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Sommaire

Réseaux d’écoulement : utilisation pour le calcul de la pression interstitielle et du débit


- Forces d’écoulement : principe des contraintes effectives,
Boulance, Renard

Chapitre 1 : Hydraulique des sols (4 semaines)


Écoulement d’eau dans les sols : vitesse, gradient, débit, loi de Darcy, perméabilité, Réseaux
d’écoulement : utilisation pour le calcul de la pression interstitielle et du débit
- Forces d’écoulement : principe des contraintes effectives, Boulance, Renard
Références bibliographiques :
1. COSTET J. ET SANGLERAT G., 1981, Cours pratique de mécanique des sols, Dunod
2. AMAR S., MAGNAN J.P., 1980, Essais de mécanique des sols en laboratoire et en place,
3. Aide-mémoire, rapport LCPC.
4. FILLIAT G., 1981, La pratique des sols et des fondations, Editions du Moniteur
5. SCHLOSSER F., 1988, Éléments de mécanique des sols, Presses de l'Ecole Nationale des
6. Ponts et Chaussées.
7. J. COLLAS et M. HAVARD, 1983, Guide de géotechnique : Lexique et Essais, Editions Eyrolles,
1983.

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5)Réseaux d’écoulement :

I. Hypothèses des écoulements de l’eau dans les sols


Pour étudier l’écoulement de l’eau dans les sols, nous admettrons les hypothèses suivantes :

 L’eau est incompressible ; il en est de même pour les grains solides,


(La masse d’eau interstitielle se conserve),
 Les contraintes totales 𝜎 et effectives 𝜎 ′ ainsi que la pression de l’eau (U) restent liées par la
relation de TERZAGHI : 𝜎 = 𝜎 ′ + 𝑈 , 𝜏 = 𝜏 ′
 La gravité est prise en compte
 Continuité du liquide : si l’on considère un volume de sol saturé S1, la quantité d’eau V1 qui
rentre dans ce volume à un instant donné est égale au volume V2 qui en sort, si bien qu’à tout
instant le volume d’eau contenu dans le sol est le même.
C’est-à-dire : V1=V2

⃐ (𝑉𝑥, 𝑉𝑦, 𝑉𝑧) est la vitesse d’écoulement de l’eau dans le sol, la condition de conservation de la
Si 𝑉
masse d’eau interstitielle s’écrit ⃡ =0
𝑑𝑖𝑣𝑉

𝝏𝑽𝒙 𝝏𝑽𝒚 𝝏𝑽𝒛


+ + =𝟎
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛

1.Ecoulement linéaire à travers un sol (propriété de l’eau libre)


- Le régime d’écoulement est : Permanent et laminaire.

En supposons un écoulement se produit de A vers UA: pression interstitielle au point A


B. Une molécule suit un trajet appelé « ligne de V : vitesse de l’eau
ZA : cote altimétrique du point A
courant », Son vecteur vitesse est tangent à cette
L : distance AB
ligne. UB : pression interstitielle au point B
Les lignes de courant s’appuyant sur le contour ZB : cote altimétrique du point B
fermé d’une surface « S » forment un tube de
courant

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En un point d’un massif de sol homogène, il ne passe qu’une ligne de courant. Si les lignes de courant
sont parallèles entre elles, on parle d’écoulement linéaire.

Surfaces équipotentielle

Les lignes de courant sont perpendiculaires aux surfaces équipotentielles dans le cas d’un sol isotrope
Les filets a,b,c perpendiculaire dans points A,B,C sur un
même plan a l’écoulement , donc ils ont même charge
hydraulique .ces surfaces s’appelées : surfaces
équipotentielles
le vecteur du gradient hydraulique est normal à la surface
équipotentielle

Les lignes de courant sont les courbes tangentes en chacun de leurs points de vecteur Vitesse.

Figure : Définition du mouvement

A) Ecoulement plan
Δh = 0 : Equation de Laplace
La résolution de l’équation peut se faire soit par la méthode graphique, soit par la méthode analytique
par traitement numérique ou bien par la méthode par analogie électrique.

