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Centre des classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs

CPGE My YOUSSEF – RABAT


Filières : MP/PSI/TSI
Préparation au Concours National Commun
Epreuve de la Thermodynamique sup/spé
Période Mai 2021
Durée conseillée : 4 heures
 L’étudiant(e) attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à
la concision de la rédaction.
 Les différentes parties du sujet de cette épreuve sont indépendantes et peuvent être
traitées dans n’importe quel ordre. Il prendra toutefois soin de bien numéroter les
questions.
 L’usage de la calculatrice est autorisé.
Problème 1 : Moteurs de Carnot et Stirling
A- Généralités sur les moteurs dithermes
Soit un fluide, définissant le système étudié, effectuant un cycle de transformations
entre deux thermostats de températures respectives T1 et T2 avec T2 > T1, qui seront
appelées respectivement sources froide et chaude dans la suite. Au cours d’un cycle, le
fluide reçoit de manière algébrique des quantités de chaleur Q 1 et Q2 respectivement des
sources froide et chaude. Enfin, au cours d’un cycle, le travail algébrique reçu par le
système est noté W.
1) Rappeler l’énoncé du premier principe de la thermodynamique pour un système
fermé.
2) Rappeler l’énoncé du second principe de la thermodynamique.
3) Justifier la non existence d’un moteur monotherme.
4) Pour un moteur ditherme :
 établir la relation entre Q1, Q2 et W ;
 dans le cas d’un fonctionnement réversible, exprimer la relation entre Q1, Q2,
T1 et T2 et l’entropie créée SC sous forme d’une égalité.
5) Tracer le diagramme de Raveau donnant Q2 en fonction de Q1. Indiquer les zones
de fonctionnement des moteurs dithermes et des récepteurs dithermes.
B- Moteur ditherme de Carnot
On considère une suite cyclique d’évolutions effectuées par une certaine quantité de
matière de gaz :
 A  B est une compression isotherme réversible.
 B  C est une compression adiabatique réversible.
 C  D est une détente isotherme réversible.
 D  A est une détente adiabatique réversible.
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Le gaz qui parcourt ce cycle est considéré comme parfait. Soit T1 et T2 les
températures des isothermes, avec T2  T1.
1) Représenter l’allure du cycle dans un diagramme de Clapeyron (V,P), puis dans
un diagramme entropique (S,T). Indiquer si cycle est parcouru dans le sens
moteur ou récepteur.
On appelle rendement η du cycle le rapport entre le travail total fourni par le gaz au
cours d’un cycle et la quantité de transfert thermique reçue effectivement par le gaz :
W
η=  fourni .
Qreçue
2) En utilisant deux méthodes, exprimer η en fonction de T1 et T2.
3) Calculer la valeur de η pour T1=300 K et T2=400 K.
C- Moteur ditherme Stirling
On considère n=40 mmol d’hélium, assimilable à un gaz parfait de coefficient
isentropique constant γ=Cp/Cv=1,66, subissant un cycle modélisé par les évolutions
suivantes à partir de l’état A de volume VA=1 L :
 Compression isotherme réversible au contact de la source S1, jusqu’à l’état B,
de volume VB=VA/4.
 Échauffement isochore au contact thermique de la source S2 jusqu’à l’état C.
 Détente isotherme réversible au contact de la source S2 jusqu’à l’état D, de
volume VA.
 Refroidissement isochore au contact thermique de la source S1 jusqu’à l’état
A.
La source chaude S2 est maintenue à température constante T2=930 K par un brûleur
alimenté en méthane et en air.
La source froide S1 est maintenue à température constante T1=330 K, en régime
permanent de fonctionnement, par le retour d’eau froide des circuits de chauffage.
1) Calculer les valeurs numériques de pression et de volume dans chacun des états.
On présentera les résultats dans un tableau.
2) Représenter l’allure du cycle en coordonnées de Clapeyron (V,P) et en
coordonnées (S,T).
3) Le cycle est–il moteur ou récepteur ? Justifier.
4) On rappelle la relation de Mayer : Cp – Cv =nR. Exprimer Cp et Cv en fonction de n,
R et γ.
5) Déterminer pour la transformation A  B l’expression du travail WAB et du
transfert thermique QAB reçus par le fluide en fonction de n, R et T1. Commenter
le signe de WAB.
6) Déterminer pour la transformation B  C l’expression du travail WBC et du
transfert thermique QBC reçus par le fluide en fonction de n, R, γ, T1 et T2.
Commenter le signe de QBC.
7) En déduire l’expression de l’entropie échangée Se par le fluide au cours de la
transformation B  C.
8) Déterminer l’expression de la variation d’entropie du fluide ∆SBC.
9) Calculer numériquement Se et ∆SBC. La transformation B  C est–elle réversible ?

