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Lycée Louis-le-Grand – MP – 2023/2024 INTÉGRALES GÉNÉRALISÉES

Intégrales généralisées
ENTRAÎNEMENT 8

Attention !
Sur les intégrales impropres
1. On commencera toujours par évoquer la continuité de l’intégrande sur l’intervalle ]a, b[ et on s’intéressera
ensuite aux éventuels problèmes en a et b.
2. Si un problème a lieu en un point a différent de 0 ou de +∞, on pourra éventuellement s’y rapporter en
effectuant un changement de variables. Par exemple, u = t − a.
Comme pour les calculs de limites, cela permet d’utiliser les intégrales de références.
3. Privilégier les intégrations par parties sur un segment avant de passer à la limite.
4. Penser au prolongement par continuité pour évacuer les « faux problèmes ».

♣ Exercice 1 — Déterminer en fonction du réel α ♣ Exercice 3 — Montrer que :


la nature des intégrales suivantes.
1
π
Z
Z1
In = t n sin(πt) dt ∼
1. I = x α ln(x) dx ; 0
n→+∞ n2
0
Z 1
Indication — On pourra effectuer une double intégration
2. J = (1 − x 2 )α dx ; par parties.
0
Z π/2 Correction — Les fonctions considérées sont de classe C 2
3. K = α
tan (x) dx. sur [0, 1] donc :
0 Z1
π π2
In = − · t n+2 sin(πt) dt
(n + 1)(n + 2) (n + 1)(n + 2) 0
Correction —
• I et J convergent ssi α > −1. La dernière intégrale tend vers 0 par encadrement.

• K converge ssi −1 < α < 1. ♣♣ Exercice 4Z—


+∞ +∞
e−t e−x t
Z
Soient f (x) = dt et g(x) = dt.
♣ Exercice 2 — Étudier la convergence et calculer x
t 0
t+x
les intégrales suivantes. 1. Montrer que f et g sont bien définies sur R∗+ .
2
Z +∞ Z +∞ 2. Montrer que pour tout x > 0, g(x) = e x f (x 2 ).
dx dx
I1 = I2 =
2
; ; 3. En déduire que g(x) ∼ −2e x ln(x).
−∞ ch(x) −∞ x2 + 2x + 2 x→0
1 1
 ‹
+∞ +∞ 4. Montrer de même que g(x) = +O .
x 3 ln(x)
Z Z
p x→+∞ x2 x4
I3 = e− x
dx ; I4 = dx ;
0 0 (1 + x 4 )3
Correction —
+∞
sin3 (x)
Z
1. La règle du « petit o » permet de conclure.
I5 = dx
0 x2 2. On pose u = x + t.
Z +∞ −t
e e−t 1
3. Comme dt diverge et que ∼ ,
Correction — 0
t t t→0 t
Z +∞
• I1 = I2 = π. dt 2
f (x) ∼ = − ln |x| puis g(x) ∼ −e x ln(x 2 )
• Pour I3 , changement de variable puis intégration par x→0
x
t x→0
parties. I3 = 2.
4. À l’aide d’une intégration par parties que :
• Pour I4 , changement de variable (t = x 4 ) puis intégra-
tion par parties. I4 = −1/32. e−x
 −x ‹
e
f (x) = +O
3 ln(3) x→+∞ x x2
• Par linéarisation, I5 = .
4 [...]

