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CHAPITRE I : LOIS DE BASES DE L’ECOULEMENT EN MILIEUX

POREUX MONOPHASIQUE

INTRODUCTION
Les paramètres (forces) qui conditionnent les écoulements dans les sols
saturés sont la gravité et les forces de frottement au niveau des grains. Ces
paramètres sont dus essentiellement à la viscosité. Ce chapitre présente les
principales lois de base de l’écoulement et les concepts fondamentaux. Il traite
des conditions de l’établissement des équations de Darcy qui sont le fondement
de toutes les théories d’écoulement en milieux poreux. Il aide à comprendre
certains paramètres hydrodynamiques (la perméabilité, la transmissivité, le
coefficient d’emmagasinement, le débit etc.) et à calculer ces paramètres dans le
cas des interactions dans un puit unique (singlet) ou dans un doublet. Comment
définie-t-on les milieux poreux ?comment les caractérise-t-on? Quelle est
l’influence de la mouillabilité et de la pression sur la répartition des fluides?
Nous définirons les variables et les paramètres fondamentaux nécessaires pour la
description des transferts hydriques dans les milieux poreux. Nous présenterons
ensuite les équations régissant les écoulements en milieu poreux saturé.
I. Quelques définitions

 Un milieu poreux : est un milieu constitué d’une matrice solide et de


vides (eau, air ou autre fluides) appelés pores.
Ces milieux poreux peuvent être de type inconsolidés/ granulaire (sables, sols,
….) ou consolidés (grès, carbonates, calcaire,….). On distingue 2 types de
porosité : la porosité de fissure ou d’interstice.

Figure1 : porosité de fissure (gauche) ; porosité d’interstice (droite)


 Un écoulement : fait de s’écouler, mouvement d’un liquide qui s’écoule.
En hydrologie le terme écoulement concerne exclusivement la circulation
de l’eau dans le réseau hydrographique.
De par la diversité de ses formes, on ne peut plus aujourd’hui parler d’un
seul type d’écoulement mais bien des écoulements. On distingue dans un
premier temps deux grands types d’écoulement à savoir : les
écoulements rapides et par opposition les écoulements souterrains
qualifiés de lents qui représentent la part infiltré de l’eau de pluie
transitant lentement dans les nappes vers les exutoires.

 La transmissivité : paramètre régissant le débit d’eau qui s’écoule par


unité de largeur de la zone saturée d’un aquifère continu (mesuré selon
une direction orthogonale à celle de l’écoulement) et par unité de gradient
hydraulique.
 La conductivité hydraulique : paramètre quantifiant l’intensité d’un
écoulement dans un milieu poreux sous l’influence d’un gradient
hydraulique.
 Mouillabilité : tendance d’un fluide à s’étaler ou à adhérer à la surface
d’un solide en présence d’autres fluides immiscibles.
II. LOI DE DARCY

Considérons le récipient (figure 1) contenant de l’eau qui traverse une


section de sol A de longueur ΔL et de perte de charge ΔH =H 1−H 2. Où H 1 et H 2
sont respectivement les charges hydrauliques à l’entrée et la sortie de
l’échantillon.
A l’entrée de l’échantillon, la pression est H 1 si le bas de l’échantillon est
considéré comme référence.
A la sortie de l’échantillon, la pression est H 2 et le potentiel d’élévation
est nul.
Ainsi, les potentiels totaux ou charges hydrauliques à l’entrée et à la sortie
de l’échantillon sont respectivement H 1 et H 2.
L’établissement de l’équation de Darcy obéit aux conditions suivantes :
Ecoulement laminaire, unicité du fluide, uniformité, continuité et isotropie du
milieu (Le milieu doit être saturé, L’écoulement continue, Le fluide
incompressible).
L’équation de Darcy établit à partir de la Figure 1 va donc s’écrire :
∆H ∆φ
Q=−K A=−K A
∆L ∆L

Q=débit (m2 / j)

K = coefficient de proportionnalité appelé conductivité hydraulique du sol (m/ j)

ΔH = charge hydraulique (m)

ΔL= longueur de l’écoulement (m)


A = section d’écoulement (m 2)

Figure 1 : Schéma représentant l’écoulement au travers d’un matériel


poreux

ENONCE DE LA LOI DE DARCY :


« Le débit est proportionnel à la perte de charge par unité de
longueur et proportionnel à la surface de l’écoulement. Le débit est aussi
proportionnel à un coefficient dépendant du type de sol, coefficient qui a été
appelé conductivité hydraulique. »
L’équation de Darcy montre que la perte de charge ou de potentiel varie
linéairement dans un milieu de section constante. Ainsi, si le potentiel est connu
en deux points, il variera linéairement
entre ces deux points et le diagramme des potentiels peut être facilement tracé
comme montré à la Figure 1.

Le rapport de la perte de charge par unité de longueur est appelé gradient


hydraulique i :
∆ H ∆φ
i= =
∆L ∆L
III. Conductivité équivalente en terrain stratifié
Un sol stratifié horizontalement en plusieurs couches homogènes et
isotropes, constitue un cas particulier de milieu hétérogène d’intérêts.
L’écoulement vertical dans un tel sol est considéré comme un écoulement en
série, alors que l’écoulement horizontal est considéré comme un écoulement en
parallèle.
III.1. Ecoulement en série
Dans un écoulement en série, le débit qui passe successivement dans chacune
des couches est le même, il en est de même du flux volumique hydraulique q, ce
qui se traduit par :
Q 1=Q 2=…=Qn=QT ; q1=q2=q3=…=qn=q

Sachant que :
∆ φT ∆ φ1 ∆ φ2 ∆ φ3 ∆ φn
q T =K e =K 1 =K 2 =K 3 =…=K n
LT L1 L2 L3 Ln

