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Partie 3 :

Etude de dangers

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
Etude de dangers – Février 2020
1. Table des matières
1. PRESENTATION GENERALE DE L'ETABLISSEMENT 1
1.1. INSTALLATIONS INDUSTRIELLES VOISINES 1
1.2. INVENTAIRE DES ELEMENTS A PROTEGER 1
1.3. MENACES D'ORIGINE NATURELLE OU TECHNOLOGIQUE 2
1.3.1. Foudre 4
1.3.2. Chute d'avions 4
1.3.3. Risques technologiques 4
2. DESCRIPTION DE L'INSTALLATION 4
3. RETOUR D'EXPERIENCE – ACCIDENTOLOGIE 5
3.1. ACCIDENTS ANTERIEURS SUR LE SITE 5
3.2. ACCIDENTS REPERTORIES DANS LE SECTEUR D'ACTIVITE 5
4. IDENTIFICATION ET CARACTERISATION DES POTENTIELS DE DANGER 10
4.1. POTENTIELS DE DANGER DES PRODUITS 10
4.2. POTENTIELS DE DANGER DES PROCEDES 10
4.3. POTENTIELS DE DANGER DES EQUIPEMENTS 11
4.4. POTENTIELS DE DANGERS LIES A L'EXPLOITATION 11
4.4.1. Manutention 11
4.4.2. Erreurs humaines 12
4.4.3. Gestion des entreprises extérieures 12
4.4.4. Malveillance 13
5. REDUCTION DES POTENTIELS DE DANGER 13
5.1. REDUCTION DES POTENTIELS DE DANGER DES PRODUITS 13
5.1.1. Produits de traitement des bois 13
5.1.2. Bois 14
5.2. REDUCTION DES POTENTIELS DE DANGER DES EQUIPEMENTS 14
6. CONSEQUENCES DE LA MATERIALISATION DES DANGERS 14
6.1. ECOULEMENT DE PRODUITS DANGEREUX DANS L'ENVIRONNEMENT 15
6.2. EFFETS THERMIQUES D'UN INCENDIE 15
6.3. EMISSIONS DE COMPOSES DANGEREUX A L'ATMOSPHERE 16
6.4. EFFETS D'UNE EXPLOSION 16
6.5. INCOMPATIBILITE – REACTIVITE 17
7. ANALYSE PRELIMINAIRE DES RISQUES 17
7.1. METHODOLOGIE GENERALE D'ANALYSE 18
7.1.1. Gravité 18
7.1.2. Probabilité 20
7.1.3. Criticité 21
7.2. HIERARCHISATION DU RISQUE INCENDIE 21
7.2.1. Analyse préliminaire du risque incendie 21
7.2.2. Synthèse 24
7.3. HIERARCHISATION DU RISQUE D’ECOULEMENT 24
7.3.1. Analyse préliminaire du risque d'écoulement 24
7.3.2. Synthèse 26
7.4. HIERARCHISATION DU RISQUE D’EXPLOSION 28
7.4.1. Analyse préliminaire du risque d'explosion 28
7.4.2. Synthèse 31

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7.5. CONCLUSION DE L'ANALYSE A PRIORI DES RISQUES 31
8. ANALYSE DETAILLEE DES RISQUES 31
8.1. METHODOLOGIE GENERALE 31
8.1.1. Evaluation de la probabilité d'occurrence 32
8.1.2. Evaluation de la gravité 35
8.1.3. Evaluation de la cinétique 35
8.1.4. Evaluation de la criticité des accidents 35
8.2. ANALYSE DETAILLEE DES RISQUES 37
8.2.1. Scénarios I2 : incendies des stocks de bois 37
8.2.1.1. Evaluation de la probabilité d'occurrence 37
8.2.1.2. Evaluation de la gravité : modélisation des effets thermiques 43
8.2.1.3. Evaluation de la cinétique 60
8.2.1.4. Evaluation de la criticité – Synthèse 61
8.2.2. Scénario EX2 : explosion silo à copeaux/sciures 63
8.2.2.1. Evaluation de la probabilité 63
8.2.2.2. Evaluation de la gravité : modélisation des effets de surpression 68
8.2.2.3. Evaluation de la cinétique 70
8.2.2.4. Evaluation de la criticité – synthèse 71
8.2.3. Synthèse de l'analyse détaillée des risques 73
9. DESCRIPTION DES MOYENS DE PREVENTION, DE PROTECTION ET D'INTERVENTION 75
9.1. MOYENS DE PREVENTION OU DE LIMITATION DES RISQUES 75
9.1.1. Prévention des risques d'explosion 75
9.1.2. Prévention des risques d'écoulement 76
9.1.3. Sureté – Prévention des intrusions et des actes de malveillance 76
9.1.4. Prévention du risque électrique 76
9.2. MOYENS DE PROTECTION 77
9.2.1. Détection et alarme 77
9.2.2. Désenfumage 77
9.2.3. Moyens d'intervention de lutte incendie 77
9.2.4. Besoins en eaux d'extinction incendie 80
9.2.5. Rétention des eaux d'extinction incendie 82
9.3. ORGANISATION DE LA SECURITE 84
9.3.1. Consignes de sécurité 84
9.3.2. Formation du personnel 84
9.3.3. Alerte accident 85

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1. Présentation générale de l'établissement


L'état initial de l'environnement de l'établissement est détaillé dans le chapitre 1 de
l'étude d'impact associée au présent dossier de demande d'autorisation
environnementale.
Dans cette partie figurent :
– La description de l'environnement de l'établissement,
– Sa situation géographique,
– Les données météorologiques du secteur d'études,
– Le positionnement du contexte géologique et hydrogéologique,
– La présentation des installations, ouvrages ou autres infrastructures présents dans
l'environnement du site.

Nous détaillerons dans les chapitres suivants le voisinage de l'établissement et


résumerons les différents intérêts à protéger du secteur d'études, ainsi que les menaces
d'origines externes potentiellement observables.

1.1. Installations industrielles voisines


Hormis les établissements ROUX la commune ne compte aucune installation classée
pour la protection de l'environnement.
Plusieurs artisans exercent différentes activités : électricien, charpentier, carreleur,
cuisiniste, …
Aussi, dans l'environnement immédiat des Ets ROUX, il n'y a pas d'enjeux industriels
majeurs susceptibles d'interactions en cas d'accident.

1.2. Inventaire des éléments à protéger


Ils sont repris dans le tableau de synthèse suivant ; les données proviennent entre autres
de l'état initial de l'environnement présenté dans l'étude d'impact.

Cibles Distance par


Description
potentielles rapport au site
Mairie – Merle 2 km au Nord
Camping Les Leyches 1,4 km au Sud
Etablissement
recevant du Ecole élémentaire – Estivareilles 4,3 km au Nord
public
Collège – Lycée – St-Bonnet-le-Château 6 km au Nord-Est
Gare – Estivareilles 4,3 km au Nord

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Cibles Distance par


Description
potentielles rapport au site
Maison de retraite / Hôpital – St-Bonnet-le-Château 6,3 km au Nord-Est

Zones Maison d'habitations les plus proches 40 m à l'Ouest


d'habitations
Centre de la commune 450 m au Sud-Ouest

Voies de Route départementale D 104.1 10 m à l'Ouest


circulation Route départementale D 104 260 m au Nord-Est

L'Andrable 500 m à l'Est


Hydrographie
Le Bezan 720 m à l'Ouest

Captage AEP
Pas de captage AEP en proximité
principal
1 km au Nord pour
Terrains agricoles Cultures céréalières et élevage de bovins les parcelles les plus
proches
Natura 2000 FR8312009 – Gorges de la Loire 5,1 km au Sud-Est
400 m au Nord-
ZNIEFF de type 1 820034203 – Ruisseau l'Andrable
Ouest
ZNIEFF de type 1 820032374 – Prairie de la Chanale 2,5 km au Sud-Est
Faune et flore
ZNIEFF de type 1 820032375 – Praire de Mons 3,2 km à l'Ouest
ZNIEFF de type 2 820032467 – Mont du Forez 10 m au Nord
Zones humides AND_66, 71, 74 et 77 – Différentes zones 300 m au Nord-Est
humides associées au ruisseau l'Andrable du site au plus près
Monuments A moins de 500 m
Eglise du 12ème siècle et clocher de l'église
historiques au Sud

1.3. Menaces d'origine naturelle ou technologique


La consultation d'informations sur la base de données "Géorisques" indique que la
commune de Merle-Leignec est concernée par plusieurs risques naturels : notamment
radon, séisme (zone 2) et retrait gonflement d'argile (voir synthèse en annexe n°20).
Le tableau suivant présente une synthèse de ces menaces, issue notamment des
descriptions faites dans le Document d'Information Communal sur les Risques Majeurs.

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Menaces Description Commentaires


La consistance et le volume des sols argileux se modifient en fonction de leur teneur en eau :
− Lorsque la teneur en eau augmente, le sol devient souple et son volume augmente. On parle
alors de "gonflement des argiles",
Retrait gonflement des argiles Aléa faible − Un déficit en eau provoquera un asséchement du sol, qui devient dur et cassant. On assiste alors
à un phénomène inverse de rétractation ou "retrait des argiles".
Les Ets ROUX sont localisés en zone d'aléa faible ; la commune n'est pas soumise à un Plan de
Prévention des Risques Naturels pour retrait-gonflement des sols argileux.
Secteur abritant des formations géologiques dont les teneurs en uranium sont estimées plus élevées
comparativement aux autres formations, d’où un risque de présence de radon au sein des bâtiments
Potentiel radon de plus important que sur le reste du territoire.
Radon
catégorie 2 Pas d'interaction directe avec les phénomènes dangereux potentiellement associés aux activités
actuelles et à venir des Ets ROUX et qui sont décrits dans la présente étude. Il témoigne néanmoins
d'une particularité locale liée à la géologie du Massif Central
Les règles de construction parasismique définies par l'arrêté du 22 octobre 2010 s'appliquent aux
bâtiments nouveaux "à risque normal" des catégories d'importance I, II, III et IV dans les zones de
Classement de la
Séisme sismicité 2, 3, 4 et 5 définies par l'article R. 563-4 du code de l'environnement.
zone en catégorie 2
Ces dispositions seront prises en compte pour l'édification du futur bâtiment autoclave, en lien
avec le fournisseur d'équipement

Synthèse des risques d'origine naturelle

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1.3.1. Foudre
Réglementairement, les Ets ROUX ne sont pas tenus de réaliser une analyse du risque
foudre au sens de l'arrêté du 4 octobre 2010 modifié.
Pour autant, afin de limiter les conséquences d'un impact de foudre sur ses nouvelles
installations de traitement des bois pas autoclave, l'entreprise va assurer une mise à la
terre de l'ensemble de ses futures installations métalliques (structure, équipements, …)
de façon à assurer une continuité électrique en cas d'impact de foudre.
Par ailleurs pour les installations existantes (particulièrement le système d'aspiration des
sciures et équipements de travail du bois), une interconnexion électrique est assurée par
une liaison de terre de façon à éviter toute décharge en cas d'impact.
D'après les données de Météorage, la commune de Merle-Leignec comme la plupart des
communes du département et de la région présente une densité de foudroiement
modérée proche de la tendance centrale. Elle se positionnement en 4 009 ème place sur
les 36 611 communes françaises.

1.3.2. Chute d'avions


L’aéroport le plus proche est celui Saint-Etienne-Bouthéon situé à 25 km au Sud-Ouest
du site. Dans la mesure où la probabilité de chute est plus importante en phase de
décollage et d’atterrissage, le risque de voir un aéronef s’écraser sur le site est limité,
d’autant que l’entreprise n’est pas située dans l’axe préférentiel des couloirs de
décollage/atterrissage.
Par ailleurs, les conséquences supplémentaires d’un tel événement ne seraient pas
différentes de celles étudiées dans le cadre de l’analyse du risque d’incendie.

1.3.3. Risques technologiques


Sur le territoire de la commune de Merle-Leignec, il n'y a aucun établissement industriel
présentant des risques majeurs et relevant du statut Seveso Seuil Haut au titre de la
réglementation relative aux installations classées pour la protection de
l'environnement.
Dans ces conditions, il n'y a pas de Plan de Prévention des Risques Technologiques
prescrit sur ce territoire et qui pourrait contraindre les Ets ROUX et les habitants, en
termes d'urbanisme notamment.

2. Description de l'installation
La partie 1 du présent dossier dénommée "présentation générale du site" procède à la
description détaillée des conditions actuelles et à venir d'aménagement et de
fonctionnement de l'ensemble de l'établissement. Cette partie aborde notamment :

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– La description des différentes activités et des différents procédés réalisés ou


projetés dans chaque bâtiment,
– La présentation des matériels et équipements industriels mis en œuvre pour les
besoins des procédés de fabrication, mais également pour la gestion des utilités,
– La description des substances et mélanges dangereux mis en œuvre ou projetés, en
détaillant les quantités mises en jeu, les mentions de dangers et classifications
associées ainsi que les conditions de stockage et d'emploi,
– Les caractéristiques des bâtiments, réseaux (eaux, électricité, gaz, froid, …).

Cette description ne sera donc pas reprise dans la présente étude de dangers.

3. Retour d'expérience – Accidentologie


3.1. Accidents antérieurs sur le site
Aucun accident n'est recensé sur le site des Ets ROUX depuis son implantation sur la
commune de Merle-Leignec en 1997.

3.2. Accidents répertoriés dans le secteur d'activité


Une consultation de la base de données ARIA du BARPI (Bureau d'Analyses des Risques
et des Pollutions Industrielles, service du Ministère de la Transition Ecologique et
Solidaire), qui recense l'ensemble des accidents industriels, a été réalisée en retenant
comme critères de sélection différents mots-clés caractéristiques des activités des Ets
ROUX : code ARIA C16.10 (sciage, rabotage du bois).
Les requêtes ont fait ressortir 333 accidents sur les 20 dernières années, dont une
sélection pertinente est présentée dans les tableaux suivants, avec leurs éléments
caractéristiques et la situation de l'entreprise (voir copie complète du rapport ARIA en
annexe n°21).

