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REMERCIEMENTS
Ce présent document constitue le résultat des travaux que nous avons effectués au sein de
l’entreprise EPC-CI. Il représente en outre, l'aboutissement de la dernière année d'études du
cycle ingénieur à l'INPHB. Nous ne saurions présenter ce mémoire sans accorder un
minimum de gratitude à tous ceux qui ont participé d’une manière ou d’une autre à la
réalisation de ce travail. Nos remerciements vont à l’endroit de la Direction de l’ESMG pour
les efforts consentis pour nous assurer un enseignement de qualité. Ainsi nos remerciements
vont à l’endroit de :
• Monsieur KESSE Touvalé Marcel, Directeur des études de l’ESMG ; pour la qualité des
enseignements reçus ;
• Monsieur BOUADOU Eugene, Responsable du site EPC Yaouré, pour le temps consacré
et son assistance tout au long de cette période de travail ;
• Monsieur ZOBO Benito, Responsable Adjoint du site EPC Yaouré, pour les conseils, sa
disponibilité et son encadrement.
• Tous nos ainés, operateurs, boutefeus, aides mineurs qui m’ont assisté et sans qui ce
travailn’aurait pas abouti.
AVANT PROPOS
Depuis quelques années, le secteur des Mines et de l’Energie connait un essor remarquable
entrainant une forte demande de mains d’œuvre. L’ESMG a pour rôle de doter les industries
minières et pétrolières des Ingénieurs Techniciens et de Conception aptes à satisfaire la
demande du marché de l’emploi. Afin d’atteindre cet objectif, l’ingénieur de conception
concilie à la fois théorie et pratique à travers des sorties de terrains des visites d’entreprises
des stages en entreprise. A la fin de la dernière année du cycle ingénieur se déroule un stage,
sanctionné par un rapport de stage et soutenu devant un jury d’évaluation pour l’obtention du
diplôme d’Ingénieur de Conception.
REMERCIEMENTS i
AVANT PROPOS ii
LISTE DES FIGURES v
LISTES DES ABREVIATIONS vi
RESUME vii
ABSTRACT viii
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I : 2
I. GENERALITES SUR LA SOCIETE D’EXPLOSIFS ET PRODUITS CHIMIQUES (EPC)3
I.1 Historique 3
I.2- Objectif et ressources 3
I.3 - Description du projet et structure de EPC Yaouré 4
I.3.1- Description du projet de Yaouré 4
I.3.2- Structuration de EPC Yaouré 4
II - GENERALITE SUR LA ZONE D’ETUDE 7
II.1- Aperçu géographique de la mine de Yaouré 7
II.1.1- Localisation 7
II .1.2- Population et activités économiques 7
II. 1.3- Relief 9
II.1.4- Végétation 9
II.1.5- Climat 9
II.1.6 – Hydrographie 10
II.2- Contexte géologique de la mine 10
II.2.1- Aperçu géologique de la Côte d’Ivoire 10
II.2.2- Aperçu géologique du permis de Yaouré 11
II. GÉNÉRALITÉ SUR LE THEME D’ETUDE 13
II.1 Description des paramètres de tire 13
II.1.1 Présentation des trous de mine 13
II.1.2 Diamètre des trous 15
II.1.3 Profondeur et orientation des trous 15
II.1.4 Couple banquette espacement 15
II.1.5 Maille de foration 16
II.1.6 Surforation (S) et hauteur de bourrage 16
III.2- Procédure de tir 17
Figure 2: Localisation du projet de Yaoure en Côte d'Ivoire (doc de Mr. parfait) .....................7
Figure 4: A : Composition ethnique dans la zone d’étude source rplan , 2015 ; B : type de mur
des habitations environnantes de la mine de Yaouré .................................................................8
Figure 14: Résultats du QA-QC des profondeurs des trous des tirs………………………...33
Figure 15: : Résultats de QAQC des trous mal forés……………………………………......35
Figure 15: : Résultats du QAQC des profondeurs des trous……………….……………......35
%: pourcentage;
B : Banquette ;
CI : Côte d’Ivoire ;
Cm : centimètre ;
Cm3 : centimètre-cube ;
Km : Kilomètre ;
S : Spacing (Espacement)
RESUME
Dans toute mine à ciel ouvert où le minerai présente une structure massive, l’extraction ne
peut se faire sans des travaux de dynamitages. Par conséquent, les résultats de dynamitages,
moteurs du cycle d’exploitation, doivent donc être à la hauteur des attentes. En effet, une
mauvaise fragmentation (gros blocs) et des bosses qui apparaissent sur la surface finale créent
des surcoûts en termes de fragmentation secondaire et de productivité.
