfaces de l'espace dénies#par» la condition df = 0, justier que gradf
# »
est un vecteur radial (c'est-à-dire colinéaire à OM ).
2. En déduire ensuite que gradf = f (r)u#».
# » 0
r
3. Application : exprimer les gradients des fonctions :
• F1 (r) = r
• F2 (r) = 1/r

Facultatif : soit une fonction g(r, θ) qui dépend des deux coordonnées sphériques r et θ.
4. Exprimer la diérentielle dg en fonction de dr et de dθ.
5. Rappeler l'expression du déplacement élémentaire d #»r et en déduire l'expression de gradg
# »
dans la base sphérique.
6. Application : calculer le gradient de la fonction G (r, θ) = cos θ/r .
1
2

2.2 Surfaces équipotentielles


Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses? Justier vos réponses.
1. En tout point d'une surface équipotentielle le champ électrostatique a le même module.
2. Le champ électrostatique est orthogonal à la surface équipotentielle en tout point.
3. Deux surfaces équipotentielles ne peuvent se couper en un point que si le champ électro-
statique est nul en ce point.
4. En un point de l'espace où le potentiel électrique est nul le champ électrostatique est
nécessairement nul. Et réciproquement?
5. En une région (continue) de l'espace où le potentiel électrique est constant le champ élec-
trostatique est nécessairement nul.
2.3 Potentiel électrique dans un champ uniforme
Un condensateur plan est un système constitué de deux plaques conductrices parallèles, es-
pacées d'une distance d par un milieu isolant. Si on applique une diérence de potentiel entre les
plaques à l'aide d'un générateur, un champ électrique se développe entre les plaques. On admet
que ce champ électrique E = Eu est uniforme et perpendiculaire aux plaques (ceci sera justié
~ # »
dans un chapitre ultérieur sur les conducteurs).
z

1. Etablir l'expression du potentiel électrique entre les plaques. Quelle est la diérence de
potentiel à appliquer entre des plaques distantes de 1 cm pour que le champ électrique
atteigne la valeur du champ disruptif de l'air (E = 3 × 10 V m )?
disr
6 −1

4
2. Une particule, supposée ponctuelle, de charge q < 0 et de masse m est lâchée sans vitesse
initiale à mi-chemin entre les plaques du condensateur, notées A et B avec V > V .
A B
(a) La charge q déplace-t-elle vers la plaque A ou vers la plaque B ? Justier de deux
manières :
i) à l'aide de la force électrique subie par la charge
ii) en considérant l'énergie potentielle électrostatique de la charge
(b) Quelle est sa vitesse à l'arrivée? Application numérique pour un électron avec la d.d.p.
calculée à la question précédente. On donne q = 1.6 × 10 C et m = 9.1 × 10 kg
e
−19
e
−31

2.4 Trois charges ponctuelles


Rappeler la dénition de l'énergie électrostatique d'un système de charges xes. La calculer
lorsque les charges sont égales à q et disposées aux sommets d'un triangle équilatéral de côté l.
On utilisera deux méthodes.

5
TD 3

Loi de Coulomb, Champ et potentiel électrostatiques : Distribu-

tions de charge continues

3.1 Plans de symétrie


On considère un carré de centre O et de côté a, portant une charge uniformément distribuée
sur son contour. On désigne par M et M deux points de la normale [Oz), symétriques l'un de
0

l'autre par rapport au plan du carré.


1. Donner les plans de symétrie de la distribution de charge contenant [Oz).
Soit Π l'un de ces plans de symétrie et soit un point N quelconque appartenant à Π. Soient
P et P deux points de la distribution de charge, symétriques par rapport à Π.
0

2. Comparer les composantes de P# N» et P# N»#».


0

3. En déduire que le champ électrostatique E(N ) est contenu dans le#» plan Π.
4. Par un raisonnement analogue, établir la relation#»entre E(M ) et E(M ).
#» 0

5. En déduire la valeur du champ E au point O si E est continu.


3.2 Boule sphérique chargée


Soit O un point xe de l'espace. Tout point M est repéré par le vecteur OM # »
u , où #»
= r #» u
est un vecteur unitaire radial. Soit une densité de charge volumique ρ(M ) = ρ(r).
r r

1. Montrer par des considérations de symétrie que le champ électrostatique créé par une sphère
chargée uniformément est de le forme E(M

u .
) = E(r) #»r
2. Donner l'allure des lignes de champ et des surfaces équipotentielles.
3.3 Cylindre
On considère un l cylindrique de rayon R chargé avec une densité de charge volumique
ρ(M ) = ρ(r) où r désigne la distance du point M à l'axe du l.
1. Quelles sont les composantes non nulles du champ électrostatique pour un l de longueur
nie L.
2. Même question pour un l de longueur très supérieure à R, donc considéré comme in-
niment long. Donner l'allure des lignes de champ et des surfaces équipotentielles dans ce
cas.
3.4 Champ et potentiel sur l'axe d'un disque
On s'intéresse au champ électrostatique créé par un disque plan sans épaisseur, de centre O,
de rayon R et de charge totale Q. La charge est répartie uniformément sur toute la surface du
disque, avec une densité σ. On se propose d'exprimer le#» champ électrostatique en tout point M
de l'axe [Oz) perpendiculaire au#»disque. On appellera u le vecteur unitaire de l'axe [Oz).
z
1. Quelle est la direction de E(M ) ?
2. De quelles variables dépend-il? #»
3. Exprimer le champ élémentaire dE(M ) créé au point M par un élément de surface du
disque. En déduire l'expression de E(M

).

6
4. Etudier plus particulièrement E(M

)
- au voisinage du disque (z  R).
- sur le disque (z = 0). Commenter.
- loin du disque (z  R). Commenter.#»
5. Tracer le graphe de E(z), où E(z) = E(M ) · #»u .
z
6. Calculer le potentiel en M .
7. Utiliser les résultats précédents pour déterminer le champ créé en tout point de l'espace
par un plan inni chargé uniformément avec une densité σ.
8. Facultatif : déduire de ce qui précède l'expression du champ créé par un plan inni unifor-
mément chargé avec la densité σ, percé d'un trou de centre O et de rayon R. Que peut-on
dire du champ au point O ?