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Types d'accidents et
Installations et stockages concernés Causes Situation Ets ROUX
références BARPI
Incendie
Feu déclaré vers 12h au niveau d'une sortie
Présence de braises à l'intérieur
de cyclone en bout de ligne de presse. Moyens d'extinction. Détection incendie et
N°45563 – 01/08/2014 d'une presse et défaillance du
Maîtrise de l'incendie par les membres du vérification annuelle de l'ensemble de
19 - Egletons détecteur incendie (capteur
personnel (formation pompiers et moyens l'installation d'aspiration des sciures
encrassé)
lourds type lances + canons à eau)
Echauffement dans un filtre à Suivi et entretien régulier des dispositifs de
Destruction de 1500 m² de locaux d'une
N°34215 – 11/02/2008 – particules d'un système filtration ; changement avant encrassement ce
scierie avec matériels de production
39 – Patornay d'aspiration et de traitement des qui limite le risque d'accumulation et
endommagés
poussières d'échauffement
Déchets bois limités aux plaquettes valorisées
N°34222 – 16/11/2007 – Incendies successifs dans un tas massif de Auto-combustion par
vers chaufferie bois ; stockage en silos des
34 – Aspiran déchets de bois fermentation auto-entretenue
sciures
Stockage en silo fermé des sciures.
Incendie se déclarant dans un silo et se Points chauds mis en évidence Surveillance régulière de l'état des
N°31843 – 09/06/2006
propageant à la toiture du bâtiment d'une dans cyclone et dans une benne à équipements et présence de sciures
16 – Genouillac
scierie sciures grossières, humides et difficilement
combustibles
Destruction de 5000 m² d'un site de
Produits de traitement des bois dans bâtiment
stockage et traitement du bois ;
N°22835 – 16/02/2001 fermé et sur rétention (cuves et IBC) ; capacité
déconfinement de produit de traitement des Acte de malveillance
974 – Le Port de rétention suffisante et clôture du site sur la
bois et risque de pollution des sols et des
périphérie du site
eaux

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Types d'accidents et
Installations et stockages concernés Causes Situation Ets ROUX
références BARPI

N° 15008 Découpe au chalumeau de


Surveillance régulière des interventions
poutrelles métalliques avec
23/02/1999 Destruction scierie d'entreprises extérieures avec délivrance de
projection d'étincelles vers
45 – Vitry-aux-Loges permis de feu
copeaux de bois

Contrôle annuel des installations électriques


N° 12290 – 12/01/1998
Destruction scierie Origine électrique par organisme habilité ; thermographie infra-
88 – Dompaire
rouge

Un feu se déclare dans une scierie de Détection incendie vérifiée régulièrement,


N° 37214 – 14/10/2009
5 000 m² et se propage au stock de bois Indéterminée présence de moyens d'extinction et
38 – Le Cheylas
extérieur de 20 000 m³ s'étendant sur 5 ha organisation des stockages en îlots
Incendie d'un silo à sciures et propagation
N° 15689 Mise à la terre des équipements métalliques :
au bâtiment sciage/rabotage par conduits Pas de protection contre la foudre
25/06/1999 vérification des installations électriques
d'évacuation de sciures
N° 16528 Détection incendie vérifiée régulièrement,
Incendie et destruction du parc à bois de Insuffisance des ressources en
22/08/1999 présence de moyens d'extinction avec citerne
3 ha sur un site de recyclage de bois eau
Marion – (EU) souple en prévision de 380 m3

N° 20680 Contrôle annuel de la chaudière en même


Destruction du local chaudière, local
Court-circuit électrique ou retour temps qu'installation d'aspiration/filtration.
12/08/2001 mitoyen protégé par un mur de séparation.
flamme chaudière Présence de système d'arrêt de combustion
88 – Val d'Ajol Usine fermée mais séchage resté en activité
en cas de défaillance électrique
N° 14839 3 postes de charges répartis sur tous le site ;
Incident électrique dans un
02/02/1999 Un abri et du matériel d'une scierie détruits faible puissance électrique et installation
groupe de batteries
87 – Pensol vérifiée régulièrement

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Types d'accidents et
Installations et stockages concernés Causes Situation Ets ROUX
références BARPI
N° 26931 – Incendie d'un tas en plein air de 150 m3 de
Possibilité : semi-remorque
copeaux, lors de leur chargement dans une Plaquettes et copeaux captés à la source et
15/04/2004 – approchée du tas jusqu'à le
semi-remorque. Accès au canal barré par le orientés vers chaudières ; pas de tas au sol
89 – St-Florentin toucher
feu ; groupe motopompe ne démarre pas.
Ecoulement accidentel de produit
N° 14764 – Installation d'autoclavage dans bâtiment
Pollution d'un ruisseau suite à une fuite de
21/01/1999 – Rupture d'une vanne fermé, présence de rétentions étanches
produit de traitement
83 – Fréjus suffisamment dimensionnées
N° 14854 –
Pompe située en dehors de la
6/02/1999 – Déversement de produit dans un cours Absence de pompe en dehors des cuves de
rétention et reliée à la cuve :
88 – Saulxures-sur- d'eau, avec mortalité de poissons traitement. Pas de risque de siphonage
siphonage
Moselotte
Site plat avec rétention prévue sous
Hypothèse : joint de la porte de
Ouverture d’un autoclave pendant la l’appareil : pas de possibilité d’écoulement de
l’autoclave défectueux. Mesures
montée en pression. Perte de 40 m3 de ce type. Démarrage de l’équipement asservi à
N° 26014 – correctives : mise en place d’un
solution de traitement au CCA. Ecoulement la bonne fermeture de sa porte. Maintenance
01/12/2003 – registre des contrôles des
dans un bassin de collecte (pompe) et à la préventive envisagée avec changement
48 – Aumont-Aubrac autoclaves (fréquence : tous les 18
sortie du drain ; creusement d’une tranchée régulier des joints d’étanchéité.
mois, reprise de la rétention de
pour recueillir les écoulements. Bâtiment fermé, présence de rétentions
l’autoclave)
étanches suffisamment dimensionnées
Marche de l’autoclave asservie à sa fermeture
N° 23367 – Ecoulement de 38 m3 de solutions de
Possibilité de recueillir les écoulements sur
traitement d’un autoclave dans la rétention ; Défaut fermeture de l’autoclave,
25/10/2002 – l’aire en sortie d’autoclave.
débordement de 500 l et écoulement vers la Obturateur dans réseau fuyard
70 – Arc-les-Gray Saône Bâtiment fermé, présence de rétentions
étanches suffisamment dimensionnées

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Types d'accidents et
Installations et stockages concernés Causes Situation Ets ROUX
références BARPI
Explosion
Mauvais tirage, accumulation de
N° 22980 – Explosion d'une chaudière à eau chaude gaz ; modification de Chaudière biomasse de faible puissance (300
26/07/2002 – alimentée par copeaux et sciures, utilisée l'alimentation chaudière. kW), régulièrement vérifiée dans enceinte
43 – Jullianges pour le séchage du bois Défaut soupapes suspecté, béton
vérification régulière de celles-ci
Absence d'études ATEX (pas de
Feu se déclarant dans un cyclone avec Installations électriques ATEX sur silo,
N° 43670 25/03/2013 zonage et pas de matériels).
explosion de poussières. Une trappe est dépoussiéreur. Vérification régulière des
37 – St-Pierre-des-Corps Défaut de contrôle des
arrachée installations électriques
installations électriques.

Retour d'expérience à partir d'accidents répertoriés dans ARIA – BARPI

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4. Identification et caractérisation des potentiels de danger


Les potentiels de danger sont liés aux produits, procédés et équipements utilisés, qui
sont examinés successivement ci-dessous.

4.1. Potentiels de danger des produits


Le tableau ci-dessous recense les produits présentant un potentiel de danger, ainsi que
les quantités susceptibles d’être présentes sur le site. Les informations sur les potentiels
de danger sont tirées, pour les produits de traitement, de leur fiche de données de
sécurité.

Produits Potentiels de danger Quantités


Inflammables
Produit lave-glace
Hydrocarbures : charge organique 1200 litres sur rétention
et GNR
importante, biodégradabilité lente.
Bois et produits Volume cumulé des différents
connexes (copeaux, Matières combustibles stockages de 3 200 m3 sur
écorces, sciages) l'ensemble du site
Matières combustibles ; poussières Silo métallique de 187 m3 de
Sciures
explosives volume utile
Produits de Wolmanit CX-8WB, Wolsit KD 45 ou
8 m3 cumulés de produits
traitement des bois Wolsit SP classes H400 : dangereux
concentrés en IBC
concentrés pour l'environnement
Solution à base de Wolsit KD 45
classée H410 : dangereux pour 50 m3 dans une cuve sur rétention
Solutions de l'environnement
traitement des bois
dilués Solution à base de Wolmanit CX-
100 m3 dans 2 réserves de 50 m3
8WB ou Wolsit SP : nocif pour les
sur rétention
organismes aquatiques et irritant
Butane Gaz inflammable liquéfié 10 bouteilles de 13 kg sur cadre

4.2. Potentiels de danger des procédés


Les différents procédés utilisés sur le site et leurs potentiels de danger sont recensés
dans le tableau ci-dessous.

Procédés Potentiels de danger Localisation


Façonnage du bois : Mise en œuvre de produits Différents ateliers existant
découpage, sciage combustibles des Ets ROUX

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Procédés Potentiels de danger Localisation


Mise en œuvre de produits
Traitement des bois par
de préservation dangereux Nouveau bâtiment à créer
procédé d'autoclavage
pour l'environnement
Chargement / déchargement Mise en œuvre de produits
Ensemble du site
de charge de bois combustibles

4.3. Potentiels de danger des équipements


Les établissements ROUX utilisent plusieurs équipements présentant un potentiel de
danger. Ils sont listés ci-dessous.

Equipements Potentiels de danger Localisation


Matériels de découpe Points chauds, équipements
(déligneuses, scies,…) électriques Tous les bâtiments
Système de transfert des Points chauds, équipements des Ets ROUX
charges de bois électriques
Matériels d'affûtage et de Points chauds, étincelles, Local dédié des Ets
façonnage des outils de coupe équipements électriques ROUX
Chariots de manutention Moteur électrique et batteries Tout le site
Alimentation électrique (points Système desservant
Système d'aspiration des
chauds, court-circuit, transfert de tous les bâtiments
sciures / silos / filtres
produits combustibles) existant
Installation de combustion, point Local chaudière
Chaudière biomasse
chaud 300 kW
3 implantations
Production et accumulation
Chargeurs d'accumulateurs différentes dans
d'hydrogène possible
bâtiment existant
Air comprimé et présence d'huile
Compresseurs Local compresseur
lubrifiante combustible
1 poste de
Transformateurs électriques Haute tension électrique distribution de
240 kW
Rétracteurs pour housses Mise en œuvre de butane 1 Atelier des Ets
plastiques (inflammable) ROUX

4.4. Potentiels de dangers liés à l'exploitation


4.4.1. Manutention
Les opérations de manutention manuelle, de manutention mécanique ou de levage
entraînent des risques de chocs ou heurts par des masses en mouvement (le bras d'une

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grue, des accessoires de levage, les charges elles-mêmes), de renversement ou


d'écrasement (par un engin ou une charge), etc.
Les matériels peuvent aussi intervenir comme initiateurs d’un incendie ou d’une
explosion en fournissant l’énergie qui va déclencher le phénomène.
L’utilisation d’engins est nécessaire pour la réception des matières premières et pour la
manutention des produits fabriqués conditionnés, des déchets, etc. La circulation des
engins de manutention reste cantonnée aux extérieurs et aux zones d’entreposage. Un
plan de circulation est défini avec consignes aux chauffeurs et opérateurs caristes ; les
zones de stationnement et de circulation sont connues et identifiées.

4.4.2. Erreurs humaines


Les erreurs humaines sont une cause courante des incidents et accidents observés :
– Manque de respect des consignes (interdiction de fumer, consignes de sécurité
incendie,…),
– Distraction, négligence,
– Défaut de maintenance et d’entretien,
– Méconnaissance des dangers de l’activité,
– Opération incorrecte (défaut de surveillance lors d’opérations de réception,
livraison).

Ces erreurs sont possiblement observables dans toute activité industrielle. Afin de
prévenir ces causes, chaque opération est encadrée par une fiche de poste qui décrit le
mode opératoire et les informations de sécurité nécessaires.
L'exploitant met en œuvre une maintenance préventive qui spécifie la nature et la
fréquence des vérifications à effectuer. Ces vérifications couvrent les équipements de
travail, installations électriques, à pression, équipements d'extinction, installation de
combustion...

4.4.3. Gestion des entreprises extérieures


Travailler chez les autres, dans des locaux inconnus, où sont exercées des activités
souvent étrangères aux siennes entraîne des risques supplémentaires.
C’est pourquoi une concertation préalable au déroulement des travaux et un suivi
spécifique sont nécessaires. Il s’agit de prévenir les interférences entre les activités, les
installations, les matériels des différentes entreprises présentes sur les mêmes lieux de
travail.
Les prestations de service réalisées par une entreprise extérieure font l’objet d'un plan
de prévention. Les interventions conduisant à une augmentation des risques sont
réalisées après délivrance de permis spécifiques : permis de travail, permis de feu pour
tout travail susceptible de créer des points chauds dans les zones à risque d'incendie et
d'explosion.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
Etude de dangers – Février 2020
13

Ces permis sont visés par les entreprises intervenantes ainsi que par l'exploitant.

4.4.4. Malveillance
Qu’il s’agisse de vol, de vagabondage ou de vandalisme, cette menace est permanente.
En effet, l’incendie criminel est malheureusement à l’origine d’un nombre non
négligeable de sinistres.
On peut communément admettre que :
– L’intrusion d’une personne décidée à agir dans une installation est un phénomène
dont la probabilité n’est pas chiffrable,
– Il est nécessaire de contrôler au mieux les accès à l’établissement.

De par la présence d'installations à risque (à termes cuves de solutions de traitement des


bois, stockage de bois en extérieur, …) des mesures sont prises afin de limiter l'accès au
site. Il s'agit avant tout d'une vigilance accrue des membres du personnel, associée à la
présence d'une clôture (grillage) sur la périphérie du site et à une détection incendie.
De façon générale, les activités exercées ne sont pas particulièrement sensibles.
D’ailleurs, aucun incident dont ce type de comportement serait à l’origine n’a été
recensé depuis l’implantation de l’établissement sur Merle-Leignec.

5. Réduction des potentiels de danger


Ce chapitre examine l’évolution passée et à venir des produits, procédés et équipements
présentant un potentiel de danger.

5.1. Réduction des potentiels de danger des produits


5.1.1. Produits de traitement des bois
Les produits envisagés pour le traitement des bois font appel à des matières actives
couramment utilisées dans l'agriculture. Les stocks de produits concentrés se limitent à
ceux principalement localisés dans le futur bâtiment de traitement : le stock se limite à
environ 8 tonnes en IBC sur rétention.
Hormis pour la future solution diluée à base de Wolsit KD 45 classée H410, les autres
solutions ne présenteront pas de propriété de dangers "majeures" susceptibles de
classement au titre des ICPE.
Les conditions de stockage et d’emploi feront par ailleurs appel à des mesures passives
(rétentions fixes) afin de maîtriser tout déconfinement : aussi bien au niveau des IBC de
produits concentrés que des cuves aériennes de solutions diluées.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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Etude de dangers – Février 2020
14

5.1.2. Bois
Les volumes de bois et produits connexes sont limités en volume aux nécessités de
production et par la capacité de stockage sur site. Si tous ces produits sont combustibles,
leur capacité à s’enflammer est toutefois très variable et nous noterons que les bois
stockés et mis en œuvre s’enflamment difficilement car encore frais et humides et
souvent exposés aux intempéries.
Plutôt que de réduire les quantités stockées, ce qui se ferait au détriment du bon
fonctionnement de l’entreprise (volumes nécessaires à l’activité du site), les Ets ROUX
ont privilégié plusieurs types de mesures permettant de gérer le risque d’incendie :
– organisation des stockages de façon à constituer des îlots différenciés avec si
possible des espacements permettant le compartimentage des potentiels
calorifiques,
– éloignement des stocks vis-à-vis des zones où les causes de déclenchement d’un
incendie sont plus nombreuses (ateliers où sont implantés des installations
électriques et des matériels de découpe),
– détection incendie au niveau des principaux bâtiments, régulièrement vérifiée et
entretenue.

