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On considère une sphère (S) de centre O, de rayon R et de charge Q répartie uniformément en volume
avec la densité positive.
1) En se basant sur des considérations de symétrie que l’on précisera, déterminer la direction du champ
électrostatique E créé par cette distribution de charges et les variables dont il peut dépendre.
2) On se propose de déterminer le champ E créé par cette distribution en utilisant le théorème de
Gauss.
2-a) Enoncer le théorème de Gauss sous sa forme intégrale.
2-b) Préciser la surface de Gauss et justifier votre choix.
2-c) Déterminer l’expression du champ électrostatique E (M ) en tout point M de l’espace. Commenter.
3) Déterminer le potentiel V(M) en tout point de l’espace. On prendra l’origine du potentiel à l’infini.
4) On creuse dans la sphère (S) une petite cavité sphérique ( S ' ) de centre O (vide de charges) et de
rayon a R. (voit figure)
4-a) En appliquant le principe de superposition, établir l’expression du champ électrostatique en un
point M quelconque de l’espace.
4-b) Retrouver l’expression du champ électrostatique en utilisant le théorème de Gauss.
On rappelle l’expression en coordonnées sphériques de l’opérateur gradient :
V 1 V 1 V
grad V ur u u
r r r sin
O
a
I – On considère une distribution de charges statiques constituée de deux cylindres coaxiaux (C1) et (C2)
infiniment longs et d’axe Oz. Le cylindre intérieur (C1) de rayon R1 est uniformément chargé en volume
avec une densité 0. Le cylindre extérieur (C2) est une couche très mince de rayon R2 ( R2 R1 ) est
chargée avec une densité surfacique uniforme 0.
1) Déterminer la direction du champ électrostatique E (M ) créé en tout point M de l’espace par cette
distribution et les variables d’espace dont il peut dépendre.
2) En utilisant le théorème de Gauss, déterminer l’expression de E (M ) en tout point M.
1
3) Représenter l’allure de la variation du module de E (M ) en fonction de r. Commenter.
4) Déterminer l’équation des lignes de champ et préciser leur forme.
5) Trouver la relation entre et pour que E (M ) soit nul en tout point de la région r R2 .
Dans la suite du problème, on supposera que cette condition est satisfaite.
6) Déterminer le potentiel électrostatique V(M) dont dérive E (M ). On prendra l’origine des potentiels
sur l’axe Oz.
Soit une sphère (S) de centre O, de rayon R et uniformément chargée en volume avec une densité
volumique . La position d’un point M de l’espace est repérée par ses coordonnées sphériques ( r , , ).
1) Par des considérations de symétrie, déterminer :
1-a) La direction du champ électrostatique E créé par cette distribution de charges en tout point M de
l’espace.
1-b) Les variables d’espace dont dépend le champ électrostatique E (M ).
2) Déterminer l’expression du champ électrostatique E ( M ) en tout point M de l’espace en utilisant la
forme locale du théorème de Gauss.
3) Représenter l’allure de la variation du module de E (M ) en fonction de r.
On rappelle l’expression en coordonnées sphériques, de l’opérateur divergence :
1 1 E
divE 2 r 2 Er E sin
r r r sin
x y
-a
1) Par des considérations de symétrie, montrer que le champ électrostatique E ( M ) créé par cette
distribution en tout point M de l’espace s’écrit : E ( M ) E ( z )u z .
2) Déterminer à l’aide du théorème de Gauss sous sa forme locale, le champ électrostatique E ( M ) en
tout point M de l’espace.
2
Correction
Une sphère de centre O, de rayon R et de charge Q répartie uniformément en volume avec la densité
0.
1) La distribution de charges présente une symétrie de révolution autour du point O. Donc le système de
coordonnées le plus adéquat est le système de coordonnées sphériques.
La distribution de charges est indépendante pour toute rotation d’angle et d’angle . D’après la loi
de Curie, le champ électrostatique ne dépend ni de ni de , il dépend seulement de r.
Les plans ( M , ur , u ) et ( M , ur , u ) sont deux plans de symétries paires.
Soit finalement : E ( M ) E (r )ur
2) On se propose de déterminer le champ électrostatique E ( M ) créé par cette distribution en tout point
de l’espace en utilisant le théorème de Gauss.