Alors, en raison de la présence de gros blocs, de creux et de bosses (toes) sur la surface finale
après excavation et passage mécanique à la mine d’or de Bonikro, le thème : « Assurance
qualité et contrôle qualité du processus de foration de la mine d’or de YAOURE » nous a été
proposé par la société EPC-CI, chargée du dynamitage à la mine d’or de Yaouré. Cependant,
la portée du concept est large et cette recherche se concentrera sur les composants du forage.
L’objectif principal de ce mémoire est de contrôler toutes les étapes qui concourent à la
réalisation des trous de mine. L’approche méthodologique a consisté à faire d’abord sur le
QA-QC des opérations de forage, puis à faire une étude statistique avec les données recueillis.
Cette étude a été réalisée sur trente (30) tirs effectués lors de nos investigations.
Des recommandations ont donc été faites pour une amélioration des opérations d’assurance
qualité et contrôle qualité du processus de foration.
ABSTRACT
In any open-pit mine where the ore has a massive structure, extraction cannot take place
without blasting. Consequently, the results of blasting, which drives the mining cycle, must
live up to expectations. Indeed, poor fragmentation (large blocks) and bumps appearing on the
final surface create additional costs in terms of secondary fragmentation and productivity.
So, because of the presence of large blocks, hollows and bumps (toes) on the final surface
after excavation and mechanical passage at the Yaouré gold mine, the topic of "Quality
assurance and quality control of the drilling process at the YAOURE gold mine " was
suggested to us by the company EPC-CI, which is responsible for blasting at the Yaouré gold
mine. However, the scope of the concept is broad and this research will focus on the drilling
components.
The main objective of this dissertation is to control all the stages involved in making blast
holes. The methodological approach consisted of first carrying out a QA-QC of the drilling
operations, and then carrying out a statistical study using the data collected. This study was
based on thirty (30) holes drilled during our investigations.
Recommendations were therefore made to improve the quality assurance and quality control
operations of the drilling process.
INTRODUCTION
L'industrie minière joue un rôle crucial dans l'économie mondiale en fournissant des
ressources précieuses, telles que l'or, qui sont indispensables dans de nombreux secteurs.
Cependant, l'exploitation minière présente des défis importants en termes de qualité, de
sécurité et d'impact environnemental.
Dans ce contexte, l'assurance qualité et le contrôle qualité jouent un rôle essentiel pour
garantir la fiabilité des opérations minières, en particulier du processus de foration qui l'une
des étapes clés de l'exploitation minière, permettant de créer des trous de forage pour
l'extraction de ressource minerale.
Toutefois plusieurs constats négatifs sont faits après les tirs tels que l’obtention de blocs hors
gabarits, de mauvaises fragmentations, de fortes vibrations et bien d’autres.
L'objectif principal de ce rapport est d'analyser les enjeux spécifiques auxquels est confrontée
la mine de Yaoure en termes d'assurance qualité et de contrôle qualité du processus de
foration, et de proposer des recommandations pour améliorer ces pratiques.
Ce rapport comporte trois chapitres. Le premier chapitre est consacré aux généralités faisant
la présentation de la structure d’accueil et de la zone d’étude ainsi qu’aux notions relatives à
l’activité de dynamitage. Le matériel de travail ainsi que la méthodologie adoptée sont
présentés dans le deuxième chapitre. Le dernier chapitre rend compte des résultats obtenus, de
leurs interprétations et des différentes recommandations.
CHAPITRE I :
GENERALITE
I.1 Historique
Le groupe EPC est une société française dont le siège est à Paris. Elle existe depuis 1893 sous
le nom de Société Anonyme d'Explosif et de Produit Chimique, avec Eugène Jean-Barbier
comme premier président. Fort d'un siècle d'existence et d'expérience, le groupe a développé
une multitude de procédés innovants pour la fabrication et l'utilisation d'explosifs : explosifs
non réfrigérés, tir de Nitrate Fuel, émulsions explosives. Avec plus de 125 ans le groupe EPC
est reconnu pour apporter des solutions efficaces et innovantes ainsi qu’un haut niveau de
service à sa clientèle Développé et implanté aux quatre coins du monde. Depuis 2012, dans
plus de quarante (40) pays dont la Côte d'Ivoire, sous le nom d'EPC Côte d'Ivoire SA, au
capital de 2 016 860 000 francs CFA géré par Mr KOUA Jean-Jacques. Avec son partenaire
local SODEMI, EPC Côte d'Ivoire SA est une société de droit ivoirien dont le siège est à
Yamoussoukro. EPC Côte d'Ivoire en apportant des solutions sûres, efficaces, adaptables et
compétitives à l'ensemble du marché ivoirien et de la sous-région (EPC-CI Direction
Générale, 2013), a su se distinguer et surtout s’imposer dans le secteur des mines, des
carrières, des chantiers de travaux public.
