MPSI 2—Mathématiques 1

Intégration
Exercice 1
On pose pour t réel
t2
h(t) = −t
2π
et on définit la fonction ϕ sur [0, π] par
h(t)
ϕ(0) = −1 et ∀t ∈]0, π], ϕ(t) =
2 sin 2t

1. On étudie la régularité de ϕ.

1.a) Montrer que ϕ est continue sur [0, π], de classe C 1 sur ]0, π] et donner ϕ0 (x) pour 0 < x ≤ π.

1.b) Étudier limx→0+ ϕ0 (x), en déduire que ϕ est de classe C 1 sur [0, π].
On note qu’on a la relation h(t) = 2 sin 2t ϕ(t) valable pour t ∈ [0, π] (y compris pour t = 0).

2. Calculer pour tout entier naturel k ≥ 1 l’intégrale

Z π
h(t) cos(kt)dt
0

N
3. Soit n ∈ ∗ . Pour tout t ∈]0, π], exprimer la somme
Pn
k=−n eikt comme quotient de deux sinus,
en déduire un réel λ tel que
n  
t X 1
t
∀t ∈ [0, π], 2 sin × cos(kt) = sin n+ t − 2λ sin
2 2 2
k=1

4. Soit f une fonction réelle de classe C 1 définie sur un segment [a, b]. Montrer que :
Z b Z b
lim f (t) cos(λt) dt = lim f (t) sin(λt) dt = 0
λ→+∞ a λ→+∞ a

5. Déduire des questions précédentes que :

n
X 1 π2
lim 2
=
n→+∞ k 6
k=1

Exercice 2
Pour tout réel x, on pose
Z x
2
F (x) = e−t dt.
0
Le but de l’exercice est de prouver l’existence d’une limite pour F en +∞, et de trouver la valeur de
cette limite.
On utilisera dans la suite les intégrales de Wallis : pour tout entier naturel n, on pose
Z π2
Wn = cosn (t)dt
0
MPSI 2—Mathématiques 2

1. On cherche un équivalent de Wn .

1.a) Pour tout entier n, montrer que (n + 2)Wn+2 = (n + 1)Wn .

En déduire que la suite ((n + 1)Wn+1 Wn )n∈N est constante.

1.b) Montrer que la suite W est strictement positive et décroissante, et montrer que

Wn+1 ∼ Wn
n→+∞

1.c) Déduire de ce qui précède que r

π
Wn ∼
n→+∞ 2n
2
2. En remarquant que e−t ≤ e−t pour tout réel t supérieur ou égal à 1, prouver que F est majorée,
et en déduire que F admet une limite ` en +∞.

3. Soit n ∈ N∗.
3.a) Montrer rapidement que eu ≥ 1 + u pour tout réel u. En déduire que :
n −n
√ t2 t2
 
2
∀t ∈ [0, n], 1− ≤ e−t ≤ 1+
n n

On note, pour tout entier naturel non nul n,

√ n √ −n
n n
t2 t2
Z  Z 
An = 1− dt et Bn = 1+ dt
0 n 0 n

N
3.b) Soit n ∈ ∗ .√
Prouver que An = nW2n+1 (on pourra effectuer√ un changement de variables).
√
En effectuant le changement de variables t = n tan u, prouver que Bn ≤ nW2n−2 .

N
3.c) Soit n ∈ ∗ . Prouver que
√ √ √
n W2n+1 ≤ F ( n) ≤ n W2n−2 .
Déduire de ceci la valeur de `.
Exercice 3
On appelle ϕ la fonction définie sur R
par ϕ(0) = 1, et ϕ(t) = t−1 sin t si t 6= 0 (on voit facilement
R Rx
que ϕ est continue). Pour tout réel x ∈ + , on pose F (x) = 0 ϕ. Le but de l’exercice est de prouver
que F admet une limite en +∞, et de trouver la valeur de cette limite.
Rx 1−cos t
1. Pour tout x ≥ 1, on pose G(x) = 1 t2 dt.

1.a) Étudier la monotonie de G, et prouver que G admet une limite finie en +∞.
Rx
1.b) Pour x ≥ 1, exprimer 1
ϕ à l’aide de G(x), en déduire que F admet une limite finie L en +∞.

sin((2n+1)t)
2. Soit n un entier naturel. Prouver que t ∈]0, π2 ] 7→ sin t se prolonge par continuité en 0 ; on
note ψn ce prolongement.
π
ψn . Prouver que la suite (Jn )n∈N est constante.
R
3. Pour tout entier naturel n, on note Jn = 0
2
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4. Montrer que t ∈]0, π2 ] 7→ (sin t)−1 − t−1 se prolonge par continuité en 0. On note g le prolongement
ainsi obtenu. Prouver que g est de classe C 1 .

5. Soient a et b des réels tels que a < b, f une fonction de classe C 1 de [a, b] dans R. prouver que
Z b
lim f (t)eiλt dt = 0,
λ→+∞ a

en déduire que
Z b Z b
lim f (t) cos(λt)dt = lim f (t) sin(λt)dt = 0
λ→+∞ a λ→+∞ a

6. Soit n un entier naturel. Prouver que t ∈]0, π2 ] 7→ t−1 sin((2n + 1)t) se prolonge par continuité
en 0. On note θn le prolongement obtenu.
Trouver, en utilisant g et θn , un lien entre Jn et F ((2n + 1) π2 ). En déduire la valeur de L.