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1. hypothèses générales
2. équations
2.1 équation fondamentale
2.2 conditions aux limites
2.3 linéarisation du problème
3. solution
3.1 modes propagatifs
3.2 modes évanescents
4. types de houle
4.1 houle en grande profondeur
4.2 houle en faible profondeur
4.3 houle en profondeur intermédiaire
5. cinématique
5.1 champ de vitesse
5.2 lignes de courant
5.3 trajectoires
6. champ de pression
7. énergie
7.1 énergie cinétique
7.2 énergie potentielle associée à la pesanteur
7.3 flux d’énergie à travers un plan vertical
8. réfraction
8.1 fond cylindrique avec houle frontale
8.2 déferlement
8.3 fond variable dans les deux directions, méthode des rayons
8.4 équation de Berkoff
9. diffraction
10. réflexion
11. flexion totale frontale
11.1 réflexion partielle
11.2 conservation de l’énergie
11.3 réflexion sur un talus
1
1. Hypothèses générales
r
z
r
x
.M
h
r r r
• écoulement bidirectionnel : VM = u ( x , z, t ) x + w ( x , z, t )z
r r
• extension du domaine infinie dans les 2 directions x et - x
• fluide parfait : viscosité négligeable ⇒ pas d’adhérence aux parois ⇒ pas de couches
limites au fond ou à la surface
2. Equations
2.1. Equation fondamentale
Pas de couches limites ⇒ pas de production de rotationnel aux interfaces et s’il n’y a pas de
r r
tourbillons convectés alors l’écoulement est irrotationnel : rot V = 0 ∀M et t 1.
⇒ il existe une fonction scalaire φ(x,z,t) dite potentiel des vitesses telle que :
r r r r r ∂w ∂v r ∂u ∂w r ∂v ∂u r
1
En cartésien si V = ux + vy + wz , rotV = ( − )x + ( − ) y + ( − )z
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y
r ∂u ∂v ∂w
2
fluide incompressible ⇒ divV = + + = 0 (divergence du champ de vitesse nulle), si
∂x ∂y ∂z
r r r
rot V = 0 ∃ φ : V = gradφ (gradient de φ) alors
r
divV = div(gradφ) = 0 or div(gradφ) = ∆φ (laplacien de φ)
2
∂φ
u=
avec ∂x .
∂φ
w=
∂z
L’équation fondamentale à résoudre est l’équation (1) (équation de Laplace).En coordonnées
cartésiennes elle s’écrit :
∂ 2φ ∂ 2φ
+ = 0 ∀x , z, t .
∂x 2 ∂z 2
Cette équation a une infinité de solutions parmi lesquelles il faut retenir celles qui vérifient les
conditions aux limites particulières associées à la propagation de la houle.
∂φ
=0 (2)
∂z z = − h
• à la surface libre, c’est plus compliqué car celle ci n’est pas connue a priori, elle sera
déduite de la solution du problème. Cette particularité conduit à un problème non
linéaire. r
Notons η(x,t) l’équation de la surface libre. z
Cette surface est aussi une surface fluide.
La condition cinématique à la surface libre
consiste à dire qu’en x donné la vitesse
verticale de déplacement de la surface libre est r
x
η
∂φ ∂η
en z = η w ( x , z = η, t ) = = (3)
∂z z = η ∂t
3
dérivée totale par rapport à t d’une fonction composée f[x(t),y(t),z(t),t].
3
L’approximation précédente (houle de faible amplitude) revient à dire :
à t + dt
surface libre
àt r
VM dt
négligé
r
w M dt z
Hypothèses supplémentaires :
• tension superficielle négligée (longueur d’onde de la houle >> 1 cm)
• pression uniforme (Pa) partout au dessus de la surface libre. La surface libre est une
surface isobare ⇒ P(x,z = η,t) = Pa = cte
∂t z = η z=η
or le potentiel est défini à une constante près et en adaptant les conditions initiales on peut
écrire :
∂φ
ρ + 12 ρ gradφ + ρgη = 0
2
en z = η (4)
∂t z = η z=η
Bilan : le problème consiste à trouver des solutions de l’équation (1) satisfaisant les
conditions (2), (3) et (4).
L’équation (1) est linéaire, de même la relation (2).
Les conditions (3) et (4) ne sont pas linéaires puisqu’on ne connaît pas la forme de la surface
2
libre η = η(x,t). De plus (4) n’est pas linéaire à cause du terme grad φ .
On cherche maintenant à linéariser le problème.
