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CHAPITRE I. INTRODUCTION

L’évaluation des formations est un processus consistant à utiliser les mesures de


sondage pour évaluer les caractéristiques des formations souterraines. Elle s’applique à
plusieurs zones de l’ingénierie où les diverses propriétés de la roche sont nécessaires.
L’évaluation des formations représente des dépenses d’une considérable somme
d’argent chaque l’année. Dans chaque puits individuel, le coût de l’évaluation peut
aller jusqu’au-delà de 20% du coût total du puits. Une large variété des mesures in-situ
est disponible pour cette dernière (évaluation). Ces mesures peuvent être groupées en
quatre catégories :

a) Les diagraphies de boue de forage : Analyse des déblais, analyse de la


boue, la collecte et l’analyse des données de forage ;
b) L’analyse de la carotte : Mesures qualitatives (lithologie visuelle, présence
d’indice d’huile, etc…) et les mesures quantitatives (porosité, perméabilité,
facteurs de formation, etc…) ;
c) Les diagraphies de forage par câble métallique : Electrique (Potentiel
Spontané statique, Résistivité du courant non focalisé, Résistivité du courant
focalisé, Induction, etc, …), Acoustiques (Temps de parcours, Trains
d’ondes complètes, Téléspectateur de sondage) et Radioactivités (Rayon
Gamma, Neutron, Densité, Neutrons pulsés, Spectral).
d) Les Essais de Productivité : Echantillonneur à fluides (RFT ou SFT), Essai
aux tiges (DST) et Essais de Production (PLT).

Toutes ces mesures ne seront pas faites dans un seul puits. Pour mieux dire, une
sélection des mesures spécifiques est faite afin d’identifier complètement et d’évaluer
les zones productrices contenant des hydrocarbures commerçiables. Le problème
consiste à sélectionner la combinaison des mesures à coût minimum fournissant une
définitive évaluation. Pendant l’évaluation de ces zones productrices d’hydrocarbures
commerçiables, une richesse d’information de grande valeur pour les Géologues
pétroliers, les géophysiciens, peut être obtenue. Une liste des mesures de sondage est
donnée comme suit :

1) Estimation des hydrocarbures récupérables ;


2) Estimation des hydrocarbures en place ;
3) Type de roche ;
4) Détection de la pression anormale ;
5) Evaluation des contraintes de la roche ;
6) Localisation des contacts des fluides du réservoir ;
7) Détection des fractures ;
8) Identification des environnements géologiques.

La détermination des hydrocarbures récupérables, ou au moins les


hydrocarbures en place, est le but principal dans la sélection des mesures enregistrées
dans un puits spécifique. Toute autre information additionnelle générée à partir de la
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rangée des données obtenues est habituellement considérée comme un bonus. Le


programme d’évaluation est, donc conçu pour fournir des estimations sûres des
expressions suivantes pour les hydrocarbures en place.

Les considérations économiques influencent le choix des outils d’évaluation.


Sur base d’évaluation « coût par mètre ou pied », les carottes peuvent coûter 500 fois
plus et « les diagraphies de boue de forages » peuvent coûter 5 fois plus que les
diagraphies de forage par câble métallique. Les tests de production sont habituellement
un peu chers, coûtant des milliers de dollars par essai. Economiquement, il est
désirable de concevoir un programme d’évaluation utilisant les diagraphies de forage
par câble métallique comme source principale d’information.

Les objectifs principaux de l’enregistrement des diagraphies sont la localisation


des formations à huile ou à gaz et leur évaluation quantitative. Celles-ci exigent que le
programme livre l’information adéquate sur :

1) la lithologie de la formation ;
2) la profondeur et l’épaisseur des zones productrices ;
3) les saturations fluides et la porosité de la formation ;
4) la géométrie du réservoir et la continuité à travers la corrélation avec
les autres puits, conduisant à une détermination des hydrocarbures
récupérables ou celles en place.

Pour concevoir un programme d’estimation des hydrocarbures récupérables, il


est nécessaire de considérer d’abord l’expérience passée, les théories et les données
géologiques et géographiques supplémentaires pour établir une série spécifique des
relations empiriques, lesquelles si elles sont résolues fourniront le volume des
hydrocarbures récupérables. Deuxièmement, assez de mesures doivent être combinées
pour résoudre ces relations avec suffisante exactitude à moindre frais. Pour minimiser
les frais, le programme devrait idéalement :

1) Utiliser les diagraphies de forage par câble métallique comme des outils de base
si possible ;
2) Suppléer avec « les diagraphies de boue de forage » (échantillons de déblais et
si possible les diagraphies des fluides du trou de sondage ;
3) Utiliser les carottes pour la calibration des diagraphies et pour des autres
données géographiques ;
4) Utiliser les essais de productivité pour obtenir Rw (résistivité de l’eau) et aider
en évaluant les importants cas de séparation qui ne peuvent être résolus avec
satisfaction à partir de moyens précédents.

A cause de la grande étendue d’information qu’on a besoin, les opérations


d’enregistrement des diagraphies, avec les restrictions imposées par les conditions
variées du trou de sondage et les caractéristiques de la formation, une large variété
d’outils d’enregistrement des diagraphies a été développée et est utilisée actuellement.
Les changements dans la composition et le caractère des formations qui apparaissent
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géographiquement et avec la profondeur exigent différentes diagraphies dans


différentes régions et souvent dans différentes sections du même puits.

Pour comprendre les réponses des outils, par conséquent, il est d’abord
nécessaire de comprendre l’environnement hostile dans lequel ces outils opèrent.
Toutes les diagraphies sont affectées d’une façon ou d’une autre par le type de boue de
forage utilisé. Les facteurs qui nous préoccupent généralement en enregistrant des
diagraphies sont les propriétés de la boue de forage (telle que la résistivité de la boue)
et la perte d’eau dans la formation, avec son associée formation de gâteau de boue ou
processus d’invasion.

I.1. La Résistivité de la boue de forage


Il est important de connaître la résistivité de la boue de forage (Rm), car elle
complète le circuit entre l’outil d’enregistrement des diagraphies et al formation. Nous
pouvons classifier les boues de forages en 2 groupes : celles qui sont conductrices et
celles qui ne le sont pas.

Les boues non-conductrices comprennent : l’air, le gaz et les fluides à base


d’huiles possédant une résistivité infinie. En enregistrant des diagraphies dans ce type
de fluide, il est nécessaire d’utiliser un outil qui ne doit pas dépendre de la conductivité
du trou du forage, comme les outils d’enregistrement des diagraphies de types
Induction, Acoustique ou Radioactif. Comme ce groupe de boue est infiniment
résistant, nous sommes généralement préoccupés par ces boues de la première
catégorie, à savoir des boues conductrices à base d’eau. Le passage du courant dans les
boues conductrices varie en fonction de 2 facteurs : le type de boue et la température.

I.1.1. La fonction du type de boue de forage


La conductivité de la boue dépend premièrement du volume d’eau, lequel est
approximativement le même dans toutes les boues à base d’eau, et deuxièmement du
nombre d’ions dissociés dans la solution. Le nombre d’ions dissociés varie grandement
avec le type de boue. Les boues d’eau fraîche ont peu d’ions dissociés. Ceci est
particulièrement vrai si l’usage des fluidifiants et des stabilisateurs d’argile est
minimal. Inversement, les boues d’eau salée peuvent contenir de grandes quantités
d’ions de calcium, de magnésium et de sodium à cause des additifs ou de la
contamination des fluides de la formation. On peut voir, ainsi, que les boues à base
d’eau peuvent avoir des résistivités largement divergentes à cause du type de la
composition de l’eau, des type d’additifs utilisés et dans certains cas, de la quantité et
du type de contamination par des fluides de la formation

I.1.2. La fonction de la température


On peut généralement déclarer que la résistivité de la boue (Rm) varie inversement
avec la température. Si la température augmente, la résistivité de la boue diminue.
Pour mesurer la résistivité de la boue, un échantillon uniforme ou homogène de la
boue, ou si ce n’est pas possible, à partir du bac près du mélangeur à boue. Une pile de
résistivité à 4 électrodes est ensuite utilisée pour mesurer la résistivité à une
température particulière. Cette valeur de la résistivité doit être ensuite convertie en
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résistivité de la boue à la température existante dans diverses formations d’intérêt.


L’approche la plus désirable devrait consister à mesurer la résistivité de la boue à plus
d’une température. L’approche habituelle, par contre, consiste à assumer les actes de la
boue comme étant une solution de Chlorure de sodium et à utiliser l’abaque de la
résistivité de chlorure de sodium pour déterminer Rm à d’autres températures. La
relation entre la résistivité et la température (°F), présentée graphiquement par
l’abaque ci-après, peut être déterminée par :

R1 T1 = R2 T2 → T2 = R1 T1 /R2

R1 (T1 + 6,77) = R2 (T2 + 6,77) → R2 = R1 (T1 + 6,77) / (T2 + 6,77)

Exercice : [Cl] = 6000 ppm : Rm@80°F = 1,2 Ohm mètre : quelle est la Rm@240°F ?
Rmc@80°F = 1,5 Ohm mètre : quelle est la Rmc@240°F ?
Réponses : Rm@240°F = 0,4 Ohm mètre et Rmc@240°F = 0,5 Ohm mètre

Bien sûr, l’erreur dans cette méthode est facilement apparente car toutes les
boues ne sont pas des solutions de chlorure de sodium. Telles que mentionnés
précédemment, les boues à base d’eau peuvent contenir le calcium, le magnésium, le
potassium, le bicarbonate, le carbonate, le sulfate, etc…

La conversion de la température Celsius ou centigrade (T°C) en température (T°F) et


vice-versa :
T°C en T°F : T°C = 5/9(°F – 32)
T°F en T°C : T°F = 9/5°C + 32

Exercice : 15°C = ? °F → °F (9/5) 15 + 32 = 59°F


50°F = ? °C → °C = 5/9 (50-32) = 10°F

I.2. La Température de fond du puits

Tfd = Tfi + g(D/100) ou Tfd = Tfi + g x profondeur verticale


g (°F/100’) = (Tbh – Tfi) / Dt
Tfd = Température du trou à la profondeur désirée ;
Tfi = Température à la goulotte ;
Tbh = Température de fond du puits
g = Gradient de température, exprimée en °F/100’
PT ou TD = Profondeur totale

Les températures enregistrées pendant la prise des diagraphies sont


habituellement la température de fond du puits (Tbh) et la température à la goulotte
(Tfi). La température de fond du puits à n’importe quelle profondeur peut être
déterminée en utilisant le gradient de température (g), habituellement exprimée en
°F/100’.
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Si les températures à la goulotte ne sont pas disponibles, il est possible


d’estimer Tfd en utilisant les données empiriques telles que la carte du gradient
géothermique.