L'activité principale d'EPC est la production et l'utilisation d'explosifs. Le groupe EPC est l'un
des leaders mondiaux dans la fabrication, le stockage et la distribution d'explosifs, notamment
dans le forage et l'exploitation minière. En plus de cela, le groupe est également impliqué
dans des activités connexes telles que le forage-minage, la démolition, les additifs, les
explosifs et le transport de marchandises dangereuses. La mission principale de l'EPC Côte
d'Ivoire est la fabrication, la vente d'explosifs et d'accessoires de tir. À cette fin, la mission
d'EPC-CI a été clairement définie et documentée dans sa charte dès le début. Ces tâches
spécifiques sont :
• la fabrication d’Emulsions ;
EPC-CI est aussi une société qui, pour atteindre ses objectifs et pour financer ses activités,
elle obtient des ressources à travers :
• dans le secteur des travaux publics (SYNOHYDRO ; PFO ; COLAS) : elles font partie
des plus grandes sociétés de TP en Côte d’Ivoire
A la mine de Yaouré, EPC-CI offre ses services en tant qu’entreprise sous-traitante, elle gère
plusieurs activités dont :
• la fabrication d’émulsions ;
EPC-CI est piloté par un conseil d’administration avec à sa tête un Président élu par les
actionnaires. Il sert les intérêts de la société à travers la mise en place des plans d’actions et
les stratégies nécessaires à la réalisation des objectifs initialement fixés. Cependant, la gestion
quotidienne de ses activités est assurée par la Direction Générale. Elle est assistée par d’autres
directions comme le rend compte l’organigramme (Figure 1). Notre stage a été effectué au
sein du département mines, sur le projet de Yaouré. Dans le souci d’offrir un service de qualité
EPC Yaouré dispose de plusieurs services dirigés par un responsable site ou chef projet qui a
pour rôle de superviser tous les travaux
On a :
• Les Maintenanciers : en charge du suivi mécanique de tous les véhicules EPC sur le
site, de l’achat des pièces auto jusqu’à l’entretien des véhicules.
II.1.1- Localisation
Le projet aurifère de Yaouré est situé dans la préfecture de Bouaflé, région de la Marahoué, en
Côte d'Ivoire, à environ 40 km au Nord-Ouest de Yamoussoukro, la capitale politique, à 260
km au nord-ouest d’Abidjan la capitale administrative et à 25 km à l'est de Bouaflé, la capitale
régionale. La mine est située à environ 6 km à l'ouest du lac de Kossou et sa station
hydroélectrique. Le site du projet est présenté par la figure ci-dessous :
Les Yowlè (ou Yaourè, Yaure, Yohouré) sont une ethnie hybride de Côte d’Ivoire moitié
Kweni (Gouro) moitie Akan. Elle est plus proche sur le plan linguistique des Gouro par leur
langue. Leur déplacement dans le centre-ouest de la Cote d’Ivoire a été motivé par la
recherche de l'or et deterres fertiles. Ce peuple vit essentiellement au centre du pays entre le
Bandama blanc et le Bandama rouge. On les trouve sur l'axe routier Yamoussoukro Bouaflé
sur toute la chaîne montagneuse du « Yaouré ». On a autour du permis de Yaouré plusieurs
villages environnants entre autres, Angovia ; Allahou-Bazi ; Akakro ; Kouakougnanou. Les
principales activités dans la zone sont l’agriculture, la pèche, le commerce, l’artisanat et
l’orpaillage (généralement pratiquée par les allogènes)
La zone du projet est située sur un terrain principalement constitué de collines dont l’altitude
va de 160 m à 550 m au-dessus du niveau moyen de la mer. La zone concernée par la licence
d’exploration de Yaouré est dominée par les collines du mont Yaouré au centre et dans lapartie
sud-ouest de la zone de licence. Les pentes abruptes associées au Mont Yaouré dominent la
partie topographique sud-ouest de la zone du projet. La plaine d’inondation du fleuve
Bandama, qui entre dans la zone du projet par le nord-est et descend progressivement vers le
sud, domine la partie sud-est. La zone environnante est relativement plus ouverte que la partie
sud-ouest mais présente encore des pentes relativement abruptes, les travaux existants sont
situés au contact d’une crête de collines, avec une vallée ouverte vers le nord.
II.1.4- Végétation
C’est une zone de transition partagée entre la forêt dense et la savane arborée. Les essences
dominantes sont, entre autres, l’Iroko, le Samba, le Fraké et le Fromager. Activement
perturbée par les activités agricoles pratiquées surtout au bas et sur les flancs des collines,
ainsi que par les activités de prospection et d’exploitation minière. On note toutefois la
présence de forêt galerie, plus dense, aux abords des rives du Bandama blanc, des îlots
forestiers au niveau des montagnes et des collines avec des végétaux, caractérisés par un sous-
bois touffu et influencé par la présence des plantes épineuses.