4
2.3 Linéarisation du problème
∂φ ∂η
• l’équation (3) devient : w ( x, z = η, t ) = w ( x, z = 0, t ) = = soit la condition à
∂z z =0 ∂t
vérifier par le potentiel :
∂φ ∂η
= (5)
∂z z = 0 ∂t
∂φ ∂φ
et gradφ = gradφ
2 2
• l’équation (4) on écrit : =
∂t z = η ∂t z =0 z =η z =0
On néglige les termes non linéaires d’accélération convective (hypothèse de vitesse assez
faible) ⇒ 12 ρ gradφ ≈ 0 d’où la nouvelle condition dynamique que doit vérifier le
2
z=η
potentiel :
∂φ
+ gη = 0 (6)
∂t z = 0
5
3. Solution
φ = F( x ) G( z ) e iωt (7)
iωt
et η = H(x) e (8)
6
3.1 Modes propagatifs
r
Retenons seulement l’onde progressive dans la direction + x ⇒
F = δ e-ikx (9)
2π
k est le nombre d’onde, on a k = où λ est la longueur d’onde.
λ
ω λ
La célérité de l’onde progressive est C = = .
k T
• G’’-k G = 0 ⇒
2
G(z) = ν e + µ e
kz -kz
(10)
cette solution doit vérifier les conditions aux limites :
∂φ ∂φ
pour la condition (2) (
= 0 ⇒ z = − h = F(νke kz − µke − kz )e iωt )
z=−h
∂z z =− h ∂z
− kh
⇒ νe − µe = 0 kh
(11)
∂φ ∂η
pour la condition (5) = ⇒ F(νk − µk )e iωt = iωHe iωt
∂
z=0
z ∂ t
k
⇒ H( x ) = − iF( x )(ν − µ) (12)
ω
∂φ
pour la condition (6) + gη = 0
∂t z = 0
⇒ iωF( x )G (z = 0) + gH ( x ) = 0
ν−µ
or G(z = 0) = ν + µ et (12) ⇒ ω2 = gk
ν+µ
avec (11) on obtient la relation dite de dispersion :
Cette relation indique que le nombre d’onde k (ou la longueur d’onde λ) est déterminé par la
pulsation ω (ou la période T) et la hauteur d’eau h.
7
µ
De (10) et (11) on déduit: G (z) = 2 − kh
cosh[ k (h + z)] (14)
e
δµ
De (7), (9) et (14) on exprime le potentiel4 : φ = 2 cosh[k (h + z)]e i ( ωt − kx ) (15)
e − kh
k e kh
De (9), (11) et (12) on déduit : H( x ) = −i δµ( − kh
− 1)e −ikx (16)
ω e
k e kh
De (8) et (16) on déduit : η( x, t ) = −i δµ( − 1)e i ( ωt − kx )
ω e − kh
k e kh
et en notant a = δµ( − kh − 1) = cte (17)
ω e
on obtient : η( x , t ) = −i a e i(ωt −kx )
en prenant la partie réelle de cette dernière expression on obtient la cote de la surface libre :
η( x, t ) = a sin(ωt − kx ) (18)
e x + e− x ex − e−x
4
cosh[ x ] = sinh[ x ] =
2 2
8
3.2 Modes évanescents
∂φ
pour la condition (2) =0 ⇒ νe −imh − µe imh = 0
∂z z = − h
ou (ν − µ) cos mh − i(ν + µ) sin mh = 0
ν+µ cos mh
ou = −i (20)
ν −µ sin mh
∂φ ∂η m
pour la condition (5) = ⇒ H( x ) = F( x ) (ν − µ ) (21)
∂z z =0 ∂t ω
∂φ m
pour la condition (6) + gη = 0 ⇒ (avec (21)) i (ν + µ ) + g (ν − µ ) = 0
∂t z =0 ω2
ν+µ m
ou i +g 2 = 0 (22)
ν −µ ω
cos mh m
qui avec la relation (20) donne +g 2 =0
sin mh ω
soit :
⇒ ω 2 = −gm tan mh (23)
il y a une infinité de valeurs mn de m vérifiant cette relation de dispersion pour des valeurs
données de ω et h :
9
15
tanmh
10
-w²/gm
0
0 2 4 6 8 10 12
-5
-10
-15
On a η( x , t ) = H( x )e iωt ; η a une valeur finie donc H(x) aussi ⇒ dans (21) F(x) a aussi une
valeur finie ; donc l’expression F(x) = ε emx + δ e-mx est telle que ε = 0 ; donc
F = δe − mx
m δ(ν − µ)ω − mx
et (21) ⇒ H = δe − mx (ν − µ) = − e
ω g tan mh
On obtient une infinité de modes tel que le nième a pour expression :
δ(ν − µ)ω − m n x iωt
ηn = − e e
g tan m n h
Ces modes sont oscillatoires (pulsation temporelle ω) mais ne sont pas propagatifs (modes
stationnaires) et leur amplitude décroît exponentiellement avec x.