5.2. Réduction des potentiels de danger des équipements


Les équipements utilisés par l’entreprise sont indispensables à son fonctionnement ; il
s’agit de matériels standards répondant généralement à des exigences de sécurité pour
leur conception, leur implantation et leur vérification périodique (compresseurs,
installations électriques, installation de combustion). Il n’y a pas d’évolution significative
prévisible pour ces installations existantes.
Quant au nouvel autoclave à mettre en place prochainement, il s'agira d'un équipement
neuf qui répondra à différentes homologations et certification CE du point de vue de sa
conception. Son installation sera confiée à une entreprise spécialisée ; une épreuve
hydraulique à 18 bars sera réalisée avant mise en service. Par ailleurs, l'équipement sera
doté des mesures de sécurité et de supervision permettant de prévenir les risques
éventuels.

6. Conséquences de la matérialisation des dangers


Les potentiels de danger peuvent en se matérialisant avoir des conséquences sur
l'environnement. Celles-ci sont examinées par catégorie de risques associés aux
potentiels de dangers identifiés précédemment.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
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15

6.1. Ecoulement de produits dangereux dans l'environnement


L'écoulement concerne plusieurs produits liquides potentiellement polluants pour le
milieu environnant que l'entreprise envisage de mettre en œuvre : produits et additifs
de traitement des bois (forme concentrée voire diluée).
Le risque d'écoulement est globalement maîtrisé par la mise en place future de
rétentions pour les stockages aériens concernés, le dimensionnement spécifique des
équipements (cuves avec jauge de niveau), l'entretien et le suivi régulier de l'intégrité
des contenants et emballages.

6.2. Effets thermiques d'un incendie


Un incendie peut survenir sur la totalité du site en raison de la présence de différentes
matières combustibles voire inflammables, dont certaines en quantités significatives :
bois particulièrement. Chaque matière combustible est caractérisée par un potentiel
calorifique, qui donne lieu à un dégagement de chaleur libéré lors de sa combustion.
Selon son intensité le flux thermique ainsi dégagé peut causer des dégâts matériels et
des brûlures aux personnes exposées.
Les valeurs de référence relatives aux seuils d'effets thermiques sont aujourd'hui les
suivantes (cf. arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l'intensité des effets et de la gravité
des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers) :

Effets Seuils
Sur les structures
Destruction de vitres significative 5 kW/m2
Effets dominos 8 kW/m2
Exposition prolongée des structures 16 kW/m2
Tenue du béton pendant plusieurs heures 20 kW/m2
Ruine du béton en quelques dizaines de minutes 200 kW/m2
Sur l'homme
Effets irréversibles 3 kW/m2
Premiers effets létaux 5 kW/m2
Effets létaux significatifs 8 kW/m2

L'évaluation des conséquences d'un incendie de stocks de matières combustibles


consiste à déterminer les distances d'effet correspondant aux flux de référence listés ci-
dessus, pour des scénarios considérés comme les plus pénalisants (bois sec, quantités
de bois importantes).

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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16

6.3. Emissions de composés dangereux à l'atmosphère


Les émissions de composés dangereux à l'atmosphère sont à associer à un
déconfinement ou une rupture brutale d'une enveloppe ou d'une canalisation
renfermant un gaz toxique, ou en cas de décomposition thermique en cas d'incendie.
Concernant la première situation, Les Ets ROUX ne mettent en œuvre aucun dépôt et
aucune tuyauterie de gaz toxique de type ammoniac, chlore ou autre. Dans ce cas, le
risque d'émissions de composés dangereux à l'atmosphère est inexistant.
Concernant le phénomène de décomposition thermique, il est à associer
majoritairement à un scénario d'incendie de matières combustibles de type bois compte
tenu des volumes importants en présence. Les produits de décomposition thermique du
bois sont des produits standards associés à toute combustion de matière organique : on
retrouvera essentiellement des oxydes de carbone et des oxydes d'azote.
Les fiches de données de sécurité des produits de traitement envisagés pour le projet
autoclave ne mentionnent aucun composé dangereux particulier en cas de
décomposition thermique. On peut toutefois supposer la présence habituelle de toute
combustion organique, à savoir oxydes d'azote et de carbone.

6.4. Effets d'une explosion


Plusieurs types d'explosion peuvent se produire sur le site.

• Atmosphère gazeuse explosive


Suite à la vaporisation de liquides inflammables (lave-glace et GNR) ou à une fuite de
butane en provenance d'une bouteille, une atmosphère explosive peut se former.
Ce scénario est envisageable seulement en cas de déconfinement des stockages, associé
à une forte chaleur favorisant la vaporisation des produits.

• Appareils sous pression


Il s'agit de la réserve d'air comprimé associée au compresseur qui le produit.

• Atmosphère explosive de poussières


Elle est susceptible de se former à l'aspiration des sciures dans les gaines du circuit de
transfert et au sein du système de filtration voire du silo de 187 m3 de volume utile.

• Effets d'une explosion


Les effets engendrés par une explosion peuvent être :
– pour les enveloppes sous pression : effet missile provoqué par la projection d'un
fragment de l'enveloppe qui se rompt,

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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17

– un effet de surpression (propagation dans l'atmosphère d'une onde provoquée par


la libération instantanée d'une certaine quantité d'énergie) ; son intensité dépend
de la nature et de la quantité de matière participant à l'explosion.

Ces effets sont synthétisés dans le tableau qui suit, tiré de l'arrêté du 29 septembre
2005.

Seuils de surpression Effets


Sur les structures
20 mbar Destruction de vitres significatives (50 %)
50 mbar Dégâts légers sur les structures, destruction de 75 % des vitres
Dégâts graves sur les structures : effondrement partiel des murs et
140 mbar
toits des maisons
200 mbar Effets dominos
Dégâts très graves sur les structures : destruction des bâtiments légers
300 mbar en charpente métallique, rupture des réservoirs de stockage,
déformation légère des canalisations
Sur l'homme
20 mbar Effets irréversibles : effets indirects par bris de vitre
50 mbar Effets irréversibles : zone de dangers significatifs (effets indirects)
Effets létaux, par écrasement ou choc avec des fragments massifs
140 mbar
(effondrement des structures)
200 mbar Effets létaux significatifs par effets directs (hémorragie pulmonaire)

6.5. Incompatibilité – réactivité


Les risques d'incompatibilité sont associés aux différents produits de traitement des bois
que l'entreprise envisage d'utiliser.
Selon les différentes fiches de données de sécurité l'ensemble des produits présente les
incompatibilités communes suivantes : oxydants puissants et agent réducteur puissant.
L'absence de ce type de produit sur le site des Ets ROUX comme des acides, des bases
ou autre agent oxydant particulier, limite de façon générale les risques d'incompatibilité
chimique.

7. Analyse préliminaire des risques


La méthode d'analyse retenue est une méthode globale et systémique permettant
d'identifier tous les scénarios engendrant un fonctionnement dégradé des installations
à l'origine de perturbations de l'environnement.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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18

Elle repose sur l'analyse des différents systèmes fonctionnant au sein de toute
entreprise, au sein des différents ateliers et zones exploités.

7.1. Méthodologie générale d'analyse


Les tableaux présentés ci-après vont procéder à la définition des scénarios d'accident
pouvant engendrer la matérialisation des risques incendie, explosion et écoulement
accidentel, en décrivant les causes probables de l'accident (qu'elles soient
opérationnelles, externes ou naturelles). A chaque scénario et cause identifiés, sera
associée une évaluation de la probabilité d'occurrence déterminée selon l'échelle
réglementaire issue de l'arrêté du 29 septembre 2005 (approche qualitative).
Seront présentés également :
– les niveaux attendus de gravité des scénarios (fonction de l'intensité du phénomène
dangereux et de la vulnérabilité de l'environnement),
– les moyens de maîtrise des risques mis en œuvre ou envisagés seront également
précisés à ce stade.

L'évaluation doit mettre en évidence les risques d'accidents avec effets hors site qui
combinent des niveaux de gravité attendus importants (effets hors site avec possibilité
d'exposition de tiers en dehors des limites de propriété) et une probabilité d'occurrence
suffisante. Les critères utilisés pour cette évaluation sont définis ci-après.

7.1.1. Gravité
La gravité résulte de la combinaison en un point de l'espace donné, de l'intensité des
effets du phénomène accidentel et de la vulnérabilité de l'environnement (densité de
population).

• Intensité – Incendie
L'intensité attendue du phénomène d'incendie dépendra du potentiel calorifique mis
en jeu dans le scénario d'accident. Afin d'évaluer celle-ci nous utiliserons l'échelle
suivante :

Quantité présente Potentiel calorifique Echelle


Q < 10 t Non significatif 1
10 t < Q < 100 t Modéré 2
100 t < Q < 1 000 t Significatif 3
1 000 t < Q < 10 000 t Important 4
Q > 10 000 t Très important 5

Il ne s'agit pas ici de déterminer les conséquences réelles d'un incendie par
détermination des rayonnements thermiques induits, mais d'évaluer a priori, si le

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
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potentiel calorifique est significatif ou pas et s'il est en mesure d'occasionner des risques
pour l'environnement. L'évaluation des flux thermiques sera réalisée dans un second
temps si nécessaire, au niveau de l'analyse détaillée des risques.

• Intensité – écoulement
Deux éléments ont été retenus pour évaluer les conséquences d'un sinistre, à savoir la
nature des produits pouvant s'écouler (dangerosité) et leurs quantités. Pour celles-ci,
l'échelle suivante est utilisée.

Quantité présente Potentiel polluant Echelle


Q < 200 kg Non significatif 1
200 kg < Q < 1 t Modéré 2
1 t < Q < 10 t Significatif 3
10 t < Q < 100 t Important 4
Q > 100 t Très important 5

• Intensité – Explosion
Nous n'utiliserons pas d'échelle caractérisant l'intensité d'une explosion (notamment
sur la base du potentiel calorifique comme pour l'incendie), car le phénomène peut
correspondre à des conditions physiques bien différentes (explosion de vapeurs ou de
poussières, rupture d'une enceinte sous pression).
En l'absence d'échelle d'intensité, la gravité sera considérée en 1ère approche par
l'échelle présentée dans le paragraphe qui suit.
Pour autant, dans le cas d'explosions de vapeurs inflammables ou de poussières
explosives, le potentiel explosif sera décrit (volume considéré et nature des produits),
car indicatif du niveau de gravité potentielle de l'accident.
Seront ainsi décrites les caractéristiques des potentiels explosifs (limites inférieure et
supérieure d'explosivité, classement d'un gaz ou subdivisions, …) qui renseigneront sur
leur dangerosité supposée.

• Vulnérabilité de l'environnement
Elle dépendra de la densité de population extérieure présente dans les zones situées aux
alentours du site et des produits, équipements ou activités mis en cause dans le scénario
d'accident. Aucune échelle n'a été établie pour déterminer le niveau de vulnérabilité,
néanmoins, un environnement immédiat à risque compte tenu de l'occupation des sols
(habitations, voie de circulation, écoles, ERP, ...) et de la proximité du potentiel
dangereux, conduira à "sévériser" (+ 1) la note de gravité.
La vulnérabilité de l'environnement est définie au chapitre 1 de la présente étude de
dangers.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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20

• Gravité
Elle résulte de la combinaison de l'intensité du phénomène redouté (note de 1 à 5) et
de la vulnérabilité de l'environnement (+1 sur la note d'intensité si l'environnement est
vulnérable).
L'échelle suivante est utilisée en première approche :
Effets possibles Echelle
Conséquences potentielles internes mineures, pas d’effet en dehors du site 1
Conséquences potentielles internes modérées, effets limités en dehors du site 2
Conséquences potentielles internes sérieuses et/ou effets irréversibles à l’extérieur 3
du site
Conséquences potentielles internes majeures et/ou effets létaux à l’extérieur du site 4
Conséquences potentielles internes catastrophiques et/ou effets létaux significatifs 5
à l’extérieur du site

7.1.2. Probabilité
Elle est évaluée en première approche sur la base de l'appréciation qualitative issue de
l'arrêté du 29/09/05.

Classe de
probabilité
E D C B A
Type
d'appréciation
Evènement Evènement très Evènement Evènement Evènement
possible mais improbable improbable probable courant
extrêmement
peu probable 2 3 4 5
1 S’est déjà Evènement S’est produit S’est produit
Pas impossible produit dans ce similaire déjà et/ou peut se sur le site
au vu des secteur d’activité rencontré dans produire considéré
Qualitative connaissances mais fait l’objet le secteur au pendant la et/ou peut se
actuelles mais de mesures niveau mondial, durée de vie produire
non rencontré correctives sans que les de pendant la
au niveau réduisant corrections l’installation durée de vie
mondial sur un significativement apportées de
très grand sa probabilité réduisent l’installation
nombre significativement malgré des
d’années sa probabilité mesures

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
Etude de dangers – Février 2020
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7.1.3. Criticité
C'est le produit des notes de gravité et de fréquence attribuées à la situation à risque
considérée ; elle ne prend pas en compte les moyens de prévention et de détection (voir
point suivant). Il s'agit donc d'une criticité potentielle.
L'évaluation de l'ensemble des situations à risque conduit en première approche à
l'attribution de notes de criticité, sur une échelle dont la valeur maximale est 25.
La limite de criticité admissible pour les risques incendie et explosion est fixée à 10 ; au-
delà nous considérons qu'un accident avec effet hors site est possible et une évaluation
détaillée des effets sera alors réalisée avec prise en compte des moyens de maîtrise du
risque (exemple : mur coupe-feu).

Fréquence

5 5 10 15 20 25

4 4 8 12 16 20

3 2 6 9 12 15

2 2 4 6 8 10

1 1 2 3 4 5

1 2 3 4 5 Gravité

7.2. Hiérarchisation du risque incendie


7.2.1. Analyse préliminaire du risque incendie
Les tableaux suivants procèdent à la hiérarchisation du risque incendie à l'aide de la
méthode décrite précédemment ; l'analyse se fait de façon itérative à partir des
localisations géographiques identifiées dans le chapitre 4 précédent comme
possiblement à risque d'incendie (synthèse des potentiels de dangers).

