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RISQUES CHIMIQUES
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Sommaire
1.Caractéristique du risque p4
1.1. Risques Incendie Explosion p4
1.1.1. Généralités physico- chimiques appliquées aux combustions p4
1.1.2. Généralités physico- chimiques appliquées aux explosions p 22
1.1.3. Généralités sur les extinctions p 24
1.1.4. Phénoménologie des explosions p 31
1.2. Risques toxiques p 35
1.2.1. Généralités et typologie p 35
1.2.2 Voies de pénétration dans l’organisme p 37
1.2.3. Dispersion p 50
1.3. Risques de pollution p 79
1.3.1. Généralités et typologie p 79
1.3.2. Phénomènes de dispersion – Dilution p 86
1.3.3 Eutrophisation p 133
2. Réglementation appliquée aux risques p 138
2.1. Le transport routier p 138
2.1.1. Les réglementations p 138
2.1.2. La conduite à tenir en cas d’accident p 168
2.2. Directive “ Seveso ” p 173
2.2.1. Principes généraux p 173
2.2.2. Traduction réglementaire p 173
2.2.3. Organisation prévisionnelle p 175
2.3. Recherche de la réglementation applicable p 175
2.4. Réglementation pyrotechnique p 187
2.5. Maîtrise de l’urbanisme p 188
2.5.1. Définition des zones Z1 et Z2 p 188
2.5.2. Les scénarios de référence p 190
3. Traduction prévisionnelle p 192
3.1. Risques industriels : PPI p 192
3.1.1. l’étude des dangers p 192
3.1.2. Le Plan d’opération interne p 193
3.1.3 Le P.P.I. p 193
3.2. Risques mobiles et / ou spéciaux p 193
3.3. Effet sur les personnes p 194
3.4. Le plan d ‘établissement répertorié p 194
3.4.1. Présentation sommaire de l’établissement p 194
3.4.2. Organisation des départs p 194
3.4.3. Itinéraire d’accès p 195
3.4.4. Plans géographiques p 195
3.4.5. Identification des risques p 195
3.4.6. Points d’eau – alimentation en eau p 195
3.4.7. Fiches réflexes p 195
3.4.8. Scénarii types p 195
3.4.9. Réseaux divers p 195
3.5. Information du public p 196
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1 - Rappels de thermodynamique
La thermodynamique a pour but l'étude de l'évolution des réactions chimiques
en fonction de divers paramètres tels que les concentrations des réactifs et des
produits de réaction, la pression, etc. (le temps est la seule variable qui ne soit
pas prise en considération en thermodynamique chimique).
2ème principe :
le désordre (appelé entropie) d'un système isolé ne peut qu'augmenter ;
3ème principe :
à une température de O K, l'ordre est parfait. L'entropie est nulle pour
tous les corps.
Conséquence :
à - 273,16°C, la matière est à l'état solide, elle est figée, il n'y a pas de
mouvements.
b) La notion de système
En thermodynamique, on appelle système un espace de matière, isolé ou
ouvert, constitué d'une certaine quantité d'un ou plusieurs corps chimiques et
défini par un nombre suffisant de variables (T, P, concentrations pour les
solutions). Tout ce qui n'est pas inclus dans le système est appelé "extérieur".
Un système isolé n'échange ni travail, ni chaleur ni matière avec l'extérieur.
Exemple : une bouteille Thermos parfaite. Le 1er principe de la
thermodynamique affirme que l'énergie d'un système isolé est constante. Un
système fermé échange du travail et/ou de la chaleur avec l'énergie. Exemple :
un circuit frigorifique. Un système ouvert échange du travail et/ou de la chaleur
et de la matière avec l'extérieur. Exemple : Un homme, un récipient qui
s'évapore ou qui fuit.
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d) La chaleur spécifique
Si on apporte au système, une quantité de chaleur infiniment petite dQ, les
vibrations augmentent et la température du solide s'élève d'une quantité dT. Le
rapport dQ/dT est appelé chaleur spécifique.
e) L'Enthalpie
Les réactions chimiques engendrent des échanges d'énergie. A pression
constante, l'énergie d'un système est appelée Enthalpie (H). Il est possible de
mesurer des variations d'énergie ∆H.
Au cours de la réaction :
∆H = HCO2 - Hc - HO2
∆G = GCO2 - Gc - GO2
∆S = Sco2 - Sc - So2
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Exemples :
H2 + 1/2 O2 -> H2O (liquide) ∆H = - 68 Kcal/mole
H2 + 1/2 O2 -> H2O (vapeur) ∆H = - 58 Kcal/mole
C + O2 -> CO2 ∆H = - 94 Kcal/mole
CH4 + 2 O2 -> CO2 + 2H2O ∆H = - 214 Kcal/mole
La différence entre les deux vapeurs pour H2O liquide et vapeur est le ∆H de
vaporisation qui est de 10 000 cal.
Une réaction qui libère de la chaleur vers l'extérieur est dite exothermique.
Une réaction qui absorbe de la chaleur est dite endothermique.
La grande majorité des réactions et en particulier toutes les réactions de
combustion sont exothermiques.
f) Le pouvoir calorifique :
Le pouvoir calorifique d'un corps correspond à la quantité maximale de chaleur
que peut dégager au cours d'une combustion complète un solide ou un liquide
3
par unité de masse (kg) ou un gaz par unité de volume (m ), dans les
conditions normales de températures et de pression (O°C et 760 mm Hg).
(Le signe négatif est justifié par le fait qu'un pouvoir calorifique est positif et que
le ∆H d'une réaction exothermique est négatif).
3
Pour les gaz, on exprime souvent Pc en KJ/m et on a à 25°C
3
Pc = - ∆H298 x 1 000 KJ/m
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Exemples :
-1
PcH2 = 68 x 1 0000 = 34 000 Kcal kg
2
-1
Pc C = 94 x 1 000 = 7 830 Kcal kg
12
(L'hydrogène est le corps qui a le plus grand pouvoir calorifique par kg d'où son
utilisation comme combustible de fusée).
-1
Pour les hydrocarbures, le Pc est compris entre 32 750 et 142 500 Kcal kg
Exemples :
1- Le pouvoir calorifique de CH4 dans les conditions standards est égal à
-1
∆H formation du CH4 = - 18 Kcal.m
-1
Etat initial 2O2 + C + 2H2 -18Kcal.mol ’ CH4 +2O2
-1 -1
- 94 kcal.mol -68 Kcal.mol
Loi de Hess
-1
- 18 k cal.mol
-1
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exemples :
NaOH + HCl -> NaCl + H2O
Na + H2O -> NaOH + 1/2 H2
CH4 + 2O2 -> CO2 + 2H2O
- soit tendre vers un équilibre ce qui se traduit par une double flèche entre les
réactifs et les produits.
Exemples :
Acide carboxylique + Alcool < > Ester + eau
2 < 2+
Cu + + Zn > Zn + Cu (Pile DANIEL)
2 - Cinétique chimique
La cinétique chimique a pour objet l'étude des vitesses des transformations des
produits chimiques et de l'influence des différents facteurs comme la
concentration des réactifs, la température ou la concentration des catalyseurs.
Ea
k = Ae -
RT
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Energie
Ea
Ea = Energie d'activation
Energie initiale A + B
Energie finale C + D
Pour que la réaction ait lieu, il faut que les molécules passent lors du choc par
un état énergétique supérieur à celui du départ. (Cet excédent d'énergie
s'appelle l'énergie d'activation). La vitesse est d'autant plus lente que l'énergie
d'activation est élevée.
On peut illustrer cela par l'exemple de la bille sur le plan incliné. Si initialement
la bille est calée par un obstacle, il faut d'abord lui fournir de l'énergie pour
qu'elle franchisse l'obstacle (Énergie d'activation) afin qu'elle puisse rouler
jusqu'au bas du plan.
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Influence de la température
n 25° C
100°C
450°C
H2
Vitesse
n Température d'auto-inflammation
25° C
100°C
450°C
O2
Vitesse
Effet de la pression
On peut obtenir une auto inflammation par compression adiabatique. Le travail
de compression sert uniquement à augmenter la température du mélange (il n'y
a pas d'échange de chaleur avec l'extérieur).
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Ea
Ea' (catalyseur)
Déroulement de la réaction
Les radicaux libres sont des atomes avec un électron célibataire ce qui lui
confère une grande réactivité. Ils peuvent être créés de différentes manières et
en particulier par l’action d’une étincelle sur des molécules.
Exemple : si une molécule d’hydrogène H2 est coupée par une étincelle pour
donner 2 radicaux libres H•. Ces radicaux vont pouvoir réagir avec O2 à basse
température car l’énergie d’activation de la réaction est extrêmement faible par
rapport à celle de H2.
H + O2 Ea1 HO 2
Ea2
H 2 O + H2 H2 O + OH
Ea3
OH + H 2 H O +H
2
2 H 2 + O2 2 H2 O
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2 – La combustion
a.2 Température
a.3 Chaleur
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La conduction
La convection
La convection correspond à un transfert d'énergie thermique consécutif à un
mouvement d'ensemble du fluide. La convection est exclusivement réservée
aux fluides.
Quand on chauffe un liquide ou un gaz, leur densité devient moindre. Ils vont
donc s'élever dans l'enceinte qui les contient en entraînant dans un mouvement
tourbillonnaire l'ensemble du fluide qui se réchauffe en passant à proximité de
la source de chaleur. La convection était autrefois utilisée dans les installations
de chauffage central basées sur le principe du thermosiphon.
Le rayonnement.
Le transfert thermique par rayonnement s'applique à tous les états de la
matière. En effet, quelle que soit leur température et dès qu'elle est supérieure
à 0°K tous les corps émettent même dans le vide, une onde électromagnétique
sinusoïdale dont la longueur est inversement proportionnelle à la fréquence des
vibrations longueur d'onde :
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(1µ = 10-6m)
Le flux thermique dQ/dt s'exprime en Watt par mètre carré (w/m²) de surface
rayonnante.
Loi de STEFAN-BOLTZMANN :
dQ = K σT4
dt
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Cette loi est valable pour tous les états de la matière. Exemple : une fumée
noire de fuel rayonne un flux thermique beaucoup plus grand que les gaz de
combustion translucide, comme CO2 ou H2O portés à la même température.
Un corps qui est un bon émetteur est un bon absorbant de la chaleur. Une
voiture noire absorbe mieux les rayonnements solaires qu'une voiture blanche
c'est-à-dire que dans les mêmes conditions sa température intérieure s'élève
davantage.
4. La réaction de combustion
Définition
La combustion est une réaction physico-chimique exothermique rapide entre un
réactif réducteur appelé COMBUSTIBLE (comportant du C et de l'H) et un
réactif oxydant appelé COMBURANT, déclenchée par une énergie d'activation
donnant des produits de combustion gazeux portés à haute température.
Lorsqu'il se fixe sur la molécule d'un corps, il lui enlève des électrons, et par
conséquent, entraîne une augmentation de la charge électrique positive de la
molécule oxydée.
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Dans la majorité des cas, une combustion a lieu dans l'air et c'est l'oxygène de
l'air qui est le comburant (on convient de prendre comme composition de l'air
1/5 de O2 et 4/5 de N2).
Remarque : il ne faut pas oublier que certains corps très avides d'oxygènes
comme les métaux alcalins (Na) sont capables de brûler dans CO2 ou H2O qui
sont pourtant des produits de combustion.
La stoechiométrie
La stoechiométrie est atteinte lorsque la répartition du combustible et de
l'oxygène est exactement proportionnelle à celle écrite lorsque l'on équilibre la
réaction de combustion. C'est le mélange donnant le meilleur rendement. On
l'appelle aussi oxyéquilibre
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• Vapeur de benzène
C6H6 + 15O2 + 3ON2 → 6 CO2 + 3 H2O + 3 N2
2
1 s = 2,6%
• Vapeur d'alcool
C2H5OH +3 O2 + 12 N2 -> 2 CO2 + 3 H2O + 12 N2
1 s = 6,2 %
En ce qui concerne les produits usuels, c'est le sulfure de carbone (S2C) qui a
la température d'auto inflammation la plus basse avec 90°C.
Flamme de diffusion
Le combustible et le comburant ne sont pas mélangés avant la mise à feu.
C'est le cas d'un bec Bunsen avec la virole fermée, de la vapeur au dessus d'un
liquide combustible, d'un morceau de bois ou de charbon…
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Flamme de prémélange
Le combustible et le comburant sont prémélangés avant la mise à feu. C'est le
cas du bec Bunsen avec la virole ouverte, d'un mélange Méthane /Air ou
vapeur d'essence / air et même d'un explosif du type de la nitroglycérine
C3H5(NO2)3 où le combustible et le comburant sont déjà rassemblés dans la
même molécule.
Flamme de décomposition
Nous savons que certains composés ont une chaleur de formation
endothermique (Acétylène, azoture de plomb, oxyde d'éthylène). Si pour une
quelconque raison ces corps se décomposent, ils émettent un fort dégagement
thermique et des gaz. Ce qui correspond bien à la définition d'une flamme sans
que pour cela il y ait eu une combustion.