Ces modes sont dits « évanescents ».
Ces modes doivent être pris en compte pour traiter les conditions aux limites présentant des
discontinuités ; par exemple : r
z
r
x
10
L’expression du potentiel associé à ce nième mode est :
ν+µ
φ n = Fn G n e iωt = δ cos[m n (z + h )]e − m n x e iωt
cos m n h
qui, avec (22) et en fonction de an donne :
g cos[m n (z + h )] − m n x iωt
φ n ( x , z, t ) = ia n e e
ω cos m n h
g cos[m n (z + h )] − m n x
La partie réelle est : φ n = −a n e sin ωt .
ω cos m n h
Bilan :
Loin d’une singularité géométrique la solution du problème au premier ordre est :
η( x , t ) = a sin(ωt − kx ) (24)
g cosh[k (z + h )]
φ( x , z, t ) = a cos(ωt − kx ) (25)
ω cosh[kh ]
au voisinage d’une singularité géométrique, la solution est une combinaison linéaire de toutes
les solutions particulières, soit :
∞
η( x , t ) = a sin(ωt − kx ) + ∑ a n e − mx e iωt
n =1
g cosh[k (z + h )] ∞
g cos[m n (z + h )] − m n x
φ( x , z, t ) = a cos(ωt − kx ) − ∑ a n e sin ωt
ω cosh[kh ] n =1 ω cos[m n h ]
11
4. Types de houle
en fonction de kh
2π
Si kh = h est assez grand alors tanh[kh ] ≈ 1 , l’équation de dispersion devient :
λ
ω 2 = gk tanh[kh ] = gk
ω g
La célérité devient : C = = et ne dépend plus de la profondeur h..
k k
h
Exemple : si = 0,5 , tanh[kh] = 0,996, donc à 4 10-3 près, tanh[kh] = 1.
λ
h
On admet souvent que si > 0,5 , donc λ < 2h, on a propagation en profondeur infinie.
λ
ω g
L a houle est dispersive dans le sens où la célérité C = = dépend de la longueur d’onde
k k
ω g g
ou encore C = = = T ; la célérité est proportionnelle à la période T.
k ω 2π
Ces conditions sont réalisées au large des côtes dans les mers et océans de profondeur
supérieure à environ 100m pour des houles dues au vent.
2π
Si kh = h est petit devant 1 le développement limité de tanh[kh] donne :
λ
tanh[kh ] = kh −
(kh ) 3
3
( )
+ O (kh ) 5 , donc au premier ordre tanh[kh ] = kh
h
Exemple : si = 0,05 , kh ≈ 0,31 et tanh[kh] ≈ 0,30
λ
ω
L’équation de dispersion devient : ω 2 = gk tanh[kh ] = gk 2 h et la célérité : C = = gh .
k
La célérité ne dépend pas de la longueur d’onde de la houle, ni de sa période ; tous les modes,
2π
tels que kh = h assez petit devant 1, se propagent à la même vitesse.
λ
Ces conditions sont réalisées dans les zones littorales de faible profondeur.
12
4.3 Houle en profondeur intermédiaire
relation de dispersion
35
h = 10 m
C = g T / 2π
h = 15 m
30 h = 30 m
h = 50 m h = 200 m
h = 75 m h = 150 m
h = 100 m h = 125 m
h = 125 m h = 100 m
25
h = 150 m
h = 200 m h = 75 m
C = g/2pi T
célérité C (m/s)
20 h = 50 m
h = 30 m
15
h = 15 m
10 h = 10 m
période T (s)
0
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
180
160
longueur d'onde L (m)
140
120
100
exemple : T = 10 s
80
60
40
20
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7
λ
profondeur relative h/λ
13
5. Cinématique
Les composantes du champ de vitesse sont déduites de l’expression du potentiel des vitesses
g cosh[k (z + h )]
φ( x , z, t ) = a cos(ωt − kx ) .
ω cosh[kh ]
∂φ g cosh[k (z + h )]
u= =a k sin(ωt − kx )
∂x ω cosh[kh ]
∂φ g sinh[k (z + h )] (26)
w= =a k cos(ωt − kx )
∂z ω cosh[kh ]
2π
(z + h )]
cosh[
T λ 2π 2π
u = ag sin( t − x)
λ 2πh T λ
cosh[ ]
ou λ
2π
sinh[ (z + h )]
g λ 2π 2π
w=a k cos( t − x)
ω 2πh T λ
cosh[ ]
λ
propagation
pour la composante
horizontale :
Ondes courtes
e kh + e − kh e kh
kh → ∞ cosh[kh ] = ≈ →∞
2 2
cosh[k (z + h )] 1
en z = -h = →0
cosh[kh ] cosh[kh ]
⇒ u z=−h → 0
pas d’influence de la houle sur le fond.