7
TD 4

Théorème de Gauss

4.1 Notion de ux


1. On place une charge ponctuelle q au centre d'un cube. Calculer le ux du champ électrique
à travers l'une des faces du cube en vous aidant du théorème de Gauss.
2. On place une charge ponctuelle q au centre d'un cylindre de hauteur H et de rayon R.
Calculer le ux du champ électrique à travers la surface latérale du cylindre.
4.2 Applications du théorème de Gauss
Méthode pour appliquer le théorème de Gauss
1. Déterminer :
- la direction du champ E(M
~ ) (étude des plans de symétrie et/ou antisymétrie), puis
- les coordonnées dont dépend son module (invariances par rotation et/ou translation).
2. En fonction de la réponse précédente, choisir une surface de Gauss fermée, notée (Σ),
de manière à exprimer simplement le ux
 #» #»
 #»
φ= E · dS = E · #»
n dS
Σ Σ

Rq 1 : sous#» l'intégrale, il s'agit bien d'un produit scalaire, l'orientation de E#» par
rapport à n est donc capitale.
Rq 2 : (Σ) fermée peut être la réunion de plusieurs#»surfaces, dans ce cas, déterminer
au préalable le vecteur unitaire normal extérieur n pour chacune d'entre elles.
3. Exprimer Q qui est la charge intérieure à (Σ).
Rq : il peut être nécessaire de distinguer plusieurs cas, suivant la région de l'espace
int

étudiée.
4. A partir des expressions de φ et de Q déduire le champ électrique en tout point de
l'espace.
int

Dans ce qui suit, on demande de déterminer le champ électrique et le potentiel dans diérentes
géométries en appliquant la méthode ci-dessus. On fera dans chaque cas les graphes représentatifs
du champ et du potentiel pour illustrer les résultats des calculs.
1. Une sphère de rayon R est chargée en surface avec une densité de charge surfacique, uni-
forme, σ. Calculer le champ et le potentiel électrostatiques en tout point de l'espace.
2. Applications :
(a) Le champ à partir duquel l'air perd ses propriétés isolantes et laisse survenir une
décharge est d'environ 1 MV/m (il dépend fortement de l'humidité de l'air). Quelle
est la charge maximale que l'on peut déposer sur une sphère de rayon 10 cm?
(b) Au Palais de la découverte à Paris, un générateur d'électrons charge une sphère de
rayon 10 cm à un potentiel de 350 kV. Combien d'électrons sont déposés sur la sphère?
(c) On mesure à la surface de la Terre un champ électrique dont la norme vaut environ
100 V/m. La terre étant considérée comme un matériau conducteur, en déduire la
densité surfacique de charge négative sur le sol.
8
3. Une boule sphérique de rayon R est chargée en volume avec une densité ρ(r) = ρ r/R.
Calculer le champ électrique créé en tout point de l'espace. Donner ensuite le potentiel
0

V (r) pour tout r.


4. Un cylindre de longueur innie et de rayon R est chargé avec une densité surfacique uni-
forme σ. Calculer le champ électrique en tout point de l'espace. En déduire le potentiel.
5. Une plaque d'extension innie et d'épaisseur h est chargée uniformément en volume avec
une densité ρ. Calculer le champ électrique puis le potentiel créés en tout point de l'espace.
6. Même question pour une plaque d'extension innie et inniment mince, de densité surfa-
cique σ. Vérier que l'on obtient les mêmes résultats en faisant tendre vers 0 l'épaisseur de
la plaque de la question précédente.
7. On considère deux plaques parallèles, innies et inniment minces, l'une de densité σ et
l'autre de densité −σ. Déduire de la question précédente le champ électrique en tout point.

9
TD 5

Conducteurs à l'équilibre

5.1 Condensateur plan


Deux plaques conductrices identiques sont placées parallèlement l'une à l'autre. On appelle
S la surface de chaque plaque et d la distance qui les sépare. Chaque plaque est reliée, par un l
conducteur, à la borne de sortie d'un générateur : la plaque du haut à la borne (+), la plaque du
bas à la borne (-) (gure de gauche). Ce générateur maintient, entre les plaques, une diérence
de potentiel égale à V . Les lignes de champ sont dessinées dans la gure de droite. Si on se limite
à la région centrale, loin des bords des plaques, on peut considérer que les lignes de champ sont
des droites parallèles, perpendiculaires aux plaques.
σ
+++++++++++++++++++++++++++++
V+ d −σ #»
uz
V− --------------------------------------------------------

1. Montrer que si les lignes de champ sont des droites, alors le champ entre les plaques est
constant, quelle que soit la distance du point considéré aux plaques.
Indication : Appliquer le théorème de Gauss à une surface fermée
2. Exprimer la valeur du champ entre les plaques en fonction de V et d.
3. Puisque le champ est constant, la densité supercielle de charge sur chaque plaque est
également constante. Montrer que les deux plaques portent des densités supercielles op-
posées.
Indication : appliquer le théorème de Gauss.
4. En déduire l'expression de la charge portée par chaque plaque en fonction de V , d et S.
Vérier que cette charge est proportionnelle à la diérence de potentiel entre les plaques.
Le coecient de proportionnalité s'appelle la capacité du condensateur plan.
5. Calculer la force qui s'exerce sur chacune des plaques.
6. Calculer l'énergie potentielle électrostatique totale des deux plaques.
7. Le condensateur étant chargé, on débranche les ls qui relient les plaques à la batterie. Si
un opérateur cherche à écarter une des plaques pour l'amener à une distance de l'autre
égale à d (d > d), quel travail total W doit-il fournir?
0 0

8. Dans une deuxième expérience, le condensateur étant chargé, on ne débranche pas les ls,
de sorte que la diérence de potentiel entre les plaques reste constamment égale à V , quelle
que soit la distance qui les sépare. Quel travail total W l'opérateur doit-il fournir pour
0

faire passer la distance entre les plaques à d (d > d)?


0 0

9. Question subsidiaire : pour chacune des transformations envisagées, comparer la variation


∆U d'énergie potentielle au travail de l'opérateur (respectivement W et W ). Commenter. 0

5.2 Pouvoir des pointes


Soient deux sphères conductrices isolées de rayons respectifs R et R tels que R  R .
Elles sont placées susamment loin l'une de l'autre pour que l'on puisse négliger leur inuence.
1 2 1 2

Elles sont reliées par un l conducteur. La charge totale portée par l'ensemble est Q.
1. Dessiner ce système. Calculer les charges Q et Q portées par chacune des sphères à
l'équilibre, et les densités surfaciques correspondantes.
1 2

10
2. En déduire le rapport E /E des champs électrostatiques créés au voisinage des deux
sphères.
1 2

3. Application : l'air entourant un conducteur s'ionise et devient conducteur quand le champ


électrique dépasse une valeur dite critique de l'ordre de 3×10 V·m . Expliquer le principe
6 −1

de fonctionnement du paratonnerre.
5.3 Boule conductrice et charge ponctuelle
On considère une boule conductrice de rayon R et de centre O.