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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Potentiel calorifique Moyens de maîtrise du


Localisation du Vulnérabilité de Criticité risque (prévention,
Gravité Causes Fréquence
risque Produits Intensité l'environnement (G.F) détection, limitation des
effets)
Stockage de 1 - Conséquences Source d'ignition Interdiction de fumer,
Lave – glace Limites de
produit lave-glace 3 limitées, pas (étincelle, 3 moyens d'extinction,
inflammable propriété à 9
et GNR 1200 litres d'effets en dehors cigarettes, court- improbable détection incendie, contrôle
(H226) environ 30 m
I1 du site circuit, …) installations électriques, …
5 - Conséquences
4
potentielles Interdiction de fumer,
Produits 3 200 m3 Limites de Exposition à une
internes éloignement des stocks de
Dépôts de bois combustibles cumulés propriété à 2 m source d'ignition
catastrophiques 3 15 bois entre eux, moyens
I2 stockés en soit 1 500 à au Sud pour les (cigarettes, …),
et/ou effets létaux d'extinction, détection
extérieur 2 000 plus proches malveillance
significatifs à incendie
tonnes
l’extérieur du site
2 - Conséquences
1 limitées, pas Exposition à une
Dépôt de butane Gaz Limites de Interdiction de fumer,
10 d'effets en dehors source d'ignition
en bouteilles inflammable propriété à 3 6 moyens d'extinction,
bouteilles du site mais risque (cigarettes, …),
I3 liquéfié environ 20 m détection incendie
de 13 kg d'interaction en malveillance
interne
Interdiction de fumer,
2 - Conséquences Exposition à une permis d'intervention,
1
Mise en œuvre et potentielles source d'ignition contrôle des installations
Produits En cours de Limites de 4
façonnage du bois internes modérées, (cigarettes, …), 8 électriques, moyens
combustibles production propriété à 10 m probable
I4 effets limités en malveillance, point d'extinction,
< 10 t
dehors du site chaud, … vidéosurveillance du site,
détection incendie

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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Potentiel calorifique Moyens de maîtrise du


Localisation du Vulnérabilité de Criticité risque (prévention,
Gravité Causes Fréquence
risque Produits Intensité l'environnement (G.F) détection, limitation des
effets)
Exposition à une
2 - Conséquences Interdiction de fumer,
Chauffage des 1 source d'ignition,
potentielles contrôle et entretien des
locaux ; chaudière Produits Sciures et Limites de défaut de
internes, pas 3 6 installations, sécurités de
biomasse combustibles copeaux propriété à 10 m combustion,
d’effet en dehors fonctionnement, détection
I5 < 10 t malveillance, point
du site incendie, local béton
chaud, …
1 - Conséquences Interdiction de fumer sur
Chargeurs Dégagement Exposition à une
1 Limites de potentielles site, entretien des
d'accumulateurs d'hydrogène source d'ignition,
Volume propriété à internes mineures, 3 3 installations électriques,
pour chariots inflammable à la point chaud,
limité environ 20 m à pas d’effet en détection incendie, 3
I6 charge cigarettes, …
dehors du site chargeurs uniquement
1 - Conséquences Exposition à une Interdiction de fumer,
Transformateurs potentielles source d'ignition, entretien des installations
Lubrifiant 1 Limites de
électriques internes mineures, point chaud, court- 3 3 électriques, détection
combustible < 1 tonne propriété à 1 m
I7 pas d’effet en circuit électrique incendie, transformateur
dehors du site cigarettes, … dans enceinte béton
2 - Conséquences Système d'aspiration
1 Exposition à une
Système aspiration Limites de potentielles contrôlé, surveillance
Sciures / Quantité source d'ignition :
sciures propriété en internes modérées, 3 6 installation électrique,
copeaux limitée et cigarettes, point
I8 moyenne à 10 m pas d'effets en interdiction de fumer,
< 10 t chaud, court-circuit
dehors du site détection incendie
1 - Conséquences Court-circuit,
Atelier d'affûtage Installation Limites de Détection incendie, contrôle
1 mineures, pas cigarette, 3 3
I9 électrique propriété à 20 m installations électriques
d’effet hors site malveillance
Analyse préliminaire du risque incendie
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7.2.2. Synthèse
L'analyse a priori des risques d'incendie menée précédemment conduit à considérer 1
scénario susceptible d'effets en dehors des limites de propriété l'établissement :

Criticité
N° Scénarios Potentiel calorifique
potentielle

Bois entreposés en extérieur ou


I2 Dépôts de bois 15
sous avent

L'analyse détaillée des risques qui suit l'analyse a priori, procédera à une évaluation
précise des conséquences de la matérialisation des effets associés à ce scénario.

7.3. Hiérarchisation du risque d’écoulement


7.3.1. Analyse préliminaire du risque d'écoulement
Les tableaux suivants procèdent à la hiérarchisation du risque à l'aide de la méthode
décrite précédemment ; l'analyse se fait de façon itérative à partir des localisations
géographiques où les produits liquides sont mis en œuvre ou entreposés.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
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Localisation du Moyens de prévention et


Nature et dangerosité Quantité Gravité Cause Fréquence Criticité
risque détection
Dépôt de
produits Produits Wolman classés IBC sur rétention, dans bâtiment
8 m3 soit Rupture IBC, chute,
concentrés de H400 et H410 dangereux 3 3 9 fermé et sur dalle béton étanche avec
8 tonnes défaut sur vanne, …
traitement pour l'environnement rétention intégrée
E1
Dépôts de
Produits Wolman dilués à Corrosion cuve,
produits dilués 100 m3 soit
97% voire moins classée 4 rupture flexible, 3 12
de traitement 100 tonnes Cuves métalliques avec revêtement
H315, H319 et H412 déportement, …
E2 anticorrosion, cuves sur rétention,
Dépôts de dans bâtiment fermé avec dalle béton
Produits Wolsit KD 45 Corrosion cuve, et rétention sur bâtiment
produits dilués 50 m3 soit
dilués à 98.8 % classé 4 rupture flexible, 3 12
de traitement 50 tonnes
H410 déportement, …
E3
Dépôt de Bidons sur rétention, containers GNR
Rupture bidon,
produits lave- Produits inflammables ; 1200 litres avec rétention intégrée, dalle béton
3 chute, 3 9
glace et GNR base hydrocarbures maximum et bâtiment fermé, produits
renversement
E4 d'absorption, …

Analyse préliminaire du risque écoulement

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7.3.2. Synthèse
L'analyse a priori des risques d'écoulement a mis en évidence 2 scénarios "critiques"
d'écoulement associés à la mise en œuvre de solution diluée de traitement des bois.

Criticité
N° Scénarios Potentiel polluant
potentielle
Solutions diluées classées H315,
E2 2 cuves de 50 m3 12
H319 et H412

E3 1 cuve de 50 m3 Solution diluée classée H410 12

L'entreprise prévoit cependant la mise en œuvre de toute une série de barrières


techniques de maîtrise du risque d'écoulement ; elles sont reprises dans les tableaux qui
suivent ainsi que les critères permettant de justifier de leur efficacité.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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Phénomène
Evénements Cinétique Testabilité et maintien
redouté Barrières de sécurité Efficacité
initiateurs (temps de réponse) dans le temps
central
OUI : asservissement au OUI : capteur électronique à
Technique : capteur de porte
démarrage qui reste déclenchement instantané.
Mauvaise fermée/verrouillée
impossible en cas de Mise en sécurité en cas de
fermeture de la Asservi au démarrage du cycle OUI : contrôle régulier et
mauvaise fermeture coupure électrique
porte au démarrage contrat d’entretien annuel
ou à l’arrêt d’un Technique : vanne automatique OUI : asservissement à OUI : vanne automatique à par fournisseur autoclave
cycle de "purge" qui permet d’évacuer l’ouverture de la porte qui déclenchement instantané.
la pression avant l’ouverture de reste impossible en cas de Mise en sécurité en cas de
Ecoulement ou la porte pression résiduelle coupure électrique
projection en
Technique : dalle béton et avec OUI : béton résiste à l’action OUI : contrôle régulier du
provenance de
capacité de rétention de de la solution aqueuse de OUI : mesure passive dallage prévu et nettoyage
l’autoclave
420 m3 Wolmanit le cas échéant
Choc, rupture du
Technique : équipement neuf OUI : équipement neuf
cylindre ou fuite OUI : résistance mécanique,
avec épreuve de pression à 18 répondant à la directive
laissant échapper le mesure passive
bars à la mise en service machine
produit
Technique : réservoir de stockage OUI : acier résiste à la solution
OUI : résistance mécanique, OUI : contrôle régulier
en tôle d’acier, peint et soudures diluée non corrosive et à la
mesure passive interne et contrat
contrôlées pression
d’entretien annuel par
Débordement, trop Technique : flotteur de niveau OUI : asservissement à fournisseur autoclave
OUI : capteur électronique à
plein et ou haut qui contrôle arrivée de l'alimentation en eau et en
déclenchement instantané
corrosion des cuves solution produit
Ecoulement en
Technique : cuve acier avec OUI : résiste à l’action de la
provenance des OUI : mesure passive
revêtement polyuréthane solution aqueuse
cuves de solution
Technique : dalle béton et avec OUI : béton résiste à l’action OUI : contrôle régulier du
capacité de rétention de de la solution aqueuse de OUI : mesure passive dallage prévu et nettoyage
420 m3 Wolmanit le cas échéant

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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Etude de dangers – Février 2020
28

Les barrières de sécurité envisagées par les Ets ROUX en lien avec son fournisseur sont :
– efficaces et adaptées aux différents événements initiateurs pouvant induire un
déconfinement de solution de traitement,
– adaptées également à la cinétique de développement du scénario, car elles ne
nécessitent pour la plupart pas de délais d’intervention (cas des mesures passives de
type rétention) ou des délais très courts (vanne ou capteur asservis au démarrage ou
à la fin d’un cycle),
– maintenues dans le temps par des contrôles et entretiens réguliers planifiés par les
membres de l’entreprise et/ou des sociétés extérieures habilitées.

Leur prise en compte permet de limiter la criticité des scénarios d'écoulement.

7.4. Hiérarchisation du risque d’explosion


7.4.1. Analyse préliminaire du risque d'explosion
Les différents scénarios d'explosion identifiés sont détaillés dans le tableau qui suit.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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29

Localisation du Vulnérabilité de Moyens de prévention et


Caractéristiques Gravité Causes Fréquence Criticité
risque l'environnement détection
2 - Conséquences Exposition à une
Réseau Interconnexion électrique,
Intérieur des potentielles source d'ignition
collecte/filtration Limites de gaine souple antistatique,
conduits, internes (court-circuit,
des poussières de propriété en 4 8 interdiction de fumer,
extracteur et modérées, effets électricité statique,
bois moyenne à 10 m maintenance préventive,
filtres limités en dehors cigarettes, étincelles,
EX1 filtres et équipements ATEX
du site points chauds, …)
Exposition à une
4 - Conséquences
source d'ignition Events, mise à la terre,
potentielles
Silo à sciures Silo métallique de Limites de (court-circuit, contrôle régulier du réseau +
internes majeures 3 12
EX2 187 m3 propriété à 5 m électricité statique, installations électriques,
et/ou effets
cigarettes, étincelles, interdiction de fumer
l’extérieur du site
points chauds, …)
Equipements conçus et
1 - Conséquences
Compresseurs : fabriqués selon les normes
Réserve d'air sous potentielles Défaut des capacités 2
équipements sous Limites de en vigueur ; vérifications
pression de faible internes sous pression (réserves Très 2
pression propriété à 20 m périodiques selon la
volume mineures, pas d’air) improbable
EX3 réglementation des appareils
d’effet hors site
à pression
Explosion chambre de
3 - Conséquences combustion par
Détection incendie,
Chaudière potentielles excès/défaut de
Chaudière Limites de chaudière de faible
biomasse internes sérieuses comburant ou 3 9
biomasse 300 kW propriété à 12 m puissance, enceinte béton
EX4 et/ou effets à combustible, défaut
chaufferie
l’extérieur du site de régulation de
pression, incendie

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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30

Localisation du Vulnérabilité de Moyens de prévention et


Caractéristiques Gravité Causes Fréquence Criticité
risque l'environnement détection
2 - Conséquences Exposition à une
10 bouteilles potentielles source d'ignition
Dépôt de Dépôt limité, éloignement
butane pour Limites de internes (électricité statique,
bouteilles butane 3 6 des zones à fort potentiel
pistolet propriété à 20 m modérées, effets cigarettes, étincelles,
EX 5 calorifique, …
rétracteur limités en dehors points chauds, flux
du site thermiques, …)
Dégagement
hydrogène et
1 - Conséquences Pas d'ambiance confinée,
exposition à une
Chargeurs de 3 chargeurs potentielles ventilation naturelle des
Limite de propriété source d'ignition
batterie répartis sur tout internes 2 2 ateliers, chargeurs dispersés
à 20 m (court-circuit,
EX6 le site mineures, pas sur site, contrôle des
électricité statique,
d’effet hors site installations électriques
cigarettes, étincelles,
points chauds, …)

Analyse préliminaire du risque explosion

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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31

7.4.2. Synthèse
L'analyse a priori des risques d'explosion conduit à considérer un scénario susceptible
d'effets en dehors des limites de propriété l'établissement :

Criticité
N° Scénarios Potentiel calorifique
potentielle

Poussières de bois de faible


EX2 Explosion silo à sciures 12
granulométrie. Volume de 187 m3

Ce scénario sera repris et les effets potentiels décrits dans l'analyse détaillée des risques
qui suit l'analyse a priori.

7.5. Conclusion de l'analyse a priori des risques


L'analyse a priori des risques met en évidence 2 scénarios à risque d'accident
susceptibles d'effets hors site ; ils sont repris dans le tableau ci-après :

Criticité
N° Scénarios Potentiel calorifique Effets supposés
potentielle
Rayonnement
Bois entreposés en thermique au-delà
I2 Dépôts de bois 15
extérieur ou sous avent des limites de
propriété
Effets de surpression
Poussières de bois de
Explosion silo à au-delà des limites
EX2 faible granulométrie. 12
sciures de propriété de
Volume de 187 m3
l'établissement

8. Analyse détaillée des risques


8.1. Méthodologie générale
L'analyse détaillée des risques a pour objectif d'évaluer précisément les effets attendus
des scénarios d'accident identifiés avec une criticité significative dans l'analyse a priori
des risques.
Ainsi pour chacun des scénarios étudiés sera évalué à l'aide d'outils de modélisation, le
nombre de personnes possiblement exposées aux effets thermiques ou de surpression,
au-delà des limites de propriété de l'établissement.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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32

Au final, pour chaque scénario étudié, l'objectif est de déterminer une criticité des
phénomènes dangereux et de les positionner dans la matrice réglementaire MMR
(mesures de maîtrise des risques) qui prend en compte l'évaluation de la gravité
attendue du phénomène et de sa probabilité.

