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ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

z
y
x BREAKING
WIND WAVES SWELL SHOALING
BASSIN OCEANIQUE formes du fond : ondes de sables, rides, dunes…
Eau profonde TALUS CONTNENTAL
vis – à – vis de la houle
Chapitre 4 : Interactions "air ↔ mer"
Couche Limite Planétaire CLP
• Position du problème :
Les temps caractéristiques des ondes de surface est t c ~ 1 à 10 4 s .
Comme t c 〈〈 t inertiel la force de Coriolis est négligeable dans l’équation
de conservation de la quantité de mouvement (la terre n’est pas un
repère absolu[ c – à – d Galiléen]). Cette observation ne s’applique pas
aux ondes de marée ( T ≈ 12h25mn ) qui sont très longues: L = cT = T gh
On fait souvent l’hypothèse que le fluide est parfait incompressible dont
l’écoulement est à symétrie cylindrique, c – à – d : u2 = 0 , alors :
∂ u1 ∂ u3 La variabilité océanique affecte
+ = 0 équation de continuité sensiblement le climat terrestre aux échelles
∂x ∂z interannuelles. Notre compréhension de
r →
∂u 1 r cette variabilité reste limitée par la
= − grad p + g équation d’Euler complexité des processus à l’œuvre.
∂t ρ
En prenant le rotationnel de l’équation de conservation de la quantité de
mouvement, on obtient :
→ ⎛∂u r → r r te
⎞ ∂ ⎛ → r⎞ 1 →⎛ → ⎞ r
rot⎜⎜ ⎟⎟ = ⎜⎜ rot u ⎟⎟ = − rot⎜⎜ grad p ⎟⎟ = 0 ⇒ rot u = C
⎝ ∂t ⎠ ∂t⎝ ⎠ ρ ⎝ ⎠
→ r → r r
Si initialement à t = 0 rot u ≡ 0 alors ∀ t : rot u = 0 donc il existe un
r r
potentiel de vitesse Φ tel que : ω2 = 0
r → ⎧u1 = ∂ Φ ∂ x (2)
u = grad Φ(x,z,t ) = ⎨ ⇒ h→0
⎩u3 = ∂ Φ ∂ y
r r r (1)r r r
divu = ∇ 2 Φ ≡ 0 ω1 ≠ 0 ∫∫ ω ⋅ nds = ∫∫∫ divω dτ = 0 ⇒
S Λ
r
r
( r
)
divω = div gradv = 0 ω1 • n1 = 0

Il faut y ajouter les conditions aux limites : à la surface libre (conditions


cinématique + dynamique) et sur le fond de la mer (imperméable).
♣ L’énergie peut se transmettre à l’océan par les fluctuations Effet En

de pression ou par le cisaillement du vent en surface


• ËLa surface de contacte entre un domaine irrotationnel et un autre
rotationnel est forcément une surface tourbillon (ou de rotation)
E.H.T.P. 4-1 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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1) Influence de l’atmosphère sur le niveau d’eau :


Quand la pression atmosphérique en surface n’est pas constante on a
comme condition limite à la surface libre pour un écoulement potentiel
bidimensionnel :
p (x, y, t )⎫
gη + Φ t = − a ⎪
ρ ⎬ pour z = 0 (1 – 1)
ηt − Φ z = 0 ⎪

Voyons voir ce qui se passe si la pression atmosphérique varie dans le
temps harmoniquement sur une eau à profondeur constante :
oscillations forcées par l’atmosphère
dans ce cas on a à résoudre :
p a (x, t ) = p(x ) sin ω t ⎫

1 p a (x, t )⎪
∇ Φ = 0 avec C ⋅ Limite η = − Φ t −
2
⎬ en z = 0 (1 – 2)
g ρ ⎪
ηt = Φ z ⎪

Cherchons des solutions de la forme: Φ = ϕ(x, z ) cos ω t + ψ (x, z ) sin ω t
ω p 0 e Λz
Ainsi si p(x ) = p 0 sin Λx : −∞〈 x 〈+∞ ⎯⎯⎯→ ϕ(x, z ) =
alors
sin Λx
ρg k − Λ
La solution générale en eau profonde est donc donnée par :
⎡ ω p 0 e Λz ⎧cos kx ⎫⎤ kz ⎧cos kx ⎫
Φ=⎢ sin Λx + Aekz ⎨ ⎬⎥ cos ω t + Ae ⎨ ⎬ sin ω t
⎢⎣ ρ g k − Λ ⎩sin kx ⎭⎥⎦ ⎩sin kx ⎭
On constate qu’il peut y avoir résonance (amplification).
On signale que si on a pris pour la pression atmosphérique une onde
progressive : p a (x, t ) = p 0 ⋅ sin(ωt − Λx ) alors la solution est
ω p 0 e Λz
Φ (x, z, t ) = cos(ω t − Λx ) (1 – 3)
ρg k − Λ
à laquelle on peut ajouter n’importe quelle solution pour une pression
nulle en surface. On a résonance si k ≈ Λ c’est – à – dire s’il existe dans
le spectre atmosphérique un mode proche ce celui propagatif dans l’eau.
r⎛p ⎞
On signale que le terme en − ∇⎜⎜ a + gη ⎟⎟ apparaît dans l’équation
⎝ ρ ⎠
dynamique, il peut s’écrire sous une forme adoptée pour pouvoir
r⎛p ⎞ r
exploiter les données météorologiques, soit : − ∇⎜⎜ a + gη ⎟⎟ = −g∇ η − η0 ( )
⎝ ρ ⎠

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Chapitre 4 Interactions air – mer
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où η0 (x, y, t ) est la dénivellation du niveau d’eau due à la variation de la

pression atmosphérique. Comme une chute de pression atmosphérique


moyenne de 1mbar correspond à une augmentation du niveau d’eau de
l’ordre de 1cm d’eau d’après Lacombe; K. Nakatsuji et al. proposent la

formule : (
η0 (x, y, t ) = 0.991. 1013 − pa ) (1 – 4) mbars = 100 Pascals

où ♦ pa est la pression atmosphérique au niveau de la

surface libre exprimée en mb


♦ η0 élévation du niveau d’eau de mer en cm

Les mêmes auteurs proposent pour les contraintes de cisaillement à la


surface libre et sur le fond marin respectivement les formules :
r r r r r r r
τs = ρa γ 2s U10 ⋅ U10 (1 – 5) τ b= ρ e γ b2 u ⋅ u −β τs (1 – 6)
r
où u : vitesse moyenne sur la profondeur d’eau
r
U10 : vitesse du vent à 10m(dite standard)de la surface libre
ρ a : densité de l’air (~1,205 kg/m3)

ρ e : densité de l’eau de mer (= 1.019 10 kg/m )


3 3

γ s2 = γ b2 = coefficient de frottement # 2,6 ⋅ 10 −3

β : une constante de ~ 0,25 à 0,50 qui tient compte de la


transmission de l’effet du vent au fond marin.
2) Onde à la limite de 2 fluides en mouvement :
Instabilité de Kelvin – Helmholtz
Afin de rendre les calculs plus simples, considérons 2 fluides
ρ = const , U = const ↔ Eau
caractérisés par : / avec U ≠ U/ (2 – 1)
ρ = const , U = const ↔ Air
/

où U et U/ sont les vitesses moyennes. Lamb présente la solution du


problème des petites oscillations (ondes infinitésimales) autour de l’état
d’équilibre z = 0 . Les potentiels de vitesse s’écrivent :
Φ = U ⋅ x + Φ1 ↔ Eau
/ ↔ Air
(2 –2)
Φ = U ⋅ x + Φ1
/ /

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Chapitre 4 Interactions air – mer
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Les fluides sont supposés infinis (physique) vers le haut et vers le bas.
La condition cinématique à l’interface air – eau s’écrit :
∂η ∂ η ∂ Φ1
+U =
∂t ∂x ∂z
(2 – 3)
∂η / ∂η ∂ Φ1/
+U =
∂t ∂x ∂z
La pression à l’interface du liquide est :
∂ Φ1 1 ⎡⎛ ⎛ ∂ Φ1 ⎞ ⎤
2 2
p ∂ Φ1 ⎞
=− − ⎢⎜⎜ U − ⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ − g z (2 – 4)
ρ ∂t 2 ⎢⎝ ∂ x ⎟⎠ ⎝ ∂ z ⎠ ⎥⎦

En faisant entrer 0,5 U2 dans le terme (g z) qu’il modifie d’une grandeur
constante, et en négligeant les termes en L−2 l’équation (2 – 4) devient :
p ∂ Φ1 ∂ Φ1
=− +U − g z (2 – 5)
ρ ∂t ∂x
Cherchons des solutions de la forme :
⎧Φ = cek z ei(ω t −k x ) ( 2 − 6)
⎪ 1
⎪ / / − k z i(ω t − k x ) ω
⎨Φ1 = c e e ( 2 − 7 ) avec : c =
⎪ k
i(ω t − k x )
⎪⎩η = ae (2 − 8)

Les conditions cinématiques à l’interface air – eau donnent :


⎧i (ω − k U) a = ck

⎩i ω (− k U /
a =) c /
k
(2 – 9)

Exprimons maintenant la continuité de la pression à l’interface :


⎛ 1 1 ⎞ ∂ 2η
p − p = σ⎜⎜
/
+ ⎟⎟ = σ∇ η = σ
2
(2 – 10)
⎝ R1 R 2 ⎠ ∂ x2
où σ est la tension superficielle (grandeur thermodynamique : fonction
de la température et de la nature des 2 fluides en contact). Remplaçons
p et p / par leurs valeurs à l’interface air – mer, nous obtenons ainsi la
relation de dispersion et en suite la vitesse de phase :

c 2 = c 02 −
ρ ⋅ ρ/
(U − U )/ 2
où c 02 =
ρ − ρ/ g
+
σk
(2 – 11)
(ρ + ρ ) / ρ+ρ / k
ρ+ρ /

c 02 possède un minimum c min ~ 0,23 m / s pour l’interface air – eau, car


( )
c’est la somme de 2 fonctions en k −1 & k , en effet à l’interface air – mer
on a : ρ / ~ 1,2 〈〈 ρ ~ 10 3 Kg / m3 et s’il n’y a de courant U = U/ = 0 on a :

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c
g σk
c 2 = c 02 = +
k ρ
c min ~ 0,23 m / s i(ω t − k x ) ik ( ct − x )
η = ae = ae

L = 2π k
L min ~ 1,73 10 −2 m ~ 2 cm
c 0 a une valeur minimale à l’interface air – mer : c min ~ 0,26 m / s .
L’interface air – mer sera parcourue par des ondes sinusoïdales stables
tant que la célérité c reste réelle c’est – à – dire que :

c =
2
c 02 −
ρρ /
(U − U )/ 2
〉0 ⇒ (U − U ) / 2
〈c min
2 ρ + ρ/
(2 – 12)
(ρ + ρ ) / ρρ /

( )
Ainsi à l’interface air – mer, tant que U/ − U 〈 6,46 m / s la présence du
vent ne change pas la nature de la houle sauf bien entendu sa vitesse
( )
de phase. Mais lorsque U/ − U 〉 6,46 m / s on a une augmentation infinie

( )
de l’interface car Si U − U/ est trés grand ⇒ c 2 = −
ρρ /
(U − U ) / 2
〈0
(ρ + ρ ) /

les modes sont croissants ou décroissants dans le temps ] : génération


d’ondes de surface par le vent. La théorie linéaire ci – dessus ne peut
présenter que les premiers stades de ce mécanisme de résonance. On
appelle cette instabilité : instabilité de Kelvin – Helmholtz . En fait, les
vagues sont générées à des vitesses bien inférieures, ne mettant pas
généralement en action ce processus d’instabilité.
• (A) La turbulence dans les fluides stratifiés :

r
H1 ρ1 U1 mélange des ρ1 + ρ 2 r
r léger ρ= U
g r 2
H2 ρ 2 U2 2 couches homogène
dense [cisaillement ]
avant après
Dans l’état initial (avant) le centre de gravité est au – dessous du niveau
moyen car ρ 2 〉 ρ1 mais l’état final a son centre de gravité exactement à
mis profondeur : ainsi le centre de gravité s’est élevé par le mélange ce
gain d’énergie potentielle est enlevé au système ? .
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Avec des profondeurs initiales égales H1 = H2 = H 2 la densité moyenne


est (ρ1 + ρ 2 ) 2 et le gain d’énergie potentielle est :
EpGain = ∫0Hρ finale g z dz − ∫0Hρinitiale g zdz
1 ⎡1 H2 1 3 H2 ⎤ 1 (A1)
= ρgH − ⎢ ρ 2 g
2
+ ρ1g ⎥ = (ρ 2 − ρ1 ) gH 2
2 ⎣2 4 2 4 ⎦ 8
Mais quelle est la source de ce gain d’énergie potentielle ? c’est de
l’énergie cinétique qui est récupérer sous forme potentielle :
La conservation de la quantité de mouvement en théorie linéaire en
absence de force extérieure pour le champ de vitesse uniforme :
U = (U1 + U2 ) 2 ce nous conduit à une perte d’énergie cinétique :
EPerte
c = ∫0Hρo uinitiale
2
dz − ∫0Hρo u 2finale dz
1 (A2)
2H 1 2H 1 1
= ρo gU2 + ρo gU1 − ρo gU H = ρo (U1 − U2 ) H
2 2
2 2 2 2 2 8
où on utilisé l’approximation de Boussinesq : ρ1 ≈ ρ 2 ≈ ρo .
Le mélange vertical complet est naturellement possible aussi longtemps
que la perte d’énergie cinétique dépasse le gain en énergie potentielle :
1 1
〉 EpGain ⇒ ρo (U1 − U2 ) H 〉 (ρ 2 − ρ1 ) gH2 ⇒
2
EPerte
c
8 8
(ρ2 − ρ1 ) gH 〈 1 condition de mélange complet (A3)
ρo (U1 − U2 )
2

Physiquement cela signifie que la différence de densité doit être faible


pour ne pas présenter une barrière gravitationnelle insurmontable ou
bien un cisaillement initial faible qui nécessite un surplus d’énergie pour
aboutir à un mélange complet (soit fluide homogène). Quand le critère
(A3) n’est pas vérifié alors le mélange se produit uniquement au
voisinage de l’interface et ne s’étend pas sur tout le fluide. Pour calculer
les caractéristiques de ce mélange on doit effectuer une analyse plus
détaillée. Dans ce but on va considérer un fluide à deux couches de
profondeurs infinies :
t
ρ1 U1 e

U2 ρ2 2π l p

instabilité initiale de Kelvin − Helmholtz évolution dans le temps


des ondes courtes (instables )
de nombre d' onde k = l
t
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On a établit (équation 2 – 11) que :


ρ − ρ1 g ρ 2ρ1
c2 = 2 − (U2 − U1 ) 2 l’onde est instable si c 2 〈 0 . Dans le
ρ 2 + ρ1 k (ρ 2 + ρ1 )
cadre de l’approximation de Boussinesq ρ1 ≈ ρ 2 ≈ ρo on peut l’écrire
sous la forme : 2 (ρ 2 − ρ1 ) g 〈 ρok (U1 − U2 ) selon Kundu (1990) : donc
2

les courtes longueurs d’onde :


2(ρ 2 − ρ1 )g 2 π π ρo (U1 − U2 )
2
k〉 ⇒ l= 〈 sont instables.
ρo (U1 − U2 )
2 k (ρ2 − ρ1 ) g
Ainsi un écoulement cisaillant à 2 couches est toujours instables.
L’extension de la turbulence a lieu dans le fluide sur une couche de
surface d’épaisseur comparable à la longueur d’onde, soit :
ρo (U1 − U2 )
2
1
∆H = épaisseur de la couche de mélange ≈ =
k min 2 g (ρ 2 − ρ1 )
3) Quelques mécanismes à l’interface air – mer permettant
d’expliquer la formation et la croissance des vagues :
On va aborder dans ce paragraphe les principes de base vu que les
calculs sont complexes [Phillips (1957,58 et 68) et J.W. Miles (57,59,60)]
3 –1) Réponse de l’interface air – mer à des fluctuations de la
pression atmosphérique : Perturbations météorologiques
< On l’a déjà vu avant reprenons le >
Le passage du vent au – dessus de la surface de l’eau fait naître des
fluctuations de la pression (si le vent est non uniforme).

pa p at = p + p /
p

t
Ces fluctuations p = p / se déplacent à la vitesse du vent U/ . La pression
à la surface libre au lieu d’être constante est variable et se déplace à la
vitesse U/ . Elle est donnée par : \\ pour une composante du spectre //
i (ω t − k x ) ω 2π 2π
p = p0e (3 – 1) avec U/ = , ω = et k =
k T L
Supposons un écoulement irrotationnel, avec une condition linéaire à
l’interface air – mer (condition cinématique) donnée par :
∂η ∂Φ
= (3 – 2)
∂t ∂z
La condition dynamique à l’interface air – mer est :
p ∂Φ
+ + g η = 0 (3 – 3)
ρ ∂t
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1 ∂ p ∂ 2Φ ∂η
Dérivons (3 – 3) par rapport au temps : + + g =0
ρ ∂t ∂t 2 ∂ t
∂ 2Φ ∂ 2Φ
En tenant compte de (3 – 2). La solution de + = 0 s’obtient
∂ x2 ∂ z2
i ω p0 k z i (ω t − k x )
aisément : Φ = e e (3 – 4) Oscillation forcée
⎛ ω2 ⎞
ρ g ⎜⎜ − k ⎟⎟
⎝ g ⎠
L’élévation est obtenue à partir de (3 – 2 ) et (3 – 4) :
k k z i (ω t − k x )
η= e e (3 – 5)
⎛ ω2 ⎞
ρ g ⎜⎜ − k ⎟⎟
⎝ g ⎠
−1 −1
⎛ ω2 ⎞⎟ ⎛ U/ ⎞⎟
Le coefficient d’amplification est : ⎜1 − ⎜ ⎜
g k ⎟ = ⎜1 − c ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
ω gT
Lorsque ω2 = g ⋅ k ou U/ = = c = , l’amplitude du mouvement est
k 2π
infinie (car fluide parfait : en réalité elle est finie mais grande). C’est la
célérité de la houle libre de même période : c’est – à – dire si les ondes
se propagent à la même vitesse que la pression p on a résonance : une
amplification. L’expérience prouve que cette résonance peut se
rencontrer en présence de dépression très creuse qui se déplace plus
rapidement que les autres. Ces ondes provoquent des catastrophes
parfois. On démontre qu’à la résonance la croissance de la vague a un
terme principal proportionnel au temps. Si un champ de pression,
présentant des fluctuations formant un spectre continu, se déplace à la
ω
vitesse U/ à l’interface air – mer, les vagues dont la célérité c = = U/
k
sont amplifiées. Il y a donc résonance. La croissance de la vague est
très rapide. C’est Phillips qui a établi la théorie selon laquelle le
processus de la résonance est capital dans le mécanisme de formation
et de croissance des vagues.
L’angle critique : au stade initial de développement des ondes (l’énergie
est transférée linéairement dans le temps), est donné par la relation :
c gT
r cos α cr = =
direction du
r c U 2π U
U
vent α cr
direction de l' onde

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Remarque : Si on suit Phillips (1957,58), en présence de vagues à


l’interface air – mer et du fait de l’existence d’une vitesse minimale
c min ~ 0,26 m / s , la vitesse minimale du vent capable de lever des
/
vagues par résonance est donc Umin ~ 0,26 m / s .
Dans le cas de la résonance, la croissance de l’amplitude des vagues
est proportionnelle au temps. Ceci n’est valable que si les ondes sont
progressives dans la direction du vent. Dans le cas plus général
(bidimensionnel) Phillips a montré que la croissance des vagues est
proportionnelle à la racine carrée du temps.
Etude expérimentale soufleur d' air C
de laboratoire circulation d' air
en mouvement

z crit
h L

3 – 2) Naissance des vagues sous l’effet d’instabilités liées au


gradient de la vitesse du vent (modèle de Miles) :
Effet du cisaillement du vent [ The shear – flow model ]
Question : y a – t – il une raison pour que de l’énergie soit transmise du
mouvement moyen d’air à la mer en mouvement à travers la surface ?

( )
z profil du vent Uz
= 1 + C1102 loge z 10 κ
Pierson U10
⎯⎯ ⎯ ⎯→
& Shepard
air interface κ = 0,4

⎛ u1 ⎞ C10 ≈ 0,65 ⋅ 10 −3 U10


gradient ↔ cisailleme nt ⎜ ⎟
Φ → ⎜ u2 ⎟ eau où U10 est en m s
⎜ ⎟
⎝ u3 ⎠
Miles [1957,59,60,62] fait appel à l’instabilité dynamique de l’écoulement
de l’air pour expliquer la naissance des vagues et répondre à cette
question. Contrairement à Phillips, il admet un couplage entre les
mouvements de l’eau et de l’air.
Superposons à un écoulement du vent U/ = U/ (z ) (indépendante de x),
d U/
donc il existe un gradient vertical du vent moyen et soit une petite
dz
r i k ( x − c t)
perturbation u / que nous prendrons de la forme e . La célérité c

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peut être imaginaire. Nous allons étudier l’évolution de cette perturbation


au cours du temps . Les équations du mouvement d’air sont :
⎧ / ⎡ ∂ u1/
(
/ ∂ u1
)/ ∂ / ⎤
( ∂ p/
)
/
⎪ρ ⎢ + U + u1 + u3 U + u1 ⎥ = − (3 − 6 )
/ /

⎪ ⎣ ∂ t ∂ x ∂ z ⎦ ∂ x

⎪ / ⎡ ∂ u3
(
/ ∂ u3
) / ∂ / ⎤
( )
∂ p/
/ /

⎪ρ ⎢ ∂ t + U + u1 ∂ x + u3 ∂ z u3 ⎥ = − ∂ z (3 − 7 )
/

⎩ ⎣⎢ ⎦⎥
où p / est la composante dynamique de la pression (variable dans le temps).
∂ u1/ ∂ u3/
L’équation de continuité de la perturbation est: + = 0 (3 – 8)
∂x ∂z
qui implique l’existence d’une fonction de courant Ψ :
∂Ψ ∂Ψ
u1/ = − et u3/ = (3 – 9)
∂z ∂x
Nous ne faisons pas ici l’hypothèse d’un écoulement irrotationnel. Le
rotationnel de la vitesse ζ ∗ est donné par : ∆Ψ = ζ ∗ où ζ ∗ représente la
r r r
composante unique de rot u / = ∇ ∧ u / .
En négligeant les termes du second ordre les équations (3 – 6 & 7)
⎧ / ⎡ ∂ u1/ / ∂ u1
/
/ ∂U ⎤
/
∂ p/
ρ
⎪ ⎢ + U + u 3 ⎥ = − (3 − 10)
⎪ ⎣ ∂ t ∂ x ∂ z ⎦ ∂ x
s’écrivent alors : ⎨
⎪ / ⎡ ∂ u3 / ∂ u3 ⎤ ∂ p/
/ /
ρ
⎪ ⎢ ∂t + U ⎥ = − (3 − 11)
⎩ ⎣⎢ ∂ x ⎦⎥ ∂ z
Eliminons les termes de pression par la dérivée croisée, on obtient :
⎛ ∂ / ∂ ⎞ ∂ Ψ d2U/ ⎛ ∂ / ∂ ⎞ ∗ d2U/
⎜⎜ +U ⎟∆Ψ − ⋅ =⎜ +U ⎟ζ − u 3 ⋅
/
= 0 (3 – 12)
⎝∂t ∂ x ⎟⎠ ∂ x d z 2 ⎜⎝ ∂ t ∂ x ⎟⎠ d z2
Si on admet que le déplacement de la surface libre η, la fonction de
courant Ψ et la pression p dépendent de x et t par le seul facteur en
i k ( x − c t)
Ψ = Ψ0 (z ) ⋅ e (3 − 13)
i k ( x − c t) i k ( x − c t)
e c’est – à – dire : η = a ⋅ e (3 − 14)
i k ( x − c t)
p = p 0 (z ) ⋅ e (3 − 15)
La substitution de (3 – 13) dans l’équation du tourbillon (3 – 12)
donne l’équation d’Orr – Sommerfield (forme non visqueuse) :

U −c
/
( 2
−)
d2 Ψ0 ⎛ d2U/

⎜ 2
+ k 2 /
U − c

⎟( )
⎟Ψ0 (z ) = 0 (16 – 16a)
dz ⎝ dz ⎠

E.H.T.P. 4-10 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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Sous cette forme non visqueuse souvent on la désigne par équation de


d2 Ψ0 ⎛ 2 1 d2U/ ⎞⎟
Rayleigh ; ou ⎜
− k + / Ψ0 (z ) = 0 (3 – 16b)
d z 2 ⎜⎝ U − c d z 2 ⎟⎠
La solution de (3 – 16b) doit vérifier les conditions aux limites suivantes :
Ψ0 (z ) = 0 pour z → ∞
Ψ0 (z ) = const pour z = η (la surface marine est une ligne de courant )
La solution présente un point singulier pour U/ − c = 0 c’est – à – dire à
g
une altitude appelé hauteur critique. A cette altitude on a U/ = c = .
k
L’existence de singularité est absolument fondamentale car elle est liée
au transfert d’énergie du vent à la mer (si on connaît le profil du vent on
peut alors déterminer la hauteur critique). Selon Miles, ce transfert est
proportionnel à : qui compare la dissipation au cisaillement
−1
⎛ d2U / ⎞ ⎛ d U/ ⎞
Ιntensité du transfert d' énergie # ⎜ ⎟⋅⎜ ⎟ à la hauteur critique z = z c
⎜ d z2 ⎟ ⎜ d z ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
est dans le sens atmosphère vers l’océan lorsque (d2U/ d z 2 ) est négatif
au niveau critique. C’est le cas d’un profil logarithmique, le transfert se
fait de l’atmosphère vers la mer car :
te d U/ 1 d2U/ 1
U ~ C ⋅ log z ⇒
/
∝ et 2
∝− 2 〈0
dz z dz z
Miles a également montré que les mouvements de la surface libre sont
d2U/
2
instables ( c négatif ) pour tous les profils de vents tels que 〈0 à
d z2
la hauteur critique z = z c où U/ = c = g k hauteur critique zc ≈ L 10 .
Rappel : Le profil de vitesses est affecté aussi bien par la viscosité que
par la rugosité de la surface libre :
Cte de Von
z
u 1 ⎡z ⎤ Karman
⎡z ⎤
= log e ⎢ ⎥ u 1
u∗ κ ⎣ z0 ⎦ κ ~ 0 ,41 = log e ⎢z ⎥
u∗ κ ⎣ 0⎦
u u ⋅z
= ∗ u h
u∗ ν z= ≈ 0.37 × h
e
u
zo zo
δv u∗
Interface lisse Interface rugueuse