R q R q
d • d •
O× O×

1. Dans une première expérience (Figure de gauche), la boule est neutre, et elle n'est reliée
par aucun l conducteur à quoi que ce soit. Sa charge totale reste donc égale à zéro quoi
qu'il arrive.
On approche de la boule une charge ponctuelle q, qu'on maintient en un point situé à une
distance d de O. Des charges supercielles apparaissent alors sur la boule.
(a) Où la densité supercielle de charge de la boule est-elle la plus forte?
(b) Quelle courbe forment l'ensemble des points qui ont la même densité supercielle de
charge qu'un point M donné?
(c) Dessiner approximativement l'allure de quelques lignes de champ, en les orientant.
(d) Calculer, en fonction de q et d, le potentiel de la boule.
Indication : penser à un point priviligié à l'intérieur de la boule.
2. Dans une deuxième expérience (Figure de droite), la boule est reliée par un l conducteur
à la terre ("masse"). Elle forme avec la terre un conducteur unique : quoi qu'il arrive, son
potentiel reste nul.
(a) Calculer la charge totale qui apparaît à la surface de la boule.
(b) Dessiner quelques lignes de champ et les orienter.
5.4 Conducteurs sphériques concentriques
Une sphère conductrice pleine S , de rayon R, est entourée d'une sphère concentrique conduc-
trice creuse S , de rayon intérieur R et de rayon extérieur R . Les deux sphères sont portées aux
1

potentiels V et V , respectivement. Les espaces r ∈ [R, R ] et r ∈ [R , ∞) contiennent de l'air,


2 i e

assimilable au vide.
1 2 i e

1. On souhaite calculer les charges Q et Q portées respectivement par S et S , en fonction


de V et V .
1 2 1 2
1 2
(a) Où sont localisées ces charges?
(b) Calculer le champ électrique en tout point.
(c) En déduire les charges Q et Q en fonction de V et V et des diérents rayons.
1 2 1 2

11
(d) Montrer que la sphère S joue le rôle d'écran électrostatique.
2
2. Expliquer pourquoi ce système forme un condensateur.
3. On relie la sphère extérieure à la masse. Calculer sa capacité. Comparer cette nouvelle
capacité à celle d'une sphère isolée de rayon R.

12
TD 6

Equations locales de l'électrostatique

6.1 Champ émis par une sphère chargée


Soit une sphère conductrice de rayon R à l'équilibre électrostatique, portant une charge totale
Q . On se propose de calculer le champ et le potentiel électriques qu'elle crée, à l'aide des équations
locales.
6.1.1 A partir de l'équation locale de Gauss
1. Où se trouvent les charges portées par cette sphère? Calculer la densité σ des charges à la
surface du conducteur.
2. En utilisant les symétries et invariances du système, donner la direction de E#» et les variables
dont il dépend. Calculer la solution générale de l'équation locale de Maxwell-Gauss pour
un vecteur de cette forme.
3. Quelles sont les conditions aux limites à appliquer pour trouver la solution au problème
posé? Appliquer ces conditions et en déduire la solution de l'équation locale dans le cas de
la sphère.
4. Calculer la densité locale d'énergie électrostatique en tout point de l'espace. En déduire
l'énergie électrostatique de la sphère, qu'on exprimera en fonction de Q et de R.
6.1.2 A partir de l'équation de Poisson
1. À partir de l'équation locale de Maxwell-Gauss et en utilisant la dénition en coordonnées
cartésiennes des opérateurs divergence et gradient, établir l'équation de Poisson. Vérier
que cette équation peut aussi être établie en utilisant les coordonnées sphériques (voir
ci-dessous les expressions des opérateurs en coordonnées sphériques) :
2. Cette équation est-elle valable dans tout système de coordonnées? De par les symétries, de
quelle(s) variable(s) dépend le potentiel V ? Trouver la solution générale de cette équation.
3. Quelles sont les conditions aux limites dans le cas particulier de la sphère? En déduire V .
Retrouver à partir de V le champ E#» de la question précédente.
4. Calculer la capacité de la sphère isolée.
On donne :
#» 1 ∂(r2 Er ) 1 ∂(sin θEθ ) 1 ∂Eφ
div E = 2
+ +
r ∂r r sin θ ∂θ r sin θ ∂φ
# » ∂V #» 1 ∂V #» 1 ∂V #»
gradV = ur + uθ + uφ
∂r r ∂θ r sin θ ∂φ
∂2V ∂2V
Å ã
2 ∂V 1 1 ∂ ∂V
∆V = + + 2 2 + 2 sin θ
∂r2 r ∂r r sin θ ∂φ2 r sin θ ∂θ ∂θ
(1)
6.2 Condensateur cylindrique
Un cylindre conducteur plein de rayon R est entouré d'un cylindre concentrique, conducteur
également, de rayon intérieur R et de rayon extérieur R . Les deux conducteurs sont portés aux
1

potentiels V et V respectivement. L'espace entre les conducteurs est vide, ainsi que l'espace ex-
2 e

térieur. La longueur L des cylindres est grande devant leurs rayons, ce qui justie l'approximation
1 2

de cylindre inniment longs.


13
1. Donner (en justiant) la direction du champ électrique E~ et les variables dont il dépend
puis établir la solution générale de l'équation de Maxwell-Gauss pour un champ électrique
de cette forme.
2. Dans la région R < r < R établir l'expression de E~ en fonction de la diérence de
potentiel V − V et des rayons R et R . Vérier dans l'expression trouvée la cohérence
1 2

entre le sens du champ et le signe de la d.d.p.


