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CONCOURS 2020
MATHÉMATIQUES II - MP
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Les sujets sont la propriété du GIP CCMP. Ils sont publiés les termes de la licence
Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France.
Tout autre usage est soumis à une autorisation préalable du Concours commun Mines Ponts.
Nombre de sites visités par une marche aléatoire
Dans tout le texte, d est un élément de Nú . On note 0d le d-uplet dont toutes les
coordonnées valent 0, c’est-à-dire le vecteur nul de Rd .
On considère une variable aléatoire X à valeurs dans Zd , (Xk )kœNú une suite
de variables aléatoires mutuellement indépendantes suivant chacune la loi de X et
définies sur un même espace probabilisé. La suite de variables aléatoires (Sn )nœN est
définie par S0 = 0d et
n
ÿ
’n œ Nú , Sn = Xk .
k=1
La suite (Sn )nœN est une marche aléatoire de pas X, à valeurs dans Zd .
On note R la variable aléatoire à valeurs dans Nú fi {+Œ} définie par
I
min {n œ Nú , Sn = 0d } si {n œ Nú , Sn = 0d } =
” ÿ,
R=
+Œ sinon.
Autrement dit, R est égal à +Œ si la marche aléatoire (Sn )nœN ne revient jamais en
0d , au premier instant auquel cette marche aléatoire revient en 0d sinon.
Pour n dans N, soit Nn le cardinal du sous-ensemble
A. Préliminaires
Les cinq questions de cette partie sont indépendantes et utilisées dans les parties
C et E.
montrer que
A B2 A B
n
ÿ n 2n
= .
k=0
k n
1
2. Rappeler la formule de Stirling, puis déterminer un nombre réel c > 0 tel que
A B
2n 4n
≥cÔ ·
n næ+Œ n
3. Si – est un élément de ]0, 1[, montrer, par exemple en utilisant une comparaison
série-intégrale, que
ÿn
1 n1≠–
≥ ·
k=1
k næ+Œ 1 ≠ –
–
⁄ x
dt
= o (I(x)) .
2 (ln(t))2 xæ+Œ
Justifier la formule :
! "
1 ÿ 2n
+Œ
’x œ] ≠ 1, 1[, Ô = n
xn .
1 ≠ x n=0 4 n
2
6. Montrer que les séries entières définissant F et G ont un rayon de convergence
supérieur ou égal à 1. Justifier alors que les fonctions F et G sont définies et
de classe C Œ sur ] ≠ 1, 1[.
7. Si k et n sont des entiers naturels non nuls tels que k Æ n, montrer que
P ((Sn = 0d ) fl (R = k)) = P (R = k) P (Sn≠k = 0d ).
En déduire que
n
ÿ
’n œ Nú , P (Sn = 0d ) = P (R = k) P (Sn≠k = 0d ).
k=1
8. Montrer que
’x œ] ≠ 1, 1[, F (x) = 1 + F (x) G(x).
ÿ
9. Soit (ck )kœN une suite d’éléments de R+ telle que la série entière ck xk ait
ÿ
un rayon de convergence 1 et que la série ck diverge. Montrer que
+Œ
ÿ
ck xk ≠æ +Œ.
xæ1≠
k=0
L’élément A de R+ú étant fixé, on montrera qu’il existe – œ]0, 1[ tel que
+Œ
ÿ
’x œ]1 ≠ –, 1[, ck xk > A.
k=0
ÿ
10. Montrer que la série P (Sn = 0d ) est divergente si et seulement si
P (R ”= + Œ) = 1.
3
12. Conclure que
E(Nn )
≠æ P (R = +Œ).
n næ+Œ
P (X = 1) = p et P (X = ≠1) = q.
Déterminer la loi de R.
D. Un résultat asymptotique
Soient (an )nœN et (bn )nœN deux suites d’éléments de R+ú . On suppose que (an )nœN
est décroissante et que
n
ÿ
’n œ N, ak bn≠k = 1.
k=0
On pose, pour n œ N.
n
ÿ
Bn = bk .
k=0
4
16. Soient m et n deux entiers naturels tels que m > n. Montrer que
1
an Æ et 1 Æ an Bm≠n + a0 (Bm ≠ Bm≠n ).
Bn
17. On suppose dans cette question qu’il existe une suite (mn )nœN vérifiant mn > n
pour n assez grand et
Bmn ≠n ≥ Bn et Bmn ≠ Bmn ≠n ≠æ 0.
næ+Œ næ+Œ
Montrer que
1
an ≥ ·
næ+Œ Bn
18. On suppose dans cette question qu’il existe C > 0 tel que
C
bn ≥ ·
næ+Œ n
En utilisant la question 17 pour une suite (mn )nœN bien choisie, montrer que
1
an ≥ ·
næ+Œ C ln(n)
Dans les questions 20 et 21, on suppose que d = 2 et que la loi de X est donnée par
1
P (X = (0, 1)) = P (X = (0, ≠1)) = P (X = (1, 0)) = P (X = (≠1, 0)) = ·
4
Fin du problème
5