Profil des vitesses pour un écoulement lisse ou rugueux

E.H.T.P. 4-11 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Une expression générale pour le profil de vitesses sur toute la


profondeur du fluide pour un écoulement lisse ou rugueux est :
⎧ u∗ vitesse de frottement m

( )
s
u∗ ⎡z ⎤ ⎪ κ constante de Von Karman (κ ≈ 0.4 )
u= loge ⎢ ⎥ où ⎨
κ ⎣ z0 ⎦ ⎪ z 0 niveau oú la vitesse nulle (u = 0 en z = z 0 ), (m)
⎪ z coordonnée verticale (m)

Ceci résulte de la théorie de Prandtl selon laquelle la longueur de mélange l est
proportionnelle á distance z de la paroi : ( l = κ ⋅ z ) ainsi c’est – á – dire :

( )
2 2
du ⎛ du ⎞ ⎛ du ⎞ dz τ 1 1 τo te
τ=µ ≡ ρ⎜ l ⎟ = ρ⎜ κz ⎟ ⇒ = du ⇒ u = log z + C
dz ⎝ dz ⎠ ⎝ dz ⎠ z ρκ κ ρ
® z o = Constante ⋅ u∗2 g relation de Charnock avec u∗ = τo ρ
® z o ~ u∗2 g relation de Ellison (1956)
• Ecoulement hydraulique lisse :
ν u ∗,c ⋅ k s
z 0 = 0.11 pour ≤5
u ∗, c ν
• Ecoulement hydraulique rugueux :
u ∗, c ⋅ k s
z o = 0.033 k s pour ≥ 70
ν
• Ecoulement hydraulique de transition :
ν u ∗, c ⋅ k s
z o = 0.11 + 0.033 k s pour 5 〈 〈 70
u∗ , c ν
La côte z o de vitesse nulle n’est qu’un paramètre de calcul qui n’a pas de
signification physique introduit pour lever la singularité en z = 0 dans
profil de vitesses logarithmique. En moyennant la vitesse sur la hauteur
1 h u∗ , c ⎡z ⎤ u∗ , c ⎡ z ⎛ h ⎞⎤
u= ∫ loge ⎢ ⎥ dz = loge ⎢ 0
− 1 + loge ⎜ ⎟⎥
h z κ κ ⎢⎣ ⎜ ⎟
0
⎢⎣ 0 ⎥⎦
z h ⎝ 0 ⎠⎥⎦
z
z
En négligeant le paramètre 0 alors la vitesse moyenne a lieu á la
h
côte : z = h ≈ 0.37 × h avec e ≈ 2.72
e
Ainsi on peut écrire le profil de vitesse sous la forme :

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⎡ ⎤
⎢ ⎥
⎢ u ⎥ ⎡ z ⎤
u= ⎢ ⎥ × log e⎢ ⎥
z
⎢ 0 ⎛ ⎞ ⎣⎢ 0 ⎦⎥
z
⎜ h ⎟⎥
⎢ h − 1 + loge ⎜ z ⎟ ⎥
⎣ ⎝ 0 ⎠⎦
Dans les phases initiales de formation, les vagues sont petites et lentes,
il en résulte que U/ est petite de même que la hauteur critique : la
courbure à cette altitude est grande et le transfert critique d’énergie est
alors important. Les petites vagues doivent donc prédominent dans le
spectre durant la phase initiale.
Le transfert d’énergie calculé par Miles est d’un ordre suffisant pour
expliquer la croissance des vagues. Dans une étude ultérieure, il a inclus
les termes de viscosité en ν ⋅ ∆Ψ dans le second membre de l’équation
différentielle qu’il a intégré numériquement. Cette amélioration ne
modifie pas grandement les résultats précédents. Miles a ensuite
combiné sa théorie avec celle de Phillips où il a introduit un terme
supplémentaire lié à la déformation de la surface libre. Il est montré que
la croissance, selon Phillips, devenait alors exponentielle. Dés lors, très
rapidement le régime d’instabilité d’écoulement à gradient (cisaillement)
devient prédominant. Selon les observations de Longuet – Higgins
(1961) moins de 10% de l’énergie du spectre de l’agitation formée serait
liée aux fluctuations turbulentes de la pression. r r r
τs = ρ w K 10 U10 U10
0 1 2 u∗ (cm s )
U10 (m s )
→ K 10 ≈ ⎛⎜ u U ⎞⎟ =1,56 ⋅ 10 − 6
2
0 4 8 12 16 −1
K 10 = C10 ρ w ⎝ ∗ 10 ⎠
• Stabilité d’un écoulement stratifié cisaillant : effet de la poussée
Soit un écoulement 2D (x, z ) → (u, w ) : on a le système d’équations
⎧∂ u ∂u ∂u 1 ∂p
⎪∂ t + u ∂ x + w ∂ z = − ρ ∂ x
⎪ o
⎪ ∂w ∂w ∂w 1 ∂p ρg
⎪ ∂t + u + w = − −
⎪ ∂x ∂z ρo ∂ z ρo

⎪ ∂u + ∂ w = 0
⎪ ∂x ∂z

⎪∂ ρ + u ∂ ρ + w ∂ ρ = 0
⎪⎩ ∂ t ∂x ∂z
notre état de base est un état permanent d’un écoulement horizontal
cisaillant : [ u = u(z ), w = 0 ] avec un profil [ ρ = ρ(z ) ] dont le champ de
E.H.T.P. 4-13 ZORKANI Mohammed
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d p(z )
pression qui l’accompagne vérifie = −ρ(z ) g . L’introduction d’une
dz
petite perturbation [ u = u + u / , w = w / , p = p + p / , ρ = ρ + ρ / ] et après
linéarisation des équations on obtient :
⎧∂ u/ ∂ u/ / du 1 ∂ p/
⎪ +u +w =−
⎪ ∂ t ∂ x d z ρo ∂ x ⎧ ⎧ / ∂Ψ
⎪ ∂ w/ ⎪ ⎪u =+
∂w /
1 ∂p /
ρ g
/
∂z
⎪ +u =− − ⎪ ⎪⎨
⎪ ∂t ∂x ρo ∂ z ρo ⎪ ∂Ψ
⎨ ↔ ⎨ ⎪w / = −
⎪ ∂u ∂ w/ ⎪ ⎪⎩ ∂x
/

⎪ ∂x + = 0 ⎪ 2
∂z g dρ
⎪ ⎪N = − ≡ C te
⎪ ∂ ρ/ ⎩ ρo d z
∂ ρ/ / dρ
⎪ +u +w =0
⎩ ∂t ∂x dz
i k ( x − c t)
En cherchant des solutions en e on ramène le problème à une
équation unique en Ψ (z ) qui tient compte de la poussée, soit :
⎛ d2 Ψ ⎞ ⎛ N2 d2 u ⎞⎟
( ⎜ )
u−c ⎜ 2 −k Ψ z ⎟+⎜
2
( )⎟ ⎜
u − c
− 2⎟
Ψ (z ) = 0
⎝ dz ⎠ ⎝ dz ⎠
dite équation de Taylor – Goldstein qui gouverne la structure verticale
d’une perturbation dans un écoulement parallèle et stratifié, on rappelle
g dρ
que N2 = − = le carrée de la fréquence de Brunt-Väisälä.
ρo d z
Si on considère un écoulement limité par deux plans : z = 0 et z = H on
y imposera qu’il n’y pas de vitesse verticale w = 0 ; soit :
Ψ (0 ) = Ψ (H) = 0
on a donc à résoudre un problème de valeur propre : si c est une valeur
propre pour Ψ alors le complexe conjugué c ∗ l’est aussi pour Ψ ∗ . On
peut transformer notre équation : pour cela effectuons le changement de
fonction Ψ = u − c ⋅ Φ on aboutit à :
⎡ ⎧ 2 ⎫⎤
1 ⎪ 1 ⎛⎜ d2 u ⎞⎟
d ⎡
d z ⎢⎣
(u−c )
dΦ⎤ ⎢ 2
− k u−c +
d z ⎥⎦ ⎢
( )
1 d2 u
+ ⎨
2 d z 2 u − c ⎪ 4 ⎜⎝ d z 2 ⎟⎠
2 ⎪⎥
−N ⎬ Φ = 0
⎣ ⎩ ⎪⎭⎥⎦
avec : Φ (0 ) = Φ (H) = 0
multiplions cette équation par le complexe conjugué Φ ∗ et intégrons sur
le domaine vertical [0, H] en utilisant les conditions aux limites on obtient

E.H.T.P. 4-14 ZORKANI Mohammed


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H⎡ ⎛ d2 u ⎞ ⎤ Φ ⎛ dΦ 2 ⎞
2 2
( ) 1 H d2 u 2
H
⎢ 1 ⎜ ⎟ ⎥ ⎜ 2⎟
∫ N − ⎜ dz = ∫ u − c + k Φ dz + ∫ Φ dz
2 2
0⎢ 4 ⎝ d z ⎟⎠ ⎥ u − c ⎜ dz ⎟ 2 0 d z2
⎣ ⎦
0
⎝ ⎠
où les bars verticales désignent la valeur absolue du complexe.
La partie imaginaire de cette expression avec c = c R + i c Ι est :
H⎡ ⎛ d2 u ⎞ ⎤ H ⎛ dΦ ⎞
2 2 2
1 Φ ⎜ 2⎟

cΙ ∫ N − ⎜
2⎜ ⎟ ⎥ dz = − c Ι ∫ + k Φ dz
2
0⎢ 4 ⎝ d z ⎟⎠ ⎥ u − c 2 ⎜ dz ⎟
⎣ ⎦
0
⎝ ⎠

( )
2
Si l’écoulement est tel que N2 〉 0,25 d2 u d z partout dans le fluide alors
cette égalité nécessite c Ι que multiplie une quantité positive est égale à
c Ι que multiplie une quantité négative donc c Ι ne peut être que nulle.
En définissant le nombre de Richardson par :
Ri =
N2
=
− h ρo ∂ ρ ∂ z ( )
(
du d z
2
)
∂u ∂ z
2
( )
1
® on peut confirmer que si l’inégalité : Ri 〉 a lieu dans le domaine
4
fluide: la stratification du fluide est stable
g dρ
® Si N2 = − est une constante alors la densité augmente
ρo d z
linéairement avec z (z mesuré négativement vers le haut et z = 0 à la
ρ N2
surface libre ): ρ = − o z τ
⇒ vent : τ = ρou∗
2
g u∗ ≡ z
ρa
surface 0
z=0
couche de mélange h
ρ2
thermocline z = −h
ρ1 ρ oN 2
océan stratifié ρ=− z
g
ρ est l’écart de densité de sa valeur de référence ρo , qui est la valeur
initiale à la surface. Au bout d’un temps t la stratification est partiellement
érodée et une couche de mélange h se développe. Dans cette couche la
densité est homogène et dans le cas d’absence d’échauffement en
surface, d’évaporation et de précipitation elle a la densité moyenne
ρ oN 2 h
initiale sur cette profondeur : ρ1 = .
2g

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Chapitre 4 Interactions air – mer
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Au – dessous de cette couche à sa base la densité est également


ρ oN 2 h
inchangée : ρ 2 = ρ(z = −h) = ainsi il existe un saut de densité :
g
ρ oN 2 h
∆ρ = ρ 2 − ρ1 =
2g
le mélange a induit un upwelling des eaux denses et un downwelling des
eaux légères, qui a pour conséquence un gain en énergie potentielle. Ce
gain d’énergie pendant t est donné par :
1
EpGain = ∫−Hh ρ1 g z d z − ∫−Hh ρ g z d z = ρ oN 2 h 3
12
↓ ↓
APRES AVANT
ainsi le taux d’augmentation d’énergie potentielle est :
d Gain 1 dh
Ep = ρ oN 2 h 2
dt 4 dt
ce surplus d’énergie est apporté par le vent. Si la contrainte du vent est
τ = ρou∗2 dont la puissance est τ u∗ = ρou∗3 . En introduisant un
coefficient m de proportionnalité pour tenir compte de la part de cette
puissance prise par l’énergie cinétique turbulente et non par le mélange :
d Gain 1 dh dh
Ep = m ⋅ ρou∗3 = ρoN2h 2 ⇒ N2 h 2 = 4m ⋅ u∗3
dt 4 dt dt
Par les observations et des expériences en laboratoire on estime que
m = 1,25 . L’intégrale de cette équation est :
1
⎛ 12 m u∗3 ⎞ 3
h = épaisseur de la couche de mélange = ⎜⎜ 2
t ⎟⎟
⎝ N ⎠
donc l'épaisseur de la couche de mélange est variable en 3 t ...
Ce qui nous intéresse est le calcul de la longueur de Monin – Obukhov.
Aussi tôt qu’une couche à la surface est érodée la couche adjacente par
en – dessous qui est encore stratifiée s’érode au taux dh d t , la
turbulence surmonte ce saut de densité ∆ρ en produisant un flux de
densité à la base de cette couche de mélange :
dh 2 m ρou∗3
wρ =
/ /
⋅ ∆ρ =
dt gh
ρ oN 2 h dh
or on établit que : ∆ρ = ρ 2 − ρ1 = et N2h 2 = 4m ⋅ u∗3 alors :
2g dt

E.H.T.P. 4-16 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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ρou∗3 1
L = Longeur de Monin − Obukhov ≡ = h
κ g w /ρ/ 2m κ
avec les valeurs κ = 0,4 et m = 5 4 on a exactement : L = h c'est – à –
dire que la profondeur de mélange h est de l’ordre de la longueur de
Monin – Obukhov ce qui confère un sens physique à cette longueur L.

3 – 3) Formation et Croissance des vagues d’un point de vue


pratique :
Lorsqu’une brise légère souffle par bouffées séparées par le calme, de
petites vagues très courtes (donc très lentes) sont crées. En raison de
leur faible longueur d’onde, la dissipation par viscosité est très grande.
Elles disparaissent donc rapidement lorsque le vent cesse.
Si la vitesse du vent dépasse 2 m / s , les vagues croissent et le
mouvement s’étend peu à peu en profondeur selon la croissance de leur
longueur d’onde. L’eau se couvre de vagues de dimension sensiblement
constantes.
Si la vitesse du vent dépasse 5 m / s , la vitesse d’augmentation de la
hauteur est supérieure à la vitesse d’augmentation de la longueur
d’onde : il en résulte une augmentation de la cambrure : celle – ci est
limitée. Certain vagues deviennent instables ; elles dissiperont leurs
excès d’énergie emmagasiné sous forme de ‘’moutons’’. Il y a donc un
déferlement partiel en ce sens que la vague n’est pas entièrement
détruite. Les vagues en moyenne ont des hauteurs qui croissent au
rythme de leur longueur d’onde. Quelques vagues ont des cambrure de
l’ordre de 14% et déferlent. En pratique, il y aura apparition de
‘’moutons’’ lorsque la cambrure moyenne sera de l’ordre de 8%.
Lorsque la vitesse du vent dépasse 5 m / s , la longueur d’onde augmente
plus vite que pour des vents plus faibles.
Pratiquement, le champ de vent actif n’est jamais défini. Il existe une
zone de génération. La longueur de cette zone, comptée dans la
direction du vent est appelée ‘’fetch’’. Différents auteurs ont établi des
courbes donnant sur un même graphique, en fonction de divers valeurs
du vent, la période T, d’une part pour les différentes valeurs de la durée
du vent, d’autre part pour différentes valeurs du fetch.
♦ On reprend ici une partie déjà traitée au Ch02 qui concerne les
interactions air – mer : Houles de tempête (Storm Surge)
Ce sont des ondes longues. Une tempête qui s’exerce sur la surface
libre d’un plan d’eau d’un grand ouvrage hydraulique à surface libre ou
sur une étendue océanique proche de la côte peut engendrer des
fluctuations du niveau d’eau si la tempête est suffisante en durée et en
énergie.
E.H.T.P. 4-17 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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Ce phénomène est connu sous la désignation de houle de tempête ou la


marrée météorologique : les principales causent du basculement du
plan d’eau sont : la contrainte du vent sur la surface libre (qui s’oppose à
la contrainte sur le fond), l’accélération de Coriolis car les ondes sont
longues, fluctuations de la pression atmosphérique…Etc.
Le calcul de la marrée météorologique nécessite des données sur le
vent et la pression atmosphérique : leur variation dans le temps et dans
l’espace sur le plan d’eau en question.
Il existe divers nom : Antilles (hurricanes) et en mer de chine (Typhons)
Un ouragan est une tempête cyclique. Le mécanisme responsable de sa
formation est le réchauffement d’air humide qui coule vers son centre
(eye: œil ) de l’ouragan où il cède son excès de chaleur en montant et il
se produit alors une condensation de l’humidité dans l’air. Une fois l’air
au centre il coule vers l’extérieur en hautes altitudes. Au niveau du sol
l’accélération de Coriolis impose un écoulement vers le centre de
l’ouragan dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (en sens
inverse pour l’hémisphère sud) : c’est donc un mouvement en spiral.
Tourbillon ponctuel
A la résonance
VF = C g ≈ K ⋅ gh
Γ
vθ ≈ Direction de
2 πr
déplacement
50 mph
K ≈1
R Zone calme
Si la condition : d η d z 〉 0
Œil 40 mph
2R est vérifiée on a absence
3R
de convection (stable)
η = entropie / unité de masse
4R h diminue alors VF diminue Voir Ch01 FGP
30 mph en allant vers la côte

7R
Voir pour plus de
20 mph
détail Ch02 HM
M
Les vitesse du vent augmentent à un maximum Vx (vers10m de la
surface de la mer) dans un rayon R du centre de faible valeur et puis
diminue rapidement vers le centre (eye = zone calme). La pression chute
de la pression ambiante aux limites extérieurs à une valeur plus faible au
centre qu’on désigne par CPΙ (Central Pressure Ιndex) donnée en
général en unité de longueur mercure Hg (inches mercury) . L’autres
paramètres importants caractérisant un ouragan est sa vitesse de
déplacement VF (forward speed) et sa direction. Ainsi les paramètres

E.H.T.P. 4-18 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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sont : CPΙ , R , Vx ,L . Rayers (1954) propose une formule empirique pour


⎛ − ⎞⎟
R

représenter la distribution de pression : p a − pr = (p a − CPΙ ) ⋅ 1 − e r
⎜ ⎟
⎝ ⎠
où pr est la pression à une distance r du centre (eye) de l’ouragan et p a
est la pression ambiante qui en générale de l’ordre de 29,92 d’Hg. Pour
chaque zone : R et VF sont des caractéristiques données pour la surface
mise en jeu où ils sont des constantes :
Les lignes concentriques donnent la vitesse du vent à 10m de la surface
d’eau, les flèches indiquent la direction du vent.
Pour une valeur de R fixée :
( R : petit ≈ 7n.m. moyen ≈ 14n.m. grand ≈ 26 n.m. )
on peut déterminer sur le graphe sur quel étendu la vitesse du vent
excède une valeur voulue.

Calcul des houles de tempête :


Ce calcule nécessite la résolution numérique avec effet de la couche
limite les équations hydrodynamiques ( par la méthode des éléments
finis par exemple).
Si en première approximation on adopte une approche quasi –
hydrostatique (pour un avant projet) on a donne les composantes :
♣ Elévation initiale :
On observe au rivage une montée du niveau d’eau de 0,5m ou plus
au – dessus du niveau de la marée astronomique, ceci avant
l’arrivée de la tempête : [0,6 − 0,75].
♣ Elévation de pression :
En appliquant la loi hydrostatique : la variation du niveau d’eau Sp
due à un écart de pression ∆p qui s’exerce sur la surface libre entre
∆p
2 points : Sp =
ρg
si ∆p est la chute de pression entre la périphérie de l’ouragan et un
point à l’intérieur de celui – ci alors :
p a − pr p a − CPΙ ⎛⎜ − ⎞⎟
R
Sp = = 1− e r
ρg ρg ⎜ ⎟
⎝ ⎠
L’élévation de pression au centre (eye) est de l’ordre de 1m.
♣ Excitation d’ondes longues :
Pour plus d’information à ce sujet voir la partie de ‘’l’interaction air –
mer’’ : soit une perturbation qui s’exerce sur un plan d’eau en se
déplaçant engendre des ondes. Ceux – ci atteignent leur amplitude
E.H.T.P. 4-19 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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maximale quand la vitesse de déplacement de cette perturbation est


égale à la célérité de ces ondes ; en faible profondeur c’est gh ;
ceci si la perturbation dure un temps suffisant pour que l’onde se
développe et se forme ( c’est – à – dire atteindre l’équilibre entre le
taux énergétique entrant de l’air à l’eau et celui dissipé dans l’eau).
La profondeur critique définit par : VF = gh pour des ouragans de
vitesse 10,20 et 30 Knots (nœud) sont respectivement 3m,11m et
26m. Ce phénomène entraîne une résonance (amplification) de
l’élévation de pression précédemment citée.
♣Transport de masse et remontée d’eau sur le rivage
(wave setup) :
Les ondes engendrées par une tempête causent également une
élévation S ww du niveau l’eau (wave setup at the shore) qui résulte
d’un transport de masse : on peut utiliser l’équation de Saville
(1961) pour ces ondes quand elles déferlent sur une plage :
⎧⎪ Hb ⎫⎪
S ww = 0,19 ⋅ ⎨ 1 − 2,82 ⎬ ⋅ Hb
⎪⎩ gT 2 ⎪⎭

♣ Inclinaison de la surface libre due aux contraintes du vent et


du fond :
La contrainte que le vent exerce sur la surface d’eau est donnée
par :
τ s = C d ⋅ ρ a ⋅ U2
où ρa est la masse volumique de l’air à une certaine distance de la
surface libre (10m en général) et C d un coefficient fonction de la
rugosité de surface et du régime hydrodynamique de la couche
limite. Wilson propose en se basant sur plusieurs mesures un C d
variant de 1,5 ⋅ 10 −3 pour un vent fort à 2,4 ⋅ 10 −3 pour un vent très
fort. Il est souvent recommandé d’écrire : τ s = K ⋅ ρ ⋅ U2 avec ρ la
masse volumique de l’eau et on adopte pour K une formule
couramment utilisée :
2
−6 −6 ⎛ 5,6 ⎞
K = 1,21⋅ 10 + 2,25 ⋅ 10 ⎜1 − ⎟
⎝ U ⎠
avec U en m/s.
La contrainte qu’exerce le vent sur la surface engendre un courant
qui, en eau de profondeur suffisamment faible, induit une contrainte
τb qui s’exerce sur le fond . Saville (1952) propose en se basant sur
( )
l’expérience : τ s + τb = 3,3 ⋅ 10 −6 ⋅ ρU2 et si on accepte un K de
E.H.T.P. 4-20 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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τb
l’ordre K ≈ 3 ⋅ 10 −6 on en déduit que ≈ 10% qu’on peut utilisée
τs
si on n’a pas de données, si non on cherche un coefficient Γ tel que
τ s + τ b = Γ ⋅ ρ U2 .
Pour calculer l’inclinaison de la surface prenons une section proche du
rivage de longueur ∆x qui lui est perpendiculaire, de largeur l’unité et
soit h et h + ∆S w les profondeurs d’eau aux extrémités du segment ∆x :
U
Débordement τs Hypothèse :
Oscillations ondes
& Ux longues SWW donc
SWL
possibilité Profil h + ∆S w l’accélération
verticale du fluide
d’inondation de
par pression •V h
Profil
de
négligeable devant g
alors
franchissement τb pression distribution de
(Overtopping) pression
hydrostatique
∆x Fond marin

∆S w est l’inclinaison de la surface libre due à la contrainte du vent et


celle sur le fond. Les 2 contraintes sont de même sens car en suppose
que le vent induit un courant de retour proche du fond pour vérifier la
conservation de la masse quand l’équilibre est atteint. Exprimons alors
cet équilibre mécanique de cette tranche d’eau de mer ; soit :
τ s ⋅ ∆x + τb ⋅ ∆x + ρgh 2 − ρg(h + ∆S w ) = 0 bilan global de la Qté Mment
1 1 2
2 2
⎧⎪ 2 Γ U2 ∆x ⎫⎪
et τ s + τb = Γ ⋅ ρU alors :
2
∆S w = h ⋅ ⎨ 1 + − 1⎬
⎪⎩ gh 2 ⎪⎭
Si le vent souffle sous un angle θ par rapport à la direction x, la
contrainte qui agit effectivement est donnée par :
(τs + τb ) cos θ = Γ ⋅ ρU2 cos θ = Γ ⋅ ρUUx
où Ux est la composante du vent dans la direction x (perpendiculaire au
rivage) ; on obtient alors :
⎧⎪ 2 Γ U U x ∆x ⎫⎪
∆S w = h ⋅ ⎨ 1 + − 1 ⎬
⎪⎩ gh 2 ⎪⎭
Pour effectuer les calculs et les initiés : le profil du rivage est subdivisé
en un certain nombre de segments (pas nécessairement égaux) de
longueur disons ∆x où on à une profondeur à peu prés constante h
mesurée par rapport à SML. Pour une répartition du vent à un instant
donné qu’on détermine sur chaque segment la valeur moyenne de UUx
on calcule la nouvelle profondeur par h + ∑ ∆S w où ∑ ∆S w est la valeur
cumulée de la variation du plan d’eau pour les segments précédents (En
E.H.T.P. 4-21 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

commence les calculs à partir de l’eau profonde ou bien au bord de la


tempête (sa limite).
On peut utiliser ce type de modèle (notre équation) pour une baie qui n’a
pas une forme régulière par exemple.
♣Elévation sous l’effet de la force de Coriolis :
L’accélération de Coriolis cause une déviation vers la droite (dans
l’hémisphère nord) des eaux en mouvements, perpendiculairement à la
direction du mouvement. Si cette déflexion est contraignée, par exemple
par la présence d’un rivage et si ce courant coule le long d’une côte à sa
droite (exemple : sur les cotes atlantiques Marocaines) alors l’équilibre
des force induit une élévation du niveau d’eau sur le rivage. La figure
d’avant illustre pour la composante courant V cette variation du plan
d’eau ;on négligent cette fois ci les frottements τ s , τb , l’équilibre de la
force de Coriolis et de la force de pression s’écrit :
ρgh 2 + [2ΩV sin ϕ]ρgh∆x + ρg(h + ∆S c ) = 0
1 1 2
2 2

• 2ΩV sin ϕ est la force de Coriolis par unité de masse
• ϕ est la latitude du lieu
(
• Ω est la vitesse de rotation de la terre 7,28 ⋅ 10 −5 rad / s )
• ∆S c est l’élévation du niveau d’eau due à Coriolis
2Ω
En négligeant les termes d’ordre élevé on obtient: ∆S c = V sin ϕ ⋅ ∆x
g
Il est très difficile de pouvoir calculer analytiquement le courant V
engendré par le vent. C’est Bretschneider (1967) qui a résolu l’équation
du mouvement proche d’un rivage très long, en ne tenant compte que
des contraintes du vent ,sur le fond et de l’accélération qui en résulte
pour obtenir une équation régissante la vitesse le long de la côte, il
1
K
propose : V = Uh 6 sin θ
14,6 ⋅ n2
où n est la rugosité de Manning (~ 0,035 : valeur typique ) , θ est l’angle
entre la direction du vent et la perpendiculaire à la côte (Ox). Cette
équation suppose qu’il n y a pas de courant perpendiculaire à la côte: il
est utilisable proche la côte.
Remarques :
• Ces surélévations du niveau d’eau marin (~1m) (dont on a parlé avant)
provoquent une réduction du débit d’eau des fleuves qui débouchent
dans le milieu marin : ce qui est responsable des inondations des
terres en amont. Il est intéressant de signaler que le changement
climatique est également (par réchauffement du système climatique :
E.H.T.P. 4-22 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Terre – Océan – Atmosphère) est responsable d’une surélévation du


niveau marin ~0,4m par : la fonde des neiges et la dilatation des eaux
marines : ce qui donnera naissance à l’inondation des terres basses
du littoral.