2-a) Théorème de Gauss :
Le flux du champ électrostatique à travers une surface fermée est égal à la charge à l’intérieur de cette
surface divisée par 0 .
Q
E.d S int
0
2-b) La surface de Gauss est une sphère de centre O et de rayon r car E.n Cste où n est la normale à
la surface de Gauss.
2-c) Champ électrostatique E ( M ) :
On a : E.d S
E (r ).r sin d d 4 r E (r )
2 2
r 2
4
*) Si r R dans ce cas Qint r dr sin d d 3 r
2 3
E (r ) rur
0 0 0
3 0
R 2
4 Q R 3
*) Si r R dans ce cas Qint Q r 2 dr sin d d R 3 E (r ) ur ur
0 0 0
3 4 0 r 2 3 0 r 2
Continuité du champ électrostatique :
R
Le champ E est continu à la traversée de la sphère : lim E ( r ) lim E ( r ) ur
r R r R 3 0
3) Expressions du potentiel électrostatique V(M) :
dV
On a : E (r ) gradV (r ) ur V (r ) E (r )dr
dr
2
*) Si r R on a : E (r ) ru r V (r ) r C1
3 0 6 0
R 3 R 3
*) Si r R on a : E (r ) u V ( r ) C 2
3 0 r 2 3 0 r
r
R3
La constante C2 est nulle car le potentiel est nul à l’infini V (r )
3 0 r
3
R 2
La continuité du potentiel en r R C 1
2 0
Finalement, on obtient :
2 R2
*) Si r R on a : V (r ) r
6 0 2 0
R3
*) Si r R on a : V (r )
3 0 r
4) On creuse dans la sphère (S) une petite cavité sphérique ( S ' ) de centre O (vide de charges) et de
rayon a R.
4-a) La cavité sphérique est équivalente à une sphère sans charge ; donc le système est équivalent à la
superposition d’une sphère de rayon a ayant la densité et d’une sphère de rayon R ayant la densité
.
A partir du principe de superposition : ET (r ) E (r ) E ' (r )
E (r ) et E ' (r ) sont les champs créés respectivement par (S) et ( S ' ).
'
E ( r ) ru pour r R E (r ) rur pour r a
3 0 3 0
r
3
et
3
E (r ) R u pour r R E ' (r ) a u pour r a
3 0 r 2 r
3 0 r 2 r
Finalement :
Pour 0 r a ET (r ) 0
a 3
Pour a r R ET (r ) ( r ) ur
3 0 r 2
R3 a 3
Pour r R ET (r ) ( ) ur
3 0 r2
4-b) Les expressions de E en tout point M de l’espace en utilisant le théorème de Gauss sous sa forme
intégrale.
La distribution de charges possède la même symétrie que précédemment.
Soit finalement : E ( M ) E (r )ur
La surface de Gauss est une sphère de centre O et de rayon r.
On a :
E.d S
E (r ).r sin d d 4 r E (r )
2 2
Pour 0 r a dans ce cas Qint 0 ET ( r ) 0
4 a3
Pour a r R dans ce cas Qint (r a ) ET ( r )
3 3
( r 2 ) ur
3 3 0 r
4 R 3 a 3
Pour r R dans ce cas Qint ( R 3 a 3 ) ET (r ) ( ) ur
3 3 0 r2
Continuité du champ électrostatique.
a3
En r a : lim E (r ) 0 et lim E (r ) (a 2 )ur 0
r a r a 3 0 a
4
Soit lim E (r ) lim E (r )
r a r a
r
*) Si r R1 on a : Qint
volume
dV hr 2 E (r )
2 0
ur
limité
par
R12
*) Si R1 r R2 on a : Qint
volume
dV hR12 E (r )
2 0 r
ur
limité
par
1
*) Si r R2 on a : Qint hR12 + 2 R2 h E (r ) ( R12 2 R2 )ur
2 0 r
3) Allure de la variation du module de E (M ) en fonction de r.
E
R1
2 0
R12
2 0 R2
1
(R12 2 R2 )
20R2
r
5
R1 R2
Le champ électrostatique est continu à la traversée de la surface r R1 et présente une discontinuité à la
traversée de la surface r R2 .