14
Ondes longues
kh petit cosh[kh] →1
cosh[k (z + h )]
en z = 0 =1
cosh[kh ]
cosh[k (z + h )]
en z = -h →1
cosh[kh ]
agk
⇒ u≈ sin(ωt − kx ) ⇒ u n’est pas fonction de z (distribution de vitesse uniforme sur
ω
la verticale).
Pour un écoulement 2D les lignes de courant (courbes tangentes aux vecteurs vitesse) sont les
équifonctions de courant ψ = cte.
∂ψ
u=
La fonction de courant est définie par : ∂z .
∂ψ
w=−
∂x
En intégrant ces 2 expressions on trouve :
g sinh[k (z + h )]
ψ=a sin(ωt − kx ) + cte
ω cosh[kh ]
Chaque équi fonction de courant est obtenue en cherchant les coordonnées (x,z) telles que ψ
garde une même valeur.
15
5.3 Trajectoires
Hypothèse :les déplacements des particules sont très petits devant la longueur d’onde
X( t ) ≈ x 0
⇒
Z( t ) ≈ z 0
dX g cosh[k (z 0 + h )]
≈ U( x 0 , z 0 ) = a k sin(ωt − kx 0 )
dt ω cosh[kh ]
⇒
dZ g sinh[k (z 0 + h )]
≈ W(x 0 , z 0 ) = a k cos(ωt − kx 0 )
dt ω cosh[kh ]
g cosh[k (z 0 + h )]
X ( t ) = −a k cos(ωt − kx 0 ) + cte
⇒ ω2 cosh[kh ]
g sinh[k (z 0 + h )]
Z( t ) = a 2 k sin(ωt − kx 0 ) + cte
ω cosh[kh ]
5
la vitesse eulérienne est la vitesse observée par un observateur ou un capteur gardant une position fixe dans
l’espace.
16
Onde courte : l’ellipse se rapproche d’un cercle.
6. Champ de pression
cosh[k (z + h )]
p = p a − ρgz + ρga sin(ωt − kx ) (29)
cosh[kh ]
composante
hydrostatique composante
due à la houle
17
7. Energie
dz
dx
Remarques :
• ∀t l’énergie cinétique contenue dans le domaine de longueur égale à la longueur
d’onde est la même, on peut choisir t = 0
• avec l’hypothèse de houle de faible amplitude la quasi-totalité de l’énergie cinétique
est contenue entre la surface libre linéarisée (z = 0) et le fond z = -h.
λ 0
1
⇒ par unité de largeur : E c = ∫ ∫
x =0 z = − h
2
ρ(u 2 + w 2 )dz dx
6
énergie associée à la vitesse des particules fluides
18
7.2 Energie potentielle associée à la pesanteur7
z dz
λ η
Ep = ∫ ∫ ρgz dz dx
x =0 z =0
1 1
soit : Ep = ρga 2 λ = ρgH 2 λ = Ec
4 16
1 1
L’énergie mécanique (totale) est donc : E = E c + E p = ρga 2λ = ρgH 2λ
2 8
On peut définir une énergie mécanique par unité de longueur (dans la direction x) et par unité
de largeur par :
1
E = ρga 2
2
qui est une densité surfacique d’énergie appelée énergie spécifique.