Exercice 1 : Quelle est la température de la formation à 10000 pieds si le gradient


géothermique est de 0,01°F / pied et la température à la surface est de 80°F ?

Réponse : 1) En utilisant l’abaque de conversion de T°F.


2) Tf = Ts + g x profondeur verticale = 80°F + (0,01°F/pied) x 10000 pied =
180°F.

Exercice 2 : Tfi =140°F a la surface, TD = 14.365 pieds, Tbh = 255°F, quelle est la
T°F à la profondeur de 9820´ ?
Réponse : graphiquement : La température à 9820´ = 230°F .

I.3. Filtrat d’invasion


La seconde considération relative aux effets de l’influence, de
la boue sur la réponse de l’outil de mesure est celle de l’invasion du filtrat de boue de
forage ou la filtration des boues (perte d’eau) dans les formations poreuses et
perméable. Ce processus d’invasion de filtrat crée des problèmes sérieux dans
l’interprétation des diagraphies, mais en même temps, fournit une méthode unique
d’interprétation des diagraphies. Quand le filtrat envahit la formation, il crée une zone
de résistivité variable, comme montré ci-dessous :

Il y a 4 zones distinctes de résistivité. La première zone la plus proche du trou de


forage est celle du gâteau de boue, celle-ci a une résistivité modérée. Ce gâteau de
boue est composé des particules solides hautement compactées possédant
généralement des perméabilités très faibles (10-5 millidarcies) et une épaisseur
généralement comprise entre ⅛ et ¾ de pouce (1pouce = 25.4mm).

La deuxième zone, celle envahie qui contient le filtrat de boue, si c’est dans un sable
pétrolifère, elle contiendra aussi l’huile résiduelle. La saturation du filtrat dans cette
zone est habituellement notée comme Sxo, d’où
Sxo = 1-Sor, si elle contient l’huile.
Sxo = 1-Sgr, si elle contient le gaz.

La troisième zone est celle non perturbée, qui possède la vraie résistivité de la
formation (Rt). La profondeur d’invasion varie de moins d’un pied dans les formations
de haute porosité à peut-être 10 à 15pieds (1pied = 0,3048m) dans les formations à
faible porosité. Comme la profondeur d’invasion varie, il est difficile d’assigner des
valeurs spécifiques à la largeur des zones envahies et lavées, mais on peut
généralement dire que la zone envahie, même dans les formations très poreuses,
pénétrera à partir de 3 à 4pouces.
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I.4. Mesure des Résistivités du filtrat de boue de forage (Rmf) et du


gâteau de boue (Rmc )

Pour une bonne interprétation des diagraphies, les valeurs de la résistivité du filtrat de
la boue (Rmf) et de la résistivité du gâteau de boue (Rmc) sont nécessaires. Ces valeurs
pourraient être mesurées sur la plateforme de forage par l’Ingénieur preneur des
diagraphies. Les échantillons du filtrat de boue et du cake de boue sont habituellement
obtenus en utilisant le filtre-presse de boue API. Par contre, l’obtention des valeurs de
Rmf et Rmc de cette manière est susceptible de beaucoup d’erreurs, dont certains de ces
problèmes apparents ci-dessous :

1) Le papier filtre est utilisé pour représenter la roche poreuse.


2) La pression différentielle de fond est habituellement supposée être de
100Psi.
3) Le cake de boue est habituellement perturbé (une cellule pour minimiser
ce problème a été développée par Lynn).

Habituellement Rmf et Rmc sont mesurées à une seule température. Pour déterminer
Rmf et Rmc à d’autres températures, il est souvent nécessaire d’assumer que le filtrat de
boue et le cake de boue se comportent comme des solutions de chlorure de sodium.
Ceci est une assomption brute quand on considère le cake de boue.
Les variations de Rmf et Rmc dues à la température sont ensuite obtenues de l’abaque,
lequel établit une relation entre la résistivité et la température pour des solutions de
chlorure sodium.

Beaucoup de temps, les mesures réelles de Rmf et Rmc ne sont pas disponibles, et les
approches empiriques doivent être utilisées pour fournir les valeurs approximatives.
Une approche utilise les corrélations telles que présentées dans l’abaque «Rmf et Rmc»
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comme une fonction de Rm et du poids de boue, basée sur les données obtenues par
Overton et Lipson. Les abaques montrent les corrélations de Rmf et Rmc comme
fonctions de Rm pour les boues carbonatées et gypseuses. Une approche désespérante
au cas où les 2 méthodes précédentes ne peuvent pas être utilisées, est la méthode de la
« règle de pouce ». Les relatons typiques étaient présentées par Johnson et al sont :
Rmf = 0,88 Rm et Rmc =1,11 Rm.

I.5. Les Profiles de Résistivités

Ces profiles montrent la variation de la résistivité avec la distance à partir du puits


pour un sable aquifère et un sable pétrolifère respectivement. Comme illustré, il y a
une différence considérable entre les deux profiles. Le sable pétrolifère contient
spécialement une zone à faible résistivité juste à l’intérieur de la zone non-perturbée.

Cette zone apparaît quand la saturation de l’eau initiale est faible (moins de 50%) et
elle est supposée être la résistivité de l’espace annulaire. Elle contient une saturation
d’eau de formation anormalement élevée. La création de cet espace peut être visualisée
comment suit. Le filtrat de boue pénètre radialement dans la formation, en déplaçant
l’huile déplaçable et l’eau de formation devant lui. Pour les couches qui ont une
saturation d’huile assez grande, la perméabilité relative de l’huile est appréciablement
plus grande que celle de l’eau. Par conséquent, l’huile se déplace plus vite, laissant une
zone enrichie dans l’eau de formation derrière elle. Ce débit est extrêmement petit en
comparaison avec le volume du réservoir, et la saturation dans la zone non-contaminée
demeure imperturbée. Il semble vraisemblablement que suite aux effets de diffusion, la
pression capillaire, la gravité, etc., l’existence d’un espace annulaire peut exister quand
les diagraphies sont enregistrées.

I.6. Diamètre de la Zone envahie

Les facteurs affectant le diamètre de la zone envahie comprennent :

1) Le type de boue de forage.


2) La pression différentielle entre la boue et la formation.
3) La perméabilité de la formation.
4) La porosité de la formation.
5) Le processus de forage et le temps d’arrêt.
6) La ségrégation de la gravité.

Nous avons déjà mentionné que l’invasion du filtrat de la boue dépend des
caractéristiques de l’infiltration (perte d’eau) de la boue particulière.

Le second facteur ; la pression différentielle entre la pression hydrostatique de la


colonne de boue et la pression des fluides de la formation ; est hautement importante
parce qu’elle a des relations avec la quantité de filtrat injectée dans la formation. Une
valeur raisonnable pour cette pression différentielle est de 100 Psi. C’est la pression
utilisée dans la détermination de perte de fluide dans la cellule de boue.
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Le troisième facteur, la perméabilité, a un petit palier sur la profondeur finale de


l’invasion, mais il est relatif au temps que le filtrat met pour déplacer une certaine
distance dans la formation.

Le quatrième facteur, la porosité, est le facteur décisif dans la profondeur d’invasion.


Nous pouvons simplement dire que si la porosité augmente, la profondeur
d’invasion diminue. Considérer une formation unique qui est entrain d’être forée.
Quand la boue de forage entre en contact avec la formation perméable, la phase liquide
se déplace dans la roche, mais les composants solides de la boue sont filtrés sur la
surface de la formation, produisant ainsi le gâteau de boue.

La formation du cake de boue et le volume du fluide perdu dans la formation


dépendent du type de système de boue et aussi bien de quelques facteurs dynamiques ;
par contre, le volume du fluide perdu dans la formation peut être considéré comme une
valeur relativement constante. En d’autres termes, un certain volume de filtrat de boue
entrera dans la formation par le processus de remplissage de la formation. Ce volume
ne dépend pas de la formation elle-même ; mais plutôt de la boue. On peut observer
que plus grand est le volume de pore par pied de profondeur à partir du trou de forage ;
plus grande sera la capacité de stockage de la roche. Ainsi la plus grande porosité
fournit une plus grande capacité de stockage avec la distance à partir du puits, et par
conséquent, une zone envahie très peu profonde.

Les dynamiques du processus de forage et la circulation du fluide altèrent la


profondeur d’invasion, avec la continuité du forage, le cake de boue peut être
partiellement ou totalement érodé sur une zone spécifique. Si cette situation arrive, le
processus d’invasion est initié de nouveau pour former un nouveau cake de boue, et la
zone envahie s’élargit en conséquence. Avec la continuité de forage et le temps
d’exposition plus long, on doit s’attendre à une plus grande invasion du filtrat.

Si l’infiltration s’arrête complètement, tout le filtrat s’assemblera éventuellement le


long de la bordure supérieure, et la condition envahie disparaitra elle-même dans la
couche. Bien sûr, le taux auquel ceci se passe dépend de la perméabilité verticale
présente dans la couche et de la différence en densités entre les fluides. Ce taux peut
être estimé par l’équation :
Vz = 2,74 (Kz/µwØ) (ρw-ρmf) g

Où Vz = Taux d’écoulement vertical (pied/jour)

Kz = Perméabilité verticale (Darcy).


µw = Viscosité de l’eau (centipoise).
Ø = Porosité (%).
ρw, ρmf = densités des fluides (gr/c3).
g = accélération de la pesanteur (cm/sec2), g = 981cm/sec2
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Le diamètre de la zone d’invasion, di, est difficile à déterminer car aucun outil n’est
pas encore développé pour le mesurer. Il peut être possible d’estimer une valeur
électriquement équivalente pour d, en utilisant les combinaisons des diagraphies de
résistivité ayant différentes profondeurs d’investigation.