8.1.1. Evaluation de la probabilité d'occurrence


Une évaluation précise de la probabilité d'occurrence des phénomènes sera réalisée à
l'aide notamment d'une approche semi-quantitative "par barrières" (évaluation de
l'efficacité des mesures de maîtrise du risque).
Il s'agit d'effectuer un examen approfondi du ou des phénomènes dangereux
susceptibles de conduire à l'accident, et à vérifier la maîtrise des risques associés. L'outil
utilisé pour cela est le nœud papillon, qui combine un arbre de défaillances et un arbre
d'événements.
Le nœud papillon permet une visualisation concrète du scénario d'accident en partant
des causes initiales de l'accident jusqu'aux conséquences au niveau des éléments
vulnérables identifiés.
Il permet de mettre en évidence l'action des mesures de maîtrise des risques (mesures
de prévention, de limitation, de protection) s'opposant au scénario d'accident.
Il est mis en œuvre pour une analyse approfondie concernant chaque phénomène
dangereux susceptible de conduire à un accident majeur, sur la base et en complément
de l'analyse a priori des risques menée précédemment.
Une évaluation de la probabilité, de la cinétique et de la gravité des conséquences sera
effectuée dans un deuxième temps.
L’analyse détaillée des risques est menée sur la base d’une évaluation de la probabilité
à partir d’une approche semi-quantitative.
Le nœud papillon peut être représenté sous la forme suivante :

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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33

Représentation de scénarios d'accidents selon le modèle du nœud de papillon.

Le point central du nœud papillon, appelé ici Événement Redouté Central (ERC), désigne
généralement une perte de confinement ou une perte d’intégrité physique. Sa
probabilité d'occurrence est évaluée.
La partie gauche du nœud papillon s’apparente alors à un arbre de défaillances
s’attachant à identifier les causes de cette perte de confinement.
La partie droite du nœud papillon s’attache quant à elle à déterminer les conséquences
de cet événement redouté central tout comme le ferait un arbre d’événements.
Sur ce schéma, les barrières de sécurité sont représentées sous la forme de barres
verticales pour symboliser le fait qu'elles s'opposent au développement d'un scénario
d'accident. Leur niveau de confiance est évalué.
Dans cette représentation, chaque chemin conduisant d'une défaillance d'origine
(événements indésirables ou courants) jusqu'à l'apparition de dommages au niveau des
éléments vulnérables (effets majeurs) désigne un scénario d'accident particulier pour un
même événement redouté central.

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Les légendes des événements sont les suivantes :


Désignation Signification Définition Exemples
Le sur-remplissage ou un départ
Dérive ou défaillance sortant du d’incendie à proximité d’un
Événement
EIn cadre des conditions équipement dangereux peuvent
Indésirable
d’exploitation usuelles définies être des événements
indésirables
Les actions de test, de
Événement admis survenant de maintenance ou la fatigue
Événement
EC façon récurrente dans la vie d’équipements sont
Courant
d’une installation généralement des événements
courants
La corrosion, l'érosion, les
Cause directe d’une perte de agressions mécaniques, une
Événement
EI confinement ou d’intégrité montée en pression sont
Initiateur
physique généralement des événements
initiateurs
Perte de confinement sur un Rupture, brèche, ruine ou
Événement
équipement dangereux ou perte décomposition d'une substance
ERC Redouté
d’intégrité physique d’une dangereuse dans le cas d’une
Central
substance dangereuse perte d’intégrité physique
Conséquence directe de
Événement Formation d’une flaque ou d’un
l’événement redouté central,
ERS Redouté nuage lors d’un rejet d’une
l’ERS caractérise le terme source
Secondaire substance diphasique
de l’accident.
Phénomène physique pouvant
Phénomène Incendie, explosion, dispersion
Ph D engendrer des dommages
Dangereux d’un nuage toxique …
majeurs
Dommages occasionnés au
niveau des éléments vulnérables Effets létaux ou irréversibles sur
EM Effets Majeurs (personnes, environnement ou la population
biens) par les effets d’un Synergies d’accident
phénomène dangereux
Peinture anticorrosion, coupure
Barrières ou mesures visant à
Barrières ou mesures de automatique des opérations de
prévenir la perte de confinement
prévention dépotage sur détection d'un
ou d’intégrité physique
niveau très haut …
Barrières ou mesures visant à Vannes de sectionnement
Barrières ou mesures de limiter les conséquences de la automatiques asservies à une
protection perte de confinement ou détection (gaz, pression, débit),
d’intégrité physique moyens d’intervention …

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35

8.1.2. Evaluation de la gravité


Les niveaux de gravité sont fonction du nombre de personnes exposées ; l'échelle
réglementaire est donnée par l'arrêté du 29 septembre 2005.

Echelle réglementaire de gravité

8.1.3. Evaluation de la cinétique


La cinétique des phénomènes dangereux est appréciée au regard de la cinétique de mise
en œuvre des mesures de sécurité qui permettront la protection des populations
exposées à l'extérieur des installations.
A ce titre, l'arrêté du 29 septembre 2005 qualifie une cinétique de lente, dès lors qu'elle
permet la mise en œuvre de mesures suffisantes, dans le cadre d'un plan d'urgence testé
régulièrement, pour protéger les personnes exposées à l'extérieur de l'établissement et
avant que ces dernières ne soient atteintes par les effets du phénomène dangereux.
A la conclusion de l'évaluation détaillée, la cinétique du scénario sera évaluée sur la base
de ce critère et en tenant compte d'éléments descriptifs si disponibles, permettant de
qualifier la durée des phénomènes dangereux.

8.1.4. Evaluation de la criticité des accidents


Cette étape consiste en un classement des accidents majeurs potentiels, par l'utilisation
d'une grille gravité – probabilité.
Il s'agit d'une grille d’analyse de la justification des mesures de maîtrise du risque en
termes de couple probabilité – gravité des conséquences sur les personnes physiques
correspondant à des intérêts visés à l’article L. 511-1 du code de l’environnement.
Elle constitue une grille d’appréciation, par le préfet, de la démarche de maîtrise des
risques d’accidents majeurs par l’exploitant de l’établissement.

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PROBABILITÉ (sens croissant de E vers A) [note 1]

GRAVITÉ des conséquences


sur les personnes exposées E D C B A
au risque [note 1]
NON partiel
(sites nouveaux :
note 2)
V - Désastreux NON rang 1 NON rang 2 NON rang 3 NON rang 4
MMR rang 2
(sites existants :
note 3)
MMR rang 2
IV - Catastrophique MMR rang 1 NON rang 1 NON rang 2 NON rang 3
(note 3)
MMR rang 2
III - Important MMR rang 1 MMR rang 1 NON rang 1 NON rang 2
(note 3)

II - Sérieux MMR rang 1 MMR rang 2 NON rang 1

I - Modéré MMR rang 1

Note 1 : probabilité et gravité des conséquences sont évaluées conformément à l’arrêté ministériel relatif à l’évaluation et
à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des
conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises à autorisation.
Note 2 : l’exploitant doit mettre en œuvre des mesures techniques complémentaires permettant de conserver le niveau de
probabilité E en cas de défaillance de l’une des mesures de maîtrise du risque. « Autrement dit, la classe de probabilité de
chacun des scénarios menant à ce phénomène dangereux reste en E même lorsque la probabilité de défaillance de la mesure
de maîtrise des risques de plus haut niveau de confiance s’opposant à ce scénario est portée à 1 (Circulaire du 9 juillet 2008
relative aux règles méthodologiques pour la caractérisation des rejets toxiques) ».
Note 3 : s’il s’agit d’une demande d’autorisation « AS » : il faut également vérifier le critère C du 3 de l’annexe 1.
Note 4 : dans le cas particulier des installations pyrotechniques, les critères d’appréciation de la maîtrise du risque
accidentel à considérer sont ceux de l’arrêté ministériel réglementant ce type d’installations.

Zone de risque non acceptable

Zone de risque intermédiaire nécessitant la mise en place des mesures de


maîtrise des risques dans des conditions économiquement acceptables

Zone de risque acceptable

La grille se subdivise en 25 cases, correspondant à des couples "probabilité" / "gravité


des conséquences" ; elle délimite trois zones de risque accidentel :
– une zone de risque élevé, figurée par le mot "NON",
– une zone de risque intermédiaire, figurée par le sigle "MMR" (mesures de maîtrise
des risques), dans laquelle une démarche d’amélioration continue est
particulièrement pertinente, en vue d’atteindre, dans des conditions
économiquement acceptables, un niveau de risque aussi bas que possible, compte
tenu de l’état des connaissances et des pratiques et de la vulnérabilité de
l’environnement de l’installation,
– une zone de risque moindre, qui ne comporte ni "NON" ni "MMR".

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37

La gradation des cases "NON" ou "MMR" en "rangs" correspond à un risque croissant,


depuis le rang 1 jusqu’au rang 4 pour les cases "NON" et depuis le rang 1 jusqu’au rang
2 pour les cases "MMR". Cette gradation correspond à la priorité que l’on peut accorder
à la réduction des risques, en s’attachant d’abord à réduire les risques les plus
importants (rangs les plus élevés).

8.2. Analyse détaillée des risques


8.2.1. Scénarios I2 : incendies des stocks de bois
8.2.1.1. Evaluation de la probabilité d'occurrence
• Nœud papillon – I2
Cet évènement (ERC) associe 1 scénario susceptible d'effets hors site : incendie avec
rayonnement thermique.

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38

Barrières 1.7 et 1.8


Effets
défaillantes 10-2 I2
thermiques
Matières
Incendie
1.1 combustibles
d'une zone
Foudre de
stockage
1.2
Défaut
Déversement
électrique
d'eaux
1.3 d'extinction
Malveillance NC = 0
1.7
Source Départ de feu
1.4
Travail par OU d'ignition ET ERC 01 <1.10-2
point chaud NC : 1
1.8
1.5

Cigarettes

1.6 Effets I2
thermiques
Effet domino Comburant Incendie
(air) d'une zone
de
stockage
Déversement
d'eaux
Barrières 1.7 et
d'extinction
1.8 effectives 10-4

Nœud papillon – I2 : incendie stockages bois

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Les mesures de maîtrise des risques existantes et à venir mentionnées dans le nœud
papillon ci-avant sont détaillées dans le tableau qui suit en distinguant celles relevant
du domaine de la prévention et celles relevant du domaine de la protection.

N° Mesures de maîtrise des risques (MMR)


Mesures de prévention
Maîtrise du risque d'inflammation lié à la foudre
1.1
Continuité électrique et mise à la terre des équipements métalliques.
Maîtrise des défauts électriques
1.2
Contrôle annuel des installations électriques par organisme agréé
Maîtrise des risques liés à la malveillance
1.3
Portail et contrôle d'accès ; alarme anti-intrusion
Maîtrise des points chauds
P Pratique du permis de feu pour tout travail susceptible de créer des points chauds dans les zones
à risque d'incendie et d'explosion avec contrôle en fin de travaux
Maîtrise des risques liés aux fumeurs
1.5
Interdiction de fumer sur le site sauf dans les zones "fumeurs" dédiées à cet usage
Maîtrise du risque d'inflammation suite à un effet domino
1.6 Configuration du site : organisation des dépôts en piles de bois espacées pour le passage des
engins de manutention et pour limiter le risque de propagation
Mesures de protection
Moyens d’intervention et de secours internes et externes
− Lutte contre le feu à l’aide des poteaux incendie externes
1.7
− Réserve incendie de via citerne souple de 380 m3
− Membres du personnel formés au maniement des extincteurs
Maîtrise du risque de propagation de l'incendie à l'ensemble du bâtiment
1.8
Détection de fumées avec report d'alarme

• Détermination de la probabilité d'occurrence


D'après la présentation nœud papillon, il s'agit ici dans un premier temps de déterminer
le niveau de probabilité initial associé à l'évènement redouté central (départ de feu au
niveau de dépôts en bâtiment ou sous auvents), puis de définir le niveau de probabilité
résiduel avec prise en compte des mesures de maîtrise du risque et de leur efficacité.
La note de probabilité de l'évènement redouté central "départ de feu sur stock en
bâtiment ou sous auvent" peut être approchée sur la base du document DRA71 –
Opération B de l'INERIS (proposition d'une méthode semi-quantitative d'évaluation des
probabilités d'inflammation).
Ce document propose pour des rejets de produits combustibles non inflammables, une
probabilité de 10-3 dans une configuration de zone ATEX et avec une présence de
personnel limité. Ce niveau de probabilité peut être retenu de façon conservatoire dans

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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40

le cadre de l'analyse du présent scénario, considérant par ailleurs que le parc de


stockage extérieur n'est pas considéré comme zone ATEX.
Dans ces conditions, nous retiendrons pour l'ERC un indice de fréquence de 3 selon une
approche semi-quantitative telle que présentée ci-après selon les échelles de probabilité
définies en annexe I de l'arrêté du 29 septembre 2005 :

Classe de
probabilité
E D C B A
Type
d'appréciation
Evènement Evènement Evènement Evènement Evènement
possible mais très improbable probable courant
extrêmement improbable
peu probable S’est déjà Evènement S’est produit S’est produit
Pas impossible produit dans ce similaire et/ou peut se sur le site
au vu des secteur d’activité rencontré dans le produire et/ou peut
Qualitative connaissances mais fait l’objet secteur au niveau pendant la se produire
actuelles mais de mesures mondial, sans que durée de vie pendant
non rencontré correctives les corrections de durée de vie
au niveau réduisant apportées l’installation de
mondial sur un significativement réduisent l’installation
très grand sa probabilité significativement malgré des
nombre sa probabilité mesures
d’années
Semi-
5 4 3 2 1
quantitative
Quantitative (par
10-5 10-4 10-3 10-2
unité et par an)

Il s'agit désormais de déterminer la probabilité résiduelle de cet évènement en prenant


en compte différentes mesures de maîtrise du risque et en déterminant leur efficacité
qui dépendra :
– De leur adaptation et leur indépendance au phénomène, de son positionnement, …
– De leur cinétique de mise en œuvre (ou temps de réponse).

Avec ces différents critères, sera déterminé pour chaque barrière un niveau de
confiance (NC), qui permettra une réduction du risque définie de manière conservatrice
à 10NC (source : "Oméga 10 INERIS – Evaluation des barrières techniques de sécurité –
Septembre 2008").
Les barrières humaines seront évaluées le cas échéant selon la méthodologie
développée dans le document "Oméga 20 INERIS – Démarche d'évaluation des barrières
humaines de sécurité".