Figure 2 : schéma d'un écoulement en série


L’objectif ici est de retrouver la conductivité hydraulique équivalente K e .
Comme les débits sont égaux, les pertes de charges pour chaque couche sont
données par :

L1 L L L
∆ φ1=q ; ∆ φ2=q 2 ; ∆ φ3=q 3 =et ∆ φT = T
K1 K2 K3 Ke
Dans la configuration de l’écoulement en série, la perte de charge dans le
système est égale à la somme des pertes de charge ; ce qui permet donc d’écrire
que :

∆ φT =∆ φ1 + ∆ φ2 +∆ φ 3+ …+∆ φ n

Ce qui va donner :

LT L L L
q1
Ke K1 K2 [
=q 1 + 2 +…+ n
Kn ]
On aura donc :
L1 + L2+ … Ln
K e=
L1 L 2 L L’équation généralisée est :
+ +…+ n
K1 K2 Kn
n

∑ Li
i
K e= n
L
∑ Ki
i i

III.2. Ecoulement en parallèle


Quant à l’écoulement en parallèle il est représenté par la figure 3 :

Figure 3 : Schéma d'un écoulement en parallèle


Le débit total sera égal à la somme des débits de configuration de chacune
des couches, on aura donc :
Q T =Q 1+ Q 2+Q 3+ …+Q n

Ce qui permet d’écrire l’équation du débit volumique :


∆φ ∆φ ∆φ ∆φ ∆φ
q T =K e L =K 1 L +K2 L +K3 L +…+ K n L
∆x T ∆x 1 ∆x 2 ∆x 3 ∆x n
La perte de charge par unité de longueur étant la même dans toutes les
couches on peut écrire :
K e LT =K 1 L1+ K 2 L2 + K 3 L3 +…+ K n Ln

Comme la perte de charge est la même pour chacune des couches, la


conductivité hydraulique équivalente après simplification va donner :

K 1 L1 + K 2 L2+ K 3 L3 +… + K n Ln
K e=
LT
Ce qui sera équivalente à :
n

∑ K i Li
K e = i=1n
∑ Li
i=1

III.3. Analogies électriques et hydrauliques


Les écoulements dans un réservoir peuvent s’apparenter à la circulation
du courant dans les résistances ; ainsi nous pouvons écrire certaines analogies
qui découlent de ces observations :
Q ↔ I et ∆ H ou ∆ φ↔ U
D’après la loi d’Ohm
U =RI

I =¿Intensité du courant en Ampère ( A)

U =¿Tension aux bornes de la résistance en Volt (V )

R=¿ La résistance en Ohm ( Ω)

D’autre part les analogies de champs peuvent s’écrire :


E =−⃗
⃗ grad V ↔ ⃗q=−K ⃗
grad H
E =¿ Champ électrique en Volt par Mètre (V . m−1)

IV. Transmissivité hydraulique


La transmissivité est l’un des paramètres importants régissant l’écoulement
des eaux souterraines. Il peut se mesurer en laboratoire ou in situ lors des essais
de pompage comme les autres paramètres hydrodynamiques que sont la
perméabilité, la porosité ou le coefficient d’emmagasinent ou le rabattement.
Dans une nappe aquifère d’épaisseur b et de longueur L, le débit écoulé
suivant la loi Darcy est :
KblΔH lΔH
Q= =T
L L

On appelle transmissivité T, le produit :


T =Kb(m2 /s)

Si la conductivité hydraulique K varie le long de l’épaisseur b de la nappe


aquifère, la transmissivité sera :
b
T =∫ K ( z ) dz
0

V. Loi de Darcy généralisée


La généralisation de la loi de Darcy en milieu saturé s’effectue en prenant la
limite de l’équation du flux directionnel :
∆H dH dφ
q= lim −K =−K =−K
∆l→0 ∆L dl dl
Le long de l’axe x , le flux s’exprime :

q⃗ =−K ⃗x
dx
V.1. Vitesse apparente, flux et vitesse réelle
Le flux est la vitesse apparente d’écoulement (vitesse de filtration), ou de
déplacement du fluide dans l’espace, comme s’il n’y avait pas de matériel
poreux. Cette vitesse apparente peut encore s’écrire :
Q ∆H ∆φ
q= =−K =−K
A ∆L ∆L
q=¿ Flux ou vitesse apparente d’écoulement : Son unité est en (m/ j).

Ce flux la peut encore s’écrire :


q⃗ =−[ K ] ⃗
grad H
Il représente la vitesse apparente de Darcy. Il est le produit du potentiel
hydraulique et de la conductivité hydraulique.
La vitesse réelle est la vitesse de circulation de l’eau dans les pores du sol.
Cette vitesse moyenne réelle est obtenue en divisant la vitesse apparente par la
porosité.
q
V r = V r : 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑟𝑒𝑒𝑙𝑙𝑒 (m/ j)

q : 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑎𝑝𝑝𝑎𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒 (m/ j)

∅ : 𝑝𝑜𝑟𝑜𝑠𝑖𝑡𝑒 (Pas d’unité)

La conductivité hydraulique à saturation apparaissant dans l’équation de


Darcy est une manifestation de la résistance à l’écoulement que provoquent les
forces de frottement.
V.2. Relation entre la conductivité hydraulique et de la perméabilité
intrinsèque
La conductivité hydraulique est une fonction de la perméabilité
intrinsèque du sol ou de la roche k , de la masse volumique ρw et de la viscosité
dynamique du fluide μw et de la gravite g telle que la relation qui lie la
conductivité hydraulique et la perméabilité intrinsèque est de :
ρ w g k ρw g
K=k =
μw μw
K : 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡𝑒 ℎ𝑦𝑑𝑟𝑎𝑢𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒 (Siemens)

k : 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑒𝑎𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é intrinsèque (Darcy ou en mD )