z z
λ η
1 1
Ep = ∫ ∫ ρgzdzdx = 4 ρga λ − 2 ρgh λ
2 2
x =0 z=−h
λ
h
7
énergie associée à l’altitude des particules fluides par rapport à une référence
19
7.3 Flux d’énergie à travers un plan vertical
r
r x
V
(S)
r
A une date t le flux d’énergie mécanique au travers la surface verticale de normale x est :
r r
F( t ) = ∫ e(z, t ) V • x ds
(S)
1
or e(z, t ) = ρ(u 2 + v 2 ) + p + ρgz
2
Énergie Énergie
cinétique potentielle
et l’équation de Bernoulli généralisée (sans négliger les termes de vitesse) précise :
∂φ 1 ∂φ ∂φ
2 2
2 2
ρ + ρ gradφ + p + ρgz = cte / espace = p a avec gradφ = + = u 2 + w 2
∂t 2 ∂x ∂z
∂φ
d’où : e(z, t ) = p a − ρ
∂t
En linéarisant la surface libre (η << h) le flux d’énergie à travers (S), par unité de largeur
devient :
∂φ ∂φ
0
F( t ) = ∫ (p a − ρ ) dz
z=−h
∂t ∂x
8
qui avec l’expression du potentiel (25) donne :
g 1 g2 1 1 2
F( t ) = a p a tanh[kh ] sin(ωt − kx ) + ρ a 2 k sinh[2kh ] + h sin (ωt − kx )
ω 2 ω cosh [kh ] 2k
2
En moyennant sur une période, on obtient le flux, par seconde, d’énergie traversant le plan
vertical :
T
1
F( t ) = ∫ F( t ) dt
T t =O
avec la relation de dispersion (13) on obtient :
1 + cosh[2x ]
8
cosh 2 [ x ] =
2
20
1 1 ω 2kh
F= ρga 2 1+ (30)
2 2 k sinh[ 2kh ]
E : énergie 1 2kh
vitesse de groupe : C g = C 1 +
spécifique 2 sinh[2kh ]
Globalement la houle peut être considérée comme la propagation d’une énergie E à une
vitesse Cg dans le sens de propagation.
ATTENTION : cette vitesse est différente et plus faible que la vitesse de propagation
ω λ
C = = de la déformation de la surface libre.
k T
1
ondes courtes : kh >> 1 Cg = C
2
ondes longues : kh << 1 Cg ≈ C
∂ω 1 ω 2kh
Remarque : équation de dispersion (13) : ω2 = gk tanh[kh ] ⇒ = 1+ = Cg
∂k 2 k sinh[2kh ]
21
8. Réfraction
h = h(x)
Hypothèses :
• réflexion négligée (acceptable si pente < 10%)
• hors zone de déferlement
• houle au premier ordre
• dissipation d’énergie négligée
• les observations montrent que la période se conserve : T = cte ∀x
• l’équation de dispersion est toujours acceptable (si pente faible)
Problème :
• on connaît (au « large ») : a0, h0, ω0 ⇒ k0, E 0 , Cg0
• on connaît la bathymétrie h = h(x)
• on cherche a(x) et k(x) (ou λ(x))
• 2 équations :
ω 2 = gk ( x ) tanh[k ( x )h ( x )]
1 1 ω 2k 0 h 0
1 1 ω 2k ( x )h ( x ) = E 0 C g 0 = ρ ga 02 1 +
E C g = ρga 2 ( x ) 1 +
2 k ( x ) sinh[ 2k ( x )h ( x )]
2 2 k 0 sinh[2k 0 h 0 ]
2
22
⇒
2k 0 h 0
2 1 + sinh[2k h ]
a (x) k(x) 0 0
=
a0 k0 2k ( x ) h ( x )
1 + sinh[2k ( x )h ( x )]
Réfraction
données au large : T = 10 s et h0 = 100 m
1.4
1.3
1.2
a/a0
1.1
0.9
0.8
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
profondeur h (m)
2
a (x ) k (x ) 1
Si grande profondeur au large (ondes courtes) : =
a0 k0 2k ( x )h ( x )
1 + sinh[2k ( x )h ( x )]
Quand la profondeur décroît l’amplitude décroît un peu puis en zone de faible profondeur
(plage) elle croît très vite.
160
longueur d'onde λ (m)
140
120
100
80
60
40
20
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
profondeur h (m)
23
8.2 Déferlement
a (x )
Quand la profondeur décroît, la cambrure γ ( x ) = croît très vite ⇒ déferlement
λ(x )
Du point de vue théorique le déferlement est une singularité correspondant, suivant les
modèles utilisés, à soit :
• la condition de pression p = pa à la surface libre n’est pas vérifiée
• la vitesse des particules à la crête (sommet) de la vague dépasse la célérité C
• l’accélération sur la crête est plus grande que l’accélération de pesanteur
• la surface libre devient verticale.
H 2a
γ lim . = = = 0,14 tanh[kh ]
λ lim . λ lim .
9
Le modèle de houle dit de Miche suppose que le rotationnel des vitesses n’est pas nul dans le domaine fluide.
24
grande profondeur (ondes courtes) : kh >>1 ⇒ γlim. = 0,14
H 2a
faible profondeur (ondes longues) : kh << 1 ⇒ tanh[kh] ≈ kh ⇒ = ≈ 0,88
h h
c’est cette dernière valeur qu’on retient en général dans les zones littorales.
Reprenons le système d’équations linéarisées (1), (2), (5) et (6) du paragraphe 2.3. Les
modifications à apporter proviennent du fait que les grandeurs physiques sont, en plus de x, z
et de t, aussi fonction de la variable y. La condition d’imperméabilité au fond est différente à
cause de la variation de la bathymétrie en fonction de x et y.