I.7. Les Equipements de surface utilisés pour l’enseignement des


diagraphies.
L’équipement de surface exigé pour les opérations des diagraphies peut être utilisé
pour la descente et l’opération d’une variété d’outils de fond. Généralement, toute
opération électrique, l’outil à câble métallique peut être descendu dans le puits et
actionné à partir du même équipement de surface.

Montage du puits : Il y a 3 montages de base utilisés, dépendant du chantier de forage


et du type d’outil de fond. Si la tour de forage est encore sur le site, un montage
similaire à celui présenté sur la figure suivante est utilisé.
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Le câble est enfilé à travers une poulie inférieure ancrée au niveau du plancher et
ensuite à travers une poulie supérieure connectée à un peson d’une jauge de contrainte,
lequel en retour est couplé à un palan mobile. Quand la plate-forme de forage est
déplacée du puits, le montage dépend du type d’outil de fond utilisé.

Pour de grands outils lourds, il est nécessaire d’avoir un mât pour que l’outil puisse
être soulevé en position verticale au dessus du puits. Un mât hydraulique portable est
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habituellement utilisé pour cette fin. Finalement, les petits outils facilement
manipulables dans le fond peuvent être introduits dans le puits simplement en montant
une seule poulie à la tête du puits.

L’unité d’enregistrement : Elle est le centre de contrôle de toutes les opérations. Elle
peut être un camion, une barge ou une plate-forme montée (pour les opérations en
mer).

Equipement élévateur : La source de puissance pour actionner le tambour du treuil


varie. Le tambour du treuil est dirigé par une pompe hydraulique à déplacement
variable avec un moteur hydraulique réversible. Le tambour du treuil, lequel porte le
câble spécialement construit, est fabriqué en matériaux non magnétique et contient une
série des brides en bague collectrice, lesquelles maintiennent les connexions
électriques de tous les conducteurs des câbles quand le tambour est entrain de tourner.

Construction du câble : la taille et la conception du câble enroulé sur le tambour


dépendent du nombre des conducteurs électriques désirés. Un câble à 7 conducteurs
est utilisé dans les opérations d’enregistrement des diagraphies électriques, pendant les
opérations de perforation, un à un ou 3 conducteurs peuvent être utilisés. Moins
nombreux sont des conducteurs, plus limitée est l’application. Un câble typique
d’enregistrement des diagraphies est présenté sur la figure ci-haut.

Mesure de profondeur : Les mesures exactes de profondeur sont obtenues en passant


le câble d’enregistrement sur une roue calibrée de mesure. La périphérie rainée est
conçue pour s’accommoder au câble sans grand glissement et avec une torsion
minimum de la coupe+ transversale du câble. Tout câble opérant à des grandes
profondeurs sous des conditions variantes de charge et de flottabilité, cependant,
subira des changements en longueur en respectant la longueur passée sur la roue de
mesure. Pour assurer l’exactitude, l’allongement du câble doit être considéré. Les
courbes de correction de l’allongement basées sur les données expérimentales peuvent
être utilisées pour ajuster les profondeurs indiquées par la roue de mesure.

L’usage d’un engrenage auto correcteur différentiel, mécaniquement couplé à la roue


de mesure, fournit une méthode auto correctrice. Tout allongement de câble, le poids
d’outils, les vitesses d’introduction et les différences de température sont compensées
par l’amblée de l’engrenage différentiel.

Les corrections sont habituellement légères car l’enroulement inverse de 2 couches du


câble d’acier réduit la grandeur de l’allongement à une petite fraction de grandeur
généralement rencontrée avec un fil d’acier. Sous les conditions typiques
d’enregistrement, la mesure de la profondeur dans un puits de 10.000 pieds ne sera pas
différente de plus en moins 1 pied de la profondeur obtenue avec un soigneux
mesurage de ruban d’acier des tiges de forage.

Section d’opération et d’enregistrement : Les unités du panneau contrôlent l’opération


d’un outil spécifique de fond du puits. Chaque unité du panneau aura une fourniture de
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courant alternatif. Une fourniture de courant direct peut être aussi disponible pour
l’opération des outils spécifiques de fond du puits.

L’abaque et le film, sur lequel la diagraphie est enregistrée, est conduit dans un
synchronisme exact avec le passage du câble sur la roue de mesure. La pratique
habituelle consiste à représenter 100 pieds de profondeur par 1, 2, 5 et 25 pouces de
l’abaque ou du film. Les enregistreurs sont aussi conçus de manière à ce que les
réponses de résistivité puissent être enregistrées linéairement ou logarithmiquement.
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CHAPITRE II : LA DIAGRAPHIE DE BOUE DE FORAGE

Le terme « diagraphie de boue de forage » est réellement mal approprié car


cette forme de diagraphie renferme un spectre des données plus grand que celui dérivé
uniquement du système de boue. Une diagraphie de boue consiste en une surveillance
continue de l’opération de forage, comprenant la boue de forage et le retour des
déblais, et une grande variété d’autres données. Les données collectées, y compris les
paramètres calculés, sont habituellement présentées sur un formulaire analogue en
fonction de la profondeur. La sortie de la diagraphie finale est un peu variable en
format continu et peut probablement être plus descriptivement intitulée la diagraphie
des opérations de forage.

Les données de forage ont été enregistrées en fonction de la profondeur depuis


le début de l’industrie pétrolière, avec les références publiées sur les diagraphies du
temps de forage disponibles depuis les années 1880. A partir de ces premiers
commencements, la diagraphie sophistiquée est indispensable des opérations de forage
a été développée. Les diagraphies d’aujourd’hui sont généralement la présentation
continue des données à partir de 3 sources primaires :
1) Les opérations de forage
2) Les déblais de la formation
3) La boue

Le principal avantage de la diagraphie de boue de forage est qu’elle est la


première et si possible l’unique diagraphie disponible. Elle est par conséquent
indispensable pour un puits d’exploration, mais elle peut avoir d’autres applications.
En fait, pour tous les puits forés aujourd’hui une certaine forme des données
d’opérations de forage doit être enregistrée. Cette information devrait être une
considération intégrale dans le programme d’évaluation des formations. Cependant,
celui qui fait l’évaluation devrait directement s’occuper du programme de forage, car il
effectuera son analyse. Ceci est particulièrement important quand les déblais et/ou
l’analyse de boue de forage sont planifiés comme une partie du programme de forage.
Il est surprenant assez souvent de voir comment les déblais et les diagraphies de
l’analyse de boue de forage se font sans considérer l’influence du programme de boue
sur ces analyses. Clairement, l’évaluation des formations devrait aider dans la
conception du programme de boue afin d’optimiser la qualité des déblais et les
données de l’analyse de boue de forage.

II.1. Les système de boue de forage

Les systèmes de boue de forage sont habituellement conçus par les Ingénieurs
des fluides de forage dont le but primaire est d’optimiser l’opération de forage ;
malheureusement, ceci est très souvent fait avec une petite considération accordée à
l’optimisation du programme d’évaluation. Pendant qu’il est facile d’incriminer
l’ingénieur de n’avoir pas tenu compte des potentiels problèmes de celui qui va faire
l’évaluation, on peut aussi dire que les problèmes peuvent avoir été éliminés ou
minimisés avec les données d’entrée de celui qui fait l’évaluation, lequel devrait
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toujours communiquer ses besoins à l’ingénieur de forage et si


nécessaire « l’instruire » en regard de son opération. Il s’en suit par contre qu’une
bonne personne qui fait l’évaluation devrait aussi être au courant des systèmes de boue
et des problèmes de forage.

Le programme du fluide de forage est conçu pour permettre un avancement maximum


de forage à frais maximum. Dans certains cas, les coûts de boue de forage peuvent
dépasser 10% du coût total du puits. En concevant un système efficace de boue de
forage, il y a au moins 10 critères importants de conception qui doivent être satisfaits :

1) Enlever les déblais du fond de puits et les transporter à la surface ;


2) Refroidir et lubrifier le trépan et le train des tiges de forage ;
3) Boucher les zones poreuses et perméables avec un cake de boue imperméable ;
4) Contrôler les pressions souterraines ;
5) Retenir les déblais et le matériel moyen en suspension quand la circulation de
boue de forage est interrompue ;
6) Libérer le sable et les déblais à la surface ;
7) Supporter une partie du poids des trains des tiges et des tubages de forage ;
8) Réduire au maximum tout effet contraire sur la formation adjacente au puits ;
9) Assurer l’information maximum sur les formations pénétrées ;
10) Transmettre le cheval – vapeur (=0,7457 KW) au trépan.

Bien que les puits de développement, là où il y a des données à partir des puits décalés,
présentent des problèmes relativement aisés de la conception de la boue de forage
(développement des systèmes améliorés de boue), les puits de recherche posent
beaucoup plus de problèmes difficiles. Dans chaque cas, cependant, les données de
celui qui fait l’évaluation sont désirables. Les programmes de forage de recherche sont
surveillés de très près afin que des ajustements puissent être rapidement faits avant que
le programme de forage ne soit effectué. Ceci devrait aussi s’appliquer à tout problème
créé par le programme d’enregistrement des diagraphies de boue de forage. Les
critères normalement pris en compte pour montrer le besoin de reconcevoir un système
de boue de forage au moins à partir du point de vue de l’ingénieur de forage, se
présente de la manière suivante :

Les coûts élevés de forage : temps relatif (mécanique, géologique), problème relatif,
tel que le blocage des tiges avec ou sans pression anormale, schiste boulant (qualité et
type), le temps excessif de manœuvre (le trou rétréci, les outils de forage à balles,
montée et descente dans le puits), la torsion anormale des tiges de forage, la perte de
temps de circulation et de conditionnement de boue de forage, l’instabilité de la boue
(avec gains solides, problème des schistes et sans gains solides, contamination et fortes
températures, etc…)
Les coûts élevés de boue de forage : produits chimiques, barytines (sulfate de
baryum) ou les deux.
Les rapports de l’inconsistante récupération des déblais : La plupart des puits sont
forés avec des systèmes de boue à base d’eau malgré que les systèmes de boue à base
d’huile, d’air, de gaz ou de brume (lancement d’émulsion) soient utilisés comme les
15

systèmes de boue à base d’eau prédominant, cette discussion se focalisera sur les
conditions d’opération et les problèmes associés aux systèmes de boue à base d’eau.
L’application des boues à base d’huile est économiquement limitée, mais peut avoir
des avantages spéciaux et par conséquent, peut être utilisée pour les conditions
avancées ci-dessous :

1) En forant des schistes gênant ;


2) En forant à grande profondeur, puits chauds ;
3) En forant et carottant les zones productrices ;
4) En forant le sel d’anhydride, la carnallite et les zones à potasse
5) Comme un fluide de forage directionnel ;
6) Comme un fluide de forage de petit diamètre ;
7) Comme un fluide de perforation et de complétion ;
8) En forant les formations contenant d’hydrogène sulfuré (H2S) et le dioxyde de
carbone (CO2) ;
9) Comme un fluide de positionnement d’appareil pour libérer les tiges bloquées
10) Comme un fluide de reconditionnement d’un puits (toute opération pratiquée
sur un puits après son achèvement pour améliorer ou rétablir sa production) ;
11) Pour le contrôle de la corrosion.