II.1.5- Climat
- une grande saison sèche très marquée de novembre à février, comportant toutefois quelques
précipitations isolées.
Les hauteurs moyennes mensuelles de pluie la plus élevée et la plus basse sont respectivement
de 160,42mm et 12,29mm enregistrées dans les mois de juillet et de janvier. La température
moyenne mensuelle est de 25,5°C. L’humidité relative varie entre 63,55 et 80% avec une
moyenne de 74%. Les taux les plus faibles sont enregistrés entre janvier et février quelque
fois en mars. La moyenne est inférieure à 70%
II.1.6 – Hydrographie
Outre le fleuve principal, le Bandama, qui coule vers le sud depuis la centrale hydroélectrique
de Kossou, il existe un réseau de rivières et de cours d’eau secondaires de type radial qui
draine les collines du mont Yaouré. Avec ses 800 km, le fleuve Bandama est le plus long de
Côte d’Ivoire ; il s’écoule presque du nord vers le sud en passant par le centre du pays avant
de se déverser dans la lagune Tagba et le golfe de Guinée.
La Cote d’Ivoire est recouverte de deux ensembles géologiques qui sont : Le Bassin
sédimentaire et le socle cristallin.Le bassin sédimentaire : formé lors de l’ouverture de l’océan
Atlantique, il y a 150 Millions d’années, il occupe le Sud de la Côte d’Ivoire. Il s’étend de
Sassandra à la frontière du Ghana et présente deux (2) parties. La partie émergée ou zone on
shore de 8000 𝑘𝑚2 qui s’étire d’Est-Ouest sur 360 km est dominée par les sédiments sablo-
argileux qui continuent toujours de s’y déposer. Ces formations sont traversées d’Est-Ouest
par la faille des lagunes et la partie immergée ou zone offshore de 40 000 𝑘𝑚2 s’étend d’Est
en Ouest depuis la côte jusqu’à des profondeurs d’eau supérieur à 30m.
situé dans le sillon de Toulépleu-Ity d’âge birimien (Feybesse et Milési, 1994 ; Feybesse et al.,
1990) en plein domaine archéen.
La zone du projet Yaouré se trouve dans la moitié orientale de la ceinture de roches vertes de
Bouaflé, dans le centre de la Côte d'Ivoire. Cette ceinture est un assemblage de roches
volcaniques, sédimentaires et intrusives du Paléoprotérozoïque du supergroupe Birimien,
orienté vers le NNE. Les types de roches dans le district de Yaouré sont, pour la plupart, des
roches volcaniques mafiques, des roches métasédimentaires turbiditiques et une formation
fluvio-deltaïque. Les métasédiments turbiditiques de type flysch sont constitués de grès à
argilite avec des horizons graphitiques et conglomératiques. L'ensemble de la suite de roches
birimiennes a été métamorphosé en faciès greenschiste inférieur. Les minéraux
ferromagnésiens d'origine sont remplacés de façon variable par de le chlorite et du leucoxène
et de rares actinolites et biotites. Le plagioclase est typiquement remplacé par de l'albite, de la
séricite et un peu de calcite. Les plagioclases sont affectés principalement par une
dolomitisation et localement par une pseudomorphose en mica blanc (phengite) et albite ; la
biotite et l’amphibole sont altérées en chlorite.
La foration des trous de mine est effectuée par des engins spécialisés appelés foreuses. A la
mine d’or de Yaouré
En phase de production, différents types de trous sont faits en fonction des contraintes
imposées par l’emplacement ou le niveau d’exploitation :
✓ les trous de pré-découpage (presplit ou preshear) : Ces trous sont forés afin de tailler les
murs et obtenir le front final souhaité pour une meilleure stabilité des talus. L’angle des talus
est fonction du type de matériau dans lequel nous évoluons. Selon que nous sommes dans
l’oxide ou la roche dure, les valeurs de ces angles changent. Ainsi, à la mine d’or de Yaouré,
dans l’oxide et la roche dure, les angles des talus sont respectivement de 60° et 80° par
rapport à l’horizontale et le diamètre de tige de foration utilisé est de 102 mm.
✓ Les trous tampons ou trous d’amortissement (Buffer) : Ces trous sont faits dans
l’optique d’amortir l’énergie venant des trous de production afin d’éviter qu’ils endommagent
le mur (Figure 13). Ceux-ci sont forés avec un angle de 90° par rapport à l’horizontale et un
diamètre de 115 mm ;
✓ Les trous de stabilisation (stab-hole) : Ces trous ont les mêmes fonctions que celles des
trous tampons, mais à la différence près que ceux-ci sont ont pour particularité d’avoir comme
profondeur la moitié de la hauteur du banc d’exploitation. A la mine de Yaouré, ces sont
implantés lorsque la distance entre le mur et la première ligne des trous d’amortissement est
supérieure ou égale à 2,5m ;
✓ Les trous de production : Ils servent à fragmenter la roche et sont les plus nombreux sur
une volée. (Figure 13). Ils sont situés juste après la ligne des trous d’amortissement en partant
du mur. L’angle de foration est de 90° par rapport à l’horizontale. A la mine d’or de Hiré, le
diamètre utilisé est de 127mm. Toutefois, il convient de noter que à quelques considérations
près, les trous de production peuvent être forés avec des taillants de diamètre différents
notamment 115mm voire 102mm.