• La technique de remède contre ce genre de problème est


l’endiguement des berges (un haussement de leur niveau) pour
canaliser et retenir les eaux du fleuve ou une digue longitudinale pour
le milieu marin.

E.H.T.P. 4-23 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Une consultation en continu et un entretien en cas de nécessité de ces


ouvrages est de grande importance : pour le colmatage des brèches qui
résultent des inondations précédentes …
Un vent régulier entraîne dans sa direction les eaux superficielles ;
0,013 ⋅ U(m s )
Ekman propose la formule : V (m s ) = pour ϕ ≠ 0
sin ϕ

Complément Théorique sur


le modèle résonant de l’interaction air – mer de Phillips
L’écoulement est par hypothèse à potentiel de vitesse et l’eau est
supposée profonde alors :

⎪limite ϕ = 0 ( 2)
⎪ z → −∞
⎪⎪ • ∂ ϕ
∇ 2 ϕ = 0 (1) avec les conditions aux limites : ⎨η = (3 )
⎪ ∂ z z =0
⎪∂ ϕ p σ
⎪ + gη = a + ∇ 2 η ( 4)
⎪⎩ ∂ t ρ ρ z =0

où σ est la tension superficielle à l’interface air – mer.


La pression atmosphérique qui s’exerce sur le surface de la mer p a n’est
r r
plus constante : p a ( x, t ) , de même on a : η( x, t )
Exprimons leur transformée de Fourier généralisées par :
r r r r
η(x, t ) = ∫ B(κ, t ) e iκ • x
dκ (5)
r r r r
p a (x, t ) = ∫ ϖ(κ, t ) eiκ • x dκ (6)
c’est la dépendance du temps qui nous intéresse dans l’équation (5).
r
Le problème que nous étudions est linéaire donc facile. Si κ = κ il est
évident qu’une fonction potentielle satisfaisant (1 – 2 et 3) exprimée sous
la forme d’une transformée de Fourier généralisée est :
r
r B / (κ, t ) κ z iκr • xr
ϕ (x, z, t ) = ∫ e e dκ (7)
κ
Le prime ‘’ / ’’ indique la dérivée par rapport au temps.
Si nous prenons la transformée de Fourier généralisée de l’équation (4)
et en reportant p [équation (6)] et ϕ [équation (7)] on obtient :
B // (κ, t ) σ
+ gB(κ, t ) = ϖ (κ, t ) − κ 2B(κ, t ) (8)
1
κ ρ ρ
qu’on peut arranger sou la forme d'un oscillateur forcé :

E.H.T.P. 4-24 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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κ σ κ3
B // (κ, t ) + ω2B(κ, t ) =ϖ(κ, t ) (9) où ω2 = g κ + (10)
ρ ρ
Il est évident que l’équation (10) n’est autre que la relation de dispersion
de la houle de nombre d’onde κ et de pulsation ω en eau profonde sous
les effets de la pesanteur g et de la tension inter – faciale air – mer σ.
L’équation (9) régit B connaissant ϖ. Elle est analogue à celle d’un
oscillateur de pulsation ω excité par les forces généralisées ϖ (spectre
des fluctuations de la pression atmosphérique à surface libre de la mer).
Le résultat B est le spectre de l’élévation du plan d’eau marin.
Quand le vent commence à souffler ϖ dépend principalement de la
structure turbulente du vent, mais quand les vagues sont significatives
l’effet d’abritages (formation de tourbillons derrière la vague se
manifeste) prend de l’ampleur et doit être introduit dans le modèle.
Alors dans la phase initiale les vagues sont petites : ϖ et B sont
indépendantes. Si on suppose que ϖ est une fonction connue, on peut
trouver une solution générale de (9) soumise aux conditions initiales
exprimant le repos :
r r
B(κ, t ) = 0 à t = 0 et B / (κ, t ) = 0 à t = 0 (11)
dans ce cas la solution est donnée par :
r
B(κ, t ) =
iκ t r
2 ρω
{
∫0 ϖ(κ, t ) e
−i ω(t − τ )
−e }
i ω(t − τ )
d τ (12)

Si nous voulons aller plus loin il est nécessaire d’avoir des informations
sur ϖ(κ, t ) donc nous disposons de peu d’informations. Mais comme les
fluctuations de pression atmosphérique sont associées à la fluctuation
du champ de vitesse du vent ; on peut à partir de 2 idées fondamentales
concernant leur structure :
• Les tourbillons dans un vent turbulent sont convectés à l’eau par le
champ moyen du vent. Par conséquent le champ de pression qui lui
est associée sera transmis à travers la surface d’eau par le
mouvement moyen du vent.
• Le champ de pression n’est pas transmis à travers la surface d’eau
comme dans le cas d’un corps rigide, mais elle même évolue
lentement dans le temps puisque les tourbillons turbulents
interagissent.
Ces propriétés nous conduisent à la notion de l’existence d’un instant
r
ϑ(κ ) dépendant du nombre d’onde qui caractérise la durée de vie d’un
tourbillon quand on le suit dans son mouvement. On s’attend à ce que
r
ϑ(κ ) soit plus grand que la période apparente des fluctuations dans le
mouvement observées en un point donné. La fréquence des fluctuations
observée en un point fixe est : ωc ~ U L où U est une vitesse moyenne

E.H.T.P. 4-25 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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de l’écoulement et L est la longueur d’onde appropriée [ Tc ~ ωc−1 ] : on


r L 1
s’attend donc à : ϑ(κ ) 〉〉 Tc ~ ~
U U⋅ κ
Ce qui nous indique que le champ de pression apparaîtra varié très
lentement si on effectue les observations d’un point qui se déplace à la
vitesse du vent. Ce qui nous conduit à traiter le problème d’interaction air
– mer en 2 parties :
r
1. Pour les instants t 〈 ϑ(κ ) : dans ce cas le champ de pression
agit comme si le surface libre est rigide.
r
2. Pour les instants t 〉 ϑ(κ ) : dans ce cas on doit tenir compte du
champ de pression du vent.
Commençons par l’état initiale de génération d’onde t 〈〈 ϑ(κ ) : le vent
r r r
(
agit sur la plan d’eau comme s’il est rigide, soit : p a (x, t ) = p x − U ⋅ t (13) )
où U est la vitesse de convection. On cherche maintenant l’effet de cette
restriction sur le spectre de pression. En prenant la transformée de
( )
r r r r r r
Fourier généralisée de (13) : ϖ(κ, t ) = (2π ) ∫ p x − Ut e −iκ • x dx (14)
−2
r r r r
Posant ξ = x − U t . En résolvant en x et en reportant dans l’équation (14)
r
on obtient : ϖ(κ, t ) = e
r r
− iκ • x
{ r − iκr • ξr r
(2π) ∫ p ξ e
−2
() }
dξ ou bien
r
[ (
r r r
)]
ϖ (κ, t ) = exp − i κ • U t ϖ(κ,0 ) (15)
En reportant l’équation (15) dans notre solution (12)
i κ ϖ(κ,0 ) t ⎧ −i ω t i (ω − ω1 )τ i ω t −i (ω − ω1 )τ ⎫
r
r
B(κ, t ) = ∫0 ⎨e e −e e ⎬ d τ (16)
2ρω ⎩ ⎭
r r
où ω1 = κ • U : la fréquence de la pression transmise est observée en un
point fixe. En effectuant le calcul on obtient :
r
r κ ϖ(κ,0 ) ⎧ −i ω1 t ω + ω1 −i ω1 τ ω − ω1 i ω1 t ⎫
B(κ, t ) = ⎨e − e − e ⎬ (17)
(
ρ ω − ω1
2
)
2
⎩ 2ω 2ω ⎭
Cette équation donne les différentes composantes d’onde en fonction
des composantes de pression. A partir de cette équation (17) il est
possible de concevoir une relation fonctionnelle entre le spectre
d’énergie du champ de houles et celui de la pression. Définissons :
r r r
( )
r r
Φ (κ, t ) δ κ − κ / = B(κ, t ) B∗ (κ, t ) (18 – 1)
et
r r r
( )
r r
Π (κ, t ) δ κ − κ / = ϖ(κ, t ) ϖ ∗ (κ, t ) (18 – 2)

E.H.T.P. 4-26 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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A partir de (17) et en effectuant le calcul algébrique qui nécessite le


produit de grandeurs complexes conjuguées et en suite une intégration
r/ r κ2 ⋅ t 4 r
( )
sur κ . On obtient : Φ κ, t = Π (κ, 0 ) Γ(Ω , Ω1 ) (19)
ρ2

⎧ Ω1 = ω1 ⋅ t = κ ⋅ t ⋅ U ⋅ cos α (20 − 1)

⎪ σκ 3
⎪ Ω = ω ⋅ t = g κ + ⋅t (20 − 2)
ρ

⎪ ⎧ 3 Ω 2 Ω + Ω1
⎨ Γ(Ω , Ω ) = 1
⋅⎨ + − cos(Ω − Ω1 )

( )
1
Ω − Ω1
2 2 2
⎩ 2 2Ω 2 Ω
⎪ 1 1
⎪ ⎫
Ω − Ω1 Ω 2 − Ω12
⎪ + cos(Ω + Ω1 ) + cos 2 Ω ⎬ (21)
⎪⎩ Ω1 Ω12 1

L’équation (19) exprime le spectre énergétique de la houle en fonction
du spectre énergétique de pression. Elle montre à première vue que la
r r
dépendance du nombre d’onde est de la forme : Φ (κ ) ~ κ 2 Π (κ ) ; on
observe que le membre de droite de cette égalité est un gouffre (puits)
vers où les tourbillons turbulents de petits dimensions dans le champ du
vent s’inhibent (c’est à cette échelle qu’on a une forte dissipation
r
d’énergie) : Le maximum de κ 2 Π (κ ) se produira quand le nombre
d’onde est de l’ordre de celui associé à la dissipation ; donc vers le
r
maximum de Φ (κ ) c’est–à –dire vers les grands nombres d’onde
(petites échelles). Autrement dit les composantes fluctuantes de la
pression atmosphérique de grands nombres d’onde sont plus efficace à
exciter les courtes longueurs d’onde qui leur sont associés dans le
spectre de la houle que les petits nombres d’onde qui génèrent les
houles longues. Comme les petits tourbillons qui sont responsable de la
forte dissipation dans un vent turbulent sont de l’ordre de 1cm les
vagues correspondantes sont de même ordre 1cm. Ceci se produit en
principe dans les premières phase de leur génération et ne représentent
l’état de la mer qu’on observe dans la nature.
La réponse en fréquence Γ contient une sélection résonante. Γ sera
importante pour :
(
• Si Ω ≈ Ω1[à cause du facteur 1 Ω 2 − Ω12 ] )
2

• Ou bien toutes les fois que Ω 〉〉 Ω1 [à cause des coefficients de la


forme (Ω ± Ω1 ) Ω1 = [Ω Ω1 ] ± 1 ] et leur produit .

E.H.T.P. 4-27 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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Pour le premier cas la vitesse de convection du champ de pression est


égale à la célérité des vagues dans la même direction que ces nombres
d’onde, avec Ω = Ω1 on a ω = ω1 équations (20 – 1 et 2) tant que :
g σκ
U ⋅ cos α =
+ = c (κ ) (22)
κ ρ
c’est la condition de résonance. Qui traduit que le forçage turbulent à
une certaine échelle a la même fréquence, c’est – à – dire la même
vitesse et comme une onde de surface de même nombre d’onde.
On peut faire un développement au voisinage de la condition de
résonance comme suit :
Posons ∆ ≡ Ω − Ω1 et sa substitution dans (21) donne alors
1 1 ⎧ 3 Ω12 + 2Ω1∆ + ∆2 2Ω1 + ∆
Γ(Ω , Ω1 ) = ⋅ 2⎨ + − cos ∆
(2Ω1 + ∆ ) 2 ∆ ⎩2 2Ω12 Ω1

∆ ∆(2Ω1 + ∆ ) ⎫
+ cos(2Ω1 + ∆ ) − cos 2Ω1⎬
Ω1 Ω12 ⎭
Pour ∆ 〈〈 1, qui signifie Ω ≈ Ω1, notre égalité devient :
1 ⎧1 − cos ∆ ⎛ ∆ ⎞⎫
Γ(Ω , Ω1 ) = ⎨ + O ⎜⎜ ⎟⎟⎬ (23)
2Ω12 ⎩ ∆2 Ω
⎝ 1 ⎠⎭
−1
Si en plus Ω1 〉〉 1, c’est – à – dire t 〉〉 ω1 , alors :
1 ⎧1 − cos ∆ ⎫ 1 ⎧1 − cos ∆ ⎫
Γ(Ω , Ω1 ) ≈ ⎨ ⎬ = ⎨ ⎬ (24)
2Ω12 ⎩ ∆2 ⎭ 2ω12 ⋅ t 2 ⎩ ∆2 ⎭
Nous obtenons, équation (19), en approximation :
r κ2 ⋅ t 2 r ⎧1 − cos ∆ ⎫
Φ(κ, t ) ≈ Π (κ, 0 ) ⎨ ⎬ (25)
2ρω12 ⎩ ∆2 ⎭
Bonne validité quand ω1−1 〈〈 t 〈〈 ϑ(κ ) & ω1 ≈ ω . On observe que le
spectre énergétique Φ se comporte en t 2 ; donc les composantes
augmentent linéairement dans le temps en amplitude car E ∝ H2 : c’est
un résultat de la résonance mécanique.
Le nombre d’onde κ pour n’importe quelle direction α pour lequel Φ (κ )
est maximale est déterminé par : ∆ = 0 . Des équations (20) on a :
1
⎛ σκ ⎟ 3 ⎞ 2
∆ ≡ Ω − Ω1 = κ ⋅ t ⋅ U ⋅ cos α − ⎜⎜ gκ + ⎟ t (26)
⎝ ρ ⎠
σκ 2
qui pour ∆ = 0 devient : − κ ⋅ U2 ⋅ cos 2 α + g = 0 (27)
ρ
E.H.T.P. 4-28 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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Pour chaque U cos α au – dessus d’un certain minimum, l’équation (27)


donne 2 nombres d’onde résonant : un pour l’onde de gravité et l’autre
pour la tension superficielle.
On peut déterminer la valeur quadratique moyenne du déplacement de
la surface libre par : η2 = ∫ Φ (κ ) dκ (28)
Mais Φ (κ ) n’est significative que proche de la courbe ∆(κ ) = 0 et dans
un cercle de rayon κ max . On peut ainsi obtenir une approximation de
cette intégrale en prenant localement des coordonnées orthogonales : s
le long de ∆(κ ) = 0 et n normal à cette courbe. Ce changement de
variables nous conduit à :
∂ (κ, α )
η2 = ∫ Φ (κ ) dκ = ∫∫ Φ (κ ) κ dκ dα = ∫∫ Φ (κ ) κ dn ds (29)
∂ (n, s )
Comme la bande de résonance est étroite on peut évaluer le Jacobien le
long de ∆(κ ) = 0 . De l’équation (26) , en prenant ∆ = 0 , on obtient :
⎧∂ κ 2 κ U cos α ⎧∂ α 1
= =−
⎪∂ n
⎪ [ (
t g − σκ 2 ρ )] ⎪
⎪∂n t κ U sin α

⎪ ∂ κ κ U2 cos α
(30) ⎨
⎪∂ α = g − σ κ ρ ( 2
)
(31)

⎪∂ s = ⎪⎩ ∂ s κD
⎩ D
où (
D 2 = κ U2 sin 2α ) + (g − σκ ρ)
2 2 2
(32)
4 U cos α
Par conséquence le Jacobien évalué en ∆ = 0 est : J ∆ = 0 =
tD
En reportant J dans (25) et en utilisant (29) alors :
2κΠ (κ,0 ) ⋅ t +∞ 1 − cos ∆ 2πκΠ (κ,0 ) ⋅ t
∫ d∆ = 2
ρ U D cos α − ∞
2
∆2
ρ U D cos α
c’est la contribution à la valeur quadratique moyenne du déplacement
par unité de largueur le long de la band résonante. La contribution par
unité d’angle est trouvée en multipliant ceci par ∂ s ∂ α , d’après (31) et
2πκΠ (κ,0 ) ⋅ t
(32) on a : Ψ (α ) = (33)
(
ρ U cos α g − σκ ρ
2 2
)
où κ et α sont reliés par l’équation (27).
Les propriétés les importantes des vagues résonantes durant les phases
initiales sont obtenues à partir de l’équation (33) : du fait que le
déplacement quadratique moyen est donné par: η2 = ∫ ∫ Ψ (α ) dα dκ
α κ ~ ∆ =0

E.H.T.P. 4-29 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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• Note à propos du modèle de Miles : « Shear – flow model »


Supposons que le vent U a pour composantes ( u , w ) et le mouvement
d’air est couplé à l’onde de surface dont la célérité est c. Comment
l’onde peut – elle extraire son énergie moyen du mouvement de l’air ?
Formellement on peut écrire que le taux d’extraction d’énergie du vent
• dE • ∞ ∂U
moyen par unité de surface , E = , est : E = ρa ∫ uw dz (1)
dt 0 ∂z
⎛ ∂U⎞
ρa uw ⎜⎜ ⎟⎟ est le taux de transfert d’énergie air–mer par unité de volume.
⎝∂z⎠
C’est la puissance fournie par la contrainte de Reynolds contre le
gradient de la vitesse moyenne. La contrainte de Reynolds uw doit être
calculée par une théorie d’instabilité (Lin: 1955). Qui sous l’hypothèse
d’écoulement parallèle parfait conduit à :
π U//
ρa uw ≈ ρa w2 : z 〈 z c (2)
κU /
z = zc
z = zc
où κ est le nombre d’onde et z c est la hauteur au dessus du plan d’eau
où la vitesse moyenne du vent est égale à la célérité c : U = c en z = z c .
Selon cette analyse : la contrainte de Reynolds est uw = 0 pour z 〉 z c et
au – dessous de cette hauteur critique ( zc ≈ L 10 ) elle est constante.
Le facteur w 2 est l’intensité turbulente de la fluctuation de la vitesse
z = zc
verticale w au niveau critique.
N.B. : si la direction de propagation des vagues fait un angle α avec la
direction du vent moyen on doit remplacer U par U ⋅ cos α .
L’équation (2) montre que la contrainte de Reynolds dépend de la
courbure U// et du gradient U/ du profil moyen du vent au niveau
critique. z
U(z ) z = zc
uw = 0

L
zc ≈ couche limite te
10 uw = C
critique

c
En reportant (2) dans (1) on obtient :
• ⎧ ⎫ ∂U • πρa c U//
zc ⎪ π U
//

E ≈ −ρa ∫0 ⎨ ⋅w 2
⎬ dz ⇒ E ≈ − ⋅ w2 (3)
⎪⎩ κ U /
z = z c ⎪⎭ ∂ z κ U/ z = zc
z = zc z = zc

E.H.T.P. 4-30 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

puisque U z = z ≡ c et U z = 0 ≡ 0 .
c
On a établit que l’énergie pour une onde sinusoïdale de petite amplitude
au second ordre est : E = ρ w gη2 et puisqu’en eau profonde:
2
ω2 2 ρ w •
ω = gκ alors
2
E = ρ w gη = ρ w 2
η = η (4)
κ κ
comme ω = c ⋅ κ le temps nécessaire pour décrire une phase de 1 radian
est ϑrad = 1 cκ on peut utilisé ce résultat pour normaliser le taux
1 1•
d’augmentation ζ d’énergie : ζ = E (5)
cκ E
qui représente la fraction dont l’énergie augmente par radian. En
reportant les équations (3) et (4) dans (5) alors :
⎛ w2 ⎞
⎜ ⎟
π ρa U //
⎜ z = z ⎟ (6)
ζ=− ⋅ c
κ ρ w U/ ⎜ •
2 ⎟
z = zc ⎜ ⎟
⎝ η ⎠
Ainsi le taux de transfert d’énergie dépend de la pente et de la courbure
du profil du vent ; par conséquent il est sensible à tout changement du
profil de vitesse du vent : principalement proche de la surface libre.
•2
Le calcul de w 2
η pour expliciter (6) nécessite la résolution
zc
numérique de l’équation d’Orr–Sommerfeld non visqueuse (Miles 1960).
Si on prend un profil de vent logarithmique : U = U0 + U1 ⋅ loge (z z o )
où z 0 est la hauteur de rugosité, U0 limite inférieure du profil z = z 0 et U1
est la vitesse de référence. On a vu qu’on peut également exprimer le
profil du vent sous la forme: U = u∗ ⋅ κ −1 ⋅ loge (z z o ) (voir Ch9 FGP: CLA)
où κ −1 = Von Karman = 2,5 . Si on prend U0 = 0 alors U1 = 2,5 ⋅ u∗ pour
un profil de vent qui correspond à une surface marine rugueuse.
Selon Ellison (1956) on s’attend à ce que la longueur de rugosité
z 0 (c’est une constante d’intégration) soit donnée par :
r r r
u∗2 τ o = ρ C
a d (z ) ⋅ U ⋅U C d (z ) = (κ [loge (z z o ) − ψ m (z L )])
2
z0 ~ avec r r r où
g τo = ρa C10 U10 ⋅ U10 C10 ~ 2,6 ⋅ 10 − 3
Où u∗ = τo ρa est la vitesse de frottement de Prandtl et τo est la
contrainte que le vent exerce sur la surface libre. Par une approche
d’analyse dimensionnelle Charnock (1955) propose :
( )
z o = αu∗2 g Wu (1980) propose un α ≈ 0,0185
E.H.T.P. 4-31 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

U(z ) =
u∗
[loge (z z o ) − ψ(z L ) ] avec ψ m (z L ) = 0 pour conditions neutres
κ
L est la longueur de mélange de Monin & d’Obukhov et ψ un paramètre
C d ⋅ 10 3 coefficient de résistance au − dessus de l' eau
de stratification.
20
U10 (m s ) 2 1,4 indicatif
15
Sous des conditions
1,8 1,2
10 presque neutres & stables :
1
convection 1,6 10 3 C10 = 0,8 + 0,65 ⋅ U10
5

( )
0,2
0,8
Tair − Tsea o C
0
− 20 − 15 − 10 − 5 0 5 10 15 20
instable stable

2,0
1,6 − 5°
10 3 C10 1,2
0,8
0° °
Tair − Tsea = +5 C
0,4

0 5 10 15 20 25 U10 (m s )
Remarque :
Des travaux (1960 Miles) pour inclure dans un modèle unique les 2
mécanismes responsables de la formation des vagues :
• Le modèle résonant de Philips (1957) : action des
fluctuations de pression.
• Le modèle de Miles (1957) : action du cisaillement du vent.
existent, nous le présentons dans la suite de ce cours.