Les propriétés de la boue de forage : Une fois que le système de boue est
sélectionné, un modèle de propriétés physiques spécifique peut être défini. Pour
développer un système de boue efficace, cependant, il est nécessaire de comprendre la
fonction des propriétés variées de boue de forage telles qu’elles sont relatives au
processus de forage :

a) Le poids de la boue : Il est essentiel que le différentiel entre la pression


hydrostatique de la boue et la pression de la formation soit maintenue le plus
bas possible pour maximiser le taux de pénétration. Le taux de pénétration
est rapidement réduit quand le différentiel de pression augmente. Ceci est dû
au mécanisme considéré comme craquèlement (copeau) de retenue. Pour
maximiser le taux de pénétration, il est nécessaire d’équilibrer/d’égaliser les
pressions hydrauliques autour du craquèlement au moment de la fracture,
afin qu’il soit libéré. Tous les solides qui bouchent la fracture produiront un
différentiel de pression et tiendront le craquèlement en place, en réduisant
ainsi le nettoyage du fond de puits et en empêchant la pénétration.
L’efficacité de l’égalisation/l’équilibre de la pression hydraulique explique
pourquoi le taux de pénétration diminue de l’air ou du gaz pour purger l’eau
à la boue et devient progressivement pire quand les parties solides de la boue
augmentent.
b) Rhéologie : Pour obtenir un meilleur nettoyage du fond de puits, la
rhéologie devrait être maintenue pour délivrer un maximum d’énergie
hydraulique à la face de la formation. Les systèmes sensibles de cisaillement
n’aident pas seulement dans cette exigence, mais ils permettent la
conception d’un fluide adéquat de transport des déblais ayant un minimum
des solides.
16

c) La structure d’un gel : Un fluide préféré devrait posséder une structure de


gel qui se forme rapidement mais à un gel fragile de force totale limitée.
d) Perte de fluide (Filtrat) : Celle-ci est indiscutablement l’un des sujets les
plus controversés dans la technologie des fluides de forage. Plusieurs
facteurs, par contre, méritent de la considération dans la conception de
n’importe quel système de boue.
e) API (American Petroleum Institute) et les valeurs de la perte des fluides
des hautes températures et hautes pressions : n’ont pas de valeur de génie si
la corrélation ne peut pas être établie entre elles et la filtration dynamique.
C’est un modèle de changement dans ces valeurs qui peut être significatif.
Classifications des systèmes de base de la boue de forage :

II.1.2. Systèmes à base d’eau : l’eau est la phase continue.

II.1.2.1. Faible pH

1) L’eau fraîche : Il s’agit ici des systèmes ayant une phase liquide d’eau
contenant seulement de petites concentrations de sel, avec un pH variant entre 7
et 9,5. Ceux-ci pourraient inclure les boues de démarrage de forage, les boues
de la bentonite traitée, les boues rouges, les traitements de colloïde organique et
quelque fluide de complétion (la bentonite est une roche argileuse formée
principalement de beidellite et de montmorillonite).
2) L’eau saumâtre (d’un goût approchant celui de l’eau de mer) : comprend des
fluides d’eau de mer et de saumure, dures et ceux de l’eau de pH variant entre 7
et 9,5. La source d’eau peut être la mer ouverte ou les baies
3) L’eau de mer saturée : La phase liquide de ces fluides est saturée avec le
chlorure de sodium, bien que d’autres sels puissent être présents. Ceux-ci
peuvent être préparés à partir de l’eau fraîche ou de la saumure (solution saline
contenant du NaCl avec plus ou moins d’iodure, de bromure et de sodium
associé au pétrole dans le gisement).
4) Le gypse traité : Ces boues de gypse traité ou à base de gypse sont formulées
par le conditionnement de la boue avec la plâtre (sulfate de calcium
commercial)

II.1.2.2. pH élevé

5) La chaux traitée : comprend l’ajout de la soude caustique, de la chaux, de


l’argile et d’un fluidifiant organique. Ceux-ci ont normalement un pH plus
grand que 11.
6) L’eau fraîche : Il s’agit ici des fluides ayant une phase liquide d’eau fraîche
mais laquelle a été traitée avec les produits qui amènent le niveau du pH au-
dessus de 9. Ils pourraient inclure les boues tannantes plus alcalines traitées,
etc…
17

II.1.3. Les Systèmes à faibles solides

7) Faibles solides : Il s’agit ici d’un fluide dans lequel les composants solides sont
moins que 10% par le poids, ou le poids est moins que 9,5 ppg. Un système à
faibles solides peut être soit à base d’eau soit à base d’huile.

II.1.4. Les Systèmes à base d’huile

8) Boue émulsionnée inverse : Il s’agit ici des boues de l’eau dans l’huile qui ont
l’eau comme phase dispersée et l’huile comme la phase continue. Elles peuvent
contenir plus de 50% par volume d’eau dans la phase liquide.
9) Les boues d’huile ou à base d’huile : Les deux sont incluses dans cette
catégorie de système de boue. IADC (International Association of Drilling
Contractor) identifie les boues d’huile comme « un mélange habituellement de
combustible diesel et d’asphalte, non pas des émulsions au commencement de
leur usage dans le forage. La viscosité est contrôlée par l’addition du
combustible diesel pour amincir ou fluidifier, et les composants d’asphalte ou
d’argiles organiques pour épaissir / condenser. Le poids est augmenté par
addition des barytines (sulfate de baryum)

II.1.5. Les Systèmes d’air, de gaz et de brume

10) L’air, le gaz et la brume : comprennent des systèmes aérés et gazéifiés dans
cette catégorie

II.1.6. La fonction des additifs (Agents d’addition)

11) Alcalinité, additifs de contrôle du pH : Les produits conçus pour contrôler le


degré d’acidité ou d’alcalinité d’un fluide. Ceux-ci comprennent la chaux, la
soude caustique et le bicarbonate de sodium.
12) Les bactéricides : Ils jouent le rôle de réduire le nombre des bactéries. Le para-
formaldéhyde (polymère hydraté de méthanol), la soude caustique, la chaux et
la préservatrices d’amidon sont communément utilisés.
13) Les Dissolvants du calcium : La soude caustique, la cendre de soude, le
bicarbonate de sodium et certains polyphosphates constituent la majorité des
produits chimiques conçus pour prévenir et vaincre les effets de contamination
de l’anhydride et du gypse. Toutes les formes de sulfates de calcium, lesquelles
peuvent détruire l’efficacité de presque n’importe quel fluide traité
chimiquement sans employer les dissolvants du calcium.
14) Les Inhibiteurs : (de nature à ralentir ou à arrêter un mouvement, une fonction)
de la corrosion : La chaux hydratée et les sels aminés sont souvent ajoutés dans
les systèmes pour contrôler / vérifier la corrosion.
15) Les additifs anti-mousses : Produits conçus pour réduire l’action de formation
de mousse, particulièrement celle se produisant dans les boues d’eau saumâtre
et d’eau saturée de sel.
18

16) Les émulseurs (émulsionneurs) : Pour le besoin de créer un mélange


hétérogène de 2 liquides. Ceux-ci comprennent les ligno-sulfonates modifiés,
certains agents actifs de surface, les produits anioniques et non ioniques
(négativement chargés et non chargés)
17) Les réducteurs de Filtrat : Filtrat ou réducteurs de filtrat, telles que les argiles
bentonites. CMC (cellulose de Carboxyméthyl de sodium) et l’amidon
prégélatinisé, servent à arrêter la perte par filtration, une mesure de la tendance
de la phase liquide d’un fluide de forage à passer dans la formation.
18) Les floculants (Agents floculants) : Ceux-ci sont utilisés, quelquefois, pour
engendrer des augmentations dans la force du gel. La chaux hydratée, les
tetraphosphates de gypse et de sodium peuvent être utilisés pour passer les
particules colloïdales en suspension de se grouper en paquets ou « flocons »,
poussant des solides à se désagréger.
19) Les agents de formation de la mousse : Ceux-ci sont les plus souvent des
produits chimiques qui agissent aussi comme des surfactants (Agents
tensioactifs ou Agents actifs de surface) pour former la mousse en présence de
l’eau. Ces agents de formation de la mousse permettent à l’air ou au gaz de
forage de former l’eau à travers les formations.
20) Les matériels de perte de circulation : Leur fonction primaire est d’obstruer la
zone de perte, retour dans la formation, loin de la face du puits, ainsi les
opérations consécutives ne perturberont pas le bouchon.
21) Les Lubrifiants : Ceux d’extrême pression sont conçus pour réduire le
moment/ couple de torsion et augmenter le cheval-vapeur (1chv = 0,7457 KW)
au trépan en réduisant le coefficient de friction. Certaines huiles, la poudre de
graphite et les savons sont souvent utilisés pour cette fin. Les Lubrifiants sont
souvent utilisés pour libérer la tige coincée.
22) Les Inhibiteurs de contrôle de shale : Le gypse, le silicate de sodium, les
ligno-sulfonates de calcium, aussi bien que la chaux et le sel sont des produits
utilisés pour contrôler l’éboulement en gonflant ou en désintégration hydratée
des shales.
23) Les Agents actifs de surface : Les surfactants, tels qu’ils sont appelés,
réduisent la tension interfaciale entre les surfaces de contact (eau/huile,
eau/solide, eau/air, etc.). Ceux-ci peuvent quelque fois être émulsionneurs,
desémulsionneurs, floculants, défloculants, comptant sur les surfaces
impliquées.
24) Les Agents Fluidifiants (Amincissants), les Dispersants : Ces produits
chimiques modifient la relation entre la viscosité et le pourcentage des solides
dans la boue de forage, peuvent par ailleurs être utilisés pour varier la force du
gel, augmenter la « Pompabilité » d’un fluide, etc. Les Tamis. L’objectif
principal d’un fluidifiant est de fonctionner comme un défloculants pour
combattre l’association aléatoire des particules d’argile.
25) Les Agents de contrôle de la viscosité : La bentonite, la CMC (Carboxyméthyl
Cellulose), les argiles attapulgites et les Sub-bentonite (tous les colloïdes) sont
employés comme constructeur de viscosité pour les fluides afin d’assurer une
haute réaction viscosité-solide.
19