Il est choisi de sorte qu’en combinaison avec le positionnement adéquat des trous (choix de la
maille de foration), l’on obtienne une meilleure fragmentation de la roche, facilitant la tâche
aux engins de chargement, de transport et de concassage. Le choix du diamètre du trou
dépend aussi de certaines données à savoir :
✓ La nature de l’explosif, qui peut par exemple avec l’augmentation du diamètre, avoir une
vitesse de détonation plus élevée.
La profondeur des trous dépend de la hauteur du banc à sauter. A la mine d’or de Yaouré, les
trous de production et les trous d’amortissement sont, dans le cas le plus simple, de 11m de
profondeur et forés de façon verticale c’est-à-dire avec un angle de 90° par rapport à
l’horizontale tandis que ceux de pré-découpage sont forés suivant l’inclinaison du mur de la
fosse.
La banquette représente la distance entre deux (02) rangées consécutives de trous de mine
tandis que l’espacement représente la distance entre deux trous consécutifs d’une même
rangée de trous de mine.
Elle traduit la disposition spatiale des trous de mine. En mine, il existe différentes mailles de
foration notamment la maille carrée, la maille rectangulaire et la maille quinconce, cette
dernière offrant les meilleurs résultats du dynamitage car elle donne une distribution plus
uniforme de l'énergie explosive sur la volée de tir.
Elle est définie comme la longueur de trou de mine forée en dessous du plancher qu’on veut
atteindre. Elle permet non seulement d’améliorer la fragmentation, le déplacement et le
foisonnement de la roche, mais aussi de faciliter la circulation des engins sur le plancher. Elle
se détermine par la formule S = (0,2 à 0,5) x B. Le bourrage représente du matériau concassé
utilisé pour contenir l'énergie explosive dans le trou de mine afin de fragmenter la roche. La
forme et la taille du matériau définissent sa qualité et sa performance. Sa valeur peut être
approchée par la formule Bo = ½ B + S ou Bo = (20 à 30) x D
Une fois les trous de mine réalisés, on y introduit les explosifs qui permettront de fragmenter
la roche. C’est le « plan de tir » qui détermine la distribution de l’explosif dans l’espace et
dans le temps. Le calcul d’un « plan de tir » comprend une succession d’opérations qui
requiert une méthodologie précise :
− le choix des explosifs, à partir des caractéristiques mécaniques des roches et des
propriétés des explosifs industriels ;
❖ Processus de dynamitage
• le QAQC
Le QAQC est un contrôle effectué des trous pour s’assurer de leurs conformités ;
• l’amorçage
A l’aide d’un booster et d’un détonateur le trou sera amorcé pour initier ainsi l’explosif
• le bourrage
• La connexion
Elle se fait avec les raccords de surface et suivant un plan de tir bien défini.
• La vérification et Sécurisation
Un contrôle s’impose après une connexion et le boutefeu s’assure que la zone est bien balisée
et protégée afin d’éviter tout incident.
Après toutes les étapes précédentes on passe à la mise à feu qui se fait à l’aide d’exploseurs
(un générateur et un récepteur).
Le contrôle est une opération visant à déterminer de manière appropriée si un produit contrôlé
(y compris les services, la documentation, le code source) est conforme à ses spécifications ou
à des exigences prédéterminées, y compris les décisions d’acceptation, de rejet ou de
modification. Le contrôle est un acte technique qui détermine la conformité d’un produit. Pour
inspecter un produit, vous devez d’abord identifier ses caractéristiques et sélectionner les
limites (les machinistes diraient les tolérances) auxquelles le produit répond aux exigences. Le
« contrôleur » exerçant le contrôle doit être conscient de ces limitations. Cela signifie
également qu’à l’issue de l’acte de contrôle technique, une décision de mise en conformité
sera prise :
• Produits conformes ;
Pour la suite de notre travail, nous utiliserons des abréviations anglaises QA-QC
CHAPITRE II :
MATERIEL ET METHODES
I. MATERIELS
Pour la réalisation des travaux, le matériel utilisé peut être classé en trois (03) types : le
matériel de terrain, le matériel technique et le matériel informatique
(EPI):
✓ des chaussures de sécurité pour protéger les pieds des éventuelles déchirures ou chocs ;
✓ une paire de lunettes antisolaires pour protéger les yeux du soleil, des rayons ultraviolet
et de la poussière ;
✓ des bouchons d’oreilles pour protéger les oreilles des bruits assourdissants
• Des anciens rapports qui nous ont servi de documentations sur le thème et
d’orientation de notre travail ;
• De la base de données de la société AGOLD, pour la collecte de donnée ;
• D’une fiche de QA-QC de EPC-CI (voir annexe, figure 52) avec lequel les données
de contrôle qualité à savoir, les quantités d’explosif chargées, les hauteurs de bourrage
finale, etc. sont collectées ;
• D’un décamètre pour le contrôle des profondeurs forées.