E.H.T.P. 4-32 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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Energie solaire et Bilan thermique de l’interaction air – mer


& Thermocline saisonnière & distribution de température
La diminution avec la profondeur de l’éclairement sous – marin
correspond essentiellement à l’absorption de l’énergie solaire par les
eaux. Cet échauffement solaire provoque un gradient de densité qui se
traduit par une stratification des eaux et un courant de densité.
Atmosphère ξa = 0,9 pas de nuages Air
rayonnement solaire
ξa = 0,1 nuages et brouillard
θ incidence du soleil
ξa = coefficient de transmission par rapport au zénith.
Q atm
Qs convection thermique
Qe
2
(+150W/m ) (-10 W/m2) Qn
(-90 W/m2) Q c
Evaporation/condensation rayonnement (-50 W/m2)

Q s = ξ a S(1 − A ) cos θ Océan Q adAlbédo A ≈2 5%


0 W/m
capacité thermique d'eau Qt advection

(Q s + Qatm )(1 − A eau ) = Q t + Q e + Qc + Qn + Qad ⇒


Q t = Q capa − thermique d' eau = (1 − A )[Q s + Q atm ] − (Q évap + Qn + Qadvec ) Flux de
Chaleur
latente
80 < Qs < 200 W/m2 , 0 < Qc < - 40 W/m2 , - 50 < Qe < - 160 , - 100 < Qad < - 200 W/m2 Qe
♦→ Flux de chaleur du au rayonnement solaire QS. Flux de chaleur de grande longueur
d'onde Qn. Flux de chaleur par conduction et convection Qh = - λair Cp,air dT/dz
Les échanges thermiques avec l’atmosphère entraînent un
refroidissement superficiel qui annule localement la stabilité et peut aussi
se propager en profondeur par conduction thermique turbulente; les
vents renforcent ce processus par brassage plus ou moins profond : on a
alors une couche se surface plus ou moins homogène (homothermale)
dont la température et l’épaisseur varient dans le temps et sous cette
couche de mélange apparaît la thermocline (forts gradients verticaux de
densité : qui constitue un barrage à la propagation de la quantité de
mouvement ou de chaleur et à la diffusion des substances dissoutes).
Le profil thermique (décroissance de la température avec la profondeur)
résulte donc de l’échauffement (apport) solaire et du refroidissement
superficiel par les échanges thermiques avec l’atmosphère : on peut
calculer l’épaisseur de couche de mélange connaissant l’apport solaire
et les échanges avec l’atmosphère (température superficielle) ; mais
l’advection par les courants marins peuvent perturber la situation.
La température moyenne des eaux superficielles est de l’ordre de 280C
dans les régions intertropicales et sur les quelques 20 à 30m en couche
de surface on a un immense réservoir d’énergie solaire stockée. Mais
vers 1000m les couches profondes ont une température voisine de 40C
E.H.T.P. 4-33 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

• Equation du bilan thermique : à l’échelle globale


On peut écrire le bilan thermique des échanges océan – atmosphère
sous la forme : Q s (1 − A ) = Q t + Q e + Q c + Qn + Q ad où
• Q s (1 − A ) = l’apport solaire diminué de la fraction correspondante
à l’albedo de la mer : c’est le rayonnement solaire absorbé par
les eaux pendant l’intervalle de temps considéré. Q s est donné
en fonction du temps par les enregistrements aux stations
météorologiques; on peut aussi se rapporter à des tables ou
Atlas climatologiques donnant les valeurs de l’éclairement solaire
par ciel clair en fonction de la latitude. Des formules empiriques
permettent de tenir compte de la nébulosité (en moyenne de
~20%). L’albedo (du latin : albus signifie blanc) de la mer A est
~6% en été à 8% en hiver :
une valeur moyenne de 7% peut être adoptée.
• Q t = la variation pendant le même intervalle de temps du
contenu calorifique des eaux (capacité thermique). Sa valeur
résulte de l’absorption du rayonnement solaire, des échanges
thermiques à travers la surface et des apport de chaleur par
advection. Les coefficients de conduction d’eau sont :
λ glace ~ 2,2 , λ liquide ~ 0,55 et d’air λ air ~ 0,024 Wm −1K −1
• Q e = l’échange avec l’atmosphère par évaporation
• Q c = l’échange avec l’atmosphère par convection thermique
• Qn = l’échange avec l’atmosphère par rayonnement infrarouge
(dit également rayonnement net ou nocturne)
• Q ad = l’échange de chaleur par advection marine
• Pénétration du rayonnement solaire dans la mer et évaluation de
la température correspondante aux eaux :
La diminution de l’éclairement sous – marin avec la profondeur
correspond à une absorption d’énergie, si on néglige l’éclairement
ascendant qui ne représente que quelques centièmes du flux
descendant, on peut écrire :
dF
(
dS ⋅ dz
)
W m3 = −
dE d
dz
= κ ⋅ Ed

⎧⎪E d = éclairemen t en ( W ⋅ m − 2 )
avec ⎨
⎪⎩si z m ⎯⎯ ⎯→ κ en (m −1 )
alors

où E d = l’éclairement descendant & κ est le coefficient d’extinction définit


par exemple entre les cotes : z1 et z 2 : z 2 ≥ z1 par :

E.H.T.P. 4-34 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

loge E z1 − loge E z 2
κ [z1,z 2 ] =
dz
Pour un bilan thermique de grandes périodes on introduit souvent la
quantité q : c’est l’énergie solaire absorbée par unité de surface : ce
n’est que l’intégrale de l’éclairement dans le temps : on le désigne par
‘’irradiation’’ l’unité est Joules ⋅ m −2 .
Les études in situ ont montré que le coefficient d’extinction κ peut être
admit comme constant au cours de la journée solaire (indépendant de la
hauteur du soleil). Mais il est variable avec la profondeur dans les
premiers mètres par suite de l’absorption sélective exercée par les eaux,
principalement pour les courtes longueurs d’ondes.
Au delà des 5 premiers mètres de profondeur (70% sont absorbé dans
cette couche) il devient sensiblement constant.
Mais il varie géographiquement et avec les saisons sous l’influence des
phénomènes locaux et transitoires qui modifient la transparence des
eaux. Il n’existe pas d’enregistrements continu de l’éclairement sous –
marin en chaque station : on adopte alors une valeur moyenne du
coefficient d’extinction déduite des mesures dans la zone d’étude :
κ = κ ≈ 6 ⋅ 10 − 2 m −1 à Nice κ = κ ≈ 0,5 m −1 forte eutrophisation
En surface on a l’irradiation Q s (1 − A ) = q0 ; entre 0 et 5 mètres de
profondeur si on admettant une absorption de 70% alors l’irradiation à
5m est q5 = 0,3q0 . A toute profondeur supérieure on aura :
qz = 0,3q 0 e − κ(z − 5 )
L’énergie absorbée entre z et z + dz est :

(
qz − qz + dz = 0,3q 0 e − κ(z − 5 ) 1 − e − κ⋅dz )
Qs atmosphère
q0 = Q s ⋅ (1 − A ) = rayonnement solaire absorbé

z Eau de mer
dE d
= − κ ⋅ E d ⇒ E d = E d,0 e − κ z Loi de Beer
dz
z + dz où E d = éclairemen t déscendant Joules / m 2( )
On peut ainsi tracer la fraction d’énergie solaire absorbée chaque mois
par unité de surface océanique et par mètre de profondeur à différent
niveau. Cette énergie absorbée se traduit par une élévation de la

E.H.T.P. 4-35 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

température de l’eau qu’on peut calculer en faisant intervenir la masse


volumique ρ et la capacité thermique c p de l’eau de mer, on a :

⎪c p ~ 10 Joules 0
3

⎪ K ⋅ Kg
⎪ T0 = T 0 − 273 ,16
EAU : ⎨ρ ~ 10 3 Kg 3 C K

⎪ m ρc p dT = β Tdp + ρTdη
⎪ 1⎛ ∂ρ ⎞
⎪β = − ⎜⎜ ⎟⎟ ~ 3,5 ⋅ 10 − 4 0 K −1
⎩ ρ ⎝ ∂ T ⎠P
η & ρη sont respectivement l’entropie par unité de masse et de volume.
L’équivalent mécanique J de la calorie est : 1calorie = 4,186 joules

Q s (1 − A ) en KJ ⋅ cm
−2
Q s en KJ ⋅ cm −2
⋅m
−1

1,00
80
0 ,80 z = 10 m
z = 6m
60 0,60
z = 20 m
40 0, 40
z = 30 m

20 0,20
ETC
Mois Mois
01 06 12 01 06 12

Q s est le flux solaire moyen par mois qu’on re – moyenne sur plusieurs
années consécutives sur le site en étude (On peut pour cela utiliser les
données des stations météorologiques).
Q s (1 − A ) + (1 − A )Q atm = Q t + Q e + Q c + Qn + Q ad
nuage
vent
Qs Q évap Qn atmosphère Q adv Q atm
Q s ⋅ (1 − A ) Q atm ⋅ (1 − A )
z

T (z, t )
z + dz Eau de mer
La lumière est transformée en partie en énergie calorifique qui entraîne
une augmentation de la température de l’eau par absorption dans la
capacité thermique (en l’emmagasinant à l’état latent c – à – d potentiel).
De l’équation du bilan thermique on déduit la quantité de chaleur
emmagasinée dans la capacité d’eau [ ρc p ] pendant dt :
Q t = Qcapa − thermique d' eau = (1 − A )[Q s + Q atm ] − (Q évap + Qn + Qadvec )

E.H.T.P. 4-36 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

On a tenu compte dans ce bilan du flux de chaleur dû au rayonnement


atmosphérique Q atm . L’énergie stockée dans la colonne d’eau dz est :
( )
dH = ρ c p Tdz J m 2 . L’équation du bilan thermique s’écrit alors, pour la
colonne d’eau de surface S(z ) et de hauteur dz , comme suit :
∂H
∂t
= {(1 − A ) ⋅ [Ps + Patm ] − Pn } − (Pévap + Padvec ) en Watt m 2 ( )
On peut écrire empiriquement pour le flux de chaleur solaire :

( )
te 2
sin[h(t )]
C solaire ~ (1376 w / m )
Ps = P0 1 − 0,65C 2
avec P0 =
r2
h est la hauteur du soleil fonction de : latitude, déclinaison et la longitude
du soleil sur la sphère céleste. Nous avons tenu compte de l’excentricité
de l’orbite de la TERRE c -à- d « ellipticité de l’orbite terrestre », qui fait
varier la distance TERRE – SOLEIL : r = rTSrM−1 de 0,983 UA (Unité
Astronomique 1 UA ≈ 1,4968 ⋅ 10 8 Km ) à périhélie « en janvier » à 1,017
UA en juillet « aphélie » : ce qui fait varier l’irradiation solaire S de 1320
à 1410 W/m2 (en réalité le flux passe de 1324 Wm − 2 en juillet à
1415 Wm − 2 en janvier) « ce qui donne une variation de l’ordre de 7% ».
On signale que UA est la distance moyenne Terre –soleil. Car la terre
décrit une ellipse autour du soleil qui occupe un foyer.
C est le coefficient de nébulosité compris entre 0 et 1 : il caractérise
l’état du ciel.
On sait (Kepler) que la terre parcourt une ellipse de faible excentricité
dans un plan passant par le soleil , l’écliptique , en 365 jours 5 heures 48
mn 46 sec si on néglige de faibles perturbations .
A la variation de la distance terre – soleil correspond une variation de
l’éclairement énergétique de 3,5 % ( respectivement – 3,5%) au solstice
d’hiver le 22 Décembre ( respectivement au solstice d’été le 22 Juin ) par
rapport à l’éclairement énergétique aux équinoxes les 21 Mars et 23
Septembre .On définit aux équinoxes la constante solaire qui vaut :
S 0 = 1353 W ⋅ m −2 selon les mesures de la NASA .
Une formule approchée donnant le coefficient de correction a apporté à
la constante solaire selon le jour de l’année est :
υ = 1 + 0,034 ⋅ cos [ 0,986 × (J − 3 ) ] (
tel que : Ps = υ ⋅ S 0 ⋅ 1 − 0,65C 2 )
où J est le numéro du jour de l’année depuis le 1er Janvier .
Il faut tenir compte de l’absorption atmosphérique pour disposer du flux
solaire incident sur le plan d’eau maritime : ABSORBTION SELECTIVE
Deux constituants atmosphériques jouent un rôle plus particulier :

E.H.T.P. 4-37 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

• L’ozone responsable du cutt – off (coupure) observé dans les


U.V. et les Rayons X.
• L’eau présente sous diverses formes et dont la concentration
diminue rapidement avec l’altitude . L’eau est à l’origine de
nombreuses bondes d’absorption plus particulièrement dans
l’infrarouge proche ( spectre de vibration et de rotation ) .
L’absorption par l’eau peut être caractérisée par l’épaisseur
condensable . Celle-ci est déterminée par corrélation
statistique avec l’humidité absolue mesurée au niveau du sol
conformément à la formule de HAHN : w cm = 0,17 ⋅ e
où e est la tension de vapeur au sol en mbar .
• Les fortes longueurs d’onde I.R. sont principalement atténuées
par CO2 < dioxyde de carbone > et O3 < ozone >.
Complément : Expérience de Bernard & Nombre de Rayleigh : Ra
Soit un fluide pesant au repos maintenu entre 2 plans horizontaux distant
de h. On applique un écart de température constant ∆T entre ces deux
plans, que se passe – t – il alors ?
te
π / To + ∆T ∆T = C
r r
e3 g
π h To Gaz Parfait

On observe que :
1°) Si ∆T 〉 0 : le fluide le plus proche de π (plan inférieur) est plus lourd
que celui proche du plan π / : la stratification est stable avec un flux de
⎛r → ⎞
chaleur ⎜ q = −λ grad T ⎟⎟ du haut vers le bas :

⎝ ⎠ z
h
r
∂T
q
r r ⎛∂T⎞r 〉0
q = qo e 3 = −λ ⎜⎜ ⎟⎟ e 3 r

⎝∂z⎠ e3 z
T
To To + ∆T
2°) Si ∆T 〈 0 : on observe une distribution de densité instable ; une
perturbation engendre des mouvements convectifs et comme les effets
visqueux s’opposent à ces mouvements il existe alors un écart de
température critique pour qu’ils aient lieu ( ∆T = ∆Tcr ) .
Par définition du nombre de Rayleigh Ra :

E.H.T.P. 4-38 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

h3 ∆T g h3 ∆T 1
Ra ≡ β ⋅ g ⋅ ⋅ = ⋅ ⋅ car β = pour un gaz parfait où
ν D T To ν D T To

⎪ D T = diffusivit é thermique ≡
λ
ρCp
( 2
en m s )


⎪Pr = nombre de Prandtl ≡ ν ← ν = Viscos ité dynamique = µ en m 2 s
⎪⎩ DT masse volumique ρ
( )
β = −ρ −1(∂ ρ ∂ T ) est le coefficient de dilatation thermique.
On a : Racr ~ 50000 pour l’apparition de la convection libre.
N.B. : Heat Flux par N. PINARDI 1996
Soleil
QS
QB 100
énergie interne + potentielle
30
20
perte infrarouge 24
6
atmosphère 50 14 chaleur Latente : Q
e

14 Qh Chaleur sensible 24 évaporation

30
Diagramme schématique des flux d' énergie dans système climatique

Selon N. PINARDI le bilan d’énergie à l’interface air – mer est donné par:
Q T = QS − QB − QH − QE où
Q S : flux d’énergie solaire
QB : flux d’énergie radiative thermique infrarouge
QH : flux de chaleur sensible
QE : flux de chaleur latente
Pour la modélisation de l’intéraction à l’interface air – mer on utilise des
formules empiriques :
( )(
⎧QB = 0,98σTs4 0,39 − 0,05 e a 1 − 0,6C 2

)
⎧C = Couverture nuageuse

r
⎪⎪QH = ρa Cp CH U (Ts − Ta ) ⎪e a = pression de vapeur d' eau

⎨ r où ⎨q = humidité spécifique
⎪QE = Lρa CE U (qs − qa ) ⎪Q = flux de radiation solaire
⎪ ⎪ ΙO
⎪⎩Q S = Q ΙO (1 − α )(1 − 0,7C) ⎪C ≈ C = 1,1 ⋅ 10 −3 (Neutre)
⎩ H E

E.H.T.P. 4-39 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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Diffusion par l’atmosphère et par les aérosols


 Diffusion moléculaire :
Dans le domaine des longueurs d’onde visibles , il y a une diffusion de la
lumière par les molécules d’air : « diffusion de RAYLEIGH ».
Selon Rayleigh le coefficient d’extinction par diffusion et par unité de
longueur α λ est inversement proportionnel à la quatrième puissance de
la longueur d’onde du rayonnement :
32 π 3 ⎧ N = nombre de molécules par unité de volume
⋅ ( n − 1) ⋅
1
αλ = où ⎨
3N λ4 ⎩ n = indice de réfraction du gaz
 Diffusion par les aérosols :
Ce sont les poussières atmosphériques
pour les aérosols l’absorption est proportionnelle à la puissance (-1,3)
1
de la longueur d’onde selon MIE : α λ ∝ ⋅ « diffusion de MIE »
1,3
λ
• La loi de transmission classique d’un rayonnement dans un milieu
homogène isotrope (absorption par les gaz et substances dissoutes) s’écrit :
LOI DE LAMBERT & DE BEER (proposée en 1852 par Beer)
−α ⋅ l P
Pl = P0 ⋅ e λ τ = facteur de transmission = l dPl = − α λPl dl
P0
⎧⎪ Pl flux transmis après un parcours de longueur l dans le milieu
où ⎨
⎪⎩ P0 flux initial en ( W m 2 )
logarithme
Log e (Pl P0 ) = −α λ l ⎯⎯ ⎯
⎯→ Log10 (Pl P0 ) = −α λ l ⋅ log10 e = −0,43429 ⋅ α λ l
naturel
−K λ ⋅ l
En posant K λ = 0,43429 ⋅ α λ on obtient : Pl = P0 ⋅ 10
On en déduit le facteur d’absorption “ par conservation d’énergie ” .
Par superposition de plusieurs milieu , la transmission totale serait égale
au produit des transmissions partielles . Notons que les aérosols
réduisent le flux transmis donc il en résulte un refroidissement.
On peut écrire pour le flux atmosphérique par rayonnement :
Patm = χ ⋅ σTair
4
(
1 − 0,17C 2 )
où χ est un coefficient empirique de l’ordre de : χ ~ 0,937 ⋅ 10 −5 . σ est la
constante de Stéfan – Boltzmann : σ = 5,67 ⋅ 10 −8 W / m 2 0 K 4 .
Le plan d’eau émis par mètre au carré la puissance :
Pn = ε ⋅ σTs4 l’émittance de l’eau est : ε ≈ 0,96
Ts est la température à la surface libre d’eau.

E.H.T.P. 4-40 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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Pour déterminer empiriquement le transfert de chaleur par évaporation à


l’interface air – eau on propose la formule empirique de Rhower :
⎧a ≈ 0,000308
Pévap = ρ ⋅ e ⋅ (a + b ⋅ U)(e s − ψ ⋅ e a ) (L + Cp ⋅ Ts ) où ⎨
⎩b ≈ 0,000185
U (m s ) est la vitesse du vent : il favorise l’évaporation et provoque le
évaporatio n ≈ 2,25 ⋅ 10 J Kg)
brassage de l’eau : "couche de mélange". (Leau 6

ou la formule de Kohler : Pévap = ρ ⋅ b ⋅ U (e s − ψ ⋅ e a ) (L + Cp ⋅ Ts )


[ ]
avec Pévap en Kcal m 2 ⋅ jour . ψ est l’humidité relative % de l’air et
L = chaleur Latente ≈ 595,9 − 0,54 ⋅ Ts en (Kcal Kg)
et où e s & e a sont respectivement les tensions de vapeur saturante aux
températures Ts & Ta qu’on peut calculer par la formule empirique de
7,45T
Magnus – Tetons : e = 4,575 ⋅ 10 T + 235 en mbars (1mb = 100 Pascals )
La chaleur sensible échangée par le plan d’eau avec l’air peut être
calculée par la formule :
Ps = Pconv + Padv = 278 ,7 ⋅ ρ ⋅ (a + b ⋅ U) ⋅ (Ts − Ta ) en Kcal m 2 ⋅ jour
(
U (m s ) est la vitesse du vent à 2m de la surface libre. ρ Kg m3 est la )
masse volumique de l’eau de mer à la température Ts de la surface libre.
Le coefficient global de convection air – eau est : α ~ 8 Kcal h ⋅ m 2 0 C
la puissance échangée par unité de surface est en appliquant la loi de
Newton : Pconv = α ⋅ (Ta − Ts ) en Kcal m 2 ⋅ h 1Kcal = 4186 Joules
Une inconnue subsiste pour fermer le problème : la température de la
surface d’eau Ts ? ne disposons pas en général de cette donnée on
peut l’obtenir en utilisant les données de la télédétection spatiale ou
l’estimer en admettant que le plan d’eau se comporte comme un corps
noir qui reçoit respectivement du soleil, du corps noir de l’espace et de
l’atmosphère un flux d’énergie alors que la surface libre convecte et
rayonne également de la chaleur, à l’équilibre thermique on a :
Ps + σTesp
4
+ Patm + α(Ta − Ts ) = ε ⋅ σTs4 ⇒ ? peut – on l’écrire ?

( )
υ ⋅ S 0 ⋅ 1 − 0,65C 2 + σTesp
4
( )
+ χ ⋅ σTa4 1 − 0,17C 2 + α(Ta − Ts ) = ε ⋅ σTs4
La température des couches superficielles décroît régulièrement de
l’Equateur vers les Pôles. En été dans l’océan Atlantique : Ts ≈ 25 0 au

E.H.T.P. 4-41 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

large de l’Afrique du Nord ,200 au large du Portugal et 100 au large de


l’Irlande. La température du corps noir de l’espace est de l’ordre de :
Tesp ~ Ttropopause ~ −63 0 C ~ 210 0 K
La condition limite thermique (ou de quantité de mouvement) à l’interface
air – mer est obtenue en exprimant que le flux de chaleur est continu à
cette limite sauf pour les sources et puits de cette surface libre. Ce flux à
cette interface océan – atmosphère est déterminé par le flux de chaleur
correspondant dans la couche limite atmosphérique qui introduit des
paramètres de calage et des variables atmosphériques.
Les flux de quantité de mouvement, de chaleur sensible et vaporisation
d’eau dans l’atmosphère au niveau de la surface libre sont :
(Voir Références : Jacques C. J. Nihoul : Three – Dimentional
Matematical Model of the marin environment Application to the Adriatic
Sea University of liège pp78 et Busch 1977 : fluxes in the surface
boundary layer over the sea, in Modelling and Prediction of the Upper
layers of the Ocean, E. B. Kraus (ed), Pergamon Press, Oxford 72 – 91).
( )
r r r r r
FMa = −ρa CM U10 − U0 ⋅ U10 − U0 Quantité de mouvement
r r
FTa = −ρa c pa C T U10 − U0 ⋅ (T10 − T0 ) Chaleur sensible
r r
(
FLa = −ρa CL U10 − U0 ⋅ c10 v
− c 0v ) Vaporisation
r
• U10 = la vitesse du vent à la hauteur de10m de la surface libre
• T10 = la température de l’air à la hauteur de10m
• c 10
v
= l’humidité spécifique de l’air à la hauteur de 10m
r
Leur correspondant à la surface libre sont : U0 , T0 & c 0v .
Et CM , C T , CL sont les coefficients globaux d’échange ; ρa la masse
spécifique de l’air au niveau marin ( ρa ~ 1Kg m3 ) et c pa est la chaleur
spécifique de l’air à pression constante ( c pa ~ 10 3 m 2 s 2 0 K ).
En exprimant la continuité du flux de quantité de mouvement et en
r r r r r
~ ∂u ρ
négligeant U10 devant U0 on obtient : ν = a CM U10 ⋅ U10 en z = η
∂ z ρ0
r r r ρ − ρ0
avec v = u + w e 3 . Par définition de la poussée : b = −g , de
ρ0
1 r/ r/
l’énergie cinétique turbulente e = w • w et du taux de dissipation
2
rr rr r
turbulente de l’énergie cinétique ε = ν ⋅ ∇w / : ∇w / où w / est la

E.H.T.P. 4-42 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

r r r
fluctuation de la vitesse w / = v − v . L’équation de continuité est :
r r r
divv = ∇ • v = 0 dans le cadre de l’approximation de Boussinesq.
Les équations qui régissent les 2 composantes horizontales de la vitesse
u, v, la poussée b et le taux de dissipation turbulente d’énergie ε sont de
∂y r r r ⎛ ~y r ⎞
la forme : ( )
+ ∇ • y ⋅ v = Q + ∇ • ⎜⎜ λ ⋅ ∇y ⎟⎟
y
∂t ⎝ ⎠
où Q y production–destruction de y. Ce sont des équations de diffusions.
A partir de la définition de la poussée b on peut écrire pour l’eau de mer :
db = β g dT − β / g dc s où c s est la salinité de l’eau de mer avec
1 ∂ρ 1 ∂ρ
β=− ~ 1,5 ⋅ 10 − 4 0 K −1 & β / = ~ 1 (sans dimension )
ρ ∂T ρ ∂ cs
Ainsi le flux de poussée FB0 dans l’eau peut s’écrire en terme des flux de
chaleur FT0 et de salinité FS0 sous la forme :
βg 0
FB0 = FT − β / gFS0 (a)
ρ0c p
Il existe une discontinuité du flux de chaleur à l’interface air – mer dû à
l’absorption et à l’émission du rayonnement et à l’évaporation. On a :
( ) ( )
FTa = FS+ − FS− + Fn+ − Fn− − LFLa + FT0
où FS+ et FS− sont respectivement les flux entrant et sortant du
rayonnement dans le domaine des ondes courtes et Fn+ et Fn− les flux
entrant et sortant du rayonnement en ondes longues et L la chaleur
latente de vaporisation (L eau ≈ 2,48 ⋅ 10 6 J / Kg) . La formule empirique
suivante est largement utilisée pour paramètriser le flux du
rayonnement : FS+ − FS− = CS ⋅ (1 − A ) ⋅ F0
où A est l’albedo de la surface marine, F0 est le flux du rayonnement
d’ondes courtes en surface provenant du soleil et du ciel claire c’est – à
– dire sans nuages (il dépend de la contenance en vapeur de l’air et
l’angle zénithal du soleil) alors que CS est un coefficient approprié.
Fn+ − Fn− = −C1 ⋅ σT04
σ est la constante de Stefan – Boltzmann et C1 est un coefficient
fonction des conditions dans la couche limite atmosphérique.
Le flux de salinité peut s’écrire :
( )
FS0 = − Fpa + FLa c 0s

E.H.T.P. 4-43 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

où Fpa est le flux de précipitation atmosphérique Fpa ≤ 0 et c 0s est la


salinité en surface. r
Reportons dans l’équation (a) et en négligeant de nouveau U0 devant
r
U10 on obtient comme condition au limite pour la poussée :
∂b βg
[ r r
( )
~b
λ = ρa c p C T U10 (T10 − T0 ) + ρaLCL U10 c 10
a v
− c 0v
∂ z ρ0c p
+ CS (1 − A )F0 − C1σT04 ]
[ r
(
+ β / gc 0s ρa CL U10 c 10
v
) ]
− c 0v − Fpa en z = η
La salinité de l’eau de mer résulte du fait que les différentes rivières y
drainent les sels des sols et c’est leur accumulation dans le temps qui la
rendu le plus grand réservoir en sels.
Le flux d’énergie cinétique turbulente est petit vis – à – vis du travail
engendrer par le cisaillement du vent. Par la même approche on peut le
paramétriser sous la forme :
~e
∂ e ρa r 3
λ = CE U10 en z = η
∂ z ρ0
Le flux de turbidité peut être supposé nul à l’interface air – mer.
Les valeurs des coefficients d’échange global CM , C T , CL , CF &CS sont
obtenues à partir des mesures et des observations.
Résumons : Les conditions limites à l’interface air – mer z = η
r
•ν
~ ∂u

∂z
( r
)r
= C0 1 + 0,1⋅ U10 U10 ⋅ U10
r

~b
• λ
∂b ⎡ r r
= C0 10 − 3 ⎢α T U10 (T10 − T0 ) + α L U10
v
L c10( − c 0v )
∂z ⎢⎣ c ps
α α
+ S {1 − (1 − γ S ) m}F0 − 1 ⎛⎜1 − 5 c10
4 ⎝
v ⎞
( )

⎟ 1 − 0,6m 2 ⋅ σT04 ⎥

2 ⎦
~e
∂e r 3
• λ = 2α E 10 − 3 U10
∂z
où C0 = 0,63 ⋅ 10 −3 est le coefficient de drague minimal ; α T , α L , α E , α S
et α1 sont des constantes sans dimension de l’ordre de 1 ; m est un
coefficient qui tient compte des nuages et γ S un paramètre représentant
l’effet de l’altitude du soleil en tenant compte des radiations qui peuvent
passer à travers les couches nuageuses.
Les flux de salinité dû à l’évaporation et la précipitation sont supposés se
compenser ou sont négligeables.
E.H.T.P. 4-44 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Les paramètres nécessaires (données) à l’interface air – mer


r v
U10 , T10 , c10 , T0 , c 0v : vitesse, températur e, humidité à 10 & 0 m
F0 flux de rayonnement entrant sans nuages
Fp flux précipitation − évaporatio n , m effet des nuages
γ S coefficient représen tan t les effets de l' altitude du soleil
et de la présence des nuages
4
σ = cons tan te de Stefan − Boltzmann ~ 5,67 ⋅ 10 − 8 W m 2 0 K
C0 ~ 0,63 ⋅ 10 − 6 , (α T , α L , α s ) ~ 1 coefficients sans dimension
Rappel : Les lois du rayonnement thermique
Le rayonnement électromagnétique émis par un corps noir dépend de la
température absolue T de la surface émettrice et de la longueur d’onde
λ conformément à la loi de Planck :
−1
C1 ⎛⎜ 2 λT ⎞⎟
C ⎧⎪C1 = 3,74 ⋅ 10 −16 W ⋅ m 2
W (λ, T ) = 5 ⋅ e − 1 en ⎜⎛ ⎞
Watt ⎟ ou ⎨
λ ⎜ ⎟ ⎝ m ⋅ m⎠
2
⎝ ⎠ ⎪⎩C 2 = 0,0143 m⋅0 K
Le spectre d’émission présente un maximum pour un λ qui est relié à la
température par la relation de Wien : λ max ⋅ T = 2898 µm⋅0 K
L’énergie totale émise par un corps dépend de sa température en accord
avec la loi de Stefan – Boltzmann : WT = σ ⋅ T 4 Watt m 2 où ( )
σ = 5,67 ⋅ 10 −8 W / m 2 0 K 4 . Les propriétés des différents émetteurs sont :
Emetteur Température ( K )
0 λ max (µm) ( )
W λ, T