Les limites de déflagration sont des grandeurs expérimentales. Après avoir mis
dans un tube différentes proportions de méthane et d'air (par exemple) on
détermine que seuls les mélanges comprenant au minimum 5 % de méthane et
au maximum 15 % de méthane (le complément étant de l'air) sont susceptibles
de propager la flamme.
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Exemples :
H2 : 450°C alcool vapeur : 365°C
CH4 : 550°c CS2 : 90°C
En cas de fuite d'une bouteille de gaz combustible dans une enceinte fermée,
on peut évaluer grossièrement le pourcentage de gaz combustible en faisant le
rapport des volumes. Il ne faut cependant pas oublier que d = M
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et que l'atmosphère risque de ne pas être homogène.
Dans le cas d'une vapeur en équilibre avec son liquide, on peut prévoir la
concentration de la vapeur à partir de la PVS. Le pourcentage de la vapeur
PVS x 100
P Total
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Ce pourcentage est une valeur maximale car on suppose que l'on se trouve à
l'équilibre et que l'enceinte est presque étanche. On va donc dans le sens d'une
sécurité maximale.
Exemple:
LIE des vapeurs de Benzène = 1,3 % dans l'air.
On cherche sur la courbe PVS à quelle température la pression partielle du
Benzène est égale à 0,013 Bar. La pression de l'enceinte étant de 1 Bar cette
valeur correspond à 1,3 % .
La température correspondante est de - 12°C.
Le point éclair correspond au premier flash. Afin que la chaleur dégagée par la
combustion soit suffisante pour entretenir l'évaporation il faut que la
température soit de 2 à 3° supérieure au point éclair : c'est le point de flamme.
C'est une température assez élevée, le plus souvent entre 250°C et 650°C.
Le tétraèdre du feu :
La réaction de combustion est représentée par un schéma appelé tétraèdre du
feu.
COMBUSTIBLE
TEMPERATURE
Energie Comburant
d'activation
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Définitions générales :
• Explosions chimiques par réaction : incluant le cas général des explosions par
combustion résultant de l'interaction comburant - combustible.
a) Déflagration
Il s'agit du régime le plus fréquent de l'explosion, la vitesse de propagation de la
flamme dans le milieu reste inférieure à quelques centaines de m/seconde. Ce
sont les radicaux libres qui font progresser la frange réactionnelle dans le
mélange combustible-comburant. Une déflagration est donc arrêtée par tout
inhibiteur des radicaux libres, la surpression incidente reste modérée bien que
liée à l'environnement et aux contraintes volumiques, de l'ordre de la dizaine de
bars.
b) Détonation
Régime à apparition aléatoire, la détonation nécessite un mélange
stoechiométrique. Très souvent elle est initiée par une déflagration ou un
phénomène hautement énergétique.
L'explosion progresse alors très vite, comme par sauts après atteintes
ponctuelles de la température d'auto inflammation.
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La surpression
Effet majorant des explosions en phase gazeuse, l'effet mécanique (ou onde de
pression) génère les principaux dégâts. Il est mesuré en millibars (mb),
l'expression chiffrée correspondant au pic de surpression incidente. Ce nombre
n'est pas exactement illustratif de l'importance des effets.
Pour les besoins de l'exposé, nous allons définir dans un premier temps les
classes de feu :
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L'eau est utilisée par les engins de sapeurs-pompiers. L’eau est aussi utilisée
pour les seaux pompes et les extincteurs à eau pulvérisée.
Les dégâts dus à l'utilisation de l'eau sont parfois plus importants que ceux dus
au feu.
Utilisée dans un endroit clos, il peut y avoir formation d'une quantité importante
de vapeur qui nécessitera de ventiler le local concerné.
Les lances incendies peuvent également agir, lorsque l'on utilise le jet "bâton",
par désorganisation du foyer.
Par mouillage, l'eau permet d'éviter les reprises de feu après extinction totale.
L'eau peut-être accompagnée d'additifs tels que les tensioactifs qui améliorent
la pénétration de l'eau dans les résidus.
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Mousse chimique
Mousse physique
* Caractéristiques et définitions
Ce sont les mousses les plus courantes (mais on ne les rencontre jamais en
extincteur).
Le schéma général est le suivant
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La mousse doit retenir beaucoup d'eau ; elle est également caractérisée par le
temps qu'elle met à relâcher son eau (c'est la demi-vie).
La mousse est utilisée pour les foyers de type A (mousse coulante) et dans les
foyers de type B.
Le voile surfactant (cas des mousses formant des films flottants) bloque
l'arrivée de vapeurs (en dessous du voile liquide est en équilibre avec ses
vapeurs).
La mousse doit arriver avec une vitesse verticale nulle pour ne pas brasser le
combustible.
* Matériel utilisé
injecteur ou doseur : c'est un mélangeur eau/ émulseur
utilise le système du cône de VENTURI
(on trouve également des doseurs à vanne pour une arrivée d'émulseur sous
pression.)
ASPIRATION
DEPRESSION
DEPRESSION MELANGE
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EMULSEUR
EAU M G L MOUSSE
AIR
DISPOSITIF
OBLIGATOIRE
EMULSEUR
POUR HAUT
ET MOYEN
FOISONNEMENT
EAU M MELANGE G L MOUSSE
AIR
EMULSEUR AIR
(l< 20 m)
EMULSEUR
( l < 20 m)
AIR
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On explique le piégeage par le fait que les composants des agents extincteurs
ont une énergie d'ionisation inférieure à celle de l'oxygène.
Ces composants s'ionisent préférentiellement et interrompent ainsi l'oxydation
en chaîne.
Les poudres
Les halons, sous l'effet de la température donnent des radicaux libres inactifs
pour entretenir la réaction de combustion mais qui par contre, piègent les
radicaux libres actifs.
Les halons sont des composés symbolisés par un nombre dont le premier
chiffre indique le nombre d'atomes de carbone, le deuxième le nombre
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Au contact d'une flamme, CF3 Br donne 2 radicaux libres CF3• et Br• qui ègent
les radicaux libres actifs pour la réaction de combustion, tel que H• , pour
donner CF3 H et BRH.
Les halons sont utilisés dans des locaux fermés. Ce sont des gaz qui peuvent
être dangereux pour l'homme et qui nécessitent une bonne ventilation après
leur utilisation.
Par leur action, toute flamme en activité est arrêtée. Tant qu'il y a du halon dans
l'atmosphère, les produits de pyrolyse émis par les braises ne peuvent
s'enflammer.
Les halons sont utilisés sur les foyers de type A, B, C, et D (sauf dans certains
cas particuliers).
d) L'inertage
Nous avons vu que pour que la combustion ait lieu, il faut que le combustible et
le comburant soit dans de bonnes proportions. Pour éteindre on peut donc
modifier ces proportions en diminuant le pourcentage d'oxygène par
l'introduction de gaz inertes dans l'atmosphère tels que CO2, H2O, Ne, etc.
e) Conclusions
On peut résumer tous les procédés d'extinction que nous venons de voir sur le
tétraèdre du feu.
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COMBUSTIBLE
DEBLAIEMENT
SEPARATION
- MOUSSE
- FILM
TEMPERATURE - FLOTTANT(HYDROCARBURES)
- EAU (SOLIDE/AIR)
Vaporisation de l'eau
- CO2
COMBURANT - Vapeur d'eau
RADICAUX LIBRES - Poudres
- Haions
a. B.L.E.V.E.
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b. Boil Over
• Boil over est un mot anglais qui pourrait être traduit par "bout débordement
par ébullition".
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c U.V.C.E.
Cet acronyme signifie "Unconfined vapor cloud explosion", ce qui signifie
explosion de nuage gazeux du milieu non confiné. La littérature de sécurité
actuelle semble consacrer la disparition progressive du "U" transformant ainsi le
mot en V.C.E. Les différents retours d'expérience ont témoigné, en effet, de
nombreux cas de "pseudo confinement" des nuages explosant librement dans
l'atmosphère, liés à l'encombrement spatial (installations, bâtiments, accidents
de terrain, etc.)
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d. Explosions de poussières
- l'ignition du nuage formé, par une étincelle ou une source de flamme nue
suffisamment énergétique pour surpasser l'énergie d'activation du produit
en présence. Ceci peut se produire également par atteinte de la
température d'auto inflammation.
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“ Rien n’est toxique, tout est toxique. Tout est fonction de la dose ! ”
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En France :
Aux USA
En Allemagne
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Les poussières se déposent, selon la taille des particules, au niveau des fosses
nasales, bronches , bronchioles, et alvéoles.
(Rôle de filtre des voies aériennes supérieures – poils, cils, mucus,
macrophages)
b. La voie cutanée :
d. La voie digestive :
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e.1 La distribution
Le transport :
Le toxique est véhiculé par le sang et diffusé dans les tissus en fonction du taux
d’irrigation sanguine,
Sous forme dissoute (petite molécule hydrosolubles)
Ou fixé sur les éléments figurés du sang (albumine, hémoglobine)
La fixation tissulaire :
Trois localisations :
. Tissu de stockage : les organochlorés er organophosphorés se fixent
dans les graisses du tissu adipeux (stockage inactif) ils peuvent être libérés lors
d’un amaigrissement et provoquer une intoxication retardée.
e.2 La transformation :
e.3 L’élimination :
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Action inflammatoire :
g. Action générale :
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Quelques exemples :
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. Appareils filtrants :
Masques anti particulaires
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c. Protection collective :
Réglementation concernant la fabrication, la distribution, la manipulation
et le stockage et l’élimination des matières dangereuses
Etiquetage des produits
Réglementation des TMD (signalisation, étiquetage, documents de bord)
Fiches de données de sécurité des produits
Remplacement des produits dangereux par des substances moins
nocives (Toxicovigilance)
Plans d’organisation des secours (POI,PPI,SDACRP)
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3.1.2.3. DISPERSION
1. INTRODUCTION
Le but est de faire comprendre les conditions de stabilité d'une masse d'air, en
vue d'estimer rapidement le type de diffusion et pouvoir éventuellement divers
modèles du marché.
Ainsi l'on sera en mesure de définir quelques règles "réflexes " à connaître pour
mieux appréhender un accident ou un risque chimique du point de vue du
météorologiste dans les conditions opérationnelles.
Les mouvements aux échelles les plus grandes intéressent directement les
météorologistes qui essaient de les prévoir. Les plus petits (rafale et échelle
inférieure) sont par contre imprévisibles actuellement. On ne peut que
connaître leur état "statistique moyen " : la température par exemple renseigne
sur l'agitation moléculaire moyenne (cela en est même la définition en
thermodynamique).
Pour la diffusion d'un nuage de polluant, nous nous placerons à une échelle
intermédiaire : pour un nuage toxique en effet, la dilution est en général telle
qu'au bout de plusieurs dizaines de kilomètres le nuage n'est plus très
dangereux en général. Pour un nuage radioactif, par contre l'échelle des
phénomènes à retenir peut être plus grande.
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Quel est le lien entre ces diverses échelles, ou ces divers phénomènes qui
semblent indépendants ?
3. NOTION DE TURBULENCE
Ce sont les mouvements à petite échelle qui vont brasser la masse d'air et
permettre sa dilution. Les mouvements à plus grande échelle vont eux assurer
son transport.
Une turbulence faible voudra dire que les transferts des petites vers les grandes
longueurs d'onde ne se font que lentement. Les polluants resteront bien
concentrés.
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Un sol chaud, un vent fort, des bâtiments vont donc augmenter la turbulence et
le brassage de la masse d'air, comme indiqué sur les schémas intitulés
turbulences/rugosité.
C'est la "tranche " d'atmosphère dans laquelle les phénomènes décrits ci-
dessus d'échange avec le sol sont les plus sensibles ; au-dessus, l'écoulement
n'est que lentement influé par ce qui se passe au voisinage du sol : c'est
l'atmosphère libre.
Cette couche limite a une épaisseur estimée de 500 à 1500 mètres. Au-dessus
de cette couche on note peu de différences entre le jour et la nuit, la différence
de rugosité du sol n'est pas sensible,...
Cette couche limite est plus épaisse l'été que l'hiver, les phénomènes radiatifs
(échanges de chaleur) étant plus prononcés.
4. VARIATIONS DU VENT
4.1. EN DIRECTION :
La direction du vent est fluctuante : une petite girouette est rarement stable. Elle
suit les mouvements de l'air d'échelle supérieure à sa taille, en y apportant son
inertie mécanique et des phénomènes dynamiques (sillage).
En général d'ailleurs, plus le vent est fort, plus ces mouvements sont rapides,
importants et désordonnés.
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4.2. EN VITESSE :
On retrouve les mêmes fluctuations, avec les mêmes périodes, avec les mêmes
origines, que pour la direction : c'est l'origine des rafales.
Et même en cas de vent "faible mais établi " et non "turbulent ", la vitesse du
vent fluctue.
Le frottement fait que la vitesse du vent est nulle au niveau du sol. La vitesse
du vent va donc augmenter avec l'altitude, au fur et à mesure que l'influence du
sol diminue. On adopte habituellement un profil logarithmique de croissance du
vent ; au-delà de 50 mètres, en terrain plat et dégagé, le vent n'augmente plus
que très lentement.