26) Les matériels Alourdissant : La Barytine, les composants de plomb, les oxydes
de fer et les produits similaires possédant une extraordinaire haute gravité
spécifique sont utilisés pour contrôler les pressions de la formation, vérifier
l’éboulement, faciliter le retrait d’une tige sèche, comme une aide pour
combattre certains types de perte de circulation et dans les opérations de
complétion dans les puits.

II.2. Diagraphie de vitesse (Drilling Time Log).

Elle est l’une des premières diagraphies enregistrées et représente le temps nécessaire
pour forer une unité linéaire de la formation. Elle fournit également les premières
données disponibles sur les formations pénétrées quand les déblais et l’information de
la diagraphie de boue de forage accusent un temps de décalage avant leur observation
à la surface.

Initialement le taux de pénétration était simplement obtenu en marquant la tige


d’entrainement dans les intervalles d’un pied et en enregistrant le temps exigé pour
que chaque marque atteigne le carré d’entrainement, une technique bien faite pour des
erreurs. En 1943, une méthode mécanique fut introduite, rassurant que les données sur
le taux de pénétration fussent dignes de confiance.

La figure 3-1 montre une portion de la diagraphie typique de vitesse sur laquelle
l’enregistreur a marqué aux intervalles d’un pied le temps mis en marche sur un
abaque. L’espacement des marques montre comment le puits a été foré plus vite,
tandis que l’espacement très serré observé dans l’intervalle A montre un forage rapide,
lequel dans ce cas était un grès poreux. La seconde ligne parallèle au temps de forage,
un enregistrement des opérations de forage. La remontée des tiges d’entrainement a
poussé le stylo à bouger vers la droite, ceci s’est produit à 12h07΄ (6580pied). Quand
le forage a repris le stylo revient à sa position normale.

La vitesse de pénétration (temps de forage) est une fonction de 2 facteurs majeurs


suivants : le type de roche et les conditions de forage. Si les conditions de forage ne
changent pas drastiquement, les changements dans la vitesse de forage tendent à
refléter le type de roche. Par exemple les sables poreux tendent à forer plus vite que les
schistes ; dans les séquences schiste-sable, la diagraphie de vitesse tend à concorder
bien avec le Potentiel spontané ou avec les courbes du Rayon Gamma. Dans les
sections de calcaire, les calcaires poreux forent plus vite que les calcaires non poreux ;
et la diagraphie de vitesse tend à correspondre avec les réponses de porosité. Les
données enregistrées sur la figure 3-1 sont habituellement présentées dans un
formulaire analogue où la vitesse de forage est exprimée en minutes/pied à la même
échelle que la diagraphie de levé électrique comme montré sur la figure 3-2.

Notez la similarité entre la diagraphie de vitesse de forage et celle du Potentiel


Spontané à travers cette séquence schiste-sable (figure 3-2). Les mêmes données (de
la figure 3-1) peuvent aussi être enregistrées comme le taux de pénétration, par
exemple, en pieds/heure. Cette présentation donne la moyenne d’informations et peut
20

être préférée quand on fore rapidement. La diagraphie de vitesse, par contre, donnera
plus de détails sur la lithologie. Probablement l’usage le plus important de la
diagraphie de vitesse est la réponse immédiate à la surface des zones poreuses. Si le
temps de forage diminue (c.a.d augmentation de la vitesse d’avancement), le forage
peut être immédiatement arrêté et les déblais doivent être remontés. Si l’analyse des
déblais et celle des hydrocarbures de la boue sont favorables, un essai aux tiges de
l’intervalle foré peut être fait immédiatement et/ou le reste de la zone peut être carotté.
Appliquée de cette manière, la diagraphie de vitesse devrait être particulièrement utile
dans les puits d’exploration.

Il y a un nombre d’autres usages de la diagraphie de vitesse, tels que l’immédiat travail


de corrélation, la détermination du délai de l’échantillon, etc. Ces usages et sa valeur
en conjonction avec d’autres données enregistrées seront discutés plus tard.

II.3. Analyse des Déblais de Forage

Les déblais pour la lithologie, les indications de la porosité et les traces


d’hydrocarbures ont été analysés et enregistrés comme une fonction de la profondeur
probablement depuis que les premiers puits furent forés. La présentation de la
diagraphie de l’échantillon géologique est devenue plus raffinée à travers les années ;
aujourd’hui les efforts sont entrain d’être quantifiés cette information en vue de son
usage à l’ordinateur. Bien qu’à certains degrés, la diagraphie de l’échantillon est
devenue normalisée, les variations continuent à exister car elle est individuellement
préparée à la main.

La diagraphie de l’échantillon du géologue trouve sa plus grande application dans les


zones à roche dures (généralement le pré crétacé) où les sédiments contiennent
beaucoup de calcaires, dolomies et anhydrides en plus des sables et schistes. Dans les
zones des roches dures le taux pénétration est très faible, et comme résultat, les déblais
sont plus grands et leur profondeur peut être rapidement identifiée. Dans les zones des
roches tendres, spécialement les séquences sable-schiste où les potentielles zones
productives contiennent des sables non consolidés ou pauvrement consolidés, le taux
de pénétration est beaucoup plus rapide, résultant en pauvre retour des déblais
(souvent uniquement les grains de sable), lesquels sont difficiles à classifier en
fonction de la profondeur, voir figure suivante.
21
22

La collecte d’échantillons dans les opérations de forage rotatif est faite en consommant
une portion du circuit de boue dans une unité pour séparer les déblais de la boue. Les
unités de séparation contiennent les tamis rotatifs, les tamis vibrants et de petits bacs
de décantation. Un échantillonneur des déblais (Cuttings Sample Master) qui sépare
automatiquement les déblais d’une portion de boue de forage, il est décrit par Kennedy
(figure 3-3). Les composants de l’échantillonneur se présentent comme suit :

1. Un cylindre séparateur.
2. Générateur de courant alternatif et réducteur de vitesse, lequel fait roter
le cylindre
3. Le montage de l’auge.
4. Les poids excentriques montés, lesquels font vibrer l’auge.
5. Le châssis de l’auge.
6. Le tuyau flexible de l’orifice de la conduite d’écoulement.
7. Burettes pour le cylindre séparateur.
8. Rouleaux de support pour le cylindre séparateur.
9. Le conteneur d’échantillon, tamis normalisé Tyler, 8ème diamètre, 80 ou
100 mesh.
10. Ouverture ajustable pour régler la qualité de l’échantillon dans le crible
(tamis).
11. Classificateur, lequel est attaché au cylindre séparateur et tourne avec lui
23

12. Taille de trou, laquelle règle la taille des déblais au crible.


13. La lumière étanche à la vapeur.
En utilisant l’échantillon des déblais, une portion du fluide de forage coule de la
conduite d’écoulement sous la gravité vers le cylindre séparateur à travers un tuyau
flexible de 2pouces ou une tige. Avec la vitesse réduite du cylindre séparateur, les
déblais solides de forage ayant une densité plus élevée que la boue de forage tombent.
Les déblais s’installent au point le plus bas dans le cylindre qui tourne, les palettes
attachées décantent la plupart du liquide ramassé avec les déblais. Quand chaque
palette est près du sommet du cylindre, la palette est titrée à un angle qui permet aux
déblais de descendre de la palette et de tomber sur l’auge qui s’étend à travers le
cylindre. Les jets d’eau montés sur l’auge sont poussés par une came, et arrose la
palette. L’eau lave aussi la boue sur les déblais.

La vibration de l’auge et l’action de l’eau poussent les déblais vers le bas hors du
cylindre et sur le classificateur. Là, les plus fins fragments et les plus gros font
culbuter l’extrémité du classificateur et sur la pile des schistes. Normalement, le
cylindre séparateur fait environ ½ tour par minute, mais la vitesse peut être modifiée
en changeant la taille de la poulie.

L’appareillage d’échantillonnage peut être localisé sur le bac de boue afin que toute la
boue de forage et toute l’eau de lavage retournent dans le système. Ou bien, il peut être
positionné pour que la plupart d’eau de lavage passe sur le côté du bac de boue au
bourbier. Avec cette unité, l’erreur humaine dans la collecte d’échantillons est presque
entièrement éliminée, et l’unité fonctionne indépendamment du crible à secousse. Les
déblais sont lavés, classifiés et les fins fragments importants sont gardés pour l’analyse
lithologique. Les gros fragments peuvent être écartés ou conservés pour l’analyse
paléontologique. Les fragments de l’échantillon qui passent à travers le classificateur
et dans le conteneur d’échantillon se classe suivant la taille d’environ 0,13pouces dans
les particules de la taille d’argile.