Espace 4 727
Tropopause 210 13,8 te
Surface de la terre 273 – 310 10,6 – 9,3 T =C
Surface du soleil 6000 0,5
N.B. :
λ
On peut disposer des données des stations météorologiques qui sont :
⎧La vitesse du vent : U
⎪L' humidité relative : ψ
⎪⎪
⎨La températur e de l' air : Ta
⎪La nébulosité : C Ι = Ι o exp(− l k )

⎪⎩L' évaporatio n L
Loi de Beer pour l'eau

Ces mesures sont effectuées chaque 3 heures. Les problèmes


d’aménagement des eaux côtières et des mers continentales,
E.H.T.P. 4-45 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

l’engineering côtier et off – shore, la pollution marine, eutrophisation,


production primaire, les dynamiques des chaînes alimentaires et la
pêche … etc. sont associés aux processus à la mèsoèchelle et
synoptique de fréquences dans l’intervalle : 10 −7 − 10 −4 s −1
ESTIMATION DE L’ENERGIE SOLAIRE INCIDENTE
SUR UNE SURFACE QUELCONQUE
ECLAIREMENT DU AU RAYONNEMENT SOLAIRE DIRECT Ι∗ :
L’estimation de l’éclairement énergétique Ι ∗ : parvenant au sol peut
être réalisée à partir d’abaques qui permettent successivement de tenir
compte de : ‘voir cours sur physique statistique et rayonnement’
⎧• de l' absorption par les gaz atmosphéri ques

⎨• de la diffusion moléculair e
⎪• de la diffusion par les aérosoles

Ι ∗ : est le rayonnement solaire direct parvenant au sol sous incidence
normale. Pour une surface horizontale : S∗ = Ι ∗ ⋅ sin (h) .
Statistiquement C.PERRIN DE BRICHAMBAULT préconise pour la
France les conditions normalisées suivantes :
⎡ 1 ⎤
Ι ∗moyen ≈ 1230 ⋅ exp ⎢ − ⎥ conditions normales
⎢⎣ 3,8 ⋅ sin ( h + 1,6 ) ⎥⎦
où Ι ∗ est en (W / m2) et h est la hauteur du soleil en degrés.
CONDITIONS METEOROLOGIQUES
Cyclone extra – tropical :
Ces cyclones dans la bande 30° - 60° latitude définissent les conditions
du fetch applicables pour prévoir la genèse de la houle ainsi que les
interactions air – mer. C'est principalement ces extra – cyclones qui sont
les plus fréquents et qui produisent la houle dans l’océan mondial.
Quand une surface océanique est soumise à une dépression (~2inHg)
l’air autour immédiatement bouge vers elle. L’air arrivant au centre est
aspiré verticalement (conservation de la masse) ceci dure quelques
heures voir jours avant que l’écoulement radial initialement radial ne
devient circulaire car la force de Coriolis (rotation de la terre) prend le
dessus : cette rotation est dans le sens des aiguilles d’une montre dans
l’hémisphère sud et l’inverse pour l’hémisphère nord.
La vitesse du vent dépend bien entendu de la différence des pressions
entre les isobares consécutives, en météorologie on travaille à l’échelle
synoptique en climatologie : l’intervalle de temps est de 3 ou 6 heures.
Plus les isobares sont proches plus le vent est fort : c’est le vent
géostrophique c’est – à – dire qui exprime, par l’analyse d’ordre de
grandeur, l’équilibre entre le gradient de pression horizontal et la force
E.H.T.P. 4-46 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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de Coriolis . Son module se calcule, en tout point, à partir de


l’espacement des isobares sur la carte des isobares à l’échelle
synoptique :
⎧ϕ = latitude en deg ré
Ugs ⎛ 0,52 ⎞ ∆p ⎪∆p = pression différentielle en millibars

=⎜ ⎟ où ⎨
g ⎝ sin ϕ ⎠ ∆n ⎪∆n = espacement des isobares en deg ré latitude
⎪⎩Ugs = vent géostrophique
La vitesse du vent qui nous intéresse dans la production d’ondes est la
valeur moyenne de celle qui a lieu proche de la surface libre océanique.
C’est ce qu’on désigne par \\ le gradient du vent //. Elle peut se calculer à
partir du vent géostrophique en permettant la variabilité de la latitude, la
courbure des isobares (force centripète ↔ courbure) et la stabilité des
masses d’air (thermique): Les 2 premiers termes sont donnés par :
⎧Ugr = vitesse gradient du vent
U2gr ⎪
Ugr = Ugs ± ⎨Ω = vitesse angulaire de la terre(= 0,729 rad / s )
2 Ω r sin ϕ ⎪r = rayon de coubure des isobares en nautical miles

vent géostrophyque ± composante cyclostrophyque
Le signe moins est utilisé pour les cyclones et le signe plus pour les
anticyclones. Notons que pour des isobares rectilignes (parallèles " // " )
c'est - à - dire (r → ∞ ) on a : Ugr = Ugs . La vitesse du vent à l’interface
air – mer varie également pour le même vent géostrophique quand les
températures d’air et d’eau différent. Ce qui influence la distribution
verticale du vent, donc le cisaillement.
Un autre mécanisme responsable de la variabilité du vent géostrophique
est celui de la force de friction ou drag – effet sur ce vent ; qui se traduit
par un changement de direction vis – à – vis de l’alignement aux
isobares. Pour un système cyclonique la vitesse gradient du vent est
fléchie à peu prés de 15° vers le centre de basse pression. Il faut tenir
compte de ce mécanisme quand on enregistre un spectre de houle en
un endroit à la côte.
0,90
Ugr
Ugs
0,80

0,70

0,60
( )
Tsea − Tair 0 F
−5 0 10 20 30
E.H.T.P. 4-47 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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Le coefficient de Drag (de résistance) dans la contrainte que l’air exerce


sur l’eau dépend de la hauteur (rugosité) et de la stabilité de l’atmosphère
caractérisée principalement par la différence entre la température de
surface de l’eau et celle de l’air avoisinant (Tsea − Tair ) :
Dans des conditions instables la mer est plus chaude que l’air adjacent
et il se produit un mélange plus turbulent dans basse atmosphère, ce qui
se traduit par une augmentation de la contrainte du vent sur la surface :
Couche Limite Atmosphérique sur l’Océan [CLAO]
les vagues sont donc plus hautes dans les conditions
instables que sous les conditions stables.
L’air circulant autour et vers le centre de basse pression consistera en
des arrivages d’air chaud et d’air froid. Le dernier étant plus dense que
l’air chaud tendra à passer par dessous et forcera donc l’air chaud à
passer par dessus. Ceci constitue un front droit qui est normalement
associé à la formation de nuages et de précipitations. La localisation de
ces fronts froids peut se déterminer par un changement brusque de la
direction du vent, ou par les changements d’humidité et de température.
De manière similaire les fronts chauds peuvent se former, qui résultent
de la combinaison de front droit et de front chaud.
Un ouragan est une tempête tourbillon. Le mécanisme responsable de
sa formation est le réchauffement d’air humide qui coule vers le centre
du cyclone (eye: œil ) où il cède son excès de chaleur en montant
(aspiration) et il se produit alors une condensation de l’humidité dans
l’air. Une fois l’air au centre il coule vers l’extérieur en hautes altitudes.
Dynamique géostrophique d’un fluide stratifié :
Dans la plus part des fluides géophysiques en présence de régions avec
des densités différentes résultent une convection :
fluide chaud au voisinage d' un fluide froid
←⎯ ⎯ ⎯ ⎯ ⎯⎯→
(léger ) (plus dense )
le champ de pesanteur agit en poussant :
⎧le fluide dense vers le bas il en résulte
⎨ ⎯⎯ ⎯ ⎯⎯→ un mouvement horizontal
⎩le fluide léger vers le haut
la rotation de la terre agit pour défléchir ce mouvement
r horizontal. En
exprimant l’équilibre géostrophique : ρ(x, y ) ↔ v (x, y )
z
air
chaud
y
air froid

E.H.T.P. 4-48 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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⎪ Géosprophi e Q té
(Mment
selon x : − fv = − )
1 ∂p
ρo ∂ x


(
⎪Hydrostatisme Q té Mment selon z : 0 = − 1 ∂ p − g ρ
⎪⎩
)
ρo ∂ x ρo
∂v 1 ∂ ∂p 1 ∂ ∂p g ∂ρ
Eliminons la pression : − f =− =− =+ de
∂z ρo ∂ z ∂ x ρo ∂ x ∂ z ρo ∂ x
même si il existe un gradient de densité selon l’axe des y ; on a alors :
⎧∂ v g ∂ρ
⎪∂ z = −
⎪ ρo f ∂ x
⎨ système d’équations du vent thermique à l’équilibre
⎪ ∂ u g ∂ ρ
=+
⎪⎩ ∂ z ρo f ∂ y
Dans le cas d’un fort contraste de densité, comme dans la traversée des
fronts froid ou chaud. Le système peut être par 2 densités ( ρ1 et ρ 2 avec
ρ1 〈 ρ 2 ) et par 2 vitesses v1 et v 2 on peut écrire la 1ière relation :
ρ1
v1

froid ρ 2
y ∆v g ∆ρ
chaud =−
∆z ρo f ∆ x
v2 front
x
Où on prend : ∆v = v1 − v 2 et ∆ρ = ρ1 − ρ 2 on obtient :

v1 − v 2 = −
g
(ρ1 − ρ2 ) ∆ z
ρo f ∆x
le rapport ∆z ∆x est la pente de l’interface. Cette équation est la relation
de Margules (Margules 1906).
Application à l’atmosphère globale :
∂ρ dans hémisphère Nord
〉0
tropiques chauds ∂y
pôle froid

∂u
∂u g ∂ρ 〉 0 → vent zonal qui s' intensifie
=+ , f 〉0 ∂z
∂z ρo f ∂ y
vert l' Est quand l' altitude augmente
Anticyclone :
Il consiste en un centre de haut pression et un écoulement d’air vers
l’extérieur, avec une circulation opposée en direction à celle du cyclone
dans la même hémisphère.
E.H.T.P. 4-49 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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Cyclones tropicaux :
Les centre de base pression générés dans la zone de latitude 0 – 30° de
par et d’autre de l’équateur sont caractérisés par des vents forts. Ils
produisent les plus grandes vitesses de vent sur la terre et les océans et

front froid
front chaud 1
v∝
LOW r
front occlus Echelle Simpson :
isobare ™ 119 ≤ w ≤ 153 Km/h
š 154 ≤ w ≤ 177 Km/h
› 178 ≤w ≤ 209 Km/h
œ 210 ≤ w ≤ 249 Km/h
circulation d'air pour l ' hémisphère sud  w ≥ 249 Km/h

l’écoulement d’air suit plus ou moins des trajectoires circulaires. En plus


le centre se déplace continuellement, ce qui limite les fetches et la durée
de formation d’ondes.
Le langage utilisé pour ces cyclones destructives est divers selon la
région. Sur la côte Est d’Amérique on les nome HURRICAES. Au Japon
on les nome TYPHOONS (typhon). En Inde on les nome MONSOONS:

œil 40
grandes vitesses : U 〉 40 knots
HIVER
40 en NM
Froid
(terre) chaud

Knot ¥ nœud
ETE
1 nœud = 1852 m/h
Chaud
Froid 200
80
1000 en NM 400

Les moussons représentent HURRICANE TYPHOON


un des aspects saisonniers
de la circulation générale Cyclones Tropicaux dans hémisphère nord
de l'atmosphère

Dans l’œil il n’y a presque pas de vitesse horizontale de vent, l’air est
aspiré verticalement vers le haut en un fort vortex et la pression chute à
sa valeur minimale.

E.H.T.P. 4-50 ZORKANI Mohammed


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Théorie & échelles de la Turbulence Atmosphérique


en basse couche
La couche limite de l’atmosphère se définit mieux comme la partie de
l’atmosphère qui est en contacte avec la surface de la terre qui est
continuellement en turbulence (dans la passé on la désignée par couche
limite planétaire) : ABL (Atmospheric Boundary Layer). L’épaisseur
d’ABL varie de quelques mètres dans la cas d’une stratification très
stable à quelques kilomètres dans le cas d’une forte convection. Sa
limite supérieure est marquée par une cessation de la turbulence. Sous
les conditions convectives non – perturbées : définit par un transfert de
chaleur vertical du bas vers le haut à la surface la turbulence cesse à
travers d’une couche limite thermique dont il se produit une inversion à
une altitude de l’ordre de 1Km. Dans le cas d’une stratification stable :
définit par un transfert thermique vertical du haut vers le bas le gradient
moyen de la température potentielle peut être positif à travers toute la
CLA (dans ce cas l’épaisseur de la Couche Limite Atmosphérique est de
quelque mètre d’épaisseur (voir même inexistante si elle est très stable).
Si l’ABL est coiffée par une couche de nuages, le sommet de cette
couche nuageuse correspond à la base d’une inversion à travers de
laquelle la turbulence est étouffée (disparaît) [Voir CH09 MFGP].
Couche Limite Atmosphérique (CLA) et
turbulence en basse couche de l’atmosphère
(Voir Chapitre 09 du cours de Mécanique des Fluides Géophysiques)
• équations de bilan (conservation) :
Les équations de base utilisées en météorologie s’appliquent à une
particule de l’air. On commence par écrire les équations :
• de Navier – Stokes dans un repère Eulerien en rotation
• de transfert d’entropie
• de conservation de la masse

∂t
ρui +

∂ xk
ρuiuk = −

∂ xk
( )
pδik − σik/ − ρgδi3 − 2ρΩεijk η juk

⎛ ∂ ui ∂ uk 2 ∂ ui ⎞ ∂u
où σik/ = η ⎜⎜ + − δil ⎟⎟ + ζ l δik
⎝ ∂ xk ∂ xi 3 ∂ x l ⎠ ∂ xl
ici η est la viscosité dynamique et ζ est une seconde viscosité qui
caractérise la compressibilité du fluide. Ω est la vitesse angulaire de
rotation de la terre et η j vecteur unitaire le long de l’axe de rotation.
Le tenseur des contraintes est défini par : σik = −pδik + σik/ .
L’équation de conservation de la masse (de continuité) est :
∂ ρ ∂ ρu i
+ =0
∂t ∂ xi
E.H.T.P. 4-51 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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On peut écrire l’équation de conservation de la quantité de mouvement


∂u ∂ ui ∂
sous la forme : ρ i + ρuk =− σik − ρgδi3 − 2ρΩεijk η juk
∂t ∂ xk ∂ xk
en utilisant bien entendu les équations de continuité et de rhéologie.
En général on peut traiter le couche limite atmosphérique comme
incompressible sauf quand le champ de pesanteur est multiplier par un
écart de masse volumique (approximation de boussineq) dans ce cas la
∂ ui
conservation de la masse s’écrit : =0
∂ xi
En reportant cette approximation dans l’équation de la conservation
quantité de mouvement on obtient alors :
∂ ui ∂ ui 1 ∂p ∂ 2ui
+ uk + 2Ωεijk η juk = − − gδi3 + ν
∂t ∂ xk ρ ∂ xi ∂ xk ∂ xk
où ν = η ρ est la viscosité cinématique.
Lumley & Panofsky (1964) et Busch (1973) ont définit un équilibre
mécanique d’être un état de référence de l’atmosphère non – perturbée.
∂ pref
Dans ce cas on écrit : = −ρ g
∂z
où pref est la pression moyenne d’équilibre.
L’équation d’état s’exprime comme : p = ρrT où r = R M avec R la
constante universelle des gaz parfait et M la masse molaire moyenne de
l’air. Comme M varie avec la contenance d’air en vapeur on écrit :
p = ρrdTv pour l’air sec avec rd = rdry = 287J ⋅ Kg −1⋅o K −1 et
Tv = T(1 + 0,61⋅ q) est une est une température virtuelle où q (%) est
l’humidité spécifique en Kg Kg .
Le premier principe de la thermodynamique appliqué au fluide donne
l’équation générale de transfert de chaleur :
local advection
↓ ↓
⎡∂ s ∂s ⎤ ∂ ui ∂ ⎛ ∂ T ⎞ ∂ Rk
ρT ⎢ + uj ⎥ = σik/ + ⎜⎜ k ⎟⎟ −
⎢∂t
⎣ ∂ x j ⎦⎥ ∂ xk ∂ xk ⎝ ∂ x k ⎠ ∂ xk
14442444 3
Taux d' échange de chaleur
par unité de volume
où s est l’entropie, k le coefficient de conductivité moléculaire et Rk est
le flux radiatif. Le changement d’entropie spécifique est :
T ⋅ ds = dh − α ⋅ dp = c p ⋅ dT − α ⋅ dp où α = volume spécifique = 1 ρ et

E.H.T.P. 4-52 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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c p la capacité thermique à pression constante et h est l’enthalpie


spécifique. Pour un processus isentropique ds = 0 reportons dans cette
R
To ⎛ p o ⎞ M c p
équation et intégrons alors : =⎜ ⎟
T ⎝ p ⎠
où To est la température au niveau où la pression est p o . Par convention
p o = 1000 mb et To est désignée par la température potentielle θ :
R r
⎛ 1000 ⎞ M c p ⎛ 1000 ⎞ c p
θ≡T⎜ ⎟ =T ⎜ ⎟ où p est exprimée en (mb )
⎝ p ⎠ ⎝ p ⎠
On peut écrire donc l’équation de conservation d’énergie sous la forme
en négligeant la conversion de l’énergie mécanique en thermique :
dθ ∂ θ ∂θ θ ∂ 2T α θ ∂ Rk
= + uk = χ −
dt ∂ t ∂ xk T ∂ xk ∂ xk c p T ∂ xk
où χ = k ρ c p est la diffusivité thermique moléculaire.
L’équation de conservation de l’humidité q (de masse) est :
∂q ∂q ∂ 2q
+ uk = Dq
∂t ∂ xk ∂ xk ∂ xk
où D q est le coefficient de diffusivité de la vapeur d’eau.
Si on a un changement de phase la contenance total d’eau qT = q + ql
(où ql la part liquide) doit être utilisé à la place q.
Résumé : Notre système (sans condensation) de conservation est :
⎧ ∂ ρ ∂ ρu
⎪ + i
=0
⎪ ∂ t ∂ x i

⎪ ∂ ui + uk ∂ ui + 2Ωεijk η juk = − 1 ∂ p − gδi3 + ν ∂ ui
2

⎪ ∂t ∂ xk ρ ∂ xi ∂ xk ∂ xk

⎨ p = ρrdTv

⎪ d θ = ∂ θ + u ∂ θ = θ χ ∂ T − α θ ∂ Rk
2

⎪ dt ∂ t k
∂ xk T ∂ xk ∂ xk c p T ∂ xk

⎪ ∂q ∂q ∂ 2q
⎪ + uk = Dq
⎩ ∂t ∂ xk ∂ xk ∂ xk
C’est un système fermé : constitué de 7 équations pour 7 inconnues.

E.H.T.P. 4-53 ZORKANI Mohammed


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• Les équations de l’écoulement moyen turbulent dans CLA :


♦ Décomposition de Reynolds :
Les équation à l’échelle moléculaire contiennent des termes non
linéaires qui donnent naissance à des solutions chaotiques : c’est pour
cela on essaye de filtrer nos équations à une échelle plus grande selon
ce qu’on désir modéliser mais du faite de la non – linéarité de ces
équation il subsiste des termes de fluctuation (termes de Reynolds) , on
écrit pour une variable φ : φ (x, y, z, t ) = φ (x, y, z, t ) + φ / (x, y, z, t )
où φ désigne la moyenne d’ensemble ( conceptuellement N expériences
identiques ! ). Cette décomposition de Reynolds doit vérifier des
propriétés pour développer des équations d’équilibre :
dφ dφ
φ = φ , φ / = 0 , φ φ = 0 et =
dλ dλ
où λ est l’une des variables indépendantes (x i , t ) .
On peut alors écrire :
⎧ u j = u j + u /j

⎪ρ = ρ + ρ /
⎪⎪
⎨p= p+p
/


⎪ T = T + T et θ = θ + θ
/ /

⎪ q = q + q/
⎪⎩
En reportant ces relations dans la conservation de la quantité de
∂ ui ∂ ui 1 ∂p ∂ 2ui
mouvement : + uk + 2Ωεijk η juk = − − gδi3 + ν
∂t ∂ xk ρ ∂ xi ∂ xk ∂ xk
on obtient alors :
∂ uj ∂ uj
/
∂ ui / ∂ ui ∂ ui/ / ∂ ui 1 ∂p 1 ∂ p/
/
+ + uj + uj + uj + uj =− −−
∂t ∂t ∂ xj ∂ xj ∂ xj ∂ xj ρ ∂ xi ρ ∂ xi

+
ρ/ 1 ∂ p
− gδ i 3 + ν
(
∂ 2 ui + ui/ )
− 2Ωεijk η j uk − 2Ωεijk η juk/
ρ ρ ∂ xi ∂ x j∂ x j
Dans le gradient de pression le terme 1 ρ a été développé en série de
Taylor autour de ρ et on a retenu que le premier terme en fluctuation. En
prenant la moyenne de cette équation on obtient :
∂ ∂ u i ∂ ui u j
/ /
∂ uj ∂ ui 1 ∂p
+ uj + 2Ωεijk η j uk = − +ν −
∂t ∂ xj ρ ∂ xi ∂ xj ∂ xj ∂ xj

E.H.T.P. 4-54 ZORKANI Mohammed


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Notons que si l’écoulement en moyen est incompressible il en est de


même pour l’écoulement fluctuant :
∂ ui ⎫
= 0⎪
∂ xi ⎪ ∂ ui/
⎬⇒ =0
∂ ui ∂ x
= 0⎪ i
∂ xi ⎪⎭
Dans l’équation de conservation de la quantité de mouvement les termes
⇒ r r
de Reynolds sont : τij = −ρ ⋅ ui u j tel que : τ = τij ei ⊗ e j
/ /

ainsi le dernier terme dans cette équation est la divergence du tenseur



de Reynolds τ représentant le frottement qui résulte du transfert de la
quantité de mouvement par les fluctuations turbulentes.
Dans une atmosphère sans accélération ni turbulence cette équation
traduit l’équilibre entre la force de Coriolis et le gradient de pression pour
la composante horizontale du mouvement d’air. Comme u3 est de
plusieurs ordres inférieure que la composante horizontale du vent alors
la composante verticale de la rotation de la terre contribue faiblement à
l’équilibre. Les composantes du vent géostrophique qui en résultes sont :
⎧ 1 ∂p 1 ∂ p⎫
( )
u g , v g = ⎨− , ⎬ où f = 2Ω sin ϕ (ϕ = latitude du lieu)
⎩ ρ f ∂ y ρ f ∂ x⎭
La même procédure de filtrage s’applique aux équations régissantes la
température potentielle et la vapeur d’eau :
∂θ ∂θ ∂ ui/ θ / 1 θ ∂ Rk
+ uj =− −
∂t ∂ xj ∂ xj ρ cp T ∂ xk
et
∂q ∂q ∂ ui/ q /
+ uj =−
∂t ∂ xj ∂ xj
car la diffusion moléculaire, termes devant χ et D q ,sont négligeables vis
à vis de la diffusion turbulente.
• La fermeture du problème turbulent :
Il n’est pas possible mathématiquement de fermer le problème turbulent
(plus d’inconnues que d’équations ui/ u /j : par exemple en prenant des
moment d’ordre élevé comme ui/ u /j uk/ K etc pour cela on adopte une
approche analogique avec la diffusion moléculaire pour parvenir à ce
problème. Le plus courant de ces analogies est celui de Hinze :
τij ⎛ ∂ u ∂ uj ⎞
= −K ijkl ⎜ i + ⎟
⎜ ⎟
ρ ⎝ ∂ x j ∂ xi ⎠
E.H.T.P. 4-55 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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⇒ r r r r
K = K ijkl ei ⊗ e j ⊗ ek ⊗ e l est un tenseur de viscosité de quatrième ordre
[en général isotrope : c’est – à – dire K i jk l =λ1δi j δkl + λ 2 δik δ jl + λ 3 δil δ jk où
λ1 , λ 2 et λ 3 sont des constantes (pour la démonstration voir cours
d’analyse tensorielle)]. Cette analogie est en réalité non parfaite du faite
que le transfert de la quantité de mouvement à l’échelle moléculaire dont
le libre parcourt moyen est plus petit que l’échelle de variation du
gradient de vitesse alors le transfert moléculaire est dû principalement
aux gradients des vitesses (proches voisins).
Mais l’échelle des fluctuations turbulences est du même ordre de
grandeur que l’échelle des gradients des vitesses et donc le transfert de
la quantité de mouvement est affecté par les voisins assez lointains (à

l’échelle de la turbulence le tenseur K en réalité n’est plus isotrope) ?
Pour cela on adoptera l’approche de Boussinesq (1er ordre) :
∂u ∂θ
u / w / ≡ −K masse et w / θ / ≡ −K heat
∂z ∂z
∂u ∂w
comme u / w / ≡ −K mZ = w / u / = −K mX le tenseur de Reynolds est
∂z ∂x
donc symétrique. Le signe moins est introduit pour respecter le sens du
transport (de la zone à forte grandeur vers là où elle faible) puisque le
gradient va de la zone à faible grandeur vers là où elle est importante
tout en étant perpendiculaire aux surfaces iso – valeur.
• Couche Limite de Surface CLS : Théorie de Monin – Obukhov
Par W. J. Shaw Dépatement of meteorology Montrer CA 93943
CBLs (Convective Boundary Layers) se forment dans un écoulement
fluctuant sur une paroi horizontale chauffée : T(z ) ↓ quand z ↑
(stratification thermique est instable: Q = w / T / 〉 0 du bas vers le haut)
Sous l’hypothèse d’une turbulence horizontale homogène dans la
couche limite se surface : Monin et Obukhov (1954) [Trans. Geophys.
Int. Akad. URSS, 151, 163 – 187] ont supposé que les grandeurs
fondamentales d’échelle dans cette région sont la vitesse de frottement
∂T
u∗ , le flux de chaleur w / T / ≡ −K h , l’élévation z au – dessus de la
∂z
surface et le paramètre de poussée g T v est une température virtuelle
En plus ils ont admis une forte restriction en imposant que les flux sont
constants en z dans la CLS sans tenir compte des effets: de l’humidité
et/ou de l’écart de température... sur les structures turbulentes [car la
fluctuation de l’humidité cause une un changement de densité dont on