Les équations à résoudre sont :
∆φ( x , y, z, t ) = 0 ∀ x , y, z , t
∂φ ∂η
= en z = 0
∂z ∂t
∂φ
et conditions aux limites : + gη = 0 en z = 0
∂t
∂φ ∂h ∂h
= −u −v en z = − h ( x , y)
∂z ∂x ∂y
∂φ ∂φ ∂h ∂φ ∂h
La dernière condition au fond s’écrit aussi : =− − en z = − h ( x , y)
∂z ∂x ∂x ∂y ∂y
Distinguons les variations en fonction de x et y de celles en fonction de z en écrivant :
∂ 2φ ∂ 2φ ∂ 2φ ∂ 2φ
∆φ = 2 + 2 + 2 = ∆ H φ + 2
∂x ∂y ∂z ∂z
0
(a) calcul de : ∫ −h
G ∆ H φ dz
2
∂ 2 h ∂ 2 h ∂h ∂h
2
25
0 0
∂F ∂h ∂F ∂h 0 ∂G 2 iωt
⇒ ∫−h H∆ φ = H ∫
∆ + + ∫
2
G dz F G dz dz e
−h ∂x ∂x ∂y ∂y − h ∂h
0 ∂G ∂ 0 2
( )
2
Or la formule de Leibnitz, (ou dérivation sous ∫ ) ⇒ ∫ dz = ∫ G dz − G 2 z=−h
− h ∂h ∂h − h
0
∫−h
G ∆ H φ dz =
∂F ∂h ∂F ∂h ∂ 0 2 ∂F ∂h ∂F ∂h iωt (34)
( )
0
∆ H F ∫ G dz + + ∫ G dz − G 2 + e
2
z=−h
−h ∂x ∂x ∂y ∂y ∂
−h
h ∂x ∂x ∂y ∂y
∂ 2φ 0
(b) calcul de : ∫ G 2 dz
−h ∂z
En intégrant par partie deux fois :
∂ 2φ ∂φ ∂G ∂ 2G
0 0
0 0
∫−h ∂z 2
G dz = G
∂z
−h
− φ
∂z
−h
+ ∫−h ∂z 2 dz
φ
∂ 2G
et en déduisant de (14) que = k 2G :
∂z 2
∂ 2φ ∂φ ∂G
0 0
0 0
∫−h ∂z 2 = − φ + ∫−h φ G dz
2
G dz G
∂z ∂z k
−h −h
∂φ ∂G ∂G ∂G
or (31) ⇒ G = G (F )e iωt = (F G e iωt ) =φ
∂z ∂z ∂z ∂z
z =0 z =0
∂φ ∂G
⇒ G − φ =0
∂z ∂z
∂ 2φ
0 ∂φ ∂G iωt
0
alors ∫ G 2 dz = G − φ + k 2
Fe ∫ G 2 dz
−h ∂z ∂z z = − h ∂z z = − h − h
∂G ∂G
Or (32) ⇒ = 0 ⇒ φ =0
∂z z = − h ∂z z = − h
Il reste :
0 ∂ 2φ ∂φ iωt
0
∫− h ∂z 2 dz = −G ∂z z = − h + k Fe ∫− h G dz
2 2
G
∂φ ∂φ ∂h ∂φ ∂h
La condition d’imperméabilité au fond ( =− − en z = − h ( x , y) ) permet
∂z ∂x ∂x ∂y ∂y
d’écrire :
∂φ ∂φ ∂h ∂φ ∂h ∂F ∂h ∂F ∂h
G ∂z = − G + = − G 2 + e iωt
z=−h ∂x ∂x ∂y ∂y z = − h ∂x ∂x ∂y ∂y z = − h
∂F ∂h ∂F ∂h iωt
( )
= − G2 z=−h ∂x ∂x + ∂y ∂y e
d’où :
∂2φ ∂F ∂h ∂F ∂h iωt
∫
0
G ( )
dz = G 2 z=−h
∂ ∂
+
∂ ∂
iωt
0
e + k Fe ∫− h G dz
2 2
(35)
−h ∂z 2 x x y y
26
La relation (33) devient, avec (34) et (35) :
0
∂F ∂h ∂F ∂h ∂ 0 2 0
∆ H F ∫ G 2 dz + + ∫ G dz + k 2 F∫ G 2 dz = 0
−h ∂x ∂x ∂y ∂y ∂h − h −h
Or :
∂F ∂h ∂F ∂h ∂ 0 2 ∂ 2F ∂F ∂ 0 2 ∂h
0 0
∆ H F ∫ G dz +
2
+ ∫ G dz = 2 ∫ G dz +
2
∫ G dz
∂x
−h ∂x ∂x ∂y ∂y ∂
−h
h ∂x −h ∂x ∂h −h
∂ 2F ∂F ∂ 0 2 ∂h
0
+ 2 ∫ G dz +
2
∫ G dz
∂y
∂y − h ∂y ∂h −h
∂ 2F ∂F ∂ 0 2
0
= 2 ∫ G dz +
2
∫ G dz
∂x − h ∂x ∂x −h
∂ 2F ∂F ∂ 0 2
0
+ 2 ∫ G dz +
2
∫ G dz
∂y − h ∂y ∂y −h
∂ ∂F ∂ ∂F 0 2
0
+ ∫ G dz
∂x ∂x −∫h
= G 2
dz ∂y ∂y
−h
0 2
= div ∫ G dz grad F
−h
De (32) on déduit que :
1
(cosh[k (h + z)])2 dz = 1 h + 1 sinh[2kh ]
0 0
∫−h = ∫
2
G dz 2 − cosh[kh ] 2 4k
cosh [kh ] h
sinh[2kh ] 2kh 2 sinh[kh ] cosh[kh ] 2kh