C'est d'ailleurs pour ces raisons que les météorologistes ne s'intéressent qu'au
vent moyen sur 10 minutes, en terrain plat et bien dégagé (rugosité faible) et à
10 mètres au-dessus du sol.
5. STABILITE / INSTABILITE
5.1. DEFINITION :
Une atmosphère sera dite "stable ", si une particule d'air écartée pour quelque
raison que ce soit de sa position d'équilibre a tendance à y revenir, "instable "
dans le cas contraire.
5.2. PRINCIPE :
Si on élève une particule d'une altitude dZ, elle va subir une chute de pression
dP, et donc une chute de température dT (on suppose les transformations
adiabatiques).
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Si la courbe d'état de l'atmosphère est telle que la particule est plus froide que
le milieu environnant, elle sera plus lourde, et donc redescendra à son niveau
de départ. De même si elle est déplacée vers le bas, elle sera plus chaude,
donc plus légère et elle remontera. Dans ce cas on dit que l'atmosphère est
stable.
Air saturé :
Inversion :
Isothermie :
Ce terme est employé lorsque la température ne varie pas avec l'altitude. C'est
pour nous le début de la forte stabilité.
Instabilité absolue :
Lorsque la température décroît plus vite que l'adiabatique sèche.
Instabilité sélective :
Lorsque la décroissance est entre -0,65 et -1 degrés par 100 mètres.
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5.2. CONCRETEMENT
De plus, il faut pour rester très pratique, ne retenir que quelques valeurs
caractéristiques.
5.3. STABILITE
Température décroissant moins vite que -0.5° par 100 mètres (incluse donc
évidemment l'inversion). Ce cas est généralement appelé DIFFUSION FAIBLE.
5.4. INSTABILITE
Température décroissant plus vite que -0.5° par 100 mètres. C'est la
DIFFUSION NORMALE.
On voit bien qu'une couche d'inversion bloque la diffusion (vers le haut ou vers
le bas).
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Cette surhauteur est d'ailleurs très visible sur les fumées d'incendie de forêts.
Les explications théoriques ayant maintenant été données, il reste à voir si l'on
peut, en arrivant sur les lieux d'un éventuel accident, estimer la structure de
l'atmosphère, de façon à prévoir la nature de la diffusion (NORMALE ou
FAIBLE) et donc l'étendue potentielle des zones menacées.
Pour cela nous allons voir dans quels cas l'atmosphère a de grandes chances
d'être stable, sachant que dans les autres cas, elle sera considérée comme
instable.
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Le sol se refroidit donc par rayonnement, s'il n'y a pas de nuage. L'air situé
juste au-dessus est refroidi par contact. Le froid se propage ainsi vers le haut.
Plus le sol va se refroidir, plus l'air froid va gagner en altitude. La formation de
l'inversion va donc durer jusqu'au matin.
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Le brouillard (sur terre, par nuit calme) est donc lié à ces inversions.
8. PHENOMENES LOCAUX
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Elles sont dues de jour à l'échauffement de l'air situé au-dessus de la terre, qui
fait baisser la pression et crée donc un courant de la mer vers la terre. L'air
marin entrant doit être considéré comme instable.
De nuit, l'air descendant par gravité des flancs des montagnes et s'accumulant
dans le fond des vallées provoque de très fortes inversions de températures.
Cet air est stable.
8.3. RELIEF
Il ne faut pas oublier que la direction dominante de l'écoulement synoptique est
très influencée par le relief : déviations, contournement, accélération, tourbillons
d'accumulation, ... On ne peut ici détailler tous ces phénomènes ; on peut
simplement rappeler que l'atmosphère se comporte comme l'eau dans une
rivière lorsqu'elle rencontre un caillou, des gorges, ...
8.4. AGGLOMERATION
Un premier effet lié aux agglomérations est la formation d'un îlot de chaleur qui
réduit l'importance de l'inversion de température au-dessus des grandes
agglomérations ; c'est d'ailleurs la raison pour laquelle le brouillard est plus rare
en ville qu'à la campagne.
8.6. OBSTACLES
Nous arrivons à la dernière échelle perceptible : les simples obstacles (murs,
maison, ...) peuvent modifier l'écoulement de l'air (en direction et vitesse) et la
concentration des polluants (hausse de la concentration en amont, baisse en
aval...).
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A cette diffusion que l'on peut presque qualifier de moléculaire, il faut rajouter le
déplacement horizontal dû au vent moyen.
Dans le plan vertical, on trouve aussi une diffusion, mais la différente dans la
direction du vent (donc horizontale) est différente liée à la stabilité de l'air. De
plus la présence du sol provoque une dissymétrie évidente.
La stabilité de l'air intervient directement dans les vitesses de diffusion selon les
directions concernées. Les modèles les plus simples doivent prévoir au moins
deux types de stabilité (stable et instable).
Les résultats de ces modèles sont donc à utiliser avec précaution en zone à
relief perturbé, en cas de vent très faible, de situation météorologique non
stationnaire, en zone où les obstacles sont nombreux, ...
10. CONCLUSION
• la vitesse moyenne du vent peut être mesurée sur place (mais il est toujours
difficile d'avoir une mesure pas trop influencée par les obstacles voisins) ; il
est peut-être préférable de se renseigner sur une vitesse moyenne
"météorologique " dont l'imprécision sera compensée par l'absence de
phénomènes très locaux.
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lorsque le vent est faible et que nous sommes en fin de journée (début du
refroidissement), la nuit ou en tout début de matinée. De même lorsqu'il y a du
brouillard.
Il y a de fortes chances pour que l'air soit instable lorsque le vent est modéré ou
fort (plus de 5 mètres par seconde), ou lorsqu'il fait chaud au cours de la
journée, ou que le ciel est couvert.
Elle regroupe :
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exemple :
Ammoniac (NH3)
Température d’ébullition : - 33°C à pression atmosphérique
Limites d’inflammabilité dans l’air : 16 % - 25 %
IDLH : 500 ppm
Propane C3H8
Température d’ébullition : - 44°C à pression atmosphérique
limites d’inflammabilité dans l’air : 2,2 % - 9,5 %
Non toxique
En cas de fuite, la dépressurisation est très faible et très peu de liquide est
vaporisé instantanément. La quasi-totalité du produit s’écoule sous forme d’un
liquide froid qui se répand sur le sol.
Formation du nuage
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Sur ce type de stockage deux cas de fuite peuvent être envisagés : une
fuite en phase liquide ou une fuite en phase gazeuse
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3 Gazeux :
Le débit de fuite en phase gazeuse, est très inférieur à celui d’une fuite
liquide ou biphasique dans des conditions de pression et de dimension de
brèche équivalentes. Pour cette raison, les fuites en phase gazeuse sont
rarement retenues comme accident majeur.
A titre d’exemple, dans le cas d’un rejet gazeux, il faudra s’attacher à connaître
:
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b L’ANALYSE DU FLUX :
Le transport :
C’est le déplacement des particules du nuage sous l’effet du vent.
La diffusion :
C’est l’expansion du nuage sous l’effet de la turbulence.
On distingue :
La diffusion moléculaire
La diffusion turbulente
Dans l’atmosphère la diffusion turbulente est prépondérante. Elle résulte
de la superposition de tourbillons qui coexistent naturellement et agissent
simultanément dans les deux dimensions verticale et horizontale.
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- supérieure ou égale à 5 degrés Celsius pour 100 mètres d’élévation, les gaz
chauds montent facilement vers les couches froides supérieures, le régime
tourbillonnaire est important et la diffusion turbulente est bonne. Les conditions
d’atmosphère sont dites instables et la diffusion est dite normale.
L’humidité : la vapeur d’eau présente dans l’air peut interagir avec le produit
rejeté par divers processus physico-chimiques (hydrolyse, etc...)
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Choix du modèle
Suivant les circonstances et les objectifs visés, trois niveaux de choix sont
possibles:
Parmi les modèles les plus simples, le modèle le plus utilisé est celui proposé
par le CEA dit modèle de DOURRY.
Il s’agit d’un modèle gaussion dans lequel les molécules de gaz sont supposées
se comporter comme des molécules d’air dans l’air se déplaçant à la vitesse du
vent, ce qui interdit toute analyse du comportement du nuage à proximité de la
source (d< 50 mètres) où la concentration et la densité en produit sont trop
élevées.
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point d’observation (ce temps étant défini comme la valeur du rapport : distance
à parcourir (séparant la source du point d’observation) divisé par la vitesse de
déplacement du nuage.
Le modèle bouffée
L’expression des écarts types diffère selon les auteurs. Dans la méthode
DOURRY :
σx = σy = (Ah t) kh
σz = (Azt) kz
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DIFFUSION NORMALE
DIFFUSION FAIBLE
Cette valeur maximum pourra être utilisée pour définir un scénario enveloppe.
t = 2,4*σh
U
Le modèle Panache
Ce modèle est utilisé pour quantifier les émissions à débit continu constant. Elle
s’appuie sur le fait que l’air se comporte comme un filtre dont la valeur est
fonction de la distance au point de rejet, des conditions d’atmosphère et de la
vitesse du vent. Cette valeur est appelée coefficient de transfert atmosphérique
(χ CTA).
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C - LA CIBLE
Ce taux peut varier de manière importante (0,1 à 3) pour des locaux et des
conditions différentes. Les taux très importants, très supérieurs à 1 par heure,
sont généralement caractéristiques d’une ventilation forcée ou de condition de
vent et d’étanchéité très défavorables (vent violent et fenêtres entrouvertes).
L’évolution de la concentration du gaz toxique à l’intérieur d’un confinement en
fonction de la concentration extérieure peut être calculée en supposant un
mélange parfait à l’intérieur de celui-ci à partir de la formule suivante :
Où
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DIAGRAMME DE MOLLIER
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La notion de pollution est ainsi définie dans le Larousse : Polluer, c'est "rendre
malsain ou dangereux, en répandant des matières toxiques; dégrader
l'environnement humain".
On notera qu'il est possible d'étendre cette définition à toutes les eaux
continentales (plans d'eau et eaux souterraines).
La pollution de l'eau est ainsi envisagée en fonction d'un usage particulier qu'en
fait l'homme : la pêche. Les atteintes à la faune piscicole citées dans cet article
lui donnent néanmoins une grande portée.
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(1) Nota : Initialement numéroté 434-1, cet article est devenu "art. 4.7", avec la
loi Pêche (loi n° 84-512 du 29 Juin 1984), puis récemment "art. L 232-2". Un
décret émanant du Ministère de l'Environnement (N° 89-209 du 27 Octobre
1989, J.O. du 04 Novembre) a en effet transformé la numérotation du Code
Rural sans en changer le contenu.
Les définitions citées ici sont très générales, la pollution au sens large
regroupant en effet une multitude de pollutions. On distingue trois idées clés
dans la notion de pollution :
Enfin, les notions de seuil et d'état initial ne sont pas précisées étant donné la
diversité des déversements et des milieux visés. Les formulations adoptées
pour les conséquences sont cependant assez larges pour qualifier de pollution
une dégradation même infime des eaux.
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par infiltration et restitution via les nappes d'eaux souterraines. Ces apports ont
pour caractéristique de s'inscrire dans la durée.
Dans ces deux définitions, c'est la notion d'événement origine d'un impact
transitoire, qui prédomine. Pourtant, au sens large, toute pollution justifiant,
outre des mesures d'évaluation et de suivi, des interventions immédiates et
exceptionnelles adaptées à chaque cas est considérée comme une pollution
accidentelle.
De même, une pollution durable (ex. Fuite continue et non localisée), peut
prendre le caractère de pollution accidentelle au bout d'un certain temps,
lorsqu'on découvre ses impacts. C'est la notion de cas fortuit ou pollution
graduelle qui est définie par les assureurs.
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Il s'agit là d'un critère objectif qui permet de faire une distinction nette entre
“ pollutions accidentelles ” et “ pollutions chroniques ”. Ce critère permet
également d'appréhender les pollutions citées plus haut : celles dont la
soudaineté de la cause et la non permanence des effets sont à nuancer.
Enfin, les milieux récepteurs pris en compte sont les eaux continentales qui
regroupent les eaux souterraines et les eaux de surface.
- du secteur industriel
- des transports
- des activités agricoles
- des collectivités
a. LE SECTEUR INDUSTRIEL
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Les accidents à l’origine des pollutions issues d'industries sont presque toujours
imputables à des erreurs humaines et/ou défaillances de matériel. Il s'agit le
plus souvent de :
b. LES TRANSPORTS
Parmi les trois voies de transports classiques (route, chemin de fer, voies
navigables), c'est la route qui représente plus des trois quarts des transports de
matières dangereuses.
Le risque lié aux transports routiers est, à priori, plus difficilement maîtrisable
que celui généré par des établissements fixes.