• D’un Chronomètre pour la prise de temps d’excavation.
• D’un plan de forage qui a permis de se repérer sur la plate-forme à dynamiter, celui-ci
comportant les numéros de trous et les profondeurs à forer.
• Coupe et balance électronique qui ont permis de mesurer la densité de coupe de
l’explosif afin de s’assurer de sa qualité.
Les matériels informatiques qui ont servi à la réalisation de ce rapport sont les suivants :
• Microsoft office Excel 2019, pour les calculs et la réalisation des graphes ;
• Microsoft office Word 2019, pour la rédaction du rapport ;
• Surpac, logiciel qui a servi à la réalisation du plan de forage ;
II. METHODE
Dans le souci d’accomplir efficacement la tâche qui nous a été confiée à savoir déterminer les
impacts des opérations d’assurance qualité contrôle qualité du processus de foration à la mine
et proposer par la suite d’éventuelles solutions en vue de l’améliorer, nous avons adopté la
méthode de travail suivante Nous avons commencé par effectuer des travaux de recherches
documentaires. En effet, il était question pour nous de préparer nos travaux sur le terrain à
travers la collecte du maximum d’informations sur la procédure et le processus d’assurance
qualité contrôle qualité QAQC du processus de foration à la mine d’or de Yaouré. Après, nous
nous sommes rendus sur le terrain de sorte à faire nos propres observations sur le processus de
QAQC et collecter les données nécessaires à notre étude. Ces travaux de terrain consistaient à
identifier les aspects des opérations de QAQC qui pourraient éventuellement impacter sur la
qualité du sautage. Pour arriver à notre objectif, nous avons d’abord vérifié si les paramètres
de sautage utilisés permettaient de façon théorique d’atteindre les objectifs fixés. Ensuite,
nous avons cherché à savoir si les paramètres utilisés pour le forage étaient respectés sur le
terrain afin de lever toute suspicion quant à son implication dans la mauvaise qualité du
sautage, et cela par la mesure des profondeurs des trous forés, du positionnement et du
diamètre des trous de mine après le forage.
Avant tous les travaux de terrain, il était important pour nous d’avoir des informations sur la
procédure de QAQC et des différentes étapes intervenant dans le processus. La consultation
de la procédure de QAQC et de sautage de la mine de Yaouré, nous a permis d’acquérir les
informations sur les spécifications du contrôle des profondeurs des trous et des hauteurs de
bourrage qui étaient respectivement de ± 0,5 m et ± 0,2 m.
A l’aide de ce document, nous avons pu également identifier les tâches et les responsabilités
des acteurs intervenant dans le QAQC, les valeurs des paramètres du forage et du sautage des
trous de mine (espacement, banquette, surforation…).
La vérification est une étape qui nous permettra de savoir si de façon théorique les paramètres
utilisés pour le sautage permettent d’atteindre les objectifs de production. Les paramètres
contrôlés sont la maille (espacement et banquette), surforation, hauteur du banc, hauteur de
bourrage). Une fois ces paramètres acquis, nous vérifions que la valeur des paramètres des
trous de production a été respectée par les Ingénieurs des Mines, c'est-à-dire qu’ils sont
conformes aux valeurs qu’on obtiendrait à partir des formules de calcul régissant les
spécifications (cf. équation 1, 2, 3 et 5).
Cette observation s’effectue avant le sautage. Elle a pour but d’identifier la présence de
fissures ainsi que la présence de cavité dans la roche, la présence de débris de roches sur la
volée mais également la présence d’eau.
