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Université de Poitiers Compléments d’analyse – Projet

Licence 2 2022-2023

Problème 3 : Intégrales de Wallis et un équivalent de n!


Le but de ce problème est d’étudier le comportement asymptotique de la suite (n!)n∈N .

1 Étude de la série de terme général nα pour α > 0


On considère un réel α > 0 et on considère la suite un = n1α pour n ∈ N∗ . P
Le but de cette partie est de déterminer pour quelles valeurs de α ∈]0,
Pn+∞[, la série un de terme
général un converge (autrement dit, la suite des sommes partielles Sn = k=1 uk converge).
(a) Montrer que pour tout entier naturel n > 2, on a
1 1 1
∀t ∈ [n − 1, n], 6 α 6
nα t (n − 1)α

(b) En déduire que pour tout entier naturel n > 2, on a


Z n+1 Z n
1 1 1
dt 6 α 6 dt
n tα n n−1 tα

(c) Pour tout n ∈ N∗ , on pose Z n


1
vn := dt.
1 tα
Montrer que la suite vn est croissante, et qu’elle converge si, et seulement si, α > 1.
P
(d) En déduire que la série un converge si, et seulement si, α > 1.
On suppose α > 1. Soit (wn )n∈N∗ une suite telle que ∀n ∈ N∗ , 0 6 wn 6
(e) P 1
nα . Montrer que la série
wn est convergente.

2 Intégrales de Wallis
Pour tout entier naturel n ∈ N, on définit la n-ème intégrale de Wallis par :
Z π
2
n
In := (sin(t)) dt.
0

2.1 Calcul des intégrales de Wallis


(a) Calculer I0 et I1 .
(b) Soit n > 2. Établir une relation entre In et In−2 en fonction de n.
(c) Montrer que pour tout n ∈ N, on a
n
(2n)! Y 2k − 1
= .
4n (n!)2 2k
k=1

(d) Montrer que pour tout n ∈ N, on a


n
4n (n!)2 Y 2k
= .
(2n + 1)! 2k + 1
k=1

(e) On pose vn = I2n . Calculer vn pour tout n ∈ N.


(f) On pose wn = I2n+1 . Calculer wn pour tout n ∈ N.

1
2.2 Un équivalent asymptotique de In
(a) Étudier le signe de f (t) = (1−sin t)(sin t)n pour n ∈ N et t ∈ [0, π2 ] et en déduire le sens de variation
de In .
(b) Justifier que In converge et préciser sa limite.
(c) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , on a
π
nIn In−1 =
.
2

(d) À l’aide d’un encadrement de In , en déduire que In ∼ 2n .

3 Formule de Stirling
Pour tout entier naturel k > 2, on pose
Z k k
t−k+1
Z
uk := ln(k) − ln(t)dt, vk := dt
k−1 k−1 t
et
k
(t − k + 1)(k − t)
Z
wk := dt.
k−1 t2

3.1 Un calcul d’intégrale


Dans cette sous-partie, k désignera un entier naturel tel que k > 2.
(a) Montrer que
k k+1
(t − k + 1)2 (t − k + 1)2
 Z
vk = + dt
2t k−1 k 2t2
(b) En déduire que
k
t−k+1
Z
1 1 1
vk = − wk + dt
2k 2 2 k−1 t2
(c) puis, au moyen d’une intégration par parties, que
1 1 k
vk = − w k + ln t k−1 .
2 2

(d) À l’aide d’une autre intégration par parties, montrer que

vk = uk .

(e) Montrer que


(t − k + 1)(k − t) 1
∀t ∈ [k − 1, k], 0 6 6 .
t2 (k − 1)2
P
(f) En déduire que la série wk converge.
On pourra utiliser les résultats des parties précédentes.

3.2 Équivalent de Stirling


(a) En utilisant la définition de uk , d’une part, et la sous-partie précédente, d’autre part, montrer que
n n
X ln n 1 X
uk = ln(n!) − n ln n + n − 1 = − wk .
2 2
k=2 k=2


X
(b) On pose Rn = wk . Montrer qu’il existe un nombre réel β tel que
k=n+1

ln(n)
ln(n!) = n ln(n) − n + + β + Rn .
2

2
√ n n

(c) En déduire que n! ∼ eβ n e .
(d) En utilisant la partie précédente, trouver un équivalent asymptotique de I2n en fonction de β.
(e) Conclure que
√  n n
n! ∼ 2πn .
e

3.3 (Facultatif) Développement asymptotique de la factorielle


(a) En utilisant une intégration par partie bien choisie, montrer que
Z k Z k
1 1 1
wk − 2
dt 6 dt.
k−1 t 6 k−1 t3

1 1
(b) En déduire que Rn − 6 puis que
12n 12n2

ln(n) ln(2π) 1 1
ln(n!) = n ln(n) − n + + + + O( 2 ).
2 2 12n n

(c) Conclure que


√  n n  
1 1
n! = 2πn 1+ + O( 2 ) .
e 12n n

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