Des mesures de prévention sont de plus en plus souvent mises en place (pour
les autoroutes notamment). Il s'agit de cuvettes de rétentions et de déshuileurs
destinés à recevoir les polluants éventuels et mis en place près des
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Enfin, parmi les risques liés aux transports, citons le cas des oléoducs, sur
lesquels des fuites peuvent intervenir et ne pas être détectées immédiatement,
malgré des systèmes de télésurveillance.
c. L'AGRICULTURE
Les conséquences de ces pollutions sont d'autant plus graves que les cours
d'eau en milieu rural ont, en général, conservé une bonne qualité et leurs débits
sont faibles.
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d. LES COLLECTIVITES
Les décharges sont à l'origine des risques importants vis à vis des pollutions
accidentelles. Contrôlées, elles sont, en principe implantées sur des sites pour
lesquels ces risques sont maîtrisés (terrains imperméables, collecteurs de
lixiviats).
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Introduction :
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Les produits qui flottent sont, en principe, les plus faciles à retirer du milieu
aquatique. Il faut cependant garder en mémoire que les produits chimiques qui
se comportent comme des hydrocarbures sont rares. Nombre d'entre eux ont
des comportements mixtes : ils flottent et s'évaporent, ils flottent et se
dissolvent....
Les produits chimiques ont aussi une viscosité très faible (< 1 centistoke
pour la plupart) et une tendance naturelle à la dispersion (étalement,
émulsification....), que l'on peut rapprocher du comportement des fractions
légères des hydrocarbures (essence, fuel).
Le temps dont on dispose pour intervenir est donc très court.
.
PRODUITS QUI COULENT
Le premier problème, lorsque des produits ont coulé, est de les localiser.
Selon la vitesse des courants et la densité des substances, celles-ci se
déplaceront plus ou moins sur le fond. Le cas idéal de l'accumulation dans une
zone restreinte ne doit être escompté qu'en l'absence de courant (étendue
d'eau calme) ou si un confinement naturel ou créé le permet.
CONFINEMENT
Sur des cours d'eau de faibles dimensions et débit, des barrages à déversoirs
improvisés peuvent être établis.
La section de cours d'eau soumise à la décantation sera limitée au minimum
nécessaire à une décantation (ce qui limite les difficultés de la récupération).
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les zones à faible courant sous réserve qu'elle n'accélère pas sensiblement
l'écoulement. Elles trouveront leur utilité lorsque l'on aura à faire à un produit
nettement plus dense que l'eau et peu ou pas soluble, qu'il soit solide
(dichlorophénol, naphtalène...) ou liquide (plombtétraéthyl, trichloréthilène...)
Les dispositifs improvisés ne peuvent être envisagés que sur des cours d'eau
particulièrement accessibles aux engins de terrassement et lorsque le polluant
sédimente rapidement.
ENFOUISSEMENT
Les produits solides peuvent assez facilement faire l'objet d'un enfouissement.
Les liquides mêmes très denses et très visqueux risquent de se disperser sous
la pression des matériaux destinés à les enfouir.
Une première couche de matériaux granulaires peut permettre de les fixer
avant recouvrement par une couche imperméable en matériaux fins (argiles).
RECUPERATION
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Dans quelques rares cas, limités à des petits cours d'eau à très faibles débits,
on peut envisager :
Par ailleurs, un barrage destiné à contenir une pollution par produit chimique
depuis la surface jusqu'au fond de l'eau a été étudié au U.S.A. Il fonctionne
grâce à une jupe pendant jusqu'au fond sous un boudin flottant.
Les cas d'utilisation d'un tel barrage sont peu nombreux et en tout cas limités à
la circonscription d'une pollution d'ampleur très limitée dans un plan d'eau
calme.
COLIS
Les dangers que peuvent présenter les fûts, bidons de substances chimiques,
et la nécessité de prévenir les autorités en cas de découverte de tels colis
méritent une large publicité.
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Dans tous les cas les manipulations devront être effectuées par du personnel
entraîné, disposant d'équipements de protection adaptés et d'appareils
portables d'analyse.
Ramenés en surface ou sur la rive les colis récupérés devront être soumis à un
examen permettant de vérifier leur état. Les fûts peuvent être endommagés et
fuir à la suite de chocs, d'usure. S'ils fuient, plusieurs techniques d'intervention
peuvent être envisagées:
L'IDENTIFICATION
L'un des problèmes majeurs posé par les colis est l'identification du ou des
produits qu'ils contiennent.
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Les polluants flottants dispersés en surface pourront être traités par des
produits absorbants et dans des cas très spécifiques, par des gélifiants,
plastifiants, ou solidifiants, ces techniques facilitant leur récupération ultérieure.
Les difficultés d'application des produits de traitement sont telles que ces
méthodes ne peuvent actuellement s'appliquer que sur des quantités modestes
de polluant (quelques mètres cubes maximum).
Dans le cas des absorbants, il faut utiliser des produits compatibles avec le
polluant. Dans le doute on aura recours à des absorbants non combustibles
(terre, sable, vermiculite....).
Les dispersants ou agents coulants sont à proscrire sur des produits toxiques.
Les produits coulés peuvent être recouverts voire même ensevelies sous des
matériaux neutralisants.
- Ultrafiltration
- Osmose inverse
- Absorption
- Complexation
- Extraction par solvants
- Échanges d'Ions
- Neutralisation
- Oxydation/Réduction
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Dans tous les cas l'efficacité des traitements physico-chimiques et d'autant plus
grande que la concentration du polluant est importante.
Le contexte des pollutions accidentelles est loin d'offrir les conditions contrôlées
du milieu industriel pour l'application des procédés :
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Lorsque la pollution s'est confinée ou l'a été dans un volume limité (étang,
section de canal, réservoir tampon, bassin de stockage, de déchets récupérés
...), l'installation d'une centrale mobile peut être envisagée.
Des recherches sont en cours au plan international sur les possibilités d'utiliser
ces procédés in-situ. Le tableau suivant fait le bilan des résultats actuels qui
semblent les mieux adaptés à la lutte contre les pollutions accidentelles.
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Domaines d'application
Les recours aux traitements dans la masse sont actuellement rares, bien qu'un
tel traitement puisse s'avérer plus rapide qu'un traitement en centrale mobile, à
la fois sur le plan logistique et sur le plan de l'importance du volume traité dans
un temps donné.
Les possibilités de recours aux traitements dans la masse sont d'autant plus
larges que :
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La chélation :
L'EDTA (éthylène diamine tétraacétic acid) et le NTA (nitrilo triacétic acid) sont
des agents chélatants couramment utilisés dans l'industrie (pharmacie, agro-
alimentaire). Ils n'ont pas d'effets sur la vie aquatique.
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L'enjeu majeur dans la pollution des sols est l'atteinte de la nappe phréatique.
Les cas de pollution des sols concernant les services de secours sont deux :
2ème PARTIE
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INTRODUCTION
- les asphaltènes, les fractions les plus lourdes d'un pétrole brut. Ils
représentent une partie importante du résidu d'un produit pétrolier vieilli.
Peu solubles, les hydrocarbures sont, par leurs fractions dissoutes, des
micropolluants gênants, faiblement biodégradables.
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Les émulsions inverses "eau dans l'huile" (mousse au chocolat) sont gênantes
par leur stabilité et par l'augmentation de volume du polluant à collecter et à
traiter.
B. EVALUATION ET SUIVI
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Cette méthode donne une réponse du type tout ou rien mais Zoetman * a
montré que les seuils de détection étaient tout à fait comparables aux meilleurs
seuils de détection analytique.
Seuils de détection à l'odorat
PRODUIT SEUIL
Huile moteur 100 µg/l
Fuel lourd 100 µg/l
Fuel léger 20 µg/l
white spirit 100 µg/l
essence 10 µg/l
gas oil 0,5 µg/l
brut koweit 10 µg/l
brut léger nigéria 0,5 µg/l
PRELEVEMENTS
ANALYSES
- son identité
- sa viscosité
- sa solubilité
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- sa densité.
C. CONFINEMENT ET BARRAGES
Parmi les moyens employés dans la lutte contre la pollution des eaux, le
barrage constitue le premier maillon d'une chaîne de récupération dont la mise
en œuvre doit être aussi rapide qu'efficace. Malgré le grand nombre et la
diversité des modèles rencontrés, les barrages se heurtent tous à une limite
d'efficacité qui peut parfois être repoussée grâce à un déploiement bien adapté.
Chaque nature de sites appelle une technique différente nécessitant une bonne
connaissance de l'environnement et une pratique des matériels qui ne
s'acquiert qu'au cours d'exercices de mise en oeuvre dans des situations
proches de la réalité.
Placé sur un plan d'eau, le barrage est un dispositif destiné à limiter l'étalement
de débris et de nappes polluantes. Ce confinement contribue à épaissir la
nappe ou à la dévier vers des zones plus calmes afin d'en faciliter la
récupération. En employant ce terme générique, ce sont presque toujours les
barrages commercialisés qui sont évoqués, mais il serait imprudent d'écarter
les barrières et barrages improvisés, qui, surtout sur les eaux intérieures, pour
des déversements de moindre importance, trouvent leur application en
attendant l'arrivée de matériels plus élaborés.
Les barrages de type "barrière" sont formés d'un écran vertical semi-rigide ou
rigide, maintenu à la surface de l'eau par des flotteurs latéraux.
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La souplesse d'un barrage favorise son comportement sur un plan d'eau agité.
Un barrage peut être flexible, semi-flexible ou rigide.
Un barrage se compose :
2. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES
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- caractéristiques dimensionnelles
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- avoir une durée de vie d'environ 10 ans dans les conditions normales
d'utilisation.
Les barrages n'ont pas toutes ces qualités à la fois. L'utilisation orientera son
choix vers le modèle qui présente les qualités les plus proches de ses
impératifs techniques et des conditions locales d'utilisation.
4. MISE EN OEUVRE
5. ANCRAGES
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- A terre
- Sous l'eau
- Amarrages
6. LIMITE D'EFFICACITE
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7. MODE D'UTILISATION
9. LE MODE DYNAMIQUE
Il consiste à remorquer le barrage et ne peut être employé que sur des grands
cours d'eau qui permettent aux bateaux d'évoluer dans plusieurs directions afin
de capter les nappes là où elles se trouvent . Il est nécessaire d'associer au
barrage un récupérateur dynamique, ou à défaut, de pouvoir rapprocher la
nappe concentrée vers la berge où sont disposés des moyens statiques de
récupération.
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Sur les eaux intérieures, le mode statique est le plus couramment utilisé car il
répond à la plupart des situations rencontrées. Le mode dynamique doit être
envisagé quand l'importance des cours d'eau (dimension, débit ou trafic qui y
règne) ne permet pas de disposer de façon continue des barrages qui seront
inefficaces ou gêneront la circulation.
Parmi les barrages commercialisés, il existe des modèles qui ont une
fonction particulière ou une technologie de construction différente.
Barrages Absorbants
La sélectivité des matériaux naturels est réduite. Elle se traduit par une
imprégnation d'eau assez rapide et une tendance à couler. Il faut les changer
fréquemment. Les matériaux synthétiques ont un pouvoir d'absorption qui peut
atteindre trois à six fois leur propre poids. Les barrages absorbants sont des
éléments d'appoint utilisés pour l'élimination de traces d'hydrocarbures légers.
En protection permanente, ils peuvent doubler un barrage classique. Ces
barrages ne sont pas toujours recyclables. Leur destruction se fait le plus
souvent par incinération.
Barrages Antifeu
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Barrières de Ruisseau
Barrages en Terre
Un barrage en terre peut être établi rapidement sur un petit cours d'eau.
Si les conditions l'exigent et le permettent, on pourra dans un premier temps
interrompre tout écoulement dans l'attente de moyens supplémentaires.
Il est cependant préférable que le cours de l'eau soit rétabli par mises en
place de canalisations de décharge en béton ou en acier ou encore par
pompage.
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JETS D'EAU
L'emploi de ces jets est d'une grande utilité quand un barrage placé près
d'un récupérateur statique n'est pas facilement manoeuvrable et qu'il faut
rapprocher le produit vers le point d'aspiration.
BARRAGES A BULLES
D. RECUPERATION
1. PRINCIPE
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Nature du polluant
Les conditions d'accès offertes par les berges, leur déclivité, la vitesse du
courant, la profondeur, la largeur du cours d'eau etc..., sont autant de facteurs a
intégrer à la définition du matériel à mettre en cause.
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3. MISE EN OEUVRE
Débris flottants
A ASPIRATION DIRECTE
A DEVERSOIR
° le réglage d'un seuil sous la surface permet en principe de
ne prélever que la couche de polluant qui se déverse dans
une cuvette avant reprise par une pompe quelconque.
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A VORTEX
° le polluant moins dense que l'eau se concentre au centre
d'un tourbillon permettant ainsi un pompage sélectif.
A BANDE TRANSPORTEUSE
PAR SUBMERSION
A DISQUES
° des disques à axe horizontal tournent dans le liquide puis
dans l'air ou des racleurs permettent le décollement du
polluant.
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A TAMBOUR
° le matériau oléophile, situé à la périphérie du tambour, se
charge du polluant au contact de la nappe qui est ensuite
décollé dans la partie émergée du tambour.