Par observation de la surface de la volée, nous estimons la proportion des débris de roche sur
la volée. Cette proportion est déterminée en prenant les dimensions des endroits ou le massif
affleure à l’aide du décamètre. Ces mesures sont effectuées sur le tiers (1/3) de la surface de la
volée à sauter. Ainsi, nous obtenons :
Pendant le forage, le degré de fissuration de la roche se fait savoir. En effet, la remontée d’eau
à la surface due à la grande pression d’air injectée par le foreur lors de l’avancement de ses
tiges de forage est un indice de présence de fissures dans la roche. Par ailleurs, pendant le
chargement des trous de mine à l’émulsion, l’explosif se présentant sous forme de bouillie, a
l’avantage de remplir parfaitement la colonne de charge. Alors, lorsque nous observons une
baisse de niveau après pompage de l’explosif, cela signifie qu’il y a présence de fissures ou de
cavités dans la roche par lesquelles l’explosif fuit. Les trous où sont observés les phénomènes
cités ci-haut sont notés et exprimés en pourcentage. L’appréciation du degré de fracturation
sera faite selon la spécification suivante :
L’appréciation de la présence d’eau est faite lors du contrôle de la profondeur des trous en y
introduisant un bâton pour déterminer le niveau de l’eau. Ensuite nous déterminons le niveau
moyen de l’eau sur la volée. Cette appréciation est qualifiée de la manière suivante :
I.2.3. Forage
Un trou dont la profondeur n’est pas conforme à celle requise par le plan des Ingénieurs des
mines, entrainera une mauvaise répartition des différentes parties du trou à charger entre autre
mauvaise appréciation de la colonne de charge et du bourrage final.
Cette étape a consisté à mesurer à l’aide du décamètre, la profondeur de certains des trous
forés après que les assistants de EPC.CI en chargent du contrôle de la profondeur des trous
aient fini de mesurer la profondeur de tous les trous de la volée. Le choix des trous s’est fait
conformément à la procédure de forage et sautage, par un échantillonnage aléatoire simple de
20% de la population de la volée de sorte à ce que les trous sélectionnés soient répartis sur
l’ensemble de la volée car il était aussi question de vérifier un paramètre jugé maitrisé par les
Ingénieurs. Par la suite, nous avons reporté sur notre plan de forage et à l’aide du logiciel
traité les données obtenues.
CHAPITRE III :
RESULTATS INTERPRETATION ET RECOMMANDATION
L’état des volées à abattre est déterminer à suivant la méthodologie citée plus haut. Les
résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous.
En somme :
- 33% des tirs ont des volées présentant une fracturation très prononcée ;
- 40% des tirs ont des volées présentant des fractures mine
Ces fractures sont dues aux différentes activités de forage, de dynamitage et de minage
précédentes.
- 14 tirs n’ont aucune présence d’eaux à l’intérieur de leur volée, soit 47% des tirs ;
- Les tirs présentant une fracturation très prononcée ont tous une présence d’eau excessive à
l’intérieur de leur volée, soit 33% des tirs ;
- 6 tirs ont une présence moyenne d’eau dans leur volée c’est-à-dire une présence d’eau à
hauteur comprise entre 1 m et 3 m.
Après avoir généré les trous de forage sur Surpac, conformément aux paramètres
géométriques prédéfinis, les ingénieurs de la société PERSEUS envoient les coordonnées
géographiques des trous aux géologues (Survey). Ces derniers vont marquer les points sur la
volée à abattre en se servant de leurs GPS (Trimble), qui permet de marquer les points avec
une précision de plus ou moins (+ ou –) 2 cm. Après avoir marqué les Survey envoient les
coordonnées des points marqués aux ingénieurs de PERSEUS.
Ainsi, lors de cette étape les ingénieurs supposent que les points sont marqués conformément
aux positions planifiées.
I.3 Foration
Après le forage, les coordonnées du trou foré sont enregistrées, puis l'écart de positionnement
lors du forage du trou de mine est évalué. Contrairement au contrôle qualité de l'implant
réalisé ci-dessus, les coordonnées comparées ici sont celles obtenues après l’implantation
(Mark up) et celles obtenues après relevé (Pick up) du forage par le topographe.
La figure 29 présente les résultats du QA-QC du positionnement des trous des Tirs
effectués dans les fosses de Bonikro et Chapelle.
Figure 14: Résultats du QA-QC du positionnement des trous des Tirs effectués
Les tirs effectués dans les deux fosses dont le pourcentage des trous forés au-delà du
rayon de 30 cm est dans l’intervalle [0% ; 10%], sont des tirs dont les volées présentent
un vide après les bordures (Edge). Ainsi, pour permettre la foration des trous qui sont
positionnés vers les bordures, les trous ont été rapprochés vers l’intérieur des volées.
Les tirs effectués dans les deux fosses dont le pourcentage des trous forés au-delà du
rayon de 30 cm est supérieur à 10%, sont des tirs dont les volées sont fracturées. Ainsi
La rencontre de fractures ou la retombée de fragments rocheux auront tendances à
coincer la tige obligeant ainsi le foreur à déplacer le trou lors du forage.
I.3.2 Contrôle qualité et assurance des profondeurs des trous
forés
À la mine d’or de Bonikro, un trou est en dessous de la profondeur planifiée si la
profondeur obtenue après forage est inférieure à P - 0,2cm : Pobtenue< Pplanifiée – 0,2 m.