2 1 1 2

3. En déduire l'expression des densités surfaciques de charge σ et σ , respectivement à la


surface du conducteur intérieur et à la surface intérieure du conducteur extérieur.
1 2

4. Justier que le système forme un condensateur et établir l'expression de sa capacité par


unité de longueur C/L.
6.3 Ecrantage de Debye
On considère un milieu globalement électriquement neutre, dans un état ionisé (un plasma
par exemple), constitué de particules de charges +q et −q, de densités numériques moyennes 1

identiques, égales à n .
Soit une charge +q de ce milieu placée au−−→point O. On suppose que le potentiel électrique autour
0

de cette charge ne dépend que de r = kOM k et en conséquence, son laplacien s'écrit :


1 d2 (rV (r))
4V =
r dr2
La présence de la charge +q en O modie localement la répartition des charges positives et
négatives, celles-ci ayant alors respectivement les densités numériques n (r) et n (r) à la distance
+ −

r de O. A l'équilibre thermodynamique du système à la température T , ces densités sont données


par la loi de Boltzmann : Å ã
qV (r)
n+ (r) = n0 exp −
kB T
Å ã
− qV (r)
n (r) = n0 exp +
kB T
A grande distance de l'origine O, le milieu retrouve sa neutralité globale et les densités numériques
des charges tendent vers la même valeur n (on retrouve ce résultat en posant V (∞) = 0 dans
les expressions de n (r) et n (r)).
0
+ −

1. Exprimer la densité volumique de charge ρ(r) au voisinage de la charge placée en O.


2. A partir de l'équation de Poisson, établir l'équation diérentielle vériée par le potentiel
V (r).
3. En considérant que |qV |  k T , linéariser l'expression des densités numériques n (r) et +

n (r). Utiliser cette approximation pour simplier l'équation diérentielle à laquelle obéit
B

V (r). Résoudre cette équation en introduisant la fonction u(r) = rV (r). On introduira


pour cela deux constantes d'intégration A et A .
4. On admet que V (∞) = 0. D'autre part, on suppose qu'au voisinage immédiat de O,
1 2

l'inuence de la charge q, supposée ponctuelle, est prépondérante. En déduire les constantes


A et A . Donner ensuite l'expression du potentiel V (r) en fonction de  et d'une distance
caractéristique λ , appelée longueur de Debye, que l'on explicitera en fonction de  , k ,
1 2 0

T , n et q .
D 0 B

5. A.N. calculer λ pour T = 1000 K, q = 1.6 × 10 C et n = 3 × 10 m .


0
−19 21 −3

On donne : k = 1.38 × 10 J K .
D 0
−23 −1

6. A quelle distance de l'ion +q le potentiel a-t-il diminué d'un facteur 2 par rapport à un
B

potentiel purement coulombien?


1. densité numérique = nombre de charges par unité de volume

14
6.4 Images électriques
On considère une charge ponctuelle q située à la distance a d'un conducteur susamment
grand pour être assimilé au demi-espace limité par le plan P d'équation z = 0. Ce conducteur
est relié à la terre (potentiel V = 0). Hormis la charge q, le demi-espace z > 0 est vide.
1. Faire une gure. Comparer le potentiel V (M ) créé par ce système avec celui qui serait créé,
en absence de conducteur, par un système constitué de deux charges −q et +q distantes
de 2a symétriques par rapport au plan P .
2. Utiliser ce résultat pour déterminer le champ E~ au voisinage du plan P par le système formé
de la charge ponctuelle face au conducteur. En déduire la densité surfacique de charge, puis
la charge totale portée par le plan P .
3. Calculer la force exercée par la charge q sur le conducteur.

15
TD 7

Conduction électrique

7.1 Sécurité
Un l de cuivre de section 1, 5 mm peut transporter sans risque un courant d'intensité 10
2

A. Quelle section minimale de l peut transporter 25 A sans risque (c'est-à-dire avec la même
densité de courant - que l'on calculera-)?
7.2 Synchrotron
Un synchrotron accélère une bouée d'environ 10 électrons. Ces électrons parcourent une
11

orbite circulaire de 240 m de long. La vitesse de ces électrons étant presque égale à celle de la
lumière, quelle est l'intensité du courant dans la machine? Le rayon du faisceau étant de 1 mm , 2

quelle est la densité de courant?


On donne :
 la charge du proton : e = 1, 6 × 10 C −19

 la vitesse de la lumière : c = 3 × 10 m/s 8

7.3 Modèle de Bohr


Dans le modèle de Bohr, l'électron de charge −e décrit une orbite circulaire de rayon a
(rayon de Bohr) autour du proton de charge e, sous l'action de la force de Coulomb.
0

Expimer la vitesse angulaire ω de l'électron, puis sa période, en fonction de e,  et a . En


déduire l'intensité du courant équivalent. La calculer.
0 0

On donne :
 4π = 1/(9 × 10 )
0
9

 e = 1, 6 × 10 C
−19

 la masse de l'électron : m = 9, 1 × 10 kg
e
−31

 le rayon de Bohr : a = 0, 529 × 10 m


0
−10

7.4 Conducteur conique


On considère un conducteur en forme de tronc
de cône très allongé, de longueur L, de section
circulaire dont le rayon varie linéairement avec ~jσ

l'abcisse x (voir gure ci-contre). Ce conducteur I • O x


joint deux cercles de rayon R  L en x = 0 R I
et R  L en x = L. Il est parcouru par un
1 1

courant d'intensité I . On appellera ~u le vecteur


2
R
unitaire de l'axe (Ox).
x 2

La gure n'est pas à l'échelle. x=0 x=L


1. Quel est le rayon R(x) de la section du conducteur pour 0 ≤ x ≤ L ?
2. On suppose que le conducteur est plein, parcouru par une densité de courant ~j telle que
j soit uniforme (si R et R  L, j ' j ). Quelle est l'unité de j ? Quelle relation y a-t-il
entre I et j ? En appliquant cette relation à une section du conducteur d'abcisse x, calculer
x 1 2 x

j(x) pour 0 ≤ x ≤ L.

16
3. On suppose maintenant que le conducteur est creux et mince, donc parcouru à sa surface
par une densité de courant ~j uniforme (voir gure). Quelle est l'unité de j ? Quelle relation
intégrale y a-t-il entre I et j ? En appliquant cette relation à une section du conducteur
σ σ

d'abscisse x, calculer j (x) pour 0 ≤ x ≤ L.


σ
σ

7.5 Loi d'Ohm locale


On étudie un l de cuivre, qui possède un électron de conduction par atome. Ce l cylindrique
de diamètre d = 1 mm et de longueur ` = 1 m est parcouru en régime permanent par un courant
d'intensité I = 1 A. Il obéit à la loi d'Ohm locale j = γE, où γ désigne la conductivité électrique.
~ ~
On donne :
 la charge de l'électron : −e = −1, 6 × 10 C−19

 la masse de l'électron : m = 9, 11 × 10 kg
e
−31

 le nombre d'Avogadro : N = 6, 02 × 10 23

 le numéro atomique du cuivre : Z = 29


 la masse molaire du cuivre : M = 63,4 g·mol −1

 la masse volumique du cuivre : µ = 8,9 g·cm −3

 La résistivité du cuivre à 20 C : r = γ = 1, 7 × 10 Ω·m


o −1 −8

 la constante de Boltzmann k = 1,38×10 J· K


B
−23 −1

1. Donner l'expression algébrique de la densité volumique de charges mobiles ρ en fonction


de e, µ, M et N . Comparer aux densités volumiques totales des charges négatives ρ
m

(électrons) et positives ρ (noyaux de cuivre).