° très sélectifs, ces appareils ont une efficacité qui croît avec
la viscosité du polluant.
A COURROIE
° une courroie perméable fonctionne comme une bande
transporteuse tout en permettant d'éliminer l'eau avant
prélèvement du polluant par essorage.
A CORDE
° la corde tourne en continue entre une poulie motrice et une
poulie de renvoie. A la poulie motrice sont associés des
rouleaux essoreurs qui extirpent le polluant avant reprise par
une pompe.
E. PRODUITS DE TRAITEMENT
1. ABSORBANTS FLOTTANTS
Dans le cas de pollution sur l'eau il est nécessaire d'utiliser des produits
absorbants qui soient :
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* : Il est a noter que pour certaines applications, il peut être concevable d'utiliser
des produits plus rustiques, peu ou pas hydrophobes (paille, sciure de bois, ...)
si on peut le mettre en œuvre de telle sorte qu'ils n'aient pas contact avec l'eau
avant absorption.
Ces produits sont composés de particules sans lien entre elles et qui n'ont pas
de forme propre.
Description du phénomène :
Les agglomérats formés sont d'autant plus faciles à récupérer qu'ils sont gros et
résistants. La formation de tels agglomérats intervient surtout lors du traitement
de polluants visqueux; dans le cas des polluants fluides (ex. : raffinés légers),
les agglomérats n'ont qu'une faible cohésion et l'agitation naturelle (vague et
courant) est souvent suffisante pour les briser.
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Épandage de l'absorbant :
A l'eau : pour les nappes importantes, les hydroéjecteurs sont autrefois apparus
comme les mieux adaptés en raison de leur débit, de leur portée (dix à trente
mètres) et de leur précision. Cependant ces systèmes nécessitaient une
importante alimentation en eau à forte pression (ex. : 60 m3, 6 bar).
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Dans les mêmes conditions sur des pollutions importantes ont peut avoir
recours à des récupérateurs aptes à la collecte de déchets très visqueux (à
bande, à vis, ....).
Dans le cas de pollutions non confinées sur grand plan d'eau, on utilise des
filets.
Ce sont des produits dont le matériau absorbant est contenu dans un sac très
perméable aux hydrocarbures. Selon la forme on distingue les coussins de
petites dimensions (< 1 m) et les barrages, longs cylindres (sans jupe) de
plusieurs mètres de long.
En dépit de leur appellation "barrages", ces produits n'ont que de bien piètres
performances en matière de confinement : du fait de leur très faible tirant d'eau
(absence de jupe), ils ne sauraient contenir efficacement une nappe
d'hydrocarbure hormis en l'absence de courant et d'agitation de surface.
Pour ces raisons leur usage semble plutôt adapté à des déversements en eaux
closes ou pour récupérer des nappes déjà confinées par des barrages
classiques ou en aval de chantier de récupération pour piéger d'éventuelles
fuites de polluants.
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Ces produits sont le plus souvent constitués de fibres non tissées (feutrées).
Comme les coussins et les barrages ils sont faciles à manipuler (mise en place
et surtout récupération manuelle aisée). De plus, sur des hydrocarbures de
viscosité faible à moyenne ces produits ont des possibilités d'imprégnation
nettement supérieures aux barrages et aux coussins grâce à leur grande
surface extérieure qui leur offre un bon contact avec le polluant.
Par contre, ils sont peu adaptés aux polluants visqueux qui les imprègnent
difficilement.
Ils sont utilisables sur de petites pollutions déjà plus ou moins confinée, ou dans
le cas des rouleaux pour récupérer une fuite continue dans un courant faible (<
0,25m/s).
Ils peuvent être utilisés plusieurs fois de suite en les essorant après utilisation.
1 ) Propriétés d'absorption :
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Les dimensions du produit sont des éléments essentiels pour déterminer les
modes de mise en œuvre appropriés (ex: la granulométrie d'un absorbant en
vrac est essentielle pour choisir ses modes d'épandage et de récupération).
3) Caractéristiques Physiques :
4) Caractéristiques Mécaniques :
5) Caractéristiques Chimiques :
3. DISPERSANTS
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Ils contribuent à les disséminer dans un large volume d'eau, facilitant leur
entraînement par le courant, réduisant les concentrations ponctuelles et l'impact
sur les berges, améliorant ainsi les possibilités de biodégradation de
l'hydrocarbure par le milieu naturel.
Domaines d'Application
- l'efficacité,
- la toxicité (intrinsèque du dispersants et celle du mélange pétrole -
dispersants, test sur daphnie)
- la biodégradation du dispersant,
- l'effet inhibiteur éventuel du dispersant du la biodégradation du pétrole
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Les dispersants ne sont utilisables que sur des polluants légers et peu
visqueux. Les dispersants sont efficaces sur les polluants épais, de viscosité
supérieure à 2000 cst (pétrole brut vieilli, fuel lourds et hydrocarbures
paraffiniques en dessous de leur point de figeage).
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Dans les cas de raffinés légers très volatils (essence,...), il est préférable de
laisser s'évaporer naturellement le polluant, si aucune raison de sécurité ne s'y
oppose.
Enfin, il faut savoir que : les dispersants efficaces en eau de mer s'avèrent
souvent inopérants en eau douce (c'est le cas de la plupart des produits agréés
pour une utilisation en mer). Les tensioactifs contenus dans les dispersants de
bonne qualité sont peu toxiques par eux-mêmes : CI 50 Daphnies = plusieurs
milliers de ppm.
A l'origine, les dispersants concentrés étaient appliqués sur l'huile après avoir
été pré dilués dans l'eau. Diverses études ayant montré que cette façon de faire
est préjudiciable à l'efficacité du traitement (surtout sur des polluants de
viscosité supérieure à 500 cst), la tendance actuelle est à utiliser les
dispersants purs.
Pour qu'un traitement soit efficace, il faut que le dispersant soit épandu sur
l'huile :
Un tel résultat ne peut être atteint qu'en utilisant des matériels spécialisés de
pulvérisation, préalablement contrôlés et bien entretenus. Les quantités de
dispersants concentrés nécessaires sont proportionnelles à celles de polluant à
traiter : le rapport dispersant-huile, est de l'ordre de 10 %.
Dans le cas de cours d'eau de faibles profondeurs (< 1,5m), des précautions
spéciales doivent être prises notamment pour éviter que le brassage à la lance
incendie ne mette en suspension les sédiments présents dans le fond de la
rivière : l'usage des lances à incendie est déconseillé par fond inférieur à 1 m.
Gélifiants et solidifiants
La récupération du pétrole sur l'eau peut être facilitée par l'utilisation de produits
provoquant sa gélification ou sa solidification.
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Agents de viscoélasticité
Agents coulants
Les agents coulants sont des composés neutres qui, s'agglomérant avec le
polluant, accroissent sa masse volumique apparente et le font couler.
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++ Élimination Ramassage Élagage Ramassage Ramassage Brassage Jets basse Jets haute Solvants et
recommandé naturelle manuel fauchage mécanique mécanique immergé pression pression dispersants
+ peut rendre faucardage engins TP engins
service dans sélectifs
certains cas
0 non
approprié
- déconseillé en
général
--à prohiber
vases + - 0 -- 0 + + -- --
marais + - + -- - -- + -- --
plages + ++ + + + 0 + - --
ou berges
végétalisées
plages (graves, + ++ 0 + ++ + + -- -
sable, limon)
berges en terre + ++ 0 + 0 0 + -- --
berges + ++ 0 + 0 + + -- --
graveleuses
berges + + 0 0 0 0 ++ -- +
rocheuses et
enrochements
ouvrages d'art + 0 0 0 0 0 ++ ++ +
COMMENTAIRES
- Il existe des engins très spécialisés pour les travaux en rivières qui peuvent
s'avérer plus souples d'emplois et soulever moins de réserves que les engins
travaux publics courants évoqués ici (tracto-pelle, chargeurs...).
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- les solvants qui décollent le pétrole de son support, sans le disperser; ils
autorisent la récupération,
1. TRANSPORT
2. STOCKAGE
Stockage provisoire
Pour les déchets solides, les quantités en jeu ne justifient pas, en général, cette
étape intermédiaire.
Le site retenu peut devoir alors accueillir des volumes de polluants importants
(5 à 20 000m3) pendant plusieurs semaines. Il convient alors de prendre des
précautions pour éviter la pollution des nappes phréatiques par ces déchets.
L'aménagement du site comprend son terrassement et la protection du fond de
fouille par une bâche plastique ou un traitement du sol, en vue de son
imperméabilisation.
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Les déchets collectés sont liquides, pâteux ou secs. Avant d'être envoyés dans
les filières de traitement définitif, on peut leur faire subir des prétraitements.
2. TRAITEMENTS DEFINITIFS
Les produits issus des opérations de pré-traitement peuvent alors être orientés
vers la filière de traitement la mieux appropriée :
- recyclage
- stabilisation
- élimination
3. ÉTABLISSEMENTS SPECIALISES
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Introduction
125/227
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Les matières organiques peuvent être solides ou liquides. Elles peuvent flotter,
couler ou se dissoudre.
Il peut arriver également que des produits chimiques utilisés dans les procédés
industriels soient impliqués dans les déversements accidentels.
DESCRIPTION DU PHENOMENE
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127/227
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- effets mécaniques sur les organes respiratoires des poissons (colmatage des
branchies, asphyxie), ou sur la peau (gène de la vision et du déplacement);
- réduction de la photosynthèse.
PARAMETRES SIGNIFICATIFS
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Les pollutions organiques ayant souvent un effet différé dans le temps, leur
détection est très délicate si elles n'ont pas été signalées très rapidement.
DIFFICULTES DE LA MODELISATION
Ces considérations doivent conduire à être très prudent dans l'utilisation des
modèles, dont les résultats seront constamment vérifiés par analyse sur le
terrain.
3.1.3.2.C1 CONFINEMENT
L'emploi des biefs sur les petits cours d'eau peut permettre "la capture" d'un
polluant par emploi des seuils.
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3.1.3.2.C2 RECUPERATION
Que l'on soit dans le cas d'un confinement réussi d'effluents organiques dans
un bassin de volume limité ou dans le cas d'un déversement important dans
une masse d'eau faiblement mobile, il pourra s'avérer nécessaire de traiter la
pollution pour en limiter les effets.
DECANTATION
DILUTION
AERATION , OXYGENATION
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l'ordre de 1,5 à 2 mg/l. Pour maintenir les conditions d'aérobiose, il faut donc
réoxygéner le milieu au dessus de 2 mg/l.
Aération mécanique
- la dispersion d'eau dans l'air grâce à des rampes de jets d'eau à basse
pression ou à haute pression (pulvérisation) ou à des agitateurs placés en
surface de l'eau (turbines, balais...)
Oxygénation
UTILISATION DE CRAIE
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3.1.3.3.Eutrophisation
L'eutrophisation est un phénomène touchant tous les points d'eau à faible taux
de renouvellement.
Il s'étend sur de longues périodes géologiques lorsqu'il est naturel, mais se
trouve fortement accéléré sous l'influence des apports d'origine humaine au
point que certains auteurs ont cru bon de distinguer le processus d'évolution dû
à l'homme en l'appelant dystrophysation.
En tout état de cause, quel qu'en soit le nom retenu, ce phénomène se traduira
par une brutale pullulation des végétaux planctoniques.
Les explications suivantes sont des extraits simplifiés des travaux de Ramade
sur ce sujet.
Le Rhône met par exemple dix ans pour remplacer entièrement les eaux du
Léman.
Cette durée est encore plus longue pour certains grands lacs continentaux.
Leurs eaux tendent progressivement à se surcharger en sel dissous apportés
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par les affluents. Les lacs sont inéluctablement appelés à disparaître par
comblement à la suite d'apport de matériaux par l'érosion du bassin versant et
de phénomènes liés à la multiplication des végétaux et autres organismes qu'ils
hébergent.
Dans la plupart des pays tempérés, les lacs proviennent des époques
glaciaires.
Les jeunes lacs, relativement profonds, sont pauvres en éléments nutritifs. Ils
sont dits oligotrophes. Ils ne peuvent héberger qu'une biomasse végétale
restreinte et leur productivité est faible. Tandis que l'érosion amène
progressivement aux eaux du lac les sels minéraux indispensables, les sols des
terres qui l'entourent se stabilisent par croissance de la végétation.
Pendant que croît la production primaire des eaux et que les espèces présentes
se diversifient, l'apport d'éléments nutritifs aux lacs n'est pas pour autant arrêté
par la stabilisation du bassin versant, mais il s'effectue à un rythme constant.
L'écosystème lacustre est alors entré dans une période d'équilibre qui peut
durer des dizaines, voire des centaines de milliers d'années.
L'apport de matériaux est entièrement par une importante biomasse végétale et
animale.
Cependant, tout au long de cette période, le lac devient de moins en moins
profond par suite de la sédimentation.
133/227
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134/227
Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Le déclin des espèces nobles sera à ce stade largement compensé par la forte
hausse de productivité en cyprinidés. L'ultime stade de la dystrophisation est
marqué par l'apparition de fermentations anaérobies après déplétion totale de
l'oxygène dissous dans les couches profondes.