= 2 + 1 = 2 + 1
4k cosh [kh ] sinh[2kh ] 4k cosh [kh ] sinh[2kh ]
tanh[kh ] 2kh ω2 2kh ω 1 ω 2kh
= + 1 = 2
+ 1 = + 1
2k sinh[2kh ] 2gk sinh[2kh ] k 2 k sinh[2kh ]
= C Cg
ω
compte tenu de l’équation de dispersion (13). Rappelons que C = est la vitesse de
k
1 ω 2kh
propagation (ici fonction de x et y) et C g = + 1 est la vitesse de groupe (aussi
2 k sinh[ 2kh ]
fonction de x et y).
[ ]
div C C g grad F + k 2 C C g F = 0 (36)
27
En écrivant la fonction F, complexe, sous la forme : F = A( x , y)e iϕ( x , y ) où A(x,y) est
l’amplitude et ϕ(x,y) la phase et en séparant les parties réelle et imaginaire on obtient :
[ ]
div C C g grad (A cos ϕ) + k 2 C C g A cos ϕ = 0
[ ]
div C C g grad (A sin ϕ) + k 2 C C g A sin ϕ = 0
r r r
sachant que div(αV) = αdivV + V ⋅ grad α et en multipliant la première relation par cosϕ et la
deuxième par sinϕ, on obtient :
( ) 2
grad ϕ = k 2 +
[
div C C g grad A]. (37)
A C Cg
dû à la dû à la
réfraction diffraction
une zone non abritée) va engendrer une variation de direction de la houle ; c’est le phénomène
de diffraction (voir paragraphe 9 suivant).
Remarque
On trouve sur internet des logiciels libres de calcul de diffraction-réfraction ; par
exemple : REFDIF 1 de Kirby et Dalrymple – University of Delaware – USA
http://chinacat.coastal.udel.edu/~kirby/programs/refdif.html
28
10. Réflexion
houle réfléchie
Le nombre d’onde k est le même pour les houles incidente et réfléchie car les conditions de
dispersion sont les mêmes (même profondeur h et pulsation ω). les directions de propagation
Hypothèses :
• on se situe assez loin de l’obstacle ⇒ pas de modes évanescents
• les amplitudes sont faibles ⇒ le problème est linéaire ⇒ superposition des modes
incident et réfléchi sans couplage (pas d’harmoniques de pulsation ω, 2ω, …) ⇒ on
écrit que la déformation résultante de la surface libre est : η = ηi + ηr
réflexion totale ⇒ les amplitudes incidente et réfléchie sont les mêmes (même intensité du
flux d’énergie) ⇒ η = a[sin(ωt − kx ) + sin(ωt + kx + ϕ)]
29
repliement
à un instant t :
x=0
⇒ les ondes incidente et réfléchie ont la même phase en x = 0, seul le sens de propagation est
opposé ⇒ ϕ = 0 en x = 0
⇒
η = a[sin(ωt − kx ) + sin(ωt + kx )] = a[sin ωt cos kx − cos ωt sin kx + sin ωt cos kx + cos ωt sin kx ]
⇒ η = 2a cos kx sin ωt
Globalement le système d’ondes est équivalent à une onde stationnaire (c'est-à-dire sans
propagation).
La surface libre oscille entre 2courbes sinusoïdales (2acoskx) avec une pulsation ω.