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
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41

Dans le cadre d'une approche semi-quantitative, si l'évènement initiateur (ou ERC) a une
fréquence de 10-x et que le niveau de confiance de la barrière est de NC (avec facteur de
réduction de risque de 10NC), alors la fréquence d'occurrence résiduelle de l'évènement
devient 10-(X+NC).
En cas de présence de plusieurs barrières pour la maîtrise du même évènement redouté
le principe d'agrégation défini dans ce même document de l'INERIS sera retenu
(agrégation dépend notamment du positionnement en série ou en parallèle des
barrières).
Pour les barrières humaines, le niveau de confiance retenu correspond à la différence
entre le niveau de confiance optimale (2) et la somme des décotes correspondant aux
différentes sous-fonctions associées à la mise en œuvre de la barrière :
– obtention de l'information,
– diagnostic permettant le choix de l'action,
– action de sécurité à réaliser (cf. Oméga 20 INERIS).

Le tableau suivant procède à l'évaluation des barrières de sécurité 1.7 (moyens de lutte
incendie internes et externes) et 1.8 (détection incendie) car définies selon l'arbre des
évènements comme pouvant intervenir en tant que mesures de protection permettant
de limiter les effets associés à l'ERC.
L'attribution d'un niveau de confiance sera également réalisée et in fine sera déterminée
la probabilité résiduelle de la matérialisation des effets en considérant l'efficacité de ces
barrières.

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42

Efficacité Temps de Testabilité Décote pour


Probabilité
Barrières Conception / réponse / Source NC retenue barrière
Indépendance Mode Fréquence Maintenance résiduelle
dimensionnement Cinétique humaine

1.7
OUI
Moyens de
(équipements NON
secours 0
NON (liée à pour partie
internes et (liée à une
une conformes APSAD Externe Barrière
externes intervention - Contrôle Annuelle -
intervention et régulièrement (Desautel) non
(extincteurs, humaine avec
humaine) contrôlés ; SDIS a indépen-
bornes temps
connaissance de dante 10-4
incendie, d'intervention)
la réserve de Décote de 1
réserve de
380 m3) lié au niveau
380 m3)
de confiance
En partie retenu pour
Contrôle détection /
(alimentation
En partie autonomie Mensuel Interne fumées +
de sécurité sur 1
(détection batterie alarme
1.8 batterie ; OUI rapide et Barrière
contrôle
Détecteurs (équipements renvoi vers - maintenue -
batterie assuré
de fumées conformes CE) alarme et Vérification dans le
1 fois /mois,
transmetteur ensemble temps
vérification Externe
téléphonique) du système Annuelle
complète (électricien)
détection /
annuelle)
alerte

Niveaux de confiance des barrières de sécurité – Scénario incendie I2.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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Etude de dangers – Février 2020
43

En considérant l'efficacité des différentes barrières, la probabilité résiduelle associée au


scénario I2 est de 10-4, et correspond dans ces conditions selon l'échelle réglementaire
issue de l'arrêté du 29 septembre 2005, à une classe de probabilité de D (évènement
très improbable).

8.2.1.2. Evaluation de la gravité : modélisation des effets thermiques


• Méthodologie
Afin de déterminer les conséquences de la matérialisation d'un incendie des zones de
stockage de bois et de matériaux de construction, nous avons utilisé l'outil de
modélisation FLUMILOG.
FLUMILOG associe tous les acteurs de la logistique et le développement de la méthode
a plus particulièrement impliqué les trois centres techniques : l'INERIS (Institut National
de l'Environnement et des Risques Industriel), le CTICM (Centre Technique Industriel de
la Construction Métallique) et le CNPP (Centre National de la Prévention et de la
Protection) ; auxquels sont venus ensuite s'associer l'IRSN et Efectis France.
L'outil a été construit sur la base d'une confrontation des différentes méthodes utilisées
par ces centres techniques complétée par des essais à moyenne échelle et d'un essai à
grande échelle. Cette méthode prend en compte les paramètres prépondérants dans la
construction des entrepôts afin de représenter au mieux la réalité.
L'outil est disponible sur le site http://flumilog.ineris.fr/flumilog_process ; les versions
utilisées sont les suivantes :
− Interface graphique : v.4.1.0.4,
− Outil de calcul : V5.1.1.0.

Les calculs ont été réalisés par APORA ; voir rapports en annexe n°22.

• Configuration
La configuration d'implantation associée au scénario I2 est présentée en page suivante.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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44

Zones de
Longueur Largeur Hauteur
stockage
1 35m 5m 3m30
2 20m 5m 2m50
3 30m 5m 2m50
4 35m 5m 3m50
5a 35m 2m60 2m70
5b 35m 2m60 2m70
6a 30m 2m60 2m70
6b 30m 2m60 2m70
7 (rack) 45m 2m60 5m50
8 35m 2m50 3m50
9a 12m 3m60 3m70
9b 12m 3m60 3m70
Limites de propriété 9c 12m 3m60 3m70
10a 10m 2m50 2m

10b 13m 2m50 2m

10c 15m 1m50 2m

Dimensions des différentes zones de


stockage

Localisation des différentes zones de stockage – Ets Roux


Ets ROUX – Merle-Leignec (42)
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Etude de dangers – Février 2020
45

• Hypothèses de base – Scénario I4


Les hypothèses de base suivantes ont été intégrées au modèle.
A noter que par précaution, lorsque plusieurs options étaient possibles, nous nous
sommes placés dans les configurations les plus pénalisantes, en termes de : volumes de
stockage susceptibles d'être présents, composition des stockages, distances des
emplacements, …
Notamment, nous pouvons souligner que nous avons retenu les caractéristiques
suivantes pour la composition des stockages de bois :
− L'outil Flumilog permet de prendre en compte deux types de bois dans la composition
du potentiel calorifique : le bois palette et le bois massif. La différence entre ces deux
types de bois est leur compacité. Nous avons pris en compte du bois massif dans la
suite des calculs,
− La masse volumique du bois considérée est de 550 kg/m3, d'après les données
figurant dans la description de la méthode de calcul Flumilog,
− Les stockages sont considérés comme à l'air libre dans la mesure où aucune
disposition constructive n'est présente pour confiner le rayonnement thermique. Il
s'agit pour la plupart de stockage en îlots, sauf pour la zone de stockage 7 qui est un
double rack.

De plus, nous avons considéré une hauteur de cible de 1.8 m dans l'ensemble des calculs.

• Résultats – Scénario I2
Le tableau ci-dessous récapitule les distances d'effets maximales associées aux flux de
3, 5 et 8 kW/m² pour chaque zone de stockage.
Nota : les distances d'effets thermiques sont mesurées à partir du bord des zones de
stockage. Les longueurs indiquées correspondent aux distances maximales d'effets.
Par ailleurs, dans l'environnement proche de la flamme, le transfert convectif de chaleur
ne peut être négligé. Il est donc préconisé pour de faibles distances d'effets comprises
entre 1 et 5 m de retenir une distance d'effets de 5 m et pour celles comprises entre 6 m
et 10 m de retenir 10 m.

Zones de stockage Flux 3 kW/m² Flux 5 kW/m² Flux 8 kW/m²


Longueur 5m 5m
1 Non atteint
Largeur 5m Non atteint
Longueur 5m 5m
2 Non atteint
Largeur 5m Non atteint
Longueur 5m 5m
3 Non atteint
Largeur 5m 5m
Longueur 12 m 10 m 5m
4
Largeur 10 m 5m 5m

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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Etude de dangers – Février 2020
46

Zones de stockage Flux 3 kW/m² Flux 5 kW/m² Flux 8 kW/m²


Longueur
5a et 5b Non atteint Non atteint Non atteint
Largeur
Longueur 5m
6a et 6b Non atteint Non atteint
Largeur 5m
Longueur 25 m 18 m 10 m
7
Largeur 10 m 5m 5m
Longueur 5m
8 Non atteint Non atteint
Largeur Non atteint
9a, 9b et Longueur 10 m 10 m 5m
9c Largeur 5m 5m 2m
Longueur Non atteint
10a Non atteint Non atteint
Largeur 5m
Longueur
10b Non atteint Non atteint Non atteint
Largeur
Longueur 5m 5m
10c Non atteint
Largeur Non atteint Non atteint

• Représentation graphique des résultats


Les cartographies figurant en pages suivantes mettent en évidence les rayonnements
thermiques calculés par FLUMILOG.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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47

Projet
4 autoclave

Limites de
propriété

Rayonnement thermique – Zone 1

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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48

Projet
4 autoclave

Limites de
propriété

Rayonnement thermique – Zone 2

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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49

Projet
autoclave

Limites de
propriété

Rayonnement thermique – Zone 3

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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50

Projet
autoclave

Limites de
propriété
1

Rayonnement thermique – Zone 4

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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51

Limites de
propriété

9a
9b
9c
10a
10b 8
10c
7
5b

5a

Rayonnement thermique – Zones 6

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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52

5a
6a
6b
5b

10c
10b
8
10a
9c

9b
9a

Limites de
propriété
N

Rayonnement thermique – Zone 7

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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53

Limites de
propriété

9a
9b
9c
10a
10b
10c
7
5b
6b
6a
5a

Rayonnement thermique – Zone 8

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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54

10c

10b Limites de
10a propriété

9c

5a
N 6a 9b
6b
5b
7

Rayonnement thermique – Zone 9a

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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55

10c
c
10b
Limites de
10a propriété

9c

6a
6b
N 5a
5b 9a
7

Rayonnement thermique – Zone 9b

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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56

10c
Limites de
10b propriété
10a

5a 6b
9b
N 5b
6a
9a
7

Rayonnement thermique – Zone 9c

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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57

Limites de
propriété

Rayonnement thermique – Zone 10a

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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58

Limites de
propriété

Rayonnement thermique – Zone 10c

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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59

• Evaluation du nombre de personnes exposées – Gravité


La plupart des rayonnements thermiques calculés par FLUMILOG restent confinés au
sein des limites de propriétés des Ets ROUX. Seuls les flux associés aux zones 1, 2, 7 et 9
dépassent légèrement les limites du site. Cela se matérialise de la façon suivante :
− Zone 1 : les flux de 3 et 5 kW/m² dépassent légèrement la limite de propriété sud du
site, au niveau du chemin communal qui longe l'arrière de l'entreprise,
− Zone 2 : le flux de 3 kW/m² dépasse également légèrement la limite sud et atteint le
chemin communal à l'arrière de l'entreprise,
− Zone 7 : le flux de 3 kW/m² rayonne légèrement au-delà des limites de propriété nord
et atteint le fossé voire très légèrement la RD 104.1 qui mène au centre du village,
− Zones 9a, 9 b et 9c : pour ces 3 zones identiques, les flux de 3 et 5 kW/m² atteignent
également le fossé et très légèrement la même RD 104.1.

Pour ces différents scénarios, les secteurs touchés par des flux thermiques en cas
d'incendie sont des voies de circulation. Afin d'évaluer le nombre de personne
potentiellement touchée par dépassements, il faut se référer à la fiche n°1 "éléments
pour la détermination de la gravité des études de dangers" de la circulaire du 10 mai
2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers.
Concernant les voies de circulation automobile, et en l'absence d'embouteillage sur l'axe
considéré, il est préconisé de comptabiliser 0,4 personnes permanente par km exposé
par tranche de 100 véhicules/jour.
Cependant nous ne disposons pas de données chiffrées nous permettant d'établir le
trafic emprunté quotidiennement sur ces 2 axes. Dans ces conditions, nous retiendrons
l'approche conservatoire suivante :
− Le flux qui emprunte la RD 104.1 depuis l'embranchement avec la RD 104 et le centre
du village (soit environ 800m) est assimilé à la population de Merle-Leignec (323
habitants), auquel nous associerons les salariés des Ets ROUX (49 salariés) ; nous
considérons par ailleurs que ces populations utilisent en moyenne l'axe 2 fois par jour
ce qui permet d'estimer le trafic à environ 730 véhicules/jours en approche
pénalisante,
− Le flux qui emprunte le chemin communal localisé à l'arrière du site est limité aux
utilisateurs (comptabiliser 2 personnes) du hangar localisé sur une parcelle au sud
voire quelques promeneurs (10 par jour tout au plus). Pour ces derniers la fiche n°1
de la circulaire du 10 mai 2010 préconise de comptabiliser 2 personnes pour 1 km par
tranche de 100 personnes/jour en moyenne.

Dans ces conditions, le nombre de personnes exposées aux différents rayonnements


thermiques sont les suivants pour chaque zone susceptible d'effets en dehors du site :

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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60

Nb personnes exposées à Nb personnes exposées à


Zones
3 kW/m² 5 kW/m²
35 m de chemin communal
35 m de chemin communal exposé ;
1 exposé ; soit 0,00728 personne
soit 0,00728 personne exposée
exposée
20 m de chemin communal exposé ;
2 -
soit 0,00416 personne
30 m de RD 104.1 exposé ; soit
7 -
0,0876 personne exposée
5 m de RD 140.1 exposé ; 0,0146 5 m de RD 140.1 exposé ; 0,0146
9a
personne exposée personne exposée
5 m de RD 140.1 exposé ; 0,0146 5 m de RD 140.1 exposé ; 0,0146
9b
personne exposée personne exposée
5 m de RD 140.1 exposé ; 0,0146 5 m de RD 140.1 exposé ; 0,0146
9c
personne exposée personne exposée
Total de
personne 0,143 personne exposée 0,051 personne exposée
exposée I2

Ainsi, toute zone confondue, avec moins d'une personne exposée à des flux de
3 kW/m² (seuils des effets irréversibles) et 5 kW/m² (seuil des effets létaux), le scénario
I2 présente une gravité potentielle qualifiée de modérée à sérieuse au sens de l'arrêté
du 29 septembre 2005.
A noter également des effets internes en cas d'incendie des zones 4 et 7 notamment qui
seraient susceptibles d'occasionner la propagation de l'incendie aux zones voisines
(notamment 3, 8, 5b, et 6b) ; ces interactions ne sont cependant pas susceptibles
d'occasionner des effets supplémentaires à l'extérieur du site, en dehors des flux déjà
modélisés et présentés ci-avant.

8.2.1.3. Evaluation de la cinétique


Comme présentée au chapitre 8.1.3, au sens de l'arrêté du 29 septembre 2005 la
cinétique d'un scénario accidentel s'apprécie au regard des délais de mise en œuvre des
mesures de protection des populations.
Une cinétique est considérée comme lente si ces mesures de protection sont mises en
œuvre avant que les personnes soient exposées aux effets associés au phénomène
étudié.
Dans le cas présent, l'outil FLUMILOG renseigne sur des durées d'incendie qui varient de
194 à 220 minutes (soit plus de 3 heures et 30 minutes au maximum). Ces durées
relativement longues laissent la possibilité d'actionner les mesures de mise en
protection des populations (alerte, évacuation, …) voire d'extinction, après
actionnement de l'alerte via le système de détection incendie en place.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
Etude de dangers – Février 2020
61

Durant ce temps, l'alerte peut être donnée et les secours sont en capacité d'intervenir
sous une quinzaine de minutes en provenance d'Estivareilles et Saint-Bonnet-le-Château
qui disposent de centres de secours, ce qui est compatible avec la mise en sécurité des
populations potentiellement exposées.
Dans ces conditions, le scénario I2 est considéré à cinétique lente.

