Mécanique des fluides

Chapitre 3
Hydrodynamique
Objectifs
A la fin de ce chapitre, l’étudiant doit être capable de :

• Distinguer entre les différents régimes d’écoulements

• Déterminer le régime d’écoulement
• Définir et appliquer l’équation de Bernoulli
La dynamique des fluides concerne l'étude des fluides en mouvement.

I. Régime d’écoulement dans un tube à section circulaire

En 1883, Reynolds mit e évidence l’existence de deux régimes d’écoulement (laminaire et
turbulent).Il montra que la vitesse critique de passage d’un régime à l’autre dépend du

et de sa viscosité dynamique (()ou cinématique(*).

diamètre (D), de la conduite, de la vitesse moyenne (V) du fluide, de sa masse volumique (O)

Ces paramètres sont groupés dans un nombre sans dimension appelé nombre de Reynolds Le
nombre de Reynolds peut s’écrire de la manière suivante :
J
6
Q
(15)

P =
R 6
QJ

S
Il s’interprète alors comme le rapport entre forces d’inertie et forces visqueuses.

P =
T
(16)

SJ
On a

UV = $ × = XP × J
= X ×
Y
(17)

Y UV
Donc

P =
TXS
(18)

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Mécanique des fluides

Avec
( : Viscosité dynamique du liquide (en Poiseuilles)
D : Diamètre de la conduite (m)
V : Vitesse moyenne d’écoulement du liquide (exprimée en m/s)
O : Masse volumique du liquide (en kg/m3)
On distingue alors suivant le nombre de Reynolds le régime d’écoulement :
• Si Re< 2000 : le régime est laminaire (A) : écoulement rectiligne, le fluide s'écoule en
filets parallèles à l'axe de la conduite, sans mélange.
• Si Re>3000 : le régime est turbulent (C) : l'écoulement se fait avec de grands
tourbillons, avec un mélange important.
La transition entre deux régimes (B ) n’est pas brutale et il existe un régime
intermédiaire entre 2000 et 3000.Toutefois, ces chiffres ne sont pas formels et on peut
observer, moyennant certaines précautions, des régimes laminaires avec des valeurs
de Re allant jusqu’à 10000

Figure 1: Différents régimes d'écoulement d'un fluide

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Mécanique des fluides

Conservation de la matière (Conservation du débit)

Notion du débit
Un débit représente une quantité de matière s’écoulant au travers d’une section de passage par
unité de temps.
Cette quantité de matière peut être exprimée en termes de volume ou de masse.

N%
• Débit volumique

UV = = .$
Z [
(19)

Avec

V : vitesse moyenne d’écoulement (m/s)

S : Section de passage (m2)

'
• Débit massique

U =
Z [
(20)

U = UV = . .$
• Relation entre Qv et Qm
(21)

Enoncé
Dans le cas d'un fluide en écoulement dans une conduite, le débit est constant en tout point (ou toute
section) de la conduite. Si la section de la conduite change (variation de diamètre dans le cas d'une
conduite cylindrique), c'est la vitesse qui varie mais la quantité section* vitesse reste constante
On considère un fluide en écoulement dans une conduite comme c’est montré dans la figure
suivante :

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Mécanique des fluides

\]I = ^I ×
Le débit volumique du fluide au niveau de la section 1 s’écrit :
I (22)

\]J = ^J ×
Le débit volumique du fluide au niveau de la section 2 s’écrit :
J (23)

\]I = \]J
Entre les deux sections S1 et S2, le débit est constant, on peut écrire l’égalité suivante :
(24)

^I × I = \]J = ^J × J (25)

^I
D’où

=
J
^J I
(26)

Soit _ = `a : le rapport des sections

`
b

J =c I (27)

Avec
V1 : vitesse du fluide au niveau de la section 1 (m/s)
V2 : vitesse du fluide au niveau de la section 2 (m/s)
S1 : aire de la section 1 (m2)
S2 : aire de la section 2 (m2)
Conservation de l'énergie mécanique : loi de Bernoulli

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Mécanique des fluides

Enoncé
La loi de Bernoulli traduit la conservation de l’énergie mécanique d’un fluide qui s’écoule entre
deux sections d’une conduite.