Le tableau XI montre que la moyenne des trous mal forés des trente (30) tirs est 30%
avec un écart type de plus ou moins 15%.
Aussi, les trente (30) tirs ont pour moyennes de trous sous forés et surforés respectives
de 26% et 4%, avec des écarts types respectifs de 14% et 5%.
Figure 15: Résultats du QA-QC des profondeurs des trous des tirs
Le pourcentage des trous mal forés de tous les tirs effectués dans la fosse de CMA est dans
l’intervalle [9% ; 57%], avec des pourcentages de trous sous forés allant de 9% à 55%, et des
pourcentages de trous sur forés allant de 0% à 16%
En effet, pour les tirs effectués dans les deux fosses, les fractures des volées à abattre,
l’eau présente dans les cavités des roches et les soucis de productions de la société
PERSEUS empêchent les foreurs d’atteindre la profondeur planifiée. L’état des volées et
de leurs planchés favorisent l’obtention des trous sous forés. Aussi, La foration engendre
des vibrations créant ainsi des chutes de débris de roche dans les trous pendant le retrait
du train de tige. Cela engendre donc une réduction de la profondeur du trou. Ce
problème devrait normalement être résolu avec les PVC mais force a été de constater
que les PVC n’étaient pas toujours utilisés pour stabiliser les parois supérieures des
trous.
Les trous surforés sont les trous qui n’ont été ajusté jusqu’à l’obtention d’une
profondeur comprise dans la marge acceptable (± 0,2m).
En outre, le nombre de trous surforés s’explique par le fait qu’il n’existe pas de
détecteur au niveau des foreuses pouvant signaler la profondeur exacte atteinte hormis le
seul indicateur qui est la tige de forage, non gradué et mesurant 3m de profondeur. Ainsi
dans le but d’atteindre les profondeurs indiquées, les foreurs vont souvent au-delà.
Par ailleurs, Le forage s’effectuant de jour comme de nuit les conditions de travail ne
sont pas les mêmes d’où l’appréciation du foreur est difficile durant la nuit. En effet, les
projecteurs qui sont utilisés, ne couvrent pas parfaitement la volée pour permettre une
bonne visibilité. Ce nombre important de trous sous forés et surforés, sans une
correction a un impact non négligeable sur la qualité de l’abattage, le ramassage du
matériau abattu par les engins de ramassage.
En effet, les soucis de production planifiée ne permettent pas aux aides mineurs
d’ajuster les trous avant le chargement.
Néanmoins, la moyenne de trous sous forés des trente (30) tirs étant de 4% avec un écart
type de plus ou moins (+ ou -) 5% montre que dans la plupart des cas les trous sont
RECOMMANDATIONS
Afin de pallier les difficultés mentionnées ci-dessus et de réduire leurs impacts sur la qualité
de l’abatage, nous faisons des recommandations au niveau du processus de foration
Nous recommandons :
CONCLUSION
L’objectif principal de ce mémoire est de contrôler toutes les étapes qui concourent à la
réalisation du QAQC. Pour atteindre cet objectif, une recherche documentaire sur les
procédures de forage et dynamitage, ensuite une assurance qualité des opérations de forages
ont été effectuées. Et afin d’évaluer la rentabilité et la faisabilité des différents plans, cette
étude a été réalisée sur un ensemble de trente (30) tirs effectués.
Des études de comparaison de paramètres ont montré que le rapport de banquette ne répond
pas aux normes de l'industrie. Cependant, après avoir supposé que le rapport obtenu soit bon,
il s'ensuit la compatibilité d'autres paramètres, tels que la surforation et l'espacement. Les
résultats du QA-QC montrent que le positionnement du trou après forage s'écarte
considérablement de la position prévue dans la plupart des cas. En effet, la plupart des tirs ont
des volées fracturées. La rencontre des fissures ou des fragments de roche aura alors tendance
à coincer la tige, obligeant le foreur à déplacer le trou pendant le forage. De même, dans
certains cas, les trous forés près des bordures seront concentrés à l'intérieur de l'aile pour tenir
compte du vide.
Encore, la foration n’a pas été bonne dans l’ensemble avec une majorité significative de trous
sous forés et surforés conditionnant ainsi des chargements excessifs et parfois en dessous des
attentes. De même, pour des soucis de production (pour éviter les retards), certains trous n’ont
pas pu être ajustés ou reforés afin d’atteindre la profondeur planifiée.
Les écarts entre les positions planifiées et les positions obtenues des trous après foration
favorisent les gros blocs après fragmentation. les mailles sont faites de sorte que les rayons de
fragmentation des explosifs dans chaque trou s’intersectent pour l’obtention d’une bonne
fragmentation. Ainsi, les écarts observés entre les positions planifiées des trous et les positions
obtenues entrainent l’éloignement des rayons de fragmentation.