ρw : 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑒𝑎𝑢

μw : 𝑣𝑖𝑠𝑐𝑜𝑠𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑦𝑛𝑎𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑓𝑙𝑢𝑖𝑑𝑒

g : Accélération de pesanteur (m . s−2)

La perméabilité intrinsèque représente l’effet de la matrice solide face à


un liquide. Elle est fonction des caractéristiques du sol comme la granulométrie,
la structure du sol, la distribution porale, la tortuosité.
En multipliant l’équation de la vitesse de filtration (flux volumique) par la
section transversale de l’échantillon d’un milieu poreux, nous obtenons
l’expression de la perméabilité.
Q μw L
k=
AΔP
V.3. Détermination des conductivités hydrauliques
Le flux directionnel et son expression vectorielle est donné par :
q⃗ =q x ⃗i + q y ⃗j+q z ⃗k
∂φ ⃗ ∂φ ⃗ ∂φ ⃗
q⃗ =−K x i− K y j −K z k
∂x ∂y ∂z
 Pour un milieu homogène et isotrope
Le flux directionnel est donné par :

∂φ ⃗ ∂φ ⃗ ∂φ ⃗
q⃗ =−K [ i+
∂x ∂y
j+
∂z
k ]
{ i⃗ }=⃗
grad φ
Ce flux directionnel peut encore s’écrire :
q⃗ =−K ⃗
grad φ=−K i⃗
K x =K y =K z=K

q⃗ =– K ⃗
grad H

 En milieu hétérogène et anisotrope


Dans un milieu anisotrope, en un point P ( x , y , z ), la conductibilité hydraulique
aura des valeurs différentes dans des directions différentes. La conductivité
hydraulique est un tenseur généralisé pour lequel il est difficile de déterminer les
conductivités. Généralement pour régler ce problème il est intéressant de
calculer les conductivités hydrauliques principales à partir de ce tenseur.
Le flux selon les axes orthogonaux s’écrit :
∂φ ∂φ ∂φ
q x =−K xx

{
−K xy −K xz
∂x ∂y ∂z
∂φ ∂φ ∂φ
q y =−K yx −K yy −K yz
∂x ∂y ∂z
∂φ ∂φ ∂φ
q z =−K zx −K zy −K zz
∂x ∂y ∂z

Ce qui peut se résumer à :


q⃗ =−[ K ] ⃗
grad φ
q⃗ =−[ K ] ⃗
grad H
En dimension 2 (2D), le tenseur de conductivité hydraulique sera
représenté par :
K 11 K 12
[ K ]=
[ K 12 K 22 ]
Pour ce type de tenseur symétrique, les conductivités hydrauliques
principales seront les valeurs propres K max et K min. K max Sera la direction dans
laquelle la valeur de la conductivité hydraulique sera maximale (c’est la plus
grande conductivité principale) ; K min sera la valeur minimale (c’est la plus petite
conductivité principale). Les deux directions sont mutuellement
perpendiculaires.
En dimension 3 (3D), il existe une perméabilité principale intermédiaire
K∫ ¿¿ perpendiculaire au plan formé par K max et K min tel que figure 5 :

Figure 5 : Dispositions des différentes conductivités hydrauliques dans


l’espace
V.3.2. Généralisation du tenseur de conductivité hydraulique
L’autre forme de l’équation de Darcy en dimension 3 est sous la forme :

 Pour un milieu homogène et isotrope :

k ⃗
q⃗ =– [ grad p+ ρg⃗
grad h ]
μ

En remarquant que la charge hydraulique peut s’écrire :


p
H=h+
ρg
Le flux volumique peut prendre la forme :
q⃗ =[ K ] ⃗
grad H
On déterminer et définir [ K ] le tenseur de conductivité hydraulique en dimension
3 d’ordre deux, la matrice est symétrique par rapport à la diagonale pour un
milieu homogène et isotrope :

K xx K xy K xz

[
[ K ] = K yx K yy
K zx K zy
K yz
K zz ]
Il est possible de représenter ce tenseur dans un espace ayant comme axes, les
directions principales du tenseur de conductivité.

La matrice se réduit dans ce nouvel espace à composantes diagonales. Les


directions diagonales étant les directions pour lesquelles l’écoulement est
parallèle au gradient de charge

q⃗ =– [ K ]⃗
grad H

K xx 0 0

[
[ K ] = 0 K yy 0
0 0 K zz ]
Pour justifier la généralisation en dimension 3 il est possible de réaliser les
calculs à partir des équations de Navier-Stokes qui montrent le déplacement des
fluides à travers des milieux poreux sont dus au gradient de pression et forces
extérieures gravitaires.

∂φ ∂φ ∂φ 1 ∂p 1 ∂p
( ρg1 ∂∂ pz +1)
{
q x =−K xx −K xy −K xz =−K xx −K xy −K xz
∂x ∂y ∂z ρg ∂ x ρg ∂ y
∂φ ∂φ ∂φ 1 ∂p 1 ∂p
q y =−K yx
∂x
−K yy
∂y
−K yz
∂z
=−K yx
ρg ∂ x
−K yy
ρg ∂ y
−K yz ( ρg1 ∂∂ pz +1)
∂φ ∂φ ∂φ 1 ∂p 1 ∂p
q z =−K zx
∂x
−K zy
∂y
−K zz
∂z
=−K zx
ρg ∂ x
−K zy
ρg ∂ y
−K zz ( ρg1 ∂∂ pz +1)
Pour un milieu stratifié on distingue une conductivité horizontale et une
conductivité verticale.

