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Chap I : Charge électrique et Loi de

Coulomb

l) Charges électriques
On place a l'extrémité d'un pendule une bille en verre qu'on a
électrisé à l'aide d’un chiffon. On I’approche ensuite d'un bâton
en verre électrisé (par frottement).
La bille en verre s'écarte il y a répulsion.
Si nous recommençons l'expérience avec une bille et un bâton
en plexiglas, on observe le même phénomène.
On va prendre maintenant une bille en verre et un bâton en
plexiglas. La bille est attirée par le bâton : il y a attraction.
Conclusion
Ces expériences montrent qu'il y a deux types de charges
électriques : charges positives et négatives.
Lorsqu’on met en présence deux charges de même nature elles
se repoussent et lorsqu'on met en présence deux charges de
nature différente elles s'attirent.
Unité de charge
L'unité naturelle de charge d'une particule élémentaire
30
Électron:  e  1.602110 c , me  0.91 10 Kg
19

27
Proton:
19
 e  1.602110 c , m p  1.67  10 Kg
ll) La loi de Coulomb
Considérons dans le vide deux charges électriques ponctuelles
q et q' ; au repos dans un repère R, placées respectivement en
des points A et A' distants de r.
Pour un observateur lié a R, I’interaction électrostatique entre
ces deux charges se manifeste par une force FA appliquée à q
et une force FA' appliquée à q' telles que:
Le vecteur r est dirigé vers le point ou se trouve la charge
soumise à la force considérée
1
 9  10 9
0 permittivité du vide: 4 0
Chap ll : Champ électrostatique
l) Le vecteur champ électrostatique
a) Cas d'une charge ponctuelle
Dans un repère R, en tout point M situé à la distance r d'une
charge q ponctuelle immobile, placée en O, il existe un vecteur
champ électrostatique E tel que:

1 q r
E
4 0 r 2 r r  OM
b) Cas de plusieurs charges ponctuelles

n n
1  qi ri 
E   Ei  
4  2  ri  Oi M
i 1 i 1 0  i ri 
r
Au point M le vecteur champ électrostatique s'obtient par une
somme géométrique

c) Relation avec la loi de Coulomb

Si I'on place en M une charge q', elle est soumise à une force :

'
q 1
qr
F qE
' '

4 0 r 2 r
ll) Champ électrostatique du à des distributions
continues de charges
a) Distribution volumique de charges

Supposons que les charges soient en très grand nombre et se


distribuent d'une manière continue dans un volume V. autour
d’un point P de la distribution, dans un élément de volume dV, se
trouve la charge dq    dV
 densité volumique de charge au point P.
b) Distribution surfacique de charges

supposons que les charges soient en très grand nombre et se


distribuent d'une manière continue dans une surface S (la
hauteur h étant une quantité infiniment petite). Autour d’un point
P de la distribution, dans un élément de surface dS, se trouve la
charge dq    dS
 densité surfacique de charge au point P.
c) Distribution linéique de charges

Supposons que les charges soient en très grand nombre et se


distribue d'une manière continue sur un contour C (la section S
du fil étant infiniment petite). Autour d'un point P de la
distribution, dans un élément de longueur dl, se trouve la charge
dq    dl
 densité linéique de charge au point P.
III) Calcul du vecteur champ électrostatique

Autour du point P de la distribution, chaque charge élémentaire dq,


peut être considérée comme une charge ponctuelle, créant en un
point M de I'espace un champ électrostatique élémentaire :

dq 1 r
dE 
4 0 r 2 r
Le champ électrostatique total crée par la distribution au point M
1 dV
E  dE   r
est: V
4 0 V r 3

Remarque: dans le cas d'une distribution surfacique et linéique le


champ total est respectivement :
1 dS 1 dl
E  dE   r E  dE   r
S
4 0 S r 3
C
4 0 C r 3

Cas général : le calcul du champ E se ramène à celui de trois


intégrales relatives à chacune des composantes :
E1   dE1 E2   dE2 E3   dE3
V V V

Cas particulier : dans certains cas, en tenant compte de la symétrie


de la distribution, on peut déterminer le sens et la direction du
vecteur champ E ; son module s'obtient alors par une intégrale
unique.
IV) Surface de niveau e t ligne de champ
Tous les points qui correspondent à une même intensité du
champ sont situés sur une surface que l'on appelle surface de
niveau. Dans le cas d'une charge ponctuelle q, créant un champ
électrique en tout point de l'espace, on a :

Une ligne de champ est une courbe telle qu'en chacun de ses
points, elle soit tangente au vecteur du champ définit en ce point.
CHAP lll Théorème de Gauss
I) Flux d’un vecteur champ électrostatique à travers
une surface
1) Orientation d'une surface
Si la surface est fermée, la normale à cette surface est toujours
orientée vers I'extérieur.
Si la surface ouverte (S) s'appuie sur un contour fermé ,
I’orientation de la normale à la surface est liée au sens de
parcours sur le contour ; elle est donnée par la règle du tire-

bouchon
n est le vecteur unitaire de la normale en un point de la surface (S )
2) Définition du flux du champ électrostatique à travers une
surface
Soit une surface quelconque (S) orientée le, vecteur champ
électrostatique E M  est défini en chaque point M de cette

surface (S).
Le flux élémentaire du champ électrostatique E M  travers un
élément de surface est par définition :
d  E  n  dS  E  dS  cos   
avec   E, n