4) L’équation des lignes de champ et préciser leur forme.
Les lignes de champ sont des demi-droites perpendiculaires à l’axe Oz allant vers l’infini.
0 0 dz 0 z Cte
Remarque : on pourrait utiliser E dl 0 E (r )dz 0 d 0 Cte
rE (r )d 0 et r 0 : Eq d'une demi droite
5) Relation entre et pour que E ( M ) soit nul en tout point de la région r R2 .
1 R12
Si r R2 on a : E (r ) ( R12 2 R2 ) 0
2 0 r 2R2
Dans ce cas :
r
*) Si r R1 on a : E (r ) ur
2 0
R12
*) Si R1 r R2 on a : E (r ) ur
2 0 r
*) Si r R2 on a : E (r ) 0
6) Le potentiel électrostatique.
dV
On a : E (r ) gradV (r ) ur V (r ) E (r )dr
dr
r r2
*) Si r R1 on a : dV dr V (r ) C1
2 0 4 0
r2
Or l’origine du potentiel sur l’axe Oz C1 0. Soit V (r )
4 0
R12 R2
*) Si R1 r R2 on a : dV dr V (r ) 1 L og(r ) C2
2 0 r 2 0
Le potentiel V(r) étant continu, alors pour chercher la constante, on utilise la continuité de V(r) en
r R1.
R12 R12 R12 R12
L og( R1 ) C2 C2 L og( R1 )
4 0 2 0 2 0 4 0
R12 R R2
Soit V (r ) L og( 1 ) 1
2 0 r 4 0
*) Si r R2 on a : dV 0 V (r ) C3
Le potentiel V(r) étant continu, alors pour chercher la constante, on utilise la continuité de V(r) en
r R2 .
R12 R R2
C3 L og( 1 ) 1
2 0 R2 4 0
R12 R R2
Soit V (r ) L og( 1 ) 1
2 0 R2 4 0
6
Exercice 3 : Distribution volumique de charges à symétrie sphérique
1-a) La direction du champ électrostatique E créé par cette distribution de charge en tout points M de
l’espace.
Les plans ( M , ur , u ) et ( M , ur , u ) sont deux plans de symétries paires.
Soit finalement : E ( M ) E ( M )ur
1-b) Les variables d’espace dont dépend E (M ).
La distribution de charge est indépendante pour toute rotation d’angle et d’angle . D’après la loi de
Curie, le champ électrostatique ne dépend ni de ni de , il dépend seulement de la variable r.
2) La forme locale du théorème de Gauss.
1
On a : E (M ) E (r )u r divE 2 r 2 Er
r r 0
Pour r R dans ce cas divE
0
1 r3 r C1
2
r r
r 2
Er r 2
E C1 Er
0 3 0 3 0 r 2
r
r2
Etudions la continuité en r R.
R C2 R3
lim E (r ) lim E ( r ) C2
r R r R 3 0 R 2 3 0
Finalement, on obtient :
E (r ) 3 rur pour r R
0
3
E (r ) R u pour r R
3 0 r 2 r
3) L’allure des variations de la norme du champ E .
E(r)
R
3 0
r
R
7
Exercice 4 : Distribution de charges à symétrie plane
1) Toute translation le long des axes ( xx ' ) et ( yy ' ) laisse la distribution de charge invariante.
Le champ électrostatique E(M) est indépendant de x et y E ( M ) E ( z )
Les plans ( M , u x , u z ) et ( M , u y , u z ) sont deux plans de symétries paires E ( M ) E ( z )u z
2) D’une part le plan (O, u x , u y ) est un plan de symétrie paire, d’autre part le champ E est suivant
u z E ( z 0) 0
La forme locale du théorème de Gauss : divE ( M )
0
E ( z )
Si a z a divE ( M ) E ( z ) z C1
z 0 0
z
Or E ( z 0) 0 C1 0 a z a E ( z ) uz
0
E ( z )
Si z a divE ( M ) 0 E ( z ) C2
z
a
La continuité du champ électrostatique en z a entraine C2
0
a
Soit E ( z ) uz
0
E ( z )
Si z a divE ( M ) 0 E ( z ) C3
z
a
La continuité du champ électrostatique en z a entraine C3
0
a
Soit E ( z ) uz
0