Un membre du personnel de l’équipage peut collecter, emballer et garder un bon


échantillon dans moins de 2 minutes. Les avantages de cette unité sont :
1) Elle peut récupérer de la boue de forage un échantillon contenu des
déblais de toutes tailles inférieures à 100 mesh.
2) Elle fonctionne complètement et indépendamment du crible à
secousse, les fragments très fiables de la roche ne sont pas cassés à
part sur le tamis vibrant.
3) La matière de la perte de circulation dans la boue n’interfère pas avec
l’opération de la machine.
4) Le membre d’équipage n’a pas à descendre en dessous du niveau du
bac de boue pour prendre un échantillon.
5) Le temps exigé pour collecter et emballer un bon échantillon est
normalement moins que 2 minutes ; ainsi dans le cas d’un forage
rapide, les intervalles de collecte de l’échantillon peuvent être plus
fréquents.
24

6) Les échantillons sont lavés et appelés pour l’emballage avec une


faible viscosité de boue. Un tuyau flexible est aussi inclus pour un
nettoyage additionnel de l’échantillon si c’est nécessaire.

Il faudrait faire remarquer que l’unité ne fonctionnerait pas efficacement sans une
pression continuée d’eau. Pour utiliser l’appareillage, il est aussi nécessaire d’avoir
une hauteur suffisante de la conduite d’écoulement au dessus du sommet du bac de
boue pour permettre à la boue de couler par gravité dans la machine. Normalement,
12pouces sont suffisamment hauts. Aussi, la machine ajoute une petite quantité d’eau
au système de boue. Par contre, avec la boue à base d’huile, le gasoil peut remplacer
l’eau comme un agent de lavage.

Les échantillons sont collectés chaque fois qu’un intervalle spécifique du est foré dans
la roche encaissante dure, les échantillons sont habituellement pris dans les intervalles
de 5 à 10pieds, bien que les intervalles sont aussi petits, un pied peut être utilisé dans
les zones potentiellement productrices. Dans les régions des roches tendres les
échantillons sont habituellement pris dans des intervalles de 20 à 50pieds. Les
échantillons obtenus en surface, cependant, doivent avoir leur profondeur ajustée car il
y a un temps de décalage entre le temps où l’échantillon est coupé et son arrivée à la
surface. En soustrayant le temps de la surface au trépan, le décalage peut être
déterminé. Par moment, le décalage peut être exactement déterminé en utilisant la
diagraphie de vitesse. Quand il y a une augmentation de la vitesse d’avancement
(Drilling break), le forage peut être arrêté, le temps nécessaire pour que les
échantillons soient circulés est une bonne mesure pour le temps de décalage. Quelques
cas de pauvres échantillons comprennent la contamination par les échantillons de
roche qui ont déjà été forés (par exemple les éboulements des schistes), l’insuffisance
de la force du gel de boue pour soulever les déblais faisant qu’ils soient meulés très
finement par le reforage, et les problèmes de perte de circulation là où les échantillons
ne sont pas représentatifs de la section forée et sont aussi généralement très
contaminés. Le plus grand problème dans la pauvre qualité de l’échantillon, cependant,
peut être causé par l’inattention (la négligence) ou les erreurs humaines.

Le temps de décalage des déblais (Lag time).

Le temps de décalage = la différence entre le coupage d’un échantillon et l’arrivée de


cet échantillon à la surface.

Q = débit (gallon par minute). (D-d)2i = Diamètre hydraulique.


VA = volume annulaire (h)i = Longueur de la section annulaire.
i=1
Σ1=n (D-d)2h S= Intervalle de l’échantillon.
R= Taux de pénétration influençant uniquement la longueur de temps entre les
échantillons et non pas le temps de décalage.

Si le retour de l’acétylène n’est pas reconnu, il pourrait y avoir une variété des facteurs
qui sont responsable de cette situation.
25

Volume Annulaire=volume du puits – Pipe (contenance/capacité du train des tiges + le


déplacement du Train des tiges).

Détermination du décalage par des calculs

1) Volume en barils / 1000 pieds = D² x 0,9714


2) Volume en pieds cubiques / pied = (D² -d²) x 0,005454
3) Volume en gallons / pied linéaire = (D² - d²) x 0,0408

L’évaluation des échantillons récupérés comprend l’analyse géologique du type de la


roche, les analyses pour les indices d’huile et de gaz et l’analyse des propriétés de la
roche telles que la densité de schiste. La qualité de cette information dépend du
géologue et de son expérience locale. Les échantillons sont macroscopiquement
26

examinés soit à l’état sec ou à l’état humide. Il y a des méthodes qui sont utilisées à
cette fin :
• La méthode interprétative dans laquelle le géologue sélectionne les
déblais représentatifs
• La méthode de pourcentage dans laquelle le géologue utilise tous les
déblais dans l’échantillon et décrit la zone d’une manière composée.

La diagraphie de l’échantillon est une présentation de la description du géologue et est


généralement montrée graphiquement et avec une description accompagnante. Les
symboles de lithologie utilisés sont les suivants :

Les différents essais utilisés pour montrer la présence d’hydrocarbures sont : Les
tâches d’huile, l’odeur d’hydrocarbure. La fluorescence d’huile (%, intensité et
couleur), résidu (visible et fluorescent), l’analyse des déblais de gaz et l’essai d’acide
dans les carbonates et sables calcareux.

II.3.1 Les tâches d’huile

Les tâches d’huile peuvent généralement être déterminées dans les types de
roches réservoirs courantes (calcaires, dolomies ou grès), mais elles peuvent être
difficiles à reconnaître sur les échantillons séchés. La couleur de l’échantillon est
toujours déclarée dans la description de la lithologie afin que l’effet de l’huile puisse
apparaître, par exemple comme « un sable pétrolifère, brun sombre… » etc. Une fois
qu’une couleur associée aux hydrocarbures a été établie, le % des tâches dans le total
de l’échantillon représentatif peut être estimé. Des éboulements suspects ne devraient
pas être inclus dans l’échantillon. Ce % peut être transféré au nombre d’indice

% tâches Nombre d’indices


Néant 0 (pas de tâches)
0 – 40 1 (tâches faibles)
27

40 – 85 2 (assez bonnes tâches)


85 - 100 3 (bonnes tâches)

% Nombre d’Indices % Nombre d’Indices


0 0.0 60 1.8
1 (Trace) 0.1 70 2.0
3 0.2 75 2.2
5 0.3 80 2.4
10 0.5 90 2.8
20 0.9 95 3.0
25 1.1 97 3.1
30 1.3 99 3.2
40 1.5 100 3.3
50 1.65

Un (+) ou (-) (voir fig. suivante) après, le nombre d’indices pourrait pointer vers quelle
fin de rangée le % tombe, par exemple presque 90% peuvent être 3-, 95% un 3 et
100% un 3+. Ou bien si l’exactitude était garantie, les % peuvent être transférés
comme sur le tableau ci-haut. La coloration d’un sable pétrolifère est une fonction
primairement de la couleur de l’huile, avec des huiles de faible gravité tendant vers le
noir et les huiles de haute gravité tendant vers incolore. La notation peut être abrégée
en plaçant un « a » ou « b » après le nombre du % de l’indice où, « a » représente la
tâche ou la fluorescence séparée en région distinctes (typique où la S0 est contrôlée par
la perméabilité).
28

La tâche vue seulement dans les vacuoles ou confinée à un type différent de lithologie
dans l’échantillon qui est examiné pourrait tomber dans cette catégorie. Un « b »
représente la tâche ou la fluorescence distribuée à travers l’échantillon peut être
tachetée ou mouchetée.

II.3.2. L’odeur d’hydrocarbure

L’un des plus simples essais pour la présence d’hydrocarbures est la détection de
l’odeur. Les autres odeurs, telles que le sulfure peuvent être notées. La présence de
l’odeur d’hydrocarbures peut être classifiée comme suit :
Nulle (0), Faible (1), Assez bonne (2) et bonne (3).
29

II.3.3. La fluorescence

Dans beaucoup de cas, l’essai le plus précieux pour les indices d’huile consiste à noter
la quantité, l’intensité et la couleur de la fluorescence due aux hydrocarbures. Pour
évaluer la fluorescence naturelle, on place l’échantillon représentatif dans le plateau
d’échantillon et on l’observe sous la lumière ultraviolette. Noter le % de fluorescence
dans la totalité de l’échantillon représentatif et on enregistre le nombre associé de
l’indice. N’incluez pas des éboulements suspectés dans l’échantillon. Il faut signaler la
lithologie des copeaux qui donnent la fluorescence. Le % de la fluorescence de l’huile
sera habituellement et approximativement égal au % des tâches d’huile sur le même
échantillon. A l’instar de l’odeur, le taux de l’intensité peut être équitablement
qualitatif et peut être classifié comme suit :
Faible (1), Assez bonne (2) et bonne (3).

Depuis longtemps, il a été reconnu que l’odeur et la fluorescence de l’huile peuvent


être utilisées pour faire une identification qualitative du brut. Les couleurs se rangent
du brun à l’or, du jaune verdâtre au blanc bleuâtre. Les huiles raffinées telles que le
diesel (quelquefois utilisée comme un additif de boue) donnera une fluorescence blanc
bleuâtre.

II.3.4. Les résidus

Bien qu’il y ait un grand nombre de solvants disponibles pour tester l’huile (par
exemple le tetrachloride de carbone, le toluène, le benzène et l’ester), le
tetrachloroéthane est généralement préférable comme un solvant efficace
raisonnablement sur (le chloroéthane, lequel est couramment utilisé est un 1,1,1
trichloroéthane).
Le résidu visible : Il y a plusieurs techniques disponibles pour tester les résidus
d’huile avec le solvant. Une efficace mais simple technique consiste à observer la
couleur du résidu à travers une fiole de vitre en utilisant les rapports consistants de
matière et solvant. Les couleurs et leur associé nombre d’indices peuvent être décrits
comme suit :
Incolore (0), paille pale (0.5), paille (1), paille sombre (1.5), lumière ambre = feu
rouge (2), ambre (2.5), brun sombre (3), brun très sombre (3+).

II.3.5. L’analyse du gaz des déblais.