+
2. Quelle est la forme des lignes du champ électrique et des lignes de courant dans les deux
cas suivants :
a) le l est rectiligne,
b) le l forme une boucle circulaire.
3. La relation div~j = 0 est-elle vériée?
4. Comment concilier la loi d'Ohm locale avec la forme locale du théorème de Gauss : div
E = ρ/ ?
~ 0
5. On considère un l rectiligne. En utilisant la loi d'Ohm locale, retrouver la loi d'Ohm
macroscopique U = RI , où R est la résistance électrique et exprimer R.
Facultatif : reprendre la question si le l forme une boucle circulaire (pour simplier le
calcul, considérer une section rectangulaire pour le l).
6. Evaluer numériquement R, la densité de courant ||~j||, la diérence de potentiel V entre
les extrémités du l, ρ et la vitesse moyenne des électrons du l. Comparer celle-ci à la
vitesse d'agitation thermique et à la vitesse de la lumière.
m

17
TD 8

Magnétostatique. Loi de Biot et Savart

8.1 Lignes de champ magnétique


Les gures ci-dessous donnent l'allure des lignes de champ magnétostatique dans les cas
suivants de ls parcourus par des courants de même intensité :
1. Courants rectilignes "innis". Préciser comment circulent les courants sources du champ.

2. Les 5 gures suivantes présentent des lignes de champ dans un plan normal aux courants
sources. Préciser comment circulent les courants.

18
8.2 Fil rectiligne inni
z On considère un l rectiligne inni parcouru par un courant d'intensité
I . On cherche à calculer le champ magnétique en un point M situé à
I une distance ρ du l (voir gure ci-contre). #»u et #»u sont deux vecteurs
unitaires.
z

u z #»
×M 1. Exprimer r en fonction de z et ρ, où z = OP .
u ρ
O× ρ
#» 2. Trouver la direction et le sens du champ magnétique en M .
3. La norme du produit vectoriel qui apparaît dans la formule de Biot
dl r
P × #»
u
et Savart fait intervenir le sinus d'un angle que l'on appellera θ.
Exprimer ce sinus en fonction de z et ρ.
4. Exprimer la norme du champ magnétique en M sous la forme d'une intégrale.
5. Calculer B(M ).
8.3 Spire circulaire
On considère une spire circulaire de centre O et
de rayon R, parcourue par un courant d'intensité
z

I . On appelle axe de la spire la perpendiculaire


au plan de la#»spire passant par O.
Un élément dl de la spire, centré sur P , est as- M×

socié à α
y
# » O
×
#» µ0 #» PN I
dB(N ) = I dl ∧ # » ,
4π ||P N ||3 P
x ×
quantité dénie en un point N arbitraire. #»
dl
1. Représenter sur#»la gure dB#» en O et en un point M de#» l'axe de la spire.
2. Les quantités dB(O) associées aux diérents éléments dl de la spire ont-ils même direction?
même sens? même norme?
3. Calculer B(O), champ magnétique total

en O.
4. Quels sont la direction et le sens de B(M ) ?

5. Exprimer la distance P M en fonction de R et de z, où z = OM .


6. Que vaut#»le sinus de l'angle qui intervient dans la norme du produit vectoriel?
7. Calculer B(M ) et l'exprimer en fonction de R et α (voir gure).
8. Exprimer B(M

) en fonction de R et z .
9. Comparer B(M ) et B(M
#» #»
), où M est le symétrique de M par rapport à O.
0 0

8.4 Champ créé par des circuits liformes


On considère les 3 circuits représentés dans la gure ci-dessous. Ils sont constitués de deux
ls rectilignes très longs ("semi-innis") et de demi-boucles de rayon R. Les trois circuits sont
parcourus par un courant d'intensité I .

19
I I I I
O× O×
R R

(a) (b)
I
R

I

(c)

Calculer dans les trois cas le champ magnétique au centre O de la boucle.


8.5 Champ créé par un solénoïde ni
Un solénoïde cylindrique, de rayon R et de longueur 2L est constitué de N spires jointives
identiques en série, parcourues par un courant d'intensité I dans le sens indiqué sur la gure.
On note n le nombre de spires par unité de longueur et on utilise les coordonnées cylindriques
(ρ, θ, z) d'origine O, le centre du cylindre, et d'axe (Oz).

1. Montrer qu'en tout point de l'espace le champ magnétique est de


la forme : ~
B(M ) = Bρ (ρ, z)~uρ + Bz (ρ, z)~uz

2. Préciser, en justiant, la parité des fonctions B (ρ, z) et B (ρ, z).


ρ z
3. Tracer l'allure des lignes de champ dans un plan (~u , ~u ).
ρ z
4. On veut calculer la valeur du champ sur l'axe du solénoïde en un
point de cote z positive. Exprimer en fonction de l'angle α indiqué
sur la gure la contribution dB (z) au champ associée aux ndl
spires de courant situées à la cote l dans une portion de longueur
0

innitésimale dl. Par intégration en déduire B (z) en fonction des


angles α et α de la gure.
0
1 2
5. Vérier que si le solénoïde est très long, B (L) ' B (0)/2. Retrou-
ver ce résultat en imaginant que le solénoïde de longueur 2L est
0 0

composé de deux solénoïdes encore très longs de longueur L cha-


cun, parcourus par un courant de même intensité I que le solénoide
total.
6. Tracer le graphe de la fonction B (z).
0

20
TD 9

Magnétostatique. Théorème d'Ampère

9.1 Fil rectiligne inni


On reprend l'exercice 2 du TD 8. Il s'agit ici d'exploiter les symétries du courant et de calculer
le champ magnétique à l'aide du théorème d'Ampère.
1. Quel est ou quels sont les éléments de symétrie du courant, contenant le point M ?
2. En déduire la direction du champ magnétique en ce point.
3. Utiliser les propriétés du produit vectoriel pour trouver le sens de B(M#»
)
4. Choisir le système de coordonnées le plus approprié. De quelles variables dépend le module
de B(M ) ?