Cas particulier :
• champ uniforme (lignes de champ parallèles)
• surface d’un disque plane
Le flux du champ électrostatique E à travers la surface (S)
fermée est :
   d   E  n  dS
(S ) (S)
II) Application du théorème de Gauss

Énoncé : le flux du vecteur champ électrostatique, crée par une


distribution de charges à travers une surface fermée (S),est égale
au produit par 1  0 de la somme algébrique des charges situées
à I'intérieur de (S) à laquelle on ajoute la demi somme des
charges superficielles.
1 1
   E  n  dS   Qint   Qsuperf
(S )
0 2 0
Cas où on dispose d'une distribution volumique de charge
répartie à l'intérieur de la surface fermée et d'une distribution
surfacique de charge ré partie sur la surface fermée

1 1
   E  n  dS   dV   dS
(S)
0 V 2 0 S
III) Calcul de champ en utilisant le théorème de
Gauss

1. champ crée par une ligne de longueur infinie


uniformément chargée.
Par raison de symétrie, le champ électrostatique E est
radial, son module n'est fonction que de r E(r).
Appliquons le théorème de Gauss, en prenant comme
surface fermée (S) un cylindre d'axe oz, de rayon r et de
hauteur h.
   E  n  dS   SL   Sbases  Sbases  0
(S)

   E  dS  E  r  d  dz E  2  r  h
(S) or Qint     dl    h
Qint  h  
  E  2  r  h  E E er
0 0 2   0  r et 2   0  r
2. champ crée par un plan infini de distribution surfacique
uniforme de densité  .

Par raison de symétrie, le champ électrostatique E est


normal au plan de charge. Son module n'est fonction que de
z E(z).
Appliquons le théorème de Gauss, en prenant comme
surface fermée (S) un cylindre perpendiculaire au plan
chargé.

   E  n  dS   SL   Sb1   Sb2  SL  0
(S)

  2 E  dS 2 E    d  d 2 E    R 2
Sb1 Sb1

Qint 
Qint     dS      d  d      R 2  E
0  2 0
 
z 0E  ez z0E  ez
2 0 et 2 0
3. champ crée par une sphère de densité de charge
volumique p uniforme.

Par raison de symétrie, en un point M, le champ


électrostatique E crée par cette distribution est radial et
dans le sens OM . De plus son module est constant sur
une sphère de centre O et de rayon OM=r.

Ces propriétés permettent un calcul rapide de E en


utilisant le théorème de Gauss, la surface fermée (S)
choisie sera une sphère de centre O et de rayon r.
r > R
   E  n  dS   E  er  dS
(S) (S)

   E  dS   Er  dS  E  dS
Er  E
(S)

  E  r 2  sin   d  d  Er  4  r 2
(S)
Qint     dv     r 2  sin   d  d  dr
R 2 
4
Qint     x dx  d  sin   d     R 3
2

0 0 0
3
  R3 QT   R3 QT
E  E e  e
3 0  r 2
4 0  r 2 3 0  r 2 r
4 0  r 2 r

r < R
   E  n  dS  E  dS
(S) (S )

  E  r 2  sin   d  d  Er  4  r 2
(S)

r 2 
4
Qint     dv     x dx  d  sin   d     r 3
2

0 0 0
3
  R3 QT
E e  e
3 0  r 2 r
4 0  r 2 r

 r QT  r  r QT  r
E  E er  e
3 0 4 0  R 3 3 0 4 0  R 3 r
IV) Équation de Poisson et de Laplace

Soit (V) un volume chargé avec la densité volumique ρ et soit


(S) la surface fermée qui délimite ce volume.

D’après le théorème de Gauss donne :


Qint 1
 E  n  dS 
(S)
0

0    dv
v

Et d’après le théorème de Green-ostrogradski :

 E  n  dS   div E  dv
(S) v

1
 div E  dv      dv
v 0 v

div E 
0
équation de Maxwell et Gauss


div E 
 0 comme E   gradV

 
div  gradV  V


V   0
0
équation de poisson

Dans une région dépourvue de charge volumique ρ=0

V  0
équation de Laplace.
V) Champ au voisinage d’une surface chargée

1. Composante normale du champ

Soit (S) une surface chargée avec une densité surfacique σ.


Soit un paralépipède infiniment petit, plat (surface latérale
négligeable). M1 M2 très voisins.

En appliquant le théorème de Gauss


Qint   dS
 Sb1   Sb2   SLat  
0 0
  dS
E M 1   n1  dS  E M 2   n2  dS   SLat 
0
dS1  dS2  dS  SLat  0
et car la surface latérale est négligeable.
  dS
E M 1   n1  dS  E M 2   n2  dS 
0
 
E M 2   E M 1   n2  dS 
  dS
0
 
E N M 2   E T M 2   E N M 1   E T M 1   n2 

0

E N M 2   E N M 1  
0
E N  EN n12
Donc la composante normale subit une
discontinuité quand on traverse une surface chargé :

E 2, N  E1, N   n12
0
2. Composante tangentielle du champ

 E  dl  E  AB  E  BC  E  CD  E  DA  0
On prend BC et AD très petits

E  BC  E  DA  0

 E  dl  E T1   
 E N 1  AB  E T 2  E N 2  CD  E T 1  AB  E T 2  CD  0

E T 1  AB  E T 2  AB  0 CD   AB ET1  ET 2

Il y a continuité de la composante tangentielle du champ quand


on traverse une surface chargée. Le champ tangeant à
l’interface chargée est conservé.

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