On peut écrire η = A ( x ) sin ωt .
π λ λ
• nœuds d’oscillation : A( x ) = 0 ⇒ kx = + nπ ou x= +n avec n = 0, 1,....
2 4 2
• ventres d’oscillation : A(x) atteint des valeurs maximales pour coskx = 1 soit
λ
kx = 0 + nπ ou x = n avec n = 0, 1,...
2
Aux ventres l’amplitude des oscillations est 2a.
30
λ/2 surface libre à t
quelconque
4a
31
Champ de vitesse :
g cosh[k (z + h )] g cosh[k (z + h )]
soit : φ = a [cos(ωt − kx ) + cos(ωt + kx )] = 2a cos kx cos ωt
ω cosh[kh ] ω cosh[kh ]
∂φ
u=
dont on peut déduire le champ de vitesse : ∂x
∂φ
w=
∂z
Les lignes de courant sont stationnaires :
⇒ il apparaît des zones d’érosion et des zones d’accumulation si le fond marin est
constitué de sédiments, d’où l’apparition possible de dunes dont la longueur d’onde est
la moitié de celle de la houle.
Pression :
32
10.2 Réflexion partielle (clapotis partiel)
Un ouvrage, une côte, une barre sous marine, etc…peuvent réfléchir une partie de
l’énergie incidente, transmettre une autre part vers l’aval et dissiper. Loin de l’obstacle en
amont si l’amplitude des oscillations de la surface libre est faible on aura superposition
linéaire de l’onde incidente et de l’onde réfléchie qui auront des amplitudes différentes :
η = η i + η r avec a r < a i
ar
On définit le coefficient de réflexion : R= .
ai
Cherchons η sous la forme : η = A( x ) sin(ωt + ϕ)
⇒
η = A ( x ) sin ωt cos ϕ + A ( x ) cos ωt sin ϕ = a i sin(ωt − kx ) + a r sin(ωt + kx )
= a i sin ωt cos kx − a i cos ωt sin kx + a r sin ωt cos kx + a r cos ωt sin kx
= (a i + a r ) sin ωt cos kx − (a i − a r ) cos ωt sin kx
A( x ) cos ϕ = (a i + a r ) cos kx
Par identification on obtient :
A( x ) sin ϕ = −(a i − a r ) sin kx
⇒ A 2 ( x ) = (a i + a r ) 2 cos 2 kx + (a i − a r ) 2 sin 2 kx = a i2 + a 2r + 2a i a r cos 2kx
∂A
optima de A(x) : 2A( x ) = −4ka i a r sin 2kx = 0 ⇒ 2kx = 0 + nπ
∂x
• pour 2kx = 0 (x = 0) ⇒ A 2 ( x ) = a i2 + a 2r + 2a i a r = (a i + a r ) 2 maximum ⇒ ventre
λ
• pour 2kx = π ( x = ) ⇒ A 2 ( x ) = a i2 + a 2r − 2a i a r = (a i − a r ) 2 minimum ⇒ noeud
4
λ
• pour 2kx = 2π ( x = ) ⇒ A 2 ( x ) = a i2 + a 2r + 2a i a r = (a i + a r ) 2 maximum ⇒ ventre
2
• etc….
33
Enveloppes de Amax
Amin
la surface libre
λ
2
34
Mesure du coefficient de réflexion :
Dans un canal à houle on peut mesurer les amplitudes à un ventre et à un noeud
A max + A min
(32) ⇒ Amax+Amin = 2ai ⇒ a i =
2
A max − A min
⇒ Amax-Amin = 2ar ⇒ a r =
2
A max − A min
d’où : R= c’est la méthode des ventres et des nœuds.
A max + A min
Remarques :
• bons résultats si la houle est monochromatique (une seule fréquence et harmoniques
négligeables)
• difficultés de trouver avec précision les nœuds et les ventres (tangentes des enveloppes
horizontales).
35
10.3 Conservation de l’énergie
Une partie de l’énergie incidente va être réfléchie et une autre transmise. Si on néglige les
modes évanescents et la dissipation et en considérant une même profondeur de part et d’autre
de l’ouvrage, l’équation de conservation d’énergie va se traduire par :
De (30)
1 1 ω 2kh
F= ρga 2 1+ (30)
2 2 k sinh[ 2kh ]
E : énergie 1 2kh
vitesse de groupe : C g = C 1 +
spécifique 2 sinh[2kh ]
36
10.4 Réflexion sur un talus
D’après R. Bonnefille,
-Cours d’hydraulique maritime-
Ed. Masson
37
Dissipation par une digue :
On note L : La longueur d’onde.
38
39