E.H.T.P. 4-56 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

peut tenir compte en remplaçant Tv par T dans la terme de chaleur


sensible ainsi que dans le terme de poussé].
En utilisant le théorème de Buckingham (1962) sous l’hypothèse des 4
variables d’échelle introduites avant selon Monin – Obukhov on peut
formuler nos lois physique : par exemple considérant la dérivée verticale
du vent de surface ∂ u ∂ z ⎯⎯ ⎯ ⎯ ⎯ ⎯ ⎯ ⎯
Selon Monin − Obukhov
(
⎯→ ≡ f z, u∗ , w / T / , g T v )
donc selon le théorème π on peut écrire : (Analyse dimensionnelle)

( )
α γ
⎛ ∂u⎞
∏ = ⎜⎜ ⎟⎟ w / Tv/
β⎛

g ⎞ ε
⎟ z ( ) ⎡α ⎤ ⎡ 1⎤ ⎡0⎤
ainsi ⎢ ⎥ = ⎢ ⎥ et ⎢ ⎥ d’où
⎝∂ z⎠ ⎝ Tv ⎠ ⎣ β ⎦ ⎣0⎦ ⎣ 1⎦
z ⎛ ∂u⎞ z ⋅ g ⎛⎜ w / Tv/ ⎞⎟
on obtient : ∏1 = ⎜⎜ ⎟⎟ et ∏ 2 = soit donc
u∗ ⎝ ∂ z ⎠ T v ⎜⎝ u∗3 ⎟⎠

[ ]
κz ∂u ⎛ κ z ⋅ g ⎡ w /T/ ⎤ ⎞
f (∏1, ∏ 2 ) = 0 ⇔ ∏1 = Φ (∏ 2 ) ⇒ = φ⎜ ⎢ 3 v ⎥⎟
u∗ ∂ z ⎜ ⎟
⎝ v ⎢⎣ u∗ ⎥⎦ ⎠
T
on a introduit la constante de Von Karman κ pour convenance, ceci ne
change pas notre Scaling.
−1
⎡ κ g w /T/ ⎤ κz ∂ u ⎛ z⎞
posons L = ⎢ v
⎥ c’est la longueur d’Obukhov. = φ⎜ ⎟
⎢⎣ T v u∗
3
⎥⎦ u∗ ∂ z ⎝L⎠

On peut définir une température virtuelle de frottement T = w / Tv/ u∗ .


v∗

Sous les conditions neutres la température virtuelle w / Tv/ ≡ 0 alors le


paramètre de stabilité de Monin – Obukhov z L est également nul. Dans
z ∂u
cette situation on n’a qu’un groupe adimensionnel : ∏ =
u∗ ∂ z
qui ne peut être que constant. Définissant cette constante par ∏ = 1 κ ce
qui donne alors φ(0 ) = 1 qui après intégration donne un profil de vent
u∗ ⎛ z ⎞
logarithmique pour les conditions neutres : u = loge ⎜⎜ ⎟⎟
κ ⎝ o⎠
z
or le terme de Reynolds correspondant à ce transfert de quantité de
∂u
mouvement vertical est : u / w / qu’on ferme par ≡ −K m d’après
∂z
notre solution on doit avoir K m = κ u∗ z ce qui montre que la viscosité
turbulente est une propriété de l’écoulement que celle du fluide.
Il existe 2 conditions de stabilité thermodynamiques pour lesquelles
l’analyse dimensionnelle ne donne pas une formulation explicite des
fonctions. Le premier désigné par la convection libre locale et c’est la
E.H.T.P. 4-57 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

limite quand z L → ∞ . Cette limite est atteinte en stratification instable


(flux thermique de la mer vers l’air) puisque u∗ → 0 . Dans ce cas on ne
dispose plus de u∗ comme grandeur d’échelle dans la théorie de Monin
– Obukhov . Ce qui réduit le nombre de groupement ∏ à 1. On
obtiendra par exemple pour la variation de la vitesse verticale :
Φ(∏ ) = 0 ⇒ ∏ = constante
2 2
2 −
− ⎡g ⎤ 3 te ⎡ g ⎤3
ainsi ∏ = σ w2 z 3
⎢ w / Tv/ ⎥ =C ou σ w2 α ⎢ w / Tv/ ⎥ = w 2f
⎣ Tv ⎦ ⎣ Tv ⎦
1
⎡g z ⎤3
où w f = w ∗ = ⎢ w / Tv/ ⎥
~ z1 3 est l’échelle de la vitesse de
⎣ Tv ⎦
convection . Il est également possible de définir une température de
1

( )
2
⎡ Tv ⎤ 3
convection libre : Tf = T∗ = ⎢ ⎥ w Tv
/ / 3

⎣g z ⎦
Ainsi en convection thermique libre les paramètres d’échelle sont w f , Tf
z et L qui n’est pas présente pour longtemps présente car u∗ n’est pas
un paramètre actif. En introduisant u∗ , κ et on prend le signe opposé
alors :
2
2
⎡ κ z g w /T/ ⎤ 3 ⎛ z ⎞3 ∑ w (t )
2
σ w2 ⎛ z⎞
α⎢ v
⎥ = ⎜− ⎟ où σ w =
2
= w 2 = u∗2 f w ⎜ ⎟
u∗2 ⎢⎣ T v
3
u∗ ⎥⎦ ⎝ L⎠ N ⎝L⎠
où u∗ est introduite par convenance pour l’exprimer en fonction de z L
(en réalité cette relation est indépendante de u∗ ) :
6,0
⎛z⎞ w2
fw ⎜ ⎟ =
⎝L⎠ u∗ 4,0
INDICATIF
• •
2,0 • • •
• •• • •• •• •• •• ••
1,0 • •• • • 1
0,8 3
0,6 −z L
0,4
0,02 0,1 1,0 4,0
variation de la valeur quadratiqu e moynne de la vitesse verticale
normalisée en fonction du paramètre de stabilité de Monin & Obukhov (z L )

E.H.T.P. 4-58 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

σu ou v
= =⎨
⎧⎪ 4 + 0,33(z L )2 3 1 2
u2 ou v 2 [
à Minnesota au USA
]
u∗ ⎪⎩12 + 0,2(z L )
u∗ 13

Les spectres à Minnesota vérifient pour les courtes échelles la réparation


⎧⎪Eu (k ) = α1ε 2 3k − 5 3
de Kolmogrov: ⎨ où α1 = C te de Kolmogrov ≈ 0,52
⎪⎩E v (k ) = (4α1 3 )ε 2 3k − 5 3
♣ Le flux de chaleur turbulent obtenu par l’analyse dimensionnelle est :
1
κz ∂θ ⎛z⎞ ⎡ ⎧ dT ⎫ Q ⎤ 2
= φheat ⎜ ⎟ T∗ =
= ⎢χ ⎨ ⎬ ⎥
où , Q = − w /T/
T∗ ∂ z ⎝L ⎠ z =0 ⎢⎣ ⎩ d z ⎭ z = 0 ⎥⎦ u∗
♣ Le flux d’humidité turbulent obtenu par l’analyse dimensionnelle est :
κz ∂q ⎛z⎞
= φ q ⎜ ⎟ où q∗ = − w / q /
q∗ ∂ z ⎝L⎠
1,0
indicatifs
0,8 ••
•• •

z h 0,6 • ••

0,4 •• • • •
• • • •
0,2 • •• ••
• • • •
0 • •• ••
0 1 2 3 4 5 6 0 0,5 1 1,5 2 2,5 0 1 2 3 4 5 6
θ
2 2 2 2 2 2
u u∗ w u∗ T∗

1,0
indicatifs •
0,8 • ••
• •

0,6 • • ••
z h
• ••
0,4 • • •
• • •
• • • •
0,2 • •• • ••
• • • •
• ••
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 0 1 2 3 4 5 6

− uw u •
2
− wθ u T uθ u T
∗ ∗ ∗ ∗

u∗ ⎛ u∗ ⎞
Où h ≡ φ⎜ ⎟ Scaling (l’échelle) hors de la couche de surface. Le
f ⎜⎝ f L ⎟⎠
paramètre h L est un indicateur global de la couche limite stratifiée.
Voici quelques équations empirique utilisées dans la modélisation :

E.H.T.P. 4-59 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

⎧⎪σ 2 = u2 = 0,2w 2 + 4u 2
u ∗ ∗
in CBL : ⎨ d’après l’expérience de Minnesota
⎪⎩σ v = v = 0,2w ∗ + 1,75u∗
2 2 2 2

Les valeurs des moments de second ordre σu2 = u / 2 , σ 2v , σ 2w , σ 2T = T / 2


et Q x = − u / T / dans le sous – filme visqueux satisfont à :
σu = A 1u∗ , σ v = A 2u∗ , σ w = A 3u∗ , σ T = A 4u∗ , Q x = A 5 Q
12 ⎛ du ⎞ ⎛ dT ⎞ Q
où u∗ = − u / w / ≡ ⎜ν ⎟ et Q = ⎜ − λ ⎟ = T / w / ou T∗ =
⎝ dz ⎠ z = 0 ⎝ dz ⎠ z = 0 u∗
avec d’après des expériences de laboratoire :
A 1 ≈ 2,4 ; A 2 ≈ 1,7 ; A 3 ≈ 1,0 ; A 4 ≈ 1,3 ; A 5 ≈ 2,5 pour LSLs
dans l’atmosphère les mesures sont plus dispersées les valeurs
moyennes pour z L 〈 0,1 sont :
A 1 ≈ 2,7 ; A 2 ≈ 2,5 ; A 3 ≈ 1,25 ; A 4 ≈ 2,9 ; A 5 ≈ 3,8 pour ASLs

uw ⎛z⎞ uw ⎛ z ⎞
uw ≡ 0 en z = z c on a : − ≈ 1 − ⎜ ⎟ soit ≈ ⎜ ⎟ − 1 donc z c = h
u∗2 ⎝h⎠ u∗2 ⎝ h ⎠
−1
u ⎛u ⎞ hf ⎛u ⎞ ⎡ κ g w /T/ ⎤
h= ∗ φ⎜⎜ ∗ ⎟⎟ ⇒ = φ⎜⎜ ∗ ⎟⎟ où L = ⎢ 2
v
⎥ soit
f ⎝ ⎠
f L u ∗ ⎝ ⎠
f L ⎢⎣ v
T u ∗ ⎥ ⎦
hf ⎛ u∗ ⎞ ⎛ 1 κ g w / Tv/ ⎞⎟ ⎛ κg w ∗ θ∗ ⎞
= φ⎜⎜ ⎟⎟ = φ⎜ = φ⎜⎜ ⎟⎟
u∗ ⎝ ⎠
f L ⎜ 2Ω sin ϕ T u ⎟ ⎝ 2Ω sin ϕ u Tv ⎠
⎝ v ∗ ⎠ ∗

w / Tv/
θ∗ = échelle de température dans la couche de mélange.
w∗
13
⎡ g / / ⎤
w∗ = ⎢ w Tv h⎥ échelle de vitesse dans la couche de mélange.
⎣Tv ⎦
Il est souvent proposé une relation pour la température virtuelle Tv
fonction de humidité spécifique q et la température de l’air T sous la
forme : Tv = T(1 + 0,61q ) de tel manière qu’on peut séparer le flux de

température Tv en 2 composantes : les flux w / T / & d’humidité w / q / :


w / Tv/ = w / T / + 0,61T w / q /
⎧H = le flux de chaleur sensible ≡ ρc w / T /
⎪ p v
d’où ⎨
⎪⎩E = le flux de chaleur latente ≡ ρL v w / q /

E.H.T.P. 4-60 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

où c p est la chaleur spécifique de l’air à pression constante et L v est la


chaleur latente de vaporisation.
L’épaisseur de la couche limite atmosphérique est estimée par :
A u∗3
δ CL = où A , B et C sont des constantes
Bg w Tv T + C
/ /

L’effet de la turbulence sur le vent géostrophique se traduit par :


⎛ ∂ u/ v / ∂ v / v / ∂ u/ w / ⎞
( )
f u − ug = −⎜
⎜ ∂x
+
∂y
+
∂z ⎟
⎟ ⎧
⎪u g = −
1 ∂p
⎝ ⎠ où ⎪ ρf ∂y
⎨ avec f = 2Ω sin ϕ
⎛ ∂ u/u/ ∂ u/ v / ∂ u/ w / ⎞ ∂
( )
− f v − v g = −⎜
⎜ ∂x
+
∂y
+
∂z ⎟
⎟ ⎪v = 1
⎪ g ρf ∂x
p

⎝ ⎠ ⎩
ces équations doivent être couplées avec l’advection horizontale induite
par l’air chaud (vent thermique) :
⎧ ∂ ug g 1 ∂T
⎪ =−
⎪ ∂z f T ∂y

⎪ ∂ vg = g 1 ∂ T
⎪⎩ ∂ z f T ∂x
Proche de la surface océanique la contrainte décroît faiblement avec la
hauteur conformément à :
⎛ z ⎞
u∗2 = u∗2o ⎜⎜1 − ⎟⎟ où u∗2o est u∗2 en z = 0 (surface )
⎝ δ CL ⎠
une estimation en premier approximation de l’épaisseur de la couche
limite de surface est selon Tennkes (1973) pour une situation proche
d’une stratification neutre :
u ⎛u ⎞ hf ⎛u ⎞ te u∗
hs = ∗ φ s ⎜⎜ ∗ ⎟⎟ ⇒ = limite φ s ⎜⎜ ∗ ⎟⎟ ≈ C ⇒ hs = C
te
f ⎝fL⎠ u∗ L → ∞ ⎝ f L ⎠ f
où C te a une valeur proche de 0,03 à 0,05.
Le flux de chaleur également décroît avec la hauteur :
⎡ z⎤
H(z ) = H(0 ) ⎢1 − 1,2 ⎥
⎣ h⎦
Remarquez que le flux de chaleur devient négatif approximativement
vers (0,8 ⋅ h) ce changement de signe au dessus de 0,8 h résultante d’un
transfert de chaleur vers le bas fournit par l’air chaud au dessus de
l’inversion au sommet de la PBL (Plannetary Boundary Layer ) (CLP ).
On sait que la couche limite dynamique logarithmique correspond à une
longueur de mélange de Prandtl l m = κ z proche de la surface libre
océanique de sorte qu’on peut écrire :
E.H.T.P. 4-61 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

∂u u u u ⎛ z ⎞
= (τ s ρ) l m = ∗ = ∗ ⇒ u = ∗ loge ⎜⎜ ⎟⎟
12
∂z lm κ z κ ⎝ o⎠
z
D’autres travaux il est cherché à généralisé cette approche en
introduisant une fonction φm (Ri) (Ri nombre de Richardson) de sorte
g (∂ θ ∂ z )
qu’on peut écrire : Ri =
(
θv ∂ u ∂ z )
⎧φm 〈 1 : en stratification unstable (l m 〉 κz )
∂ u u∗ u∗ ⎪
= = φm ⎯⎯→ ⎯ ⎨φm = 1 : en stratification neutre (l m = κz )

∂ z lm κ z ⎪φ 〉 1 : en stratification stable (l 〈 κz )
⎩ m m
1
En stratification instable: φm = (1 − α ⋅ Ri)

4 où α ≈ 15 .
En stratification stable: φm = 1 + β ⋅ Ri où β est déterminé par expérience
D’une manière analogue qu’on a déterminé le profil du vent on peut
aussi déterminer les profils de température et d’humidité par :
∂ T T∗ T
• = = ∗ φh
∂ z lm κ z u∗T∗ = − w / T /

∂ q q∗ q∗ u∗q∗ = − w / q /
• = = φq
∂ z lm κ z

( ) ( ) ( )
12
⎧ 2 2⎫ 12
avec u∗ = ⎨ u / w / + − v / w / ⎬ ≈ − u/ w / quand v / w / u / w / 〈〈1
⎩ ⎭
il est trouvé par Businger (1971) que :
⎧Ri : en écoulement instable
⎛ z⎞ ⎪
⎜⎜ ⎟⎟ = ⎨ Ri
⎝ L ⎠ ⎪ (1 − 5 Ri ) : en écoulement stable

où L est la longueur de Monin – Obukhov :
−1
⎡ κ g w /T/ ⎤ T v u∗3
L=⎢ v
⎥ =−
⎢⎣ T v u∗
3
⎥⎦ (
g κ w / Tv/ )
or w / Tv/ = w / T / + 0,61 ⋅ T ⋅ w / q / alors on peut décomposer ( z L ) :
z
=−
(
g κz w / Tv/
=
)

gzκ
w / /
T (+ 0,61 T w / /
q =
z
+
z
⇒ )
L T v u∗3 T v u∗3 LT Lq

E.H.T.P. 4-62 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

⎧ z g κz w / T /
⎪ =− 3
↔ chaleur sensible
⎪ T
L T v u∗

⎪ z g κz T w / q /
⎪L = −0,61 3
↔ chaleur latente
⎩ q T v u∗
[ Si on ne dispose pas d’information sur l’humidité relative RH (Relative
Humidity) elle est admis souvent qu’elle est de l’ordre de 60% à 75%
pour un ciel claire. L’humidité en surface est supposée souvent égale à
100% ]. Un algorithme opérationnel pour estimer l’Humidité spécifique q :
e
q = 0,62 ⋅ RH ⋅ s
p
où e s est la pression de la vapeur saturante et p la pression de l’air.
La pression de vapeur saturante peur être estimée par :
2
⎛ 10 3 ⎞ ⎛ 3⎞
log10 e s = A + B ⎜⎜ ⎟ + C ⎜ 10 ⎟
⎟ ⎜ T ⎟
⎝ T ⎠ ⎝ ⎠
⎧A = 8,42926609
⎪ T en o K
avec ⎨B = −1,82717843 et où
⎪C = −0,071208271 e s en millibars

Les fonctions φm et φh sont paramétrisées par :
⎧ −
1
⎧ 1
⎛ ⎞
⎪⎜1 − α ⎟ : 〈 0
z 4 z
⎪φm 2 :
z
〈0
⎪ ⎪
φm = ⎨ ⎝ L ⎠ L & φh = ⎨ L
⎪ z z ⎪ z
⎪1 + β : 〉 0 ⎪⎩φ m : 〉0
⎩ L L L
Puisqu’on dispose de peu connaissances sur la correction de la
stratification par le gradient de l’humidité, il est alors souvent admit que
φ q = φh . L’ordre de α et β sont respectivement 16 et 5.
En intégrant la vitesse thermique du vent et le profil d’humidité on obtient
les profils de couche de surface :
⎛u ⎞⎛ ⎛ z ⎞ ⎞
τ
• u = ⎜ ∗ ⎟ ⎜⎜ loge ⎜⎜ ⎟⎟ − ψ m ⎟⎟ = u∗2 = −u / w /
κ
⎝ ⎠⎝ ⎝ o⎠
z ⎠ ρ
⎛ T ⎞⎛ ⎛ z ⎞ ⎞ H
• T − To = ⎜ ∗ ⎟ ⎜⎜ loge ⎜⎜ ⎟⎟ − ψ h ⎟ où
⎟ = u∗T∗ = w / T /
⎝ κ ⎠⎝ ⎝ z oT ⎠ ⎠ ρc p

⎛ q ⎞⎛ ⎛ z ⎞ ⎞ E
= u∗q∗ = w / q /
• q − qo = ⎜ ∗ ⎟ ⎜ loge ⎜ ⎟ − ψq ⎟
ρL v
⎝ κ ⎠ ⎜⎝ ⎜z ⎟ ⎟
⎝ oq ⎠ ⎠

E.H.T.P. 4-63 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

L’humidité en surface est conventionnellement supposée être saturée à


µ ν
la température de la surface de la mer Ts = To . z o = = dans la
ρ u∗ u ∗
couche logarithmique. Les fonctions de stratification dans ces relations
sont :

( )
⎛ 1 + φm−1 ⎞ −2 ⎞
⎛ 1 + φm
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ − 2 tg−1 φm
−1 π z
⎪2 loge ⎜ ⎟ + log e ⎜ 2 ⎟ + : 〈0
⎪ ⎝ 2 ⎠ ⎝ ⎠ 2 L
ψm = ⎨
⎪ z
⎪⎩1 − φm : L 〉 0
⎧ ⎛ 1 + φh−1 ⎞
⎪2 loge ⎜⎜ ⎟ :z〈0
⎪ ⎟
ψh = ⎨ ⎝ 2 ⎠ L et ψ q ≡ ψ h
⎪ z
⎪⎩1 − φh : 〉0
L
La difficulté réside par cette approche dans l’estimation des longueurs de
rugosité z o , z oT et z oq .
⎛ dT ⎞
• Note sur le cas d’une stratification instable : ⎜ Q 〉 0 , L 〉 0 , 〈 0⎟
⎝ dz ⎠
Prandtl (1932) a considéré le cas d’une forte convection atmosphérique
sans vent. A l’aide de l’approche théorique empirique par la longueur de
mélange il a obtenu les équations :
4 4 1
dT − Q
c −à −d
− ~ z 3 ⎯⎯ ⎯ ⎯→ λ ≡ λ T = − ~ z 3 , w∗ ~ z3
dz (dT dz )
où w ∗ (vitesse de frottement verticale) est la valeur caractéristique de
l’echelle de vitesse verticale fluctuante au niveau z. Pour déterminer la
vitesse du vent U(z ) il a adopté l’hypothèse que µ(z ) ~ λ T (z ) (la viscosité
est proportionnelle à la diffusivité thermique) ce qui se traduit par :
(d U d z) ~ z − 4 3
Complément
Les profiles de vitesse , la loi de résistance et le taux de
dissipation de l’énergie cinétique dans la Couche Limite
Planétaire Stratifiée (CLP) Neutre ou Stable
PBL → Planetary Boundary Layer ← CLP par S. ZILITINKEVICH
• (1) Couche limite d’Ekman : En régime permanent et un fluide
homogène horizontalement, les composantes u et v le long des axes
x et y dans PBL satisfont les équations d’Ekman :

E.H.T.P. 4-64 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

y r
Ug
d τx

( )
⎪ f v − Ug sin α − d z = 0
r
ey α

⎨ (1) r x
τ
⎪⎩
(
⎪− f u − U cos α +
g
d
dz
)y
=0
e x

Yaglom désigne la CLP (ou PBL) par (GSL: Geophysical Surface Layer )
c’est la couche de l’écoulement atmosphérique ou l’océanique adjacente
à une limite de cet écoulement (la surface du sol ou de l’océan dans le
cas rde l’atmosphère ou le fond océanique).
r r r
où Ug est la vitesse du vent géostrophique, La contrainte τ = τ x e x + τ y e y
r
est normalisée par la masse volumique c – à – d (ρ ⋅ τ ) est la contrainte
physique. Allongeant l’axe des x le long de la force de frottement en
surface alors : τ sx = 0 et l’angle α représente ainsi la déviation du vent
dans la CLP . Le frottement surfacique sera caractérisé par u∗ = τ xs .
Il faut entendre par PBL ↔ CLP la couche 0 〈 z 〈 h à l’extrémité de
laquelle la turbulence disparaît alors on a :
r r r r ⎧τ x (h) = 0
τ(h) = τ x (h)e x + τ y (h)e y = 0 ⇒ ⎨ (2)
τ
⎩ y (h ) = 0
et où les composantes du vent deviennent celles géostrophiques :
⎧⎪u(h) = Ug cos α
⎨ (3)
⎪⎩v (h) = Ug sin α
En intégrant les équations (1) sur z de 0 à h et en utilisant les conditions
aux limites (2) et (3) on obtient :
h h u∗2
∫ u d z = h u(h) & ∫ v d z = h v (h) + (4)
0 0 f
Une autre relation est obtenue pour le taux de dissipation d’énergie
cinétique moyenne (c’est – à – dire le taux de sa transformation en
énergie turbulente) par la formule :
du dv
ε = τx ⋅ + τy ⋅ (5)
dz dz
En l’intégrant de 0 à h en tenant des conditions (1 à 4) on obtient :
h
∫ ε d z = Ug u∗ cos α (6)
2
0
Les équations (4) et (6) résultent immédiatement de (1) et des conditions
aux limites naturelles, c’est – à – dire qu‘elle ne dépendent pas de la
présence ou non de la stratification (la force de poussée) qui influence la
structure turbulente dans la CLP.

E.H.T.P. 4-65 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Si une source de poussée est présente dans le CLP (disons causée par
un échauffement ou un refroidissement de la surface), l’effet de ces
forces dans la CLP (PLB) est caractérisé par la valeur moyenne proche
de la surface du flux de poussée vertical B∗s ou par des paramètres tel
que la longueur de Monin – Obukhov L ou le paramètre de stratification
adimensionnel µ :
u∗3 u∗3 u∗2 − κ 2B s
L=− = = , µ= (7) β = γ g
κ B s Q β T∗β f u∗2
où κ est la constante de von Karman (κ = 0,4 ) ; β et γ sont les
coefficients de poussée et de dilatation thermique du fluide (pour un gaz
parfait γ vaut 1 T ). Dans l’équation dynamique on a le terme additionnel
− β g(T − To ) tenant compte de la dilatation du fluide ρ g = ρ(p, T ) g .
Strictement parlant quand B s ≠ 0 un état de régime permanent est
impossible à atteindre dans CLP du fait qu’il existe un gain ou une perte
de poussée (échauffement ou refroidissement) ; qui est décrite par
l’équation de transfert de chaleur instationnaire. Cependant on acceptera
l’existence d’un état stationnaire même quand au cours du transfert
thermique par ajustement de la CLP (PBL) à chaque situation.
Quand la stratification est neutre ( B s = 0 ) il n’existe pas de forces de
poussée , en stratification stable (B s 〈 0) elles inhibent (suppriment) la
turbulence et le seul mécanisme produisant la turbulence est le
cisaillement du vent dans les 2 cas.
Dans le cas neutral la profondeur (épaisseur) de la CLP est obtenue par
la formule de Rossby – Montgomery :
u
h = Λ o ∗ (8)
f
où Λ o est une constante universelle sans dimension qui est souvent
prise égale à 0,3.
Dans la CLP stratifiée stable parmi la liste de paramètres qui définissent
la structure de la CLP stationnaire est le flux de poussée proche de la
surface B s . Cela se traduit par le fait que l’épaisseur h de le CLP peut
être représenté par une formule similaire à (8), mais le paramètre sans
dimension Λ o n’est pas constant : Λ(µ ) . Dans le cas de tarification très
stable ( µ 〉〉 1) , le comportement asymptotique de cette fonction peut être
déterminer par l’analyse de l’équation de conservation de la quantité de
mouvement et par des considérations de similitude. Ce qui donne :
u∗2
h = Ch 12
(9) u∗ = − u / w / ~ 0,5 m s
f Bs

E.H.T.P. 4-66 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

où Ch est une constante universelle sans dimension de l’ordre de 1.