C1 = Méthane iC4 = Isobutane Gaz total = C1 + C2 + … + C5


C2 = Ethane nC4 = n-butane
C3 = Propane C5 = Pentane

L’analyse des déblais pour le gaz est principalement une matière consistant à enlever
le gaz de l’échantillon. Ceci est fait en plaçant l’échantillon dans un mélangeur, en le
couvrant avec de l’eau, et en pulvérisant l’échantillon pour une courte durée. Le
mélangeur est fermé pendant l’opération de pulvérisation, bien qu’il y ait une
connexion à partir du couvercle du mélangeur à l’analyseur de gaz. Le mélange air gaz
30

produit durant le processus de pulvérisation est analysé pour les hydrocarbures,


n’importe quel gaz dans les déblais est considéré comme micro-gaz. Si la
détermination du gaz est négligeable, il y a cependant, d’autres indices de la présence
d’huile, des déblais nettoyés peuvent être mis dans une cellule à vide fenêtre, couverts
d’eau, et la cellule placée à vide.
L’évolution du gaz peut être observée avec un microscope, et s’il n’y a rien, on s’y
réfère comme aspirateur de gaz.

II.3.6. Le test à l’acide

Les faibles tâches d’huile sur des petits déblais des roches carbonatées ou des sables
calcareux peuvent être détectées par immersion dans l’acide chlorhydrique dilué à
15%. La réaction de l’acide sur les déblais, tachetés ainsi faiblement, peut former des
bulles relativement grandes pouvant durer longtemps pour surnager le spécimen. Les
bulles qui se forment sur la surface du spécimen similaire, lequel n’est pas tacheté
d’huile, surmontent normalement avant qu’elles ne deviennent assez grandes pour le
flotter. La plus grande fermeté des bulles sur les déblais tachetés d’huile est due au dur
film élastique formé autour des bulles par l’huile.
31

Le test à l’acide est utile dans la détection microscopique de tâches d’huile dans le
calcaire, la dolomie et le sable calcareux. Bien que ce test soit utilisé principalement
sur le plateau des déblais dans les zones à calcaires, il peut aussi être appliqué aux
petits copeaux des carottes calcareuses.

II.4. Diagraphie des hydrocarbures de boue de forage


Elle a été introduite dans l’industrie pétrolière en 1939, sa principale mesure est la
quantité et le type de gaz contenu dans la boue de forage. Additionnement, la boue
retournée peut être analysée pour la présence de l’huile aussi bien que l’évaluation
périodique ou continue des propriétés de boue. Cette information est ensuite présentée
sur un formulaire analogue (figure 3-9). Cette diagraphie comprend d’information
obtenue de l’analyse de l’échantillon et de celle des données de forage. Il peut être
noté que les diagraphies de vitesse et de l’échantillon géologique peuvent être
enregistrées même si la diagraphie des hydrocarbures de boue, par contre, utilise
beaucoup plus d’assistance mécanique que le géologue utilise dans la détection des
hydrocarbures durant l’analyse de l’échantillon. La détection note la présence
d’hydrocarbures, peut sentir la présence d’hydrocarbures que le géologue peut
manquer. Les données présentées sur ces diagraphies comprennent l’information de 3
sources des données majeures disponibles durant le processus de forage :
1) Les données de forage. 2) Les données des déblais.
3) Les données de la boue
32

II.4.1. L’unité d’échantillonnage

Il est important qu’en analysant le retour de la boue pour le gaz d’un échantillon
représentatif de boue soit obtenu pour des résultats dignes de confiance. La technique
usuelle consiste à échantillonner la conduite de retour de boue au tube fontaine,
pomper cet échantillon à travers un agitateur. Ce dernier est efficace pour libérer le
méthane de la boue, mais il n’est pas digne de confiance en libérant les composants
plus lourds tels que l’éthane et le propane. Les gaz ainsi libérés de la boue sont ensuite
condensés et analysés.
33

II.4.2. Les détecteurs

Plusieurs types de détecteurs de gaz ont été utilisés dans les opérations
d’enregistrement des diagraphies d’hydrocarbures de boue à savoir le détecteur à
filament catalytique (CFD), le détecteur à filament de conductivité thermale (TCD), le
détecteur d’ionisation à flamme (FID), l’analyseur infrarouge (IA) et le spectromètre
de masse à étendue limitée.

II.4.3 La chromatographie en phase gazeuse.

La fonction de la chromatographie en phase gazeuse consiste à analyser chaque


accumulation d’hydrocarbures pour l’identité et la proportion de chaque composé.
Cette information peut être d’une valeur exceptionnelle dans la prédétermination des
caractères des hydrocarbures dans le réservoir et aide dans la détermination de la
signalisation des indices des hydrocarbures. Les usages additionnels sont la
différenciation des hydrocarbures de la formation des autres préexistants dans le fluide
de forage, et la computation de la production de gaz du puits à découvert pendant le
forage à l’air. Le chromatographe est normalement positionné entre le piège du gaz de
fluide de forage et le détecteur du gaz total. Il extrait un volume constant de mélange
inconnu de gaz air pour l’analyse à un intervalle présélectionné. En général un nouvel
échantillon ne peut pas être introduit jusqu’à ce que la chromatographie de
l’échantillon précédent soit achevée. Les hydrocarbures des déblais peuvent être
collectés par des procédures habituelles et transférés par seringue au chromatographe
pour l’analyse.

II.5. Analyse du Pétrole brut dans la boue de forage.


La présence d’huile dans la boue est détectée en utilisant une boite de visée à la
lumière fluorescente. Dans cet instrument, l’échantillon de boue est exposé à la
radiation ultraviolette, causant la fluorescence des matériels contenant des
hydrocarbures. La fluorescence est causée par l’absorption de la radiation ultraviolette,
poussant des atomes dans le matériel à atteindre un état excité. Pour revenir à l’état de
plus faible énergie, les électrons excités émettent une radiation égale à la différence
entre les 2 états d’énergie. Cette radiation, vue comme la fluorescence, est produite
dans la plupart d’huiles brutes quand elles sont observées sous une lumière
ultraviolette appropriée. La source habituelle de la lumière ultraviolette a une longueur
d’onde de 3.600 unités Angstrom (1Å = 10-8cm), laquelle produit la fluorescence d’à
peu près toutes les huiles brutes. La couleur de la fluorescence issue d’une huile brute
est généralement caractéristique de sa gravité (comme mentionné ci-bas).

Couleur de la fluorescence des huiles brutes

Gravité API Couleur de la fluorescence


<15 Brune
15 – 25 Orange
25 – 35 Jaune à crème
34

35 – 45 Blanche
>45 Blanc-bleuâtre à violet

II.6. Interprétation de la Diagraphie des hydrocarbures de boue de


forage.
Les prémices de base de l’évaluation d’hydrocarbures de boue de forage, et
principalement la détection du gaz, sont relatives à l’observation des accumulations de
gaz, lesquelles sont libérées des hydrocarbures et détectées quand une formation
pétrolifère est forée. Comme illustré par Pearson, un puits de 9 pouces foré à travers
un sable pétrolifère de 20 pieds recoupe environ 9 pieds cubiques de formation. En
assumant 20% de porosité, 80% de Soi, un facteur de volume de la formation de 1,6, et
un rapport de solution gaz-huile de 1000 pieds cubiques /barils, ces 9 pieds cubiques
de roche contiennent environ 7 gallons d’huile (1 gallon impérial = 4,54 l ; 1 gallon
Américain = 3,78 litres) et 167 pieds cubiques normalisés de gaz. Beaucoup de gaz et
d’huiles présents dans la roche n’entrent jamais dans le système de boue. Peut être
80% sont chasés de la roche forée par l’invasion du filtrat de boue directement du
trépan.
Si le gaz libéré était l’unique source de gaz, ensuite l’interprétation de la mesure de
gaz de boue devrait être plus simple. Tel n’est pas le cas, par contre, car plusieurs
autres sources de gaz peuvent existées durant le forage. Ces sources peuvent être
classifiées comme suit :
1) Gaz libéré : gaz mécaniquement libéré par le trépan quand la formation est
forée
2) Gaz produit : gaz généré par une zone suite aux conditions de pression sous
équilibrées (effective pression hydrostatique moins que la pression du fluide de
formation).
3) Gaz recyclé : gaz contenu dans la boue qui a été pompée dans le puits et qui
apparaît une seconde fois à la surface.
4) Gaz de contamination : gaz artificiellement introduit dans la boue à partir d’une
source autre que les formations de la roche.
Certaines sources d’introduction de gaz dans la boue de forage sont schématiquement
illustrées comme suit :
Certaines de ces sources peuvent etre décrites brièvement de la manière suivante :

1) Gaz de connexion : Un peu fréquemment l’effet de pistonnage de remontée du


carré d’entrainement quand on fait des connexions apporte des petites quantités
(mais souvent significatives) de gaz dans le puits de forage.
2) Gaz échappé lors d’une manœuvre (trip gas) : Le terme général appliqué au
gaz produit lequel est généré dans un temps de décalage après qu’un voyage est
terminé et la circulation a été reprise. Trois facteurs de base influencent la
présence, la localisation et la magnétude de la venue du gaz échappé lors d’une
manœuvre :
La chute de la perte de la pression annulaire.
L’effet du trépan pistonnant le puits entier.
35

Le temps pendant lequel ces facteurs influencent le système


statique de boue.
3) L’air du carré d’entrainement : Une simple opération mécanique tel qu’un
carré d’entrainement non classé pour l’addition des tiges peut introduire l’air
dans les tiges de forage. Quand un enregistreur continu du poids de la boue ou
le chromatographe permet sa détection à la tête du puits après un cycle complet
de circulation ; l’effet de l’air du carré d’entrainement est habituellement
insuffisant.
36

4) Temps mort (down time) : quand les pompes de boue sont fermées pour les
voyages, réparation de la tour de forage, ou les opérations d’enregistrement des
diagraphies, les indices élevés de gaz apparaissent quand la circulation est
rétablie.
5) La Dégradation des Additifs de la boue : Les gaz comme H2S et CO2 peuvent
aussi être générés à partir des additifs qui se dégradent dans le réservoir à l’eau
chaude. Par exemple, la dégradation des lignosulfonates modifiés à des
températures excédant 400°F, produit des quantités significatives de H2S et
CO2.
6) Les Failles : Les trous de forage recoupent souvent les failles qui peuvent
canaliser les gaz, résultant dans l’écoulement localisé de gaz dans les puits et
déblais de gaz.
7) Processus Thermodynamiques : Les argiles exhibant une activité catalytique
sont présentes dans la formation et la boue de forage. Les tests de champ
montrent que les hydrocarbures gazeux peuvent aussi être générés comme
résultat de l’action de concassage par le trépan et l’augmentation de température
subséquente, en présence d’un catalyseur (minéral argileux) et la matière
organique dans la roche.