8.2.1.4. Evaluation de la criticité – Synthèse


Le tableau suivant présente une synthèse de l'étude détaillée du scénario I2.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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62

Seuils des Seuil des Seuil des Nombre de personnes


N° de Classe de Type effets létaux effets effets exposées
Commentaires Cinétique Gravité
scénario probabilité d'effets significatifs létaux irréversibles
SELS SEL SEI SELS SEL SEI

Lente
Durée de Sérieuse
Incendie des 10 m au 18 m au 25 m au l'incendie de
I2 D Thermique Aucune 0,051 0,143 Au plus, 1 personne
dépôts de bois maximum maximum maximum plus de 3,6 h
exposée au SEL
effets hors
site limité

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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63

Ce scénario se positionne donc de la façon suivante de la matrice gravité/fréquence :

PROBABILITÉ (sens croissant de E vers A) [note 1]

GRAVITÉ des conséquences


sur les personnes exposées E D C B A
au risque [note 1]

V - Désastreux

IV - Catastrophique

III - Important

II - Sérieux I2

I - Modéré

L'analyse détaillée permet de mettre en évidence que le scénario I2 se situe dans une
zone de risque acceptable selon le positionnement établi au sein de la matrice
réglementaire gravité/fréquence.

8.2.2. Scénario EX2 : explosion silo à copeaux/sciures


8.2.2.1. Evaluation de la probabilité
• Nœud papillon – EX2
L'arbre de défaillances et d'évènements associé au scénario EX2 est présenté en page
suivante. Cet évènement (ERC) associe 1 scénario susceptible d'effets hors site :
explosion d'un silo à sciures avec effets de surpression.
Il s'agit du silo de structure métallique de 187 m3 de volume utile associé au système
d'aspiration et de traitement des poussières de bois.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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64

Poussières en
suspension
1.1
dans l'enceinte
du silo
Foudre
1.2
Défaut
électrique

1.3
Electricité
statique
Source Explosion du Onde de
1.4
OU d'ignition ET silo à sciures EX 2
Travail par surpression
point chaud 187 m3
1.7
NC : 2
1.5

Cigarettes

1.6

Effet domino Comburant


(air)

Nœud papillon – EX2 : explosion silo à sciures

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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65

Les mesures de maîtrise des risques existantes et à venir mentionnées dans le nœud
papillon ci-avant sont détaillées dans le tableau qui suit en distinguant celles relevant
du domaine de la prévention et celles relevant du domaine de la protection.

N° Mesures de maîtrise des risques (MMR)


Mesures de prévention
Maîtrise du risque d'inflammation lié à la foudre
1.1 Mise à la terre et équipotentialité des éléments conducteurs du silo et équipements métalliques
associés
Maîtrise des défauts électriques
1.2 - Contrôle annuel des installations électriques par organisme agréé
- Equipements électriques ATEX (écluses, ventilateurs, …)
Maîtrise des risques liés à l'électricité statique
1.3 Mise à la terre et équipotentialité des éléments conducteurs du silo et équipements métalliques
associés
Maîtrise des points chauds
1.4 Pratique du permis de feu pour tout travail susceptible de créer des points chauds dans les zones
à risque d'incendie et d'explosion avec contrôle en fin de travaux
Maîtrise des risques liés aux fumeurs
1.5 Interdiction de fumer sur le site sauf dans les zones "fumeurs" dédiées à cet usage et clairement
identifiées avec contrôle quotidien
Maîtrise du risque d'inflammation suite à un effet domino
1.6 Configuration du site : silo éloigné des zones de stockage de bois combustible ; pas soumis au
flux thermique
Mesures de protection
Maîtrise des ondes de surpression
1.7 - Nombreux évents d'explosion (21) certifiés ATEX et calculés selon norme VDI3673
- Ecluses rotatives ATEX limitant la propagation d'une explosion

• Détermination de la probabilité d'occurrence


Comme pour un scénario d'incendie, la probabilité d'apparition d'une source d'ignition
est estimée à 10-3 ; cet indice de fréquence sera considéré de façon conservatoire
comme représentatif d'un risque d'explosion de poussières même si ce phénomène
associe des conditions supplémentaires à celles d'un incendie (notamment confinement,
poussières en suspension dans l'air à des concentrations correspondant au domaine
d'explosivité).
Dans ces conditions, nous retiendrons pour l'ERC un indice de fréquence de 3 selon une
approche semi-quantitative présentée en annexe I de l'arrêté du 29 septembre 2005.
Comme pour le risque incendie et suivant la même méthodologie, iI s'agit ensuite de
déterminer la probabilité résiduelle de cet évènement en prenant en compte différentes
mesures de maîtrise du risque et en déterminant leur efficacité qui dépendra :
– De leur adaptation et leur indépendance au phénomène, de son positionnement, …

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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66

– De leur cinétique de mise en œuvre (ou temps de réponse).

Le tableau suivant procède à l'évaluation de la barrière de sécurité 1.7 (évents anti-


explosion) car définies selon l'arbre des évènements comme directement associée au
silo et pouvant intervenir en tant que mesures de protection en d'explosion. En effet, la
fonction de sécurité d'un évent d'explosion consiste à éviter l'éclatement d'une enceinte
en orientant, à pression réduite déterminée, les gaz de combustion vers une orientation
choisie sans risque.

L'attribution d'un niveau de confiance sera également réalisée et in fine sera déterminée
la probabilité résiduelle de la matérialisation des effets en considérant l'efficacité de ces
barrières.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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67

Efficacité Temps de Testabilité Décote pour


NC Probabilité
Barrières Conception / réponse / Source barrière
Indépendance Mode Fréquence Maintenance retenue résiduelle
dimensionnement Cinétique humaine

OUI OUI
(équipements (pas Badoris –
ATEX et d'intervention Document
dimensionnés humaine ; de synthèse
relatif à une
2
selon norme déclenchement
1.7 OUI barrière de
allemande VDI immédiate en Externe Barrière
21 évents (système lié à 3673 ; éléments cas de pression technique Contrôle Annuelle indépen- - 10-5
de sécurité –
(Aspir Elec)
d'explosion l'aspiration) passifs ne > pression dante
Event
nécessitant pas de réduite ; dans passive
d'explosion
système certains cas de – Décembre
mécanique type l'ordre de 3 2007
ressort ou levier millième de
pour fonctionner) seconde)
Niveaux de confiance des barrières de sécurité – Scénario explosion EX2

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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68

L'analyse de l'efficacité des barrières de sécurité permet de mettre en évidence que la


mesure de maîtrise du risque "évents d'explosion" qui équipent le silo est associée à un
niveau de confiance de 2. Cela permet de réduire la probabilité de l'évènement redouté
central à 10-5, soit une probabilité E selon la classification réglementaire de l'arrêté du
29 septembre 2005.

8.2.2.2. Evaluation de la gravité : modélisation des effets de surpression


Les calculs ont été réalisés sur la base du modèle TNT, qui cherche à déterminer la
pression engendrée par l'explosion d'un nuage de poussières par analogie avec les effets
de la détonation de cet explosif solide.
Dans ce modèle, on représente la masse de poussières par une masse de TNT dont
l'explosion produirait les mêmes effets de pression aux mêmes distances.
Ce modèle nécessite la définition de certains paramètres (rendement d'explosion, masse
équivalent TNT, distance réduite, …) qui permettent d'estimer la distance d'effets d'une
onde de surpression par rapport au centre de l'explosion.
Il permet in fine de déterminer les distances d'effets correspondant aux ondes de :
− 20 mbar (seuil des effets indirects, par bris de vitre par exemple),
− 50 mbar (seuil des effets irréversibles),
− 140 mbar (seuil des effets létaux),
− 200 mbar (seuil des effets létaux significatifs).

Les hypothèses suivantes ont été émises :


− On suppose le volume explosif correspondant au volume effectif libre du silo de
187 m3 : de façon courante le silo est rempli à 50% environ, ce qui laisse un volume
disponible pour une mise en suspension de poussières de bois de l'ordre de 93,5 m3,
− Le rendement de l'explosion retenu par défaut est de 3% (recommandation de
"Health an Safety Executive – GB"),
− La charge en poussières dans le silo est déterminée à partir de LIE (limite inférieure
d'explosivité), donnée à 30 g/m3 (source : ED 944 INRS),
− La chaleur de combustion du bois est considérée à 19 MJ/kg (valeur conservatrice
moyenne pour un bois à plus de 20% d'humidité),
− Les obstacles ne sont pas considérés (exemple mur coupe-feu),
− On suppose l'absence de toute intervention et donc la mise en défaut de l'ensemble
des mesures de maîtrise du risque.

Les calculs réalisés (détails en annexe n°23) permettent de mettre en évidence les
résultats suivants :
− Distance d'effet à 20 mbar : de l'ordre de 44 m,
− Distance d'effet à 50 mbar : de l'ordre de 19 m,
− Distance d'effet à 140 mbar : de l'ordre de 7 m,
− Distance d'effet à 200 mbar : de l'ordre de 5 m.

Ces distances sont reportées sur le plan en page suivante.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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69

Limites de
propriété

200 mbars

140 mbars
Habitations

RD 50 mbars
140.1

20 mbars

Scénario EX2 : matérialisation des effets d'une explosion du silo poussières de 187 m3

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
Etude de dangers – Février 2020
70

• Evaluation du nombre de personnes exposées – Gravité


Les calculs de surpression et la représentation graphique ci-avant mettent en évidence
que les ondes de 20 et 50 mbars sortent des limites de propriété. Elles atteignent :
− Pour la surpression de 20 mbars : les jardins liés à 2 habitations faisant face à
l'établissement ainsi que la RD 140.1, le chemin communal et un terrain vague situé
au sud de l'entreprise,
− Pour la surpression de 50 mbars : le chemin communal au sud et un terrain vague
situé au sud de l'entreprise.

Pour mémoire le seuil de 20 mbars n'est pas considéré comme seuil des effets
irréversibles pour l'homme. Il s'agit d'un seuil d'effets sur les structures où via une
destruction significative de vitres, des effets indirects sur l'homme sont envisageables.
En l'absence d'infrastructures extérieures touchées au niveau des jardins et des voies de
circulation, nous pouvons estimer qu'aucun effet indirect n'est susceptible d'être
occasionnés aux personnes susceptibles d'être présentes dans ce périmètre.
Concernant la surpression de 50 mbars, il convient d'estimer le nombre de personnes
potentiellement présentes au niveau du chemin communal qui longe le site au sud ainsi
que celles présentes à hauteur du terrain vague.
Comme évoqué au chapitre 8.2.1.2, le flux qui emprunte le chemin communal localisé à
l'arrière du site est limité aux utilisateurs (comptabiliser 2 personnes) du hangar localisé
sur une parcelle située au sud-est voire quelques promeneurs (10 par jour tout au plus),
soit un trafic supposé de 12 personnes/jour le long des 350 m de chemin. Considérant
par ailleurs les ratios suivants :
− 0,4 personne permanente par km exposé par tranche de 100 véhicules/jour,
− 2 personnes pour 1 km par tranche de 100 promeneurs/jour en moyenne,
nous pouvons considérer que le nombre de personne exposée sur les 40 m du chemin
communal exposés à 50 mbars est de l'ordre 0,00832 personne.
Concernant les terrains non aménagés et peu fréquentés tel le terrain vague au sud, la
fiche n°1 de la circulaire du 10 mai 2010 préconise de considérer 1 personne par tranche
de 100 ha, avec un minimum de 1 personne exposée, sauf à démontrer l'impossibilité
d'accès ou l'interdiction d'accès. Cette dernière n'étant pas démontrée, nous
considérerons donc de façon conservatoire 1 personne exposée aux effets irréversibles
de 50 mbars pour cette zone.
Aussi, de façon générale le nombre de personne exposée potentiellement à une onde
de surpression de 50 mbars est estimé à 1,00832. Cette comptabilité confère au scénario
EX2 une gravité sérieuse au sens réglementaire de l'arrêté du 29 septembre 2005.

8.2.2.3. Evaluation de la cinétique


Par définition une explosion est un phénomène rapide qui laisse peu de temps à
l'activation de mesures complémentaires de mise en sécurité des populations.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
Etude de dangers – Février 2020
71

Dans le cas présent, les ondes de surpression avec effets létaux restent confinées dans
dans l'enceinte de l'établissement ; seules les ondes de 50 mbars affectent des zones où
la densité de population est extrêmement faible.
Pour mémoire l'onde de 20 mbars n'est pas considérée à effets irréversibles mais à
effets indirects par bris de vitres ; il n'y a aucune construction extérieure dans la zone
impactée et donc pas de probabilité d'incidence sur l'homme par bris de vitres.
Dans ces conditions (cinétique rapide, peu de population exposée), aucune mesure
particulière de mise en sécurité n'est nécessaire.

8.2.2.4. Evaluation de la criticité – synthèse


Le tableau suivant présente une synthèse de l'étude détaillée du scénario EX2.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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Etude de dangers – Février 2020
72

Seuils des Seuil des Seuil des Nombre de personnes


N° de Classe de Type effets létaux effets effets exposées
Commentaires Cinétique Gravité
scénario probabilité d'effets significatifs létaux irréversibles
SELS SEL SEI SELS SEL SEI

Rapide
Explosion du
Explosion Sérieuse
silo de 187 m3 1,00832
5 m au 7 m au 19 m au instantanée Moins de 10
EX5 contenant des E Surpression Aucune Aucune personne
maximum maximum maximum du nuage de personnes exposées
poussières de exposée
poussières au SEI
bois
dans cyclone

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


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73

Ce scénario se positionne de la façon suivante de la matrice gravité/fréquence :

PROBABILITÉ (sens croissant de E vers A) [note 1]

GRAVITÉ des conséquences


sur les personnes exposées E D C B A
au risque [note 1]

V - Désastreux

IV - Catastrophique

III - Important

II - Sérieux EX 2

I - Modéré

Ce scénario se positionne en situation associée à un niveau de gravité qualifié de


sérieux. Considérant par ailleurs la probabilité d'occurrence calculée du phénomène qui
intègre l'efficacité des barrières de sécurité, le scénario d'explosion du silo de 187 m 3
est considéré comme présentant un risque acceptable au regard de la matrice
réglementaire probabilité/gravité.