Résolution graphique : on se propose


L’intégration de cette équation nous donne deux familles de courbes orthogonales. Par construction de
ces courbes, on obtient un réseau d’écoulement orthogonal constitué de lignes équipotentielles j (même
charge hydraulique sur une même ligne) et des lignes de courant y (tangentes au gradient hydraulique).
La connaissance de ce réseau nous fournit en tout point la vitesse de l’eau « v », la charge hydraulique «
h », la pression interstitielle « u », et le débit « q ».

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Conditions aux limites
 BEC: ligne d’écoulement.
 FG : ligne de courant
 AB : ligne équipotentielle hA=hB=h
 CD : ligne équipotentielle hC=hD=0
Pour tracer le réseau d’écoulement, certaines conditions doivent être satisfaites :
- lignes de courant orthogonales aux lignes équipotentielles.
- les quadrilatères curvilignes doivent être semblables.
- même débit et même perte de charge entre deux lignes de courant.
- les conditions aux limites satisfaites.

Calcul du débit
Le débit traversant un quadrilatère est donné par
𝑎
q K .h
𝑏

h étant la perte de charge élémentaire.


𝑎
Le débit traversant un canal « i » qi = K .Δh .
𝑏

Si on appelle :
Nh : nombre d’intervalles entre les lignes équipotentielles
Nc : nombre de tubes (de canaux) d’écoulement

On aura le débit total :


𝑎
q= Nc .qi= Nc. K .Δh.
𝑏

si la perte de charges totale entre la 1ére et la dernière ligne équipotentielle est :


ΔH= Nh . Δh
le débit total de fuites du coté amont vers le coté aval est donné par la relation

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𝑁𝑐 𝑎
Q=𝐾. 𝛥 .
𝑁ℎ 𝑏
Pour le schéma Nh =8 :Nc =4 Δh=hA -hD= h
1
Supposons a=b Q= 2 𝐾

hM= hA- 6.Δh nous avons [ hA= h] et , Δh =( ) ,,,,,,,, donc
8
ℎ 2ℎ
= h-6.( )=
8 8
La pression:
UM=γω × hM ,,,,,,,,,,, hM/ hauteur de l’eau

Exercice

B) Cas des écoulements de révolution à trois dimensions


(Essai de Pompage régime permanent formule de Depuit

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Ces écoulements sont rencontrés à l’occasion des pompages ; Les applications principales des pompages sont :
_ L’alimentation en eau,
_ Le rabattement des nappes,
_ La détermination in situ du coefficient moyen de perméabilité d’un sol.

La sélection d'une valeur pour R est approximative et arbitraire dans la pratique.


Sichart donne la relation approximative suivante entre R, d0 et k;
. d0 [mètre], k [mètre /sec], et R [ mètre]
R=3000 ×d0√𝐾

Application : une nappe aquifère captée approximativement 32m d’épaisseur au dessous de niveau de
l’eau. Un débit constant de 2m cube par minute est pomper par un tube piezométrique une nappe
aquifere . deux observation retenue a deux distance 15m et 70m de l’axe de tube une chute de niveau de
l’eau de 3m et 0,7m respectivement. Trouver la permeabilité de la couche Aquifer

Principe des contraintes effectives, Boulance, Renard

: 𝜎 = 𝜎′ + 𝑈
En s’écoulant dans le sol, l’eau exerce une pression sur les particules dans le sens de l’écoulement : c’est la
force d’infiltration, sa valeur est directement proportionnelle à la perte de charge par conséquent au gradient
hydraulique.

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Expérience Boulance : Considérons deux récipients R1 et R2 reliés entre eux par un tube en
caoutchouc (fig. ). Le premier R1 est maintenu constamment plein d’eau et le second R2 est rempli de
sable. Examinons l’écoulement de l’eau dans ce dispositif le sable s’émulsionne dans l’eau qui entraîne
dans son écoulement ascendant comme si tout l’ensemble avait une consistance liquide. Cet état
particulier est celui de sable Boulant

L’état de boulance survient surtout dans les sables et les sables Silteux, des sols pulvérulents
complètement dépourvus de cohésion (petites particules pour être emportées par l’eau), on parle alors
des sables mouvants ou Boulants. Cas contraire au gravillons ( perméable et lourds)

Renards
Quand le gradient hydraulique observé atteint une certaine valeur critique. Au départ, on assiste à une
augmentation de la vitesse d’écoulement avec un entraînement progressif des éléments fins du sol et,
très rapidement, un entraînement général des divers matériaux constituant le milieu. Il se forme alors
une voie de circulation d’eau privilégiée à travers laquelle la venue d’eau prend rapidement une allure
catastrophique et qu’on désigne par Renard. Celui-ci est donc caractérisé par la rapidité de sa formation
qui peut être à l’origine de désordres importants pour tous les ouvrages situés à proximité (rupture de
barrages, fissuration de bâtiments, renversement d’un rideau de palplanches, …).