K xx =K yy =K H

{ K zz =K V
K H >KV
Le tenseur de conductivité devient alors :

1 ∂p
q x =−K xx

{ q y =−K yy

q z=−K zz
ρg ∂ x
1 ∂p
ρg ∂ y
1 ∂p
(
ρg ∂ z
+1 )
Remarque 1 : Le tenseur de conductivité hydraulique [ K ] est un opérateur
linéaire qui transforme le champ de gradient hydraulique ⃗
grad H en un champ de

flux volumique q⃗ . On peut donc écrire :

q⃗ =[ K ] . ⃗J Avec :

⃗J =−⃗
grad H

Remarque 2 : Dans un milieu anisotrope, les vecteurs ⃗J et q⃗ ne sont plus


parallèles, dans ce cas la conductivité hydraulique est un tenseur.

⃗J et q⃗ sont parallèles et la valeur de la conductivité hydraulique dans

n’importe quelle direction est donnée par :

‖⃗q‖
K=
‖⃗j‖

V.3.3. Combinaison de l’équation de continuité et les équations de Darcy


généralisés

L’équation de Darcy ne permet pas de solutionner les problèmes


complexes puisqu’elle ne permet pas d’évaluer le potentiel aux différents points
du domaine (milieu homogène). Par contre, l’équation de continuité permet
d’évaluer les potentiels. Pour écrire l’équation de continuité, évaluons le bilan
des flux d’eaux au travers un élément infinitésimale. En considérant :
 Le milieu saturé
 L’écoulement continu
 Le fluide incompressible ¿ ⃗q =0
Figure 4 : Bilan des flux d’eau au travers d’un élément
infinitésimal
Compte tenu du fait que le milieu est saturé et que le fluide est
incompressible, la somme des débits entrants est égale à la somme des débits
sortants, de telles sortes que :
∆ Q x + ∆ Q y +∆ Q z=0
∆ Q x =q x ΔA ; ∆ Q y =q y ΔA ; ∆ Q z =q z ΔA

En utilisant les expressions de la variation des débits suivant les axes, on a


l’équation de continuité :
∂2 φ ∂2 φ ∂2 φ
[ −K x
∂ x2
−K y
∂ y2
−K z
]
∂ z2
∆ x ∆ y ∆ z=0

∂2 φ ∂2 φ ∂2 φ
−K x −K y −K z =0
∂ x2 ∂ y2 ∂ z2
Lorsque le sol est isotrope, on a K x =K y =K z donc l’équation de continuité
devient l’équation de Laplace et en coordonnées cartésiennes va s’écrire :
∂2 φ ∂2 φ ∂2 φ
+ + =0
∂ x2 ∂ y 2 ∂ z2
Et l’équation de continuité en coordonnées cylindriques va s’écrire :
1 ∂ ρ ∂2 ρ 1 ∂2 ρ ∂2 ρ
+ + + =0
r ∂r ∂ r 2 r 2 ∂ θ2 ∂ z 2

V.3.3. Exercices d’application :

Exercice d’application 1 :
Déterminer la conductivité hydraulique maximale et minimale pour le tenseur de
conductivité hydraulique ci-dessous :

A= 5 0
[ ]
0 1

Commençons par calculer le det ( A−λ I 2 )=0

det ( A−λ I 2 )= 5−λ 0


[ 0 1−λ ]
det ( A−λ I 2 )=(5−λ)(1−λ)−0
(5−λ)(1−λ)=0 D’où
λ=5 et λ=1
K max =5 Et K min =1

K min=1 0
[ K ]=
[ 0 K max =5 ]
Conclusion :
Dans cet exercice K max et K min sont parallèles aux axes x et y dans notre
système de référence géographique espace 2 D ; dans ce cas, le tenseur de
conductivité hydraulique peut toujours être représenté par une matrice diagonale
; les termes de la diagonale étant formés directement par les conductivités
hydrauliques principales.
Exercice d’application 2 :
Soit K max =2.0; K min=0.5 . Calculons le vecteur du flux ou la vitesse
apparente hydraulique q⃗ vecteur engendré par le vecteur gradient :

⃗J = 0.7071
{
0.7071 }
Résultat :

grad H= [ K ] ⃗J Avec :
q⃗ =−[ K ] ⃗

K min 0 0.5 0
[ K ]=
[ 0 K max
=
0 2.0][ ]
q⃗ = 0.5 0 0.7071 0.7071 = 0.3535
[ ][ ]{ }{
0 2.0 0.7071 0.7071 1.4142 }
On pourra constater que les vecteurs (q⃗ , J⃗ ) ne sont pas parallèles c’est-à-
dire que :
det ( ⃗q , ⃗J ) ≠ 0

det ( ⃗q , ⃗J )= [ 0.7071
0.7071
0.3535
1.4142 ]
Le vecteur de densité de flux q n’est pas parallèle au gradient hydraulique
⃗J et par conséquent n’est pas perpendiculaire aux équipotentiels.

V.3.4. Conductivités hydrauliques principales lorsqu’on change de système


de référence

Figure 6 : Illustration d’un changement de système de référence

Considérons le changement de système de référence pour un tenseur de


conductivité hydraulique (Figure 6). Si les conductivités principales ne sont pas
parallèles aux axes du système de référence, le tenseur [ K ] ne peut pas être
représenté par une matrice diagonale, dans ce cas la matrice pleine 2∗2 ou 3∗3 se
calcule facilement dans n’importe quel système de référence par simple
transformation de coordonnée à condition que l’on connaisse les perméabilités
principales ainsi que leurs orientations dans le système de référence choisi.