5. En déduire la courbe d'Ampère qui passe par M . #»


6. Calculer la circulation de B(M ). En déduire B(M ) et B(M ).

7. Dessiner la ligne de champ qui passe par M .


9.2 Spire circulaire
On reprend l'exercice ?? du TD 8. Comme précédemment, on s'intéressera au champ en un
point M de l'axe de la spire.
1. Quel est ou quels sont les éléments de symétrie du courant, contenant le point M ?
2. En déduire la direction du champ magnétique en ce point.
3. Choisir le système de coordonnées le plus approprié. De quelles variables dépend le module
de B(M ) ?

4. Choisir la courbe d'Ampère qui vous permettra de calculer la circulation du champ ma-
gnétique. On rappelle que cette courbe doit être fermée.
5. Calculer#»la circulation du champ magnétique le long de cette courbe. On utilisera l'expres-
sion de B obtenue dans l'exercice ?? du TD 8.
6. Commentaire.
9.3 Solénoïde de longueur innie
On considère un solénoïde de longueur innie,
de rayon R et dont le nombre de spires par unité
de longueur est n. Le solénoïde est parcouru par z
un courant d'intensité I . On appellera z l'axe de
révolution du solénoïde.
On se propose de calculer le champ magnétique I
en tout point (à l'extérieur et à l'intérieur du I
solénoïde).
1. Quel est ou quels sont les plans de symétrie en un point arbitraire M ?
2. En déduire la direction de B(M ).

3. Trouver le sens de B(M ).


4. De quelles variables dépend le module du champ magnétique?

21
5. Montrer que le champ magnétique est constant à l'extérieur du#» solénoïde. Pour cela, vous
choisirez une courbe d'Ampère, calculerez la circulation de B le long de cette courbe et
utiliserez le théorème d'Ampère. On notera que le champ magnétique est nul très loin du
solénoïde.
6. De la même manière, montrer que B est constant à l'intérieur du solénoïde.

7. Calculer B#» à l'intérieur du solénoïde.


8. Justier que le solénoïde peut être considéré comme une nappe supercielle de courant, par-
couru par une densité supercielle de courant ~j à déterminer. Vérier ensuite les relations
de passage du champ magnétique de part et d'autre de cette nappe.
S

9.4 Conducteur cylindrique


On considère un conducteur cylindrique plein de rayon R#» et de longueur très#» grande devant
R. Il est parcouru par un courant d'intensité I et de densité j uniforme : j = j u . On appellera

(z) l'axe de révolution du conducteur.
z

1. Exprimer #»j en fonction de l'intensité I et R.


2. Quelle est la direction du champ magnétique en un point M ?
3. Calculer le champ magnétique dans les régions r < R et r > R, où r est la distance de M
à l'axe.
4. Vérier que la relation de Maxwell-Ampère est satisfaite en tout point. 2

9.5 Distribution plane de courant


Entre deux plans innis, parallèles, distants de 2d, circule un courant de densité #»j = j #»u
parallèle aux deux plans. Ces plans sont parallèles à xOy qui est le plan médian du système.
x

1. Déterminer la direction de B#» et la (les) variable(s) dont il dépend.


2. Quelle est sa#»valeur en tout point du plan xOy ?
3. Déterminer B en tout point (on pourra utiliser un contour rectangulaire dont les côtés sont
parallèles à Oy et Oz). Faire un graphe illustrant les résultats trouvés.
4. Vérier que la relation de Maxwell-Ampère est satisfaite en tout point.
Si la distance 2d entre les deux plans devient très faibles, la distribution de courant devient
supercielle dans le plan (xOy).
5. Exprimer la densité supercielle de courant ~j . #»
S
6. En utilisant les résultats précédents, déterminer B en tout point.
7. Vérier les relations de passage pour B~ à la traversée de la nappe de courant.


V en coordonnées cylindriques :
2. On donne le rotationnel d'un vecteur

#» #»
Å ã Å ã Å ã
1 ∂Vz ∂Vθ #» ∂Vr ∂Vz #» 1 ∂(rVθ ) ∂Vr #»
∇∧V = − ur + − uθ + − uz
r ∂θ ∂z ∂z ∂r r ∂r ∂θ

22
TD 10

Potentiel vecteur

10.1 Conducteur cylindrique


z z

C
#» #»
j j
L L

On reprend l'exercice 4 du TD9. Le conducteur cylindrique plein de rayon R et#»de longueur


très grande devant R est parcouru par un courant d'intensité I et de densité j uniforme :
u où (z) désigne l'axe de révolution du conducteur.

j = j #»z

1. Quelle est la direction du potentiel vecteur A#» ?


2. De quels #»variables dépend-il?
3. Calculer A dans les deux régions. On utilisera : #» #» #»
B =∇∧A
4. Vérier que la circulation de A#» le long#» de#» la courbe fermée C est égale au ux de B à

travers la surface S limitée par C : A · dl = B#» · dS #»
.
On recommande de prendre comme courbe C un carré (ou un rectangle) de côté a (voir
gure de gauche).
5. Question facultative : Traiter le cas où C a une intersection avec le conducteur (voir gure
de droite)
10.2 Solenoïde
Même étude que dans l'exercice précédent mais pour un solenoïde de rayon R et de longueur
très grande #»devant R. A l'intérieur du solenoïde (r < R) le champ magnétique est uniforme et
égal à µ nI u , où n est le nombre de spires par unité de longueur et I l'intensité du courant.
B = 0 à l'extérieur (r > R).
#» #» 0 z

1. On choisit un cercle C d'axe z et de rayon r, pour lequel on choisit un sens. Calculer le


ux de B à travers la surface

limitée par C dans les deux régions.
2. Quelle est la#»direction de A.

3. En déduire A dans les deux régions.

23
Exercices extraits d'annales

11.1 Fil de longueur nie (octobre 2021)


Soit maintenant un segment liforme de longueur 2L chargé uniformément avec la densité
linéique λ. Le segment est orienté suivant la direction (Oz) et le point O est choisi en son
milieu (voir gure). On se propose de déterminer le champ électrique en un point M (0, y, 0)
situé sur l'axe (Oy).

1. Quelle est la direction de E(M


~ ) ? Justier.
2. Exprimer le champ élémentaire dE(M ~ ) créé en M par un élément de longueur dz situé
en P (0, 0, z). Exprimer ensuite les projections dE = dE(M
~ ) · ~u et dE = dE(M
~ ) · ~u en
fonction de k (ou  ), λ, y et z.
y y z z
0
3. En déduire les composantes E (M ) et E (M ) du champ électrique en M . En cohérence
avec votre réponse à la question 6) vérier que l'une de ces deux composantes est nulle. On
y z

exprimera l'autre en fonction de k (ou  ), λ, y et L.