Pour l’évaluation empirique de cette constante Λ(µ ) à partir de mesures
météorologiques en respectant la condition (8) donne :
−1
h f ⎛ 1 µ ⎞
≡ Λ(µ ) = ⎜⎜ + ⎟ (10)

u∗ Λ
⎝ o κ C h⎠
Il est désirable d’avoir une expression empirique de la fonction Λ(µ )
dans le régime de transition 0 〈 µ 〈 10 . Cependant l’équation (10) peut
être utilisée avec une bonne approximation en météorologie, car la
stratification stable prend place dans CLP atmosphérique pendant une
bonne part de la nuit, qui est caractérisée par un µ de l’ordre de quelque
dizaine noir des centaines. Dans l’océan µ est de l’ordre de unité voir
quelques unités en stratification stable. On adopte ainsi la formule (10).
(2) Stratification Neutre :
Dans ce cas on a vue que le profil de vitesse du vent proche de la
u ⎛z ⎞
surface z 〈〈 h est logarithmique : u(z ) = ∗ loge ⎜⎜ ⎟⎟ & v (z ) = 0 (11)
κ ⎝ zo ⎠
et la déflexion de la vitesse suit la lois pour z 〉〉 z o :
u −u
Ug cos α − u(z ) = ∗ Φ u (ζ ) & Ug sin α − v (z ) = ∗ Φ v (ζ ) ⋅ signe(f ) (12)
κ κ
où ζ est un paramètre sans dimension :
ζ = z h (13)
et où Φ u et Φ v sont des fonctions universelles, qui en accord avec (3)
vérifient les conditions limites : Φ u (1) = Φ v (1) = 0 .
Dans l’intervalle de chevauchement ( z o 〈〈 z 〈〈 h) des 2 formules (12) et
(13) où elles sont valable simultanément et en utilisant l’équation (8) on
obtient la loi de résistance :
2
⎛ κ ⎞
( )
loge C g ⋅ Ro − B o = ⎜ ⎟ − A 2 ; sin α = − A o C g ⋅ signe(f ) (14)
⎜ Cg ⎟ κ
⎝ ⎠
où Ro est le nombre de Rossby et C g le coefficient de résistance
géostrophique :
Ro = Ug f z o , C g = u∗ Ug (15)
et où A o et B o sont des constantes universelles dont les valeurs
moyennes sont : A o = 4,5 & B o = 1,7 .
En accord avec (11) à (15) ainsi que (8) le profil de vitesse dans toute la
zone z 〈 h suit la représentation :

E.H.T.P. 4-67 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

u∗ ⎡ ⎛z ⎞ ⎤ u∗
u(z ) = ⎢loge ⎜⎜ ⎟⎟ + fu (ζ )⎥ & v (z ) = − fv (ζ ) ⋅ signe(f ) (16)
κ ⎣ ⎝ zo ⎠ ⎦ κ
où fu et fv sont des fonctions universelles fonction de ζ , qui s’expriment
en fonction de Φ u et Φ v par :
fu = −B o − loge (Λ o ζ ) − Φ u et fv = A o − Φ v
et qui obéissent aux conditions :
fu (0 ) = fv (o ) = 0 (17) et fu (1) = −B o − loge Λ o et fv (1) = A o (18)
En tenant compte de l’équation (17), on exprimera les fonctions fu et fv
par des polynômes quadratiques :
fu (ζ ) = b o ζ + b∗o ζ 2 , fv (ζ ) = a o ζ + a∗o ζ 2 (19)
En utilisant la condition (4) pour déterminer les constantes polynomiales.
Reportant u et v dans (16) et (19) en tenant compte de (8) on obtient :
3 3 3κ 3
b∗o = − − b o , a∗o = − a o (20)
2 4 2Λ o 4
En plus, en substituant (19) et (20) dans (18) on obtient :
κ
b o = 6 − 4B o − 4 loge Λ o , a o = 4Λ o − 6 (21)
Λo
ainsi le profil de vitesse en stratification neutre de la CLP est déterminé
par 4 constantes : κ , Λ o , A o et B o .
Si on adopte les valeurs recommandées avant pour la CLP –
atmosphérique c’est – à – dire :
κ = 0,4 , Λ o = 0,3 , A o = 4,5 et B o = 1,7
d’après les formules (20) et (21) on obtient alors :
a o = 10 , a∗o = −5,5 , b o = 4 , b∗o = −4,5
Maintenant il n’est pas difficile de déterminer les profils du flux de la
quantité de mouvement verticale. Il suffit pour cela de substituer
Ug cos α , Ug sin α d’après (3) et u & v selon (16) et (19) dans l’équation
(1) et puis intégrer sur z.
Les profils de vitesse ainsi obtenue en stratification neutre de la CLP
atmosphérique sont :
⎧ u − Ug cos α 17 5 ⎛ z f ⎞ 100 ⎛ z f ⎞ ⎛zf ⎞
2
⎪ = + loge ⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜ ⎟ − 125 ⎜⎜ ⎟⎟
⎪ u∗ 4 2 ⎝ u∗ ⎠ 3 ⎜⎝ u∗ ⎟⎠ ⎝ u∗ ⎠
⎨ 2
⎪ v − Ug sin α 45 250 ⎛ z f ⎞ 1375 ⎛ z f ⎞
⎪ = − ⎜⎜ ⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟
⎩ u ∗ 4 3 ⎝ ∗⎠
u 2 ⎝ ∗⎠
u
Les profils des flux verticaux de la quantité de mouvement dans la CLP –
atmosphérique en stratification neutre sont :

E.H.T.P. 4-68 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

⎧τ 45 ⎛ z f ⎞ 125 ⎛ z f ⎞
2
1375 ⎛ z f ⎞
3
⎪ x
= 1− ⎜ ⎟+ ⎜ ⎟ − ⎜ ⎟
⎪ u∗2 4 ⎜⎝ u∗ ⎟⎠ 3 ⎜⎝ u∗ ⎟⎠ 27 ⎜⎝ u∗ ⎟⎠
⎨ 2 3
⎪ τ y 17 ⎛ z f ⎞ 5 ⎛ z f ⎞ ⎛ zf ⎞ 50 ⎛ z f ⎞ 125 ⎛ z f ⎞
⎪ 2 = ⎜⎜ ⎟⎟ − ⎜⎜ ⎟⎟ ⎜⎜ loge ( ) − 1⎟⎟ + ⎜⎜ ⎟⎟ − ⎜⎜ ⎟⎟
⎩ ∗
u 4 ⎝ ∗⎠
u 2 ⎝ ∗ ⎠⎝
u u ∗ ⎠ 3 ⎝ ∗⎠
u 3 ⎝ ∗⎠
u
(3) Loi de résistance en stratification stable :
Dans ce cas les paramètres caractérisant la CLP contiennent en plus le
flux de poussée en surface B s et donc la longueur d’échelle de Monin –
Obukhov L ou bien le paramètre de stratification µ définit par (7). Proche
de la surface on a toujours un profil logarithmique comme avant (11)
pour z 〈〈 h et z 〈〈 L . La déviation du profil de vitesse analogue à (12) est
valable encore mais les fonctions Φ u et Φ v sont fonction de 2 variables
ζ et µ . L’épaisseur h de la CLP dépend ici de u∗ , f et B s qui est
exprimée sous la forme : Λ(µ ) = ( f h ) u∗ (voir 10).
On a par analogie avec l’équation (14) obtenue la même procédure :
2
⎟ − A 2 (µ ) ; sin α = − A (µ ) C g ⋅ signe(f ) (22)
⎛ κ ⎞
( )
loge C g ⋅ Ro − B(µ ) = ⎜
⎜ Cg ⎟ κ
⎝ ⎠
on a remplacé les constantes universelles A o & B o par les fonctions
universelles A (µ ) & B(µ ) .
Le comportement asymptotique de ces fonctions est :
A (µ ) → N1 µ et B(µ ) → loge µ − N2 µ pour µ 〉〉 1 (23)
où N1 & N2 sont des constantes universelles.
(4) Détermination des profils de vitesse et des fonctions universelles
A (µ ) & B(µ ) :
En stratification neutre dans l’épaisseur h de la CLP en utilisant la
déflexion du profil de vitesse et la loi de résistance pour z 〈〈 h on peut
écrire :
u ⎡ ⎛z ⎞ ⎤ u
u(z ) = ∗ ⎢loge ⎜⎜ ⎟⎟ + fu (ζ, µ )⎥ & v (z ) = − ∗ fv (ζ, µ ) ⋅ signe(f ) (24)
κ ⎣ ⎝ zo ⎠ ⎦ κ
où fu (ζ, µ ) = −B(µ ) − loge [Λ(µ )ζ ] − Φ u et fv (ζ, µ ) = A (µ ) − Φ v fonction des 2
arguments et obéissantes aux conditions :
• fu (0, µ ) = fv (0, µ ) = 0 (25)
• fu (1, µ ) = −B(µ ) − loge Λ(µ ) et fv (1, µ ) = A (µ ) (26)
comme avant on adopte une interpolation polynomiale quadratique en
vérifiant les conditions (25) :
fu (ζ, µ ) = b(µ ) ζ + b∗ (µ ) ζ 2 , fv (ζ ) = a(µ ) ζ + a∗ (µ ) ζ 2 (27)
E.H.T.P. 4-69 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

dont les coefficients satisfont d’après (4) à :



b∗ (µ ) = − − b(µ ) , a∗ (µ ) = − a(µ ) (28)
3 3 3
2 4 2Λ (µ ) 4
Selon Monin et Obukhov proche de la surface z 〈〈 h et si L 〈〈 h le profil
de vitesse satisfait à la loi logarithmique plus un terme linéaire :
u ⎡ ⎛z ⎞ z⎤
u(z ) = ∗ ⎢loge ⎜⎜ ⎟⎟ + βu ⎥ & v (z ) = 0 (29)
κ ⎣ ⎝ zo ⎠ L⎦
où βu est une constante sans dimension de l’ordre de 10.
D’après les approximations (24) & (27) et proche de la surface (29) on
est conduit à la conclusion quand µ → ∞ que la fonction b(µ ) se
comporte comme :
β h
b ~ u → Chβu µ (30)
L
et la fonction a(µ ) reste finie. Une expression qui se comporte de la
même manière pour µ grand et qui vérifie les conditions pour µ = 0
possède la forme :
b(µ ) = b o + Chβu µ et a(µ ) = a o (31)
où les constantes sans dimension a o & b o sont données par (21).
Les expression (14), (27), (28), (31) et (10) déterminent le profil de
vitesse pour une approximation log – polynomiale.
En utilisant les expression finales obtenues pour fu et fv dans (26) et en
tenant compte des équations (10) & (21) on obtient :
⎧ 3
⎪A (µ ) = A o + 2 C µ

(32)
h

⎪B(µ ) = B + log ⎜1 + o ⎛ Λ µ ⎞ 1
e⎜
⎟ − C hβ u µ
⎪ o
κ C ⎟
⎩ ⎝ h ⎠ 4
qui contient 6 constantes universelles κ, Λ o , A o , B o , Ch et βu . Une
comparaison avec les mesures donne :
Ch = 0,85 & βu = 12 dans l’atmosphère
En accord avec (10) et (32), en adoptant les constantes obtenues par les
évaluations dans l’atmosphère les fonctions universelles A et B prennent
la forme :
⎧ −1
⎛ 1 µ ⎞ 3 µ
⎪Λ (µ ) = ⎜ + ⎟ ; A (µ ) = 4,5 +
⎪ ⎜ 0,3 0,34 ⎟ 1,7
⎝ ⎠ (33 )

⎪ ⎛ 3 µ⎞
⎪B (µ ) = 1,7 + log ⎜
e ⎜1 +
⎟ − 2,55 µ
⎩ ⎝ 3,4 ⎟⎠
E.H.T.P. 4-70 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

(5) Profil de température et la loi de transfert thermique dans la CLP


stratifiée neutre ou stable :
En accord avec la théorie de la similitude (analyse dimensionnelle) dans
le cas de la CLP (PBL) quasi – stationnaire la loi de déflexion de
température est vérifiée : θh − θ(z ) = θ∗Φ θ (ζ, µ ) (34)
(θh − θs ) = log ⎛ u∗ ⎞
⎟⎟ − C(µ ) (35)
aussi bien que le transfert de chaleur: e⎜

θ∗ ⎝ oT ⎠
f z
où z oT est le paramètre de rugosité de température de surface, θ est la
température potentielle avec θh et θ s sa valeur respectivement aux deux
limites supérieure et inférieure de la CLP, θ∗ = − (Q s κ T u∗ ) est l’échelle
de température où κ T = 0,48 est la constante de Von Karman thermique,
Q s est le flux vertical de chaleur turbulent, C est une fonction universelle
de µ et Φ θ est une fonction universelle de µ et ζ . On rappelle que z est
la coordonnée d’un point de la surface , ζ = z h est la hauteur sans
dimension. A partir de (10 , 34 et 35) le profil de température suivant
⎡ ⎛ z ⎞ ⎤
est obtenu : θ(z ) = θ s + θ∗ ⋅ ⎢loge ⎜⎜ ⎟⎟ + fθ (ζ , µ )⎥ (36)
⎣ ⎝ z oT ⎠ ⎦
où fθ = −C − loge (ζ Λ ) − Φ θ qui est une fonction universelle de µ et ζ
satisfaisant les conditions: fθ (0, µ ) = 0 , fθ (1, µ ) = −C(µ ) − loge Λ(µ ) (37)
En tenant compte de la première condition on approchera fθ par le
polynôme quadratique : fθ (ζ, µ ) = c (µ ) ζ + c ∗ (µ ) ζ 2 (38)
comme la stratification de la densité est générée par l’échange de
chaleur (ou par l’échange de chaleur et d’humidité) entre l’écoulement
d’air et la surface sous – d’adjacente, il est naturel de supposer que
quand on s’approche de la limite supérieure de la CLP, le flux de la

température potentielle tend vers zéro : limite → 0 (39)
z →h d z
Cette hypothèse est confirmée par les données expérimentales. En y
reportant l’expression de θ (36) et (38) dans (39), on obtient :
c ∗ (µ ) = − c (µ ) −
1 1
(40)
2 2
Sachant que sous une stratification très stable, le profile vertical de
température potentielle dans l’intervalle L 〈〈 z 〈〈 h est exprimé selon
Monin – Obukhov (1954) par une loi – (logarithmique + linéaire) :
⎡ ⎛ z ⎞ z⎤
θ(z ) = θ s + θ∗ ⋅ ⎢loge ⎜⎜ ⎟⎟ + β θ ⎥ (41)
⎣ ⎝ z oT ⎠ L⎦
où β θ est une constante sans dimension.
E.H.T.P. 4-71 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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Pour que la formule (41) soit un résultat satisfait comme approximation


de (36) et (38) pour L 〈〈 z 〈〈 h , les relations suivantes doivent être
vérifiées : c (µ ) z h ~ β θ z L c’est – à – dire pour µ 〉〉 1 , la fonction c (µ ) a
le comportement asymptotique : c (µ ) ⎯⎯ ⎯→ Chβ θ µ
µ 〉〉 1
(42)
La formule d’interpolation la plus simple qui n’annule pas c (µ ) en
stratification neutre et ayant (10) en comportement asymptotique en
stratification très stable est de la forme : c (µ ) = c o + Chβ θ µ (43)
Les formules (36) (38) (40) et (43) déterminent complètement le profile
de température potentielle et par conséquent la fonction C(µ ). En accord
avec (37) (38) (40) et (43), cette dernière est de la forme :
⎛ Λ µ ⎞ C hβ θ
C(µ ) = c (µ ) − − loge Λ(µ ) = Co + loge ⎜⎜1 + o µ (44 )
1 1 ⎟−
2 2 κ C ⎟ 2
⎝ h ⎠
où Co = C(0 ) est une constante sans dimension liée à c o par la relation
Co = 1 2 − 1 2 c o − loge Λ o . On adopte les valeurs traditionnelles des
constantes κ = 0,4 , κ T = 0,48 , Λ o = 0,3 et l’estimation Ch = 0,85 . Il nous
restera à les valeurs des constantes Co (ou bien c o ) et β θ . A partir des
données de Yamada (On the Similarity Fonctions A, B, et C of the Planetary
Boundary Layer J. Atmos. Sci 33(5) 1976 ) Zilitinkevich propose :
Co = 3,7 , β θ = 8 (45)
la valeur recommandée de Co = 3,7 correspond à c o = −4 ainsi :
⎛ 3 µ⎞
C(µ ) = 3,7 + loge ⎜⎜1 + ⎟ − 3,825 µ (46)
⎝ 3,4 ⎟⎠
La loi de transfert de chaleur (35) et la formule (46) combinées avec la
loi de résistance proposée précédemment (14 ou 22) constituent une
approche convenable pour calculer les caractéristiques dynamiques et
thermiques entre l’air et la surface du milieu sous – adjacente en fonction
des paramètres externes, comme la vitesse du vent géostrophique et la
différence de température à travers la CLP. L’approximation du profil de
température par Les formules (36) (38) (40) et (43) peuvent être utilisées
pour la construction de modèle paramétrisé à cycle diurne de la PBL.
(Pour l'étude de la dynamique des cyclones et anticyclones voir Ch07 MFGP)
Un cyclone (anticyclone) épuise son énergie sur les eaux chaudes
océaniques : l'air plus proche de l'étendu océanique est réchauffée par
l'eau chaude dont moins dense et subit la poussée (ascension) et c'est la
force de Coriolis qui lui confère le mouvement giratoire (c'est: convection
de Bernard - rayleigh {stratification instable}).
N.B. : Un centre dépressionnaire dans l'hémisphère Nord (cyclone)
appelle l'humidité atmosphèrique et induit la formation de nuages, quand
E.H.T.P. 4-72 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

celles - ci rencontrent une zone suffisamment froide (suite à une


ascension verticale lente par le courant ascendant dans le cyclone et
son advection par le Les
vent) : on ont
cyclones aboutit à des fortes
une Apparition précipitations
vers : Août , septembre et Octobre
Plus de ~ 1132 mords Cyclone Katerina : 26 ⎦ 29/08/2005
Vitesse du vent ≈ 250 Km h
+ Louisiane
+ Vitesse du cycline ≈ 16 Km h
Ophélia : 140 Km/h 16/09/05 Caroline

Canada Odre : quitter les côtes pour se réfugier dans les


terres hautes car la Louisiane en USA a 70% des
terres au - dessous du niveau marin.

Intéraction
USA
Mississippi
Océan Atlantique trajectoire du cyclone
Thermique Caroline
Louisiane Floride D ∼ 100 à 200 Km Discontinuité de :
Air - Mer Température
Golfe du 20 nœuds ou de vitesse
Mexique
Changement
5 -10 nœuds Zone de génération :
Climatique
Golf des Antilles 15 nœuds les eaux chaudes
Katerina ⎬Avertisseur
Ophélia ⎬ douceur 20/09/05 cyclone Rita se dirige du golf Mexique vers le sud

© Le Royaume du Maroc dispose des données du satellite MétéoSat.

Exemple d’enregistrement donnant l’élévation de la surface d’eau en


fonction du temps au site de Casablanca. Pour l'étude statistique voir Ch05
Si Ra = Racr on a apparition de la convection libre (instabilités)
Humidité atmosphérique
Introduisant de l'eau et de l'air dans un récipient; l'eau s'évapore en
partie. La pression partielle de vapeur d'eau contenue dans l'air est
appelée tension de vapeur: voir Ch03 de mon cours sur les échangeurs de chaleur
Tension de vapeur maximale
Vaporisation de l'eau
Vapeur + air
4
⎛ T oC ⎞
p v (bar ) ≈ Pa ⎜ ⎟
⎜ 100 ⎟
eau ⎝ ⎠ Température d'air
Si la température T est maintenue constante, l'évaporation se poursuit
jusqu'à ce qu'on atteigne un état d'équilibre tel que, pour toute quantité
E.H.T.P. 4-73 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

d'eau qui s'évapore, il y a une quantité égale de vapeur qui redevient


liquide. A ce moment - là on a atteint la tension de vapeur maximum
pour la température T (constante). L'air est saturé en vapeur d'eau.
Lorsque la température T s'élève la tension de vapeur e augmente :
Magnus – Tetons propose :
7,45T
e = 4,575 ⋅ 10 T + 235 en mbars (1mb = 100 Pascals )
La pression de vapeur saturante E peur être estimée par :
2
⎛ 10 3 ⎞ ⎛ 10 3 ⎞

log10 E = A + B ⎜ ⎟ + C ⎜⎜ ⎟
⎟ ⎟
⎝ T ⎠ ⎝ T ⎠
⎧A = 8,42926609
⎪ T en o K
avec ⎨B = −1,82717843 et où
⎪C = −0,071208271 E en millibars

ou bien en une bonne approximation par
log10 E (en mbar ) = 9,40 −
2345
T
La chaleur latente de vaporisation est donnée par :
L = chaleur Latente ≈ 595,9 − 0,54 ⋅ T en (Kcal Kg)
La quantité de vapeur que peut contenir un volume déterminé est
proportionnelle à la tension de vapeur en vertu de la loi des gaz. Donc,
plus la température est élevée plus est grande la quantité de vapeur
d'eau dont l'air peut se charger.
Par exemple, pour une pression barométrique de 1000 mb, l'air saturé
contient les quantités de vapeur d'eau suivantes, rapportées au
kilogramme d'air sec :
o
Température (en C ) -20 -10 0 +10 +20 +30

Quantité d'eau (en g ) env. 0,8 1,8 3,8 7,8 15 28


Ce qui se passe dans l'atmosphère libre n'est pas semblable à ce qui se
passe dans un récipient clos. Le volume d'air atmosphèrique à saturer
est immense, de sorte qu'on n'atteigne pas rapidement la saturation et la
tension de vapeur reste le plus souvent inférieure à la tension maximale
saturante.
Humidité d'air : Elle peut s'exprimer de plusieurs manières :
1. Humidité absolue : quantité d'eau en grammes contenue dans
1m3 d'air.
2. Humidité spécifique : quantité de vapeur d'eau en grammes
contenue dans 1Kg d'air humide.
3. Rapport de mélange : (Mixing Ratio) quantité d'eau en grammes
par Kg d'air sec.
E.H.T.P. 4-74 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

4. Humidité relative : qui s'exprime en %. Elle est égale au rapport


de la tension de vapeur effective de l'eau e à la tension de
vapeur maximale E multipliée par 100 :
⎡ ⎛ e ⎞⎤ ⎧E = tension de vapeur saturante
⎢100 ⋅ ⎜ E ⎟⎥ % où ⎨e = tension de vapeur effective
⎣ ⎝ ⎠⎦ ⎩
Si la température de l'air diminue E diminue (voir figure ou formule) à
⎛e ⎞
une certaine limite ( T = Td ) on atteint E = e soit ⎜ ⋅ 100 ⎟% = 100% à la
⎝E ⎠
saturation : c'est le point de rosée (dew point).
E Le point de rosée est la
E température à laquelle doit
être abaissé l'air pour que la
e vapeur d'eau qu'il contient
T commence à se condenser

Td T
• Si Td est très différente de T l'air est sec.
• Quand les 2 sont proches l'humidité relative est élevée.
• La comparaison de Td et T est très utile pour la prévision du
brouillard : si on s'attend à ce que la température minimale
descende plus bas que Td :
l'air saturé et du brouillard pourra se former.
• De l'air froid qui a fait un long parcours sur l'Océan est presque saturé
d'humidité. S'il se réchauffent en passant ensuite sur un continent
chaud, son humidité relative baisse.
Pseudoadiabatique
Hauteur (m) Hauteur (m) ou HUMIDE
1500 NUAGE

500
Niveau de
1000
condensation Evaporation

condensation
300
500 Adiabatique dT dz = − g Cp
sèche
100
5 10 T oC 5 10 T oC
15
Adiabatique Influence de la condensation sur le
sèche Refroidissement de l'air ascendant
(Dry Adiabatic)
Quand une masse d'air se déplace vers le haut par une raison
quelconque elle subit un refroidissement de 1o / 100 m , son humidité
relative va croître. Si la montée de l'air se poursuit jusqu'à ce que
E.H.T.P. 4-75 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

l'humidité relative atteigne 100%, on atteigne le point de rosée et la


vapeur d'eau contenue dans l'air commence à se condenser sous forme
de fines gouttelettes, formant un nuage. Le niveau correspondant
s'appelle niveau de condensation.
Or la condensation libère de la chaleur. Il en résulte que l'effet de
refroidissement dû à la détente adiabatique est en partie compensé :
autrement dit le gradient de refroidissement devient plus faible que le
gradient adiabatique séc. Il varie peu en fonction de la pression (donc de
l'altitude) et de la température. Son ordre de grandeur est 0,6 o / 100 m :
on l'appelle le gradient adiabatique humide ou pseudo - adiabatique.
Dans un nuage qui descend, il se produit une compression adiabatique,
donc un réchauffement qui provoque l'évaporation des gouttelettes
d'eau. Cette évaporation absorbant une partie de la chaleur due à la
compression adiabatique, le réchauffement est inférieur à 1o / 100 m . Il
est égale au gradient adiabatique humide.
Observation :
Lorsque le vent remonte le long des versants d'une chaîne de
montagnes, l'air en mouvement se refroidit. Ce refroidissement a lieu
tout d'abord selon l'adiabatique sèche, puis, le niveau de condensation
étant atteint, une accumulation nuageuse se produit devant la montagne
(Stau). A l'intérieur des nuages le refroidissement a lieu selon
l'adiabatique humide.
Si la couche nuageuse devient très épaisse elle peut donner lieu à des
précipitations.
L'air étant parvenu sur les crêtes a laissé en arrière l'eau condensée ou
précipitée qui, en revanche, lui a abandonné la majeure partie de sa
chaleur de condensation. Cet air est donc devenu plus sec et plus
chaude. Elle redescend sur le versant abrité du vent et comme cet air est
plus sec il n'y a généralement pas de nuages sur ce versant.