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10) Déterminer pour la transformation C  D l’expression du travail WCD et du
transfert thermique QCD reçus par le fluide.
11) Déterminer pour la transformation D  A l’expression du travail WDA et du
transfert thermique QDA reçus par le fluide.
12) Exprimer le travail total W fourni par le moteur au cours d’un cycle, en fonction
de n, R, T1 et T2.
13) Le moteur produit du travail à partir de l’énergie thermique reçue au cours de la
détente isotherme C  D. Exprimer le rendement du moteur ηm uniquement en
fonction de T1 et T2 et calculer sa valeur.
14) Calculer le travail total W fourni par le moteur au cours d’un cycle. Combien de
cycles par seconde doit effectuer le moteur pour fournir une puissance P=2 kW ?
Problème 2 : Pompe à chaleur
Une pompe à chaleur effectue le cycle de Joule inversé suivant :
 L'air pris dans l'état A de température T0 et de pression P0 est comprimé
suivant une adiabatique quasistatique (ou réversible) jusqu'au point B où il
atteint la pression P1.
 Le gaz se refroidit à pression constante et atteint la température finale de
la source chaude, T1, correspondant à l'état C.
 L'air est ensuite refroidi dans une turbine suivant une détente adiabatique
quasi statique (ou réversible) pour atteindre l'état D de pression P0.
 Le gaz se réchauffe enfin à pression constante au contact de la source froide
et retrouve son état initial A.

On considère l'air comme un gaz parfait de coefficient isentropique γ=1,4.


On posera β=1 – γ–1 et a=P1/P0.
Pour les applications numériques, on prendra :
 T0= 283 K(10°C) ; T1=298 K(25°C) ;
 a=5 ; R=8,31 J.K–1.mol–1 (constante des gaz parfaits).
1) Représenter le cycle parcouru par le fluide dans un diagramme de Clapeyron
(V,P).
2) Exprimer les températures TB et TD en fonction de T0, T1, a et β. Calculer leurs
valeurs.
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3) Définir l'efficacité e de la pompe à chaleur à partir des quantités d'énergie
échangées au cours du cycle. Montrer qu'elle s'exprime seulement en fonction de
a et β. Calculer sa valeur.
4) Quelles doivent être les transformations du fluide si on envisage de faire
fonctionner la pompe à chaleur suivant un cycle de Carnot réversible entre les
températures T0 et T1 ? Établir l'expression de son efficacité er en fonction de T0
et T1. Calculer sa valeur.
5) Comparer les valeurs obtenues pour e et er. Interpréter la différence observée.
6) Donner l'expression de l'entropie créée, SC, pour une mole d'air mise en jeu
dans le parcours du cycle de Joule inversé, en fonction de x=T0aβ/T1, R et β.
Etudier le signe de cette expression pour x ≥ 0. Calculer sa valeur.
7) La pompe à chaleur envisagée est utilisée pour chauffer une maison. Sachant
.
qu'en régime permanent les fuites thermiques s'élèvent à Qf =20 kW, calculer
la puissance mécanique du couple compresseur–turbine qui permet de
maintenir la maison à température constante.
Problème 3 : Étude d’un réfrigérateur
Nous nous proposons d’étudier un réfrigérateur dont le schéma est représenté ci–
dessous. Le système contient une quantité donnée de fluide, le "R134a" ou 1,1,1,2–
tétrafluorométhane CF3–CH2F qui n'attaque pas la couche d'ozone. Le circuit est fermé
et subit une série de transformations cycliques :
 Le fluide qui sort du condenseur sous forme liquide saturant (A) à la pression
de 18,26 bar est ramené à la pression de 1,64 bar dans le détendeur (B). La
détente (AB) est du type de Joule–Kelvin.
 Dans l'évaporateur, le fluide se vaporise partiellement à pression et
température constante en recevant un transfert thermique de la source froide
de température Tf=263 K (transformation BC)
 Le fluide subit ensuite une compression dans un compresseur calorifugé. La
compression (CD) est isentropique de 1,64 bar jusqu'à la pression de 18,26
bar.
 Dans le condenseur, le fluide se condense totalement en fournissant la
chaleur à l'extérieur (la cuisine par exemple). L'air est à environ à 293 K. La
pression saturante est alors de 18,26 bar et la température du fluide est
TA=313 K.
On suppose que les conduites reliant les différents éléments sont calorifugées et que la
pression qui y règne est constante. On négligera toutes les variations de vitesse du
fluide et on raisonnera sur 1 kg du fluide.
D A
milieu ambiant
40°C
20°C
18,26 bar 18,26 bar