Notons que l'hydrogène sulfuré peut être produit spontanément au fond des
baies, voire de mers eutrophes. C'est par exemple le cas de la Mer Noire
(Denser1970).
Au dernier stade, la dystrophisation des eaux prend une allure auto catalytrique.
Les vases et les eaux qui les surmontent, devenues réductrices, décomplexent
les phosphates contenus dans l'ensemble matières organiques-phosphates-fer.
La solubilisation de phosphates minéraux qui s'étaient accumulés dans les
sédiments, va provoquer de nouvelles "explosions" de la flore alguale, avec
nouvelle sur charge en matières organiques.
L'ultime stade de la dystrophisation peut donc conduire un écosystème limniue
à un état septique, à l'image de ce que l'on observe dans les cours d'eau
surchargés d'effluents organiques.
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1.Phase initiale
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Conduite à tenir
Mesure de l'oxygène dissous
- en surface
- au fond
(Observations visuelles
- du plan d'eau
- des poissons en difficultés
Historique
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Réglementation actuelle
IDENTIFICATION ET CLASSEMENT
1 - Les classes de danger
Toutes les matières ou objets, solutions ou mélanges, préparation ou déchets
répertoriés dans la réglementation sont répartis en treize classes de danger :
138/227
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139/227
Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
* Cette classe 1 comporte six divisions auxquelles sont affectées les différentes
matières répertoriées:
De plus, chaque matière explosible doit être affectée à l'un des groupes de
compatibilité suivants : Groupes A, B, C, D, E, F, G, H, J, K, L, N ,S.
N°identification
de la matière
classe
Chiffre de l’énumération
Dénomination Division
Groupe de compatibilité
• Les étiquettes de danger à apposer sur les colis sont les suivantes :
140/227
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Etiquettes Matières
Classe 2 : gaz
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On entend par :
- gaz asphyxiants : gaz non comburants, ininflammables et non
toxiques
- gaz inflammables : gaz qui à 20°C et à la pression de 101,3
Kpa
. sont inflammables en mélange à 13% au plus (volume) avec l’air ou
. ont une plage d’inflammabilité avec l’air d’au moins 12 points de
pourcentage quelle que soit leur LΙΙ
Exemples :
Chiffre et n° Désignation
Groupe identification
142/227
Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
• Les colis contenant des matières et objets de cette classe seront munis des
étiquettes suivants :
Groupes Etiquettes
A 2
F 3
O 2 + 05
T 6.1
TF 6.1 +3
TC 6.1 + 8
TO 6.1 + 05
TFC 6.1 + 05 + 8
TOC 6.1 + 05 + 8
Exemple :
143/227
Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
• Les matières liquides inflammables sont également classées dans l’un des
trois groupes suivants en fonction de leur degré de danger :
- groupe a : matières très dangereuses (liquide de PE < 23°C ,
très toxiques ou très corrosifs ou liquides ayant un point d’ébullition
de 35°C au plus)
- groupe b : matières dangereuses (liquides de PE <23°C non
classés dans a)
- groupe c : matières peu dangereuses, présentant un degré de
danger mineur (liquides de 23°C < PE > 61°C ainsi que certaines
matières visqueuses)
Exemple :
144/227
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Exemple :
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Exemple :
146/227
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Classe 4.3 : Matières qui, au contact de l’eau dégagent des gaz inflammables.
• Font partie de la classe 4.3 toutes les matières et objets qui par réaction
avec l’eau dégagent des gaz inflammables susceptibles de former des
mélanges explosifs au contact de l’air.
Exemple :
147/227
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• Font partie de la classe 5.1 les matières, qui, sans être toujours combustibles
peuvent en général, en cédant de l’oxygène, provoquer ou favoriser la
combustion d’autres matières.
Exemple :
148/227
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• Régulation de température :
149/227
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• Les matières toxiques de la classe 6.1 sont des matières dont on sait, par
expérience, ou dont on peut admettre, d’après les expérimentations faites
sur les animaux, qu’elles peuvent, en quantité relativement faible, par une
action unique ou de courte durée, nuire à la santé de l'homme ou causer la
mort par inhalation, absorption cutanée ou ingestion.
• A l’exception des matières des 1° et 5°, les matières toxiques sont attribuées
à l’un des groupes suivants désignés par les lettres a), b) ou c) selon leur
degré de toxicité :
• Les pesticides liquides ou solides sont répertoriés dans la classe 6.1 aux
rubriques 71° à 73°. Les pesticides de PE < 23°C sont affectés à la classe 3.
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• Les matières de la classe 8 sont des produits qui, par leur action chimique,
attaquent la peau et les muqueuses et peuvent provoquer des dommages
aux marchandises et aux engins de transport.
Font également partie de cette classe les matières qui deviennent corrosives en
présence d’eau ou d’humidité.
• Les matières de la classe 8, à l’exception des matières des 6°, 14° et 15°
doivent être attribuées à l’un des trois groupes suivants désignés par les
lettres a), b) ou c) selon leur degré de corrosivité :
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- étiquette n°3 pour les matières des 32° b) 2., 33° a), 35° b)2., 37°,
54), 64° b) et 68°
- étiquettes n°3 et 6.1 pour les matières des 44° a) et 45° b) 2.
- étiquette n°4.1 pour les matières des 67°
- étiquette n° 4.2 pour les matières des 69° et 70°
- étiquette n° 4.3 pour les matières des 71° et 72°
- étiquette n° 05 pour les matières des 3° a), 4°, 73° et 74°
- étiquettes n° 05 et 6.1 pour les matières du 2° a) 2.
- Etiquette n° 6.1 pour les matières énumérées ci-dessous :
153/227
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
• Domaines d’application :
• Quelques définitions :
- A1 et A2 :
Par A1, on entend l’activité maximale de matière radioactives sous forme
spéciale autorisée dans un colis de type A.
Par A2, on entend l’activité maximale de matières radioactives, autres que des
matières radioactives sous forme spéciale, autorisée dans un colis de type A.
- Emetteurs alpha de faible toxicité :
L’uranium naturel, l’uranium appauvri, le thorium naturel, l’uranium 235 ou
l’uranium 238, le thorium 228 et le thorium 230 contenus dans des minerais ou
des concentrés physiques ou chimiques ; les radionucléides dont la période est
inférieure à 10 jours.
- Contamination :
Par contamination, on entend la présence sur une surface, de substances
radioactives en quantité dépassant 0,4 Bq/cm2 pour les émetteurs b, g, et a de
faible toxicité ou 0,04 Bq/ cm2 pour les autres émetteurs alpha. Par
contamination fixée, on entend la contamination autre que la contamination non
fixée, c’est-à-dire, celle qui peut être enlevée d’une surface lors des opérations
normales de manutention.
- Matière fissile :
Par matière fissile, on entend l’uranium 233, l’uranium 235, le plutonium 238, le
plutonium 239 ou le plutonium 241, ou toute combinaison de ces
radionucléides.
- Colis :
Par colis, on entend l’emballage et son contenu radioactif tels qu’ils se
présentent au moment du transport.
Chaque colis est classé comme suit :
. un colis excepté est un emballage contenant des matières radioactives,
conçues pour satisfaire aux prescriptions applicables à tous les emballages et
colis.
. un colis industriel de type 1 (IP –1) : emballage, citerne ou conteneur
contenant des matières LSA ou SCO, conçu pour satisfaire aux prescriptions
générales tous les emballages et colis et à des prescriptions spéciales. Idem
pour les colis industriels de type 2 (IP-2) et de type 3 (IP-3).
. un colis de type A est un emballage, une citerne ou un conteneur
contenant une activité maximale A1 ou A2, conçu pour satisfaire aux
prescriptions générales applicables à tous les emballages et colis à des
prescriptions spéciales.
. un colis de type B est un emballage, une citerne ou un conteneur
contenant une activité qui peut dépasser A1 ou A2 conçu comme
précédemment.
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
• Fiche 1 :
• Fiche 2 :
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
• Fiche 3 :
• Fiche 4 :
Pour la fiche 10 : chaque colis de type B (U), doit être marqué à l’extérieur de
manière lisible et durable de l’expression “ Type B(U), du trèfle estampé.
Pour la fiche 11 : chaque colis de type B(M) doit être marqué à l’extérieur de
manières lisible et durable de l’expression “ Type B(M) ” et du trèfle.
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Pour la fiche 12 : chaque colis doit être marqué de manière lisible et durable
des expressions : Type A, Type B(U) ou Type B(M) suivant le cas.
Pour la fiche 13 : les envois sous arrangement spécial doivent toujours porter
les étiquettes III – jaune (modèle n° 7C).
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a) contenu :
. le nom du radionucléide (sauf LSA-I), le groupe de LSA ou de SCO :
LSA-II ou LSA-III, SCO-I ou SCO-II
. pour les matières LSA-I, l’indication LSA-I est la seule nécessaire.
b) Activité : activité maximale du contenu radioactif exprimé en Bq
c) Indice de transport : sauf pour la catégorie I-Blanche.
Présentation de la réglementation
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Plaques – étiquettes
Obligation d’étiquetage
- les conteneurs :
Les conteneurs-citernes, les conteneurs-citernes vids non nettoyés et non
dégazés, les conteneurs pour vrac, les conteneurs secs c’est-à-dire
renfermant des matières sous emballage, les porte-conteneurs-citernes ou
pour vrac solide doivent être munis de plaques-étiquettes correspondant aux
matières transportées.
- les véhicules :
. Les véhicules-citernes (fixes ou d émontables) et véhicules-batteries,
en charge ou vides non nettoyés et non dégazés doivent porter les
étiquettes de danger des marchandises transportées.
. Les véhicules pour vrac, en charge ou vides non nettoyés, doivent être
munis des étiquettes de danger des matières dangereuses transportées.
. Les véhicules pour marchandises emballées :
- transport international : pas d’apposition de plaques-étiquettes
de danger sauf pour les transports d’explosifs et de matières
radioactives
- Transport intérieur : les véhicules en charge transportant des
marchandises sous emballage ou en conteneurs secs doivent
porter des étiquettes de danger dès lors que le chargement
dépasse : les seuils de poids pour les classes 1 et 7 et pour les
autres classes, plus de 3 tonnes de masse brute de matières
par classe.
Seules les étiquettes de danger de risque principal relatives aux
marchandises transportées (sauf pour les classes 1, 2 et 7) doivent être
apposées à l’arrière du véhicule et sur ses deux cotés.
- Modèles :
Identiques à celles figurant sur les colis : même couleurs, même
pictogrammes.
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- Mentions :
Les étiquettes n°1, 1.4, 1.5, 1.6, 2, 5.1, 6.2, 7A, 7B, 7C, 7D et 9 doivent
obligatoirement porter, dans un coin inférieur, la mention de la classe sous
forme de chiffre.
- nombre d’étiquettes :
Transport intérieurs et internationaux de matières dangereuses en citernes
ou en vrac : étiquettes de risque principal et secondaire.
Apposition et emplacement
- Conteneurs
. Conteneurs-citerne et conteneurs pour vrac : les étiquettes de
danger doivent être apposées sous la responsabilité de l’expéditeur
sur les deux côtés latéraux des conteneurs
. Conteneurs secs : sur les deux côtés et à chaque extrémité du
conteneur.
. Porte-conteneurs- citerne et porte conteneurs pour vrac : sur les
deux côtés latéraux et à l’arrière du véhicule dès lors que celles
figurant sur les conteneurs ne sont pas visibles de l’extérieur.
- Véhicules :
Les étiquettes de danger doivent être apposées sur les deux côtés
latéraux et à l’arrière des véhicules citernes et des véhicules pour
vrac.
Panneaux oranges
Obligation de signalisation
- Conteneurs :
Conteneurs- citernes, conteneurs pour vrac, porte- conteneurs
- Véhicules
Véhicules-citernes, véhicules pour vrac, véhicules autres que citernes
ou pour vrac.
- Véhicules vides, conteneurs-citernes vides nettoyés ou dégazés : les
panneaux doivent être enlevés
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Même forme et dimension que les panneaux sans numéro, mais ils ont en plus
une séparation horizontale de 1, 5 cm d’épaisseur.
300 mm
400 mm
Apposition et emplacement
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Lorsque le danger d’une matière peut être indiqué suffisamment par un seul
chiffre, ce chiffre est complété par zéro.
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Le plan prévoit :
1. Le déclenchement par le Préfet selon un modèle de message
2. L’alerte de la population par : sapeurs pompiers, police, gendarmerie
3. L’organisation du commandement avec
- un PC AVANCE qui a pour fonction de mettre en œuvre les moyens de lutte
contre le sinistre. Il est situé à proximité immédiate du site d’intervention
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4. Les missions des différents services dont les sapeurs-pompiers qui devront :
- donner l’alerte : aux autorités – DDSIS (CODIS) / Maire / Préfet
aux services – Police – Gendarmerie / SAMU /
DRIRE /DDASS/ DDE
- porter secours aux personnes
- mettre en place les moyens de lutte et de protection incendie
- mettre en place des moyens adaptés (UMIC)
- effectuer le balisage et la délimitation de la zone dangereuse et assurer le
suivi de son évolution
- activer le PC avancé
- participer au PCO et au PC fixe
On trouve ensuite :
5. Un rappel sur :
- les conventions d’assistance
- la convention TRANSAID
- le fichier national des matières dangereuses
- les UMIC
- les UISC (Nogent le Rotrou)
7. Une carte des itinéraires et zones sensibles à risques d’accident pour poids
lourds.