On considère un fluide en écoulement dans une conduite comme c’est montré dans la figure
suivante :

L’équation de Bernoulli sous sa forme générale s’écrit :

Energie du fluide à la section 1= Energie du fluide à la section 2 + Pertes de charge

entre 1 et 2+ apport ou perte d’énergie

I I H
J
+ LI + HI = J
+ LJ + HJ + d[I1J +
J I
J J
\]
(28)

Avec :

V1 : vitesse du fluide au niveau de la section 1 (m/s)

V2 : vitesse du fluide au niveau de la section 2 (m/s)

Z1 : altitude de la section1(m)

Z2 : altitude de la section2 (m)

P1 : pression du fluide au niveau de S1(Pa)

P2 : pression du fluide au niveau de S2(Pa)

Δfg13 : Pertes de charge entre 1et 2 (Pa)

P : puissance t apportée ou prise au fluide par un organe mécanique (pompe, turbine, etc) placé sur
la conduite (W)

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Mécanique des fluides

qv : débit volumique du fluide (m/s)

On adopte les hypothèses suivantes :

- L’écoulement est permanent

- Il n’y a pas d’échange d’énergie entre le fluide et le milieu extérieur
- Le fluide est incompressible et en écoulement isotherme
- Le fluide est parfait

I I
L'équation de Bernoulli se simplifie comme suit :

J
+ hI + = J
+ hJ +
J I I
J J J
(29)

Ou encore

I J
+ L + H = ijk
J
(30)

Avec :

p est la pression statique, Olm est la pression de pesanteur, O

nb
3
est la pression cinétique.

Tous les termes s’expriment en pascal.

En divisant tous les termes de la relation précédente par le produit ρg, on écrit tous les termes
dans la dimension d'une hauteur (pressions exprimées en mètres de colonne de fluide).

H oJ
+L+ = p = ikq
J
(31)

Applications de la loi de Bernoulli

1- Application à la mesure de débit : Tube de Venturi

Un Venturi est un système permettant de mesurer le débit d'un fluide.

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Mécanique des fluides

L’invariance du débit volumique :

r = sI × I = sJ × J
(32)

Les hypothèses simplificatrices sont:

• zA=zB

• perte de charge négligeable

L’équation de Bernoulli s’écrit :

I I
J
+ HI = J
+ HJ
J I
J J
(33)

Les vitesses peuvent être exprimées en fonction du débit volumique et du diamètre du

tube :

Y\]
=
tuI
I J
(34)

et :

Y\]
=
tuJ
J J
(35)

Ainsi, le débit volumique du fluide s'exprime :

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Mécanique des fluides

tJ (ws − wx )
\] =
v
(36)
I I
y z J − J{
uJ uI

2- Application à la vidange d'un réservoir

On considère un réservoir dont la paroi inférieure est percée d’un trou de section s, soit S la
section de la surface libre du réservoir.

Figure 2: Schéma du dispositif

En considérant que le fluide est parfait (pas de pertes de charge), que les pressions aux points
A et B sont égales (pression atmosphérique), et que la vitesse au point A est négligeable par
rapport à celle au point B, la loi de Bernoulli permet d'exprimer la vitesse du fluide au point B
à un instant t en fonction de la hauteur de fluide dans le réservoir :

(Hs − Hx ) + (Ls − Lx ) + | J
− J
}=>
J s x
(37)

= +ℎ
(~•b 1~€b ) (‚• 1‚€ )
3• ƒ•

Or PA=PB=Patm

…†3 = …‡3 + Olℎ

De plus on a Q=sVA=SVB

…‡ = …†
ˆ
`

Or s<<S donc VB<<VA

s = (J •)I/J c’est la formule de Torricelli (38)

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Mécanique des fluides

Cette formule est corrigée par une constante K qui dépend de la forme de l’orifice

s = (J •)I/J (39)

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