 Dans un espace de Dimension 2D


Considérons la figure 6 dans un espace 2 D, le système de référence global
est représenté par les axes ( x , y ); le système local (parallèle aux perméabilités
principales par les axes (u , v ) les perméabilités principales considérés sont K 1 et
K 2 et la perméabilités principale K 1 fait un angle alpha avec l’axe x du système

global ; le vecteur gradient ⃗J , est donné dans le système global ( x , y ); nous


voulons obtenir le vecteur q⃗ dans le système ( x , y ); nous savons d’autre part que
dans le système (u , v ), le tenseur de conductivité est représenté par une matrice
diagonale simple :

K1 0
[
[ K ] (u ;v )=
0 K2 ] ( u ;v )

Question 1 : Calculons q⃗ dans le système ( x , y )


Réponse : pour obtenir q⃗ dans le système ( x , y ) nous devons effectuer les
opérations suivantes :
Trouvons la matrice de passage de la base ( x , y ) à la base ( u ; v )

Cette matrice est :

cos α sin α
P= (−sin α cos α )
La matrice de passage inverse est :

−1
P = (cos α
sin α
−sin α
cos α )
Comme le tenseur de conductivité hydraulique est défini dans le repère de base
( u ; v ) alors cette matrice dans la base ( x , y ) va s’écrire :

K1 0
[ K ] ( x, y )=P−1
[ 0 K2 ]
( u ;v )
P

K 0
[ K ] ( x, y )= cos α −sin α 1 cos α sin α
( sin α cos α ) [ 0 K2 ]
(u ; v )
(−sin α cos α )
K 1 cos2 α + K 2 sin2 α K 1 cosαsinα−K 2 cosαsinα
[ K ] ( x, y )=
[
K 1 cosαsinα− K 2 cosαsinα K 1 cos2 α + K 2 sin2 α ]
(x,y)

L’expression du flux hydraulique est donnée par :

q⃗ ( x, y )= [ K ]( x , y ) . ⃗J ( x, y )

q x =[ K 1 cos 2 α + K 2 sin2 α ] J x + [ K 1 cosαsinα−K 2 cosαsinα ] J y


{ q y =[ K 1 cosαsinα −K 2 cosαsinα ] J x + [ K 1 cos2 α + K 2 sin 2 α ] J y

Question 2 : Calculer la conductivité hydraulique dans le système ( x , y )


Après avoir effecteur le produit des trois matrices, on obtient :
K 1 cos2 α + K 2 sin 2 α K 1 cosαsinα−K 2 cosαsinα
[ K ] ( x, y )=
[
K 1 cosαsinα− K 2 cosαsinα K 1 cos2 α + K 2 sin 2 α ]
(x,y)

Conclusion : l’effet du tenseur de conductivité hydraulique reste le même quel


que soit le système de référence choisi.

Application : trouver l’expression flux volumique et du K équivalent dans le


système ( x , y )lorsque :
K 1=9; K 2=1, α =30 ° ; et que le gradient hydraulique est ⃗J (0.866 ; 0.500) dans le

système( x , y ).
q⃗ (u ;v )=[ K ] (u ;v ) . ⃗J (u ;v )

 Dans un espace de Dimension 3D


 Exercice d’application 4 : Obtention de la conductivité hydraulique avec
changement de variable (changement de repère)

Soit P la matrice de passage du système ( x , y , z)vers le système (u , v , w)


p 11 p 12 p 13

[
[ P ](x , y , z)→(u ,v , w)= p 21 p 22 p 23
p 33 p 33 p 33 ]
P est considéré comme une matrice orthogonale dont son inverse P−1 est égale à

sa transposée PT . Donc AT = A−1 ; si l’on connait les perméabilités principales


K 1 , K 2 , K 3 ainsi que les coordonnées des vecteurs unités dans la direction
K 1 , K 2 , K 3; alors, on peut calculer le tenseur de conductivité hydraulique 3 D dans

n’importe quel système de référence tel que :

[ K ]( x, y , z)=P−1 [ K ](u , v ,w) P

2 2 0

[ ]
[ K ]= 2 0 2
0 2 2

3 2 2

[ ]
[ K ]= 2 2 0
2 0 4

Exercice d’application 5 :

Trouver la conductivité équivalente pour le système ( x , y , z) ou K 1


est horizontal et fait un angle de 30 degrés avec l’axe des abscisses, K 2 est à
l’horizontal et fait un angle de 120 dégrée avec l’axe des x et K 3 est verticale.
Déterminer la forme de la matrice orthogonale.

Résolution :
1) Trouvons la matrice de passage de la base (X, Y, Z) à la base des vecteurs
principaux (x, y, z).

La matrice de passage du repère oxyz dans le repère géographique OXYZ


s'écrit :

X=xcos 30 ° cos 120 °


{ Y = ysin30 ° cos 120 °
Z=zsin 120°

sin 30° cos 30° 0

[
P= −cos 30 ° cos 120° sin 30° cos 120 ° sin 120 °
cos 30 ° sin120 ° −sin 30 °sin 120 ° cos 120 ° ]
Dans le repère géographique OXYZ la matrice représentant le tenseur de
perméabilité du milieu poreux équivalent au volume du milieu fracturé
contenant la fissure considérée s'écrit :

[ K ]( X ,Y ,Z )=P−1 [ K ](x , y , z ) P
sin 30 ° cos 30 ° 0 K1 0 0 sin 30 ° cos 30
[ ][ ][
[ K ]( X ,Y ,Z )= −cos 30° cos 120 ° sin 30 ° cos 120° sin 120° 0 K 2 0 −cos 30 ° cos 120 ° sin 30 ° cos
cos 30° sin 120 ° −sin 30 ° sin 120° cos 120 ° 0 0 K 3 cos 30 ° sin 120 ° −sin30 ° si

Exercice d’application 6 :