compresseur détendeur

1,64 bar
1,64 bar évaporateur –15°C
–10°C
C chambre froide B

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Données :

Pression de Température Enthalpie Entropie Entropie


Enthalpie massique du massique de la
vapeur de massique de
massique du liquide vapeur
saturante changement la vapeur
liquide (kJ.kg–1)
(bar) d’état (K) (kJ.kg–1) (J.K–1.kg–1) (J.K–1.kg–1)

P1=1,64 T1=258 h 1L =178,2 h 1V =360,4 s1L =_________ s 1V =730

P2=18,26 T2=313 h 2 L =264,1 h 2 V =387,7 s 2 L =_________ s 2 V =680

A- Préliminaire
1) Tracer l’allure du diagramme de Clapeyron (pression en ordonnée et volume
massique en abscisse) pour un changement d’état en faisant apparaître les deux
isothermes T1=258 K et T2=313 K ainsi que les pressions correspondantes P1 et
P2.
2) Déterminer la chaleur latente ℓ1 de changement d’état à la température T1=258 K
et la chaleur latente ℓ2 de changement d’état à la température T2=313 K.
3) Préciser la relation entre les enthalpies et entropies massiques lors d’un
changement d’état. Compléter le tableau donné plus haut.
4) Montrer, en définissant soigneusement le système choisi, que la variation
d’enthalpie massique h du fluide, à la traversée d’un système, est donnée en
régime stationnaire par ∆h=q + w où w représente le travail massique autre que
celui des forces pressantes reçu par le fluide de la part des parties mobiles du
système et q représente le transfert thermique massique reçu par le fluide.
5) Montrer que l’expression de l’enthalpie massique h(x,T) d’un fluide diphasé
(liquide, vapeur) en fonction de l’enthalpie massique de la phase liquide hL(T), de
l’enthalpie massique de la phase vapeur hV(T) ainsi que du titre massique en
vapeur x s’écrit : hx, T   h L (T)  xh V (T)  h L (T)  .
6) Établir l’expression de l’entropie massique s(x,T) d’un fluide diphasé (liquide,
vapeur) en fonction de l’entropie massique de la phase liquide en équilibre avec la
vapeur sL(T), de l’entropie massique de la phase vapeur en équilibre avec le liquide
sV(T) ainsi que du titre massique en vapeur x.
B- Étude du compresseur
Le fluide subit dans le compresseur une compression adiabatique et réversible.
1) À la sortie du compresseur, le fluide est une vapeur saturante à la température
T2=313 K. En déduire le titre massique en vapeur x(C) au début de la
compression à la température T1=258 K.
2) Préciser l’expression de l’enthalpie massique au début et à la fin de la
compression.
3) En utilisant le résultat de la question A.4, calculer littéralement puis
numériquement le travail w fourni par le compresseur.
C- Étude du condenseur
Dans le condenseur, le fluide est totalement liquéfié à la température T2=313 K et à la
pression P2=18,26 bar.