Indication : une primitive de la fonction f (u) = (1 + u ) est F (u) =
0
2 − 23 √ u

4. Vérier qu'on retrouve le résultat de la question 3) (approximation du l inni) lorsque


1+u2

|y|  L.

11.2 Condensateur atmosphérique (janvier 2022)


On peut modéliser l'atmosphère terrestre comme un vaste condensateur sphérique, dont l'ar-
mature intérieure est constituée par la surface terrestre de rayon R et l'armature extérieure est
une couche conductrice sphérique, appelée l'électrosphère, de rayon R = R + z où z désigne
l'altitude de l'électrosphère.
1 1 1

La surface terrestre est à un potentiel nul V = 0, tandis que l'électrosphère est à un potentiel
V =V .
0
1

Un point M de l'espace atmosphérique est repéré par ses coordonnées sphériques dans un
repère dont l'origine O est située au centre de la Terre. Sa coordonnée radiale r est reliée à son
altitude z par la relation : r = R + z. Le potentiel électrique en un point de la surface de la Terre
et en un point de l'électrosphère sont donc respectivement V (r = R) = V et V (r = R ) = V .
0 1 1

On note Q la charge électrique portée par la surface terrestre.


Dans ce modèle simplié, on considère que la répartition de Q est uniforme et on assimile la
constante diélectrique de l'atmosphère à  (comme dans le vide).
0

24
1. Faire un schéma. Donner, en justiant, la direction du champ électrique E~ , ainsi que la
(les) variable(s) dont il dépend.
2. On donne V > 0. En déduire le sens de E~ et le signe de Q.
1
3. A l'aide du théorème de Gauss, établir l'expression du champ électrique E(M ~ ) en un point
M dont la coordonnée radiale vérie R < r < R . En déduire l'expression de E en fonction
~
de R, Q,  , de z et du vecteur unitaire pertinent.
1
0
4. Calculer la diérence de potentiel entre la surface de la Terre et l'électrosphère en fonction
de Q, R, z et  . En déduire l'expression de V .
1 0 1
5. En déduire l'expression de la capacité C du condensateur.
6. Comment se simplient les expressions obtenues pour V et pour C si l'on considère que
z  R ? Commenter.
1
1
7. On note E la valeur de la norme du champ électrique au niveau du sol. Dans l'approxi-
mation z  R, exprimer E en fonction de V et z .
0
1 0 1 1
8. A.N. Calculer numériquement C , Q et E . On donne : R = 6400 km ; z = 50 km et
V = 400 kV.
0 1
1
9. La mesure du champ au niveau du sol donne en fait la valeur E = 130 V m car le 0 −1

modèle précédent ne tient pas compte des densités de charges électriques présentes dans 0

l'atmopshère. En déduire les valeurs numériques de la densité surfacique de charges σ et 0

de la charge totale Q à la surface de la Terre.


0

11.3 Inuence d'une charge ponctuelle placée dans un conducteur creux (jan-
vier 2023)
On considère un conducteur sphérique creux (C), centré en O, de rayon intérieur R et de
rayon extérieur R + e.
Initialement, le conducteur est neutre, isolé et seul dans l'espace (c'est-à-dire qu'il n'y aucune
distribution de charge électrique dans sa cavité ni à l'extérieur).
(C) restant isolé, on introduit à l'intérieur de sa cavité une charge ponctuelle q > 0 que l'on
place en O. Peu après l'introduction de la charge q, une situation d'équililibre électrostatique
3

est atteinte.
1. (a) Que vaut la densité volumique de charges ρ en tout point du conducteur? Justier.
(b) A l'aide du théorème de Gauss, démontrer que la charge Q portée par la surface
intérieure de (C) vaut Q = −q. Faire un schéma pour appuyer votre raisonnement.
i
i
(c) En déduire la charge Q portée par la surface extérieure de (C).
e
(d) Exprimer la densité supercielle de charge σ et σ sur les surfaces intérieures et
extérieures du conducteur.
i e

2. (a) Justier que le champ électrique est de la forme E~ = E(r)~u . r


(b) En utilisant l'équation locale de Maxwell-Gauss, écrire l'équation diérentielle vériée
par E(r) puis en déduire l'expression de E(r) dans chacune des trois régions de l'espace
en fonction respectivement de trois constantes K , K et K : I II III
région (I) : r < R
région (II) : R < r < R + e
région (III) : r > R + e
3. Dans la pratique, pour réaliser cette opération, (C) est constitué de la réunion de deux hémisphères iden-

tiques.

25
(c) Que vaut K ? (Justier). Quelle condition aux limites appliquer en r = R pour en
déduire K ? Exprimer K en fonction de q et  . De même, appliquer la condition
II

aux limites en r = R + e pour exprimer K en fonction de q et  .


I I 0
III 0
(d) Donner l'expression de E(r) dans chacune des trois régions et faire le graphe de E(r).
3. (a) Avec la condition V (∞) = 0, déterminer le potentiel V (r) dans la région (III).
(b) Quelles sont les conditions aux limites pour le potentiel en r = R et en r = R + e ?
En déduire V (r) dans les régions (II) puis (I).
(c) Faire le graphe représentatif de V (r).
4. On relie maintenant le conducteur creux à la terre (potentiel V = 0), la charge ponctuelle
q restant placée en O. Il s'ensuit une nouvelle situation d'équilibre électrostatique.
(a) Dans cette situation, quelle est la distribution de charges sur le conducteur creux?
(b) Ecrire de nouveau les conditions aux limites pour le potentiel et en déduire la nouvelle
variation du potentiel V (r). Faire le graphe correspondant.
5. Quel est le rôle du conducteur creux si on place une distribution de charges dans la région
r > R + e?

11.4 Champ créé par deux ls rectilignes innis parallèles (janvier 2022)
Soit un conducteur liforme, rectiligne et inni, parallèle à l'axe (Oz), parcouru par un
courant permanent I orienté dans le sens des z croissants. Soit M un point quelconque de l'espace
et B(M
~ ) le champ magnétique créé au point M . Le point M est repéré par ses coordonnée
cylindriques (ρ, θ, z)
1. Faire un schéma. Quels sont les plans de symétrie et/ou~ d'antisymétrie de la distribution
de courants contenant M ? En déduire la direction de B(M ).
2. De quelle(s) coordonnée(s) dépendent les composantes non nulles de B(M ~ ) ? (Justier)
3. Faire un schéma en vue du dessus, représentant le l parcouru par I et quelques lignes de
champ, en justiant le sens indiqué pour les lignes de champ.
4. Enoncer le théorème d'Ampère (ne pas se contenter d'une formule).
5. Déterminer B(M ) en utilisant le théorème d'Ampère en précisant soigneusement le contour
orienté utilisé.