1
Mickaël Prost https://www.mickaelprost.fr

♣♣ Exercice 5 — Prouver l’existence et calculer : Correction —


Z +∞ 1. Une intégration par parties justifie que les intégrales
x
αx − 1
dx pour α > 0 +∞ +∞
0
e Z
t sin(t)
Z
(t 2 − 1) cos(t)
dt et dt
0
t2 + 1 0
(t 2 + 1)2
Indication — Faire apparaître une série géométrique.
sont de même nature. On conclut alors en remarquant
Correction — (t 2 − 1) cos(t) 1
x que pour tout t ⩾ 1, ⩽ 2.
1. f : x 7→ est continue sur ]0, +∞[, prolongeable (t 2 + 1)2 t
eαx
−1
par continuité en 0 en posant f (0) = α1 et :
Z x
t| sin(t)|
2. On pose, pour tout x ∈ R, J(x) = dt.
t2 + 1
1
 ‹
0
f (x) = o
x→+∞ x2 n−1 Z π n−1
X (u + kπ) sin(u) X 2(k + 1)π
J(nπ) = du ⩾
f est donc intégrable sur R∗+ . (u + kπ) + 1
2 k2 π2 + 1
k=0 0 k=0
2. Par positivité, on intervertit somme et intégrale (égalité
dans [0, +∞]) : Cette dernière somme tend vers +∞ donc l’intégrale ne
Z +∞ Z +∞ +∞ converge pas absolument.
x X
αx
dx = x e−nαx dx
e − 1
0 0 n=1 ♣♣♣ Exercice 8 — Déterminer la limite puis un équi-
X Z +∞
+∞ +∞ Z1
X 1 π2 1
= xe −nαx
dx = = < +∞ valent de I n = .
n=1 0 n=1
α2 n2 6α2 0
(1 + t + t 2 )n

en calculant l’intégrale au moyen d’une IPP sur un seg-


ment. La somme étant finie, l’interversion est licite. Indication — Pour tout t ∈ R, 1 + t + t 2 ⩾ 1 + t.
Correction —
♣♣ Exercice 6 — Montrer l’égalité : 1
1. La fonction f : t 7→ est continue donc inté-
(1 + t + t 2 )n
Z1 +∞
ln(t) ln(1 − t) X 1 grable sur [0, 1]. De plus, pour tout n ⩾ 2,
dt =
0
t n=1
n3 Z 1
dt 1 1
 ‹
0 ⩽ In ⩽ = 1 − n−1 −−−−→ 0
0
(1 + t)n n−1 2 n→+∞
Correction —
ln(t) ln(1 − t) 2. Appliquons le théorème de convergence dominée pour
1. f : t 7→ est continue sur ]0, 1[ et :
t obtenir un équivalent de I n . On effectue pour cela le
f (t) ∼ − ln(t) ⩾ 0 et f (t) ∼ (t − 1) ln(1 − t) −−→ 0 changement de variable u = nt, de classe C 1 et bijectif.
t→0 t→1 t→1
Z n Z +∞
La fonction est prolongeable par continuité en 1 et la 1 du 1
In = = g n (u) du
règle des équivalents appliquée à des fonctions positives n 0
(1 + u/n + u /n )
2 2 n n 0
nous permet de lever le problème d’intégrabilité en 0.  −n
Bref, f est intégrable sur ]0, 1[. u u2
où l’on a posé g n (u) = 1 + + 1[0,n] (u).
+∞
X t n−1 n n2
ln(1 − t)
2. Pour tout t ∈ [0, 1[, =− . • Pour tout n ∈ N, g n est continue p.m. sur R+ .
t n=1
n
La fonction étant positive, on peut intervertir
P R
et . • La suite de fonctions (g n ) converge simplement vers
u 7→ e−u , continue sur R+ .
Z 1 +∞ Z 1 +∞
ln(t) ln(1 − t) X −1 X 1 • Hypothèse de domination
dt = ln(t)t n−1 dt =
0
t n=1
n 0 n=1
n3 Soient n ⩾ 1 et u ∈ [0, n].

On calcule la dernière intégrale par IPP.


 u −n u
|g n (u)| ⩽ 1 + = e−n ln(1+ n )
n
+∞
L’inégalité classique ln(1 + x) ⩽ x est inopérante.
Z
t sin(t)
♣♣ Exercice 7 — On pose I = dt. x
t2 + 1 En revanche, ln(1 + x) ⩾ pour tout x ∈ [0, 1]
0 2
1. Justifier l’existence de I. (grâce au théorème des accroissements finis).
Ainsi, |g n (u)| ⩽ ϕ(u) = e−u/2 . ϕ étant intégrable
2. L’intégrale I est-elle absolument convergente ?
sur R+ , le tour est joué !
Z +∞
Indication — L’étude de la semi-convergence nous invite à 1 1
Conclusion : I n ∼ e−u du = .
n→+∞ n n
découper l’intégrale. 0

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