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1) Calculer littéralement et numériquement le transfert thermique Qch reçu de la
part de l’air ambiant, de température Tch=293 K. Justifier son signe.
2) Calculer littéralement puis numériquement la variation d’entropie, l’entropie
échangée et l’entropie créée lors de la condensation.
D- Étude du détendeur
Dans un détendeur parfaitement calorifugé et ne comportant pas de pièce mobile, le
fluide subit une détente de Joule–Kelvin jusqu’à la pression P1, détente au cours de
laquelle une partie du fluide se vaporise.
1) Justifier que la détente est isenthalpique.
2) En déduire le titre massique en vapeur x(B) à la fin de la détente à la température
T1=258 K.
3) En déduire l’entropie créée dans le détendeur.
E- Étude de l’évaporateur
1) Calculer littéralement et numériquement le transfert thermique Qfr reçu de la part
de la chambre froide, de température Tfr=263 K. Justifier le signe de Qfr.
2) Calculer littéralement puis numériquement la variation d’entropie, l’entropie
échangée et l’entropie créée dans l’échangeur.
F- Bilan
1) Tracer le cycle dans le diagramme de Clapeyron.
2) Définir l’efficacité d’un réfrigérateur. Calculer numériquement cette efficacité.
3) Établir l’expression de l’efficacité théorique maximale d’un réfrigérateur en
fonction des températures Tfr=263 K et Tch=293 K.
Comparer cette efficacité à celle calculée précédemment. Conclure.
4) Calculer l’entropie créée sur un cycle.
5) Justifier le choix des valeurs T1=258 K et T2=313 K pour ce cycle.
Problème 4 : Diffusion thermique dans un solide
A- Équation de la diffusion thermique dans une paroi solide
Soit le parallélépipède représenté sur la figure suivante. On considère le problème
unidimensionnel suivant l’axe (Ox) : toutes les grandeurs ne dépendent à priori que de
x, éventuellement du temps t et sont uniformes sur toute section orthogonale à (Ox).

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On suppose qu’un flux thermique traverse ce volume. L’épaisseur de la paroi suivant
(Ox), est e et sa section S. On a également représenté une petite tranche comprise
entre x et x + dx.
Les notations utilisées sont :
 masse volumique du matériau ρ ;
 capacité thermique massique c ;
 conductivité thermique λ ;
 vecteur densité de flux thermique j (x, t)  j(x,t)e x ;
 champ de température dans le parallélépipède T(x,t).
1) Exprimer le transfert thermique δQe entrant de la tranche d’épaisseur dx pendant
une durée dt en fonction de ∂j/∂t et des données.
2) Exprimer la variation d’énergie interne dU de cette tranche pendant cette même
durée dt au cours de laquelle la température varie de dT.
3) En appliquant un résultat de la thermodynamique que l’on rappellera, en déduire
une relation entre ∂j/∂x et ∂T/∂t.
4) Rappeler l’expression de la loi de Fourier (dans ce cas particulier
unidimensionnel).
On peut déduire de ce qui précède l’équation dite de la chaleur ou de la diffusion
thermique : ∂T/∂t=D∂2T/∂x2.
5) Donner, en le justifiant à partir des résultats des questions A.3 et A.4,
l’expression de D en fonction des données.
B- Régime stationnaire
Dans cette partie le système est en régime stationnaire.
On suppose que : T(x=0)=T1 et T(x=e)=T2.
6) Déterminer l’expression de T(x).
7) En déduire l’expression de la densité de flux thermique j(x), ainsi que la puissance
thermique Pth traversant une section quelconque de surface S orthogonale à (Ox)
et orientée dans le sens des x positifs. Que peut–on dire du champ j (x) dans le
volume étudié ?
8) Définir la résistance thermique Rth du volume et l’exprimer en fonction de λ, S et
e.
Loi de Newton :
On suppose qu’en plus des phénomènes purement diffusifs s’ajoutent des
phénomènes conducto–convectifs aux interfaces paroi/fluide (air) ; pour simplifier on
ne les prendra en compte qu’en x=e.
La modélisation de ces phénomènes par la loi de Newton consiste à supposer qu’il
existe une discontinuité de température entre la paroi et le fluide et un flux thermique
cc cc
entre les deux de sorte que : j = h(T2,p  T2,f )e x où j est la densité de flux conducto–
convectif sortant de la paroi, h le coefficient de conducto–convection de l’interface
paroi/fluide, T2,p la température en x=e de la paroi et T2,f la température de l’air côté
droit.
9) Quelle est la puissance thermique Pcc échangée par conducto-convection à travers
la surface S en x=e ?