: 𝜎 ′ = 0 é𝑡𝑎𝑡 𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒

Lorsqu’il y a écoulement ascendant, il y a diminution graduelle des forces gravitationnelles (diminution


des contraintes effectives). A l’état critique de ce phénomène, le sol entre dans un état de Boulance
dans lequel la contrainte effective est égale à zéro. Le gradient hydraulique associé à l’apparition de ce
phénomène est dit gradient hydraulique critique

Détermination du gradient hydraulique critique

Le gradient hydraulique critique (ic), est celui qui va provoquer un état de Boulance appelé phénomène
de renard.

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Profondeur de l’excavation ic

Lorsque l’écoulement de l’eau dans le sol est ascendant et que le gradient


hydraulique est suffisamment élevé, la force e d’infiltration peut devenir assez
grande pour annuler la contrainte effective, on dit alors que le sol est dans un
état de boulance : les particules de sol flottent

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On obtient

Masse volumique déjaugée ρ'= ρsat- ρw

Gradient Critiques

Quand le gradient hydraulique critique est atteint, le sol se trouve dans un état d’équilibre précaire. dès
que cette valeur est dépassée, le sol se trouve dans un état de boulance et ne peut plus porter de charge.
Il peut se liquéfier si c’est un sable ou sable Silteux ;

𝛾′
𝑜𝑢 est la densité déjaugée du sol parfaitement saturé
𝛾

Le facteur de sécurité
Pour éviter que le sol n’entre dans un état de boulance qui déstabiliserait les ouvrages qui s’y appuient,
éviter la rupture, il faut empêcher que (i) atteint le gradient critique (ic) , on recommande un facteur de
sécurité
𝑖𝑐
𝐹𝑠 = ≥3
𝑖
En pratique, on recommande d’appliquer un facteur de sécurité Fs au moins égale à 3 :
Pour augmenter la valeur du coefficient de sécurité, on doit diminuer le gradient hydraulique observé ,
dans le cas du batardeaux de palplanche , on enfonce les palplanches plus profondément afin
d’augmenter la longueur de l’écoulement
Dans le cas ‘un sol argileux il faut rabattre par pompage la surface de la nappe captive ( afin de
diminuer la perte de charge)

Application : Quelle est le gradient critique d’un dépôt de sable ayant une densité de = 2.65 indice de
vide = 0.5 G = 2.65, e = 0.50

Correction :
𝜌′ 𝛾′ 𝜌𝑠 −𝜌𝑤
𝑖𝑐 = 𝜌 = 𝛾 𝜌′ = −
𝑤 𝑤 1+𝑒
𝜌′ 𝛾′ 𝐺−1
𝑖𝑐 = 𝜌 = 𝛾 = 1+𝑒
𝑤 𝑤

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2,65 − 1
𝑖𝑐 = = 1,1
1 + 0,5

Phénomène : Dans la nature. Imaginons un courant d’eau ascendant à travers une couche de sable fin.
Si le courant est lent, autrement dit si le gradient hydraulique correspondant est faible, il n’y a pas
entraînement d’éléments solides. Si le gradient hydraulique augmente pour une quelconque raison et
atteint sa valeur critique, on voit que le courant d’eau soulève les grains de sable et le milieu perd toute
consistance au chargement comme s’il était liquéfié. On peut observer un tel phénomène le long des
plages de sable soumises à de fortes marées. Il porte, d’ailleurs, le nom de sable mouvant et est à
l’origine de divers accidents d’enlisement et de perte de portance des fondations. C’est le cas des
sources côtières et de l’infiltration de l’eau à l’intérieur d’une enceinte étanche (rideau de palplanches,
…)
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