8. L’inventaire :
- des points de captage d’eau potable (ainsi que des cartes)
- des établissements hospitaliers (et capacité d’accueil)
- des ensembles mobiles de diffusion d’alerte
- des moyens lourds de levage (privés)
- des moyens sapeurs-pompiers (liste quantitative par type d’engin au niveau
départemental…)
9. Un répertoire téléphonique
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Leur objectif est l’efficacité opérationnelle . Elles sont basées sur le principe de
la réquisition et de la gratuité.
Elles comprennent donc des listes nominatives de spécialistes (et leur numéro
d’appel) répartis géographiquement et sont établies par les syndicats.
Seuls certains produits sont couverts par des protocoles et il est hors de
question de réquisitionner un technicien pour un produit autre que celui couvert
par le protocole qui le concerne.
• Industrie chimique :
- acide cyanhydrique (1973)
- chlore (1970)
- plombs alkyles (1973)
- éthylène liquéfié (1977)
- gaz liquéfiés et réfrigérés (oxygène, azote, argon, hélium, hydrogène)
(1974)
• Comité professionnel du butane et du propane :
- GPL (butane, propane) (1974)
Application :
L’intervention se fait en cas d’accident au cours d’un transport, et ce, quels que
soient l’expéditeur ou le destinataire du produit.
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Le déplacement des personnels peut être facilité pour leur ouvrir la route par la
police, ou pour le déplacement par moyen aérien ou autre.
c) Convention TRANSAID
Elle ne s’applique qu’à des matières dangereuses non radioactives qui y sont
définies, pour des accidents de transport routier, ferroviaire ou fluvial. Ne sont
pas considérés comme transports les portions de trajet réalisées à l’intérieur
d’un site industriel ou de stockage.
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Dans les autres cas, l’assistance sera apportée par les adhérents à TRANSAID
sans discrimination, quels que soient les producteurs et destinataires.
Décidée par l’autorité compétente (Préfet, DDSIS, IDA), elle se fera par
l’intermédiaire du PC :
- Par téléphone (ou télécopie de préférence)
- Par écrit à l’entreprise concernée (par le Préfet)
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Ainsi, les travaux législatifs directement induits par cette directive se sont
exercés dans deux directions :
a) Stockages :
Les stockages relèvent désormais, de la loi du 19/07/76 modifiée par les termes
de la directive "SEVES0", c'est-à-dire d'un système à trois seuils et à trois
procédures :
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L'acceptation finale est délivrée sous la forme d'un arrêté d'autorisation rédigé
spécialement pour l'installation concernée et définitivement validé, par le préfet,
après avis du conseil départemental d'hygiène ( assemblée constituées des
différents services de l'Etat et autres partenaires ).
Les stockages pétroliers relèvent de la même loi avec des textes particuliers s'y
rajoutant qui portent essentiellement sur le dimensionnement des moyens
d'incendie ( débit d'eau, émulseur ) et les isolements de capacités.
b) Activités :
La réglementation reste celle présentée avec trois seuils et trois procédures.
Simplement les seuils quantitatifs définis en annexe des textes réglementaires
sont des flux de fabrication (matière par unité de temps )
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Tous ces plans (ORSEC et urgence) sont regroupés sous le vocable : plans
d'organisation de secours
A - Généralités
Chaque catégorie est affectée d’un premier coefficient qui, par comparaison
avec la catégorie de référence, détermine les seuils de classement (non classé,
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- Si déclaration :
- Si autorisation :
REFERENCES REGLEMENTAIRES :
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Les dépôts visés par ces règles sont de stockages constitués par un ensemble
de réservoirs qui sont le plus souvent ravitaillés par des trains, bateaux ou des
pipe-lines.
- Définitions.
Les emplacements sensibles sont classés, selon les risques qu’ils présentent,
en 2 types de zones :
- les zones de type 1 sont celles où les vapeurs peuvent apparaître en cours de
fonctionnement normal de l’installation,
- les zones de type 2 sont celles où des vapeurs peuvent se dégager en cours
de fonctionnement anormal de l’installation,
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- Réservoirs Aériens :
- Réservoirs enterrés :
Un réservoir est dit “ enterré ” lorsqu’il répond aux dispositions à remplir par les
réservoirs souterrains dans lesquels sont emmagasinés des liquides
inflammables. Voir la définition de l’IT du 17 avril 1975, articles 2 et 10 relatifs
aux réservoirs enterrés, article 11 aux réservoirs en fosse, et article 12 aux
réservoirs enfouis.
Dans tous les cas, la hauteur minimale des parois des cuvettes doit être de 1 m
par rapport à l’intérieur. La stabilité des murs ou merlons qui les délimitent doit
être au minimum de 4 heurs ou 6 heures selon la réglementation applicable (cf
§ spécifique).
- Lorsqu’il n’y a qu’un seul réservoir dans la cuvette, cette dernière doit être de
capacité utile égale ou supérieure au volume du réservoir.
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Dépôts distincts.
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Cette temporisation est maintenue jusqu’à l’arrivée sur les lieux et les
préparatifs de mise en œuvre des moyens suffisant à l’extinction (canons,
pompes, émulseurs, tuyaux), qui permettront la mise en œuvre du taux
d’extinction final.
PERIMETRE DE SECURITE
- Distance calculée par rapport aux parois - Distance mesurée du bord des cuvettes
des réservoirs. ou aires de manipulation des liquides
inflammables.
- Distance d’éloignement : - Distance minimale d’éloignement :
. Installations Classées 60 m . Locaux d’habitation 50 m
. E.R.P. selon type 60 à 75 m . voie publique 50 m
- Voies de circulation 30 m . E.R.P. et voie ferrée 100 m
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TAUX D’EXTINCTION
( en l x m-2 x mn-1)
B, C1, D1 C2 Oxygénés
NF S 60 220 I 2,5 2 3 non
II 3,75 2,5 5 utilisables
III 5 3,75 7
NF S 60 225 I Polaire Non recommandés 3,75 7
II Polaire 5 10
TAUX DE TEMPORISATION
( en l x m-2 x mn-1)
B, C1, D1 C2 Oxygénés
NF S 60 220 I 1,25 1 1,5 non
II 1,75 1,25 2,5 utilisables
III 2,5 1,75 3,5
NF S 60 225 I Polaire Non recommandés 1,75 3,5
II Polaire 2,5 5
Les capacités en fûts de 200 litres devront être remplacées dès que possible.
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
b) Lutte contre un feu de cuvette et du feu du réservoir contenu s’il est en feu :
Ceci n’exclut pas la possibilité d’éteindre le feu dans le cas où celui-ci est d’une
importance faible. L’introduction de cette temporisation de 60’ minimum avec un
taux d’application réduit permet de limiter la propagation du feu et de mettre en
place les secours, afin d’assurer l’attaque finale avec un taux d’application
normal. L’Arrêté du 9 novembre 1972 n’avait prévu aucune temporisation. La
tactique employée consistait à refroidir les installations menacées alentour dans
un premier temps, en évitant de traiter l’incendie, tandis que l’on rassemblait les
moyens permettant une offensive à la mousse.
Cette dernière pouvait nécessiter plusieurs heures de préparation pendant
lesquelles l’incendie progressait, des bacs explosaient, ou répandaient leur
contenu enflammé.
Historiquement,
- la Loi du 8 Août 1929 qui fixait les servitudes autour des magasins et
établissements servant à la conservation, à la manipulation ou la fabrication des
poudres, munitions, artifices ou explosifs,
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
L'approche des ministères est une approche déterministe basée sur les
résultats de l'étude des dangers fournie par l'industriel, elle conduit à la
délimitation de deux zones d'effets centrées sur l'installation à risque.
- La zone Z1, la plus proche du risque qui correspond aux premiers effets
mortels.
- La zone Z2, plus éloignée du risque qui correspond à la limite des effets
réversibles et irréversibles pour la santé des personnes exposées.
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
2
Dans la zone Z1, sont autorisées les extensions mesurées et limitées à 20 m
hors œuvre sans création d'un logement et les modifications des constructions
existantes à usage d'habitation ou de bureau qui n'entraînent pas d'extension,
sans changement de destination.
Dans cette zone, il est interdit d'implanter des maisons d'habitation et des
établissements recevant du public, ou des immeubles de grande hauteur.
• Effet thermique :
En fonction de différentes études menées sur l'impact du flux thermique
pouvant être reçu accidentellement, la maîtrise de l'urbanisation repose sur les
2 valeurs suivantes :
2
- 5 KW/m correspondant au début des risques mortels pour un temps
d'exposition inférieur à 60 secondes.
2
- 3 KW/m correspondant au début des risques de brûlures significatives
pour un temps d'exposition supérieur à 60 secondes.
2
Pour mémoire, sous un flux thermique reçu supérieur à 5 KW/m , il y a risque
de flambage des ossatures de bâtiment suivi de l'effondrement de ces
structures.
• Effet mécanique :
Les effets sur les personnes de l'onde de choc consécutive à une déflagration
ou une détonation sont essentiellement liés à la surpression.
Cette dernière occasionne des lésions au niveau d'organes cibles
particulièrement vulnérables qui sont :
- l'oreille,
- le larynx, et
- les poumons.
Les effets des missiles n'ont pas été pris en compte mais les études
bibliographiques permettent d'estimer que 80 % des éclats retombent dans un
rayon de 400 m autour de leur point d'émission.
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
• Effets toxique :
L'inhalation est la voie d'intoxication préférentielle lors du relâchement
accidentel d'un gaz toxique ou lors d'un incendie, c'est donc ce mode
d'intoxication qui a été retenu par le législateur en matière de maîtrise de
l'urbanisation.
Les fumées d'incendie n'ont pas été retenues comme risque particulier dans le
cadre de cette réglementation urbanistique.
Scénario A:
Bleve sur un stockage de gaz combustible liquéfié sous pression
(BLEVE / Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion)
Scénario B :
UVCE provenant d'une fuite sur un réservoir ou une canalisation
(UVCE : Unconfined Vapor Cloud Explosion)
Scénario C :
Ruine instantanée d'une petite capacité mobile de gaz toxique avec libération
de son contenu et naissance d'une bouffée importante de gaz toxique.
Scénario D :
Rejet continu de gaz toxique à partir d'une fuite sur un réservoir ou un piquage.
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Scénario E :
Incendie d'un stockage de liquides inflammables de grande capacité.
Scénario F :
Risque pyrotechnique
190/227
Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Le particularisme français réside dans le fait que ce document est prescrit par
l'administration dans l'arrêté d'autorisation, mais est réalisé par l'industriel. Le
préfet après prise de connaissance de cette étude, a la possibilité de
l'accepter, de prescrire une expertise ou de la récuser si la démarche
intellectuelle ne lui paraît pas correcte.
NOTICE
U.V.C.E. : Unconfined Vapor Cloud Explosion
B.L.E.V.E.: Boiling Liquid Expanding Vapor
Explosion
G.I.L. Gaz Inflammable Liquéfié
L.I. : Liquides Inflammables
PYRO : Produits pyrotechniques (Explosifs)
E.d.D : Études des Dangers
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Ce PPI doit être validé par des exercices. Ce type de plan doit rassembler :
1 - Présentation de l'établissement et du site
2 - Dispositions opérationnelles
3 - Rôle de l'industriel
4 - Organisation des secours
5 - Fiches réflexes pour les mairies et les services
6 - Mesures à prendre pour la protection de la population
7 - Information de la population (préalable et lors de l'accident)
8 - Annexes (itinéraires, OPT,…)
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
3.3.3. Effet sur les personnes : plan destiné à porter secours à de nombreuses
victimes
Le concept de << plan rouge >>, élaboré lors des attentats terroristes parisiens
de 1986, repose sur le principe du rassemblement sous un commandement
d'opérations de secours unique, d'une chaîne médicale pour le dispositif
sanitaire et d'une chaîne incendie-sauvetage pour la partie non médicale. Ce
type de plan peut être, à l'évidence, associé à chacun des deux autres décrits
plus haut.
• Différentes phases
* Phase 1 : accident normal
* Phase 2 : renfort pour situation non maîtrisée
* Phase 3 : accident de grande ampleur (= POI)
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
- La loi du 22 juillet 87, dit loi "Sécurité Civile" donne le droit à tout citoyen à
l'information concernant les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans
certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les
concernent (article 21) cette loi étend la procédure d'information préventive aux
risques naturels.