Altitude z Descente : donne un


C
réchauffement

TA 〈 TD
B Montée : donne un
refroidissement
A D Température

TC TB TA TD

Ce mécanisme explique le rôle de la chaîne des ATLAS du MAROC.

E.H.T.P. 4-76 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Causes de la formation des nuages


en atmosphère instable (voir Ch01 Fluide GéoPhysique)
Une grande partie des formations nuageuses doivent leur existence à de
l'air ascendant qui, se refroidissent comme on l'a déjà décrits, atteint le
niveau de condensation.
Le mouvement ascendant peut être dû à différentes causes :
Action du relief (montagnes), il peut arriver que des ondes stationnaires
se forment sous le vent de la montagne :
Ascendant Descendant Ascendant
accumulation Dissolution condensation Dissolution condensation

Rotation

Accumulation & formation de nuages lenticulaires

Action des fronts :


L'air chaud peut être soulevé par des masses d'air froides. C'est ce qu'on
observe dans les fronts : ce qui donne naissance à un système de
nuages étendus :

AIR CHAUD
AIR FROID

Formation de nuages dans le cas d'un front


Action des ascendances thermiques : convection libre (ou naturelle)

Convection

Convection

Formation de nuages par convection ( CUMULUS )

Une atmosphère stable est caractérisée par l'absence de courants de


convection. Tout mouvement ascendant de l'air est freiné et étouffé par
E.H.T.P. 4-77 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

la stratification stable; il peut y avoir même présence d'inversion. Donc


les nuages des masses d'air stables ne peuvent se développer dans le
sens vertical. Ce sont des nuages plats qui ne peuvent s'étendre que
selon l'horizontale. Ce sont des nuages de genres : Stratus (ou
Altostratus ou Cirrus ou Cirrostratus).

z
Instable

Inversion Stable

Instable

Diffusion turbulente
température

Effet d'une inversion

Ce mécanisme peut donner naissance a des Stratus : voir CH09 FGP


Soleil espace
Instable
STRATUS
Inversion Forte Stabilité
Diffusion turbulente
horizontale "importante" Instable
+
effet du Rayonnement
température

Formation des nuages par soulèvement :


Les nuages qui se forment par soulèvement dans une atmosphère stable
sont des nuages à développement horizontal. Ce soulèvement peu être
d'origine orographique (montagnes) dont on a déjà parler avant.
Formation par mélange de 2 masses d'air :
Si de l'air presque saturé d'humidité se mélange avec de l'air froid, il
arrive que la température du mélange devient plus basse que son point
de rosé. En d'autres termes, une condensation donne naissance à des
nuages ou à du brouillard.
On signale que le mélange d'air presque saturé d'humidité avec de l'air
relativement sec a l'effet contraire. Car l'air froid ne peut se charger que
de peu d'humidité, le mélange ne peut pas être saturé.
C'est par exemple le cas de l'air maritime (chaud et humide) qui pénètre
en altitude au - dessus de masses d'air froid continentales ou au dessus
de masses d'air situées sur des régions froides de l'océan : on a
formation de nuages par condensation ou apparition du brouillard.
E.H.T.P. 4-78 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Formation de nuages au contact d'une surface froide :


Si l'air chaud et humide se déplace au - dessus d'une surface froide, qu'il
s'agisse d'un continent ou d'une mer, il peut se former des couches
étendues de brouillard au sol (en hivers) ou du brouillard maritime (au
printemps et en été). Si le vent dépasse une vitesse de 8 nœuds (Knots)
environ ces couches peuvent être soulevées et former un Stratus bas.
N.B. : Complexité du mécanisme de formation des nuages
La formation des nuages dans des masses d'air stables peut rarement
être attribuée à une seule cause : plusieurs processus, dont on vient de
parler, se combinent dans des rapports variables pour la formation des
nuages.
Nuages isolés en morceau
À développement vertical

Cumulus

Filaments Galets

Lamelles

Nuages étalés subdivisés en : filaments, lamelles ou galets

Etalés en voile : Stratus

Voici 10 genres de nuages :


étage ⎫ contient
• ⎬ ⎯⎯ ⎯⎯→ Les Cirrus "Ci", les Cirruscumulus "Cc"
supérieur ⎭
⎧ces nuages contiennen t ⎫
et les Cirrostratus "Cs" : → ⎨ ⎬
⎩des cristaux de glace ⎭
étage ⎫ contient
• ⎬ ⎯⎯ ⎯⎯→ Les Altocumulus "Ac", les Altostratus "As"
moyen ⎭
et les Nimbostratus "Ns"
étage ⎫ contient
• ⎬ ⎯⎯ ⎯⎯→ Les Stratocumulus "Sc", les Stratus "St",
inférieur ⎭
les Cumulus "Cu"et Cumulonimbus "Cb"

E.H.T.P. 4-79 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

13 Altitude
Cc

Cirr
Préfixe
Etage Cirro CIRRO
Supérieur
Cs Cir
Lentille

7
As ALTO
Etage Lentille
Moyen Cb
Préfixe : Alto Niveau de congélation
5
Donne
Cu des
flocon averses
Caste & Orages

2
Cunum
Etage St
Inférieur Sc STRATO
Préfixe : strato Forme du nuage
0
Formes Formes en rides , rouleaux, Nuages à
stratifiées galets , lentilles développement
Vertical
TROPOSPHERE

Les étages se chevauchent quelque peu et leurs limites dépendent de la


latitude. Le tableau suivant indique approximativement ces limites :
Etages Régions polaires Régions tempérées Régions tropicales
Supérieur de 3 à 8 Km de 5 à 13 Km de 6 à 18 Km
Moyen de 2 à 4 Km de 2 à 7 Km de 2 à 8 Km
Inférieur de la surface à 2 Km de la surface à 2 Km de la surface à 2 Km

Observation :  pluies artificielles :


Certains substances provoque la formation de cristaux. C'est le cas en
particulier de l'acide carbonique solide (CO 2 ) et de l'Iodure d'Argent.
Cette dernière substance, qui agit à partir de ( − 4 o ) , peut par conséquent
provoquer la formation de pluie à partir de Cumulus dont le sommet a
une température d'au moins ( − 4 o ) , à l'intérieur desquels elle est
introduite à l'état de très fines particules ? ... etc : A l'état expérimental

E.H.T.P. 4-80 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

 Electrification des nuages :


Cristaux de glace
Enclume
r r
d.d.p. = ∫12 E d l ⇒ + +++
++++
d.d.p. = V = E • distance ++++++++++++
∗ ∗∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗

E ∗∗ ∗ ∗
Neige
∗∗ ∗ 0 oC
Champs électrique
quelques milliers de volts/cm
terrestre est de -----
l'ordre de : +++ Goulettes d'eau
1 volt / centimètre +++ -----
au voisinage du sol
(il diminue avec l'altitude) Eclairs
~ 2 Ampères
E = (V/d)

----- ++++++++ -----


Charge et champs éléctriques d'un Cumulonimbus

Il se produit des décharges entre les points séparés par un champ


électrique de valeur suffisante : ce sont les éclairs . Ce phénomène
électrique peut avoir lieu entre des parties distinctes d'un même nuage,
entre 2 nuages voisins et entre la base d'un nuage et le sol.
L'échauffement de l'air par le passage d'une décharge électrique produit
des ondes de choc (explosion) qu'on entend de 10 à 30 Km : tonnerre
(favorisés par l'effet de pointes →"coup de Foudre" <décharge intense et
rapide> : prévoir un para - tonnerre).
N.B. :
Pour une simulation de l’échange de chaleur Océan – atmosphère
simple on peut utiliser la formule empirique de Lake Hefner :
( )
K Watt m2 deg = (4,6 − 0,09 ⋅ T + 4,06 ⋅ W ) exp(0,033 ⋅ T ) où
T = température de l’eau ( deg)
W = vitesse du vent

E.H.T.P. 4-81 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Quelques Références
• Lin C. C. : The theory of hydrodynamic stability. London : Cambridge
University Press 155pp.
• United Nations Educational and Cultural Organization International ;
Atomic Energy Agency INTERNATIONAL CENTER FOR
THEORITICAL PHYSICS P.O. BOX 586 34100 TRIEST ITALY :
Course on Geophysical Fluid Dynamics 22 April – 10 May 1996 :
Large – Scal Ocean Circulation ΙΙ by N. PINARDI.
• O. M. Philips : On the generation of waves by turbulent winds. J.
Fluid Mech., N°2 (1957).
• O. M. Philips : On the Dynamics of undteady gravity waves of finite
amplitude. N°1. The elementary interaction. J. Fluid Mech., N°9 – 2.
Local properties of a Random wave J. Fluid Mech (1960 – 61).
• J. W. Miles : On the generation of surface waves by shear flows. J.
Fluid Mech. N°3 – 6 – 7 (1957 – 1960).
• Costal Engineering : volume N°1 : Generation, Propagation and
influence of waves ; volume N°2 : Sedimentation, Estuaries, Tides,
Effluents and Modelling. Par R. Silvester ; Elsevier Scienfific
Puplishing Company Amsterdam – Oxford – New York 1974.
• BLAIR KINSMAN : WIND WAVES their generation and propagation
on the Ocean surface. Printed in the United States of America C-
96034 by Prentice – Hall, Inc., Englewood Cliffs, New Jersey 1965.
• Organisation Météorologique mondiale OMN N°702 : Guide de
l’analyse et de prévision des vagues 1998.
• M. L. Banner & W. L. Melville 1976 : On the Separation of Air Flow
Over Water Waves J. Fluid Mech. 77, 825 – 842.
• United Nations Educational and Cultural Organization International ;
Atomic Energy Agency INTERNATIONAL CENTER FOR
THEORITICAL PHYSICS P.O. BOX 586 34100 TRIEST ITALY :
Course on Geophysical Fluid Dynamics 22 April – 10 May 1996 :
Fluctuation Spectra & Variances in convective Turbulence BL : A Re –
Evaluation of Old Models by A. M. YAGLOM.
• United Nations Educational and Cultural Organization International ;
Atomic Energy Agency INTERNATIONAL CENTER FOR
THEORITICAL PHYSICS P.O. BOX 586 34100 TRIEST ITALY :
Course on Geophysical Fluid Dynamics 22 April – 10 May 1996 :
Stratified Géostrophic Dynamics by B. CUSHMAN – ROISIN
(et Instabilities ,Mixing & Convection in stratified Fluids).
• L.D. Landau & E. M. Lifschist : mécanique des fluides.
• Jacques C. J. NIHOUL « GHER » (GeoHydrodynamics and
Environment Research) University of Liège Belgium :

E.H.T.P. 4-82 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Tree – Dimentional Mathematical Model of the Marine Environment


• G. L. Geernaert & W. J. Plant (editors) :
Surface Waves and Fluxes (Volume Ι) Kluwer Academic Publishers
Dordrecht/Boston/London 1990.
• United Nations Educational and Cultural Organization International ;
Atomic Energy Agency INTERNATIONAL CENTER FOR
THEORITICAL PHYSICS BOX 586 34100 TRIEST ITALY : Course on
Geophysical Fluid Dynamics 22 April – 10 May 1996 : Geophysical
Boundary Layers by A. M. YAGLOM (at M Ι T Cambridge USA)
• United Nations Educational and Cultural Organization International ;
Atomic Energy Agency INTERNATIONAL CENTER FOR
THEORITICAL PHYSICS BOX 586 34100 TRIEST ITALY : Course on
Geophysical Fluid Dynamics 22 April – 10 May 1996 : Geophysical
Surface Layers by A. M. YAGLOM (at M Ι T Cambridge MA
Departement of Aeronautics & Astronautics USA)
• United Nations Educational and Cultural Organization International ;
Atomic Energy Agency INTERNATIONAL CENTER FOR
THEORITICAL PHYSICS BOX 586 34100 TRIEST ITALY : Course on
Geophysical Fluid Dynamics 22 April – 10 May 1996 : Velocity
Profiles, the resistance & the dissipation of mean flow kinitic energy in
a neutral and stably stratified planatary layer by S. ZILITINKEVICH
• Boundary – Layer Meteorology 49 :1989 1 – 5 by S. ZILITINKEVICH
• A. S. Monin et A. M. Yaglom (1971) : Statistical Fluid Mechanics
Vol1. Ch4 , MΙT Press Cambridge (Mass.).
• H. A. Panofsky et J. A. Dutton (1984) : Atmospheric Turbulence,
Wiley, New York.
• J. C. Kaimal et J. J. Finnegan (1994) : Atmospheric Boundary Layer
Flows, Oxford University Press, New York.
• B. A. Kader et A. M. Yaglom (1990) : Mean field and fluctuation
moments in unstably stratified turbulent boundary layers J. Fluid
Mech., 212, 637 – 662.
• A. M. Yaglom (1994) : Fluctuation spectra and variance in convective
turbulent boundary layers : A reevaluation of old models ; J. Phys.
Fluids, 6, 962 – 972.
• J. R. Garratt (1994) : The Atmospheric Boundary Layer, Cambridge
University Press, Cambridge.
• A. M. Yaglom (1994) : Fluctuation spectra and variance in convective
turbulent boundary layers : A reevaluation of old models ; J. Phys.
Fluids, 6, 962 – 972.

E.H.T.P. 4-83 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

O E

Vitesse du vent
> 6 m/s
5 - 6 m/s
4 - 5 m/s
3 - 4 m/s
< 3 m/s
Inconu
100 0 100 200 Kilomètres

E.H.T.P. 4-84 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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Zone de genèse des


cyclones

La capacité de stockage de la chaleur par les océans est 1200 fois celle par
l'atmosphère dont la masse est 300 fois celle de l'atmosphère & occupe 70% de
la surface du globe terre.
+ Les différentes parties d'un cyclone : voir Ch07 FGP
on dit aussi ouragan [typhon] (tempête tourbillonnaire tropicale )

Aspiration d'air en spirale d'Ekman


Hémisphère nord
f = 2Ω sin ϕ 〉 0

Différentes
parties d’un Dépression tropicale au centre

cyclone

Echelle Saffir
Simpson :
™ 119 ≤ w ≤ 153 Km/h
š 154 ≤ w ≤ 177 Km/h
› 178 ≤w ≤ 209 Km/h
œ 210 ≤ w ≤ 249 Km/h

L'Organisation Météorologique Mondiale : OMM Cyclone ⇔ l'ouragan ⇔ typhon

E.H.T.P. 4-85 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Répartition du Flux de chaleur dû au rayonnement solaire :

USA
Maroc

Zone rouge est très chaude car est soumis à un flux solaire
⋅ (1 − A ) ≈ Q
S
ε ⋅ σ ⋅ Ts4 = important : dont l'air au dessus est plus léger alors c'est zone
4 potentiel d'un cyclone dans l'hémisphère nord

Différence de température air - mer

Golf du
Mexique Maroc

Voir ma conférence à l’EHTP sur la physique des cyclones ...


E.H.T.P. 4-86 ZORKANI Mohammed
Chapitre 4 Interactions air – mer
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Trajectoire : résulte de ∆p entre celle au centre - à l'extérieur du cyclone

Photo satellite du cyclone Rita au large de la Floride le 20 septembre 2005

E.H.T.P. 4-87 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
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Pluies torrentielles
Fortes vagues

Vents

Inondations
Le cyclone est un grand Photos satellitaires du
aspirateur d'humidité cyclone Rita et sa
atmosphèrique (formation de trajectoire ainsi que
nuages) Á fortes précipitations des photos d'impact

Après KATRINA c'est RITA que se passe - t - il ?

Pour définir l’état de la mer d’une manière pratique, les marins ont
l’habitude d’utiliser l’échelle Douglas pour la houle et l’échelle
Beaufort (Francis Beaufort 1805 amiral de la Royal Navy) pour le vent. On
propose le tableau caractéristique suivant :
Description de l’état de la mer Vent Vagues
Beaufort Vitesse en H ft
33
()T sec ( ) Durée vent
nœuds
Rides pas d’écume 0 1-3 0 - 0,08 0,5 18 mn
Petites vagues sans déferl. 1 4-6 0,29 1,4 39 mn
Petites vagues avec peu déferl. 2 7 - 10 1,0 2,4 - 2,9 1,7 h
Petites vagues grossissantes 3 11 - 16 3,3 4 2,4 h
Vagues modérées sans écume 4 17 - 21 6,9 5,4 5,2
Vagues modérées avec écume 5 22 - 27 12 6,8 9,2
Vagues larges avec écume 6 28 - 33 23 8,6 14
Grandes vagues se forment 7 34 - 40 37 10,5 13
Hautes vagues, déferl. écume 8 41 - 47 58 12,5 37
Hautes vagues et moins de vue 9 48 - 55 83 14,7 52
Très hautes vagues 10 56 - 63 110 16,7 73
Vagues exceptionnelles 12 64 - 71 126 18 95

N
Vents de provenance de l'Ouest BEAUFORD
m s
2-5 2-3
E 5,5 - 8 4
20 8,5 - 13,5 5-8

S ≥ 14 7 - 12
1 mm = 1 %

ROSE DE VENT Calme 0-1

Pour les courants marins on choisi comme direction le cap.

E.H.T.P. 4-88 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Prévision de la houle par la méthode SMB (Sverdrup, Munk et


Bretschneîder) :
développée par H. V. Sverdrup, W. H. Munk aux USA et C. L. Bretschneïder
Première publication Mars 1947 : « Wind, Sea and Swell » dans U. S. Navy
Hydrographic Office Publication N°601 par H. V. Sverdrup et W. H. Munk
Elle faut trouver :
H (amplitude),c (célérité) ou T (période)= Ψ (U, F, t d , g)
L’analyse dimensionnelle permet d’écrire :
c ⎛ gT ⎞ ⎛ gF gt d ⎞ gH ⎛ gF gt d ⎞
⎜= ⎟ = f⎜ 2 , ⎟ et = g⎜ 2, ⎟
U ⎝ 2πU ⎠ ⎝ U U ⎠ U2 ⎝U U ⎠
ces fonctions sont données sous forme de courbes où H et T sont les
valeurs significatives de l’amplitude (crête – creux) et de la période du
spectre local de la houle.
Exemple numérique :
Soit un vent de 30 m/s qui souffle sur un fetch de 200 miles pendant 8h;
on a alors :
gF 9,81 ⋅ (200 ) ⋅ (1854 ) gH gT
• = = 4,04 ⋅ 10 3 ⇒ 2 = 0,10 et = 0,78
U 2
(30 )2
U 2πU
gt d 9,81⋅ (8 ) ⋅ (3600 )
• = = 9,42 ⋅ 10 3 ⇒
U (30 )
⎧ (30 ) (0,094 )
2
⎪H = Hs = = 3,6 m
gH gT ⎪ 9,81
= 0,094 et = 0,64 ⇒ ⎨
U2 2πU ⎪T = T = 2π(30 )(0,64 ) = 12,3 s
⎪⎩ s
9,81
Ces courbes ont pour asymptotes (c'est - à - dire SMB − FDS ) :
g H1 3 gT1 3
= 0,268 et = 1,95 où ⇒ H1 3 (m ) = 0,0268 ⋅ U2 (m / s )
U 2 2πU
gF gt d
pour des valeurs grandes de et de qui définissent bien entendu
U2 U
la condition : SMB − FDS (voir ch05 HM)
Une vague, qui quitte la zone du fetch, au bout d’une distance D qu’elle
parcoure en eau profonde nécessite un temps :
D 2D 4πD
tD = = =
cg c0 gTs
donc les ondes de grandes périodes arrivent avant les courtes en un
endroit donné (pour un enregistrement on aura l’arrivée dans le temps
du spectre en fonction des périodes T de celui – ci).

E.H.T.P. 4-89 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Ë Echelle de Fujita :
l'échelle de Fujita classe les tornades (mouvement tourbillonnaire de
l'atmosphère: c'est un tourbillon) en fonction des dégâts causés.
Elle a été conçue en 1971 par le météorologiste américain d'origine
japonaise Telsuya théodore Fujita :
Désignation Vents Classe Dommages
F0 Légers 64 à 116 Km/h Cheminées, fenêtres et antennes
F1 Modérés 117 à 180 Km/h Automobiles arbres déracinés
F2 Forts 181 à 252 Km/h Toits arrachés et hangars démolis
F3 Très forts 253 à 330 Km/h Murs extérieurs et toits projetés
F4 Dévastateurs 331 à 417 Km/h Destructions des habitations
F5 Incroyables 418 à 509 Km/h Maisons rasées ...

E.H.T.P. 4-90 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

h3 ∆T g h3 ∆T
Ra ≡ β ⋅ g ⋅ ⋅ = ⋅ ⋅
ν D T To ν D T

Naissance des cyclones là où


l'eau de mer est plus chaude
que l'air : convection de
Bernard - Rayleigh si Ra ≥ Rac

E.H.T.P. 4-91 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

E.H.T.P. 4-92 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

♦ INVERSIONS SYNOPTIQUES ♦
A l’échelle synoptique, l’action combinée des gradients horizontaux de
pression et de la force de Coriolis provoque un mouvement en spirale
d’air, dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Nord
autour des centres de haute pression et dans le sens inverse autour des
centres de basse pression. Le freinage du vent à la surface du sol
provoque une légère déflexion des vents et, en vertu de l’équation de
continuité, il en résulte des courants ascendants dans le cyclone et
descendant dans anticyclone :

V FF

FC GP
L H

V
FF

Anticyclone
Cyclone
Hémisphère Nord

SOL
La résultante du gradient de pression (GPH), de la force de Coriolis (FC) et de la
force de friction provoque un mouvement en spirale : centripète et ascendant dans
un cyclone (L) , centrifuge et ascendant dans un anticyclone (H)
Sur la carte des isobares représentée à la figure si dessous à titre
d’exemple révèle l’existence de fronts séparant de façon marquée les
masses d’air chaud des masses d’air froid :

Dorsale Trajectoires
(Surpression)

Pour que des ouragans se forment, des conditions spécifiques doivent être réunies, à savoir des eaux
océaniques chaudes, une humidité élevée et des vents favorables à la surface de l'océan.

E.H.T.P. 4-93 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

L H
• Masse d' air chaud
L au Sud du front

• Masse d' air froid


au Nord du front
H

L
Exemple de carte synoptique montrant les isobares et les fronts (en traits gras ) et
indiquant les frontières entre les masses d’air chaud et les masse l’air froid

REMARQUE :
Les courants ascendants favorisent l’établissement de conditions de
stabilité neutre favorables au mélange turbulent verticaux (cyclone). Au
contraire, dans un anticyclone, une inversion se forme généralement à
une hauteur de quelques kilomètres inhibant le mélange turbulent
vertical. Les anticyclones chauds aux latitudes de 30 0 N et 30 0 S dans
l’Atlantique et dans l’océan Pacifique sont quasi – stationnaires et
l’inversion qui leur est associée a un caractère semi – permanent
préjudiciable à la dispersion turbulente (une des causes du smog à Los
Angeles est l’influence d’un anticyclone du Pacifique semi – permanent ).
Les anticyclones froids des latitudes modérées, situés entre les cyclones
migrateurs, créent des conditions d’inversion moins sévères parce qu’ils
sont rarement stationnaires et sont fréquemment instables dans leurs
basses couches en conséquence de l’échauffement venant du sol.
Néanmoins ces zones de hautes pressions peuvent occasionnellement
être relativement stationnaires et poser des problèmes (c’est le cas, par
exemple, en automne dans le sud – est des Etats – Unis où elles sont
principalement renforcées par des extensions vers l’Ouest de
l’anticyclone de Bermudes – Açores ).
En plus des inversions de ‘’subsidence’’ (dues aux courants chauds
descendants), il y a une inversion permanente à quelques 10 Km où la
tropopause agit comme un couvercle sur la diffusion atmosphérique (à
l’exception du voisinage des courants de jets ).

E.H.T.P. 4-94 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Fluide parfait : hors de la couche limite


Equations intrinsèques : repère local
v v
⎡∂ v ∂ v ⎤ v v 2 v Fc r ∇p
⎢ ∂ t + v ∂ s⎥u + r n + ρ = g − ρ ⇒
⎣ ⎦
s ∂v ∂v 1 ∂p v
• +v =− v r
r
u ∂t ∂s ρ ∂ s Fc = f b ∧ v
n ) r r
M v 2
1 ∂p v = v ⋅ u
b • + fv = − r r
r ρ ∂n Fc = f v n
1 ∂p
•g= − f = 2Ω sin ϕ
ρ ∂b
Dépression tropicale ou sub - tropicale v r
(ν m + ν t ) ⋅ Lapv ≈ ν t (Lapv ) ⋅ u + L
On peut y introduire la dissipation :
Si on accepte la distribution de pression de Mayer : Utilise les relations
de Fresnel pour

p a − pr = (p a − CPΙ ) ⋅ [1 − exp(− R r )] alors ∂ p = 0


effectuer les calculs
car
∂s u=s
On peut y introduire l'effet β - plan
∂p ∂p n = −r
Lap (νt v ) ≅ ∂ /∂ z[∂ (νt v )/∂ z] Si Lh >> Lv ∂ n
= −
∂r b=z
Loin de la surface libre océanique
Francis Beaufort en 1805

r
2Ω cos ϕo u
β= : f = fo + β y
R s
) v
v2 1 ∂p n
+ f ⋅v =
r ρ ∂r

r
v2/r + f v
ρ-1∂ p/∂ r v

E.H.T.P. 4-95 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Voir à ce sujet ma conférence sur la physique des cyclones.


Connaissant les distributions de pression (par exemple celle de Mayer)
et de la masse volumique on peut calculer la distribution de température
par l'équation d'état du gaz parfait rapportée à unité de masse d'air :

⎪p = ρ ⋅ r ⋅ T ↔ r = =
R 8,314
(
≅ 287 m 2 / s 2 ⋅0 K )
⎨ M 0,02897
⎪c p − c v = r : du = c v (Τ ) ⋅ dT , dh = d (u + rT ) = c p (Τ ) ⋅ dT et [ γ (T ) 〉 1 ( ≈ 1,4) ]

⎧ r
cp ⎫ ⎪c v = ≈ 718 J / Kgo K
=γ ⎪ ⎪ γ −1
avec cv ⎬⇒⎨
γ ⋅r
c p − c v = r ⎪⎭ ⎪c p = ≈ 1005 J / Kgo K
⎪⎩ γ −1
1 ⎛∂V⎞ 1⎛ ∂ρ⎞
α ≡ ⎜⎜ ⎟⎟ = − ⎜⎜ ⎟ = coefficient de dilatation des gaz :
V ⎝ ∂T⎠ ρ ⎝ ∂ T ⎟⎠
1 o −1
α≈ K
273
On peut, en première approximation, écrire que : ρ = ρo (1 − α ⋅ T )
• On peut tenir compte de la présence de l'humidité dans l'air dans
l'équation d'état : revoir la 2ième partie à ce sujet.

E.H.T.P. 4-96 ZORKANI Mohammed


Chapitre 4 Interactions air – mer

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