Considérons le tenseur de conductivité 2 Ddonné dans le système ( x , y ) dans le


tableau matriciel :
K 11 K 12 7.000 3.464
[ K ] ( x, y )=
[ ][
=
K 21 K 22 3.464 3.000 ]
Question :

a. Quelles sont les conductivités principales et quelles sont leurs


orientations ?
Trouvons les valeurs propres et vecteurs propres du tenseur :
det |K−λ I 2|=0

K 11− λ −K 12
det
[ −K 21 K 22− λ ]
Les valeurs propres sont :

λ 1=9 ; λ2=1

Le tenseur est symétrique ce qui fait que :

[ K ]= 9 0[0 1 ]
- les vecteurs propres nous permettent de calculer les orientations :
Pour trouver les vecteurs propres, on procède de cette façon :

[ 7.000−λ
3.464
3.464 = −6 3.464 V 1 x =0
3.000−λ ](
3.464 −6 V 1 y)( )
On a donc :

−6 V 1 x +3.46 V 1 y =0
{
3.46V 1 x −6 V 1 y =0

Ce système d’équation nous permet d’avoir le vecteur propre :

V 1 3.464 Pour

( 6 ) connaitre la direction de ce vecteur propre nous

procèderons comme suite :

V V1y 6 6

( ) (
V 1 1 x =⃗
V1y
V1
V 1x
=
3.464
=tan α 1 ⇒α 1=tan
−1
(
3.464)=30° )
Avec :
V '2 →120 ° ,α '2=−60 °

Exercice d’application 6 :

Dans un milieu poreux continu, homogène et anisotrope, on définit le tenseur de


perméabilité 2D dans le système ( x , y ) :

[ K ] = 6 2 λ 1=2 et λ 2=7
[2 3]
Les vecteurs sont :

V 1= −1 ; V 2= 2
( )
2 1()

[ K ] = −3 2
[ 4 3]
1. Déterminer l'équation générale de l'écoulement

L’équation générale de l’écoulement est de la forme :

∂2 ∆ ∂2∆ ∂2 ∆ ∂∆
k 11 2 +k 22 2 +k 12 +Q=S
∂x ∂y ∂x ∂ y ∂t
∂2 ∆ ∂2 ∆ ∂2∆ ∂∆
3 2
+ 4 2
+ 2 + Q=S
∂x ∂y ∂ x∂ y ∂t

Ou ∆ est le rabattement, Q la fonction source au puits distribuée dans le


domaine considéré et S le coefficient d'emmagasinement. S=5.10−5
Q=120 m3 /h

2. Dans le cas particulier du puits unique ou d'un doublet de forages dans un


réservoir infini et en charge, la solution peut être déterminée par une
méthode analytique en effectuant un changement de repère de référence
(rotation) et une transformation des vecteurs unitaires sur chaque axe
(anamorphose).
3. Calculer la conductivité isotrope équivalente
Elle est donnée par la relation :
k e =√ k 11 k 22−k 212=√3 X 4−22=2,828

4. Calculer les conductivités principales


• Valeurs propres

det |K−λI 2|=0 ⇔ λ [10 01]−[32 24 ] ⇔det [ 3−2 λ 2


4−λ]=0

⇒ ( 3−λ ) ( 4−λ )−4=0 ⇒ λ2−7 λ+8=0


Δ=b 2−4 ac=49−4∗8=17

7−3 7+ 3
λ 1= et λ 2=
2 2

Avec :

λ1=2=K min
{ λ2=5=K max

2- Calcul des directions des vecteurs :

3−λ 1 2 λ1 x = 0
λ 1=2;
[ 1 ]( ) ( )
4−λ 1 λ 1 y 0
⇔ 1 2 λ1 x = 0
( )( ) ( )
1 2 λ1 y 0

V 1 x +2V 1 y =0 ( E1 ) V1y 1
{V 1 x +2V 1 y =0 ( E2 )
⇔V 1 x =−2V 1 y ⇒tan α = =
V 1 x −2
alors α =26.565°

3−λ2 2 λ2 x = 0
Pour λ 2=5 ; on a
[ 1 ]( ) ( )
4−λ2 λ2 y 0

−2 2 λ 2 x = 0
⇔ (1 −1 λ2 y )( ) ( )
0

−2V 2 x + 2V 2 y =0( E 1) ⇔V =2V ⇒ tan α ' = V 2 y =−1 alors


{V 2 x −V 2 y =0(E 2)
2x 2y
V 2x

α ' =45 °

2. Calculer la conductivité moyenne

ḱ =√ k max k min =√ 2 X 5=3.162

3. Calculer le rapport d’anisotropie


Le rapport d’anisotropie est donné par :
k max 5
=
k min 2
4. Connaissant la direction du gradient maximum, l'orientation de
l'écoulement peut être déterminée par la construction graphique réaliser
cette construction graphique.
5. L'angle β entre la direction de l'écoulement et celle du gradient maximum
est défini par la relation :
(γ 2−1) tan α 2 kx
tan β= avec γ =
tan 2 α + γ 2 ky

a. Calculer β

Conclusion : les conductivités hydrauliques calculées ci-dessus nous


permettent de déterminer la direction préférentielle de l’écoulement.
VI. INFLUENCE DE L’ANISOTROPIE SUR LE CHAMP DE PRESSION
VI.1 Cas d’un puit unique
Considérons un puits unique implanté dans un réservoir tabulaire, infini,
homogène et anisotrope. En faisant abstraction des effets de skin, et
d’emmagasinement dans le puits qui demande un développement particulier, le
rabattement s’écrit :

Équation 1-41
Q
∆= w ( u xy )
4 π ḱ h

Où w est la fonction de Theis et ḱ la perméabilité isotrope équivalente tel que :

Équation 1-42
Ḱ= √ K 11 K 22−K 212

u xy est la variable de Theis fonction de la direction de l’écoulement telle que :