II.7. Format de la Diagraphie de boue de forage

Il a déjà été mentionné plus haut que les diagraphie de boue de forage ont été et sont
présentées en nombre de formats. Kennedy a proposé une base pour encoder les
données de la diagraphie de boue de forage pour la comptabilité du traitement par
ordinateur et a aussi suggéré un format pour cette diagraphie. MCAdams et Mercer
suggèrent les 3 plus importantes données disponibles :
1) Le taux de pénétration (comme un indicateur de la porosité).
2) La lithologie.
3) Le décalage corrigé de la réponse du gaz total (pour identifier les zones
libératrices d’hydrocarbures) sur un format classique de câble métallique API.

Ce format est supposé être la meilleure donnée intégrante de la diagraphie de boue de


forage dans un outil plus utilisable de l’évaluation des formations. Cette présentation,
considérée comme une diagraphie détaillée d’hydrocarbures, génère une diagraphie
ressemble beaucoup à n’importe quelle diagraphie classique par câble métallique, en
format et signification. Cet exemple est à la figure 3-21. Adams et Mercer ont aussi
proposé que les unités du gaz total soient calibrées à la norme des 100 unités par 1%
de méthane dans l’air, ceci a été adopté au Canada.

II.8. Analyse des Données de Forage

Vers 1973 l’usage de l’ordinateur et des programmes appropriés a engendré une rapide
croissance dans l’utilisation de plus de 80 données de forage. Les résultats de ces
efforts, cependant, fournissent des informations fiables à celui qui fait l’évaluation,
données applicables à l’évaluation des formations. L’un des premiers avantages
majeurs arriva en 1966 quand Jordens et Shirley ont proposé une méthode
37

mathématique de normalisation du taux de pénétration (R). Ce nombre sans


dimension, appelé le d-exposant, compte sur l’influence variable de la taille du trépan
(D) en pouces, les poids sur le trépan (W) en livres, et la vitesse de rotation (N) en tour
par minute. Il est calculé à partir de la formule suivante :

d = log (R/60N) / log (12W/106D)

Bien sûr, on ne doit pas prendre en compte tous les facteurs qui n’influencent pas le
taux de pénétration. Ce dernier est particulièrement utile dans la première détection
des pressions anormales. Les variations du poids de boue, par contre, sont
particulièrement ennuyeuses, et le d-exposant modifié a été introduit pour normaliser
cet effet :
Dc = d (Mw1/Mw2).

Où Mw1 = Poids normal de la boue et Mw2 = Poids Actuel de la boue utilisée.


38

CHAPITRE III : LES RELATIONS FONDAMENTALES.

La résistivité est une propriété physique qui peut être définie comme étant la résistance
électrique d’un cube de matériel et peut être représentée par :
R = r A/l (Ωm).
Où R = Résistivité (Ωm) ; r = résistance(Ω) ; A = section (m2) et l = longueur (m).
Les dimensions de cube, données en mètres, fournissent les résistivités de la roche et
du fluide ayant des magnétiques pratiques. La Résistivité peut aussi être décrite en
termes de conductivité où :
R = 1/conductivité. Conductivité (C) = (siemens/m).
Les unités commodes de conductivité utilisées dans l’enregistrement des diagraphies
du puits sont :
C (mS/m) = 1000/R (Ωm).

III.1. Les Facteurs Influençant la Résistivité de la Roche

La conductivité des roches sédimentaires est produite par le mouvement des ions dans
l’eau de formation. Cette conduction est de nature électrolytique et est différente de la
conduction métallique dans laquelle le flux de courant est produit par le mouvement
des électrons. La conduction métallique est approximativement un million de fois
meilleure que la conduction électrolytique.

Les lois de base de l’électricité s’appliquent aux 2 cas. Comme la conduction de la


roche est essentiellement de nature électrolytique (les dépôts du minerai métallique qui
sont des conducteurs électroniques, se rencontrent rarement dans l’exploitation d’huile
et du gaz), les diagraphies des puits mesurant la résistivité peuvent être considérées
comme des indicateurs de l’eau salée. La résistivité de la formation vierge (non
perturbée) est définie comme la vraie résistivité de la formation (Rt). Pour comprendre
la signification de la résistivité de la formation, par contre, il est impératif de
comprendre les facteurs qui influencent la résistivité de la roche (Rt ) :
1) La résistivité de l’eau de formation (Rw).
2) La structure de la roche.
3) La présence des hydrocarbures.

III.1.1. L’influence de la Résistivité de l’eau de formation

Pour qu’une eau et une sédimentaire soient conductrices, les ions doivent être présents.
La présence des ions est causée par la dissociation des sels, par exemple la dissociation
de NaCl en Na+ et Cl-. Le flux du courant est crée par la soumission des ions à un
potentiel électrique. Comme chaque ion porte une charge électrique spécifique, plus
grand est le nombre d’ions en solution, plus grande sera sa capacité porteuse de
courant, donc, plus grande sera sa conduction et inversement plus faible sera sa
résistivité.

La température influence la conductivité électrolytique d’une solution, car elle affecte


grandement le mouvement des ions en solutions. Les ions sont aussi soumis à une
39

résistance frictionnelle (drague/résistance visqueuse) quand ils se déplacent dans la


solution. Plus viscosité de l’eau est élevée, plus grande est la résistance frictionnelle ou
la résistance (drague) visqueuse sur l’ion, et ce dernier se déplace moins rapidement.
La viscosité de l’eau est une fonction de la température, l’augmentation de la
température diminue la viscosité. Par contre, quand la température de l’eau salée
augmente, les ions peuvent se déplacer plus vite.

La conductivité d’une roche contenant l’eau salée, comme conséquence, sera plus
grande quand la température de la roche est augmentée. La relation de la résistivité, de
la salinité et de la température pour une solution salée peut être vue sur la figure 4-1
(Résistivité des solutions de NaCl comme une fonction de la salinité et de la
température). De la discussion précédente, la résistivité de l’eau de formation (Rw),
affectera directement la résistivité de la roche (Rt) et on aura : Rt = f(Rw). Comme Rw
influence directement Rt, il désirable de connaître Rw. La Résistivité de l’eau de
formation (Rw), peut être déterminée de plusieurs façons :
1) En obtenant un bon échantillon d’eau et en mesurant Rw directement
ou en convertissant une analyse de l’eau en Rw.
2) En calculant Rw à partir du potentiel spontané (SP).
3) En déterminant Rw à partir des données de la zone aquifère.
4) En prédisant Rw à partir des catalogues des données de Rw.

A. Mesure directe de la Résistivité de l’échantillon d’eau

Probablement la méthode la plus exacte pour déterminer Rw est la mesure directe d’un
bon échantillon d’eau. Pourtant ceci n’est pas souvent possible. En général, les
échantillons fiables de l’eau peuvent être obtenus à partir d’un séparateur ou du
réservoir de décantation d’un puits au rapport eau-huile (WOR) élevé, lequel produit à
partir de la formation d’intérêt ou de la diaclase horizontale de la tige sur les Essais
aux tiges (DST = Drill Stem Test) qui produit une plus quantité d’eau. Les puits de
gaz, lesquels ont des fuites dans le tubage, ou des échantillons à fluides par câble
métallique pourraient fournir des données non fiables.

Il y a plusieurs exemples dans lesquels l’analyse chimique de l’échantillon de l’eau est


disponible, mais Rw n’était pas mesurée. Ces analyses sont habituellement rapportées
en concentrations ioniques, cependant, les concentrations moléculaires sont
occasionnellement présentées. Il possible de prédire Rw à partir de ces données, en
utilisant la méthode du Multiplicateur Variable de Dunlap ou des équations
empiriques.

B. La Méthode du Multiplicateur Variable de Dunlap.

Dunlap et Hawthorne ont originalement proposé une méthode dans laquelle les ions
variés rapportés dans l’analyse chimique sont convertis en équivalent NaCl. Ceci a été
accompli en multipliant chaque concentration d’équivalence NaCl en Partie Par
Million (ppm) à partir de laquelle Rw peut ensuite être déterminée par :
[NaCl] en ppm = (Poids du matériel dissous/poids du solvent (eau)) x 106
40

Ainsi 10 grammes de NaCl dans 100 grammes d’eau doivent être exprimés comme
étant 100.000 ppm. Les facteurs de conversion ont été déterminés en mesurant les
résistivités d’un nombre des solutions simples contenant seulement 2 types d’ions,
dont l’un était toujours Na+ ou Cl-. L’approche de Dunlap et Hawthorne est limitée,
par contre, quand dans les solutions contenant plus d’un sel, la contribution du sel à la
conductivité totale dépend non seulement de la concentration fractionnelle mais aussi
de la concentration de tous les autres solutés. Cependant, la technique originale de
Dunlap et Hawthorne a été modifiée par une intense recherche. Dans le souci
d’incorporer l’effet qu’exercent les variables concentrations ioniques sur la résistivité
comme sur la table suivante :
Rw = Antilogarithme A0 + A1log e C1 + A2log e C2 + A3log e C3
+ A4 log e C4 + A5 log e C5+ A6 log e C6
+ A7 log e C7+ B1 (log e C1)2+ B2 (log e C2)2
+ B3 (log e C3)2+ B4 (log e C4)2
+B5 (log e C5)2+B6 (log e C6)2+B7 (log e
2
C7 )

Constituant Symbole pour la Coefficients*


Concentration

A0 = 16,683128
Ca C1 A1 = 0,11351271 B1 = -0,O11957698
Mg C2 A2 = -0,027588759 B2 = O,O
Na C3 A3 = 1,91185 B3 = 0,060854577

Ba.Sr C4 A4 = 0,101841613 B4 = -0,0016959557


HCO3 C5 A5 = 0,0 B5 = 0,0004970884
SO4 C6 A6 = 0,0 B6 = 0,0
Cl C7 A7 = 1,10986695 B7 = 0,051224888

*Pour 75°F Equation généralisée de Résistivité


Cette méthode peut être illustrée sur la table suivante dans laquelle Rw est déterminée
à 170°F.

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