8.2.3. Synthèse de l'analyse détaillée des risques


L'analyse détaillée des scénarios d'accidents identifiés dans l'analyse préliminaire des
risques a permis de définir par la modélisation les distances d'effets associées à chaque
phénomène ainsi que le nombre de personne exposée.
L'évaluation des causes et défaillances associés à ces évènements, ainsi que la
détermination de niveaux de confiance des barrières de sécurité techniques destinées à
prévenir ou réduire les effets d'un accident, permettent de définir une probabilité
d'occurrence associée à la matérialisation de ces effets pour chaque scénario. La
synthèse de cette analyse figure dans le tableau en page suivante.

Ets ROUX – Merle-Leignec (42)


Dossier de demande d'autorisation environnementale
Etude de dangers – Février 2020
74

Seuil des Seuil des Nombre de personnes


Seuil des
N° de Classe Type effets létaux effets exposées Niveau de
Commentaires effets Cinétique
scénario probabilité d'effets significatifs irréversibles gravité retenu
létaux SEL SELS SEL SEI
SELS SEI
Lente
Durée de Sérieuse
Incendie des 10 m au 18 m au 25 m au l'incendie de
I2 D Thermique Aucune 0,051 0,143 Au plus, 1 personne
dépôts de bois maximum maximum maximum plus de 3,6 h
exposée au SEL
effets hors
site limité
Rapide
Explosion du silo
Explosion Sérieuse
de 187 m3 1,00832
5 m au 7 m au 19 m au instantanée Moins de 10
EX2 contenant des E Surpression Aucune Aucune personne
maximum maximum maximum du nuage de personnes
poussières de exposée
poussières exposées au SEI
bois
dans cyclone

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Les criticités de l'ensemble des scénarios sont présentées dans la matrice


gravité/fréquence générale qui suit.

PROBABILITÉ (sens croissant de E vers A) [note 1]

GRAVITÉ des conséquences


sur les personnes exposées E D C B A
au risque [note 1]

V - Désastreux

IV - Catastrophique

III - Important

II - Sérieux EX2 I2

I - Modéré

Les 2 scénarios étudiés sont positionnés dans une zone de risque acceptable selon la
matrice gravité/fréquence.
Il n'est pas nécessaire d'envisager l'étude de mesures supplémentaires de maîtrise des
risques permettant de limiter soit la probabilité d'occurrence, soit la gravité des
évènements.

9. Description des moyens de prévention, de protection et


d'intervention
9.1. Moyens de prévention ou de limitation des risques
9.1.1. Prévention des risques d'explosion
Le risque d'explosion est principalement associé au système d'aspiration et de filtration
de poussières de bois. Les différentes mesures particulières de prévention engagées via
le prestataire Aspir'Elec sont résumées ci-après :
− Interconnexion électrique en amont et en aval de chaque bride souple, joint isolant,
manchette et au niveau de chaque équipement métallique des systèmes d'aspiration
et canalisation de transfert des poussières de bois,
− Machines de travail du bois et conduits d'aspiration interconnectés par une liaison de
terre électrique,
− Gaines souples utilisées de type antistatique,
− Ecluses rotative conforme ATEX permettant de bloquer le départ d'une explosion vers
le reste du système d'aspiration,
− Nombreux évents ATEX permettant de contrôler le souffle d'une explosion et d'éviter
la montée en pression dans les enceintes confinées (silos, dépoussiéreur, …),

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− Limitation des quantités de bois entreposées aux abords des installations (systèmes
d'aspiration des poussières, silos, …) dans le but de limiter le potentiel calorifique
proche,
− Contrôle annuel du système d’aspiration, du silo et de la chaudière par l'installateur
Aspir'Elec.

9.1.2. Prévention des risques d'écoulement


Comme présenté dans l'analyse a priori des risques, les risques d'écoulement associés
aux activités de traitement des bois et à l'utilisation de produits fongicides/insecticides
seront prévenus par l'installation systématique de rétentions adaptées au droit de tout
dépôt de produits ou solutions liquides potentiellement polluants.
Ces rétentions résisteront à l'action physique et chimique des produits qui seront mis
en œuvre ; leur intégrité sera contrôlée régulièrement dans le cadre d'une maintenance
préventive organisée par l'exploitant.
De plus, les capacités de stockage disposeront de flotteurs de niveau asservis
directement à l'alimentation en eau et en produit, afin d'éviter tout débordement lors
de leur remplissage.
Le futur bâtiment d'autoclavage disposera par ailleurs d'une dalle béton avec une
canalisation centrale étanche associée à un puisard et une pompe de relevage pour
recueillir et collecter toute éventuelle égoutture.

9.1.3. Sureté – Prévention des intrusions et des actes de malveillance


L'établissement dispose d'un système anti-intrusion certifié CE et NF, composé de
détecteurs et d'une centrale d'alarme.
L'ensemble permet d'identifier toute intrusion suspecte et d'alerter directement le chef
d'établissement voire une société de télésurveillance en cas d'absence.
Le système installé récemment est contrôlé régulièrement et des alertes informent
l'exploitant de l'usure des batteries qui rendent le système autonome.

9.1.4. Prévention du risque électrique


L'ensemble des installations électriques du site est contrôlé annuellement par l'APAVE
selon le référentiel APSAD Q18 (exemple Q18 en annexe n°24) et les dispositions
réglementaires :
− des articles R.4226-5 et suivants du code du travail,
− de l'arrêté du 26 décembre 2011 relatif aux vérifications ou processus de vérification
des installations électriques ainsi qu'au contenu des rapports correspondants.

Ces vérifications se font sur la base d'examens documentaires, d'examens in situ ainsi
que d'essais et mesurages.

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Chaque anomalie ou dérive identifiée, fait l'objet d'un plan de mise en conformité géré
directement par l'entreprise en lien avec son électricien.
Par ailleurs, l'entreprise fait réaliser régulièrement par l'APAVE des thermographies
infrarouge suivant le document technique APSAD D19 ; ces missions donnent lieu à la
délivrance d'un certificat Q19. Là encore si des anomalies sont identifiées, elles donnent
lieu à préconisations et intervention de l'entreprise et de son électricien.

9.2. Moyens de protection


9.2.1. Détection et alarme
Le site est équipe d'un système complet de détection de fumées de marque Delta-Core
(cf. annexe n°9) qui permet d'assurer une surveillance de l'ensemble du site.
Le dispositif repose notamment sur :
– Des détecteurs de fumées interactifs judicieusement répartis,
– Une centrale incendie,
– Des diffuseurs automatiques d'alarme sonore,
– D'un transmetteur téléphonique pour l'alerte du chef d'établissement voire d'une
société télésurveillance.

Cette installation est contrôlée régulièrement via l'intervention d'un technicien qui
vérifie l'ensemble du système et son fonctionnement (détecteurs, capacité des batteries
sur détecteurs ou blocs autonomes, diffuseurs sonores, …).
Par ailleurs l'entreprise vérifie régulièrement l'état des batteries de chaque détecteur
(généralement tous les mois).

9.2.2. Désenfumage
Les dispositifs de désenfumage permettent de limiter, dans les locaux de grandes
dimensions, l'extension du sinistre en cas d'incendie par la propagation des fumées
chaudes de combustion.
Les bâtiments disposent de tels dispositifs de désenfumage automatiques conformes au
référentiel APSAD R17. Le nouveau bâtiment autoclave sera également aménagé de
trappes dimensionnées selon les règles de l'art.
Ces dispositifs sont également régulièrement contrôlés par un organisme habilité.

9.2.3. Moyens d'intervention de lutte incendie


L'entreprise dispose de nombreux moyens d'intervention et de lutte contre l'incendie.
Parmi ceux-ci notons particulièrement :

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– La présence d’un poteau (n°10) en limite de propriété le long de la RD 104.1 à


proximité de l'embranchement entre cette même route et le chemin communal qui
longe le site au sud,
– La présence de nombreux extincteurs portatifs implantés sur l'ensemble des
différents bâtiments existants et à venir du site (en l'occurrence le futur bâtiment
autoclave),
– La présence à venir d'une réserve souple d'eau de 380 m3 à l'angle de la parcelle
n°140 ; cette réserve privative pourra être mise à disposition de la collectivité. Elle
sera réceptionnée prochainement par le SDIS.

Exemple citerne souple 380 m3 à installer

Les extincteurs sont contrôlés annuellement par un prestataire spécialisé et le poteau


incendie est vérifié régulièrement par la SAUR qui assure la distribution en eau potable
du secteur.
Pour le poteau n°10, il est fait mention d'un débit de 52 m 3/h sous un bar de pression ;
la SAUR précise que ce débit n'atteint pas le débit requis habituellement par les services
d'incendie et de secours pour un DN 100, soit 60 m3/h (voir relevé SAUR en annexe n°25).
Le plan en page suivante localise ces différents moyens de lutte contre l'incendie.

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Limites de
propriété

Réserve souple
Poteau 380 m3
incendie n°10

Localisation des ressources en eau – Ets ROUX


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9.2.4. Besoins en eaux d'extinction incendie


• Calcul D9
Les besoins théoriques en eaux d'extinction incendie ont été déterminés ci-après sur la
base de la méthode de référence D9 "Défense extérieure contre l'incendie ; guide
pratique pour le dimensionnement des besoins en eau".
L'hypothèse "dimensionnante" de ce calcul intègre la plus grande surface construite et
non recoupée du site : il s'agit dans le cas présent de du bâtiment historique de
l'entreprise avec ses extensions ; le futur bâtiment autoclave étant moins important en
surface et indépendant des ateliers existants, il n'est pas pris en compte en 1ère approche
pour déterminer le débit d'extinction théorique.
La surface de référence ainsi à prendre en compte est de 3 751 m² uniquement dédiée
à des activités de travail du bois.

Plus grande surface non recoupée du site

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En cours de
0 fabrication à moins
de 3 m de hauteur
Ossature métallique sur
+ 0,1 la majeure partie de
l'atelier

Détection incendie
avec report d'alarme
- 0,1 vers société
télésurveillance et/ou
chef d'entreprise

0
1

3 751

225

Coefficient 1 pour
stockage selon fascicule
225
E - 01 du D9 (Industrie
du bois)
225 Pas de sprinklage
240 Arrondi multiple de 30

Calcul D9

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Le calcul actualisé des besoins théoriques en eau d'extinction incendie met en évidence
un débit théorique de 240 m3/h pendant 2h.

• Capacité fournie par les poteaux incendie et la réserve


Ce besoin dimensionné selon D9 est à comparer aux capacités d'extinction internes du
site et externes. Ne seront considérés ici notamment que les poteaux incendie capables
de fournir des débits significatifs, selon l'implantation présentée au chapitre précédent.
Ainsi nous disposons des informations suivantes :
– Poteau n°10 : 52 m3/h sous 1 bar,
– Réserve en eau de 380 m3 à venir sur site des Ets Roux.

Pour l'ensemble de ces ressources nous disposons dans ces conditions d'une capacité
théorique cumulée de 242 m3/h, ce qui est compatible avec le débit théorique calculé
avec la méthode D9.

9.2.5. Rétention des eaux d'extinction incendie


Compte tenu de l'antériorité du site, ce dernier ne dispose pas de réserve ou de capacité
de confinement des eaux d'extinction incendie.
En cas de sinistre, le flux des eaux d'extinction serait géré comme le flux des eaux
pluviales à savoir actuellement via des écoulements de surface orientés suivant la pente
naturelle des terrains (vers fossés communaux le long de la RD 140.1) ; à terme via le
bassin de gestion des eaux pluviales vers ces mêmes exutoires.
De façon théorique, la détermination du volume des eaux d'extinction incendie est
établie sur la base de la méthode D9A, associée à la méthode D9 qui permet de
déterminer la capacité théorique d'extinction.
Le calcul présenté ci-après (D9A) dimensionne le volume théorique des eaux
d’extinction incendie en provenance de l'établissement.

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480 m3

3751 m² de bâtiment et
5335 m² de surfaces 90 m3
imperméabilisées au sol

570 m3

Calcul D9A

Un volume théorique de 570 m3 a donc été mis en évidence par le calcul D9A.
Ce volume ne prend pas en compte les volumes d'extinction associés à un incendie
touchant le futur bâtiment autoclave. En effet ce dernier sera dimensionné pour intégrer
une rétention interne de l'ordre de 420 m3 qui permettra de confiner les eaux
d'extinction nécessaire à éteindre un incendie touchant uniquement ce bâtiment (en
intégrant les volumes liés aux intempéries et aux volumes de produits liquides présents).
Des calculs D9 et D9A spécifiques au futur bâtiment autoclave et qui figurent en annexe
n°26 ont servi au dimensionnement de cette rétention dédiée pour ce nouveau
bâtiment.
Pour revenir aux aménagements existant et dans les conditions actuelles de
fonctionnement, l'établissement ne dispose pas d'une capacité de confinement de
570 m3. Considérant par ailleurs qu'il fonctionne depuis plusieurs années dans le cadre
d'une déclaration préfectorale et que le présent projet de demande d'autorisation
environnementale ne vise pas explicitement les installations existantes, il est difficile

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d'envisager la mise en œuvre d'une telle capacité de confinement dans des conditions
économiques acceptables.

9.3. Organisation de la sécurité


9.3.1. Consignes de sécurité
Le fonctionnement de l'entreprise est régi par des consignes de travail : chaque poste
fait l'objet d'une fiche de poste avec consignes de sécurité.
Du fait notamment de la dangerosité de certains équipements les tâches des opérateurs
sont organisées suivant des modes opératoires précisant les risques et les conseils de
prudence.
Des règles particulières sont édictées concernant les opérations faisant intervenir des
produits potentiellement polluant ou inflammable (bouteilles de butane, lave-glace,
GNR, …).
Pour les rares postes de travail mettant en œuvre des produits chimiques, l'opérateur
dispose des fiches de données de sécurité qui reprend les conseils de prudence à mettre
en œuvre.
Il en sera de même pour la nouvelle entité de traitement des bois qui fera intervenir des
produits concentrés présentant pour certains des dangers notamment pour
l'environnement aquatique.

9.3.2. Formation du personnel


• Personnel de production
Les dispositions suivantes sont en vigueur concernant la formation du personnel :
– Pour tout nouvel embauché : formation au poste de travail en tutorat, formation
sécurité à l’arrivée sur site,
– Maintien à niveau : formation sécurité et consignes opératoires régulièrement et
tout au long de parcours dans l'entreprise.
– Recyclages : habilitation électrique, CACES, SST.

• Personnel intérimaire
L'établissement est amené ponctuellement à recourir au personnel intérimaire.
Chaque intérimaire bénéficie d'un accueil sécurité comportant une présentation du
poste de travail, des consignes de sécurité et des procédures opérationnelles. Chaque
intérimaire intervient en étant encadré par du personnel expérimenté, le temps de son
adaptation.

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9.3.3. Alerte accident


En cas d'accident, l'entreprise dispose d'un protocole d'alerte et consignes d'évacuation
du personnel.
Des points de rassemblement sont localisés sur l'ensemble du site ; des exercices
réguliers sont réalisés sur site.

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