Équation 1-43
S
∗k 11 y 2 +k 22 x 2−2 k 12 xy
4 ḱ ht
u xy =

Dans le repère quelconque utilisé centré au puits, la teneur de perméabilité a


pour expression :

Équation 1-44
K 11 K 12
Ḱ=
[ K 21 K 22 ]
I.3.1.1 Expression du rabattement
En utilisant l’approximation logarithmique (faible valeur de r ou forte valeur de
t), il vient que :

Équation 1-45
2,25 Ḱ ht
∆ o=
Q
4 π ḱ h
ln [ s
∗ḱ

k 11 y 2 +k 22 x 2−2 k 12 xy ]
On remarque d’après cette relation que le potentiel ne possède plus la symétrie
radiale dans un milieu anisotrope. L’expression du rabattement est analogue à
celle du cas isotrope en remplaçant la variable r2 (carré de la distance d’un point
d’observation) par R2 telle que :

Équation 1-46
2k 11 y 2 +k 22 x 2−2 k 12 xy
R=

VI.1.2 Expression de la vitesse (Darcy)


En utilisant la variable R2, les composants de la vitesse prennent la forme :

Équation 1-47
−εQ
∗x
2 πh
V X=
R2
−εQ
∗y
2 πh
V X=
R2
Avec ε =+1 pour un puits de pompage
Et ε =−1 pour un puit d’injection
VI.1.3 Expression de l’équipotentielle ∆ o
Soit ∆ ol’équipotentielle recherchée définissons KA
´ telle que :

Équation 1-48
2.25 ḱ ht −4 π ḱ h ∆ 0
k´A = ḱ
S
exp[ Q ]
Il vient :

Équation 1-49
k 11 y 2 + k 22 x 2−2 k 12 xy− k´A =∆ 0

Au tempst , les équipotentielles sont représentées par des ellipses


concentriques, centrées au puits et d'axes parallèles aux axes principaux de
perméabilité k max et k min.
Demi-axes :

Équation 1-50

2 k´A
OA= 1/ 2
[ (k 11 + k 22)−√(k 22 −k 11 )2−4 k 112 ]

Équation 1-51
2 k´A
OB= 1 /2
[( k 11 + k 22)+ √ (k 22 −k 11 )2−4 k 112 ]

L'angle θ formé par OA et l'axe des abscisses est défini par :

Équation 1-52
−2 k 12
tan2 θ=
k 22 −k 11

Cette direction fixe ne dépend que des composantes du tenseur de perméabilité


dans le repère considéré.

Abscisses et ordonnées maximales de l'ellipse (figure 5)

Équation 1-53

k 11
x max =±
√ ḱ
kA

Équation 1-54

k 22
y max =±
√ ḱ
kA
VI.1.4 Exercice d’application
Considérons une perméabilité moyenne isotrope de 2.10−6 m/s
déterminé par un essai de puits unique. Supposons d'autre part que les
composantes du tenseur de perméabilité ont pour expression dans le
repère principal :

k = 4 0 2.10−6 m/s
[ ]
0 1
Soit encore :
k max
=4
k min

 Données de l'exploitation
h=50 m
S=5.10−5
Q=120 m3 /h
ḱ =2.10−6 m/s

Après 20 années d'exploitation, l'ellipse d'égal rabattement ∆ p=10 m=1 ¯¿ a


pour demi-axes :

OA=62.4 km

OB=31.2 km

L'axe OA étant parallèle à direction de plus grande perméabiliték max. Avec


les mêmes données ( ḱ =2.10−6 m/ s ) ,mais en admettant l'isotropie, le cercle d'égal
rabattement ∆ p=10 m=1 ¯¿ bar aurait pour rayon :

r =44.1 km

Le tableau I représente les abscisses et ordonnées maximales de l'ellipse


d'égal rabattement ∆ p=1 ¯¿ bar pour diverses orientations de la composante de
perméabiliték max.
Figure 5 : Définition des grandeurs caractérisant l'ellipse d'égal
rabattement ¿

Tableau I

Caractéristiques de l'ellipse ∆ p=1 ¯¿ pour l'exemple choisi

Angle θ y max x max

en km en km
0 31.2 62.4
30 41.3 56.3
45 49.4 49.4
60 56.3 41.3
90 62.4 31.2

k max=4.10−6 m/s

k min=2.10−6 m/s

OA=62.4 km

OB=31.2 km

r ( isotrope )=44.1 km

Conclusion : Pour un angle de 90 ° , la perturbation dp=1 ¯¿ peut se


propager jusqu'à 60.4 kms au lieu de 44.1 kms dans le cas isotrope.

VI.2 Cas d’un doublet


En reprenant les données du paragraphe 5.1 l’expression du potentiel
hydraulique prend la forme :

Équation 1-55
k y 2 +k (x +a)2−2 k 12 ( x+ a) y
∆=
Q
4 π ḱ h [
∗ln 11 2 22
k 11 y + k 22 (x−a)2−2 k 12 ( x−a) y ]
Où 2a est la distance entre les puits et Q le débit d’exploitation (égal au
débit d’injection)

VI.2.1 Expression de l’équipotentielle ∆ o


2
−4 π ḱ h ∆ 0 E +1
Posons : E =e( Q ) et α = 2
2
E −1

Il vient que :

Équation 1-56
k 11 y 2 + k 22 x 2−2 k 12 xy +2 k 22 aαx−2 k 12 aαy +k 22 a2=∆ 0

Les courbes équipotentielles sont constituées par deux familles d’ellipses de

Centre :
X 0=± aα

Et Y 0=0

K max
L’abscisse X0 est indépendante du rapport d’anisotropie K
min

Orientation des axes :

−2 k 12
tan2 θ=
k 22 −k 11

Les axes sont parallèles aux directions de perméabilités principales K max et K min.