* d'un plan d'exposition aux risques naturels d'un plan de secours spécialisé
d'un périmètre délimité en application de l'article R 111. 3 du code de
l'urbanisme. (aujourd'hui remplacés par le Plan de Prévention des Risques
Naturels Prévisibles)
* ainsi que les communes situées dans une zone particulièrement exposée à
un risque sismique, d'éruption volcanique, d'incendies de forêts, cyclone et
d'une manière générale, toutes les communes désignées par arrêté préfectoral
en raison de leur exposition à un risque majeur particulier.
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Ses missions sont de réunir la documentation sur les risques majeurs, élaborer
les documents réglementaires et conseiller les communes sur les actions à
entreprendre.
à l'échelon départemental :
- le dossier départemental des risques majeurs- DDRM,
- l'Atlas départemental des risques majeurs- ADRM,
- les dossiers communaux synthétiques- DCS,
à l'échelon communal :
- les documents d'information communaux sur les risques majeurs - DiCRiM,
- des campagnes d'affichage.
196/227
Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
CONTENU
Informations Informations Celui qui le Les destinataires
recueillies au recueillies au construit
niveau niveau local
départemental
DCS • informations du • Autres La CARIP • Le Maire
DDRM et de informations liées (notification par le • Les citoyens : le
l’ADRM relatives aux spécificités préfet) DCS est
à la commune communales : consultable en
ex. : habitations mairie
en bordures de
mer/risques
sismiques
DICRIM • Informations • Autres mesures Le Maire • Les partenaires
contenues dans de prévention et (+ CMRME) communaux selon
le DCS de protection pris le plan de
au niveau communication :
communal par la Associations,
mairie, les administrations
entreprises … locales, médecins,
médias, relais
d'opinions.
• Citoyens : le
DICRIM est
consultable en
mairie
• Le Préfet, la
CARIP (pour CR)
197/227
Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
En fonction des risques auxquels elles sont soumises, les communes réalisent
des campagnes d'affichages. L'affiche a pour vocation d'informer la population
sur les comportements dits de survie face aux risques et qui doivent être con
formes aux consignes de sécurité. La population doit prendre conscience de
l'existence et de la nature du risque AVANT et adopter spontanément les
réflexes qui sauvent.
Dans ces affiches sont utilisés des pictogrammes
Cette forme graphique permet de :
• s'affranchir du problème des langues. Ils sont compréhensibles également par
des étrangers (utilisés dans les terrains de camping notamment pour signaler
les sorties et voies de dégagement)
• marquer les esprits et permettre la mémorisation d'actes réflexes;
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Cette prise de conscience doit donc être effective à tous les niveaux :
• pollueur
• témoin d'une pollution
• administrations
• élus...
3.4.1.1.B ORGANISATION
Couvrant une zone dans laquelle des ouvrages ou installations fixes présentent
des risques particuliers, ils sont établis et arrêtés par les préfets.
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Plans d'urgence :
Décret n° 88-622 du 06 mai 1988 relatif aux plans d'urgence pris en application
de la loi "sécurité Civile " n° 87-585 du 22 juillet 1987
Ceci signifie que des schémas opérationnels seront également utiles au niveau
local (communal et intercommunal).
PLANIFICATION
Les plans ont pour but de structurer les tâches et de répartir les efforts,
permettant ainsi de réduire au maximum les improvisations. Ils définissent la
procédure de transmission de l'alerte déterminent les responsables de la
direction des secours et précisent les mesures à prendre pour pallier les
conséquences de la pollution en matière d'approvisionnement en eau.
Une attention particulière sera portée dans l'établissement des plans aux
procédures et moyens de liaisons (communications). Cet aspect est souvent la
pierre d'achoppement du bon fonctionnement de l'ensemble du système.
PROCEDURE OPERATIONNELLES
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Lorsqu'une pollution survient, quelle que soit son ampleur, on se trouve dans
une situation d'urgence. De la rapidité de l'intervention dépendent généralement
les chances de succès.
Dans ce contexte, il est indispensable que les personnes qui seront amenées à
prendre des décisions, disposent, le plus rapidement possible, de l'ensemble
des éléments d'appréciation.
• le lieu de l'accident
• les conditions de l'accident
• les paramètres météorologiques
• etc.
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
3.4.1.2. CONSTATATION
. EN SURFACE
. DANS LA MASSE D'EAU
. AU FOND
LA COULEUR
L'ODEUR
L'IMPORTANCE
L'EVOLUTION
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L'ORIGINE PROBABLE
3.4.1.3. ALERTE
3.4.1.5. EVALUATION
" Quel que soit le lieu où il se trouve, dans un bureau confortable à plusieurs
kilomètres de l'incident, avec seulement un téléphone comme moyen
d'information, dans une salle opérationnelle ou sur le terrain, le décideur
potentiel aura d'abord pour tâche de percevoir les informations utiles et
d'imaginer la situation réelle ".
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Préparation au concours d’officier de sapeur-pompier professionnel
Il peut se faire :
Les éléments fournis par l'alarme et l'alerte devront être vérifiés, recoupés,
voire complétés.
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façon chronologique toutes les informations (écrit, photo, film, vidéo...) sur la
pollution et les opérations de lutte.
On peut citer dans ce cas les hydrocarbures raffinés flottants (essence, gazole,
fuel domestique).
L'identification d'un produit "pur " ou non dilué ni souillé, est plus facile.
Pour cette raison on cherchera à prélever le plus près possible de la source de
pollution sous réserve du respect des consignes de sécurité.
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Les mesures intéressantes que l'on peut réaliser et exploiter immédiatement sur
site sont récapitulées dans le tableau :
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3.4.1.5.D. ECHANTILLONNAGE
Fournir rapidement aux "décideurs " une vision globale et juste de la situation.
La mise en place rapide d'un réseau de mesure constitue, dans ce domaine, un
outil privilégié.
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Mesures de référence
REMARQUES
Les affaires récentes (SANDOZ et PROTEX) ont montré qu'il était utile de
maintenir le dispositif de mesure dans le milieu, pendant plusieurs jours après
l'accident. En effet la première vague de pollution fur suivie d'une seconde
quelques jours après (celle-ci d'origine probablement criminelle).
Le Flaconnage
Si l'on ne connaît pas la nature du produit, il vaut mieux utiliser des flacons de
verre munis de bouchons en Téflon ; si l'on connaît le produit polluant, il est
recommandé :
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L'étiquetage et l'enregistrement
La conservation
à l'abri de la lumière
à basse température (environ 4°C)
PROPAGATION DU POLLUANT
L'effet du vent
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Le vent favorise l'étalement initial, mais lorsqu'il est fort, il peut pousser les
produits flottants sur une rive où leur avance peut être bloquée. On essaiera
d'en tenir compte dans l'implantation de chantiers de confinement.
L'effet du courant
La répartition des vitesses dans le lit d'une rivière n'est pas homogène : la ligne
d'eau de surface est un peu moins rapide que la ligne d'eau centrale.
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Connaissant :
le lieu de l'accident
l'importance et la durée du déversement
la hauteur d'eau (sur l'échelle limnigraphique la plus proche)
et si possible, la nature du polluant
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• flotter
• couler
• s'évaporer
• se dissoudre
• ou encore, avoir un comportement mixte
Le polluant peut également réagir, sachant que les produits de réaction ont des
caractéristiques propres qui peuvent être tout à fait différentes de celles du
produit initial :
3.4.1.6. INTERVENTION
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PARAMETRE DE L'INCIDENT
DONNEES REDIDENTES
La situation se DONNEEES CIRCONSTANCIELLES
stabilise-t-elle
se détériore-t-elle EVALUATION DE LA SITUATION
ou change-t-elle
de toute autre DEFINITION DES OBJECTIFS
façon ?
ANALYSE DE LA DECISION
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Bien que sortant du cadre de la lutte contre les pollutions accidentelles des
eaux, il est bon de rappeler successivement les mesures susceptibles d'être
prises si ce genre de situation l'exigeait car leur importance peut conditionner la
mise en œuvre des méthodes de lutte décrites dans les chapitres suivants.
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DECONTAMINER EVENTUELLEMENT
MESURES DE SAUVEGARDE
Quelque soit la rapidité d'intervention et compte tenu des limites actuelles des
technologies et du savoir-faire en matière de lutte contre la pollution, il est,
hélas, fort probable que dans de nombreux cas le milieu aquatique soit pollué
dans des proportions non supportables pour l'écosystème ou les utilisateurs.
Les mesures de sauvegarde ou mesures " défensives " devront alors être
envisagées et si possible mises en œuvre pour se protéger des effets de la
pollution, parmi celles-ci nous pourrons citer :
INTERDIRE
ANALYSER et LABORATOIRES
Mesure de sauvegarde
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. oxygénation du milieu
. abaisser ou élever un plan d'eau pour concentrer les salissures dans une zone
moins sensible,
accessibles
prévisible
occasionnellement contrôlable
Le contrôle que l'on peut exercer sur les écoulements (barrages, biefs,
écluses...) peut être mis à profit en tant que méthode de lutte occasionnelle.
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Les eaux de surface et les eaux souterraines ne constituent pas deux milieux
totalement indépendants. Dans certains secteurs, vallées alluviales notamment,
les échanges sont permanents : il faut en tenir compte.
Compte tenu de la difficulté de lutter contre une pollution ayant atteint les eaux
souterraines, tout doit être fait pour éviter que les nappes soient atteintes.
-( A TERRE
TRAVAILLER -( AU PLUS TOT
-( AU PLUS PRES DE LA SOURCE
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LAVAGE
Dans le cas de pollution par produit flottant, on peut être amené, comme pour
les hydrocarbures, à envisager des opérations de lavage.
PROCEDES BIOLOGIQUES
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Le temps n'est plus alors un paramètre aussi déterminant, cela peut conduire à
rendre opérationnels des procédés de traitement biologiques pour l'élimination
finale des produits in situ, d'autant plus que les quantités et les concentrations
sont moindres.
TRANSFERT
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STOCKAGE
Dans la mesure du possible, la " chaîne de récupération " sera conçue de la
façon le plus simple possible, l'idéal étant que le moyen de récupération
permette d'évacuer directement les déchets vers une entreprise de traitement
ou de stockage définitif (exemple : utilisation de camions d'assainissement pour
le pompage et le transport des hydrocarbures flottants).
Cependant dans certains cas (nature du polluant inconnue, très grande quantité
de déchets ...) il peut s'avérer nécessaire de recourir à plusieurs niveaux de
stockage.
Stockage intermédiaire
La nature des déchets, leur consistance (solide, liquide), leur volume, les
caractéristiques du site (topographie, géologie, météorologie, ...) influeront sur
le choix du type de stockage (fosse étanche, citerne souple ou rigide, ouverte
ou fermée). Ce choix doit garantir la sécurité des intervenants et la protection
du milieu.
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Stockage définitif
3.4.2. LE ZONAGE
3.4.2.1. GENERALITES
Cette notion doit tenir compte des différents paramètres qui génèrent des
niveaux de conséquences tels que :
• l’origine et le débit de la brèche
- accident limité (exemple : fuite sur vanne ou canalisation de faible diamètre)
- accident majeur (exemple : fuite sur phase liquide d’un produit tel que le
chlore, suite à la rupture d’un pipage de diamètre supérieur à 50 mm)
• la direction et la force du vent
• la répartition et la densité de la population
• la cinétique de l’accident (lente ou rapide) qui influera sur la réponse de
l’équipe d’intervention en fonction du temps de manœuvre dont elle dispose.
• Les situations envisageables déterminées par la M.R.T.
a) La zone d’exclusion
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Elle est placée autour de la zone d’exclusion. Elle permet la création d’un
périmètre de sécurité où sont installés le sas de décontamination et les
bouteilles d’air de réserve pour le personnel intervenant.
L’accès à cette zone nécessite une tenue de protection individuelle adaptée aux
risques présentés. La protection minimale requise est la suivante :
• tenue légère de protection individuelle
• port de l’A.R.I. ou A.R.I. en attente
• gants, lunettes, bottes résistant aux produits en cause
C’est la zone dans laquelle la présence d’une protection n’est pas utile pour les
intervenants et la population concernée. Elle est située à la périphérie de
l’événement. Les intervenants portent la tenue de travail courante adaptée à
leur mission.
a) zone d’exclusion
• Cas général :
Un sondage plus précis peut être défini par le Commandant des Opérations de
Secours en fonction de la nature du produit, du débit de fuite, de la surface
polluée ou des conditions météorologiques.
Les mesures de détection et d’analyse des gaz sur terrain permettent d’affiner
les valeurs définies à priori et de délimiter la zone affinée.
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• Cas particulier
. Explosion ou B.L.E.V.E.
Dans ce cas, la zone d’exclusion est dite totale et sa forme représente à priori
un cercle de 500 m de rayon compte tenu des effets thermiques et de
srpression engendrés par l’explosion
. Vent nul
b) zone contrôlée
Les portes d’entrée et de sortie au vent sont matérialisée en limite de zone pour
le contrôle du personnel et des éventuelles victimes. Un sas de
décontamination est nécessaire dans cette zone afin d’éviter la propagation de
substances toxiques ou pathogènes hors de la zone contrôlée. Un couloir
d’accès à la zone d’exclusion peur être défini.
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