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10) En déduire l’expression de la résistance thermique Rcc équivalente à ajouter en
série à Rth pour modéliser la conducto–convection en x=e.
Problème 5 : Cœur et dimensionnement de la centrale nucléaire
A- Les particules de combustible nucléaire
Le combustible est constitué de petites sphères multicouches appelées particules
TRISO. Le cœur de matériau fissile est entouré de plusieurs couches successives
ayant pour rôles d’assurer la protection du noyau et le confinement des produits de
fission. Nous prendrons comme matériau pour le cœur et la couche de céramique non
pas un oxyde d’uranium UO2 et un carbure de silicium SiC comme déjà utilisé dans
des centrales nucléaires mais un carbure d’uranium UC et un carbure de zirconium
ZrC pour leurs propriétés physiques plus intéressantes.

Figure : Vue et coupe d’une particule TRISO


Dans cette partie, on considèrera que les propriétés physiques sont isotropes dans
l’espace.
Rayon Conductivité
Couche Position extérieur thermique λ
(m) (W.m–1.K–1)
Carbure d’uranium (UC) r < r1 r1=250.10–6 12
Carbone poreux r1 < r < r2 r2=345.10–6 0,5
Carbone pyrolytique (PyC) dense r2 < r < r 3 r3=385.10–6 4
Carbure de zirconium (ZrC) r3 < r < r4 r4=420.10–6 20
Carbone pyrolytique (PyC) dense r4 < r < r5 r5=460.10–6 4
Tableau : caractéristiques de couches composant la particule TRISO
La puissance par unité de volume produite sous forme d’énergie thermique dans le
matériau fissile UC sera notée σQ. La conductivité thermique de la couche numérotée i
sera notée λi.
1) Donner la loi de Fourier en indiquant les unités des différentes grandeurs.
2) L’équation de la chaleur pour le cœur en tenant compte du terme de production
du
s’écrit :  div( jQ )  σ Q . Justifier cette équation.
dt
3) En régime stationnaire, à quoi se réduit cette équation ?

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4) Sachant que le laplacien en coordonnées sphériques d’un champ scalaire ψ(r,θ,φ)
2 1   2   1     1 2 
vaut : Δ     2  r   2  sin   2 2 . Déterminer T(r)
r  r   r  r sin       r sin   2
pour r ≤ r1. On notera T0 la température en r=0 m.
5) Calculer numériquement la variation de température entre les abscisses r=0 et
r=r1. La puissance volumique σQ vaut 5,0.109 W.m–3.
Afin de calculer la température dans les différentes couches de la particule TRISO,
nous allons utiliser le concept de résistance thermique.
6) Donner la définition de la résistance thermique Rth d’un matériau soumis à un
écart de température T1 – T2 (T1 > T2) impliquant un flux thermique Φth (Φth > 0
selon l’axe décroissant des températures).
7) Calculer le flux thermique en coordonnées sphériques et le mettre sous la forme :
dT
Φth=B où la constante B est à exprimer en fonction des données du
d1/r
problème. On rappelle que le gradient d’un champ scalaire ψ(r,θ,φ) s’écrit en
 1  1 
coordonnées sphériques :   er  e  e .
r r  r sin  
8) Calculer la résistance thermique Rth,12 d’une coque comprise entre un rayon r1 et
r2 (r1 < r2).
9) Calculer numériquement les résistances thermiques des 4 coques, Rth,12, Rth,23,
Rth,34 et Rth,45.
10) En déduire les températures aux interfaces T1, T2, T3 et T4 si la température
extérieure T5 vaut 1300 K.
B- Dimensionnement de la centrale
La centrale nucléaire a une puissance thermique de Pth=600 MW et une puissance
électrique de Pe=300 MW.
11) À partir de la puissance volumique σQ=5,0.109 W.m–3 du combustible nucléaire,
déterminer le nombre de particules TRISO nécessaires au fonctionnement du
réacteur. Quel volume en m3 cela représente–t–il (voir caractéristiques du cœur et
de la particule TRISO dans le tableau précédent) ? On considèrera un empilement
cubique simple des particules TRISO (particules aux sommets du cube).
12) Que vaut l’efficacité du cycle thermodynamique de la centrale en considérant
l’absence de perte lors de la conversion du travail moteur en énergie électrique ?


 Fin 
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