Équation 1-57
a 2 K 22 ( α 2−1 )

Demi-axes : O ' A= 1/ 2
2 1
[ (k 11 + k 22)− √ (k 22 −k 11 ) −4 k 12 ]

a 2 K 22 ( α 2−1 )

O ' B= 1/ 2
2 1
[( k 11 +k 22 )+ √ (k 22−k 11 ) −4 k 12 ]

Équipotentielle ∆ 0=0 la ligne de potentiel nul est représentée par la droite


d’équation :

Équation 1-58
k 22
y= x
k 12

VI.2.2 Intersection avec OX (axes des puits)


L’ellipse d’égal rabattement ∆ o rencontre l’axes des puits aux abscisses :

Équation 1-59
E−1
X m=a entre les puits
E+1

E+1 '
X m=a à l exterieurdes puits
E−1

Ces abscisses sont indépendantes des composantes Kij et de l’orientation du


tenseur. Ainsi pour une valeur donnée de la perméabilité équivalente isotrope Ḱ ,
les lignes d’égal potentiel ∆ o passerons par ces deux points quelques soit le

K max
rapport d’anisotropie K , ce rapport inclut notamment le cas isotrope.
min

VI.2.2 Périmètre d’influence hydraulique


Comme dans le cas isotrope, on peut définir un périmètre d’influence
hydraulique (rectangle) tel que les modifications de pression résultant de
l’exploitation n’excèdent pas ∆ o à l’extérieur de cette limite. Réciproquement,
cette limite permet de définir un périmètre de protection pour le doublet de telle
sorte que l’incendie d’un ouvrage analogue de même caractéristiques implanté à
proximité n’excède pas ∆ o , a droite des puits du premier doublet.

Ordonnée maximale :

Équation 1-60
k 22
∗2 aE

Y max =
E2−1

Abscisse maximale :

Équation 1-61
K 11 K 22

[ 2
E +1
X max=a 2 +
E −1

2

E −1
∗2 E
]
Le rectangle circonscrit aux ellipses ± ∆ o (périmètre d’influence) a pour
dimension :

Équation 1-62
K 11 K 22

L=2 X max=D 2 [
E +1
E −1
+
2


2
E −1
∗2 E
]
Équation 1-63
D∗k 22
∗2 aE

l=2 Y max =
E 2−1

VI.2.3 Exercice d’application


Pour estimer l’incendie d’une hypothèse d’anisotropie sur les caractéristiques
d’un doublet hydrothermique, on considère une perméabilité isotrope
équivalente commune aux cas isotrope et anisotrope 2.10 -6m/s et l’on fera varier
l’orientation du tenseur de perméabilité définie par K max= 4.10-6 m/s et Kmin = 10-
6
m/s.

Données :

Q = 120 m3/h

H = 50 m

θ Est l’angle formé par la direction de perméabilité Kmax et l’axe des puits

Le tableau et la figure ci-après représentent les caractéristiques et la localisation


des ellipses d’égal rabattement ∆ p=1 ¯¿ en fonction de l’orientation θ de la
composante de perméabilité kmax

Tableau II

θ xo OA OB L l
a a a a a
0 5.37 5.37 2.64 21.28 5.27
30 5.37 6.98 3.49 23.31 9.23
45 5.37 8.34 4.17 23.92 13.18
60 5.37 9.51 4.75 23.31 17.14
90 5.37 10.55 5.27 21.28 21.10

Références : Kisotrope= 2.10-6 m/s

xo
=5.37
a
r
=5.27
a

L
=21.28
a

l
=10.55
a

Figure 6 : ligne d’égal rabattement dans le demi-plan de pompage pour diverses


orientations du tenseur de perméabilité

On remarque sur cet exemple que pour une même valeur de la perméabilité
équivalente isotrope K la dimension l du rectangle est doublée selon que l’on
suppose l’axe du doublet parallèle à l’une ou l’autre des directions principales de
perméabilité.
La dimension L selon ox est par contre moins affectée ce qui est une
conséquence de l’effet d’interférence entre les puits, maximal sur l’axe de ceux-
ci.

La figure ci-dessous représente les lignes équipotentielles∆ p=1,2,3 ¯¿ dans le cas


où la composante kmax est orientée de 30° par rapport à l’axe puits, on notera, en
particulier que la ligne de potentiel nul ne coïncide pas avec le plan de symétrie
géométrique comme pour le cas isotrope.

Figure 7 : ligne d’égal rabattement dans le demi-plan de pompage de

Application de L’étude de l’écoulement monophasique en milieux poreux

Les applications de l’écoulement monophasique en milieux poreux Sont aussi bien du


domaine de l'aéronautique que du domaine industriel avec les écoulements de gaz ou vapeur en
conduites et surtout les écoulements dans les turbines à vapeur ou à gaz et dans les compresseurs
dynamiques d'air ou de vapeur, de fluides frigorigènes par exemple.
Conclusion

L'étude de l'écoulement des fluides (eaux, huile et gaz) en milieux poreux fait appel, non
seulement, aux notions de base de la mécanique des fluides, mais également à celles de la
thermodynamique par l'intermédiaire des équations d'état et de celles des transformations
particulières. La viscosité dynamique du fluide étant très faible par rapport à celle des liquides, il est
souvent possible de négliger les évolutions de la vitesse au voisinage des parois matérielles.
Beaucoup de problèmes peuvent alors être traités, en première approximation, en
monodimensionnel. C'est ce qui a été fait dans notre devoir où on a pu voir l'importance de la
vitesse apparente et la vitesse réelle comme limite entre deux types d’écoulements.

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