On considère maintenant deux conducteurs liformes, rectilignes et innis, parallèles à (Oz),


parcourus par des courants permanents opposés I et −I et espacés d'une distance 2a (voir gure
26
1).
On choisit un repère cartésien (Oxyz) tel que ces conducteurs soient situés dans le plan (xOz)
et portés par les droites d'équation x = −a pour le conducteur parcouru par +I et d'équation
x = +a pour le conducteur parcouru par −I (voir gure 1).
On considère un point N situé sur l'axe (Oy) avec y > 0 et son symétrique N par rapport à
0

O.
N

6. Quels sont les plans de symétrie et/ou d'antisymétrie de la distribution de courants?


7. En déduire la direction de~B(N
~ ) et celle de B(N
~ ). En utilisant un argument de symétrie,
0

indiquer la relation entre B(N ) et B(N ).


~ 0

8. En utilisant le résultat de la question (5), représenter sur un schéma ~le champ B~ (N )


créé au point N par le conducteur n 1 (x = −a) ainsi que le champ B (N ) créé par le
1

conducteur n 2 (x = +a~ ). En appliquant le principe de superposition, vérier sur votre


° 2

schéma la direction de B(N ) trouvée à la question précédente.


°

9. Etablir l'expression de B(N


~ ) en fonction de µ , I , a, de la coordonnée angulaire α (dénie
en gure 1) et du vecteur unitaire pertinent.
0

Question subsidiaire :
10. a) Soit d~l un déplacement élémentaire suivant l'axe (Oy), correspondant à une variation
dα de la coordonnée angulaire. Montrer que :
~ · d~l = µ0 I dα
B
π

b) En déduire la circulation de B~ le long de l'axe (Oy).


c) Appliquer le théorème d'Ampère au contour fermé (C) déni par un demi-cercle de
centre O et de rayon ρ > a, refermé par un segment de l'axe (Oy) (voir gure 2),
en précisant l'orientation choisie pour C~ . Etudier la limite ρ −→ ∞. Qu'en déduire
concernant le comportement du champ B à grande distance des conducteurs (ρ  a)?

11.5 Modèle de solénoïde inniment long (janvier 2023


Un solénoïde est constitué de l'enroulement d'un l conducteur sur un cylindre d'axe (Oz),
dont la longueur est très supérieure à son rayon R, si bien qu'on peut considérer le solénoïde
comme inniment long dans la direction (Oz). Le l bobiné est parcouru par un courant
électrique d'intensité I qui crée un champ magnétique dans l'espace.

27
A- Solénoïde à spires circulaires
Dans cette partie, on modélise le solénoïde d'axe (Oz) par un empilement de spires planes et
circulaires de rayon R, empilement qui s'étend à l'inni. Les spires sont supposées d'épais-
seur négligeable et jointives et présentent une densité de n spires par unité de longueur le
long de (Oz). Les spires sont parcourues par un courant électrique continu d'intensité I ,
qui dans un plan (xOy) circule dans le sens trigonométrique. On note B~ (M ) le champ
magnétique créé par cette distribution de courants.
1

(a) i. Sur un schéma, représenter le solénoïde, le repère (Oxyz), quelques spires avec
l'indication du sens de I , ainsi qu'un point M d'observation.
ii. Quel(s) est (sont) le(s) plan(s) de symétrie de~ la distribution de courants conte-
nant le point M ? En déduire la direction de B (M ).1
iii. De quelle(s) coordonnée(s) B~ (M ) dépend-il a priori? Justier.
1
(b) Enoncer le théorème d'Ampère en précisant la signication de chaque quantité qui
intervient.
(c) i. A l'aide du théorème d'Ampère, démontrer que B~ (M ) est uniforme à l'exté-
rieur du solénoïde. Vous appuierez votre raisonnement par un schéma du contour
1

d'Ampère utilisé, en précisant l'orientation choisie.


ii. Démontrer de même que B~ (M ) est uniforme à l'intérieur du solénoïde.
1
(d) On admet que le champ magnétique est nul à grande distance du solénoïde. Toujours
à l'aide du théorème d'Ampère, établir l'expression de ~ à l'intérieur du solénoïde.
B
Vérier que le sens obtenu pour B~ est cohérent avec la règle du tire-bouchon.
1
1

B- Distribution surfacique de courant


Le modèle de la juxtaposition de spires planes (partie A) ne tient pas compte du fait que
dans un solénoïde la distribution de courants présente aussi une composante parallèle à
l'axe (Oz). On peut modéliser cette dernière par une densité supercielle de courants ~j
à la surface du cylindre d'axe (Oz) et de rayon R :
S

~jS (R, θ, z) = jS ~uz

avec j uniforme. Cette distribution crée un champ que l'on note B~ .


S 2

(e) Faire un schéma de cette distribution surfacique de courants. Quelle est l'unité S.I. de
j ? Justier que j est reliée à l'intensité électrique I qui parcourt le solénoïde par
la relation :
S S

I = 2πRjS

(f) On repère un point d'observation M par ses coordonnées cylindriques M (ρ, θ, z).
i. Quels sont les plans de symétrie/antisymétrie de la distribution de courants conte-
nant M? Les représenter sur un schéma.
ii. En déduire la direction de B~ (M ).
2
iii. De quelles coordonnées dépend B (M ) ? Justier.
2
(g) A l'aide du théorème d'Ampère, déterminer l'expression de B~ à l'intérieur (ρ < R)
et à l'extérieur (ρ > R) du cylindre
2

(h) i. Quelle est la valeur maximale de B (ρ) et où est-elle atteinte? Faire le graphe de
B (ρ).
2
2

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ii. Question facultative : vérier~ les relations de continuité/discontinuité vériées par
les composantes du champ B au passage de la surface cylindrique ρ = R.
2

Dans notre~modèle, le champ magnétique B~~ créé par le solénoïde résulte de la superposition
du champ B (calculé en partie A) et de B .
1 2
(i) En utilisant les résultats de la partie A) et de la question Q7) donner l'expression de
B à l'intérieur et à l'extérieur du solénoïde.
~
(j) On désigne par |B | l'intensité du champ magnétique à l'intérieur du solénoïde et par
| la valeur maximale atteinte à l'extérieur du solénoïde. Calculer numériquement
int
|B max

le rapport |B |/|B | pour un solénoïde présentant un rayon R = 4 cm et une


ext
max

densité de spires n = 2000 m . Commenter.


int ext
−1

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