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MPSI Mariette à travailler en autonomie

Devoir Maison 15
• Un devoir rendu après la date indiquée ne sera pas corrigé.
• Soignez la présentation.
• Chaque conclusion doit être encadrée.
• La rédaction doit être soignée.
• Toute variable utilisée dans un raisonnement doit être préalablement introduite.

Problème (formule de Stirling).


Dans le chapitre « Analyse asymptotique », nous avons admis le résultat suivant.

Théorème (De Moivre/Stirling) On a l’équivalent suivant de n ! quand n tend vers +∞ :


√  n n
n! ∼ 2πn
n→+∞ e

Historiquement, Abraham de Moivre 1 a dans un premier temps établi l’existence d’une constante
C > 0 telle que :
1
n! ∼ Cnn+ 2 e −n
n→+∞

sans chercher à calculer la constante C. On


Dans ce problème, nous allons démontrer cette estimation √
2
doit à James Stirling la valeur de C (elle vaut donc C = 2π).

Pour tout entier naturel n, on pose :


Z π Z π
2 n 2
In = cos(t) dt et Jn = sin(t)n dt
0 0

Partie A : préliminaires

1. Calculer les intégrales J0 , J1 et J2 .


2. Dans cette question, n désigne un entier naturel quelconque.
(a) Justifier que Jn > 0.
(b) Montrer que Jn+1 − Jn 6 0.
π
(c) En utilisant le changement de variable u = − t, établir que In = Jn .
2
On a donc établi que les suites (In )n∈N et (Jn )n∈N sont égales, positives et décroissantes.

Partie B : obtention d’une relation de récurrence

3. En écrivant cos(t)n+2 = cos(t)n+1 cos(t) et en utilisant une intégration par parties, montrer que :
n+1
∀n ∈ N, In+2 = In
n+2
1. mathématicien Français (1667-1754)
2. mathématicien Écossais (1692-1770)

1
4. En déduire par récurrence que :

(2p) ! π
∀p ∈ N, I2p = p 2
×
4 (p !) 2

5. En utilisant la question 3., établir que :


π
∀n ∈ N, (n + 1)In+1 In =
2

Partie C : vers la formule de Stirling

On définit trois suites u = (un )n>1 , S = (Sn )n>1 et v = (vn )n>2 par :
    n
∗ 1 1 X
∀n ∈ N , un = n + ln 1 + − 1, Sn = uk
2 n
k=1

et, si n > 2, alors on pose vn = e 1−Sn−1 .


6. Soit n ∈ N∗ .
n+1
2(n − t) + 1
Z
(a) Montrer que dt = un .
n 2t
Z 1
1 − 2u
(b) Montrer que un = du.
0 2(n + u)
On utilisera la question précédente et un changement de variable affine.
7. Soit n ∈ N∗ . On pose :
1
1
1 − 2u 1 − 2u
Z Z
2
rn = du et sn = du,
0 2(n + u) 1 2(n + u)
2

de sorte que un = rn + sn .
1
(a) En utilisant le sens de variation de la fonction u 7−→ sur chacun des deux segments
n+u
d’intégration, montrer les encadrements suivants :
1 1 1 1
6 rn 6 et − 6 sn 6 −
4(2n + 1) 8n 4(2n + 1) 8(n + 1)

1
(b) En déduire un encadrement de un , puis montrer que Sn 6 .
8
On admet que la suite S est croissante.

(c) En déduire que la suite v est convergente de limite strictement positive.

On note C la limite de la suite v.

8. Montrer par récurrence que :


 
∗ 1
∀n ∈ N , Sn = n + ln(n + 1) − n − ln(n !)
2

9. En déduire que :
n!
∀n ∈ N \ {0, 1}, vn = √
nn e −n n
et conclure.

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